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The International Civil Liberties Alliance is a project of the Center for Vigilant Freedom Inc.  We are an international network of groups and individuals from diverse backgrounds, nationalities and cultures who strive to defend civil liberties, freedom of expression and constitutional democracy.

We aim to promote the secular rule of law, which we believe to be the basis of harmony and mutual respect between individuals and groups in the increasingly globalised world, and to draw attention to efforts to subvert it.  We believe in equality before the law, equality between men and women, and the rights of the individual and are open to participation by all people who respect these principles.

We believe that freedom of speech is the essential prerequisite for free and just societies, secular law, and the rights of the individual.

We are committed to building and participating in coalitions in all parts of the world to effect significant progress in protecting rights of the individual which are sadly being eroded in many countries including those in the West.


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The Center for Vigilant Freedom

18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 02:15
Aborder maintenant  les sujets qui fâchent

Le bloc-notes d'Ivan Rioufol du 21 mars.

Nicolas Sarkozy est-il à la hauteur ? Des Français en doutent. À commencer par ceux qui ont voté pour lui il y a dix mois et qui se sont abstenus, dimanche. Les sept millions d'électeurs restés chez eux ont favorisé la victoire de l'opposition aux municipales. C'est moins l'hystérie anti-Sarkozy de la gauche que la désillusion muette de la droite qui est préoccupante. Une défiance s'est installée chez les déçus. Il ne faudrait pas qu'ils se persuadent d'avoir été bernés.

Ceux-là se moquent que le président ait renoncé, paraît-il, à porter Rolex et Ray-Ban, cette victoire brandie par la gauche- comme-il-faut. Ces faux sujets, qui passionnent nos vigies, sont consternants de platitude. Alors que le pays est confronté à des désastres économiques et culturels inédits, la majorité ne saurait, elle aussi, détourner les regards vers ces artifices. Devant une gauche fuyant les faits, la droite doit être lucide pour deux.

Pour le PS, tout est simple : il suffirait de revaloriser les petites retraites et d'anticiper l'augmentation du smic pour, hop !, répondre au mécontentement des gens. Cependant, entendre l'UMP, par son secrétaire général Patrick Devedjian puis sa porte-parole Nadine Morano, soutenir dès lundi cette même analyse réduite à « la France du pouvoir d'achat » fait craindre un penchant pour le confort du discours prémâché. Pressentiment confirmé quand Jean-Pierre Raffarin déclare : « L'UMP est trop à droite et doit s'ouvrir au centre. » C'est contre ce complexe que le candidat Sarkozy disait vouloir lutter. Devenu président, il aura immédiatement cherché dans l'ouverture la caution de la gauche. Résultat : une majorité délaissée par sa base ; des réformes en demi-teinte. « Des réformettes, des quarts de réforme, des bouts de réformes », pour l'ancien ministre Renaud Dutreil.

L'ancrage à droite du nouveau gouvernement est une première clarification. Mais Sarkozy ne retrouvera son électorat que s'il accepte de résoudre « les sujets qui fâchent », pour reprendre le titre d'un livre qui fait converser sans tabous Alexandre Adler et Gilles-William Goldnadel (Éditions Gaswsewitch) sur des thèmes occultés. Ainsi du communautarisme, qui met en péril l'unité de la nation. C'est tout ce que la gauche aimerait dissimuler (la faillite de l'État-providence, la crise identitaire) qui devrait être pris à bras-le-corps.

Questions inabordables

La France est pauvre, l'État sans le sou, la croissance en berne. La modernisation de l'économie, lancée hier, ne se contentera pas de la mise en concurrence des grandes surfaces. Il est anormal que les prélèvements sociaux ponctionnent autant les salariés, que les impositions prennent le peu qui reste, que les plus entreprenants émigrent. Il est devenu vital d'alléger la machine publique, de réduire le périmètre des solidarités, de redonner de l'air aux créateurs d'emplois. Une étude de Jean-Paul Gourévitch, publiée hier par Contribuables associés, assure que « l'immigration serait responsable des trois quarts du déficit public de la France ». À quand l'audit officiel ?

Sarkozy répugne à brusquer les Français. Mais a-t-il le choix ? La crise financière qui ébranle les États-Unis n'épargnera pas l'Europe dont l'industrie de pointe, notamment en France, devient déjà de moins en moins compétitive face à un dollar toujours davantage sous-évalué. Une crise similaire à celle de 1929 est avancée par certains. Or un État en faillite ne pourrait résister à une récession impliquant son éventuelle intervention. La rigueur doit s'appliquer à lui-même, dès à présent.

Quant à l'inabordable crise identitaire, qui suscite des commentaires passionnés sur mon blog : elle désespère ceux qui observent la France se laisser bousculer par un peuplement nouveau se réclamant de ses propres origines. Le malaise ne peut se satisfaire de l'ode présidentielle à la « diversité », cet encouragement au multiculturalisme qui fragmente le pays et déboussole l'école. Les immigrationnistes, qui soutiennent cette solution, se gardent d'ailleurs d'exiger la réciprocité : les chrétiens d'Algérie subissent des discriminations qui n'émeuvent personne. Alors que l'immigration familiale a continué à croître en 2006 (+ 4,8 %), ne serait-il pas temps de s'interroger sérieusement sur ses conséquences ?

Le boycott des JO reste un moyen

Tous les peuples sont attachés à leur histoire et à leur mode de vie. Pourquoi serait-il honteux de défendre une identité française, qui mériterait néanmoins d'être préalablement définie ? Il est potentiellement explosif de vouloir jouer avec un métissage culturel qui peut être vécu comme une spoliation, voire une violence. Ce que rappelle ces jours-ci, cinq mois avant les Jeux olympiques de Pékin, l'insurrection des jeunes moines tibétains. Ils reprochent aux Chinois de favoriser une immigration de substitution aboutissant à un « génocide culturel ». « La langue, les coutumes, les traditions du Tibet sont en train de disparaître », se plaint le dalaï-lama (Le Figaro, 19 mars). Le prix Nobel de la paix s'est toujours tenu à la non-violence. Comment ne pas l'aider dans son combat contre un totalitarisme qui a entrepris de nier l'existence d'un peuple ? Le boycott de cette grande foire aux dopés que sont devenus les JO reste un moyen.

Soutenir les chrétiens d'Irak

La persécution des chrétiens en terre d'islam ne date pas de la guerre en Irak, lancée il y a cinq ans. Mais il est vrai que les catholiques d'Irak ont payé depuis un lourd tribut. Aussi est-ce l'honneur de la France, après l'assassinat de l'archevêque chaldéen de Mossoul, d'avoir accepté d'accueillir près de 500 réfugiés de cette vieille communauté d'Orient.


L'Europe défiée par l'islamisme 

Le bloc-notes d'Ivan Rioufol du 28 mars.

Cette fois, Ben Laden s'en prend au Pape. Il vient d'accuser Benoît XVI de «jouer un rôle important» dans «une nouvelle croisade». Le chef d'al-Qaida prévient aussi les Européens : «S'il n'y a pas de contrôle de votre liberté de parole, alors soyez prêts dans vos cœurs à la liberté de nos actes.» Menaces sérieuses, même si le terrorisme a été plutôt contenu jusqu'à présent. Mais l'attention ne doit pas être dis­traite de l'autre djihad, plus subtil, qui cherche à subvertir l'Occident conciliant.

Tant mieux si la silhouette d'Antéchrist de Ben Laden n'impressionne pas le Souverain Pontife. Sa réponse au défi a été de baptiser, dimanche, le journaliste italien et musulman Magdi Allam. Celui-ci explique : «J'ai dû prendre acte que, au-delà du phénomène des extrémismes et du terro­risme islamique, la racine du mal est inhérente à l'islam, qui est physiologiquement violent et historiquement conflictuel.» Al-Qaida appréciera.

La résistance est d'abord celle de l'esprit, et le Pape en fait la démonstration en bravant la loi islamique (charia), qui interdit l'apostasie. Mais le pacifisme a ses limites. Aussi est-il heureux que Nicolas Sarkozy ait confirmé, mercredi à Londres, son intention de renforcer de 1 000 hommes le contingent (1 500 soldats) en Afghanistan. «Il se joue ici une guerre contre le terrorisme, contre le fanatisme que nous ne pouvons pas et ne devons pas perdre», avait-il déclaré en décembre, à Kaboul. En avril 2007, il parlait encore de retrait.

Ce revirement symbolise la volonté de la France de protéger sa civilisation. Ce choix serait plus lisible encore si le président accédait à la demande d'Ayaan Hirsi Ali, lâchée par l'Europe alors qu'elle est la cible d'une fatwa : «J'ai besoin de votre aide maintenant. Je serais honorée d'avoir la possibilité de devenir française», avait-elle lancé à Paris, en février, en présence de Rama Yade, secrétaire d'État chargée des Droits de l'homme. Depuis, silence.

La vigilance face aux rodomontades d'al-Qaida ne peut faire oublier les autres tentatives non violentes d'islamisation. La Charte pour les musulmans d'Europe, par exemple, adoptée en janvier par les organisations islamiques, entend affirmer la présence de l'islam partout dans la société. Alors que cette religion sera sans doute majoritaire à Bruxelles dans vingt ans ( no s éditions du 21 mars), rien n'empêchera ce texte, qui fait référence au djihad, de s'y appliquer. Se réveiller, non ?

Effets d'une somnolence

La somnolence de l'Europe est la meilleure alliée des fondamentalistes. C'est de Turquie que viennent les mises en garde contre les atteintes à la laïcité. Le procureur de la Cour de cassation y dénonce l'AKP, le mouvement du premier ministre, Recep Erdogan. «Le parti en question aspire, à terme, à un système fondé sur la charia plutôt qu'à un État de droit», accuse le haut magistrat (Le Monde, 18 mars). Il soupçonne l'AKP, dont il demande l'interdiction, de vouloir s'attaquer à la République en «recourant au terrorisme» et en dissimulant ses intentions derrière un «islamisme modéré» : ce faux nez dont l'Union européenne s'accommode.

Ceux qui accusent Nicolas Sarkozy de vouloir remettre en cause la laïcité, au prétexte d'avoir évoqué l'héritage chrétien de la France, se font généralement discrets dès qu'il s'agit de protester contre ces intimidations qui réclament la pénalisation du blasphème et la prohibition de toute cri­tique du Coran. Soulever les incompatibilités entre la charia et la démocratie vaut, au pays de Voltaire et de la libre expression, d'être étiqueté raciste, xéno­phobe, extrémiste, y compris par la pensée molle. S'inquiéter du sort des chrétiens d'Orient est vu comme une incongruité.

Dans ce contexte, le député néerlandais Geert Wilders, qui voit dans le Coran «un livre fasciste», est déjà condamné par les faiseurs d'opinion. Or personne n'a encore vu son film, annoncé sur l'Internet pour ces jours-ci. Les accusations de Wilders, présenté comme un populiste d'extrême droite, ressemblent à celles que porte son ancienne collègue au Parti libéral, Ayaan Hirsi Ali, quand elle déclare : «Il y a des graines de fascisme dans l'islam.» L'écrivain algérien Boualem Sansal le dit autrement : «La frontière entre islamisme et nazisme est mince.» A la condition que Wilders n'accuse pas sottement l'ensemble des musulmans, sa critique doit être permise.

Sous-préfet limogé

Une constatation : ce Geert Wilders a droit à moins de soutiens que le sous-préfet de Saintes (Charente-Maritime), Bruno Guigue. Le ministère de l'Intérieur, qui vient de le limoger, lui reproche d'avoir violé l'obligation de réserve en ayant exprimé son antisionisme sur le site islamique francophone oumma.com. Le Mrap dénonce la «manœuvre d'intimidation» de la République. «La critique de la politique d'Israël relève d'un tabou qu'il est toujours dangereux de transgresser», estime l'organisation «antiraciste». Le sous-préfet, voyant une «hystérie verbale» et une «prose haineuse» dans une pétition dénonçant les dérives du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, a signé un article où il compare l'État hébreu au Reich, décrit Israël comme le «seul État au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles» et ironise sur les «geôles israéliennes où on s'interrompt de torturer durant le shabbat». Guigue pourra toujours continuer à écrire ce qu'il veut. Mais comment un haut représentant de l'État en est-il venu à cautionner cette propagande antijuive ?

Pour la cause tibétaine

Eh oui ! Les Tibétains défendent aussi leur identité culturelle et religieuse. C'est pour cela, n'en déplaise aux intégristes laïques, qu'ils doivent être aidés. Sarkozy semble ne plus exclure un boycott de la cérémonie d'ouverture des JO. Mais pourquoi pas un boycott des Jeux ?


La France en panne d'idées

Le bloc-notes d'Ivan Rioufol du 4 avril.

«La droite est en faillite idéologique», estime Ségolène Royal (Le Point, 27 mars), qui oublie juste de regarder l'état de son camp. La futilité de l'analyse socialiste sur le «président bling-bling» a pourtant montré le vide dont la gauche semble se satisfaire. Cependant, face aux bouleversements économiques, sociaux, culturels qui s'installent, la majorité donne également l'impression d'improviser au gré de l'actualité. Où sont les idées ?

Même les mots font peur. Le gouvernement n'ose dire «rigueur», mais François Fillon annonce «des économies partout» et des efforts pour tous. Cette réserve ne rime à rien, quand le budget de l'État connaît un déficit tel que le financement du revenu de solidarité active semble également compromis. La crainte de dire les choses dissimulerait-elle une impréparation ?

De ce point de vue, Christian Estrosi a raison d'accuser l'UMP de conformisme. Son successeur au secrétariat d'État à l'Outre-Mer, Yves Jégo, s'est empressé de refermer le débat entrouvert sur la réforme du droit du sol à Mayotte : «C'est un sujet qui doit être préservé», a dit l'ancien porte-parole du parti majoritaire. L'UMP saura-t-elle redevenir la boîte à idées qui a aidé Nicolas Sarkozy à gagner la présidentielle ? Une libération des esprits reste à faire.

Trop d'interdits empêchent de penser la réalité. Tandis qu'une proposition de loi de la gauche veut supprimer le mot «race» de l'article 1 de la Constitution, le discours de Pennsylvanie du candidat à la Maison-Blanche, Barack Obama, restera comme un modèle de lucidité. «La race est une question que notre pays ne peut se permettre d'ignorer», a-t-il expliqué, en se proposant de réduire cette «fracture». La France, qui connaît un comparable séparatisme, préfère monter en affaire d'État l'insulte aux «ch'tis» proférée par des crétins d'un club de foot.

La politique vit en vase clos. Les think tanks («réservoirs de pensée»), qui participent ailleurs à la vie intellectuelle, peinent à se faire entendre. L'étude sur le coût de l'immigration (bloc-notes du 21 mars) est tombée dans un puits. C'est la Chambre des lords qui, à Londres, a rendu lundi un rapport contredisant les bienfaits de l'immigration massive : elle rendrait difficile, notamment, l'accès au logement. Imagine-t-on nos parlementaires proférer un tel blasphème ?

Affronter la radicalité

La droite renoue avec ses faiblesses, quand elle ne sait plus exprimer d'idées neuves pour répondre aux mutations lourdes de la société (paupérisation, déculturation, mondialisation). Le gouvernement confirme le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux en 2009, mais il se garde d'aborder la mise en concurrence du financement des retraites ou de la santé, qui s'imposera par l'ampleur des déficits. La gauche fait pire : elle ne peut toujours pas dire «libre marché» sans s'étouffer de honte.

Ces doutes renforcent les certitudes des mouvements radicaux. Ils se développent sur le rejet du capitalisme mondial et des démocraties occidentales. La récession nord-américaine donne des arguments supplémentaires à Olivier Besancenot et aux altermondialistes, dans leurs critiques du système. Les lycéens dressés aux «rébellions citoyennes», qui consolident ces jours-ci leur mouvement, rêvent de passer aux travaux pratiques.

Dans ce contexte, aggravé par la «désoccidentalisation» du monde (Jacques Sapir, Le Nouveau XXIe siècle, Seuil), s'épanouit une apologie de la terreur qui a ses convertis. Slavoj Zizek tresse des lauriers à Robespierre. Alain Badiou traite Sarkozy d'«homme aux rats» et veut faire partager son enfermement marxiste. Comme le déplore André Grjebine (La Guerre du doute et de la certitude, Berg international) : «On assiste à une inversion de la révolte, celle-ci n'étant plus motivée par la recherche de la liberté mais par son rejet.»

La démocratie sera-t-elle assez forte pour maintenir à la marge ce totalitarisme bourgeonnant, qui se pourlèche de la précarité des démunis et des sans-papiers, ces nouveaux prolétaires ? La gauche n'a pas pour l'extrême gauche le rejet qu'a la droite pour l'extrême droite. Quant à la majorité, elle ne semble pas toujours très sûre des valeurs qu'elle doit défendre, y compris face à la Chine oppresseur du Tibet. Cette panne d'idées rend la France vulnérable.

Défendre la démocratie

Voir, mardi à l'Assemblée, la majorité défendre mollement le choix de Sarkozy d'envoyer «quelques centaines» de soldats supplémentaires en Afghanistan illustre un manque de conviction sur le rôle de la France dans le monde. Sa lutte contre les talibans devrait pourtant être à la hauteur des participations, là-bas, de l'Italie, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne. L'union occidentale est plus cruciale que l'union méditerranéenne, quand ce sont les démocraties qui sont l'enjeu de la guerre mondiale déclarée par le terrorisme islamiste, le 11 septembre 2001. L'Occident s'honorerait, d'ailleurs, en accédant rapidement aux vœux de l'Ukraine et de la Géorgie d'être accueillies dans l'Otan, après avoir rejoint le monde libre. L'attrait de la gauche pour le pacifisme a toujours fait le jeu des totalitarismes. Son anti-atlantisme n'est plus de saison.

La France et Betancourt

Tout faire, certes, pour libérer la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, otage des Farc depuis six ans. Mais c'est du côté du président Alvaro Uribe, et non des terroristes soutenus par le Vénézuélien Hugo Chavez, que la France doit rester. Cela va sans dire ?

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 03:21

lundi 25 février 2008

Civilisation, cultures et religions: Nicolas Sarkozy en pleine confusion.
Les discours du Président de la République à Rome, en Arabie Saoudite et devant le CRIF suscitent un malaise général. Les Français s’indignent du décalage observé entre ces appels à la spiritualité et le style de vie affiché par leur auteur. Les plus lucides soupçonnent une volonté de modifier la loi de 1905 afin de faire financer la construction de mosquées par les contribuables tandis que les idiots utiles des autres religions s’en réjouissent dans l’espoir de recueillir quelques miettes en faveur de leur chapelle. De son coté , la gauche laïque fait grand bruit alors qu’elle a violé la laïcité en donnant libre cours à un matérialisme sectaire qui a gangrené l’enseignement public et en fermant pieusement les yeux sur les incidents scolaires provoqués par les islamistes. De même, les socialistes, avec Ségolène Royal vilipendent les sectes d’origine américaines mais ne trouvent rien à dire à l’encontre du Salafisme qui représente pourtant la secte la plus dangereuse installée sur notre territoire. Enfin, le comble de l’hypocrisie est atteint lorsque ces vierges offensées placent leurs enfants dans des écoles religieuses afin de les protéger de la mixité sociale et de la faillite de l’éducation nationale.

On nous dit aussi que Nicolas Sarkozy veut fédérer les différentes cultures qui cohabitent d’une manière de plus en plus conflictuelle en s’appuyant sur un regain du sentiment religieux. On invoque ici le modèle américain mais on commet alors un grave contresens. En effet, dans l’esprit de la philosophie du 18 éme siècle qui a inspiré la constitution américaine, le mot « Dieu » désigne la Raison universelle et ne renvoie pas aux divinités des différentes religions. Ce « Dieu des philosophes » (1) qui régit les lois naturelles de l’univers et l’évolution des sociétés humaines se fonde sur la raison et la liberté de conscience qui en est la condition. Il en découle une « religion naturelle » qui postule que les sciences et les techniques permettent un progrès illimité ouvrant la route du bonheur à l’humanité. Le mot « Civilisation » désigne ce progrès que Condorcet représente sous la forme d’une échelle où viennent s’étager les différentes cultures en fonction de leur participation plus ou moins grande à la Raison universelle (2). Il en résulte une hiérarchie des cultures déterminée à partir de leurs positions respectives sur cette échelle. Pour progresser, elles doivent éliminer les croyances et coutumes qui contredisent la raison et peuvent alors cohabiter en paix, tout en préservant leur spécificité, dans la mesure ou elles tendent vers le même socle de valeurs.

Ce processus s’applique aussi aux individus. Chaque homme est déterminé à sa naissance par la culture de ses parents (langue, religion, coutumes) mais sa liberté consiste à placer la raison au gouvernail. Le sauvage suit uniquement les pulsions déterministes de sa culture ambiante. Le civilisé les juge et les tempère. L’identité d’un peuple ou d’un individu résulte toujours d’un dosage entre ce qui émane de la culture et ce qui se construit à partir de l’exercice de la raison.

Je doute que Nicolas Sarkozy reprenne à son compte cette conception de la Civilisation d’autant plus qu’elle est aujourd’hui combattue par le « politiquement correct » qui propage le matérialisme et le relativisme dans les médias et dans les moindres recoins de l’éducation. Le mot Civilisation n’est plus utilisé que dans un sens péjoratif. De plus, dès lors qu’il n’existe plus ni bien ni mal, dès lors que la vérité devient relative à chaque culture, la notion de progrès s’évanouit et avec elle l’idée d’une hiérarchie. Toutes les cultures deviennent égales y compris dans leurs aspects les plus détestables. Critiquer une société basée sur le cannibalisme relève désormais du racisme culturel! Voila où nous sommes parvenus au terme de ce voyage au bout de la déraison (3).

Ces considérations éclairent les phénomènes que nous vivons au quotidien. Sur le plan international, la diversité culturelle incline légitimement chaque peuple à revendiquer son indépendance mais cette fragmentation, faute de tendre vers des valeurs civilisatrices communes, nous fait revenir au tribalisme et aux guerres absurdes. De même, la cohabitation sur un territoire de cultures différentes en l’absence de tout élément fédérateur, conduit au communautarisme et à des guerres civiles ethniques ou religieuses.

Face à ce péril inéluctable, Nicolas Sarkozy se fourvoie en croyant trouver dans la religiosité le moyen de fédérer des cultures antagonistes. Loin d’assurer l’harmonie, ses propos ne peuvent qu’aggraver les phénomènes conflictuels que nous connaissons déjà. Notre Président devrait au contraire restaurer la notion de Civilisation, en rappelant que l’identité de la France moderne s’est construite à partir de sa culture chrétienne et de sa contribution éminente aux lumières.

Gérard Pince


1- Au sujet du « Dieu des philosophes », on se reportera à « La profession de foi du vicaire savoyard » de Rousseau. Ce sont en effet les philosophes français qui ont élaboré tous ces concepts avant de les exporter en Amérique. A noter que cette « religion naturelle » s’est appliquée en France avec le culte de l’Etre suprême instauré pendant la révolution.
2- Les adjectifs civilisé ou policé existaient déjà dans notre langue mais le mot « Civilisation » est apparu en 1756 sous la plume de Mirabeau. En ce sens, le mot n’admet pas de pluriel puisqu’il désigne un processus unique et universel. Par la suite, on a confondu à tort Civilisation et cultures en évoquant, par exemple, les « civilisations inca ou chinoise ».
3- Pour plus de détails se reporter à
www.freeworldacademy.com/globalleader/agendacont.htm



Ayaan Hirsi Ali à Paris: vers un élargissement de la Résistance.

lundi 4 février 2008

Le plan Harpagon.
Le rôle d’un économiste ne consiste pas à radoter les pensées des auteurs du 19 éme siècle. Il ne se limite pas non plus au maniement des équations macroéconomiques qui intéressent surtout les spécialistes. Si l’économie a un sens, elle doit pouvoir se décliner en conseils à l’usage du grand public. Cet article s’adresse donc aux classes moyennes et surtout aux retraités qui risquent de souffrir du regain de l’inflation.

Les français estiment en effet que leur pouvoir d’achat se dégrade. Pourtant, la consommation des ménages a progressé plus vite que le PIB entre 2002 et 2006 (1). Ce paradoxe s’explique aisément: les chiffres de l’INSEE montrent que ce sont les catégories des 5% les plus riches et des 10% les plus pauvres qui ont bénéficié des plus forts gains de pouvoir d’achat (2). L’enrichissement de l’élite et la distribution d’allocations aux flux de nouveaux arrivants se sont réalisés au détriment des classes moyennes qui ont donc raison de protester. Elles ont aussi la possibilité de réagir en s’inspirant de quelques idées simples.

En premier lieu, sachez que vos épargnes exciteront de plus en plus les convoitises du gouvernement au fur et à mesure que la crise financière ira en s’aggravant. Dès à présent, le pouvoir vous encourage à consommer et investir alors qu’en réalité, plus vous dépensez, plus vous payez d’impôts et donc plus vous vous appauvrissez. En effet pour un achat de 100 euros, vous n’obtenez que 50 euros de marchandises, la différence étant comblée par les taxes et impôts prélevés par le gouvernement.

Dans ce contexte, comment protéger vos revenus des hausses de prix ? Comment dépenser moins et plus judicieusement? Tout d’abord, profitez des biens et services gratuits ou subventionnés. En particulier, ne vous restreignez surtout pas en matière de dépenses de santé. La part de gâteau que vous n’aurez pas consommée, dans un souci de civisme, sera de toutes façons dilapidée par les prédateurs. De même, au lieu de payer de l’essence hyper taxée, des parkings et des contraventions, utilisez les transports en commun et assistez aux spectacles offerts par les mairies. Certes, les prestations s’avèrent souvent médiocres mais leur gratuité compense leur moindre qualité!

Il faut aussi passer au peigne fin toutes les dépenses contraintes (charges du logement, primes d’assurance, impôts, remboursements de crédits et abonnements). Entre 2001 et 2006, ces dépenses sont passées de 50% à 75% du revenu des ménages modestes (3) au point qu’il ne leur reste que de l’argent de poche pour l’habillement et l’alimentation. Commencez donc par supprimer les abonnements inutiles. Est il nécessaire de s’abonner à 36 chaînes de télévision alors que les 5 non cryptées suffisent déjà à votre désinformation? De même, inutile d’acheter des journaux puisque l’Internet vous apporte toute l’information mondiale à domicile.

Il faut aussi réagir aux hausses scandaleuses de l’alimentation. Approvisionnez vous en produits de base (pâtes, riz, sucre, café, conserves) dans les magasins « hard discount » qui sont 30% moins chers que les succursalistes ordinaires. Par ailleurs, il convient de sanctionner nos « chers paysans » qui s’enrichissent à nos dépens: comment justifier que le gigot néo-zélandais se vende au détail à 7 euros le kilo contre 30 euros pour le gigot français? Achetez donc le plus possible hors zone euro: par exemple, alors que les prix des fruits d’origine « France » atteignent des niveaux ridicules, reportez vous sur les bananes et les oranges importées qui affichent des prix raisonnables (4).

En matière de patrimoine, l’incertitude économique impose la plus grande vigilance. A la différence des guichetiers de banque et des chroniqueurs de presse, je n’ai pas de recettes miracles garantissant un enrichissement rapide mais je peux néanmoins vous rappeler quelques principes simples. En premier lieu, feignez la surdité dès que vous entendez des gros mots comme solidarité, donations, partage, prêts personnels etc. Abstenez vous d’investir dans les « Start up » qui disparaissent aussi vite que les gazelles dans la brousse africaine. Proscrivez toutes les opérations de défiscalisation dans les DOM qui ont déjà ruiné beaucoup d’épargnants. Evitez de faire la charité en faveur d’associations caritatives ou religieuses qui enlèvent des enfants au Tchad ou forment des imans en France ! Enfin, gardez à l’esprit une devise enseignée dans toutes les écoles de commerce américaines: « Cash is the King ». L’argent disponible, l’argent placé à vue est le seul argent réel, celui qui ne vous trahira jamais.

En 2007, un patrimoine placé en comptes courants, en livrets, en sicav et en assurances vie en euros aura rapporté environ 3,5% net d’impôts (soit un doublement sur 20 ans). Ce n’est pas glorieux mais c’est mieux que d’avoir perdu 20% sur les actions et sicav « dynamiques » conseillées par vos banquiers. C’est mieux que d’avoir perdu 100% en suivant les avis d’amis ou de relations qui proposent des rendements mirobolants pour mieux s’envoler avec vos économies. Au moment ou les banques inspirent moins confiance, méfiez vous notamment de ceux qui vous recommandent de placer vos économies dans des établissements exotiques. D’une part, il est déconseillé de choisir des banques hors zone euro avec des monnaies qui risquent de se déprécier et qui n’offrent pas de meilleures garanties de solvabilité comme le prouve l’exemple des banques suisses. D’autre part, il est déjà arrivé à beaucoup de personnes crédules de découvrir un terrain vague, un chantier en démolition ou une plage de cocotiers à l’adresse de la banque ou des aigrefins leur avaient conseillé de placer leurs économies ! La sagesse consiste donc à répartir son patrimoine entre 3 ou 4 grandes banques de l’Euro land ayant pignon sur rue. En matière bancaire « Big is beautiful ! »

Dans un contexte inflationniste, il est certes recommandé d’investir dans des actifs dont la valeur augmente au même rythme que la hausse des prix. En dépit de cette règle, des achats d’actions me semblent prématurés compte tenu du niveau actuel du CAC 40. De même, la pierre qui assure normalement une protection efficace contre l’inflation, reste hors de prix. Enfin, l’investissement locatif offre un rendement après impôts à peine supérieur à celui des placements à vue et occasionne beaucoup de tracas pour les propriétaires en raison des réglementations existantes. L’acquisition d’actifs en échange de vos précieux euros représente donc une opération aléatoire dans les circonstances actuelles.

En suivant ces quelques principes, vous protégerez mieux vos biens et vous accomplirez de surcroît un acte de résistance civique. Au temps de la colonisation britannique, Gandhi avait invité ses compatriotes à cesser leurs achats de textiles importés d’Angleterre. De même, en adoptant ce plan « Harpagon », vous tarirez toutes les sources d’argent qui permettent à nos gouvernants de différer les réformes indispensables. En bref, coupez leur les vivres. Ils l’ont bien mérité!

Gérard Pince


1-En matière de comptabilité nationale le pouvoir d’achat correspond au revenu réel disponible des ménages (revenus d’activité, prestations sociales, revenus du patrimoine) une fois déduits les impôts et cotisations sociales et corrigés de la hausse des prix. Entre 2002 et 2006, la consommation des ménages a cru de 2,3% en moyenne contre 1,7% seulement pour le PIB (et 1,4% suivant la banque mondiale) entraînant ainsi un creusement rapide de notre déficit commercial (40 milliards en 2007)
2-Se reporter à la page 102 des « Tableaux de l’économie française-édition 2007 » de L’INSEE
3-Se reporter à « L’économie française-Comptes et dossiers-édition 2007 » de l’INSEE
4-Grace à la PAC, les gros agriculteurs sont parmi les principaux bénéficiaires du système: Peu d’impôts sur le revenu et pas d’ISF (les bâtiments immobiliers faisant partie de l’outil de travail).

samedi 2 février 2008

Notions d’économie.
La crise des subprimes, la menace d’une récession, et enfin le scandale de la société générale donnent à tous les ennemis de l’économie de marché l’occasion d’entonner leur refrain favori sur l’effondrement prochain du capitalisme et ses perversions congénitales.

En réalité, une récession correspond à un phénomène normal et sain. La croissance économique n’est pas linéaire et comporte des phases d’expansion pendant plusieurs années suivies par des périodes de contraction qui durent en général deux ou trois trimestres. En effet, l’augmentation du PIB provient d’une adéquation complexe entre l’offre, la demande, l’épargne et l’investissement. Comme ces agrégats ne s’ajustent pas toujours d’une manière synchrone, il en résulte des fluctuations, récession ou inflation, qui correspondent au cycle normal des affaires. De plus, dans la période d’expansion, l’euphorie ambiante favorise la naissance d’entreprises peu rentables. La récession intervient alors comme une purge et permet à l’économie de repartir et de croître sur des bases assainies.

La récession annoncée n’a donc pas à priori un caractère exceptionnel ou menaçant. La crise des subprimes illustre les pratiques laxistes qui apparaissent en période d’expansion. On s’alarme de la faillite d’un million de familles en oubliant que les USA comptent 300 millions d’habitants. Il est vrai qu’une crise bancaire s’ajoute à cette récession mais elle commence à s’atténuer d’autant plus que les Banques centrales ont rempli leur rôle en fournissant aux établissements de crédit toutes les liquidités dont ils avaient besoin.

Quelles seront les conséquences de cette récession sur le reste du monde et sur la France? Nos politiques prétendent que la croissance des pays émergents pourrait compenser les effets de la récession américaine. En fait, les PIB additionnés de la Chine et de l’Inde ne représentent que 26% de celui des USA. Par ailleurs, les exportations de ces pays dépendent de la santé de l’économie américaine. Une contraction de cette dernière devrait donc se traduire par un ralentissement de la croissance dans tous les pays émergents. Cette contagion n’est pas une mauvaise nouvelle: elle pourrait entraîner une baisse des matières premières à commencer par le pétrole et les produits de base comme l’acier ou le ciment.

A l’évidence, la récession concernera aussi l’Europe mais elle affectera surtout les pays qui bénéficient de taux de croissance élevés comme l’Irlande ou les pays de l’Est. En revanche, la France qui subit déjà une croissance molle risque de cumuler stagnation et inflation. En effet, le niveau des dépenses publiques et la distribution d’allocations sans contrepartie jouent un rôle contra cyclique. La production fléchira mais la consommation restera donc soutenue et il en résultera une poursuite de la hausse des prix, tempérée par la baisse prévisible des matières premières.

Dans ce contexte, la BCE a raison de ne pas réduire ses taux. Nos élites réclament une baisse afin de refinancer la dette publique à moindre coût et de poursuivre leur politique d’assistanat qui est à l’origine de nos difficultés. Qu’on ne compte pas sur les fourmis qui détiennent la majorité de l’épargne pour venir au secours des cigales. Il faut au contraire serrer les cordons de notre bourse pour imposer aux irresponsables les réformes nécessaires (1).

Gérard Pince


1-Un prochain article sera consacré à un guide des bonnes pratiques à l’usage des fourmis.


Société Générale ou état général de la société ?

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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 02:49

La date du 29 novembre 2007 restera celle où s’est brisé le rêve de Nicolas Sarkozy de relance par la consommation. Il n’aura donc rêvé qu’un mois de plus que Jacques Chirac qui, après avoir gagné sa campagne présidentielle sur le thème de la «fracture sociale », qu’il promettait de réduire, voire de supprimer, s’était résolu, le 26 octobre 1995, à adopter une politique d’austérité budgétaire. S’adressant aux Français sur deux chaînes de télévision, M. Sarkozy a fait cet aveu : « Il n’y a pas d’argent dans les caisses ». Douché par les piètres résultats des mesures fiscales de cet été, le président de la République a compris qu’il n’y aurait plus désormais, pour ses compatriotes, que « du sang et des larmes » et, pour ne pas leur annoncer tout de suite la terrible cure d’austérité qu’il va être contraint de leur infliger, il a adopté la conduite du type fauché qui fouille désespérément ses poches à la recherche d’un billet de banque miraculeusement oublié. A cette différence près que ce sont les poches des entreprises et des salariés qu’il a nerveusement inventoriées.

Les faits sont terriblement simples. La France dépense trop. M. Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, entendu par la commission Attali pour la libération de la croissance française, a indiqué que les dépenses publiques françaises sont supérieures de neuf points de PIB à celles de l’Allemagne. Ce qui signifie que, pour revenir au niveau de cette dernière, qui, rappelons-le est notre principal client et fournisseur et dont nous ne pouvons donc pas diverger trop sensiblement, nous devons réduire nos dépenses de 167 milliards d’euros (1093 milliards de francs) ! Autrement dit nous sommes face à l’impérieuse nécessité de diminuer rapidement notre train de vie public de 20 %. En 2002, il aurait suffi d’une réduction de 10 % pour nous remettre à flot. On mesure le formidable gouffre qui s’est creusé sous nos pas en cinq ans.

Et ce n’est qu’un début. Car le rythme de la crise française s’accélère sans cesse, comme c’est toujours le cas quand on arrive au bout d’un tel processus. Ce n’est donc pas un plan décennal qu’il faut mettre en œuvre, mais une saignée massive à effet immédiat. Avec évidemment le risque que le malade ne résiste pas au traitement ! D’un autre côté, des mesures trop timides n’auraient aucun effet et ne retarderaient même pas la chute finale, qui consisterait dans la survenue d’une crise économique, financière, sociale et politique qui plongerait notre pays dans le chaos.

Inutile de préciser que les envolées lyriques de M. Sarkozy ne sont déjà plus d’actualité. Sa dernière prestation télévisée laissait d’ailleurs apparaître, derrière la virtuosité de l’orateur, un évident désarroi.
De quelles armes le président de la République dispose-t-il à présent ? La première est le langage de la vérité. Il doit expliquer au pays quelle est la situation, sans rien lui cacher. Il bénéficie à cet égard d’un atout sérieux. Il a certes été un acteur important de la politique nationale depuis au moins deux décennies, mais il ne porte pas la véritable responsabilité de sa faillite. Rien ne l’empêche donc de dire que nous avons fait fausse route depuis trop longtemps (il l’a d’ailleurs clamé pendant sa campagne) et qu’il s’est trompé en croyant que des mesures sympathiques, comme celle qu’il a adoptées pendant les premiers mois de sa présidence, suffiraient à redresser notre pays.

Il lui faudra alors constituer non pas un gouvernement d’ouverture (ce qui n’a aucun sens, les socialistes ayant commis encore plus d’erreurs que la droite et ne disposant d’aucun crédit dans l’opinion), mais un gouvernement de salut public, composé de personnalités à la compétence économique reconnue et dotées du courage nécessaire pour assumer des mesures évidemment impopulaires mais qui, si elles sont expliquées régulièrement à nos concitoyens, les convaincront qu’il s’agit d’une épreuve indispensable pour que la France retrouve la prospérité.

On peut être raisonnablement optimiste pour l’avenir de notre pays si un tel plan de combat est mis en œuvre. La France est coutumière de spectaculaires redressements. Quand elle est bien gouvernée, quand elle a confiance en ceux à qui elle a confié les rênes du pouvoir, les immenses qualités humaines de son peuple peuvent lui faire accomplir des prodiges.

Il faut agir, Monsieur le Président, et vite. On vous pardonnera une première erreur. La deuxième serait fatale. Et l’histoire ne vous trouverait aucune excuse.

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.


Sarkozy méprise Fillon

Le Medef ridiculise la retraite par répartition

Un truand de haut vol rackette les compagnies pétrolières

Le pays où les pauvres sont riches

Lire dans la rubrique "
Le fait du jour"


  Le débat existe-t-il encore en France ?
              Oui, sur REICHMANTV !


Vous vous ennuyez en lisant ou écoutant les différents médias français ? Vous les trouvez mous. Les questions les plus pertinentes n’y sont pas posées. Les vrais grands débats y sont soigneusement évités. Les chiffres dérangeants n’y sont pas cités. Les invités appartiennent toujours au même petit cercle.

Rien d’étonnant : les médias français sont verrouillés. La structure de leur capital explique qu’ils ne puissent tolérer les critiques trop acérées. Dans les médias publics, - France Télévision, Arte, ou France Info -, les journalistes et leurs directions sont contrôlés directement par l’Etat. Les autres grands médias appartiennent aux marchands de canons (Lagardère, Dassault) ou de béton (Bouygues) qui ne pourraient survivre sans les commandes de l’Etat.

En France, les vrais débats sont ailleurs : sur Internet. Parmi les sites à visiter régulièrement, je ne saurais trop vous recommander REICHMANTV, qui s’impose comme un média de haute tenue et de totale liberté de ton : http://www.reichmantv.com

Claude Reichman, avec qui j’ai fait des émissions pendant neuf ans à la radio, y mène des entretiens passionnants, de deux fois une demi-heure, sans langue de bois, avec des personnalités de premier plan : des politiques de renom (Charles Pasqua, Jean-François Probst, Jean Perrin,...), des journalistes vedettes (Eric Revel de LCI, Ivan Rioufol du Figaro, Eric Brunet de France 3, Guillaume Roquette de Valeurs Actuelles, François de Witt de France Info,...), et de nombreux universitaires prestigieux (Jacques Marseille, Yves Roucaute, Philippe Nemo,...).

Actuellement sont à l’affiche sur REICHMANTV, en plus de l’éditorial de Claude Reichman :
- une émission passionnante avec Christian Gérondeau, auteur d’un excellent livre  "Ecologie : la grande arnaque"(Albin Michel), qui dénonce les faux débats écologiques et notamment le ridicule Grenelle de l’environnement. L’écologie est utile, mais l’écologie faite par des idéologues de gauche qui taisent certaines réalités, ne freine pas la pollution mais l’économie des pays développés.
-un entretien vigoureux avec l’excellent Thierry Desjardins, auteur de « Assez ! » (J.-C. Lattès). L’ancien grand reporter du Figaro juge la situation française prérévolutionnaire et attend désespérément les réformes qui mettront fin à la décomposition de la France.
- un entretien décapant du grand criminologue Xavier Raufer, qui fait un point très précis sur les émeutes des banlieues et dit comment le pouvoir pourrait les juguler.
- une émission que j’y ai faite avec Bernard Martoïa (auteur d’une remarquable biographie de Théodore Roosevelt) sur les graves crises politiques, économiques et sociales qui viennent.
- un entretien avec Daniel Rémy, chef d’entreprise, une « grande gueule » de RMC, qui ne mâche pas ses mots même s’il conserve un optimisme nécessaire à sa présence dans les médias du système.

Le débat n’est pas mort : il est sur REICHMANTV.
Franchement, il vaut le coup !

Jean-Christophe Mounicq

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 03:19
L'éditorial de Claude Reichman du 10 Mars 2008 :


La défaite municipale de son camp oblige Sarkozy à s'attaquer enfin aux vraies réformes : réduire les dépenses publiques, libérer la protection sociale.

Le fait du jour : 19 mars 2008
Eric Denécé : "Il faudra un siècle pour éradiquer le terrorisme. En économie, la France souffre d'un handicap culturel."


Emission du 27 mars 2008

"Sarkozy doit s'attaquer enfin aux vraies réformes. Sinon, on va à la catastrophe !"

avec Eric Revel, journaliste (LCI), écrivain, auteur de "Ecoute, petit Français" (JC Lattès) et "En quel honneur ?" (Timée-Editions).


Cliquer ici

Emission du 3 avril 2008

"Le gigantesque affrontement Occident-Islam touchera le monde entier et notamment l'Europe, directement exposée par sa position géographique."

avec Laurent Artur du Plessis, journaliste, écrivain, auteur de
"La 3e Guerre mondiale a commencé" (Jean-Cyrille Godefroy).

Cliquer ici

Emission du 22 avril 2008

"Contre la pensée unique, la meilleure arme est la vérité des chiffres."

avec Christian Gerondeau, économiste, écrivain, auteur de
"Ecologie, la grande arnaque" (Albin Michel).


Cliquer ici
Emission du 24 avril 2008

"Sarkozy doit revenir vers ses soutiens d'hier et se demander qui l'a fait roi."

avec Ivan Rioufol, éditorialiste au Figaro, écrivain,
auteur de "La fracture identitaire" (Fayard).



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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 21:35

A la veille du septième anniversaire des attentats du 11 septembre, la théorie du complot continue de faire des adeptes. Des personnes médiatisées comme Jean-Marie Bigard, "des citoyens honnêtes qui se montent la tête à cause de sites Internet qui la diffusent", selon Antoine Vitkine, journaliste, réalisateur de documentaires et auteur des Nouveaux Imposteurs (Editions de La Martinière, 2005). Mais aussi, met-il en garde, "des groupes à l'agenda politique bien défini". Explications.

Des sorties médiatiques de Marion Cotillard ou Jean-Marie Bigard, des livres, des manifestations comme à Bruxelles ces jours-ci, des demandes d'enquête, un documentaire sur Internet (Loose Change)... Il semble que la remise en question des faits qui se sont produits le 11 septembre 2001 connaisse une certaine effervescence. Est-ce le cas à chaque "anniversaire"?

REUTERS/Sean Adair

Le 11 septembre 2001, les deux tours du World Trade Center, frappées par deux avions de ligne détournés par des terroristes de la nébuleuse Al Qaeda, se sont effondrées, à Manhattan.

Sans doute cette thèse fait-elle de nouveau surface aujourd'hui parce que le mandat de George W. Bush touche à sa fin. On sait désormais que le président des Etats-Unis a honteusement utilisé le 11 septembre pour justifier la guerre en Irak (en arguant de liens entre Saddam et Al Qaeda qui n'existaient pas). Les défenseurs de la théorie du complot estiment que, puisqu'il a menti cette fois, il a certainement menti sur le 11 septembre! C'est un raisonnement sans fondement, mais qui s'explique en partie par la faillite morale de l'administration américaine.

Mais je ne crois pas qu'il y ait un quelconque lien avec ce triste anniversaire. La thèse selon laquelle on nous cache quelque chose au sujet des attentats du 11 septembre 2001 remporte un succès croissant depuis sept ans. Elle gagne en puissance et les réseaux qui la défendent font de plus en plus d'adeptes, de façon assez régulière.

Comment expliquez-vous le succès de cette théorie?

Il y a une dimension profondément psychologique qui permet d'expliquer son écho. Les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone ont révélé au monde l'existence de groupes terroristes menaçants, ils ont eu une influence géopolitique majeure et provoqué des événements dont la complexité peut parfois défier l'entendement. La théorie du complot apporte un certain confort à ceux qui y adhèrent, parce qu'elle une explication simpliste. Il est plus rassurant de rationnaliser le mal, de se dire que le mal est le fruit des manigances du gouvernement américain et non des agissements de terroristes radicaux.

" Rationnaliser le mal est rassurant "

Cela ne suffit cependant pas à expliquer le succès de ces thèses. Il faut aussi prendre en compte la dimension technologique: Internet facilite leur diffusion et multiplie leur impact. Par exemple en France, après les attentats, il n'y avait que Thierry Meyssan, le journaliste qui a écrit L'Effroyable Imposture après les attentats. Aujourd'hui, on parle davantage des éléments qui circulent sur le web, on surfe sur des sites truffés de "preuves", photos, vidéos ou schémas, on donne son avis sur les forums.

Des preuves?

Des photos du Pentagone où l'on ne voit pas de débris d'avion, des images où l'on distinguerait des missiles, des traces d'explosifs placés sur une troisième tour qui s'est effondrée à Manhattan... Ce sont souvent des arguments soutenus par des éléments très techniques. Et plus on entre dans la technique, plus c'est efficace pour monter la tête des gens, même si cela ne tient pas la route.

REUTERS/Larry Downing-FilesHB/

Un hélicoptère survole le Pentagone touché par un autre avion, le 11 septembre 2001.

Sans compter qu'aux yeux des partisans de la thèse du complot, tous les événements qui ont suivi, à commencer par la guerre en Irak, viennent appuyer la version selon laquelle un groupe fascisant, au sein des Etats-Unis, aurait tout manigancé pour assurer la domination américaine sur le monde.

Pourtant des enquêtes ont été menées, des rapports publiés... Et vous dites que ces arguments ne tiennent pas la route.

Oui mais, comme pour ceux qui nient l'existence des chambres à gaz pendant la Seconde guerre mondiale, ou ceux qui affirment que Lady Diana a été tuée par le Mossad, confronter les arguments est très difficile. Le même mécanisme est en jeu ici. Il s'agit plus de croyances, sous tendus par de supposés preuves, toutes à charge voire bidons, que d'une pensée ouverte au débat et la discussion contradictoire.

" Le même mécanisme que pour le négationnisme "

Il faut donc faire confiance à la rationnalité des gens et décrypter les intérêts politiques qui sous-tendent ces thèses. Ceux qui les diffusent ne sont pas des journalistes objectifs, leur but n'est pas d'informer, c'est faux. Ils ont un agenda politique et, souvent, visent les Etats-Unis. Comment expliquer autrement que des groupes d'extrême-droite violemment anti-américains aient soutenu ces thèses dès le début, ou que les Emirats arabes unis ou encore l'Iran aient soutenu Thierry Meyssan et largement distribué son livre...

Pensez-vous que ces thèses s'éteindront un jour?

Cette inflation cessera peut-être un jour. Mais pour le moment, j'estime qu'au nom de l'exigence de justice et de vérité, il faut combattre cette théorie du complot dont les conséquences politiques sont graves. Car elle mène à confondre l'identité des coupables. En innocentant Al Qaeda, en allant jusqu'à remettre en question son existence, ces imposteurs font le jeu du terrorisme. Or, malheureusement, Al Qaeda existe bien.

Par Marie Simon, pour l'Express.



Réponse de LEXPRESS.fr - 10/09/2008 16:31:32

Bonjour, nous sommes contraints de fermer les commentaires à cet article qui, en faisant de cet espace une tribune pour les conspirationnistes, démontrent par l'absurde les conclusions de notre interviews. Bien à vous, LEXPRESS.fr

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 17:47

NEW Quran DISCOVERY saying Christ is God & Muhammad IS satan
envoyé par CyberResistant

Le « Coran Américain », entre falsification et manipulation.

Distribué, selon certains dans les écoles privées au Koweït sous le nom de « The true Furquan » (« Le vrai Discernement ») ce livre est sorti en 1999. Il est communément appelé le « Coran Américain » et contient 77 sourates ou chapitres et s'étend sur 366 pages. Ecrit par des Chrétiens arabes et traduit en anglais par le Dr Anis Shorrosh, évangéliste confirmé, le gouvernement américain récuse totalement les allégations d'une tentative de manipulation dont il serait à la tête.

Propagande évangéliste
Le « Coran Américain », entre falsification et manipulation.

Débutant chaque sourate par « au nom du père, du Verbe (Le Christ), du Saint esprit, le seul et unique Dieu véritable », ralliant ainsi la trinité à l'unité, le caractère christianisant de ces paroles est frappant. Son caractère propagandiste nous interroge et pour plusieurs raisons.

D'une part, dans l'introduction, les auteurs du livre dédient le « true Furqan » à « la nation Arabe spécifiquement et au monde musulman collectivement ». Dès le premier verset, de la première sourate, appelée « al Fatiha », « l'ouverture », (ndlr : le même nom que la première sourate du Saint Coran), les auteurs parlent d'un livre qui « ne fait peur à personne ». Dans la troisième sourate « La lumière », le verset 6 reprend un verset du Saint Coran en y ajoutant une annotation quelque peu étrange : « Nous avons dit « Pas de contraintes en religions », pourquoi ne croyez vous pas et n'obéissez vous pas ? ». Il y a là, certes, une empreinte non négligeable de l'actualité de ces dernières années. Reprise à la sourate 31 « les criminels », le verset 2 explique : « Il n'y a pas de contraintes en religion, s'il y en avait les hypocrites pourraient alors injustement contrôler les croyants ».

D'autre part, au fur et à mesure de la lecture de cet ouvrage, qui se veut, selon le Dr Anis Shorrosh, un livre proche et comparable au contenu et au style du Saint Coran, la marque du christianisme est de plus en plus oppressante et insistante. Cependant le plus outrageant, reste ses attaques formulées contre les fondements de l'islam, et une volonté sous-jacente de défaire les croyances et le ralliement des musulmans à leur religion.

Remise en cause des fondements de l'Islam

Les auteurs du « True Furquan » s'attaquent d'abord au caractère prophétique de la révélation faite à Mohammed. Tout d'abord en dénigrant le Saint Coran, puis en offensant le Prophète de l'islam lui-même.
Dans la sourates 38 dite « les Prophètes », le verset 11 dit : « vous avez annulé, par votre charabia, ce que la Torah et l'Evangile avait déclaré en camouflant la vérité avec des mensonges et des falsifications. Vous avez fabriqué des proclamations en Notre nom que Nous n'avons jamais autorisé. » Les auteurs du « True Furqan » continuent en désignant l'auteur de ces « mensonges», exprimés ci-dessus, comme un suppôt de Satan. « Ce soit disant prophète est catégoriquement un messager de Satan, le banni, envoyés à un peuple d'infidèles. » Verset 18 de la même sourate.

Dans la sourate suivante, appelée « les conspirateurs », on lit explicitement : « Nous n'avons jamais envoyé un message qui exhortait ses disciples à être polygames et à les conduire à une invasion contre Nos adorateurs pacifistes ». Ce type de versets foisonne dans le livre : la Sourates 40 dite « Les illettrés », attaque le Prophète de l'islam de plein fouet : « Le fait qu'un illettré a pu enseigner à des illettrés, c'est comme si l'aveugle guidait l'aveugle. Ce n'est pas plausible. »

C'est ensuite au tour de la prière d'être remise en cause dans la sourate 42, dite « La prière». Dans cette sourate, un verset exempt le croyant de la prière obligatoire en disant « une action charitable sans prière est supérieure à toutes mauvaises actions avec prière ». Le djihad, l'effort dans la voie de Dieu, est ensuite mal interprété avant d'être interdit dans la sourate 43 dite « le Roi » : « Vous avez supposé que Nous avons proclamé « Tue pour la cause de ton Seigneur et soit attentif car Il est l'Omniscient et Le Sage. » Tous les ordres qui incitent aveuglément à la mort ne proviennent pas d'un dieu savant et avisé, mais de Satan le Rebel ».

Les versets accusant et rectifiant tous les sujets polémiques sont nombreux. L'exemple des femmes est probant dans la sourate 24 dite « les femmes » :i[ « pourquoi avez-vous dégradée les femmes au point d'en faire des marchandises que vous pouvez acheter et vendre […]. Une femme respectant votre Charia est la moitié d'un héritier. « l'homme a deux fois la valeur héritière d'une femme ». Pour faire pire, elle ne vaut que la moitié d'un témoin […]. Sans aucune interrogation, c'est la loi des injustes. »]i

La méthode de révélation de ce « true furqan » demeure inconnue. Aucune indication n'est citée à ce propos. Rien n'est clairement dit. C'est arrivé comme une i[« inspiration […] Nous l'avons versé dans le cœur d'un homme que Nous avons choisi. » Aucune autre précision sur cet homme, son nom, son histoire, ses origines, mais tout bonnement l'on nous « implore de l'accepter volontairement et d'y croire complètement »]i. (Chapitre 69, verset 6).

Coran Américain ?

La maison d'édition de ce livre est Wine Press Publishing, situé à Enumclaw, une petite ville de l'Etat de Washington (Etats-Unis). WinePress Publishing est une maison d'édition chrétienne qui appartient à un groupe influent de la presse évangélique américaine : le Winepressgroup. Ce dernier fait du « marché chrétien » un véritable enjeu marketing. Il est associé à plusieurs géants de la communication aux Etats-Unis, dont CBN (qui détient, entre autres, plus de 7 chaînes, à vocation chrétienne, sur le câble américain), Ingram Entertainment qui est directement en association avec Hollywood Entertainment, ou encore le groupe Amazon.com. Le « true Furqan » est d'ailleurs accessible sur ce site. Lorsque l'on tape le mot clef « true furqan » le livre apparaît accompagné d'une autre publication intitulée « Pourquoi ne suis-je pas musulman ? » Propagande ou coïncidence ?

L'introduction du « True furqan » est signée « Al Safee and Al Mahdy ». Il s'agirait de deux membres d'un certain comité exécutif du Projet Omega 2001, groupe qui a produit le livre. Al Mahdy a déclaré à de nombreux journaux évangélistes américains : i[« Le dessein du « true furquan » est un outil d'évangélisation, car depuis longtemps nous n'avions pas trouvé une invention révolutionnaire qui pourrait rallier le monde musulman au Christ. Nous avons pourtant essayé, la médecine, l'école, les livres, les films et bien d'autres méthodes… […] Nous avons voulu répondre au Challenge du Coran sur lequel le monde musulman a basé sa religion et qui dit « Même si les hommes et les Djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s'ils se soutenaient les uns les autres ». (Sourate 17, « le voyage nocturne »,verset 88) L'évidence qui se présente contre le Coran détruira leur conviction, ils devront ainsi construire une base plus solide auquel le message Evangélique dans le « True furqan » va répondre ».]i

Shaykh Ikrimah Sabri, le recteur de la mosquée d'Al-Aqsa et grand mufti de Jérusalem a accusé le gouvernement américain de faire de la propagande pro chrétienne et de forcer les musulmans à abandonner le Coran. Cette attaque a tout de même ébranlé le gouvernement américain au point que sa branche d'information a publié, sur son site Internet, le 4 janvier 2006, une mesure explicative. L'« International information programs » a donc précisé qu'effectivement le « True furqan » était en vente libre aux Etats-Unis et que c'était un outil d'évangélisation des musulmans, mais que le groupe d'évangélistes auteur de cette publication n'avait aucune connivence avec le gouvernement américain et qu'il n'avait pas non plus été secrètement publié en Israël.


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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 18:50

 

Le film adaptation de l’oeuvre de Maurice G. Dantec, numéro 1 au box office, est l’actualité de la semaine. A celles et ceux qui ont lu le livre et vu le film, l’adaptation de Mathieu Kassovitz vous paraît-elle à la hauteur du roman de Maurice G. Dantec ?

Livrez-nous vos commentaires… à nouveau ouverts.


Entrevue avec Maurice G. Dantec pour SpeedMag

L'avenir est Babylone
Entrevue avec l'auteur Maurice G. Dantec
Par Manouane Beauchamp
pour SpeedMag

Mathieu Kassovitz s'est fait connaître en tant que réalisateur avec les films La Haine (1995), Les Rivières pourpres (2000) et Gothika (2003). Il récidive avec Babylon A.D., qui devrait être sur nos écrans cet été. Ce film est basé sur le roman de Maurice G. Dantec, intitulé Babylon Babies, paru en 1999 chez Gallimard. Rencontre avec l'auteur d'un livre à mi-chemin entre la science-fiction et la prophétie.

---

Votre roman Babylon Babies est très noir. Diriez-vous qu'il s'agit d'une oeuvre de science-fiction ou d'un roman prophétique ?

Dans Babylon Babies, ce qui m'intéressait, c'était de voir l'emprise de la technique sur l'humanité. Parce qu'il n'est pas possible, je pense, de comprendre le XXe siècle sans comprendre l'importance de la technique.

Les questions que je soulève dans ce roman sont : Où va la technique? Comment se fait-il qu'elle se retourne contre nous ? Pourrait-elle faire renaître les forces de l'esclavage ? Parce que la technique n'est pas un jouet, c'est un défi, un challenge en soi. Mais pour de bon. Ce n'est pas seulement la voie qui mène au confort, mais aussi celle qui mène à la bombe nucléaire. C'est la même chose avec la pierre taillée, elle a été inventée pour la chasse, mais si toutefois on a pu l'utiliser pour tuer un membre gênant de la tribu, cela n'aurait pas été considéré comme un homicide, mais comme un sacrifice. La conception même de la technique est inséparable de la notion de sacrifice. Et ç'est malheureusement un élément important qui a été oblitéré dans l'analyse de la technique.

Au début du récit de Babylon Babies, l'humanité, complètement dominée par la technique, est en voie de désagrégation politique, sociale et culturelle. La technique menace de détruire, d'anéantir le monde qu'elle a aidé à fabriquer. Mais bizarrement, voilà qu'à un moment donné s'amorce un processus de réversion. La technique se retourne malgré elle contre l'humain. Dans le récit, un virus apparaît qui menacera tant l'humanité que le monde de la technique. Autrement dit, la technique va se retourner contre elle-même en utilisant les humains. Ainsi l'Homo sapiens, après avoir éliminé l'homme de Néandertal, voit-il sa propre fin arriver avec l'apparition d'une forme de vie supérieure.

Le message que je veux faire passer avec Babylon Babies est qu'il ne faut pas s'attendre à ce que la science fabrique un monde meilleur. Ce qui va se passer, c'est une convergence de catastrophes, imprévisibles dans le monde de la science, qui vont engendrer quelque chose d'autre. Je ne sais pas comment ça va se produire, je veux simplement démontrer comment cette convergence peut se produire. Dans 10 ou 20 ans, pas plus selon moi, les sciences comme les nanotechnologies, l'intelligence artificielle, les sciences de la génétique, la biochimie moléculaire, le travail sur les matériaux et les sciences de l'information vont converger mais pas d'une façon programmée. C'est alors qu'une découverte inattendue, soudaine, pourrait avoir de graves conséquences sur l'humanité.

Ainsi, ce livre a une saveur prophétique ?

C'est au futur de décider. L'idée est de suivre la convergence. Le romancier doit être comme un sismographe. Moi je crois en la convergence des catastrophes. Elles seront autant scientifiques que géopolitiques et métaphysiques. Mon idée est de montrer comment cette masse critique s'agrège et détonne. Un roman pour moi doit créer une onde de choc dans la gueule du lecteur; de manière physique, détruire quelques neurones. C'est fait pour ça. C'est une arme, c'est comme ça que je le vois. Alors, prophétique? Je ne sais pas...

Est-ce que vous vous inspirez de livres scientifiques ou de l'actualité ?

Je m'inspire de la science dans mes romans, mais j'aime bien me laisser influencer par des types qui ne soient pas mainstream. Je m'intéresse toujours aux outlaws. Quand je parle de science, je m'intéresse aux mavericks, ceux qui sont on the edge. Des types qui ont une démarche scientifique mais qui ne sont pas des hérétiques.

Kassovitz a choisi votre roman pour faire son film. Pourquoi ce livre ?

Je ne sais pas, il faut lui demander. Il a dû aimer le roman. Vous savez, à partir du moment où un producteur paye, il a le droit de faire ce que bon lui semble avec une oeuvre. C'est comme au poker, tu payes pour voir. Après, il a toute sa liberté en tant qu'auteur. Peut-être que le film ne ressemblera pas au livre sous certains aspects, je n'en sais rien. En fait, pour être franc, c'est son problème parce que c'est lui le réalisateur.

Ceci dit, j'ai vu, non pas le scénario final, mais un synopsis du film. C'était tout à fait aimable de sa part de me le communiquer, et j'ai pris la peine de lui faire parvenir quelques annotations par-ci, par-là, mais elles étaient purement consultatives. Il a acheté les droits, le livre ne lui appartient pas, mais les droits pour faire un film lui appartiennent.

Quelle partie de votre roman espérez-vous voir bien représentée ?

Montréal. J'aime Montréal, avec le Plateau et le Mile-End. C'est une ville superbe qui a toutefois été un peu massacrée, architecturalement parlant.

Cela dit, je ne demande pas à Kassovitz de respecter les détails scénaristiques, mais je voudrais éventuellement qu'on perçoive dans le film la métaphysique qui est derrière le roman, à savoir ce que représentent les problèmes de la technique, de la science, du clonage, des religions, etc. S'il arrive à se dépatouiller avec ça et à faire un film qui tient la route, tant mieux.

Quelles sont vos sources d'inspiration ?

C'est mon cerveau qui opère, à partir du monde tel qu'il est. Un roman, j'ai toujours pensé que c'était quelque chose de relativement autonome par rapport au romancier. Je pense que le romancier est un instrument. Le roman lui-même demande à vivre, comme un enfant. Durant la phase de la conception, l'auteur mélange son ADN avec celui du roman. Parce qu'il faut que le roman existe, qu'il ait une origine et un sens, mais surtout, son existence propre. Et l'auteur doit faire en sorte que ce dernier existe par lui-même.

Sincèrement, quand j'écris, je n'ai pas de plan, sauf quelquefois je me fais des grilles afin de conserver une logique dans les événements. Je veux que la mécanique de haute précision soit parfaite, histoire de ne pas se perdre. Mais en ce qui a trait à la narration, c'est du one shot.

Et qu'en est-il des personnages ?

Ça non plus ce n'est pas calculé. Ça ne m'intéresse pas le calcul dans la littérature. Sinon, c'est comme un story board : tu remplis les cases sans aucun intérêt. À la limite, pour certains lecteurs, ça peut présenter un intérêt, quoique moi, ce genre de livres, je les sens arriver gros comme des camions. Et surtout, quel ennui pour l'écrivain! Tu ne fais aucune découverte, tu n'as aucune surprise, tes personnages ne te surprennent pas puisqu'ils font ce que tu as prévu. Bon, d'accord, je sais plus ou moins ce qu'ils vont faire, mais pas à la page près.

Pour terminer, comment voyez-vous l'avenir de l'humain ?

Il n'a pas d'avenir tel qu'on le connaît. Il va y avoir autre chose. Il va y avoir un grand nettoyage, c'est évident. Je suis évolutionniste, mais l'évolution suit un plan divin. Parce que l'évolution est beaucoup plus complexe que ce que nous pouvons concevoir. Ainsi, je crois à une évolution sur le plan divin. L'humain... On peut voir ça comme une expérience qui a mal tourné.

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Maurice G. Dantec en Normandie le 13/09/08

août 28, 2008 by David Kersan

OUVERT AU PUBLIC

LES BABYLONS BABIES  VOUS INVITENT  A RENCONTRER MAURICE G. DANTEC EN NORMANDIE

samedi 13 septembre  de 17h à 21h

Lieu : Théâtre Puzzle 28 rue de Bretagne 14000 Caen.
Prix d’entrée : 12 euros.

Accès :
-par la route Autoroute de Normandie A13 (Paris-Caen 220km) / Autoroute de Bretagne A84 (Rennes-Caen 190 km)
-par le train  à 2h de Paris-Gare Saint Lazare
-sur place à Caen ligne de bus 1, 2 et 21 arrêt Ancienne Boucherie

samedi 13 septembre  de 17h à 21h :

- représentation théâtrale d’Artefact par Aurélien Lemant
- lectures par David Kersan et Emilie Roose d’extraits en avant-première de “Comme le fantôme d’un jazzman dans la station Mir en déroute” de Maurice.G.Dantec, à paraître cet automne aux éditions Albin Michel
- diffusion de 4 titres du groupe Aircrash Cult
- Maurice G. Dantec répondra aux questions du public et dédicacera ses ouvrages.
 ****

Le reste du weekend, toujours en présence de Maurice.G.Dantec sera réservé aux membres des Babylon Babies, Communauté des lecteurs de Maurice.G.Dantec.
 
Le samedi soir : dîner aux alentours d’Arromanches sera réservé à la communauté des lecteurs.

Le dimanche : 10h30 visite du cimetière américain de Colleville, 13h30 visite du mémorial de Caen et de l’exposition consacrée aux attentats du 11 septembre.
 
Renseignements : gersende@mauricedantec.com

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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 18:04
La réaction de Maurice Dantec à la série d'attaques meurtrières que les Etats-Unis ont subis sur leur territoire le matin du 11 septembre 2001. Les tours jumelles du World Trade Center se sont effondrées après avoir été percutées, à 18 minutes d'intervalle, par deux avions de ligne américains détournés durant leur vol avant que le Pentagone soit à son tour la cible d'un avion suicide. Le drapeau US dressé à la fenêtre de son appartement de Montréal, le salon recouvert de journaux, c'est dans un silence assourdissant que le soir du 11 septembre, Dantec démarrait son Macintosh. 

 (Ou de la IVème guerre mondiale comme tragédie et comme nécessité).

Il faut pardonner à ses ennemis, certes, mais pas avant qu'ils ne soient pendus.
- Heinrich Heine.

 

Il paraît que le peuple palestinien était en liesses hier, à l'annonce des assassinats de masse perpétrés dans la matinée aux États-Unis.

On le comprend.

Comme l'ensemble de ses frères arabes, le palestinien est, quoiqu'on en dise, une victime. En tout cas les intellectuels en vue dans les médias et les bureaucrates de l'ONU l'affirment. Et une victime patentée comme telle par José Bové et le mensuel anarcho-publirédactionnel Alternatives ne peut que se réjouir de tout son coeur de la mort de plusieurs milliers de civils. Je parle bien sûr de civils appartenant à la race maudite des méchants yankees impérialistes. On peut alors chanter et danser tout le jour. Il n'y a que lorsque des juifs sont exterminés qu'on crie encore plus fort sa satisfaction. À ce titre, en frappant New-York City on s'assurait des festivités sans fin.

La pathétique mascarade de Durban des jours précédents avait au moins un mérite. Celui de nous exposer les masques ainsi agités en pleine lumière. ONG, coalitions anti-mondialistes, castro-tiers-mondistes sur le retour, onucrates révisionnistes et experts en désinformation se réunirent pendant dix jours pour que les vilains colonialistes européens s'excusent d'avoir acheté, à bon prix, les cargaisons de « bois d'ébène »que les rois africains nous vendaient, sans la moindre vergogne, à une époque où l'esclavage était une coutume multimillénaire dans cette région du monde. Dans le même temps, bien sûr, il ne fallait pas attendre le moindre mot d'explication de la part de nos zamis les zarabes zopprimés pour les massives razzias qu'ils ont mené en Afrique subsaharienne jusqu'au début du XXe siècle. Pas un mot non plus sur la très progressiste politique de planning familial des talibans pachtounes, ou des émirs de Khartoum, rien à propos du sort enviable que réservent les maîtres pétrosaoudites, ou nigerians, à leur « personnel » philippin, malais ou sri-lankais. Rien sur les égorgeurs algériens, quelque soit leur employeur. Rien sur le « docteur » psychopathe Mugabe et sa réforme agraire négro-maoiste. Rien sur les « rebelles » coupeurs de mains du Sierra Leone, et les gangsters diamantifères du Liberia, ou bien l'inverse, rien sur leurs acolytes de Luanda, ou de Kinshasa, et réciproquement. Rien même sur le génocide de 800,000 Tutsis par les Hutus au Rwanda. On l'aura compris, si l'Afrique va mal en l'An 2000, c'est par ce que mon trisaïeul breton y a envoyé quelques navires de troisième classe pour l'Amérique, il y a 300 ans.

Après l'échec cuisant du carnaval antiraciste de Durban, il était inévitable que les masques tombent. Ils sont tombés hier, dans le bruit de deux tours géantes qui s'effondrent. Avec l'image de deux avions de ligne transformés en torpilles volantes. Les hitlero-musulmans possèdent désormais leurs V-2 . Il leur suffit d'acheter un billet United ou American Airlines. L'Amérique du Nord, visiblement, n'est pas préparée à prendre la réalité, terrible, dans la face, et pourtant il faut bien s'y résigner : en cette journée du 11 septembre 2001, la IVème guerre mondiale a commencé. Il n' y aura pas de quartier.

À l'heure où j'écris ces lignes le nombre total des victimes n'est pas connu, mais s'annonce très lourd, et en tout cas une chose est désormais certaine : cet attentat multiple a éliminé une figure essentielle de la résistance anti-islamiste que peut-être certains d'entre vous connaissent, je parle de Shah Massoud, assassiné avant-hier par deux crétins d'algériens kamikaze. Car on découvrira très vite que tous ces événements sont liés. Par le sang. La bêtise. Et la haine. Les talibans sont désormais maîtres à 100% des ténèbres qui ont recouvert leur « Émirat islamique ». Les arabes de Cisjordanie peuvent se réjouir, ils seront bientôt « gouvernés » par leurs « frères musulmans » du Hamas, ou du Djihad. Les chants et les danses seront alors interdits. Pour une fois, on s'en réjouira. Aussi, l'image des tours et des avions sacrifiés se superpose à jamais à celle des enfants palestiniens qui expriment leur joie extatique à l'annonce du désastre, dans l'ignorance que c'est du leur qu'il s'agit. Il faut dire que leurs livrets scolaires, payés avec l'argent de l'UNICEF, feraient frémir d'envie les caricaturistes de la Libre Parole d'Édouard Drumont, du Ministère de la Propagande de Joseph Goebbels, ou de la Pravda de la grande époque. On comprend mieux à leur lecture comment ces écoliers feront d'excellents pilotes de ligne dans quelques années.

Désormais la fracture définitive entre l'occident judéochrétien et le panasiatisme arabo-islamique est consommée. Rien, sinon quelques siècles, ou quelques bombes atomiques, ne pourra régler ce contentieux historique fondamental, qui vient à point nommé rappeler aux jeunesses de l'occident que la paix n'est jamais qu'un intervalle plus ou moins long entre deux guerres. Entre Durban et le World Trade Center, la ligne rouge a été franchie, sans espoir de retour en arrière. Ceux qui viennent nous parler de « droits des peuples » et de « justice humanitaire », ces bureaucrates onuzis qui se nourrissent du cadavre des anciennes souverainetés impériales, sont ceux-là mêmes qui excusent à l'avance les crimes de guerre des hitlero-talibans. Ils les soutiennent, comme ces piquets de Sections d'Assaut humanitaires jouant les « vigiles » devant l'ambassade d'Israël. Ils leurs donnent la parole et les mettent en scène, comme à l'Opéra-Bouffe de Durban. Pire encore, ils permettent ouvertement aux terroristes musulmans de profiter des libertés acquises par la civilisation occidentale :

C'est au Canada en effet, et au Québec tout particulièrement, que l'anarchisme pop et la Bovidéologie onuzie minent les esprits, et que l'antisémitisme de gôche, qui se camoufle de facon pitoyable sous le vocable « antisionisme », a pénétré les consciences au point que, désormais, nos portes sont grandes ouvertes au tueurs fanatiques dont la haine à notre encontre ne connaît point de limites. Comment d'ailleurs ne pourraient-ils pas haïr cette société occidentale devenue maîtresse des secrets de la science, et d'un monde qu'elle a inventé, alors que leur « civilisation » continue, sous la bénédiction de ses « universités », de condamner les homosexuels à la prison ou à l'éxécution immédiate et de lapider les femmes adultères en public ? Comme le savait Nietzsche, il faut toujours protéger le fort du faible.

Les hitlero-talibans, avec toute la lâcheté dont ils sont capables, sont venus rappeler cette antique vérité à notre bon souvenir. À nous de leur montrer en retour quelle ligne relie Pearl Harbour à Hiroshima. Mais nous pouvons aussi continuer de nous regarder le piercing, au creux du nombril, entre deux avions pour Los Angelés.


Le 12 septembre 2001, Montréal,
Maurice G. Dantec, écrivain occidental

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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 01:22

Le « 9/11 Truth Movement » en perspective

par Phil Mole - Traduction de Yann Kindo - Version intégrale.
Version abrégée dans SPS n° 279, novembre 2007
Article initialement paru dans la revue Skeptic (États-Unis, Vol.12, Numéro 4, 2006)

 

279_4-13_1.jpgLes thèses conspirationnistes autour du 11 septembre postulent que les attentats ne seraient pas ce que l’on croit communément – une opération terroriste liée à Al-Quaeda – mais une gigantesque manipulation opérée par un secteur du complexe militaro-industriel états-unien cherchant à faire avancer ses intérêts propres. Ces thèses sont pratiquement nées en France, avec la publication en 2002 du livre très médiatisé de Thierry Meyssan, qui expliquait qu’aucun avion ne s’était écrasé sur le Pentagone. Ces thèses ont été rapidement réfutées et décrédibilisées par une contre enquête de deux journalistes de Libération, qui montraient que le « travail » de Meyssan, libre interprétation de documents trouvés sur le Net, ne répondait même pas aux critères minimaux de la démarche journalistique, tels que l’enquête de terrain visant à confronter les différents témoignages1. Cette mod e conspirationniste n’a depuis cessé de se développer aux États-Unis, avec de nouvelles affirmations fantaisistes relatives cette fois-ci aux attentats de New  York sur le World Trade Center. Lorsqu’en décembre 2006 le mensuel Le Monde Diplomatique a publié un article d’un journaliste d’extrême-gauche états-unien dénonçant le ridicule de cette nouvelle variante de la théorie du complot2, il a essuyé de la part d’une fraction de son lectorat une flambée de lettres de protestations et de désabonnements comme il en avait rarement connu dans son histoire, preuve que ce type de démarche intellectuelle est aujourd’hui vivace dans certains milieux. Parce que ces modes de pensée, malgré leur apparence d’hyper-scepticisme,  reposent notamment sur une sélection partiale des sources, un rapport très particulier à la preuve et une volonté de croire qui font écho aux démarches des pseudo-sciences, nos confrères états-uniens de Skeptic3 ont publié en 2006 un dossier spécial sur le sujet, dont nous a avons repris et traduit un article intéressant et probablement sans équivalent en langue française. En effet, ce texte aborde la réfutation des théories conspirationnistes sous un angle qui n’est plus seulement celui de la cohérence globale d’un point d e vue géopolitique ou tout bêtement logique, mais à partir d’un examen systématique des allégations d’ordre scientifique, notamment sur le plan de la physique et de l’ingénierie des bâtiments. Merci à Skeptic de nous avoir autorisés à traduire et reproduire ce document, ainsi que l’’intéressante iconographie qui l’accompagne. 
Y. K.

 

À l’hôtel « Hyatt Regency O’Hare », près de Chicago, une foule de près de 400 personnes est réunie en cette agréable soirée d’été. Certains sont âgés, certains sont jeunes. Certains sont habillés de tee-shirts hippies colorés, alors que d’autres portent des chemises de soirée et des pantalons, mais la plupart d’entre eux ont l’air enjoués et amicaux. Nous attendons tous l’ouverture de la principale salle de conférence et le début de la session de la soirée, la première de tout un cycle de conférences qui s’étale sur tout le week-end. Nous patientons en jetant un œil sur les stands de matériel en vente : des exemplaires en DVD du film de Michael Moore Fahrenheit 9-11, du documentaire contre Karl Rove Bush’s brain4, et du plus récent Wal Mart : The High Cost of Low Price.

Il n’y a là rien de particulièrement inhabituel, puisque tous ces documents sont en vente dans n’importe quelle librairie ou autre magasin près de chez vous. Mais, à ce moment, alors que les portes de la grande salle sont sur le point de s’ouvrir, un participant anxieux tente de lancer un slogan : « 9-11 was an Inside Job » [= « Les attentats du 11 septembre ont une origine intérieure aux États-Unis »]. Quelques personnes se joignent à lui, avant qu’un autre participant ne lui rétorque assez énergiquement : « Mais ça, on le sait déjà ! ».

Le week-end de conférences est la réunion à Chicago de 911truth.org, une des organisations les plus visibles à l’intérieur d’une coalition plus large connue sous le nom de « 9-11 Truth Movement », et la plupart des gens à l’intérieur de cette foule croient que le gouvernement des États-Unis a planifié et orchestré les attaques terroristes du 11 septembre 2001. L’affirmation : « On le sait déjà » résume bien l’attitude des participants à l’égard des données exposées au cours des conférences. Beaucoup d’entre eux ne semblent pas être à la recherche de nouvelles informations qui déboucheraient sur une compréhension plus exacte des événements du 11 septembre. Une personne assise près de moi l’admet : « On connaît déjà tous ces trucs ; nous sommes ici pour confirmer ce que nous savons déjà ». La conférence est un moyen pour les participants de souder leur identité de groupe, et d’essayer de diffuser leur message auprès de ceux qui, aux États-Unis et ailleurs, croient la « version officielle » des événements du 11 septembre.

En tant que personne qui ne partage pas les vues du 9/11 Truth Movement, j’ai un autre objectif. Je veux entendre leurs arguments et examiner leurs preuves, et comprendre les raisons pour lesquelles tant de personnes sympathiques et par ailleurs intelligentes sont convaincues que le gouvernement des États-Unis a planifié le meurtre de près de 3 000 de ses propres citoyens.

L’effondrement des bâtiments 1 et 2 du World Trade Center

Quand la plupart d’entre nous se remémorent les événements du 11 septembre, nous pensons à l’image de ces deux – pourtant apparemment indestructibles – tours du World Trade Center en train de s’effondrer au sol. Sans surprise, leur effondrement est aussi une question centrale pour le 9/11 Truth Movement. Une grande majorité des discussions et du matériel de propagande de l’organisation est relative à la chute des Bâtiments 1 et 2. Mais, comme ce matériel le montre, 911truth.org ne croit pas la version officielle selon laquelle les dommages décisifs infligés au WTC se sont produits lorsque deux avions détournés par des terroristes se sont écrasés sur les tours. Au lieu de cela, ils prétendent que les tours sont tombées suite à une démolition contrôlée, planifiée au préalable par le gouvernement des États-Unis.

Pourquoi pensent-ils une chose pareille ? Une raison essentielle semble être le fait que l’effondrement des tours ressemble au produit d’une démolition contrôlée. Puisqu’il n’y a pas de résistance structurelle à la gravité lors d’une démolition contrôlée, le bâtiment s’effondre directement sur ses propres bases, chaque étage venant brutalement atterrir sur celui de dessous à une vitesse approchant celle de la chute libre. De nombreux intervenants à la conférence de l’hôtel Hyatt comparaient des vidéos de l’effondrement des tours avec des vidéos de démolitions contrôlées connues, pointant les ressemblances tant au niveau de l’apparence que de la vitesse de la chute. 911truth.org affirme que si elle avait été effectivement heurtée par un avion, la structure métallique des bâtiments du WTC aurait dû fournir au moins une résistance minimale au poids des étages supérieurs, obligeant la structure en chute à culbuter d’un côté plutôt que de s’écraser tout droit vers le bas. Ils expliquent ensuite que les incendies causés par le carburant en feu provenant des avions qui s’étaient écrasés n’ont pas pu provoquer l’effondrement puisque le carburant des avions brûle à une température de 1500 degrés Fahrenheit [816 ° Celsius]5, alors que pas moins de 2800° Fahrenheit [1538° Celsius] sont nécessaires pour faire fondre l’acier. David Heller développe cet argument dans un article diffusé à une large échelle :
« La version officielle prétend que les incendies ont affaibli les bâtiments. Le carburant des avions a soi-disant brûlé à une telle température qu’il a fait fondre les colonnes d’acier qui soutiennent le bâtiment. Mais les gratte-ciels à structure métallique ne se sont jamais effondrés du fait d’un incendie, car ils sont faits d’un acier qui ne fond pas en dessous de 2750° Fahrenheit. Aucun carburant, pas même celui d’un avion, qui est en fait du kérosène raffiné, ne produira une température supérieure à 1500° Fahrenheit. »6

Puisque le carburant d’un avion en combustion n’est pas assez chaud pour faire fondre l’acier, les récits selon lesquels de l’acier fondu a été trouvé à Ground Zero amènent les conspirationnistes à conclure qu’une autre substance incendiaire a dû être introduite.

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La zone encerclée montre les prétendus « squibs », en réalité de l’air comprimé par la chute du bâtiment.

Enfin, un certain nombre de leaders du mouvement affirment que des « squibs » de démolition peuvent être observés sur des vidéos de la chute du WTC juste avant et au moment où les tours commencent à tomber. Dans le jargon des professionnels de la démolition, un « squib » est un dispositif explosif utilisé pour affaiblir la structure d’un bâtiment pendant une démolition contrôlée. Plusieurs intervenants à la conférence pointaient de petites giclées de débris pulvérisés horizontalement lors de la chute, et les identifiaient comme des « squibs » mis à feu en secret pour faire tomber les bâtiments.

 

Que penser de ces allégations ?

 

Tout d’abord, examinons les aspects semblables de l’effondrement des tours du World Trade Center et de l’effondrement de bâtiments détruits lors de démolitions planifiées. Dans les démolitions contrôlées, les charges explosives affaiblissent ou brisent tous les points porteurs de la structure en même temps. Par conséquent, une fois que la chute commence, toutes les parties du bâtiment sont simultanément en mouvement, en chute libre vers le sol. Pourtant, ce n’est pas du tout ce qui s’est passé lors de la chute des bâtiments du WTC. Regardez attentivement les films des chutes, et vous constaterez que les parties des bâtiments situées au dessus des points d’impact des avions commencent à tomber d’abord, alors que les parties les plus basses des bâtiments ne sont d’abord pas ébranlées. Les parties des tours situées en dessous du point d’impact ne commencent à tomber que lorsque les étages supérieurs se sont effondrés sur eux. Ce n’est pas ce à quoi l’on s’attendrait si les tours s’étaient effondrées du fait d’une démolition contrôlée, mais c’est exactement ce à quoi il faut s’attendre si l’effondrement est la conséquence des dégâts causés par l’impact des avions et par les incendies consécutifs. Un théoricien du complot pourrait répliquer que les bâtiments ont été équipés en explosifs pour commencer à tomber par le haut d’abord, mais quelles sont les chances pour que ceux qui ont planifié une démolition si compliquée soient capables de prévoir les endroits exacts où les avions viendraient heurter les tours, et donc de préparer les tours pour qu’elles commencent à s’effondrer précisément à cet endroit ?

De plus, les images de l’effondrement de la Tour Sud, ou Bâtiment 2, montrent que la tour n’est pas tombée tout droit, à la manière des chutes caractéristiques de la tour Nord et des bâtiment rasés lors d’une démolition contrôlée. Au contraire, la tour a penché dans la direction du point d’impact avant de commencer à s’écrouler vers le bas, avec la partie supérieure du bâtiment inclinée de manière à former un angle. La différence entre les deux effondrements peut s’expliquer par la manière dont chaque avion a heurté les bâtiments. Le premier avion a touché la tour Nord (Bâtiment 1) entre les 94e et 98e étages, et l’a heurté de plein fouet, s’encastrant quasiment directement jusqu’au cœur du bâtiment. Le deuxième avion a heurté la tour Sud entre les 74e et 78e étages, mais s’est encastré de biais, endommageant gravement tout le coin nord-est du bâtiment7. Comparée à la tour Nord, la tour Sud a subi des dommages qui étaient à la fois moins également répartis et nettement plus bas dans la structure, obligeant le point affaibli à supporter plus de poids de la partie supérieure que le point de crash correspondant sur la tour Nord. Ceci explique à la fois l’inclinaison du bâtiment lorsqu’il est tombé du côté du point affaibli, et le fait que la tour Sud soit tombée la première alors qu’elle avait été touchée après la tour Nord. Encore une fois, ce scénario prend tout son sens si les bâtiments sont tombés à cause des dommages causés par les crashs des avions, mais n’en a pas beaucoup si les bâtiments sont tombés du fait d’une démolition planifiée.

Le 9/11 Truth Movement affirme ou sous-entend souvent que l’acier à dû fondre pour que la structure s’effondre à la vitesse d’une chute libre. Alors que leurs estimations de la température de l’incendie du WTC varient, la plupart d’entre eux sont d’accord pour dire que la température a probablement atteint 1000° Fahrenheit [538° Celsius] et peut être dépassé les 1800° [982° Celsius]. Des flammes de cette températures seraient en peu en dessous des près de 2800°F [1537°C] nécessaires pour faire fondre l’acier, mais elles auraient été suffisantes pour profondément réduire l’intégrité structurelle du métal. Les meilleures estimations scientifiques nous apprennent que l’acier perd 50 % de sa résistance à 650°C et peut perdre jusqu’à 90 % de sa résistance à des températures de 980°C8. Même si nous imaginons des températures pas plus élevées que 538°C au cours de l’incendie, nous aurions toujours des raisons plus que suffisantes pour s’attendre à un endommagement assez sévère pour déboucher sur un éventuel effondrement.

La structure originale des tours du WTC a amplifié les problèmes posés par l’affaiblissement de l’acier. Les tours avaient une façade légère composée de tubes verticaux liés entre eux par une ossature légère constituée de 244 colonnes extérieures en acier ; il s’agissait donc d’un maillage comprenant 95 % de vide9 (voir le dessin). À l’intérieur de ce périmètre de tubes, il y avait un cœur de 27 mètres sur 40, conçu pour fournir un soutien supplémentaire à la tour. Des portiques triangulés d’acier, ou des poutres, rattachaient les structures extérieures au cœur sur chaque niveau, et fournissaient une part importante du soutien du poids de chaque étage. L’impact et l’explosion des avions ont probablement réduit à néant l’essentiel des matériaux d’isolation qui ignifugeaient les poutres métalliques, accroissant considérablement leur vulnérabilité face aux flammes. Le cœur des flammes a ramené l’acier à une fraction de sa résistance initiale, tout en provoquant une dilatation des poutres triangulées à chaque extrémité, jusqu’à ce qu’elles ne puissent plus supporter le poids des étages du bâtiment, ce qui a déclenché l’effondrement. La dilatation et la déformation de l’acier ont dû être particulièrement importantes du fait des différences de températures à l’intérieur de la structure10. Ainsi, les poutres composées se sont ramollies comme une corde à linge détendue, n’offrant pas ou presque pas de résistance au poids des étages supérieurs.

Qu’en est-il de l’« acier fondu », qui selon les conspirationnistes était présent sur Ground Zero ? L’article très populaire de Steven Jones cite plusieurs sources orales évoquant de l’acier fondu coulant ou agrégé ayant été retrouvé à Ground Zero11. Toutefois, les sources en question sont des observations informelles d’« acier » à Ground Zero, et pas des résultats de laboratoire12. Pour beaucoup de gens, n’importe quel métal grisâtre ressemble suffisamment à de l’acier pour être appelé « acier » dans le langage courant. Pour établir effectivement que le matériau en question est de l’acier, nous avons besoin des résultats d’une analyse en laboratoire utilisant l’Absorption Atomique (AA) ou un autre test fiable. Il semble beaucoup plus probable que le métal vu par les nettoyeurs ait été de l’aluminium, un composant de la structure du WTC qui fond à une température bien plus basse que l’acier et qui lui ressemble beaucoup à première vue. Quant aux « squibs » que les conspirationnistes disent apercevoir sur les vidéos de l’effondrement du WTC, il s’agit de panaches de fumée et de débris éjectés des bâtiments par l’intense pression liée aux millions de tonnes de tours en chute (voir Figure 1). Les vidéos de l’effondrement du WTC montrent que ces panaches n’apparaissent qu’après que les tours ont commencé à tomber et leur intensité augmente au fur et à mesure de la chute – ce n’est pas le genre de scénario auquel on peut s’attendre si les panaches étaient des explosions provoquées pour faire s’effondrer les bâtiments.

L’effondrement du bâtiment 7 du WTC

« Pas si vite ! », pourrait répliquer le 9/11 Truth Movement. Comment expliquez-vous l’effondrement du Bâtiment 7 du WTC, qui n’a pas été heurté par un avion ? De nombreux conspirationnistes à propos du 11 septembre prétendent que la chute du bâtiment à à peu près 17h20, le 11 septembre, n’aurait pas pu avoir lieu si celui-ci n’avait pas été préparé pour une démolition. Les conspirationnistes partent de l’idée selon laquelle les dégâts subis par le bâtiment 7 au cours de l’attaque n’ont pas pu être suffisants pour provoquer un effondrement. Le site wtc7.net affirme que « des incendies ont été observés dans le bâtiment 7 avant son effondrement, mais ils étaient isolés dans de petites parties du bâtiment et étaient minuscules comparés à ceux des autres bâtiments. ». Ils affirment ensuite que tous les dommages causés par des débris en chute provenant des bâtiments 1 et 2 auraient dû être symétriques pour déclencher l’effondrement brutal du WTC713

Ces arguments ne font que révéler les présupposés de leurs auteurs. Tout d’abord, les incendies qui ont éclaté dans le WTC7 étaient très étendus, comme le montre la Figure 3. La raison pour laquelle cela n’est pas évident dans les exposés et les documentaires présentés par le 9/11 Truth Movement est qu’ils tendent à uniquement montrer la face Nord du bâtiment, faisant apparaître par ce biais le bâtiment comme bien moins ravagé par les flammes et structurellement endommagé qu’il ne l’était en réalité (voir Figure 4). Le pompier Richard Banaciski pointe la différence d’aspect entre les côtés Nord et Sud du bâtiment dans son propre compte-rendu :
« On nous a dit d’aller entre Greenwich et Vesey pour voir ce qui s’y passait. On y est donc allés, et sur les faces Nord et Est du bâtiment 7, on aurait dit qu’il n’y avait presque aucun dégât, mais si on regardait ensuite la face Sud, on voyait quelque chose comme un trou haut de 20 étages dans le bâtiment, avec du feu sur plusieurs d’entre eux »14.

Les sauveteurs à Ground Zero ont réalisé dès 15h00 le 11 septembre que les dégâts importants causés à la partie basse du WTC7 provoqueraient son effondrement, un fait qui est évoqué dans les informations télévisées du moment15. Les films vidéo montrent que quand l’effondrement s’est produit, le mur Sud du bâtiment a cédé en premier, ce qui est exactement ce à quoi on aurait pu s’attendre en fonction de la localisation des dégâts les plus importants. Comme pour l’effondrement de la Tour Sud, les mécanismes de la chute du bâtiment sont entièrement concordants avec la nature des dommages subis. L’hypothèse de la démolition planifiée, par contre, ne parvient pas à expliquer pourquoi l’effondrement a commencé exactement à l’endroit où les dommages ont été infligés, puisque les conspirateurs auraient dû être capables de prédire exactement à quel endroit les débris de l’effondrement des tours Nord et Sud auraient frappé le WTC7. Et, alors que les réalisateurs du documentaire Loose Change affirment que le WTC7 « s’est effondré verticalement, en un amas pratique », la vérité est que le tas de débris représentait une hauteur de 12 étages, sur 150 mètres, loin de l’«  amas pratique » décrit par les conspirationnistes16.

Pour ceux qui croient que la chute du bâtiment 7 était due à une démolition contrôlée, certaines des « preuves » les plus significatives proviennent apparemment de la prétendue « confession » du bailleur du WTC, Larry Silverstein, selon laquelle il a autorisé la destruction de la tour. La citation en question provient d’un programme télévisé de PBS datant de septembre 2002, intitulé America Rebuilds, et dans lequel Silverstein dit :
« Je me souviens d’avoir reçu un coup de téléphone du, heu, chef des pompiers, me disant qu’ils n’étaient pas sûrs d’être capables de contenir le feu, et j’ai répondu : « Hé bien, nous avons déjà eu une si terrible perte de vies humaines, peut être que ce qu’il y a de mieux serait de le retirer [pull it] ». Et ils ont pris cette décision de retirer [pull], et nous avons regardé le bâtiment s’écrouler »17

Pour les conspirationnistes comme Alex Jones sur prisonplanet.com, cette citation semble être de la dynamite, puisqu’ils interprètent l’expression « to pull it » comme étant « dans le jargon de l’industrie le terme utilisé pour l’idée de faire s’écrouler un bâtiment à l’aide d’explosifs »18. Silverstein semble donc dire que lui et les pompiers ont décide de détruire le bâtiment 7, et l’ont regardé s’écrouler après qu’il ait autorisé la démolition. Les conspirationnistes prolongent ainsi leur argumentation : aucun bâtiment ne pouvant être détruit si rapidement, le WTC7 a dû être préparé pour cela longtemps à l’avance.

Si l’on y regarde de plus près, cette preuve paraît-il dévastatrice ne semble pas signifier ce que croit le 9/11 Truth Movement. On est loin d’un accord unanime dans l’industrie sur le fait que l’expression « pull it » ferait toujours référence à une démolition contrôlée – des expressions plus précises comme « pull away » seraient plutôt utilisées pour désigner ce type d’opération à conduire19. Et, évidemment, « pull » a beaucoup de sens différents dans le langage courant qui ne doivent rien au jargon de la démolition. Mais si Silverstein ne décrivait pas une décision de détruire le WTC, que pourrait alors signifier l’expression « pull it » ? Un bon endroit où trouver la réponse est la déclaration du 9 septembre 2005 de Mr Dara McQuillan, un porte-parole de Larry Silverstein :
« Dans l’après-midi un 11 septembre, Mr Silverstein a parlé au chef des pompiers sur le site du bâtiment 7 du World Trade Center. Le chef a dit à Mr Silvertsein qu’il y avait plusieurs pompiers en train d’essayer de contenir le feu à l’intérieur du bâtiment. Mr Silverstein a exprimé l’opinion selon laquelle la chose la plus importante était de garantir la sécurité des pompiers, y compris au besoin en les évacuant hors du bâtiment.
Plus tard dans la journée, le chef a ordonné le retrait des pompiers hors du bâtiment et celui-ci s’est effondré à 17h20. Aucune vie n’a été perdue dans le bâtiment 7 du World Trade Center le 11 septembre 2001.
Comme signalé auparavant, quand Mr Silverstein a rapporté ces événements pour un documentaire télévisé, il a dit : “J’ai dit : vous savez, nous avons déjà eu une si terrible perte de vies humaines, peut être que ce qu’il y a de mieux serait de le retirer [pull it]”. Mr McQuillan a expliqué que, par « le » [it], Mr Silverstein faisait référence au groupe de pompiers qui était encore à l’intérieur du bâtiment (souligné par nous) »
20.

La réponse de MCQuillan précise aussi que les pompiers étaient présents dans le WTC7 pour évacuer les résidents, et ont travaillé sur le site jusque tard dans l’après-midi et peu avant que l’effondrement ne se produise. Il y a en fait de nombreuses preuves montrant que les pompiers étaient présents dans et autour du WTC7, pour des missions de secours et d’évacuation, jusqu’à un moment avancé de la journée du 11 septembre. Selon le chef pompier Daniel Nigro :
« La plus importante décision d’action à entreprendre cette après-midi là était liée au fait que la chute [des tours du WTC] avait endommagé WTC7…. Il y avait de très importants incendies, sur de nombreux niveaux, et j’ai ordonné l’évacuation sur une zone suffisante pour protéger nos hommes d’équipe, de telle sorte que nous avons dû abandonner des tâches de secours qui étaient en cours à ce moment (souligné par nous) et faire reculer les gens suffisamment loin pour que si le WTC7 tombe, nous ne perdions plus de vie. Nous avons continué à agir comme nous le pouvions à cette distance, et, à peu près une heure et demie après que cet ordre eut été donné, à 17h30, le World Trade Center s’est complètement effondré »21.

Un autre secouriste ajoute que « de terribles, vraiment terribles incendies se propageaient. Finalement, ils nous ont retirés [pulled us out] (soulignés par nous) »22. Les témoignages de première main à propos des opérations de secours sur le WTC7 construisent une version cohérente, et la dernière citation utilise également le mot « pull » pour décrire le retrait des pompiers des environs du bâtiment, exactement à la manière du récit de McQuillan. De fait, il y a une large concordance entre la réponse de McQuillan et les témoignages de pompiers, autour notamment des faits suivants : a) des pompiers étaient bien dans la zone du WTC7 le 11 septembre ; b) leurs actions incluaient des missions de secours et d’évacuation ; c) les pompiers sont restés aux alentours du WTC7 jusque tard dans l’après-midi du 11 septembre ; d) les pompiers ont réalisé vers 15h00 le 11 septembre que le WTC7 allait probablement s’effondrer ; et e) les pompiers se sont retirés de bâtiment peu après avoir compris cela, et ont regardé le bâtiment s’effondrer à à peu près 17h20. Malgré les objections des conspirationnistes, la « version officielle » est à la fois logique, cohérente et soutenue par des preuves.

Au contraire, la version avancée par le 9/11 Truth Movement est criblée de lacunes. Elle prétend que Larry Silverstein a fait détruire le bâtiment 7 du World Trade Center, probablement pour réclamer d’importantes sommes à sa compagnie d’assurance. Mais si tel avait été le cas, pourquoi révèlerait-il au monde son complot dans une émission de PBS ? De plus, quel lien aurait Larry Silverstein avec le gouvernement des Etats-Unis, qui, selon les conspirationnistes, a détruit les bâtiments du WTC dans le but de provoquer par la panique l’acceptation par les citoyens d’un état policier23 ? Et si le gouvernement a planifié la démolition des bâtiments du WTC pour provoquer la peur parmi les citoyens, pourquoi à cette seule et unique occasion a-t-il attendu que tous les occupants du bâtiment aient été évacués, de telle manière qu’il n’y ait pas de blessé24 ? La stratégie du gouvernement apparaît très inconstante dans la version du Truth Movement – tuer près de 3000 personnes dans la destruction des deux tours principales, tout en offrant tout un après midi aux occupants du bâtiment 7 pour pouvoir s’échapper. Nous devrions aussi remarquer que le complot du 11 septembre apparaît inutilement compliqué, puisque le bâtiment a été miné en vue d’une démolition contrôlée et pris pour cible par des avions – pourquoi ne pas avoir simplement mis en œuvre la démolition contrôlée, laissé les avions de côté et faire accuser des terroristes de leur choix ?

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À gauche, l’image de l’immeuble WT7 souvent montrée par les partisans du 9/11Truth Movement pour prouver les faibles dommages du bâtiment. À droite, le même immeuble vu de l’autre côté et montrant les dommages structurels réels.

Il y a également le problème, que même le 9/11 Truth Movement est obligé de reconnaître, qui est que préparer un bâtiment pour une démolition contrôlée nécessite beaucoup de temps et d’efforts. Généralement, un bâtiment désigné pour une démolition est abandonné depuis un bon moment et a été partiellement vidé pour permettre aux explosifs d’être en contact serré avec la structure même du bâtiment. Mais, puisque tous les bâtiments du WTC ont été pleinement occupés jusqu’au 11 septembre, comment le gouvernement a-t-il pu trouver un accès nécessaire à la préparation des trois tours pour une démolition complète sans que personne ne remarque rien ? Imaginez ce que représente d’essayer d’installer furtivement des câbles et des bombes dans un bâtiment pendant que des milliers de gens travaillent dans les bureaux, utilisent les ascenseurs et s’activent dans les couloirs – un tel scénario est extrêmement improbable.

Le Pentagone

Beaucoup de gens dans le 9/11 Truth Movement croient que le Pentagone n’a pas été heurté par le vol 77, comme la « version officielle » le prétend. Au lieu de cela, ils croient que le gouvernement des États-Unis a d’une manière ou d’une autre organisé les destructions, peut être par l’utilisation d’une bombe ou le tir d’un missile. Cette hypothèse a d’abord attiré l’attention à travers le livre de l’auteur français Thierry Meyssan, Pentagate [L’Effroyable Imposture], qui prétend que les dommages causés au Pentagone étaient trop circonscrits pour avoir été le produit du crash d’un Boeing 75725. Le documentaire Loose Change prétend que le trou fait dans le Pentagone par le prétendu avion était « un trou unique, de pas plus de 16 pieds [5 mètres] de diamètre », et qu’aucun reste quelconque de l’avion n’a été retrouvé sur le site du crash26. Pour théâtralement soutenir cette dernière affirmation, les conspirationnistes citent le témoignage du correspondant de CNN Jamie McIntyre sur le site du crash le 11 septembre, qui affirme : « D’après mon examen du terrain, il n’y a pas d’indication d’un avion s’étant écrasé en un lieu quelconque proche du Pentagone »27.

À la manière des arguments discutés plus hauts selon lesquels les dommages infligés au bâtiment 7 du WTC n’étaient pas suffisants pour le faire s’effondrer, les critiques relatives à la taille du trou fait par le vol 77 dans le Pentagone reposent sur un choix très sélectif de la perspective. Les conspirationnistes aiment renvoyer à des photos du Pentagone endommagé dans lesquelles le trou fait par l’avion apparaît étroit, mais aiment beaucoup moins celles dans lesquelles l’étendue complète des dégâts apparaît clairement. Certains conspirationnistes ne semblent pas non plus satisfaits de la forme du trou, qui ne correspondrait pas à celle attendue pour un crash d’avion. Mais l’idée selon laquelle l’avion aurait dû laisser dans le bâtiment une forme aisément reconnaissable est une illusion – un Boeing 757 en pleine vitesse ne laissera pas dans le bâtiment en béton une empreinte de lui-même comme un ange tombé dans la neige (contrairement à ce qui s’est passé pour les bâtiments du WTC, dont l’extérieur était largement constitué de verre, et qui ont effectivement intégré la forme de l’avion.). Et la polémique autour du fait qu’aucun reste du vol 77 n’a été retrouvé sur le site du crash est tout simplement grotesque. De nombreuses photos prises dans la zone autour du site du crash sur le Pentagone montrent clairement des débris de l’avion éparpillés. Dans un excellent article de Popular Mechanics à propos des théories du complot autour du 11 septembre, l’expert en explosions Allyn E. Kilsheimer décrit ses propres observations en tant que premier ingénieur en bâtiments à être arrivé au Pentagone après que le vol 77 se soit écrasé :
« J’ai vu les marques des ailes de l’avion sur la façade du bâtiment. J’ai ramassé des morceaux d’avion avec des identifications de la compagnie d’aviation sur eux. J’ai tenu de ma main la queue de l’avion et j’ai retrouvé la boîte noire ».

Le témoignage oculaire de Kilsheimer est soutenu par des photos de l’épave de l’avion à l’intérieur et à l‘extérieur du bâtiment. Kilsheimer ajoute : « J’ai tenu dans mes mains des morceaux des uniformes de l’équipage, avec des morceaux de corps. C’est bon, maintenant ? »28.

Mais, s’il y a tant de preuves qu’un avion s’est écrasé sur le Pentagone, pourquoi le correspondant de CNN Jamie McIntyre rapporte-t-il qu’il n’en a trouvé aucune ? La réponse est que McIntyre n’a pas du tout dit cela, et le 9/11 Truth Movement une fois de plus manipule sélectivement les preuves pour les faire coller avec ses conclusions. Quand McIntyre a spécifié qu’aucun débris d’avion n’était visible près du Pentagone, il répondait à une question précise posée par la présentatrice de CNN Judy Anchor. Le Vol 77 s’est approché en volant très bas, et il y avait des interrogations quant au fait que l’avion ait pu toucher le sol juste avant de heurter le Pentagone. La réponse de McIntyre, quand elle est citée dans sa totalité, montre clairement qu’il était en train d’expliquer qu’il n’y avait pas de signe que l’avion avait heurté le sol avant de heurter le Pentagone, mais il ne nie absolument pas le fait que l’avion a frappé le Pentagone lui-même :
« WOODRUFF : Jamie, Aaron parlait tout à l’heure – ou l’un de nos correspondants parlait tout à l’heure – je pense – en fait c’était Bob Franken – avec un témoin qui disait qu’il semblait que le Boeing 757, l’avion de l’American, l’avion de l’American Airlines, s’est écrasé un peu avant le Pentagone. Pouvez-vous nous donner une meilleure estimation de à quel point l’avion a effectivement touché le bâtiment ?
MCINTYRE : Vous savez, cela a pu apparaître de cette manière, mais d’après mon examen du terrain, il n’y a pas d’indication d’un avion s’étant écrasé en un lieu quelconque proche du Pentagone. Le seul endroit est en fait l’endroit du bâtiment qui a été heurté (souligné par nous), et, comme je l’ai dit, les seuls morceaux visibles qui restent sont si petits que vous pouvez les ramasser avec votre main. Il n’y a pas de grands morceaux de la queue, des ailes ou du fuselage, rien de tel nulle part aux alentours, ce qui semble indiquer que l’ensemble de l’avion s’est écrasé sur le côté du Pentagone et a fait s’effondrer cette façade du bâtiment. (souligné par nous) »
29.

Remarquez que McIntyre ne remet jamais en cause le fait qu’un crash d’avion a endommagé le Pentagone, et il précise ainsi, dans une partie précédente de la retranscription faite par CNN, avoir vu plusieurs morceaux de l’engin autour du lieu du crash30. Bien sûr, cela n’a pas empêché les conspirationniste de sélectionner et de choisir des informations pour faire progresser leurs objectifs.

Le vol 93 et autres anomalies supposées.

Le 5 avril 2006, les créateurs du documentaire conspirationniste Loose Change et leurs supporters ont décidé d’assister à la première du film United 93 [En France : Vol 93], consacré à l’avion détourné qui s’est écrasé le 11 septembre. Ils voulaient saisir cette occasion pour dénoncer de prétendus mensonges à propos de ce vol, et, selon les mots d’un participant au forum Loose Change, « mordre ces bâtards là où ça fait mal, et faire se retourner contre eux ce film sur le vol 9331 ». Pour beaucoup d’Américains, les passagers du Vol 93 qui ont affronté les terroristes et ont fait s’écraser l’avion avant qu’il ne puisse atteindre sa cible sont des héros, mais le 9/11 Truth Movement voit les choses différemment. Selon le théoricien du complot auquel vous vous adressez, vous apprendrez soit que le Vol 93 a atterri sans dommage, soit qu’un jet de l’armée américaine a abattu l’avion en plein vol32. La première idée prend sa source dans une confusion entre le vol 93 et le vol 1989 dans le communiqué initial de l’Associated Press (AP), le second vol s’étant effectivement posé à l’aéroport Hopkins de Cleveland le 11 septembre. L’AP a ensuite corrigé cette erreur, mais beaucoup de conspirationnistes n’en ont pas fait autant33. La deuxième idée repose largement sur l’affirmation sans preuve que l’essentiel du moteur et d’autres larges parties de l’avion ont été dispersées à des kilomètres du site principal de l’épave – trop loin pour être le résultat d’un crash ordinaire. Ceci est erroné, parce que le moteur a été retrouvé à seulement 275 mètres du site principal du crash, et sa localisation était en adéquation avec la direction dans laquelle l’avion volait34. De plus, la boîte noire du vol a enregistré la bagarre à bord avant que l’avion ne s’écrase. Les conspirationnistes se retrouvent avec une théorie non seulement sans preuve valable, mais également embrouillée. Pourquoi le même gouvernement qui a selon eux détruit le WTC aurait-il abattu le vol 93 avant qu’il ne puisse causer des dommages similaires à d’autres bâtiments ? Bien sûr, cette question présuppose une ambition de cohérence logique qui semble faire défaut au 9/11 Truth Movement.

Une autre prétendue anomalie à propos d’un vol concerne le supposé ordre de retrait donné le 11 septembre 2001 par le NORAD (North American Aerospace Defense Command) pour permettre aux avions détournés d’atteindre leur destination sans encombre. Le 9/11 Truth Movement croit que le NORAD avait la capacité de localiser et d’intercepter les avions le 11 septembre, et son échec à le faire témoigne de la conspiration gouvernementale pour permettre aux attentats de se produire. Pour étayer cette affirmation, ils prétendent que le NORAD aurait pu rapidement neutraliser les avions détournés, puisque les interceptions d’avions sont pour eux une tâche banale, avec 67 actions de ce type réalisées avant le 11 septembre35. De manière symptomatique, cette argumentation ne précise pas la période de temps au cours de laquelle ces interceptions ont été réalisées, ni ne nous dit si elles ont eu lieu près de grandes villes ou ailleurs, disons à des kilomètres au milieu de l’océan. Une information plus précise et plus exacte est donnée par l’article de Popular Mechanics, qui explique :
« Dans les décennies précédant le 11 septembre, le NORAD a intercepté seulement un avion civil au-dessus de l’Amérique du Nord : le jet privé du golfeur Payne Stewart, en octobre 1999. Avec les passagers et l’équipage inconscients du fait de la décompression de la cabine, le contact radio a été perdu avec l’avion, mais le contact par transpondeur a été maintenu jusqu’au crash. Mais, même ainsi, il a fallu 1 heure et 22 minutes à un F16 pour atteindre l’avion ciblé »36.

Ce n’est pas une chose aisée et rapide que de localiser et d’intercepter un avion à la trajectoire erratique. Le personnel du NORAD doit d’abord essayer à plusieurs reprises d’établir le contact avec l’appareil pour éliminer l’hypothèse d’un problème banal, et doit ensuite contacter le personnel militaire approprié pour faire décoller rapidement des avions de combat et les diriger au bon endroit. La situation le 11 septembre était de plus compliquée par le fait que les terroristes à bord des avions détournés avaient éteint ou endommagé les radars transpondeurs. En l’absence d’un signal transpondeur permettant d’identifier les avions, chaque avion détourné n’aurait été sur les écrans du NORAD qu’un spot mouvant parmi tant d’autres, le rendant d’autant plus difficile à suivre à la trace. Ainsi, même une décision immédiate du NORAD d’intercepter l’un des avions détournés le 11 septembre aurait malgré tout nécessité un laps de temps important jusqu’à ce qu’elle soit exécutée – et ce temps n’était simplement pas disponible ce 11 septembre.

Diverses autres théories du complot se concentrent sur la supposée connaissance à l’avance par le gouvernement des attaques terroristes. Une théorie répandue suggère que le volume étonnamment élevé d’opérations de « put37 » sur des valeurs liées aux compagnies aériennes dans les jours ayant immédiatement précédé le 11 septembre. Puisque l’opération de « put » est bien une spéculation sur la baisse du prix d’une action, les conspirationnistes soupçonnent que des boursicoteurs initiés étaient au courant des attentats en préparation et ont effectué leurs opérations en conséquence. Bien que cela semble très troublant en tant que fait pris isolément, le volume général d’opérations de « put » sur ce type de valeurs avait atteint des niveaux semblables à d’autres moments de l’année. Le pic des opérations sur la American Airlines était le plus élevé parmi toutes les compagnies aériennes concernées, mais cela n’est pas très étonnant si l’on considère que la compagnie venait juste de rendre publiques de possibles pertes38. En effet, de mauvaises nouvelles globales à propos du secteur de l’aéronautique ont poussé les entreprises de conseils en investissements à recommander à leurs clients d’utiliser l’opération de « put », et il n’est donc pas du tout nécessaire de lier ces opérations à une connaissance préalable des attaques à venir.

Une autre théorie prétend que la FEMA [Agence Fédérale de Gestion de Urgences] est venue au World Trade Center le 10 septembre 2001, témoignant ainsi du fait que le gouvernement était au courant du désastre à venir. Cette allégation se fonde sur un témoignage de Tom Kennedy, du corps expéditionnaire du Massachusetts, qui a déclaré au présentateur de CBS Dan Rather, le 13 septembre 2001 : « Nous sommes actuellement, heu, une des premières équipes qui a été envoyée pour soutenir la ville de New York au cours de ce désastre. Nous sommes arrivés, heu, tard dans la nuit de lundi, et nous sommes entrés en action mardi matin. Et nous n’avons pas eu la possibilité avant aujourd’hui de travailler, heu, sur l’ensemble du site.39 ». L’explication très banale de cette phrase est que M. Kenney a confondu les jours – ce qui n’est pas inhabituel pour quelqu’un qui vient de travailler pendant plus de deux longues journées dans des activités de secours d’urgence. Ainsi, une interprétation très simple du propos de Kenney est qu’il est arrivé à Ground Zero le 11 septembre (qu’il a faussement identifié comme un lundi plutôt qu’un mardi), qu’il est entré en action le 12 septembre (identifié par erreur comme un mardi), et n’a pas pu commencer à travailler sur l’ensemble du site avant « aujourd’hui » (le jour auquel il parlait à Dan Rather, soit jeudi le 13 septembre). De plus, plusieurs sources enregistrent l’arrivée de la FEMA le 11 septembre, et la femme de Kenney a confirmé que le jour auquel son mari a été envoyé à Ground Zero était bien le 11 septembre40. Le degré auquel le 9/11 Truth Movement est capable d’exagérer et de manipuler de simples erreurs ne témoigne justement pas d’un très grand souci de la recherche de la « vérité ».

Une grande part de cet article a été consacrée aux explications données par le 9/11 Truth Movement, mais il faut remarquer que les explications qu’il ne donne pas posent tout autant problème. Je ne suis parvenu à retrouver dans aucun de leurs écrits aucune analyse sérieuse d’Al Qaeda, du terrorisme islamiste ou de l’histoire contemporaine du Moyen Orient. L’explication la plus probable de ce phénomène est que, comme la plupart de leurs compatriotes américains, une grande partie d’entre eux ne s’est jamais vraiment préoccupé du Moyen Orient avant le 11 septembre. Pourtant, il est impossible de comprendre la menace terroriste si l’on ne comprend pas comment la chute de l’empire Ottoman, la fragmentation après la deuxième Guerre Mondiale d’une grande partie du Moyen Orient en de nouvelles nations aux frontières largement arbitraires, la réaction du monde musulman à la création d’Israël, la naissance du fondamentalisme islamiste, le conflit avec et l’influence de la Russie soviétique, ainsi que la frustration face au soutien américain à Israël ont façonné l’idéologie et les ambitions de groupes comme Al Qaeda. Les groupes terroristes islamistes ont émergé dans ce contexte, et ont activement et de manière répétée pris pour cibles les intérêts américains, depuis plus de deux décennies. L’idée selon laquelle des terroristes islamistes s’en prendraient à des bâtiments états-uniens est cohérente avec des événements récents des deux dernières décennies, dont :
- une attaque par la faction radicale Hezbollah de casernes de Marines au Liban en 1983.
- le détournement de l’Achille Lauro en 1985
- une attaque au camion piégé du World Trade Center en 1993, qui avait tué 6 personnes et blessé plus de mille.
- une tentative déjouée de faire exploser 12 avions se rendant des Philippines aux États-Unis en janvier 1995.
- une attaque sur les tours Khobar en Arabie Saoudite en 1996, qui a tué 19 membres du contingent états-unien et blessé une centaine d’autres.
- l’explosion en 1995 des bâtiments des ambassades états-uniennes au Kenya et en Tanzanie, qui a tué 12 Américains et 200 kenyans et tanzaniens.
- une tentative avortée de Ahmed Ressam d’attaquer l’aéroport international de Los Angeles fin 1999
- un attentat-suicide à la bombe contre le navire U.S.S. Cole le 12 octobre 2000, qui a tué 17 marins et blessé 39 autres41.

Par ailleurs, il est nettement établi qu’Oussama Ben Laden a de manière répétée organisé et commandité des attentats contre les Etats-Unis. Son rôle en tant que bailleur de fonds pour d’importantes organisations terroristes et en tant que leader d’Al Qaeda est lui aussi bien établi. Ben Laden a en 1996 lancé une fatwa proclamant officiellement le jihad contre les Etats-Unis, et une seconde fatwa en 1998 spécifiait que « tuer les Américains et leurs alliés, militaires ou civils, est un devoir personnel pour chaque musulman qui est en mesure de le faire, dans n’importe quel pays dans lequel il est possible de le faire »42. Puisque Ben Laden et Al-Qaeda ont officiellement revendiqué les attaques du 11 septembre, et que les preuves pointent dans leur direction, il n’y a pas lieu de se mettre en quête de théories alternatives43.

La meilleure explication des événements du 11 septembre est que c’était alors la plus récente et la plus destructrice au sein d’une série d’attaques conduites par des terroristes islamistes radicaux, qui veulent mettre un terme à ce qu’ils estiment être une politique extérieure états-unienne malfaisante. En tant que nation, nous n’étions psychologiquement et stratégiquement pas préparés à une telle attaque, du fait de notre incapacité à reconnaître le sérieux de la menace. Malheureusement, le 9/11 Truth Movement continue à détourner son regard des vrais problèmes, préférant la consolation par l’illusion à la réalité.

Conclusion : l’attrait des théories du complot

Cet article a analysé les arguments du 9/11 Truth Movement et les a trouvés déficients. Pourtant, les 400 personnes qui assistaient à la conférence et les milliers d’autres qui soutiennent leur activité trouvent ces théories convaincantes, et la raison ne réside pas forcément dans le fait qu’ils partagent une idéologie politique commune. Sur la base de mon analyse informelle de la foule présente à la conférence à l’hôtel Hyatt, j’ai constaté que les participants semblaient provenir des deux extrêmes du spectre politique. Il y avait des représentants de la droite extrême qui récusent toute forme d’autorité au gouvernement central, et des membres de la gauche radicale qui mènent infatigablement une campagne contre ce qu’ils

perçoivent comme les méfaits du capitalisme et de l’impérialisme. Il faut donc revenir à une question posée au début de cet article : pourquoi tant de gens intelligents et pleins d’avenir trouvent-ils ces théories si séduisantes ?

Il y a plusieurs réponses possibles à cette question, aucune n’excluant les autres. Une des premières et des plus évidentes est la méfiance à l’égard du gouvernement américain en général, et de l’administration Bush en particulier. Cette méfiance n’est pas totalement sans fondement. Le gouvernement américain a trompé ses citoyens à propos du véritable coût humain de la guerre du Vietnam, et s’est reposé sur des tactiques militaires qui étaient moralement discutables même du point de vue des usages guerriers. Les révélations du Watergate, du scandale Iran/Contra, et d’autres petites et grandes machinations infâmantes ont considérablement érodé la confiance du public dans le gouvernement. Vous ajoutez à cela une administration qui est entrée en fonction après l’élection la plus controversée en plus d’un siècle, qui s’est mise en marge d’accords internationaux tels que le protocole de Kyoto, qui a trompé les citoyens à propos des données scientifiques relatives au réchauffement climatique et à la recherche sur les cellules souches, qui a engagé une guerre contre l’Irak sur la base d’indigents renseignements concernant des armes de destruction massive, et qui a échoué à répondre efficacement aux effets d’un cyclone en Floride, et vous avez de solides raisons d’être suspicieux44. (Vous l’aurez compris, l’admiration à l’égard de George Bush n’est pas ma motivation première pour le défendre face aux accusations des conspirationnistes).

Pourtant, il faut préciser certaines choses à propos de la suspicion. D’abord, il y a l’argument philosophique élémentaire selon lequel la suspicion en elle-même ne prouve rien. – toute théorie a besoin de preuves en sa faveur pour être prise au sérieux. Deuxièmement, les erreurs faites par notre gouvernement dans le passé sont qualitativement différentes d’une décision consciente de tuer des milliers de ses propres citoyens dans le but de justifier l’oppression d’autres. Et, plus important, il y a le fait que l’essentiel de ce que nous savons des mauvaises décisions de notre gouvernement est uniquement connu du fait de la relative transparence dans laquelle notre gouvernement opère, et de la liberté de répandre et de discuter ces informations.

La complète ironie de ce dernier point m’a frappé alors que j’étais à la conférence. Voilà un groupe de près de 400 personnes réunies pour discuter ouvertement des sales coups du gouvernement des Etats-Unis, qu’ils accusent de terribles atrocités commises dans le but de faire advenir un Etat policier. Mais si l’Amérique était un Etat policier avec de si terribles secrets à protéger, les brutes au gouvernement auraient à coup sûr donné l’assaut aux salles de conférence et arrêté les leaders du mouvement. Pourtant, même les leaders du 9/11 Truth Movement que l’on entend le plus se portent toujours à merveille, et personne à la conférence ne semblait particulièrement inquiet de représailles gouvernementales. Cela semble indiquer que, à partir d’un certain point, les conspirationnistes eux-mêmes ne semblent pas réellement croire à ce qu’ils racontent.

Une autre force des théories du complot est qu’elles sont faciles à comprendre. Comme noté précédemment, la plupart des Américains ne savaient presque rien ou ne voulaient presque rien savoir du Moyen Orient jusqu’à ce que les événements du 11 septembre ne les forcent à se pencher sur la question. (L’excellent journal satirique The Onions s’est moqué de cela avec son article intitulé « Un type du coin agit comme si il s’intéressait à l’Afghanistan depuis longtemps »)45. Le gros avantage des théories du 9/11 Truth Movement est qu’elles ne nécessitent aucune connaissance à propos du Moyen-Orient, ou plus généralement aucune connaissance en histoire mondiale ou en politique. Cela nous amène à un autre avantage des théories du complot : elles sont curieusement réconfortantes. Des événements chaotiques et menaçants sont difficiles à appréhender, et l’attitude à adopter pour nous protéger ne s’impose pas d’elle-même. Dans les théories du complot qui se focalisent sur une cause humaine particulière, le caractère terriblement hasardeux de l’existence se moule dans un ordre compréhensible.

Le grand écrivain Thomas Pynchon a admirablement mis en lumière cet aspect des choses dans son roman L’Arc en ciel de la gravité : « S’il y a quelque chose de réconfortant –de religieux, si vous voulez – dans la paranoïa, il y a pourtant également l’anti-paranoïa, dans laquelle rien n’est reliée à rien, un état d’esprit que peu d’entre nous peuvent tenir sur la durée »46. La relation confuse des théories du complot avec les preuves devient alors un élément de leur pouvoir de séduction : elles peuvent virtuellement relier tout élément digne d’intérêt pour le conspirationniste au sein d’un tout qui fait sens. Cet aspect des choses a été joliment illustré au cours de la session de questions/réponses qui a suivi la conférence organisée autour du film de Rick Siegel Eyewitness : Hoboken. Un participant voulait savoir quel rôle les Francs-Maçons avaient joué dans le complot, et il semblait regretter amèrement que la version de Rick Siegel les ait négligés. Après avoir dans sa réponse brodé pendant un moment, sans apaiser son interlocuteur, Siegel a finalement fléchi et a lâché : « Ils sont très certainement impliqués ». Et pourquoi pas ? En fonction du genre de preuves avancées par les conspirationnistes, il n’y a pas de raison que les Francs-Maçons, les Illuminati Bavarois et les Sages de Sion ne soient pas impliqués dans le complot autour du 11 septembre – cela dépend uniquement de ce que vous considérez comme le plus confortable à croire. Et il semble bien que certains conspirationnistes rajoutent effectivement certains de ces ingrédients à leur mélange, comme le prouve une rumeur aussi fausse que populaire selon laquelle 4 000 juifs ont mystérieusement omis de venir travailler le 11 septembre47.

Le réconfort est quelque chose dont nous avions tous besoin après les événements horribles du 11 septembre, et chacun de nous est susceptible de le chercher jusqu’à un certain point. Pourtant, il n’y a pas de justification morale au fait de chercher le réconfort au détriment de la vérité, tout particulièrement si la vérité est précisément ce dont nous avons le plus besoin pour éviter les erreurs du passé. La vérité est importante pour elle-même, mais elle vaut aussi en ce qu’elle est notre seule protection face aux malfaisances de ceux qui exploitent cyniquement des quêtes de vérité pour faire progresser leurs propres ambitions. C’est notre souci de vérité qui nous pousse à critiquer notre propre gouvernement quand c’est nécessaire, et à insister pour que d’autres qui prétendent faire de même respectent les mêmes critères rigoureux en termes de preuves et d’argumentation. Le 11 septembre a été un puissant rappel de à quel point la vie et la liberté humaines sont précieuses et fragiles – c’est là le plus important reproche que l’on puisse faire à ceux qui vivraient au service de l’illusion.

1 Guillaume DASQUIE et Jean GUISNEL, L’effroyable mensonge. Thèses et foutaises sur les attentats du 11 septembre, Paris, La Découverte 2002.

2www.monde-diplomatique.fr/2006/12/COCKBURN/14270.

3www.skeptic.com.

4 Surnommé « Le cerveau de Bush », Karl Rove est depuis les années 1990 le principal conseiller politique de George W. Bush. (Ndt).

5 « 9-11 : Debunking the Myths », Popular Mechanics, Mars 2005.

6 HELLER David, 2005. “Taking a closer look : Hard Science and the Collapse of the World Trade Center”, Garlic and Grass numéro 6. Disponible sur http://www.garlicandgrass.org/issue6/Dave_Heller.cfm.

7 « 9-11 : Debunking the Myths », Popular Mechanics, Mars 2005.

8 Thomas EAGER et Christopher MUSSO, « Why did the World Trade Center collapse : Science, Engineering and Speculation », JOM, 53(12), 8-11.

9 Ibid.

10 Ibid.

11 Steven JONES, « Why indeed did the WTC Buildings Collapse ? ». Disponible sur http://www.physics.byu.edu/research/energy/htm7.html.

12 Un bon examen de cette question peut être consulté sur http://911myths.com/html/wtc_molten_steel.html.

13 Cette affirmation peut être trouvée sur http://wtc7.net/b7fires.html.

14 Interview du sauveteur Richard Banaciski, réalisée le 6 décembre 2001 et transcrite par Elisabeth F. Nason. Disponible sur http://graphics8.nytimes.com/packages/pdf/nyregion/20050812_WTC_GRAPHIC/9110253.PDF#search=%22Banaciscki%22.

15 Ibid.

16http://www.loosechangeguide.com/LooseChangeGuide.html.

17 « America Rebuilds », PBS Home Video, ISBN 0-7806-4006-3, est disponible sur http://shop.pbs.org/products/AREB901/.

18http://www.prisonplanet.com/011904wtc7.html.

19 Une discussion avec des travailleurs spécialisés dans la démolition, autour de l’expression « pull it », se trouve sur : http://web.archive.org/web/20050327052408/http://home.planet.nl/ reijd050/911_my_own_review.htm#222.

20 Voir « 9/11 revealed ? A New Book Repeats False Conspiracy Theories » , sur http://usinfo.state.gov/media/Archive/2005/Sep/16-241966.html.

21 « World Trade Center Task Force Interview : Daniel Nigro”. Entretien effectué le 24 octobre 2001. Le texte de cet entretien est disponible sur : http://www.nytimes.com/packages/html/nyregion/20050812_WTC_GRAPHIC/Nigro_daniel.txt.

22 « World Trade Center Task Force Interview :Richard Banaciski”. Entretien effectué le 6 décembre 2001, transcrit par Elisabeth F. Nason. Le texte de cet entretien est disponible sur : http://graphics8.nytimes.com/packages/pdf/nyregion/20050812_WTC_GRAPHIC/9110253.PDF#search=%22Banaciscki%22.

23 Pour retrouver un tel argument, vous pouvez lire à peu près n’importe quoi sur http://prisonplanet.com.

24 Le rapport de la FEMA sur le WTC7 est disponible sur http://usinfo.state.gov/media/Archive/2005/Sep/16-241966.html.

25 Thierry MEYSSAN, L’effroyable imposture, Paris, Carnot, 2002. Edition US : Pentagate (New York, USA Books, 2002)

26http://www.loosechangeguide.com/LooseChangeGuide.html.

27 Transcription sur : http://transcripts.cnn.com/TRANSCRIPTS/0109/11/bn.35.html.

28 « 9/11 : Debunking the Myths », Popular Mechanics, mars 2005.

29http://transcripts.cnn.com/TRANSCRIPTS/0109/11/bn.35.html.

30 Ibid.

31http://www.loosechangeguide.com/LooseChangeGuide.html.

32 L’affirmation selon laquelle le vol 5 s’est posé paisiblement se trouve sur http://www.rense.com/general56/flfight.htm. L’affirmation selon laquelle il a été détruit par un missile se trouve sur http://www.serendipity.li/wot/pop_mech/shanksville.htm.

33 Une analyse de la confusion entre les deux avions se trouve chez Kropko, « September 11 Tension Vivid to Controller », Associated Press, 15 Août 2002. Cette histoire est aussi disponible en ligne sur http://www.enquirer.com/editions/2002/08/15/loc_sept_11_tension.html.

34 « 9/11 : Debunking the Myths », Popular Mechanics, mars 2005.

35 Une affirmation de ce type peut être trouvée sur http://911research.wtc7.net/essays/pm/.

36 « 9/11 : Debunking the Myths », Popular Mechanics, mars 2005.

37 En langage boursier, un « put » est une option de vente, qui donne le droit, mais pas l’obligation, de vendre un produit support (un panier d’actions, une action…) à un prix fixé à l’avance et pendant une période déterminée [NdT]

38 Voir « AMR Corp Issues 3Q’ 2001 Profit Warning », dans Airline Industry Information, 11 Septembre 2001. Disponible sur http://www.highbeam.com/library/docFree.asp?DOCID=1G1:78127985. Pour une évaluation générale et contemporaine de la viabilité du secteur de l’aviation dans les mois précédent le 11 septembre, voir Adam HAMILTON, « Plummeting Profits », Zeal Speculation and Investment, 22 juin 2001, disponible sur http://www.zeallc.com/2001/plummet.htm.

39 Stephanie SCHOROW, « Independant research », Boston Herald (Art and Life),5 septembre 2002.Un enregistrement sonore du témoignage de Kenney peut être entendu sur http://www.snopes.com/rumors/sound/kenney.ram.

40 Ibid.

41 Cette liste se fonde sur des informations trouvées dans Steven STRASSER (ed.), The 9/11 Investigations : Staff Reports of the 9/11 Commission, New York, Public Affairs Books, 2004. On peut trouver plus d’informations sur l’islamisme radical dans Ahmed RASHID, Taliban : Militant Islam, Oil and Fundamentalism in Central Asia, New York, Yale University Press, 2001.

42 Cette citation peut être retrouvée dans de nombreuses sources, dont Steven STRASSER (ed.), The 9/11 Investigations : Staff Reports of the 9/11 Commission, New York, Public Affairs Books, 2004.

43 David BAMER, « Ben Laden : Yes, I did it », The Telegraph, 11 novembre 2001.

44 Une source parmi tant d’autres pour étayer ces informations est Eric ALTERMAN et Mark GREEN, The Book on Bush : How George W. (Mis)leads America, New York, Penguin Books, 2004.

45 Cet article hilarant est consultable sur http://www.theonions.com/content/node/28079.

46 Thomas PYNCHON, Gravity’s Rainbow, New York, Viking Press, 1973.

47 Voir, par exemple, « Absent Without Leave », sur les Urban Legends Reference Pages : http://www.snopes.com/rumors/israel


Le 11 septembre raconté par Al-Qaida

Le 11 septembre raconté par Al-Qaida

De folles théories de complot circulent sur internet sur les attentas du 11 septembre 2001. Certains vont jusqu’à accuser la CIA d’être à l’origine de ces attentats, d’autres y voient comme d’habitude la main du Mossad israélien… Tous les anti-américains et anti-israéliens se déchainent pour essayer de démontrer que l’Islam radical n’est pas à l’origine de ces attentats monstrueux, se faisant ils n’ont pas conscience de contribuer au développement de cet islam radical, idéologie de la mort et de la haine.

La vérité est tout autre: l’Islam radical est seul responsable du 11 septembre, comme de 99 % des attentats perpétrés sur toute la surface de la planète.

Deux journalistes français ont retrouvé des militants islamistes qui ont côtoyé de près Ben Laden. Une Marocaine présente en Afghanistan en septembre 2001 a accepté de témoigner. Son mari a été compromis dans les attentats de Madrid en 2004. Un biochimiste malais, un islamiste lybien et un combattant thaïlandais ayant appartenu à Al Quaeda livrent des informations. Comment le 11 septembre a-t-il été vécu par l’organisation terroriste…

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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 15:13
Par Nathalie BASTIN, chercheur invité à l’ESISC

La théorie du complot ne s'est jamais aussi bien portée que depuis les attentats du 11 Septembre 2001.
Partout, mystifications, rumeurs, théories fumeuses alimentent un imaginaire en proie à tous les simplismes.

Les attaques du 9/11 ont en effet provoqué de multiples doutes et controverses tantôt purement fantaisistes, tantôt plus ou moins étayés. Pour la grande majorité des conspirationnistes, le 11 septembre 2001 serait un complot orchestré par le président George W. Bush, la CIA et les grandes compagnies pétrolières. Ils auraient planifié les attaques ou les auraient laissé se produire pour assurer l’approvisionnement américain en pétrole, s’emparer du Moyen-Orient et établir un gouvernement mondial.

Si de vrais complots peuvent, bien évidemment, exister, la théorie du complot, elle, outrepasse la logique de la preuve, se passe de la rationalité et affirme sans rien prouver. Les adeptes des théories conspirationnistes voient dans le moindre évènement des pratiques dirigées par des forces occultes et contrôlées par des entités invisibles, animées par de sombres destins clandestins : contrôler la planète, asservir ses habitants, anéantir les esprits libres. Aujourd’hui, un nombre important de théories conspirationnistes consistent à mettre en avant le fait que tout est caché, que tout le monde ment et que seule une faible propension d’individus parvient à décrypter la réalité, à débusquer le mensonge.


  • 1) Le conspirationnisme
1.1. La théorie conspirationniste

Les théories conspirationnistes ou théories du complot mettent en doute, à tort ou à raison, des pans de l’Histoire comme étant des manipulations venant de « puissances obscures » pour parvenir à leur but ultime. Ceux qui manient ces théories s’attaquent tant aux personnalités qu’aux institutions établies et administrations de premiers rangs comme les services de renseignement. Ils s’en prennent également aux églises, aux partis politiques, aux syndicats, aux associations, aux lobbies et groupes de pression de toutes sortes. Les groupes sociaux ou « ethniques », les communautés raciales ou religieuses, les puissances économiques (le « complexe militaro-industriel » aux États-Unis depuis les années cinquante) et les confréries secrètes (la franc-maçonnerie, les organisations criminelles ou mafias) peuvent aussi être incriminés. Les puissances spirituelles ou les extraterrestres et les ovnis sont également cités dans ces théories.

Le récit conspirationniste propose d’identifier publiquement, avec ses modestes moyens, les « ennemis de l’intérieur » cachés au coeur du dispositif de décision. Leur but : conscientiser en semant le doute sur la normalité apparente des évènements et « réveiller » les individus qui intègrent la version officielle sans esprit critique. « Diaboliser » autant que possible l’adversaire devient une obsession. L’opinion publique toute entière doit adhérer à leur point de vue souvent grotesque.

Toute contestation de la conspiration permet à leur auteur de se retrouver en position de force. Elle ne sert qu’à la confirmer et à lui donner l’assurance presque certaine et immédiate d’une large publicité et, par la suite, d’une multiplication d’interprétations nouvelles. Mieux encore, les opposants à ces théories divagatrices, se voient contraints de prouver le contraire. Ils se retrouvent souvent piégés car ils sont dans l’impossibilité de démontrer de manière irréfutable la normalité des évènements. Il est impossible, par exemple, de prouver que les attentats du 11 septembre 2001 devaient se produire comme ils se sont effectivement produits. A l’opposé, l’absence de contestation de ces théories légitime la présumée culpabilité de leurs adversaires et donne l’impression de manquer d’arguments. C’est l’impasse.

Cependant, il faut se garder d'amalgamer la question du conspirationnisme avec celle de la vigilance, toujours nécessaire. Cette vigilance nous permet de mettre en doute les thèses conspirationnistes et de considérer une vérité émise comme temporaire et non comme acquis.

Les théories du complot sont principalement caractérisées par quatre axiomes de base.
  • Le phénomène d’induction
Ces théories partent de faits isolés pour tenter de créer une théorie générale, une histoire plausible par inférence. Certaines assertions de la part des autorités se sont déjà avérées mensongères par le passé, dès lors, de nouveaux mensonges peuvent exister.
  • La sélection des faits
Ce qui caractérise les conspirationnistes, c’est leur fâcheuse tendance à ne retenir que les faits qui les intéressent afin de soutenir leur thèse. A défaut de pouvoir prouver de manière irréfutable la culpabilité de leur détracteur, les moindres faits sont utilisés comme finalité du raisonnement et non comme point de départ. Le moindre indice, événement ou absence d’événement, déclaration, témoignage ou fait inexpliqué est pris pour argent comptant. Tout est exploité afin de mettre en doute la version officielle.
  • La marginalisation des opposants
Les conspirationnistes laissent entendre que la version officielle des évènements n’est généralement soutenue que par les autorités elles-mêmes. Or, dans de nombreux cas, la version officielle est relayée par les analyses d’experts provenant tant du milieu privé que public. Peu importe le nombre de personnes qui soutiennent la version officielle, peu importe le nombre de vérifications, de reconstructions des évènements, d’analyses pointues, de récits, de témoins oculaires, de photographies ou de vidéos qui la confirment, les autorités sont
coupables.
  • La présentation de justifications
Les spéculations de ces prétendus « défenseurs de la vérité » ne s’appuient généralement sur aucune preuve tangible et font souvent usage d’analogies. Dans l’univers des professionnels de la dénonciation du complot, rares sont les analyses réalisées par des experts et encore plus rares celles basées sur des preuves concrètes récoltées sur le terrain.

1.2. Les exemples conspirationnistes anciens


Les thèses conspirationnistes correspondent à des cycles conjoncturels. Le XIXe, le XXe et le XXIe siècle ont vu se développer une véritable culture de l'opposition et du complot.

A partir des années 30, le Parti national-socialiste allemand utilisa abondamment les Protocoles des Sages de Sion comme propagande du Reich. Ces Protocoles, qui annoncent la domination du monde par les juifs, n'est qu'un faux fabriqué par l'Okhrana (service secret du Tsar), un pamphlet antisémite dénonçant un pseudo « complot juif mondial ». Aujourd'hui encore, ce document constitue plus que jamais le principal arsenal de l'antisémitisme contemporain, à tel point que les grands adeptes des théories conspirationnistes prétendent que le génocide juif n'a jamais eu lieu et qu'il s'agirait ni plus ni moins du plus grand complot que l'humanité ait connu. L'Holocauste? «Un mythe ». Les six millions de victimes? « Un dogme ». La Shoah? Une invention « des lobbies juifs » dont le but est d'alimenter une «shoah-business », expression très prisée chez les antisémites déclarés.

Autre exemple notoire : la paranoïa développée autour de l'assassinat de John F. Kennedy en novembre 1963. A la mort du 35ème président des États-Unis, les thèses de complots les plus diverses ont afflué en masse, avec pour commanditaires présumés le viceprésident Lyndon Johnson, Cuba, l'Union soviétique, la mafia, les anticastristes ou encore la CIA. La thèse officielle1 qui présente Lee Harvey Oswald comme tueur isolé ainsi que la façon dont l'enquête a été menée par les différentes agences gouvernementales américaines ont donné lieu à de vives critiques et à l'avènement de toute une série de théories conspirationnistes, certaines fondées sur des faits plausibles, d'autres sur des éléments complètement hallucinatoires. En 2003, 70% des Américains pensaient qu'il y avait eu complot pour assassiner le président et 68% estiment qu'il y avait eu couverture officielle en vue d'étouffer l'affaire2. Aujourd'hui, quarante-quatre ans après les faits, aucune preuve tangible de l'existence d'une conspiration n'a pu être démontrée de manière satisfaisante.

Le commun dénominateur de toutes ces théories : le Nouvel Ordre mondial. Ce projet de longue date, à partir duquel tous les événements mondiaux pourraient être expliqués, serait la mise en place d'une dictature internationale,où les peuples seraient contraints d'obéir à la loi internationale. Pour les conspirationnistes, le Nouvel Ordre mondial aurait été orchestré soit par les francs-maçons, soit par les Sages de Sion, soit par les « Illuminati » ou encore par les « Skulls and Bones ». Certains groupes très influents sont également montrés du doigt : le groupe Bilderberg, la Fondation Ditchley, le Council on Foreign Relations (CFR), la
Commission trilatérale, le PNAC, etc.

Le Nouvel Ordre mondial fut dénoncé dans les années 50 par les milieux conservateurs américains comme étant un complot animé par l'Union soviétique dans le but d'instrumentaliser les Nations unies. La chute du mur de Berlin en 1989 a signé la fin de la « guerre froide » et sonné le glas du communisme. Le 11 septembre 1990, lors d'un discours devant le Congrès américain, le président George W. Bush a repris l'expression «Le Nouvel Ordre mondial » pour décrire le nouveau degré de coopération de l'après-guerre froide : « [Il existe dans le monde] une grande idée, un nouvel ordre mondial dans lequel les diverses
nations poursuivent une cause commune afin d'atteindre les aspirations humaines universelles de l'humanité: la paix, la sécurité, la liberté et le règne du droit3
». Ce discours
a été perçu comme une révélation et a provoqué l’inquiétude dans les milieux contestataires de gauche comme de droite.

Les États-Unis, première véritable expérience démocratique moderne au monde, sont aujourd’hui considérés par de nombreux «négationnistes4 » comme un Etat dictateur où les conjurés tirent les ficelles dans l’ombre et manipulent l’ensemble des citoyens en vue de faire triompher leur idéologie diabolique. Ce « négationnisme », qui correspond aujourd’hui à un courant « anti-américain », est assez répandu dans les milieux intellectuels.

  • 2) Le 11 septembre 2001
Le 11 septembre 2001, une apocalypse de 120 minutes s’abat sur la côte est américaine. Devant des centaines de millions de téléspectateurs, dix-neuf terroristes islamistes détournent quatre avions de ligne et changent le monde à tout jamais. A 8h46, un Boeing du vol American Airlines 11 s’encastre dans la tour nord du World Trade Center à New York. Moins de vingt minutes plus tard, un autre Boeing du vol United Airlines 175 percute la tour sud du World Trade Center. Le président George W. Bush, en visite dans une école en Floride, est informé des événements meurtriers.

La tragédie se poursuit. A 9h38, un troisième avion, le vol American Airlines 77, s’écrase sur
le Pentagone, siège du ministère de la Défense américain, à Washington DC. En réaction, le
président américain ordonne d’abattre tout avion suspect et rejoint la capitale américaine à
bord d’Air Force One.

A 10h00, la tour sud du World Trade Center s’effondre en produisant un effet de panique générale sur les New-yorkais. Trois minutes plus tard, un dernier avion s’écrase à Shanksville en Pennsylvanie, suite à l'intervention des passagers contre le commando terroriste. Leur cible présumée : Washington DC, peut-être même la Maison-Blanche. Peu après, à 10h29, la tour nord du World Trade Center s’effondre en créant, elle aussi, un gigantesque nuage de poussière. A 17h20, l’immeuble 7 du World Trade Center s’écroule à son tour. Dans la soirée, le président américain s’adresse à la nation et annonce l’engagement des États-Unis dans la guerre contre le terrorisme.

Le bilan des pertes humaines est lourd. Près de 3 000 personnes, de plus de 80 nationalités différentes, ont disparu au cours de cette tragique journée : 2 595 victimes au World Trade Center, 125 au Pentagone et 266 passagers dans les quatre avions détournés. On dénombre également 24 disparus, plusieurs milliers de personnes blessées et des milliers d’autres, notamment parmi les sauveteurs, atteintes de maladies induites par l’inhalation de poussières toxiques.

  • 3) Les versions divergentes 9/11
3.1. La version officielle

La version officielle des faits, publiée le 22 juillet 2004 dans le Rapport final de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les Etats-Unis, rend des fondamentalistes islamiques du Moyen-Orient, membres du réseau Al-Qaïda et en particulier leur chef Oussama Ben Laden, responsables des attentats meurtriers du 11 septembre 2001.


Cette Commission a été mise en place quatorze mois après le drame, en grande partie suite aux pressions exercées par les familles des victimes. Deux millions et demi de documents, pour la plupart classés « secret-défense », ont été consultés et plus de 1 200 personnes, dans dix pays, ont été interrogées devant cette assemblée, y compris l’ex-Secrétaire à la Défense, Condoleezza Rice. Le président George Bush et son vice-président Dick Cheney sont, quant à eux, auditionnés dans le bureau ovale de la Maison-Blanche.

3.2. La versions des sceptiques

D’autres versions plus « sceptiques » des évènements soulèvent des doutes alors que d’autres ciblent directement l’administration Bush en la qualifiant de « conspiration des néoconservateurs contre la population des États-Unis et le reste du monde ». Pour beaucoup d’Américains, l’intention de la Commission, présidée par l’ancien gouverneur du New Jersey Thomas Kean, n’a jamais été de soumettre la vérité au grand publique mais bien de protéger la version officielle des faits.

Webster G. Tarpley, historien et journaliste américain, présente deux catégories du complot intérieur. La première est la thèse « LIHOP » (« Let It Happen On Purpose5 ») : le gouvernement a laissé se produire les attentats et avait donc une connaissance préalable de ce qui se préparait. La deuxième est la thèse « MIHOP » (« Make It Happen On purpose6 ») : le gouvernement a lui-même organisé et provoqué les actions terroristes sur son territoire.

La thèse du complot extérieur donne également lieu à de multiples interprétations. Pour Robert Goldberg, auteur du livre Enemies Within : The Culture of Conspiracy in Modern America7, une des théories veut que le complot ait été orchestré par des juifs, que le Mossad ait infiltré Al-Qaïda et que 4 000 juifs ne se soient pas rendus au travail ce jour-là. Une autre théorie affirme qu'on a vu le visage de Satan dans la fumée des tours et que les attentats viseraient à l’instauration d’un Nouvel Ordre mondial. La troisième grande théorie –moins folklorique –accuse le complexe militaro-industriel et les pétroliers.

Six ans plus tard, on ne peut le nier, le dossier 9/11 contient encore des détails troublants qui ne cadrent pas toujours avec le déroulement supposé des évènements. A cela s’ajoute le manque de transparence du gouvernement américain, ce qui permet aux esprits critiques d’être en éveil et de se poser des questions. Mais, doit-on pour autant tomber dans le conspirationnisme et attribuer la responsabilité de ces attentats ipso facto au gouvernement américain ? C’est pourtant ce que voudraient nous faire croire les nombreuses thèses alternatives qui circulent aujourd’hui, souvent trop simplistes et réductrices des faits. Pourquoi aurions-nous confiance en ces thèses ? Si la version officielle présente des failles, pourquoi les versions alternatives n’en présenteraient-elles pas moins ?

  • 4) Les leitmotivs des conspirationnistes 9/11
Bien qu’il soit difficile de déterminer avec exactitude les motifs des conspirationnistes, il est
possible d’émettre quelques hypothèses.

Une des motivations personnelles peut être tout simplement l’attrait financier. Éditer
un livre avec un titre choc et de « belles » photographies, réaliser un film ou un documentaire
à contre-courant fait vendre. Le « documentaire » de Michael Moore, Fahrenheit 911, qui se
penche sur les évènements du 11/9 et sur la manière dont GeorgeW. Bush se serait servi de


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cette tragédie dans son propre intérêt, est un bon exemple. Ce documentaire a récolté 156 millions de dollars de recettes à travers le monde, et on estime que la vente de DVD et VHS a rapporté 5,4 millions de dollars lors de la première semaine de diffusion. Ces profits, combinés à la reconnaissance internationale et à la gloire, peuvent expliquer, en grande partie, les prises de positions controversées et la création de théories conspirationnistes. L’intérêt général du public pour la suspicion, l’extraordinaire, l’étrange devient alors une motivation pour les conspirateurs désireux de reconnaissance et de renommée.

D’autres conspirationnistes aimeraient qu’on les considère comme des critiques altruistes. Leur objectif : faire passer leur théorie en tant que critique nécessaire et constructive du pouvoir en place, avec pour unique ambition de réveiller les milliers d'Américains hypnotisés par certains médias vendus corps et âmes à la Maison-Blanche. La difficulté, pour tout un chacun, est de discerner ces thèses conspirationnistes des véritables critiques constructives et scientifiquement fondées.

Les théories du complot émergent quelques fois de la paranoïa de certains individus ou groupes d’individus. Dans ce cas, leurs versions révèlent leurs craintes, leurs peurs et leurs angoisses. L’objectif n’est plus de servir la communauté mais de se rassurer en exprimant ses inquiétudes. Rassembler une communauté pour affronter une peur commune crée indubitablement un sentiment de réconfort.

La fantaisie du complot est une manière de rejeter la réalité et ce qui l’entoure : l’Histoire, la complexité du monde, le hasard, les analyses pointues. Les conspirationnistes veulent nous faire croire que tout notre système démocratique n’est que supercherie, que tous les hommes politiques sont manipulés par les véritables « maîtres du monde » et que le terrorisme n’est pas celui qu’on croit. Ben Laden et les 19 islamistes qui ont fait près de 3000 victimes le 11 septembre n’existent pas, ils seraient une pure invention du gouvernement américain. D’une certaine manière, les conspirationnistes remettent en question l’intelligence de la population : les véritables coupables se trouvent sous nos yeux mais nous échappent
mais nous ne sommes pas assez subtiles pour le comprendre !

De telles théories ne laissent pas sans conséquences. Derrière elles, se dessinent des idéologies bien connues du grand public : l’anti-américanisme primaire et l’antisémitisme. L’idée circule que derrière la politique américaine se trouve le véritable « tireur de ficelles » : Israël et le « complot juif mondial » pour le contrôle du monde. Dans le monde arabe, et même dans certains milieux américains, une véritable diabolisation des Protocoles des Sages de Sion s’est s’opérée sous de multiples noms : lobby juif, lobby sioniste, les sionistes et leurs alliés, le lobby pro-israélien, le sionisme mondial, le pouvoir juif, etc.
Pour Pierre-André Taguieff, historien, politologue et historien des idées : « Porté par la vague islamiste autant que par la propagande « antisioniste », l’une et l’autre mondialisée, le mythe du complot juif mondial est devenu crédible pour des centaines de millions de Musulmans. Et son vecteur privilégié, les Protocoles, est entré dans une nouvelle étape de sa carrière internationale. Les attentats anti-américains du 11 septembre 2001, bien qu’ils aient été revendiqués par les dirigeants d’Al-Qaïda, sont dénoncés par divers milieux, aux États-Unis même, comme le produit d’un complot «juif » ou « sioniste8. »

  • 5) Le succès du conspirationnisme 9/11
Six ans après les attentats du 11 septembre 2001, le mouvement conspirationniste a considérablement pris de l’ampleur sous le nom de conspiracy theories. Son vecteur essentiel est indéniablement Internet. Moyen de communication mais aussi moyen d’échange d’informations, le net est aussi un «espace » où l’on peut s’exprimer librement et écrire ce que l’on veut. Les conspirationnistes l’ont bien compris et en tirent profit. Ces dernières années, de nombreux blogs et sites Internet se sont ouverts sur la toile et certains
d’entre eux connaissent une grande audience.

5.1. Les principaux sites anglophones


L’un des sites les plus intéressants sur le sujet est Complete 911 Timeline (« La Chronologie complète du 11 septembre »), créé par Paul Thompson. Peu satisfait de la version officielle diffusée par les grands médias américains, il est devenu une sorte de journaliste citoyen. Son site rassemble des milliers d’articles et de reportages enterrés, oubliés ou passé inaperçus ainsi que des conférences de presse gouvernementales peu diffusées. Présenté dans un ordre chronologique, ce travail est à l’heure actuelle considéré
comme une source de valeur pour tous ceux qui sont en quête de la vérité.

La principale organisation nationale américaine, 911truth.org, qui a pour mission d’exister jusqu’à ce que la dernière questionrelative au 9/11 obtienne sa réponse, remet en doute la version officielle. Elle estime que le gouvernement américain a probablement orchestré ces attentats afin de justifier l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak ainsi que la restriction des libertés civiles par l’introduction du Patriot Act9.

Une autre importante organisation présente sur Internet, les Scholars for 9/11 Truth, rassemble près de 200 experts et scientifiques (physiciens, ingénieurs, économistes, historiens, psychologues, etc.) afin de se donner une dimension universitaire. Ces chercheurs se basent sur les principes de la physique, de l’ingénierie et du raisonnement scientifique en général.

5.2. Les principaux sites francophones


Le site reopen911.info présente de nombreux articles et répertorie des vidéos provenant principalement des États-Unis comme « 911mysteries » où l’on aborde l’affaissement des tours jumelles comme une simple question de physique : « Comment 110 étages ont-ils pu s’effondrer en 10 secondes sans l'intervention d'explosifs ou d'un matériel spécial pour faire fondre rapidement le métal ? »

Le Réseau Voltaire, fondé en 1994, a pris de l’ampleur lorsqu’ila exposé sa théorie du complot au sujet des attentats du 11 septembre 2001. Cette association internationale, présidée par Thierry Meyssan, fédère des agences de presse et des médias non-alignés en Europe, en Amérique latine et dans le monde arabe. A force de vouloir prouver la culpabilité du gouvernement américain dans les attentats du 11/9, ce réseau est parvenu à fournir des arguments aux extrémistes, voire aux terroristes.

  • 6) Les conspirationnistes 9/11
Ceux qui sont réellement convaincus de la solidité des thèses conspirationnistes sont aujourd’hui très nombreux et surtout très actifs. Le nombre d’affiliés croît en permanence et les « forces militantes » se développent avec les années. Tous essaient de présenter le 11 septembre 2001 non pas comme la plus incroyable attaque du monde moderne, mais comme le plus grand complot que l’Histoire ait connu.

6.1. Les conspirationnistes américains

Aux États-Unis, les conspirationnistes sont particulièrement nombreux et issus, en grande partie, de milieux universitaires. L’un des plus fervents adeptes de la théorie du complot est David Ray Griffin, ancien professeur de philosophie et de religion à Claremont en Californie. Son dernier ouvrage, Le Nouveau Pearl Harbor, très astucieusement sous-titré 11 septembre : questions gênantes à l’administration Bush10, remet en question les faits relatifs à cette tragique journée. L’auteur reprend des déclarations contradictoires de membres de l'administration Bush, des articles de presse et des travaux de chercheurs et conclut que la
version officielle est une diversion qui empêche la recherche de la vérité.

Une autre figure emblématique du mouvement conspirationniste est Webster G. Tarpley, journaliste et historien spécialisé dans le terrorisme après la Seconde Guerre mondiale. Selon l’auteur de La Terreur fabriquée : made in USA11, les tours du World Trade Center ont été détruites par des explosifs et non par des avions. Par ailleurs, ce n’est pas un avion qui s’est écrasé sur le Pentagone mais un missile de croisière (des centaines témoins ont vu l'avion s'abattre sur le bâtiment). Il n’apporte aucune preuve pour étayer sa thèse.

Webster G. Tarpley a été, dans les années 1990, un collaborateur de Lyndon LaRouche, autre grand nom du mouvement conspirationniste 9/11. Homme politique et économiste américain, c’est aussi un extrémiste connu pour ses idées néo-fascistes, pour ses théories du complot anti-juives et pour son amitié avec certains dirigeants du Ku-Klux-Klan et du mouvement terroriste palestinien. Lyndon LaRouche, pour qui le 11 septembre 2001 est une « opération clandestine domestique », ne s’est pas contenté de dénoncer le coup d’État mais prétend également en avoir découvert les inspirateurs dont feraient notamment partie Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller du président Jimmy Carter pour les affaires de sécurité nationale, et Samuel Huntington, auteur de l’ouvrage Le Choc des civilisations12. Sa théorie va plus loin : l’ultime responsable est le régime israélien, suffisamment fourbe pour avoir « choisi de désigner » Oussama Ben Laden comme bouc émissaire.

Aux États-Unis, le nombre de conspirationnistes est en expansion. Pratiquement tous se rejoignent dans l’idée que les attentats du 11 septembre 2001 sont le fruit d’un complot intérieur. On retrouve des noms tels que Nafeez Mossadeq Ahmed et son livre La guerre contre la vérité. 11 septembre, désinformation et anatomie du terrorisme13 ou encore Victor Thorn avec Le procès du 11 septembre14.

6.2. Les autres conspirationnistes

De l’autre côté de l’Atlantique, on retrouve également un grand nombre de conspirationnistes dont Thierry Meyssan. Cet écrivain français, auteur du best-seller international L’Effroyable Imposture15, traduit en vingt-sept langues, entend démontrer qu’aucun avion ne s’est jamais abattu sur le Pentagone le 11 septembre 2001. Le monde entier se laisse berner par un gouvernement américain omnipotent et diabolique avec des services secrets très bien organisés et capables de commanditer un attentat contre leurs propres citoyens.


La thèse de Thierry Meyssan s’inscrit dans un processus de désinformation, de fabrication de rumeurs et d'utilisation des médias. Il réécrit l’Histoire en travestissant la réalité et en tirant profit des lacunes des adversaires qu’il s’est désignés. Conséquences : en juillet 2005, le Département d’État américain a qualifié Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire comme les principales sources de désinformation anti-américaine dans le monde16.

En novembre 2005, le Réseau Voltaire a organisé à Bruxelles une conférence internationale intitulée Axis for Peace17, regroupant environ 150 personnes, issues de 37 pays (intellectuels, politiciens, diplomates, militaires). Parmi les nombreuses personnalités venues dénoncer la responsabilité directe du pouvoir américain dans l’organisation des attentats figuraient Helga Zepp-LaRouche, la femme du très controversé Lyndon LaRouche, militante politique allemande et fondatrice de l’Institut Schiller18 ; Jacques Cheminade, homme politique français, président du « parti » Solidarité et Progrès et présenté comme l’ami de Lyndon LaRouche ; l’humoriste français Dieudonné, vivement condamné sur un plan intellectuel et boycotté en France suite à ses propos antisémites ; le général russe Leonid Ivashov, actuellement le vice-président de l'Académie russe des problèmes géopolitiques ; Michel Collon, journaliste et écrivain belge d’extrême gauche ; le prince syrien Issa El Ayoubi, journaliste spécialisé dans les relations euro-arabes, directeur de publication d’Intelligencia et vice-président du Réseau Voltaire.

  • 7) Les éléments contestés du 9/11
7.1. L’attaque sur le Pentagone

Pour Thierry Meyssan, ce n’est pas le vol 77 d’American Airlines qui a percuté la façade ouest du Pentagone mais un missile tiré par le gouvernement américain lui-même. Preuves avancées : aucune carcasse de l’avion n’a été retrouvée sur les lieux et aucune photographie du crash n’a été montrée. Pour Thierry Meyssan, c’est clair, c’est un coup monté.

Quelques heures après la tragédie, les chaînes de télévision CNN et Skynews divulguaient pourtant le témoignage d’une douzaine de témoins, n’appartenant pasau personnel du Pentagone, attestant avoir vu un avion descendre très bas aux abords du siège du ministère de la Défense. De plus, la boîte noire, des morceaux de fuselage et un siège du cockpit ont été retrouvés sur les lieux. La version officielle a identifié 184 des 189 personnes tuées, dont 63 des 64 passagers de l’avion, y compris les 5 pirates de l’air. Selon un expert scientifique cité dans le quotidien français Le Monde du 21 mars 2002 : « L'impact s'est produit avec une extrême énergie, provoquant la pulvérisation de l'appareil et un embrasement immédiat. À la différence des voitures, les avions sont surtout composés d'aluminium, qui rentre en fusion vers 600°C, et les structures de l'appareil ont pu fondre19. »

Peu importent les témoignages des personnes présentes sur les lieux, les déclarations d’experts en aéronautique, les études réalisées, Thierry Meyssan ne veut rien entendre. Les autorités américaines ont ni plus ni moins réduit en poussière une partie de leur propre quartier général !


7.2. L’affaissement des tours jumelles

Les deux tours jumelles du World Trade à New York auraient volontairement subi une destruction contrôlée par le gouvernement américain à l'aide de charges explosives placées avant le 11 septembre 2001.

La rapidité de l’effondrement des édifices, les témoignages de personnes interrogées ayant entendu des explosions, la pulvérisation du béton dans les airs et les nuages de poussière confirment, selon les conspirationnistes, que les tours ont été détruites par des explosifs.

Selon la version officielle, l’effondrement estdû à un incendie alimenté pendant plusieurs heures par des réserves de fioul. Des centaines d’experts ont produit des analyses et ont conclu que l'énergie dégagée lors des impacts des deux avions sur la structure des tours n'était en effet pas suffisante pour provoquer leur effondrement. Par contre, la chute de la partie supérieure, écrasant successivement les niveaux inférieurs tout en prenant rapidement de la vitesse et accumulant de plus en plus d'énergie, a favorisé la destruction des tours.

7.3. L’affaissement de la tour 7

La tour 7, édifice voisin des Twin Tower, s’est aussi écroulée le 11 septembre, sept heures après les attaques terroristes. La question qui démange les conspirationnistes est: « Pourquoi cette tour de 47 étages s’est-elle effondrée de façon si nette alors qu’aucun avion ne l’a heurtée et qu’elle n’a subi que des dommages superficiels? ». Elle aurait été la cible du gouvernement américain et ce dernier y aurait placé, quelques jours avant le drame, tout comme dans les tours jumelles, des explosifs. De plus, le bâtiment 7 hébergeait, entre autres, la CIA, l’US Secret Service, le maire de New York, Rudolph Giuliani, et quelques milliers de dossiers sur des investigations menées à Wall Street. Pour les conspirationnistes, les preuves
devaient disparaître.

La version officielle veut que l’effondrement soit dû à un incendie alimenté pendant plusieurs heures par des réserves d’essence. Cette version des faits a été confirmée par de nombreux experts.

7.4. Le vol 93 abattu


Pour les conspirationnistes, un avion qui s’écrase produit toujours de nombreux débris.Or, personne n'a jamais vu la moindre carcasse du vol 93. Pour beaucoup, l’avion a été détruit par un missile tiré par un chasseur F16. Autre indice important : les appels émis par les passagers à leurs proches. Il s’agirait tout simplement d’un canular car il est impossible de passer des coups de téléphone à une telle altitude.

La version officielle, reprise par les grands médias, affirme que le vol 93 s’est écrasé en Pennsylvanie et non sur Washington DC grâce à la résistance de ses passagers au commando terroriste. De nombreux témoins ont vu l’avion piquer du nez et chuter en créant un cratère de 10 mètres de profondeur. D’innombrables débris d’avion ont été retrouvés sur une très grande distance (de 3 à 12 km) de la zone d'impact et des dizaines d’appels peuvent témoigner de l’angoisse des passagers avant de mourir.

  • 7) Conclusion
Depuis le 11 septembre 2001, les théories conspirationnistes ont pris de l’ampleuret les moyens déployés sont importants : sites Internet, blogs, conférences, meetings, livres, documentaires, manifestations, etc. Ce qui frappe le plus, ce sont les conspirationnistes euxmêmes. Une très grande partie d’entre eux sont issus des milieuxuniversitaires où, a priori, des réflexions réfléchies et posées sont élaborées. Motivations financières ? Envie de gloire ou de reconnaissance ? Paranoïa ? Refus de la réalité ? Ou, simplement une haine débordante envers l’administration américaine et Israël, l’un de ses plus grands alliés en politique étrangère ?

Les théories conspirationnistes sont réellement dangereuses car elles ne se basent sur aucun raisonnement tangible. La plupart des « preuves » avancées ont pour point de départ les moindres petites failles ou incohérences dans le déroulement supposé des évènements. Peu importent les vérifications ou les témoignages, tout est un coup monté. Les conspirationnistes ne doutent pas, ils affirment !

Le gouvernement américain n’est pas toujours avide de transparence, certes. Mais quant à lui faire endosser la responsabilité du meurtre de près de trois milliers de ses citoyens, la divagation va trop loin. L’amplification considérable des théories conspirationnistes et des personnes qui y adhèrent représente un réel danger pour la communauté. L’existence du révisionnisme post 9/11 est une réalité. L’esprit critique en est une autre.


----------------------------------------
1 La thèse officielle du meurtre de John F. Kennedy a été présentée par la Commission Warren, mise
en place suite au décret présidentiel de Lyndon Johnson le 29 novembre 1963. Cette Commission a eu
pour mission d'établir les circonstances de l'assassinat de JFK le 22 novembre 1963 à Dallas au Texas.
2 ABC News Poll: Who Kill JKK -11/09/2003, John F. Kennedy's Assassination Leave a Legacy of
Suspicion.
3 Discours du 29 janvier 1991 sur l'état de l'Union, cité par Alasdair Spark, « New world order », art.
cité, p.536.
4 Le « négationnisme » est le discours qui consiste à contester ou nier la réalité du génocide des juifs
perpétré par les Nazis et leurs complices pendant la Seconde Guerre mondiale. Les négationnistes se
sont auto-désignés sous le vocable de « révisionnistes » pour être associés à une démarche historique
ou politique classique, le « révisionnisme ».

5 Webster G. Tarpley, La terreur fabriquée, Made in USA, Paris, Éditions Demi-Lune, 2006, p.58.
Titre original : 9/11 Synthetic Terror, Made in USA, USA, Progressive Press, 2007 (4th Edition).
6 Webster G. Tarpley, op.cit., p.59.
7 Robert A. Goldberg, Enemies Within: The Culture of Conspiracy in Modern America. New Haven,
Yale University Press, 2001.
8 Pierre-André Taguieff, L’imaginaire du complot mondial, Aspects d’un mythe moderne, Paris,
Éditions Mille et Une nuits, 2006, p.179.
9 Le Patriot Act est une loi américaine, votée par le Congrès des États-Unis le 26 octobre 2001. Cette
loi, signée par George W. Bush, renforce le pouvoir des différentes agences gouvernementales du pays:
FBI, CIA, NSA et l’armée.
10 Paris, Editions Demi-Lune, 2006. Titre original : The New Pearl Harbor Disturbing Questions
about the Bush Administration and 9/11, Northampton, Olive Branch Press, 2004.
11 Webster G. Tarpley, La terreur fabriquée, Made in USA, Paris, Éditions Demi-Lune, 2006. Titre
original : 9/11 Synthetic Terror, Made in USA, Progressive Press, 2005 & 2006.
12 Paris, Odile Jacob, 2000. Titre original : The Clash of Civilizations and the Remaking of World
Order, 1993.
13 Editions Demi-Lune, 2006. Titre original : The War on Truth 9/11, Disinformation and the
Anatomy of Terrorism, Northampton, Olive Branch Press, 2005.
14 Editions Demi-Lune, 2006. Titre original : 9/11 on Trial, the World Trade Center Collapse, Sisyphus
Press, 2005.
15 Editions Carnot, 2002.
16 Identifying Misinformation - Did a Plane Hit the Pentagon?, United States Information Agency,
2005.
17 Axis for Peace, 2005.
18 Schiller Institute , Helga Zepp-Larouche.
19 Le Monde : « Un avion a bel et bien frappé le Pentagone », 21 mars 2002.


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