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The International Civil Liberties Alliance is a project of the Center for Vigilant Freedom Inc.  We are an international network of groups and individuals from diverse backgrounds, nationalities and cultures who strive to defend civil liberties, freedom of expression and constitutional democracy.

We aim to promote the secular rule of law, which we believe to be the basis of harmony and mutual respect between individuals and groups in the increasingly globalised world, and to draw attention to efforts to subvert it.  We believe in equality before the law, equality between men and women, and the rights of the individual and are open to participation by all people who respect these principles.

We believe that freedom of speech is the essential prerequisite for free and just societies, secular law, and the rights of the individual.

We are committed to building and participating in coalitions in all parts of the world to effect significant progress in protecting rights of the individual which are sadly being eroded in many countries including those in the West.


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The Center for Vigilant Freedom

19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 16:04

 

 


I. La Vitre cassée

 

Avez-vous jamais été témoin de la fureur du bon bourgeois Jacques Bonhomme, quand son fils terrible est parvenu à casser un carreau de vitre? Si vous avez assisté à ce spectacle, à coup sûr vous aurez aussi constaté que tous les assistants, fussent-ils trente, semblent s'être donné le mot pour offrir au propriétaire infortuné cette consolation uniforme: « À quelque chose malheur est bon. De tels accidents font aller l'industrie. Il faut que tout le monde vive. Que deviendraient les vitriers, si l'on ne cassait jamais de vitres? »

Or, il y a dans cette formule de condoléance toute une théorie, qu'il est bon de surprendre flagrante delicto, dans ce cas très-simple, attendu que c'est exactement la même que celle qui, par malheur, régit la plupart de nos institutions économiques.

À supposer qu'il faille dépenser six francs pour réparer le dommage, si l'on veut dire que l'accident fait arriver six francs à l'industrie vitrière, qu'il encourage dans la mesure de six francs la susdite industrie, je l'accorde, je ne conteste en aucune façon, on raisonne juste. Le vitrier va venir, il fera besogne, touchera six francs, se frottera les mains et bénira de son cœur l'enfant terrible. C'est ce qu'on voit.

Mais si, par voie de déduction, on arrive à conclure, comme on le fait trop souvent, qu'il est bon qu'on casse les vitres, que cela fait circuler l'argent, qu'il en résulte un encouragement pour l'industrie en général, je suis obligé de m'écrier: halte-là! Votre théorie s'arrête à ce qu'on voit, elle ne tient pas compte de ce qu'on ne voit pas.

On ne voit pas que, puisque notre bourgeois a dépensé six francs à une chose, il ne pourra plus les dépenser à une autre. On ne voit pas que s'il n'eût pas eu de vitre à remplacer, il eût remplacé, par exemple, ses souliers éculés ou mis un livre de plus dans sa bibliothèque. Bref, il aurait fait de ses six francs un emploi quelconque qu'il ne fera pas.

Faisons donc le compte de l'industrie en général.

La vitre étant cassée, l'industrie vitrière est encouragée dans la mesure de six francs; c'est ce qu'on voit.

Si la vitre n'eût pas été cassée, l'industrie cordonnière (ou toute autre) eût été encouragée dans la mesure de six francs; c'est ce qu'on ne voit pas.

Et si l'on prenait en considération ce qu'on ne voit pas, parce que c'est un fait négatif, aussi bien que ce que l'on voit, parce que c'est un fait positif, on comprendrait qu'il n'y a aucun intérêt pour l'industrie en général, ou pour l'ensemble du travail national, à ce que des vitres se cassent ou ne se cassent pas.

Faisons maintenant le compte de Jacques Bonhomme.

Dans la première hypothèse, celle de la vitre cassée, il dépense six francs, et a, ni plus ni moins que devant, la jouissance d'une vitre.

Dans la seconde, celle où l'accident ne fût pas arrivé, il aurait dépensé six francs en chaussure et aurait eu tout à la fois la jouissance d'une paire de souliers et celle d'une vitre.

Or, comme Jacques Bonhomme fait partie de la société, il faut conclure de là que, considérée dans son ensemble, et toute balance faite de ses travaux et de ses jouissances, elle a perdu la valeur de la vitre cassée.

Par où, en généralisant, nous arrivons à cette conclusion inattendue: « la société perd la valeur des objets inutilement détruits, » — et à cet aphorisme qui fera dresser les cheveux sur la tête des protectionnistes: « Casser, briser, dissiper, ce n'est pas encourager le travail national, » ou plus brièvement: « destruction n'est pas profit. »

Que direz-vous, Moniteur industriel, que direz-vous, adeptes de ce bon M. de Saint-Chamans, qui a calculé avec tant de précision ce que l'industrie gagnerait à l'incendie de Paris, à raison des maisons qu'il faudrait reconstruire?

Je suis fâché de déranger ses ingénieux calculs, d'autant qu'il en a fait passer l'esprit dans notre législation. Mais je le prie de les recommencer, en faisant entrer en ligne de compte ce qu'on ne voit pas à côté de ce qu'on voit.

Il faut que le lecteur s'attache à bien constater qu'il n'y a pas seulement deux personnages, mais trois dans le petit drame que j'ai soumis à son attention. L'un, Jacques Bonhomme, représente le Consommateur, réduit par la destruction à une jouissance au lieu de deux. L'autre, sous la figure du Vitrier, nous montre le Producteur dont l'accident encourage l'industrie. Le troisième est le Cordonnier (ou tout autre industriel) dont le travail est découragé d'autant par la même cause. C'est ce troisième personnage qu'on tient toujours dans l'ombre et qui, personnifiant ce qu'on ne voit pas, est un élément nécessaire du problème. C'est lui qui bientôt nous enseignera qu'il n'est pas moins absurde de voir un profit dans une restriction, laquelle n'est après tout qu'une destruction partielle. — Aussi, allez au fond de tous les arguments qu'on fait valoir en sa faveur, vous n'y trouverez que la paraphrase de ce dicton vulgaire: « Que deviendraient les vitriers, si l'on ne cassait jamais de vitres? » [3]

 

[3]: V. au tome IV, le chap. XX de la Ière série des Sophismes, p. 100 et suivantes. (Note de l'éditeur de l'édition originale.)


La Vitre cassée de Frédéric Bastiat

 

Par Louis Carabini

La Vitre cassée est le premier d’une douzaine de courts essais écrits par Frédéric Bastiat (1801-1850) et regroupés au sein d’un ensemble intitulé Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Dans ces pamphlets, Bastiat nous met en garde. Pour évaluer correctement les conséquences d’un acte, nous devons prendre en compte tous ses effets ; non seulement les plus flagrants (ce qu’on voit) mais aussi ceux qui échappent à l’évidence (ce qu’on ne voit pas). La Vitre cassée est le plus célèbre essai du recueil. Les libertariens le citent souvent comme une leçon précise et critique d’analyse économique. Henry Hazlitt a d’ailleurs imité Bastiat dans son best-seller Economics in One Lesson (1979), en faisant de l’épisode de la vitre cassée la première leçon appliquée d’économie.

Dans Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, Bastiat prend un grand soin à démonter méthodiquement les sophismes économiques des élites politiques de son temps, en révélant ce que les gouvernants oublient dans les mesures qu’ils prennent. Il démontre que l’incapacité à considérer leurs effets cachés amène à des conclusions économiquement fausses. Parfois, on ne voit pas les conséquences néfastes d’un bénéfice apparent (par exemple, tout ce que l’impôt empêche les contribuables de réaliser de leur plein gré) ; d’autre fois, ce sont les conséquences positives d’un événement apparemment mauvais qui sont oubliées (comme l’automatisation de certains métiers).

Ma critique ne porte pas sur l’enseignement remarquable de Bastiat dans La Vitre cassée mais sur les conclusions qu’il tire explicitement de cet épisode. En réalité, mon but est plutôt de renforcer la leçon cruciale de Bastiat, en creusant davantage « ce qu’on ne voit pas ». J’espère que le lecteur en fera autant et qu’il utilisera à bon escient ces remarques pour analyser les faits économiques avec encore plus d’attention…

La version de Henry Hazlitt est certes plus contemporaine, mais elle reprend trait pour trait l’analyse développée par Bastiat en son temps. Ma critique est donc également valable pour la réflexion proposée par Hazlitt.

Bastiat expose la sottise de la petite foule qui console M. Bonhomme, au prétexte que des accidents comme une vitre cassée font marcher le commerce et l’industrie. Après tout, « Que deviendraient les vitriers, si l’on ne cassait jamais de vitres ? » Bastiat nous montre qu’avec les six francs que M. Bonhomme a dépensés pour faire réparer sa vitre (ce qu’on voit), il aurait pu s’offrir une nouvelle paire de chaussures (ce qu’on ne voit pas). Tous comptes faits, en encourageant le secteur de la vitrerie, on décourage d’autant le secteur de la chaussure. Bastiat réfute la conclusion erronée de la foule, qui voit un bénéfice induit dans le bris de la vitre, en identifiant la perte équivalente :

Et si l’on prenait en considération ce qu’on ne voit pas, parce que c’est un fait négatif, aussi bien que ce que l’on voit, parce que c’est un fait positif, on comprendrait qu’il n’y a aucun intérêt pour l’industrie en général, ou pour l’ensemble du travail national, à ce que des vitres se cassent ou ne se cassent pas[1].

Bastiat déclare qu’on ne peut relancer l’économie en détruisant la propriété de quiconque, puisque les effets positifs résultant de cette destruction remplacent ceux qui auraient eu lieu sans destruction. Il en conclut que si nous prenions en compte ce qui a été ainsi empêché, nous ne verrions aucun gain d’ensemble à l’opération. Bastiat raisonne comme s’il y avait là une simple annulation d’effets, là où la destruction de propriété est, à mon sens, une perte sèche pour la communauté. Là où les badauds voient un jeu à somme positive, Bastiat voit un jeu à somme nulle. Malheureusement, son raisonnement se termine un peu vite, car il laisse au lecteur l’impression que détruire n’est pas profitable pour la société :

« Casser, briser, dissiper, ce n’est pas encourager le travail national, » ou plus brièvement: « destruction n’est pas profit. »

Pour ma part, je crois que détruire un bien n’est pas seulement « non profitable », mais aussi et surtout déficitaire. Dans son exposé, Bastiat ne prend pas suffisamment en compte ce qui a été annulé du fait du bris de la vitre. Or, il y a quelque chose en jeu de plus subtil qu’une paire de chaussures. Quelque chose qui ne se monnaye pas et qui, une fois intégrée à l’analyse, transforme l’épisode de la vitre cassée en un jeu à somme négative. Et cela n’a rien à voir avec le fait que la vitre ait été brisée de manière délibérée, comme dans la version d’Hazlitt, ou accidentellement, comme chez Bastiat.

Si le fils terrible de M. Bonhomme n’avait pas cassé la vitre, pense la foule, alors le vitrier n’aurait pas gagné ses six francs de réparation. Bastiat ne conteste pas ce point particulier, alors qu’il s’agit d’un pur sophisme. Il n’expose pas ce qu’aurait fait le vitrier s’il n’avait pas été appelé pour réparer la vitre cassée. Or, ce bon vitrier aurait consacré son temps à une autre tâche, certainement à installer des fenêtres dans une nouvelle maison, ce qui lui aurait rapporté peu ou prou les mêmes six francs. Sans la vitre cassée, M. Bonhomme comme le vitrier auraient disposé de l’argent nécessaire pour s’offrir une nouvelle paire de souliers, ou tout autre bien du même prix.

Ce qu’on ne voit pas dans cet épisode, selon Bastiat, c’est le manque à gagner de l’industrie cordonnière. Bastiat se trompe ici : il n’y a pas découragement de cette industrie du seul fait de la vitre cassée. Supposons, pour simplifier notre propos, que le vitrier se fournisse chez le même cordonnier où M. Bonhomme a ses habitudes. Une fois la vitre cassée puis réparée, le vitrier peut acheter et porter les chaussures que M. Bonhomme n’a pu s’offrir. Il semble donc que la vitre cassée n’ait aucune incidence particulière sur l’industrie cordonnière (ou tout autre industrie, selon l’exemple). La prospérité générale reste inchangée : il y a substitution des bénéficiaires, voilà tout. Alors, me rétorquera-t-on, qu’y a-t-il de si dommageable dans l’épisode de la vitre cassée ?

L’effet invisible de la destruction ne se limite pas aux chaussures dont M. Bonhomme n’aura pas eu la jouissance. Ce qui importe, c’est que le vitrier a consacré du temps et de l’énergie à la restauration d’une situation existant avant le bris de la vitre, au lieu de les consacrer à un projet d’amélioration général de la société. Ce qu’on ne voit pas dans l’épisode de la vitre cassée, c’est la fenêtre manquante d’une nouvelle maison que le vitrier aurait installée s’il n’avait pas été retardé par la réparation de la vitre, et dont aurait ainsi bénéficié quelqu’un d’autre.

Pour simplifier notre propos et souligner la conséquence invisible que Bastiat n’a pas relevée, admettons qu’il n’existe qu’une personne en ville qui sache installer et réparer des fenêtres, mais que la demande pour ce service est très peu fréquente. Pendant qu’il ne s’occupe pas de fenêtres, notre homme gagne sa vie en pêchant. Lorsqu’il installe ou répare une fenêtre, il ne peut pas aller à la pêche, et un ou plusieurs habitants de la ville sont donc privés de poisson. Ni le temps ni l’énergie d’un homme ne sont illimités. Ce qu’on ne voit pas, pour reprendre les termes de Bastiat, c’est le poisson qui n’est pas pêché et consommé pendant que le vitrier répare une vitre cassée.

« Que deviendraient les vitriers, si l’on ne cassait jamais de vitres ? » Bastiat conclut sur le même « dicton vulgaire » cité par les badauds au début de l’histoire de la vitre cassée. Cette question sous-entend qu’une diminution du nombre de vitriers en raison d’une baisse de la demande serait dommageable à la communauté. Bastiat n’oppose pas de contradiction suffisante à ce sophisme très répandu. Si l’on ne cassait jamais de vitres, il est vrai que l’on aurait moins besoin de vitriers, et que cette industrie emploierait moins d’ouvriers. Cependant, ces ouvriers trouveraient du travail dans une autre industrie, où leur main d’œuvre serait bien plus recherchée. Maintenir en vie une industrie déclinante en détruisant des biens, c’est détourner artificiellement le travail que les hommes auraient autrement consacré à des activités bien plus profitables pour le bien commun. Il est aussi absurde de casser des vitres pour occuper les vitriers que de brûler des chaussures pour relancer l’industrie cordonnière.

Trop souvent, on considère le travail en soi comme une chose positive. Cette idée reçue veut que « créer des emplois » est bon pour la société, peu importe leur contenu, car l’activité ainsi créée occupe les travailleurs, fait marcher les usines et le commerce. Ce raisonnement est faux. Si tout travail est bénéfique, alors qu’attendons-nous pour brûler Paris – comme Bastiat y fait allusion – et toutes les maisons de ses habitants pour créer des emplois liés à la reconstruction ? Le bon sens suffit pour voir la stupidité d’une telle entreprise. Les malheureux Parisiens ainsi spoliés devront cesser leur activité normale pour consacrer tout leur temps et leur énergie à rétablir le statu quo.

Pendant la reconstruction, certains esprits faibles pourraient se dire : « Tout n’est pas si mal, car tout le monde a un travail et gagne sa vie. » En temps de guerre aussi, cette illusion de prospérité frappe certains observateurs, car tous les hommes s’acharnent à produire des canons, des obus et des tanks. Ce qu’on ne voit pas, c’est toutes les choses utiles, agréables, désirables qui auraient été produites par ces mêmes hommes qui préparent la guerre contre l’ennemi. Le travail en soi ne crée pas de richesses, l’argent non plus. La prospérité d’une société augmente lorsqu’elle produit des biens et services auxquels les gens tiennent, qui répondent à leurs besoins réels.


Auteur : Louis Carabini est le fondateur de Monex, une entreprise spécialisée dans le commerce de métaux précieux.

Source ; Journal of Libertarian Studies, vol. 21, no. 4, pp. 151-155.

Traduction : Arthur Gautier, Institut Coppet.

 


[1] Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, Choix de sophismes et de pamphlets économiques, 3e éd. (Paris : Romillat, 2004), pp. 191-192.

 

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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 15:08

 

Bastiat2.jpgÀ propos de Pamphlets de Frédéric Bastiat paru aux éditions Les Belles Lettres, 2009, collection Bibliothèque classique de la liberté dirigée par Alain Laurent.

LRSP (livre reçu en service de presse).


8.1 Bouton Commandez 100-30



Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ou l’Économie politique en une leçon (1850).

On sait depuis Luc et Matthieu que nul n’est prophète en son pays. Méconnu en France, l’économiste libéral Frédéric Bastiat (1801-1850) fut assez prophétique pour inspirer des penseurs aussi illustres que Friedrich Hayek ou Milton Friedman. Ronald Reagan décrivait ce Landais de naissance comme son «économiste préféré». Quant à Margaret Thatcher, elle louait l’«élégance», la «puissance» du message de Frédéric Bastiat, «de tous les temps».
Plus récemment, en janvier 2009, le président tchèque, très libéral et très anti-européiste à la fois, citait, alors que son pays prenait la présidence tournante du Conseil européen, la fameuse satire de Frédéric Bastiat sur les marchands de chandelle, où il faisait demander à ces derniers une interdiction des fenêtres pour faire cesser la concurrence déloyale imposée par… le soleil.
Vaclav Klaus a dû essuyer les sifflets des eurodéputés devant lesquels il s’exprimait. Parmi eux, des Français, dont il y a fort à parier qu’ils découvraient ainsi leur défunt compatriote.
Il se pourrait toutefois que Bastiat soit de retour dans la terre qui l’a vu naître. En 2004 déjà, le livre L’État c’est toi !
remettait la pensée de Bastiat à l’honneur. L’an dernier, les Belles Lettres (cf. couverture) éditaient les pamphlets du publiciste, préfacés par son spécialiste, l’universitaire  Michel Leter. Le même Michel Leter, dans la foulée de la création du Centre d’études du libéralisme francophone (Celf), publiait la correspondance de Bastiat avec Victor Calmètes entre 1819 et 1822. Ce mois-ci, enfin, sort le premier des sept volumes de ses œuvres complètes aux éditions Charles Coquelin. Claude-Frédéric Bastiat revient à la mode (1).
Dans l’ordre politique, l’époque ne semble pourtant pas aux politiques reaganienne et thatcherienne, qui s’inspiraient pour partie des préceptes de Frédéric Bastiat. Aux Etats-Unis, le président Barack Obama mène une politique socialisante, tandis que le successeur de Tony Blair au 10, Downing Street, Gordon Brown, se cramponne à l’héritage social-démocrate de son prédécesseur. Inutile de dire que ce n’est guère Nicolas Sarkozy, avec sa politique d’endettement public et de «relance» massifs conseillée par le jacobin Henri Guaino, qui va remettre à l’ordre du jour les principes d’économie politique du pamphlétaire bayonnais.
Les gouvernants français devraient au moins se donner la peine de les lire. Dans une langue d’une clarté, d’une précision et d’un raffinement rarement égalés chez les économistes, Bastiat s’attaque à tous les sophismes socialistes, étatistes et protectionnistes de son temps.
Dans son pamphlet le plus célèbre, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, sur lequel se termine le recueil de pamphlets des Belles Lettres, Bastiat, en catholique averti, commence par une parabole : la vitre cassée. Si une vitre est cassée par un mauvais plaisant, il s’en trouvera toujours un autre pour saluer le surcroît d’activité que cela procurera au vitrier, lequel achètera à son tour les services d’un autre artisan, et ainsi de suite. Cette « relance » de l’économie induite par le bris de la vitre, c’est ce qu’on voit. Ce qu’on ne voit pas, cependant, c’est que le propriétaire de la maison vandalisée aurait pu allouer la somme donnée au vitrier à autre chose. Ainsi, il n’y aura pas plus de «relance» de l’économie avec le bris de la vitre que sans. En revanche, il y aura eu une perte nette dans le premier cas : la valeur de la vitre.
Comment une idée si simple, si évidente, peut-elle être méconnue par les politiques qui, dès que l’industrie automobile se porte mal, imaginent des primes de reprise de voiture pour la «relancer» ? Ce qu’on voit, c’est le garnissement des carnets de commande de Renault et de Peugeot. Ce qu’on ne voit pas, c’est le manque à gagner pour d’autres secteurs économiques.
Et ce qu’on ne voit pas non plus, c’est que des autos en parfait état de marche sont détruites.
À partir de cette parabole et de la leçon qu’il convient d’en tirer (l’existence de «coûts cachés»), Bastiat va déconstruire toutes les idées reçues qui ont cours lors de la brève Deuxième République, dominée par les idées socialistes. En sa qualité de parlementaire, Bastiat dénonce par exemple les hommes politiques qui prétendent favoriser l’intérêt général en votant le financement public des théâtres, dont il remarque qu’en sus d’être dotés d’un argent qui aurait pu être alloué à des théâtres privés, si l’on avait osé compter sur le goût des citoyens pour l’art dramatique, ils sont souvent beaucoup moins prisés que ces derniers.
Toute ressemblance avec le financement public de l’«exception culturelle française», si exceptionnelle qu’elle coïncide étrangement avec la mort de la culture française, serait bien sûr purement fortuite. Toute analogie avec le fait que les rares Français encore épris de culture préfèrent le cinéma américain privé au cinéma français public serait également pur hasard.
Dans une note reproduite par les Belles Lettres, Bastiat résume sa pensée ainsi : «Si toutes les conséquences d’une action retombaient sur son auteur, notre éducation serait prompte. Mais il n’en est pas ainsi. Quelquefois les bonnes conséquences visibles sont pour nous, et les mauvaises conséquences invisibles sont pour autrui, ce qui nous les rend plus invisibles encore. Il faut alors attendre que la réaction vienne de ceux qui ont à supporter les mauvaises conséquences de l’acte. C’est quelquefois fort long, [et] prolonge le règne de l’erreur.» (2)
Ce qu’on doit à Frédéric Bastiat, c’est donc d’avoir, dans une forme accessible à tous, donné les outils intellectuels pour démasquer tous les sophistes qui veulent faire passer leur désir d’enrichissement et leur volonté de puissance pour des motivations humanistes désintéressées.
Comme disent les journalistes, force est de constater que Bastiat n’a pas vraiment été entendu. Aujourd’hui, ce n’est plus l’émancipation du prolétariat, mais la sauvegarde de la planète qui sert d’alibi moral aux insatiables appétits financiers des escrocs du GIEC.
Dès lors, comment faire entendre raison aux rares décideurs politiques et économiques de bonne volonté ? Comment leur faire comprendre que leurs «plans de relance» et autres « grands emprunts » sont non seulement inefficaces, mais encore néfastes à l’économie ?
La tentation de la défaite superbe n’est pas loin de saisir le nanocosme libéral français. Si Bastiat n’a pas été entendu, c’est qu’il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Si les préconisations de bon sens de Bastiat ne sont toujours pas appliquées, ce n’est en aucune manière parce que ces préconisations présenteraient un vice interne de fabrication.
Le «compagnon de route du libéralisme», plus soucieux d’efficacité politique que de purisme doctrinal, ne saurait se satisfaire de cette délectation morose des milieux libéraux. Si les idées de Bastiat sont méconnues en France, c’est également parce que la copie est à revoir.
Comme l’avait remarqué Jean-Jacques Rosa (3), la pensée de Bastiat est essentiellement rationaliste. Porté par la foi en la Raison qui animait son époque (et la franc-maçonnerie à laquelle il appartenait, en dépit de sa ferveur catholique), Bastiat croyait, naïvement selon Rosa, qu’il suffirait que les marchands de sophismes soient chassés du Temple de la liberté pour qu’enfin éclate la Vérité libérale. Bastiat méconnaissait du même coup le caractère profondément irrationnel de la nature humaine, qui préfère se laisser séduire par des idées manifestement mortifères que par des idées rationnelles et humanistes. Comment Bastiat, mort prématurément et né assurément trop tôt pour assister à la victoire des totalitarismes au XXe siècle, aurait-il pu expliquer que les islamistes triompheraient des libéraux, dans l’Iran de 1979 ? Que les fantassins de la Régression qu’étaient les bolcheviks ou les SA pourraient défaire sans coup férir leurs adversaires libéraux, humanistes et respectueux des institutions ?
La question est dès lors de savoir comment les idées libérales, dont l’auteur de ces lignes pense qu’elles doivent être réaffirmées, peuvent rencontrer l’adhésion des citoyens français, européens et occidentaux. Leurs préoccupations étant de plus en plus d’ordre identitaire, et la subversion des sociétés occidentales menée au nom de l’islam menaçant directement leurs libertés, il semble qu’il existe une chance historique d’une synthèse victorieuse des idées libérales et conservatrices, pour une double défense de la liberté et de l’identité de l’Occident.
Les libéraux saisiront-ils cette chance, ou préféreront-ils se complaire dans l’impuissance ?

Notes
(1) Jean-Jacques Rosa, Bastiat : illusions et désillusions libérales, in Commentaire (printemps 2005, Vol. 28, n° 109), pp. 258-260.
(2) Frédéric Bastiat, Pamphlets (Éditions Les Belles Lettres, Bibliothèque classique de la liberté, 2009), p. 395.
(3) Voir article cité. 


 

Concours Bastiat 2010

 

http://archives.contrepoints.org/local/cache-vignettes/L200xH236/arton923-1dddb.png

Un monde libre est heureux de lancer un "Concours Bastiat" pour célébrer l’économiste français du 19° siècle (1801-1850), grâce à la fondation Atlas. Le thème est : La pensée de Frédéric Bastiat peut-elle nous guider dans la crise que traverse le monde aujourd’hui ? Les candidats, âgés de moins de 30 ans, devront écrire un essai de 2000 mots (+/ 10%) en français pour répondre à cette interrogation. La date limite d’envoi des essais (par email : contact@unmondelibre.org) est le 31 mai 2010. Les prix sont de 300 euros (1er prix), 250 euros (deuxième prix), 200 euros (troisième prix), 150 euros (quatrième prix), 100 euros (cinquième prix).

Le site UnMondeLibre.org met à disposition des textes importants de cet économiste français classique. Ces textes au format pdf sont paginés à l’original, de telle sorte qu’il est possible de citer le texte avec la pagination exacte, ce qui n’est pas le cas des versions HTML disponibles sur le net. L’œuvre de Bastiat est importante, elle est riche, profonde et – fait rare chez les économistes – elle est exceptionnellement agréable à lire.

Bastiat a souvent été relégué au rang d’économiste de deuxième catégorie car son œuvre est constituée de nombreux pamphlets. Pourtant il n’en n’est rien. Sa pensée est d’une profondeur rarement égalée. Son esprit pamphlétaire lui a permis bien au contraire de mettre le doigt sur des vérités que d’autres n’envisageaient pas. Il a d’ailleurs pu percevoir des problèmes qui surgiront un siècle après sa mort (déficit de la sécurité sociale nationalisée, incivisme, désocialisation de la société par ce qu’on pourrait appeler la « socialisation forcée »)... A plus d’un titre la lecture de Bastiat est formatrice pour qui cherche à développer un esprit critique économique (qui ne se réduit pas à l’économisme) et juridique.

D’abord, il systématise la prise en compte des effets pervers résultant de mesures politiques de protection. Il contribue ainsi à la vision en termes d’analyse coûts-bénéfices totale. Bien souvent les hommes politiques ou les défenseurs de protections ont une tendance naturelle à faire usage d’une rhétorique consistant à ne montrer qu’une partie de la réalité pour arguer de leur position : protéger telle industrie locale par exemple n’apportera que des bienfaits ! Mais Bastiat nous avertit : et quid de l’autre partie de la réalité, « ce qu’on ne voit pas » ? Et les coûts supportés par tout les consommateurs, avec des prix plus élevés qui signifient moins de pouvoir d’achat , une qualité moindre du fait du manque de concurrence ? Et les effets de la protection sur les producteurs extérieurs qui sont aussi des clients de nos autres industries locales ? Bref, pour être un bon économiste, il ne faut pas simplement voir « ce que l’on voit » mais être capable aussi de voir « ce qu’on ne voit pas », d’anticiper les effets pervers, les « conséquences inattendues » de telle ou telle mesure. Il faut absolument lire et relire « La vitre cassée » dans cette série « Ce qu’on voit… » qui est un tout petit essai lumineux.

Contre la démagogie du protectionnisme défendu par les producteurs, Bastiat se place donc résolument du côté des consommateurs. Il se place aussi du côté du contribuable. Il anticipe avec un siècle d’avance les analyses du fonctionnement de la démocratie redistributive qui émergeront à la fin des années 50 (A. Downs, puis J. Buchanan & G. Tullock) et à cet égard son pamphlet sur l’Etat est un monument de perspicacité. Il excelle aussi dans « La loi » où il prend une posture radicalement différente de ce que nous connaissons de nos jours par exemple : la loi pour les gens d’aujourd’hui, c’est ce que « produit » le législateur. Bastiat revient à une tradition beaucoup moins « positiviste » et tente de reposer les fondations du droit : le droit est découvert et non pas décrété par les hommes. Exactement comme on ne peut « décréter » les lois de la physique de manière fantaisiste lorsque l’on bâtit une maison sans prendre le risque qu’elle ne nous tombe sur la tête, on ne peut « décréter » des lois qui vont à l’encontre de la coopération sociale sans générer le désordre.

On l’aura compris, Bastiat n’est pas qu’un simple pamphlétaire. Comme Voltaire, un autre pamphlétaire de génie, il fait montre d’une pensée claire, cohérente et sa critique est incisive. Son œuvre participe pleinement à l’élaboration d’une vision sociale profondément humaniste, qui cherche justement à démasquer les faux humanismes. Nous espérons que nos lecteurs en tireront le plus grand profit.

Vous pouvez consulter :

Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, une série d’essais où l’auteur s’attache à analyser "ce qu’on ne voit pas" dans les protections diverses. (version HTML ici)

Pétition des fabricants de chandelle, un pamphlet sur la logique profonde du protectionnisme (version HTML ici)

La Loi, un essai lumineux sur la nature du droit et de la justice (version HTML ici)

Propriété et loi, un autre très bel essai sur le droit.

L’Etat, un essai qui anticipe d’un siècle les analyses de l’école du public choice (version HTML ici)

Sophismes Economiques, une série de pamphlets remettant en cause de nombreuses idées reçues et autres demi-vérités populaires (ou populistes !).

L’Angleterre et le libre échange, une analyse de la mise en place des politiques de libre échange qui pourrait inspirer beaucoup de décideurs aujourd’hui.

(Ces textes ont été originellement digitalisés et mis à disposition soit par François René rideau, soit par le Liberty Fund, que nous remercions ici. Ils ont été mis en forme par Youcef Maouchi, Rhadija El Issaoui et Mathieu Bédard.)

Librairal propose également ces textes, ainsi que d’autres.


Image : Frédéric Bastiat, image libre de droits, tirée de Wikibéral.
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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 17:45
Libéralisme

240px-Liberty-statue-from-below.jpgLe libéralisme est un courant de pensée de philosophie politique, né d'une opposition à l'absolutisme et au droit divin dans l’Europe des Lumières (XVIIIe siècle), qui affirme la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelle sur le pouvoir du souverain. Il repose sur l’idée que chaque être humain possède des droits fondamentaux qu'aucun pouvoir n'a le droit de violer. En conséquence, les libéraux veulent limiter les obligations sociales imposées par le pouvoir et plus généralement le système social au profit du libre choix de chaque individu[réf. souhaitée]. Le libéralisme repose sur un précepte moral qui s'oppose à l'assujettissement, d'où découlent une philosophie et une organisation de la vie en société permettant à chaque individu de jouir d'un maximum de liberté, notamment en matière économique. Pour la plupart des libéraux, la dichotomie entre « libéralisme économique » et « libéralisme politique » n'existe donc pas, puisqu'il s'agit de l'application d’une même doctrine dans des domaines différents.

Au sens large, le libéralisme prône une société fondée sur la liberté d'expression des individus dans le respect du droit du pluralisme et du libre échange des idées. La satisfaction et l'expression libre de l'intérêt de chacun permet une société qui valorise les meilleures adaptations. Elle doit joindre, d'une part, dans le domaine économique, l'initiative privée, la libre concurrence et son corollaire l'économie de marché, et d'autre part, dans la domaine politique, des pouvoirs politique encadrés par la loi librement débattue, et des contre-pouvoirs. Elle valorise ainsi le mérite comme fondement de la hiérarchie. Cela suppose idéalement un état de droit où sont respectées les minorités jusqu'à la plus petite, l'individu ; l'État n'étant que le garant de ce respect et devant rendre des comptes de son action.

Cette position théorique implique le respect du pluralisme et une adaptation aux évolutions sociales: le libéralisme peut donc se manifester de façon fort diverse, voire opposée; le libéral peut ainsi être, selon le lieu, voire en fonction des moments, celui qui exige de l'état qu'il brise un traditionalisme religieux ou social oppresseur pour l'individu (caste, statuts, discriminations et privilèges, ...) ou qui défend la liberté de pratiquer une religion ou une tradition, il peut demander que l'Etat intervienne pour donner à chacun une véritable capacité d'action économique (bridée par un monopole, la pauvreté, le manque d'éducation de crédit ou autre), ou inversement celui qui s'oppose à l'intervention du pouvoir. Les limites à fixer à l'action de l'État, ainsi que les modalités de l'action publique (notamment aux rôles respectifs de l'action administrative et de la loi), sont donc sujet à débat au sein même du libéralisme. La plupart des libéraux considèrent que l'action de l'État est nécessaire à la protection des libertés individuelles, dans le cadre de ses fonctions régaliennes, et nombre d'entre eux (comme Adam Smith, Raymond Aron, Karl Popper ou Benedetto Croce) acceptent et même recommandent certaines interventions de l'État dans l'économie, notamment en matière de contrôle et de régulation. À l'opposé, les libertariens de tendance anarcho-capitalistes refusent à l'État toute légitimité dans quelque domaine que ce soit.

Sommaire

Présentation générale 

L'individu est au centre du libéralisme. La plus haute tâche de l'État est d'assurer et de défendre la liberté individuelle qui est considérée comme imprescriptible. La liberté individuelle étant aux yeux des libéraux la norme fondamentale et le fondement de la société humaine autour de laquelle l'État, l'ordre politique et économique doivent être structurés.

Mais, alors que pour les libéraux classiques, la primauté de la liberté individuelle est un principe absolu qui s'applique à tous les domaines de la vie en société, il est devenu courant de subordonner l’application de ce principe aux circonstances, de considérer les volets philosophique, politique, social et économique du libéralisme comme indépendants les uns des autres, voire de réduire le libéralisme à ses aspects économiques comme le fait l'usage moderne en France.

Les différents courants au sein du libéralisme 

Il existe plusieurs courants de pensée libéraux qui se différencient notamment par leurs fondements philosophiques, par les limites et les fonctions qu’ils assignent à l'État, et par le domaine auquel ils appliquent le principe de liberté (économie, institutions politiques, domaine social). Le libéralisme a connu une fracture assez profonde à la fin du XIX°siècle, date à laquelle on a commencé à distinguer notamment en Angleterre, le libéralisme classique du nouveau libéralisme appelé aussi parfois social-libéralisme. John Maynard Keynes[1], dans la Théorie générale a assimilé l'économie classique avec la loi de Say ou dit de façon plus schématiquement à ceux qui mettent assez haut l'autorégulation des marchés. S'il a contribué par là à donner une signification forte à ce que pouvait désigner le libéralisme classique sous l'angle économique, cela ne va pas sans prêter à confusion. En effet les grands économistes classiques anglais tels que David Ricardo ou John Stuart Mill aux quels l'expression peut faire penser sont considérés par Élie Halévy comme le versant économique de ce qu'il appelle le radicalisme philosophique et peuvent donc de ce point de vue être vus comme plus proches du social-libéralisme que du libéralisme classique qui à ce niveau à des racines plus continentales. En plus de ces deux courants, on peut citer également le libertarianisme (minarchisme, agorisme et anarcho-capitalisme). Du point de vue de la théorie économique, il est possible de distinguer l'école néoclassique (l'expression est très large et englobe une large partie du courant keynésien[réf. souhaitée]) qui accepte en général une certaine régulation des marchés et les écoles faisant une plus large confiance au marché telle que l'école autrichienne moderne. Le crypto-libéralisme désigne les discours et actes qui, tout en se référant à des doctrines opposées au libéralisme, favorise son adoption[2] (voir Libéral-libertaire[3]).

Doctrines et systèmes politiques auxquels s'oppose le libéralisme 

Le libéralisme s’oppose aux doctrines holistes telles que le socialisme, l'étatisme ou le communautarisme qui définissent la personne comme faisant partie d’un corps social (groupe social, société) porteur d'un intérêt collectif auquel certain de ses comportements et ses choix sont ou doivent être subordonnés. En prônant la liberté individuelle, notamment par rapport aux traditions, le libéralisme peut s'opposer au conservatisme. Il s'oppose également à toutes les formes d'abus de pouvoir qui limitent voire détruisent la liberté des individus et/ou imposent une économie dirigiste et planificatrice (voir communisme[réf. nécessaire]), qui finit toujours par s'appuyer sur un régime politique autoritaire[réf. nécessaire] (voir aussi totalitarisme). Certains libéraux s'opposent aux courants prônant l'interventionnisme étatique, la régulation de l'économie par l'État (comme le keynésianisme). D'autres, comme Tocqueville, au contraire, s'opposent aussi aux courants (comme le libérisme) qui font du marché, le critère ultime du bien.

Usages du terme 

Le mot « libéralisme » est utilisé dans des sens différents, plus ou moins larges, et quelquefois contradictoires. En partie à la faveur de ce flou sémantique, le libéralisme est l’objet de controverses nombreuses et souvent violentes et ce surtout en France, qui résultent souvent d’un désaccord sur le sens même du terme. Si la reconnaissance et l'acceptation des aspects du libéralisme social et politique dépassent le seul courant libéral, le versant économique du libéralisme, lui, est beaucoup moins accepté (nombreuses prestations étatiques obligatoires, tentatives de contrôle de l'économie par le collectif). Certains opposants le considèrent comme une idéologie responsable de la plupart des maux du monde actuel, ou comme un courant de pensée étant aujourd'hui détourné de sa vocation d'origine, considérant que la liberté économique n'est pas automatiquement factrice de libertés individuelles pour tous les acteurs économiques.

Dans la tradition la plus ancienne, la liberté individuelle est un principe général qui s'applique à tous les domaines de la vie en société. Selon ce point de vue, c'est une erreur de séparer différentes formes de libéralisme, car toutes sont des conséquences indissociables d'un seul et même principe philosophique de liberté. Ce courant est souvent appelé « libéralisme classique » pour le distinguer des autres usages modernes du mot libéralisme.

D'autres auteurs ne voient pas le principe de liberté comme absolu et le prônent selon le domaine. Ils sont rejoints par des spécialistes qui ne s'intéressent qu'à un domaine bien précis, et qui pour cette raison évitent de parler du libéralisme en général. On distingue alors trois domaines principaux :

  • le libéralisme politique au sens étroit concerne l'organisation des droits politiques, tel est l’objet de la « séparation » des pouvoirs
  • le libéralisme politique au sens large concerne un mouvement de sécularisation de la politique sur toute question de société comme l'indépendance de la politique vis-à-vis de la religion, de la morale, etc.
  • le libéralisme économique.

Bien entendu, cela n’a pourtant pas grand sens de séparer ces dimensions du libéralisme qui, historiquement autant que théoriquement, sont profondément liées parce qu'elles appartiennent fondamentalement au même mouvement de pensée et à la même vision d’ensemble de l’ordre social[4].

Les historiens des idées politiques, de leur côté, s'intéressent aux courants qui se sont réclamés du libéralisme à différentes époques et en différents lieux. Ils distinguent ainsi plus finement un grand nombre de variétés dans les courants libéraux[5]. C'est pourquoi le terme « libéralisme » recouvre aussi des réalités diverses selon les pays et leur histoire politique.

  • Aux États-Unis, on appelle liberals les sympathisants du parti démocrate. Ce sont des progressistes à peu près équivalents aux sociaux-démocrates européens mais en moins étatistes, ce qui les place à la gauche, voire à l'extrême gauche de l'échiquier politique américain : l'accent est mis sur la liberté de mœurs et les droits civils.
  • L'usage est plus nuancé en Europe, les Britanniques désignant par exemple par classical liberals les libéraux au sens propre et les Allemands par liberal les mêmes personnes. En France, le qualificatif « libéral » sert soit à désigner une personne favorable au libéralisme économique ou au capitalisme, sans nécessairement faire référence à la philosophie libérale, soit à une personne favorable au corpus libéral.

Histoire du libéralisme 

Le terme « libéralisme » pour désigner ce courant de pensée est apparu en France dès 1818 chez Maine de Biran et entre en 1823 dans le Dictionnaire universel de la langue française ou dans le lexique de Claude Boiste. Le néologisme libéralisme est en réalité forgé par un parti des liberales aux Cortes en Espagne en 1812[6]. Mais, les origines de ce mouvement sont lointaines, l'idée a donc précédé le mot. De plus, l'adjectif libéral existait avant le néologisme et désignait l'esprit de tolérance pendant l'Antiquité et au Moyen Âge (Art libéraux), la revendication de droit individuels et la lutte contre l'absolutisme lors du siècle des lumières.

Origines 

Pour certains historiens des idées comme Philippe Nemo[7] ou Murray Rothbard, ce que l'on définit aujourd'hui généralement comme la tradition libérale prolongerait un mouvement d’idées perceptible depuis la liberté politique qui fut parfois accordée dans les Cités grecques, et la méfiance que l'on pouvait y trouver à l'encontre d'un gouvernement arbitraire. Ainsi la représentation libérale du monde n'aurait pas surgi ex nihilo aux environs du XVIe siècle mais aurait déjà été en germe par exemple sur l'agora, où l'exposition et la critique de théories furent parfois possibles.

Dans le même mouvement, depuis Aristote, Épictète et les Stoïciens, Diogène et les Cyniques, un courant peut être identifié, affirmant la primauté de l’individu. Par certains côtés, le monothéisme abrahamique (judaïsme, christianisme et islam) affirme la responsabilité de l'individu. L’humanisme de la Renaissance, modifie profondément la définition du rapport de l'homme à la création, au pouvoir, à l'éducation ou au religieux, en particulier par l'affirmation du rôle central du libre arbitre. La fidélité à l'ordre de la tradition est remise en cause au profit de l'arbitrage de la raison de l'individu éclairé.

Dès le XVIe siècle, les philosophes de l'école de Salamanque reformulent la notion de droit naturel héritée d’Aristote, des Stoïciens, de Cicéron[8] et de Thomas d’Aquin, et en déduisent les principes de souveraineté du peuple et de séparation des pouvoirs. Dans le domaine économique, ils justifient la propriété privée, la libre circulation des personnes et des biens et défendent le libre marché. Au XVIIe siècle, le mouvement libéral s’incarne en particulier dans les levellers de la révolution anglaise de 1642.

Naissance du libéralisme 
 
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Les théories politiques de John Locke sont parmi celles qui fondèrent le libéralisme.

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La pensée libérale se construit entre le milieu du XVIIe siècle et le milieu du    XVIIIe siècle, sous l’impulsion des philosophes des Lumières, en opposition à l’absolutisme politique légitimé par des conceptions religieuses. Les théoriciens du libéralisme sont nombreux et divers. Pour n’en citer que quelques-uns parmi ceux reconnus comme « grands penseurs libéraux » à la naissance du libéralisme, on évoquera Locke au XVIIe siècle, Turgot ou Smith au XVIIIe siècle. La diversité de leurs écrits ne peut se comprendre qu'en fonction du contexte historique avec lequel ils étaient en interaction.

 
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Il n’y a de liberté, pour Montesquieu, que si « le pouvoir arrête le pouvoir ».

110px-Charles_Montesquieu.jpg Ainsi, John Locke pose ce qui deviendra les fondements de la philosophie libérale moderne, avec l’« état de droit », en organisant et en développant ses thèmes principaux : théorie des droits naturels, limitation et séparation des pouvoirs, justification de la désobéissance civile, affirmation de la liberté de conscience, séparation de l’Église et de l’État, avec sa Lettre sur la tolérance de 1699, où il combattit les doctrines religieuses intolérantes.

Hume, Condillac et Montesquieu, quant à eux, développent les conséquences de leurs positions philosophiques libérales dans les domaines politique et économique. Montesquieu (1689-1755), faisant face au pouvoir absolu de la monarchie française se soucie alors principalement d’instaurer une séparation des pouvoirs afin de limiter les abus du pouvoir exécutif du roi et garantir ainsi les libertés du Parlement et de la Justice avec L’Esprit des lois (1748). Il articulera une pensée républicaine et libérale, et défendit ainsi « la vertu civique, l’amour de la patrie et la liberté »[9].

Parallèlement, avec le développent de la circulation des échanges en Europe, des penseurs plutôt connus en tant qu'économistes, comme Turgot et Adam Smith prennent soin de rattacher leurs revendications pour les libertés économiques aux racines philosophiques du libéralisme, face à l'administration étatique alors très contrôlante. Adam Smith reste ainsi, un des principaux théoriciens du libéralisme économique en fondant une théorie économique à partir d'une intuition de Mandeville. L’école libérale dite « classique » se constitue alors comme une pensée cohérente englobant tous les domaines de l’action humaine étudiés à cette époque.

Influence grandissante en Occident
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Tocqueville, penseur politique et historien français du XIXe siècle.

150px-Alexis_de_tocqueville.jpg Le libéralisme a exercé une profonde influence sur plusieurs grandes révolutions et traditions politiques — anglaise, américaine, française —, qui ont permis l'émergence des « démocraties libérales »[10].

Depuis la « glorieuse révolution » anglaise de 1688, par laquelle les libéraux anglais chassèrent le roi Jacques II, le parlement anglais a institué une république et un régime représentatif, qui s’inscrit dans la continuité de la tradition libérale anglaise[11] qui a poursuivit graduellement les améliorations des libertés politiques (« Magna Carta », « Bill of Rights », « Habeas corpus ») qui fit de l'Angleterre de l'époque, le pays le plus libéral du monde. La voie libérale en Grande-Bretagne est donc né des particularités du droit anglais et de l'histoire propre au pays.

La mise en place des nouvelles libertés suites aux glorieuses révolutions s'est introduite très rapidement dans le domaine économique et a contribué ainsi au développement économique selon David Hume, important penseur des Lumières écossaises. Voltaire, autre philosophe libéral de la même époque, louait ainsi le gouvernement anglais : « le commerce, qui a enrichi les citoyens en Angleterre, a contribué à les rendre libres, et cette liberté a étendu le commerce à son tour »[12].

Selon Tocqueville, le modèle américain tient à sa coupure radicale avec l’aristocratie européenne. La révolution américaine manifesterait ainsi une prédominance de l’esprit « démocratique » sur l’esprit « révolutionnaire ». Elle fut riche d'auteurs libéraux, de Thomas Jefferson à Benjamin Franklin en passant par Thomas Paine. Certains des principes fondateurs du libéralisme sont contenus dans le préambule de la Constitution américaine de 1787, ainsi que dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. La Convention de Philadelphie qu'adopta la Constitution des Etats-Unis, qui parachevait la conquête de l'Indépendance, fit l'admiration des démocrates et révolutionnaires français.

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La Constitution américaine de 1787 : We, the People...

150px-Constitution-Print-C10314518.jpeg Quelques décennies avant la révolution française, la France se fondait sur plusieurs principes du libéralisme, avec le ministère Turgot, influencé sans doute par le mouvement physiocrate. C'est pourquoi une partie des élites, notamment bourgeoises, ayant soutenu la Révolution française de 1789 et dirigé le pays après la chute de la monarchie constitutionnelle, était partisane du libéralisme qui se traduisait en France par une pensée subversive à l'encontre de la monarchie absolue de droit divin. La relation entre le libéralisme et la Révolution française est complexe puisqu’il est permis de les concevoir à la fois selon la continuité et comme deux termes opposés[13]. Car avant d’être celle de la Terreur, la Révolution française est la celle des droits de l’homme et aussi l'héritière de l'Ancien Régime[14]. La révolution française s'inscrit initialement dans le texte de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen qui est interprétée comme un rappel du droit naturel et des libertés économiques. La prédominance de l’esprit « révolutionnaire » sur l’esprit « démocrate » est née de la radicalité des révolutionnaires à vouloir recommencer à neuf leur histoire[15], à la différence des Américains, qui n'avaient pas d'Ancien Régime à détruire.

La révolution française a montré que la tradition libérale pouvait se séparer et s'alimenter en plusieurs courants : un courant plus conservateur (Edmund Burke) considérant que les principes individualistes sont incapable de fonder le lien social, le deuxième plus radicale (Thomas Paine) défend une réforme permanente de la société. Un autre plus classique a conduit à s'interroger sur la première révolution, la révolutions de 1793 ou les résultats de la Terreur et le consulat puis la Restauration. Les écrits ou débats de la période qui suit la Terreur (Germaine de Staël, Tocqueville et Benjamin Constant) font apparaitre l'hétérogèneité de « l'esprit de 1789 » avec « l'esprit de 1793 » mais aussi une défense de la liberté politique qui repose sur la condition égalitaire de tous les citoyens au pouvoir politique. C'est le but du célèbre discours, De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes, prononcé à l'Athénée royal de Paris par Benjamin Constant en 1819. Il faut aussi préciser la relation entre le libéralisme et la rousseauisme, ce qui permet de nouer les deux histoires, puisque Benjamin Constant et Immanuel Kant affirment la revendication inévitable d’égalité et la norme de l’intérêt général, évoquant le pluralisme dans les démocraties libérales.

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Pour Victor Hugo, le romantisme est le libéralisme en littérature.

110px-Bonnat_Hugo001z.jpg Le début du XIXe siècle voit l’approfondissement des idées libérales, dans la littérature, avec Victor Hugo, dans les aspects politiques, avec Benjamin Constant, Tocqueville et le groupe de Coppet qui rassemble des opposants libéraux à Napoléon III, avec Jean-Baptiste Say ou même John Stuart Mill dans les aspects économiques. Les libéraux s’efforcent ainsi de diffuser largement leurs idées, qui s’opposent aux idées étatistes prédominantes dans les cercles du pouvoir, comme a pu le faire Tocqueville en traquant l'origine du gout des Français pour la toute puissance de l'État. Au milieu du siècle sont publiés aussi les célèbres pamphlets de Frédéric Bastiat.

Les idées libérales se diffusent dans la vie politique occidentale, au point de devenir la « basse continue » des systèmes politiques à partir du XVIIIe siècle selon Pierre Manent[16]. Pour Raymond Aron, parlant de l'exemple britannique dans la première partie de L'Opium des intellectuels (1955), les idées libérales s'imposent au point d'être présentes dans les programmes de tous les partis et de ne plus nécessiter de parti spécifique.

De la Révolution industrielle à nos jours
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Adam Smith qui a théorisé les bases de l'économie de marché.

135px-AdamSmith.jpg À partir de la fin du XIXe siècle, des divergences apparaissent au sein du courant libéral qui portent sur le rôle et la nature des interventions de l'État. Un courant progressiste apparait avec L.T.Hobhouse qui tente de prendre davantage en considération les conditions sociales qui permettent la liberté de chacun. Aux droits sociaux arrachés se sont ajoutés les droits politiques des citoyens (droit de vote et suffrage universel), inspirés par les libéraux républicains du XIXe siècle siècle (voir Tocqueville). Au confluent d’une double tradition, la tradition libérale anglaise, soucieuse de protéger en priorité les libertés fondamentales et la diversité des intérêts sociaux, va léguer l’économie de marché.

Au début du XXe siècle, la philosophie libérale va ensuite être radicalement contestée, d’abord par la révolution russe de 1917 puis pendant l'entre-deux-guerres avec la crise économique de 1929, les socialismes de gouvernement (notamment la Seconde République espagnole et le Front populaire français), l'émergence du fascisme et du national-socialisme. L'influence des doctrines opposées aux sociétés libérales entraîne une redéfinition du rôle et des contours de l'État dans le sens d’une intervention croissante (économie étatisée pour le communisme, et Etat fort et dirigiste pour le nazisme).

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Max Weber qui a prophétisé l'apparition de la bureaucratie.

F135px-Max_Weber_1894.jpgace à l'adversaire communiste ou national-socialisme, la tradition dite autrichienne (avec Ludwig von Mises, Friedrich Hayek, Murray Rothbard) opposera dès les années 1940 une théorie libérale capable d’éviter selon Hayek la route de la servitude. Mais bien avant, Dans Économie et société et dans sa conférence sur le socialisme, le sociologue libéral, Max Weber avait prophétisé la pénétration de l'État dans l'économie et l'apparition de fonctionnaires bureaucrates, échappant à tout contre-pouvoirs. Max Weber en avait tiré la conclusion que « c’est la dictature du bureaucrate, et non pas celle de l’ouvrier, qui est en marche, du moins pour le moment »[17].

Après la Seconde Guerre mondiale, la théorie libérale est aussi renouvelée (Alain, Bertrand de Jouvenel, Raymond Aron ou Karl Popper et Benedetto Croce). Ce sera, en Europe continentale, la mise en place de « l’économie sociale de marché », telle que théorisée par l'Allemand Wilhelm Röpke. Le libéral britannique William Beveridge dans Social Insurance and Allied Services fournira également les bases de réflexion à l’instauration du Welfare State et du système de sécurité sociale en Europe occidentale. Dans les sociétés anglo-saxonnes, des divergences autour du libéralisme classique portent surtout sur le degré interventionniste et les idées keynesiennes depuis la création du FMI. Des débats qui opposeront l’école de Welfare de Pigou avec l’école du Public Choice (James M. Buchanan) ou l'école de Chicago (Milton Friedman, Ronald Coase).

Aujourd'hui, la philosophie libérale est portée notamment par des économistes comme Amartya Sen, des sociologues comme Raymond Boudon, et des romanciers comme Mario Vargas Llosa et Gabriel García Márquez.

Les fondements du libéralisme

Max Weber a souligné le fondement commun et le même socle anthropologique de tous les libéralismes : l'individu. Ainsi la domination de l’Etat par la société n’est pas libérale, mais l’absorption de l’Etat dans la société ne l’est pas non plus. L'État après avoir été maitre de l'individu, doit se mettre à son service. Dans le champ politique, le libéralisme s'inscrit dans l'héritage des doctrines du droit naturel, autrement dit et en résumé, le passage de l'État nature à l'État civil s'établit sur la base d'un volontariat émanant d'individus libres. Dans le champ économique, il s'inscrit dans l'héritage des doctrines éthiques élaborées par Spinoza et Blaise Pascal qui stipulent que l'intérêt général est le produit de la combinaison des intérêts particuliers.

Les droits naturels
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Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, interprétée comme un rappel du droit naturel.

150px-Declaration_of_Human_Rights.jpg Le fondement de la pensée libérale est une théorie du droit selon laquelle chaque être humain est seul maître de lui-même et possède des droits fondamentaux et inaliénables qui découlent de sa simple existence et sont inhérents à la nature humaine, indépendamment des structures sociales dans lesquelles il est (ou n'est pas) inséré. Ces droits sont le droit à la liberté et le droit à la propriété.

Du droit à la vie découlent le droit de légitime défense contre toute agression, le droit à la sûreté et le droit de résistance à l’oppression.

La définition de la liberté individuelle la plus courante est celle de l'article 4 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 :


« La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. »

Certains philosophes des Lumières lui préfèrent la définition suivante :

« La liberté est l'autorisation de n'obéir à aucune autre loi extérieure que celles auxquelles j'ai pu donner mon assentiment » (Kant, note de la 2e section de Vers la paix perpétuelle).

La liberté se traduit par le droit pour chacun d'agir comme il le décide afin de poursuivre ses objectifs propres par ses moyens propres, d'échanger, de s’associer et de contracter librement, de s'exprimer librement et de choisir librement ses sources d’information.

Le droit de propriété est le droit pour chaque individu de disposer à sa guise du fruit de son activité et des richesses qu'il a créées ou acquises de façon légitime, ainsi que de s’approprier toute chose (par exemple l’espace qu’il occupe ou l’air qu’il respire) qui n'est pas déjà la propriété d'un autre individu. Ces droits ont un caractère universel. Ils sont applicables à tous les êtres humains, à tout moment et en tout lieu, ce qui fonde l’égalité en droit.

Un droit naturel se distingue d'un droit positif en ce que son exercice ne suppose rien quant à l’action d’autres personnes et qu'il ne découle pas d'une définition législative. « Personnalité, Liberté, Propriété [...] sont antérieures et supérieures à toute législation humaine »(Bastiat).

La thèse des droits naturels est largement développée par John Locke. De cette théorie est issue la conception moderne des droits de l'homme qui a fourni historiquement une partie de la justification idéologique de la Révolution américaine et de la Révolution française.

Cependant, la théorie des droits naturels a été vigoureusement contestée par Jeremy Bentham et John Stuart Mill. Selon ces deux auteurs, dont les idées sont déjà présentes in nucleo chez David Hume (Enquête sur les principes de la morale, Section V, Pourquoi plaît l'utilité, Deuxième partie), les principes du libéralisme ne ressortissent pas au respect de droits naturels dont Bentham et Mill nient par ailleurs l'existence, mais à la contribution essentielle de la liberté à notre bonheur. Pour les utilitaristes, une société heureuse est une société libre où chacun vit comme il l'entend tant que cela ne nuit pas à autrui. C'est le principe de non-nuisance développé par J.S. Mill dans son De la liberté. L'utilitarisme pense donc que les sociétés libérales sont celles qui maximisent notre bonheur.

On voit dès lors où se situe la différence entre l'école libérale des droits naturels dont Kant est un des représentants les plus marquants, et le libéralisme utilitariste. L'utilitarisme admettra par exemple le sacrifice de certains au bonheur du plus grand nombre tandis que le libéralisme d'obédience kantienne tiendra la vie humaine pour sacrée et inaliénable puisque le respect absolu de la vie d'autrui est imposée par le droit naturel. Se pose alors la question de savoir si une démocratie libérale a le droit d'enrôler ses citoyens lorsqu'elle est en danger. Faute d'envisager des cas tels que la guerre, la théorie libérale des droits naturels s'interdit de penser le rôle de l'État (dont la version extrême libertarienne conteste du reste la légitimité) dans les relations internationales. Inversement, l'utilitarisme libéral peut courir le danger grave de justifier les raisonnements du type la fin justifie les moyens. Jusqu'où a-t-on le droit de sacrifier le bonheur de certains au bonheur du plus grand nombre ? Ou bien encore : y a-t-il place pour l'eugénisme dans une société libérale ?

L’éthique

La morale libérale peut se résumer par un seul précepte : Tu ne violeras pas les droits naturels d’un autre être humain. Elle laisse chacun libre de choisir ses propres fins, ses propres moyens et sa propre morale, dans la mesure où il n’empêche pas les autres d’en faire autant.

Réciproquement, ces droits impliquent des obligations qui forment le noyau d'une morale personnelle. Ils impliquent l’interdiction de toute agression contre l’intégrité de la personne, du meurtre, du vol et de l’esclavage sous toutes leurs formes, et de toute forme de dictature. Ils commandent la tolérance à l'égard des idées, des croyances et des actes d'autrui.

À part cela, le libéralisme ne prescrit aucun comportement particulier au niveau individuel. Il considère que la morale et les religions sont hors de son domaine et se borne à interdire l’usage de la contrainte en matière religieuse ou morale, comme dans toutes les autres matières.

La responsabilité, inséparable de la liberté et de la propriété, dit que chaque individu doit supporter les conséquences de ses actions, bonnes ou mauvaises. C'est une condition de la liberté : si autrui devenait responsable de nos actions, il devrait acquérir l'autorité pour nous imposer ses vues et donc restreindre notre liberté. C'est aussi une composante de la sûreté d'autrui.

La notion de liberté est liée à celle d'égalité en droit : la liberté des autres implique de leur reconnaître les mêmes droits que ceux qu'on s'accorde. Pour les libéraux, tous les êtres humains doivent être traités comme des égaux quelles que soient leurs différences.

Le libéralisme n'est pas l'anomie comme absence de règles de droits. Le droit est formé d’une part par le droit naturel, et d’autre part par le droit positif qui est le produit des contrats passés entre les individus.

Les différents aspects du libéralisme

Aspect social

Le libéralisme exige de la société le respect des droits naturels et la limitation des compétences de l’État comme le dit le philosophe allemand Wilhelm von Humboldt dans son Essai sur les limites de l'action de l'État (1792). Une société libérale est le résultat des choix et des actions effectués librement par l'ensemble de ses membres, ce qui lui permet théoriquement de prendre des formes très diverses.

Cependant, la plupart des auteurs libéraux forment un pronostic explicite ou implicite sur la forme que doit prendre une société libérale. Ils partent du constat que l’être humain est un animal profondément social, qui est attentif aux sentiments et au bien-être de ses semblables et sait que l'association avec eux est le moyen de sa propre survie et de sa propre satisfaction. Tout en reconnaissant l'extrême diversité des êtres humains, les penseurs libéraux ont a priori confiance dans leur action spontanée, et pensent que les individus sont conduits par leurs instincts et leur raison à coopérer et à mettre en place des solutions efficaces d'un point de vue individuel et social (principe revendiqué par les libéraux depuis Mandeville dans La Fable des abeilles, Montesquieu ou Adam Smith avec sa « main invisible » souvent mal comprise).

Rien dans le libéralisme ne s'oppose aux actions collectives, à condition que les associations qui les entreprennent soient entièrement volontaires et n'exercent aucune contrainte ni sur leurs membres, qui doivent pouvoir les quitter librement, ni sur les autres individus.

Selon les projets auxquels il veut participer, chaque être humain peut appartenir à un nombre quelconque de communautés, chacune ne pouvant lui demander que ce qui est nécessaire à la réalisation de son objet particulier. La société libérale idéale n’est ni une juxtaposition d’individus égoïstes étrangers les uns aux autres, ni une juxtaposition de communautés séparées, mais plutôt un enchevêtrement d’associations volontaires de toutes natures à travers lesquelles chacun peut travailler aux fins qu’il se donne, en coopérant librement avec ceux qui partagent tel ou tel de ses idéaux.

Par l’exemple et l’imitation, les objectifs, les règles et les méthodes adoptés par certains groupes peuvent se diffuser à l’ensemble de la société, faisant émerger un ordre spontané que les libéraux considèrent comme le seul légitime, à condition qu'il ne viole pas les droits naturels des individus.

Ainsi, dans une société libérale, la protection sociale repose en premier lieu sur une initiative personnelle et volontaire s’appuyant sur des structures de type mutuelle ou assurance et non sur une structure étatique et obligatoire comme la sécurité sociale jugée injuste et inefficiente. Le second pilier de la protection sociale consiste en une charité, à laquelle chacun est libre de contribuer en fonction de ses moyens et de sa morale. Enfin, certains libéraux considèrent que dans certains cas l'Etat peut être amené à contribuer à la protection sociale des plus faibles en prenant en charge une partie des cotisations et/ou dépenses de ces derniers.

Aspect politique

Le libéralisme classique admet que l’institution de l’État est nécessaire pour faire respecter l’interdiction de la violence. Chacun doit renoncer à utiliser la violence, selon le principe fondamental de responsabilité individuelle, et en confier à l’État le monopole, au service de la protection de chacun contre tous les autres.

L’État étant une organisation humaine, les libéraux pensent que le risque que les hommes qui le composent abusent de ce monopole de la violence est permanent. En même temps qu’il est le garant des libertés, l’État est donc perçu comme la plus grave menace pour ces mêmes libertés. Lui accorder « le monopole de la violence légitime » (Max Weber) a pour contrepartie nécessaire de limiter son domaine d’action de façon rigoureuse.

Pour les libéraux classiques, les seules fonctions légitimes de l’État sont celles qui assurent la protection du citoyen : police, justice, diplomatie et défense nationale. Ces fonctions forment l’État minimal limité à ses fonctions dites régaliennes. Dans l’exercice de ces fonctions, l’État doit être soumis aux mêmes lois que les citoyens, et ne pas faire de lois qu’il ne s’appliquerait pas à lui-même.

Le libéralisme classique ne se prononce pas sur la forme institutionnelle de l’État, mais seulement sur l’étendue de ses pouvoirs. Il préfère néanmoins les dispositions qui permettent de limiter effectivement ces pouvoirs, comme la démocratie et la séparation des pouvoirs.

Le libéralisme classique ne reconnaît pas de droits particuliers aux majorités, même démocratiquement élues. De la même façon qu’il interdit à un plus fort d’imposer sa volonté à un plus faible, il interdit à un plus grand nombre d’individus d’imposer leur volonté à un plus petit nombre. Le rôle de l’État libéral n’est pas de faire régner la loi de la majorité, mais au contraire de protéger la liberté des individus et des minorités contre les plus forts et les plus nombreux. En particulier, le libéralisme classique refuse qu’une majorité même démocratique puisse étendre le domaine d’action exclusif de l’État au-delà de l’État minimal.

Cette philosophie politique pourrait se résumer en trois citations[18] :

Montaigne : « Les princes me donnent prou s’ils ne m’ôtent rien, et me font assez de bien quand ils ne me font point de mal ; c’est tout ce que j’en demande » (nota : prou = beaucoup) ;
Jean-Baptiste Say : « À la tête d’un gouvernement, c’est déjà faire beaucoup de bien que ne pas faire de mal » ;
Frédéric Bastiat : « N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième »[19].

Ces positions ont été développées au XXe siècle par l’École des choix publics, qui analyse les actions de l’État comme celles d'une organisation comme les autres (qui défend les intérêts particuliers de ceux qui la composent ou qui la soutiennent) et constate la non-existence de l’« intérêt général » (dans la mesure où il est impossible d'en donner la moindre définition ou caractéristique). Les libéraux les plus radicaux, les libertariens ou anarcho-capitalistes, affirment que la sphère des attributions légitimes du pouvoir politique est vide, et que le risque pris en confiant à l’État le monopole de la violence est trop grand pour valoir d’être couru. Ils considèrent donc l’État comme un ennemi et prônent sa disparition totale et la fin du politique. Par opposition, les tenants des positions classiques sur l’État minimal sont souvent appelés minarchistes.

Les démocraties modernes sont qualifiées de libérales car y sont institués l’État de droit, la séparation et la limitation des pouvoirs ainsi que la liberté de la presse. Elles prennent soit la forme d’une république (exemple : Allemagne, Inde, France) soit d'une monarchie constitutionnelle (exemple : Espagne, Norvège, Pays-Bas, le Royaume-Uni et son Commonwealth, Suède).

Aspect économique
Article détaillé : Libéralisme économique.

Deux positions coexistent dans la tradition classique. À la suite d’Adam Smith, l’école classique anglaise (Smith, Malthus, Ricardo, Stuart Mill) légitime une certaine intervention de l'État dans la sphère économique en lui assignant d'abord trois devoirs :

« Le souverain n'a que trois devoirs à remplir [...]. le premier, c'est de défendre la société de tout acte de violence ou d'invasion de la part d'autres sociétés indépendantes [...]. Le deuxième, c'est de devoir protéger, autant qu'il est possible chaque membre de la société contre l'injustice ou l'oppression de tout autre membre, ou bien le devoir d'établir une administration exacte de la justice [...]. Et le troisième, c'est le devoir d'ériger ou d'entretenir certains ouvrages publics et certaines institutions que l'intérêt privé d'un particulier ou de quelques particuliers ne pourrait jamais les porter à ériger ou à entretenir, parce que jamais le profit n'en rembourserait la dépense à un particulier ou à quelques particuliers, quoique à l'égard d'une grande société ce profit fasse plus que rembourser les dépenses »

— Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, Livre IV, chap. IX


Au fil de la Richesse des nations, Adam Smith ajoute d'autres prérogatives à l'État. Il prévient que la « main invisible » n'intervient que dans des situations de concurrence, comme dans le petit artisanat, et avertit que, pour leur part, les industriels conspirent toujours ensemble afin de faire monter les prix. L'État a donc le devoir de sauvegarder les conditions de la concurrence contre les capitalistes. Enfin, certaines activités de l'industrie ont des effets non souhaitables (principe des externalités) : la division du travail abrutit les hommes ; et il faut souhaiter que l'État prenne en charge ces désagréments, en assurant l'éducation de la population par exemple.

Pour les classiques français (Turgot, Condillac, Say), le libéralisme économique est essentiellement l’application de la philosophie libérale aux actes économiques : l'économie n'est qu'un des domaines de l'activité humaine où l'État n'a pas de légitimité à intervenir autrement que comme un acteur économique sans privilèges particuliers, et dans le plus petit nombre de domaines possible : la protection des citoyens, l'exécution de la justice et la défense contre d'éventuels agresseurs. Ils jugent inutile et dangereuse toute intervention supplémentaire, considérant d'une part que l'initiative privée, informée par le marché, est à même de suppléer avantageusement la plupart des fonctions de l'État, et, d'autre part, que l'extension de la sphère d'intervention de l'État conduit à une croissance non maîtrisée de la sphère publique au détriment de l'initiative privée, à des inefficacités chroniques, et même à des dérives totalitaires.

À cette forme du libéralisme classique, l’École autrichienne ajoute l'idée que tout accord librement consenti ou ensemble d'échanges librement consentis augmente la satisfaction des participants telle que perçue par chacun d'entre eux, car s’il en était autrement, celui qui se sentirait lésé refuserait cet accord qui n’aurait donc pas lieu. La liberté d’échanger et d’entreprendre est vue par ces auteurs à la fois comme un cas particulier du principe philosophique de liberté, donc un impératif moral qui s’impose indépendamment de ses conséquences, et comme un moyen qui conduit le plus probablement à la plus grande satisfaction générale.

La vision conséquentialiste du rôle de l'État est devenue prédominante de nos jours avec la conception néoclassique, qui voit dans la liberté des échanges un moyen d’arriver à un optimum économique. Pour certains néoclassiques, l’État doit alors faciliter l'enrichissement des citoyens, jouer un rôle primordial en tant qu'arbitre des échanges économiques, assurer le respect de l'exécution des contrats, encadrer les échanges marchands par une législation adaptée afin de corriger les défaillances du marché, gérer les biens publics, ouvrir des voies commerciales, etc. D'autres néoclassiques arrivent à la conclusion d'une nuisance générale des ingérences de l'État.

De même, le keynésianisme ou les diverses formes du « libéralisme de gauche »[20], tout en se réclamant du libéralisme, recommandent une intervention « raisonnable » et limitée de l’État dans l’économie pour assurer le plein emploi, la stabilité économique et la croissance ; mais aussi pour mettre en place un « plancher » sous la société libérale afin d'aider les plus démunis, tout en gardant à l'esprit qu'il importe d'interférer le moins possible avec les libertés économiques et politiques fondamentales. Pour Noam Chomsky, au-delà de la vision traditionnelle du libéralisme comme volonté de limiter les fonctions de l'État, « à un niveau plus profond, la vision libérale classique est issue d'une conception précise de la nature humaine, qui met l'accent sur l'importance de la diversité et de la libre création. Cette conception s'oppose donc fondamentalement au capitalisme industriel, qui se caractérise par son esclavage salarial, son travail aliénant et ses principes hiérarchiques et autoritaires d'organisation sociale et économique »[21].

Compte tenu d'un risque naturel de constitution de cartels (ou trusts), toutes les grandes démocraties occidentales se sont dotées de lois antitrusts comme le Sherman Act, qui visent à rétablir la fluidité des rapports économiques et protéger voire institutionnaliser la libre concurrence. Cette protection de la libre concurrence est souvent dénoncée comme une imposture, par exemple par Alan Greenspan[22]. D’autres ajoutent que les lois qui régissent le comportement des entreprises doivent être les mêmes pour toutes indépendamment de leur taille, et que toute discrimination reposant sur la taille des entreprises est illégitime et contre-productive. Beaucoup considèrent à l'inverse que le libéralisme suppose l'existence de lois antitrust garantissant la pérennité de la concurrence sans obstruction des entreprises géantes, tout en demandant à l'État de garder son rôle d'arbitre, et non de joueur[23]. Faute d'un État fort, il serait par exemple difficile d'interdire les pratiques de vente liée[24], qui entravent par définition la libre concurrence. C'est pour la même raison – interdiction d'entente entre des producteurs économiques, mais cette fois-ci des ouvriers – que la grève fut quelque temps au XIXe siècle considérée comme activité illégale.

Aspect environnemental
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La naissance du libéralisme correspond à l'avènement de la Révolution industrielle, et à l'apparition de modèles économiques qui ont fortement modelé la structure de l'activité économique, engendrant une hausse significative de la production et une diminution relative de la part de l'agriculture par rapport à celle de l'industrie.

L'économie post-industrielle, malgré le développement des technologies de l'information et de la communication en apparence peu consommatrices de ressources naturelles (mais il ne s'agit que d'apparences car elles consomment également des ressources) continue d'être fortement dépendante en ressources naturelles (énergies fossiles, matières premières) [25].

Dès le début du XXe siècle, Arthur Cecil Pigou, dans ses travaux sur l'économie du bien-être, va prendre en considération les effets non désirés qui peuvent découler d'une relation marchande en inventant la notion d'externalités. Pigou proposera par la suite la création d'une taxe qui portera son nom pour corriger les externalités négatives, ce qui donnera plus tard naissance au principe du pollueur-payeur en matière d'environnement.

Aujourd'hui encore, les modèles économiques continuent d'évoluer pour tenter de mieux intégrer les effets des croissances démographique et économique sur l'environnement, notamment l'épuisement des ressources naturelles non renouvelables.

Critiques

Une objection, transversale à plusieurs courants de pensée, est que le « libéralisme philosophique » fait la promotion d'une liberté irréelle. Des critiques, de nature marxiste ou psychosociologique[26], opposent libertés formelles (droit de circuler, par exemple) et libertés réelles (capacité économique de réellement circuler, par exemple) et reprochent aux libéraux de favoriser les droits de l'individu sans se préoccuper des conditions d'existence de ces mêmes individus au sein de la société. Le conservateur Michel Villey rejoint sur ce point la pensée marxiste quand elle soutient que si les droits formels libéraux sont supposés profiter à tous, ils ne profitent en réalité qu'à ceux qui peuvent matériellement les exercer : les riches, les propriétaires[27].

Des auteurs, comme Charles Taylor[28], avancent que les présupposés individualistes du libéralisme ne trouvent pas de traduction concrète : l’unité sociale est essentiellement le groupe selon leurs observations, et l’individu ne peut être appréhendé dans sa totalité sur des bases uniquement et strictement individuelles[29]. Selon le groupe qui est considéré, on trouve différentes variétés d'holisme prenant en compte des réalités collectives telles que l’entreprise, l’association, la famille. Selon ces critiques, l'individu ne peut pas être une force agissante ou se considérer de prime abord comme libre au sein d'une société de masse[30].

Les critiques adressées au libéralisme économique font l'objet d'un article dédié.

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages fondateurs (par ordre chronologique)

  • Deuxième traité du gouvernement civil, par John Locke, 1690.
  • De l'Esprit des lois, Montesquieu, 1748.
  • Théorie des sentiments moraux, Adam Smith, 1759.
  • Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, Adam Smith, 1776.
  • Du commerce et du gouvernement considérés relativement l’un à l’autre par Etienne Bonnot de Condillac, 1776.
  • Principes de politique, Benjamin Constant, 1815
  • De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes, Benjamin Constant, 1819.
  • Traité d'économie politique, Jean-Baptiste Say, 1819.
  • Principes d'économie politique, John Stuart Mill, 1848.
  • De la liberté, John Stuart Mill, 1859.
  • Œuvres économiques, Frédéric Bastiat, (ISBN 2130378617).
  • Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas, Choix de sophismes et de pamphlets économiques, Frédéric Bastiat, (ISBN 2878940040).
  • La Route de la servitude, Friedrich Hayek, 1944, (ISBN 2130553184).
  • L'Action humaine, traité d'économie, Ludwig von Mises, 1949, (ISBN 2251390375).
  • La Constitution de la liberté, Friedrich Hayek, 1960, (ISBN 0226320847).
  • La Liberté et le droit, Bruno Leoni, 1961, (ISBN 2251390413).
  • Théorie de la justice, John Rawls, 1971, (ISBN 2020299763).
  • Libéralisme politique, John Rawls, 1993, édition utilisée Puf quadrige édition 2001.

Ouvrages d'analyse (par ordre chronologique)

  • Le Libéralisme, Georges Burdeau, Seuil, 1979, (ISBN 978-2020051486)
  • Histoire intellectuelle du libéralisme, Pierre Manent, Hachette Littérature, 1987, (ISBN 978-2012788657)
  • Anthologie du Libéralisme, Mikael Garandeau, Garnier-Flammarion, 1998, (ISBN 2080730169)
  • Libéralisme, Pascal Salin, Odile Jacob, 2000, (ISBN 978-2738108098)
  • Les Libéraux, Pierre Manent (anthologie), Gallimard, 2001, (ISBN 978-2070763412)
  • La Philosophie libérale, Alain Laurent, Les Belles Lettres, 2002, (ISBN 978-2251441993)
  • Histoire du libéralisme en Europe, sous la direction de Philippe Nemo et Jean Petitot, PUF, 2006, (ISBN 978-2130552994)
  • Le Libéralisme américain. Histoire d’un détournement, Alain Laurent, Belles Lettres, 2006, (ISBN 978-2251443027)
  • L'empire du moindre mal : Essai sur la civilisation libérale, Jean-Claude Michea, Climats, 2007, (ISBN 978-2081207059)
  • Qu'est-ce que le libéralisme ?, Catherine Audard, Folioessais, 2009
  • La pensée libérale. Histoire et controverses, Gilles Kévorkian (collectif avec Gilbert Boss, Lucien Jaume, Justine Lacroix, Philippe Raynaud, et alli.), Ellipses, 2010

Autres ouvrages (par ordre chronologique)

  • Droit naturel et histoire, Léo Strauss, Champs Flammarion, 1999, (ISBN 978-2080811585)
  • Le Libéralisme contre le capitalisme, Valérie Charolles, Fayard, 2006, (ISBN 978-2213630748)
  • La Théorie politique de l'individualisme possessif : De Hobbes à Locke, C.B. Macpherson, Gallimard, 2004, (ISBN 978-2070316670)
  • Les Racines de la liberté : Le débat français oublié, 1689-1789, Jacques de Saint-Victor, Perrin, 2007, (ISBN 978-2262023799)
  • Lire Bastiat : Science sociale et libéralisme, Robert Leroux, Hermann, 2008.

Articles

  • Qu'est-ce que le libéralisme ?, Philippe Raynaud, Commentaire N°118, été 2007.
  • Les Libéraux face aux révolutions : 1688, 1789, 1917, 1933, Perreau-Saussine, Emile,Commentaire, printemps 2005, p. 181-193. [pdf] [1]
Articles connexes
Liens externes
  • Encyclopédie libérale et libertarienne Wikibéral
  • Catégorie libéralisme de l’annuaire dmoz
  • (en) Définition de l'encyclopédie philosophique de l'Université Stanford [2]
  • Définition de l'encyclopédie canadienne [3]
  • Définition de l'encyclopédie de l'Agora [4]
  • Définition de l'encyclopédie Larousse [5]

Notes et références

  1. John Maynard Keynes, 1990, Théorie générale de l'emploi de l'intérêt et de la monnaie, Payot, pp.34-50
  2. Michel Houellebecq, Extension du domaine de la lutte, Paris, Éditions Maurice Nadeau, 1994, 156 p. (ISBN 978-2-290-34952-6) ; rééd. 1998, 180 p. (ISBN 2-8623-1124-3)
  3. Michel Clouscard, Le Capitalisme de la séduction - Critique de la social-démocratie, Éditions sociales 1981, Réédition Delga 2006, (ISBN 978-2209054572).
  4. Philippe Raynaud, « Libéralisme », in Philippe Raynaud, Stéphane Rials (dir.), Dictionnaire de philosophie politique, Paris, PUF, 1996.
  5. Voir par exemple les travaux du politologue français Jean Touchard
  6. Cf. Alain Laurent, La Philosophie libérale
  7. Cf. Philippe Nemo, « Les sources du libéralisme dans la pensée antique et médiévale » in Ph. Nemo, Jean Petitot (dir.), Histoire du libéralisme en Europe, Paris, PUF, 2006, pp. 65-111.
  8. Cicéron : « Il existe une loi vraie, c'est la droite raison, conforme à la nature, répandue dans tous les êtres, toujours d'accord avec elle-même, non sujette à périr, qui nous rappelle impérieusement à remplir notre fonction, nous interdit la fraude et nous en détourne. [...] A cette loi nul amendement n'est permis, il n'est licite de l'abroger ni en totalité ni en partie. Ni le Sénat ni le peuple ne peuvent nous dispenser de lui obéir [...] » in De Republica, III, XXII.
  9. Entretien avec Yves Charles Zarka, Montesquieu : défendre la liberté, éloigner la servitude, Le monde des libres, 13 juin 2008.
  10. Philippe Raynaud, Trois révolutions de la liberté. Angleterre, Amérique, France, PUF, "Léviathan", 2009
  11. François Guizot, Histoire de la Révolution d'Angleterre, 1625-1660
  12. Voltaire, dans Lettres philosophiques, 1734, 10e lettre
  13. Pierre Manent, Histoire intellectuelle du libéralisme, chapitre VII : « Le libéralisme après la Révolution française »
  14. Tocqueville, L’Ancien Régime et la Révolution (1856)
  15. voir La Révolution française, de François Furet, coécrit avec Denis Richet, 1965 : voir également Penser la Révolution française, 1978
  16. Pierre Manent, Histoire intellectuelle du libéralisme, Hachette, 1987[réf. incomplète]
  17. François Chazel « Les Écrits politiques de Max Weber : un éclairage sociologique sur des problèmes contemporains », Revue française de sociologie 4/2005 (Volume 46), p. 841-870. URL : www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-2005-4-page-841.htm.
  18. Gérard Dréan, Qu'est ce que le libéralisme [archive], Sociétal, 1er trimestre 2008, p.23
  19. Harmonies Economiques« N'eût-ce pas été un beau et solennel spectacle que le Pouvoir né de la révolution de Février se fût adressé ainsi aux citoyens: « Vous m'avez investi de la Force publique. Je ne l'emploierai qu'aux choses dans lesquelles l'intervention de la Force soit permise; or, il n'en est qu'une seule, c'est la Justice. (...] N'attendez de moi que deux choses: Liberté, Sécurité, — et comprenez bien que vous ne pouvez, sans les perdre toutes deux, m'en demander une troisième. »
  20. Pour une présentation succincte du libéralisme de gauche, voir Raymond Boudon, Pourquoi les intellectuels n'aiment pas le libéralisme, Odile Jacob, 2004,(ISBN 978-2738113986) ou encore, Thierry Leterre, La gauche et la peur libérale, Presses de Science-Po, 2000, (ISBN 978-2724608038)
  21. Noam Chomsky, Quel rôle pour l'État, Écosociété, 2005, p. 15.
  22. Antitrust [archive], lien donné sur l'article "Concurrence" de wikibéral [archive]
  23. Voir aussi : Antitrust and the Bounds of Power: The Dilemma of Liberal Democracy in the History of the Market. Oxford: Hart. [archive]
  24. http://www.zdnet.fr/actualites/telecoms/0,39040748,39385656,00.htm?xtor=EPR-100 [archive]
  25. On se référera sur ce point aux analyses de Jean-Marc Jancovici
  26. Voir par exemple le chapitre 2 « Nous sommes loin d'être aussi libres que nous le prétendons » dans Jean-Léon Beauvois, Les illusions libérales, individualisme et pouvoir social, Presses universitaires de Grenoble, 2005, p. 75-160.
  27. Michel Villey, Le droit et les droits de l’homme, PUF, "Quadrige", 1983, p. 140 et suivantes
  28. Propos recueillis par Catherine Golliau, « Charles Taylor, le pape du communautarisme », Le Point, 28 juin 2007.
  29. Jean-Claude Michéa, L'Empire du moindre mal : essai sur la civilisation libérale, Climats, 2007, p. 131-160.
  30. « Lorsqu'on fait de l'individu la valeur principale, on finit par aboutir à une société désintégrée. [...] Dans la théorie individualiste, l'individu a une valeur éminente, l'homme est en lui-même le maître de sa vie, alors que dans l'individualisme pratique, on doit admettre que l'individu est soumis à d'innombrables puissances et influences, qu'il n'est en rien maître de sa vie » écrit notamment Jacques Ellul in Propagandes, Albin Michel, 1962, p. 106.

Être libéral au 21e siècle

Publié le 25/01/2011

 

Une mise au point de l’Institut Constant de Rebecque sur les fondements de la philosophie de la civilisation.


Logo.pngS’étiqueter « libéral » suffit-il pour l’être ? À en juger de la multiplication de personnalités, de publications, de partis politiques qui revendiquent le mot, on pourrait croire à une véritable renaissance de l’idée libérale. Or force est de se rendre à l’évidence : de nombreux « libéraux » méconnaissent les fondements mêmes de cette philosophie distincte qu’est le libéralisme et défendent en son nom des idées antinomiques à toute conception cohérente de la liberté.

En tant que philosophie du droit, le libéralisme se fonde sur la reconnaissance de droits individuels fondamentaux dérivés de la nature de l’être humain. C’est au libéralisme, dès la Renaissance et les Lumières, que l’humanité doit son avance spectaculaire, en particulier depuis la Révolution industrielle. Parce que le libéralisme exige le respect intégral de l’autre, il est à juste titre considéré comme la philosophie de la civilisation, privilégiant l’échange à la contrainte dans les relations interpersonnelles : pour Pascal Salin, le véritable libéralisme respecte la personnalité unique de chacun, sa dignité, sa liberté dans le choix de ses objectifs et il récuse par conséquent toute vision globale mécaniciste, quantitativiste de la vie des hommes en société.

L’ensemble de la philosophie libérale repose donc sur une prémisse sans équivoque, impliquée par l’idée même de liberté : la primauté de l’individu. Cette prémisse réaliste, fondée sur la reconnaissance de la raison, du libre arbitre et de la responsabilité de la personne, permet d’énoncer l’éthique de la liberté qui en découle : le respect des droits individuels.

Lire l’étude  « Être libéral au 21e siècle ».


  Lisez le dossier sur LE LIBERTARIANISME

 

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 13:06


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Libéralisme

 Libéralisme pour les nuls

LIBERALISME vs ISLAMO-SOCIALISME

De la coercition dans l'Islam

Islam et libéralisme

ISLAM LIBERAL

FRANCE: QUI SONT LES VÉRITABLES EXTRÉMISTES?

Le Grand Mythe de la Grande Dépression.

Le Grand Mythe de la Grande Dépression. (suite)


 


Libéralisme

Le libéralisme est un courant de pensée, ou un ensemble de courants de pensée visant à faire reconnaître la primauté de l'individu.

Sur le plan politique, le libéralisme ne cherche pas à déterminer qui doit détenir le pouvoir : il fixe des limites à l'autorité politique, les moyens qu'elle peut ou ne peut pas utiliser. Cela a d'abord été une réponse à l'absolutisme des régimes de droit divin qui octroyait tous les pouvoirs aux monarques; par la suite, même la démocratie a vu émerger des structures politiques qui pouvaient aussi restreindre les prérogatives individuelles. Le libéralisme politique est consécutivement ladoctrine politique visant à limiter les pouvoirs de l'État pour ramener celui-ci à la protection desdroits et libertés individuelles.

Sur le plan économique le libéralisme économique donne une grande place au principe de propriétéindividuelle et s'oppose aux pouvoirs qui perturbent le libre jeu de la concurrence. C'est tout autant l'étatisme ou l'État-providence qui instaurent des barrières au commerce, que la constitution de conglomérats ou ententes industriels qui acquièrent une position hégémonique sur le marché.

L'accusation contemporaine la plus commune qui est portée contre le concept de libéralisme[1]comme pour sa pratique est qu'il n'accorderait quasiment aucune valeur à la réduction des inégalités et considérerait les politiques de solidarité comme dangereuses. Pour les libéraux, il s'agit de distinguer le fonctionnement de l'économie de la politique sociale, deux domaines ayant leurs propres objectifs. Ils considèrent que les mélanger crée des confusions, opacités et effets pervers au détriment des deux.

Les concepts de base

Les valeurs libérales sont la liberté individuelle, la créativité individuelle, la responsabilitéindividuelle, l'indépendance personnelle, le respect des droits individuels, etc. On définit souvent le libéralisme par ces quelques principes, que l'on retrouve dans la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen :

• l'égalité en droit;
• la liberté individuelle et la responsabilité qui en découle;
• la propriété privée ;
• le droit de résistance à l'oppression;
• la recherche du bonheur et la sûreté.

La liberté individuelle est définie de manière négative comme l'absence de contrainte exercée par les autres individus, ou de façon positive comme le droit d'agir sans contrainte dans la limite des droits légitimes des autres. Il s'agit du concept de la « liberté-autonomie », ou encore de « liberté-indépendance ». Elle se fonde sur la distinction entre la « liberté des Anciens » et celle des « Modernes ».

La propriété est le droit pour l'individu de jouir du fruit de son activité, des richesses qu'il crée, et d'en disposer à sa guise, y compris en excluant autrui de leur usage. La propriété commence d'abord par le droit à la vie et la propriété de son corps. Les droits de sûreté et de résistance à l'oppression sont des conséquences du principe de propriété.

La responsabilité, inséparable de la liberté et de la propriété, rend l'individu responsable à l'égard des autres des conséquences de ses actions, bonnes ou mauvaises (quand elles lèsent autrui dans ses droits). C'est une composante de la sûreté d'autrui.

Ces droits, selon les libéraux, ne découlent pas d'une définition législative, ce sont des droits inhérents à la nature humaine et dont la légitimité est supérieure à toute loi. Le libéralisme économique n'en est qu'une conséquence directe, depuis le « laissez faire, laissez passer », mot d'ordre des physiocrates français au XVIIIe siècle en faveur de la libre circulation des biens et desmarchandises, jusqu'à l'école autrichienne d'économie au XXe siècle. Les libéralismes social et moral sont aussi des conséquences, même si on les sépare du libéralisme économique car tout le monde n'adhére pas forcément simultanément aux trois (Cf infra, diagramme de Nolan).

La thèse des droits naturels (droit à la vie, à la liberté et à la propriété) est largement développée par John Locke. De cette théorie est issue la conception moderne des droits de l'homme qui a fourni historiquement la justification idéologique de la Révolution américaine et de laRévolution française, sans pour autant préconiser la démocratie, de crainte que la « tyrannie de la majorité » (selon l'expression de Tocqueville) ne vienne limiter les droits individuels.

Plusieurs libéraux contestent la thèse des droits naturels, et affirment que ces droits ne sont que des valeurs politiques (voir libéralisme politique). Les libéraux classiques soutiennent qu'en ce cas la société (via la démocratie) peut très bien limiter ou supprimer complètement la liberté de l'individu de façon tout à fait légale et démocratique (ce qui s'est produit par exemple avec l'accession d'Adolf Hitler au pouvoir). Pour les tenants de la thèse des droits naturels (qualifiés également d'imprescriptibles dans la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen), il est clair que ces droits sont antérieurs et supérieurs à tout droit politique ainsi qu'à la démocratie.

Il subsiste ainsi une différence marquée entre libéraux partisans du jusnaturalisme (la Raisoncomme source du droit : le droit naturel), et libéraux partisans du droit positif (l'État comme source du droit), les premiers étant parfois accusés de faire de la métaphysique, les derniers étant taxés de relativisme ou de soumission à l'État. Toutefois, tous les libéraux admettent l'insuffisance du seul droit positif : Hayek distingue la loi et la « règle de la loi » ; Bastiat affirme que « Personnalité, Liberté, Propriété (...) sont antérieures et supérieures à toute législation humaine.»

Ces droits ont un caractère universel, applicable à tous les hommes, sans égard au lieu ni à l'époque, ce qui les distingue de « droits » arbitraires fictifs : par exemple un droit au logementne saurait être un droit naturel, car il est impossible à réaliser sans prendre aux uns pour donner aux autres, ce qui lui ôte tout caractère universel. Les droits des uns ne peuvent s'exercer aux dépens des droits des autres, plus précisément un droit ne peut s'exercer aux dépens d'une personne non consentante.

Il faut noter que ces droits étaient déjà reconnus sous la monarchie : « il y a quatre droits naturels que le prince est obligé de conserver à chacun de ses sujets ; ils ne les tiennent que de Dieu et ils sont antérieurs à toute loi politique et civile : la vie, l'honneur, la liberté et la propriété. » (Louis XVI)

L'éthique libérale

L'éthique libérale découle des droits naturels, elle se ramène au principe de non-agression : ne pas voler autrui, ne pas utiliser la coercition ou la violence envers autrui, sauf pour se défendre d'une agression. C'est donc une éthique de tolérance, contraire au relativisme moral du collectivisme (selon lequel la fin justifie les moyens ou l'intérêt général doit prévaloir sur les options individuelles)

La tradition et ses évolutions

La tradition libérale dont se réclament les libéraux remonte jusqu'au taoïsme original en Chine, àAristote puis aux stoïques en Grèce.

Il n'y a pas une école unique du libéralisme, d'autorité ni de fondateur. Il y a par exemple de grandes différences entre Hayek et AristoteFrédéric Bastiat et Thomas Paine ou John Stuart MillFriedrich Hayek écrit ainsi que : « Il n'y a rien dans les principes du libéralisme qui permette d'en faire un dogme immuable; il n'y a pas de règles stables, fixées une fois pour toutes. Il y a un principe fondamental : à savoir que dans la conduite de nos affaires nous devons faire le plus grand usage possible des forces sociales spontanées et recourir le moins possible à la coercition. »[2]

Certains libéraux, les utilitaristes (par exemple Maurice Allais), sans prendre parti sur les prémisses philosophiques du libéralisme, justifient le libéralisme parce qu'il engendre les organisations sociales les plus efficaces d'un point de vue économique.

Le libéralisme politique

Le libéralisme politique, expression qui est pour certains libéraux un oxymore, désigne aujourd'hui dans les pays anglo-saxons une tradition politique militant pour la démocratie et le régime constitutionnel, favorable en général aux libertés civiles et à l'économie de marché, mais souvent aussi interventionniste, et qui s'oppose à celle des conservateurs ou des socialistes ; dans ce sens le terme anglais liberal équivaut à centre-gauche, réformiste, démocrate ou social-démocrate (Jean-François Revel emploie le terme de progressiste), ce qui a peu de choses à voir avec le sens premier.

Originellement, le libéralisme politique est le courant de pensée qui, depuis Locke, Hobbes et Montesquieu, est attaché à circonscrire l'action du pouvoir et de l'État, et à définir les rapports de la sphère politique avec l'individu (séparation des pouvoirs, « contre-pouvoirs », etc.). En général est préconisée la démocratie libérale, que l'on connaît depuis le XIXe siècle dans la plupart des états occidentaux.

Les libéraux les plus radicaux, les anarcho-capitalistes, affirment que la sphère des attributions légitimes du pouvoir politique est vide.
Les libéraux plus modérés, les minarchistes, pensent qu'il existe des fonctions légitimes de l'État, qu'ils identifient souvent aux fonctions régaliennes: sécurité, police, justice, défense du territoire.

La plupart des libéraux ne se posent pas ces questions de principes; leur opinion est que le pouvoir politique est bien trop étendu, et s'étend sans cesse. Ils cherchent donc les moyens de restreindre et d'inverser cette expansion de l'État, la question de savoir où on s'arrêtera étant prématurée.

En France, les organisations libérales contemporaines sont l'ALEPS et l'ADEL. Il y a aussi des instituts comme l'IfrapContribuables Associés ou Liberté Chérie. Au Québec, on trouvera l'IEDMou le Québécois Libre.

Annexes

Vocabulaire autour du libéralisme
  • Le libéralisme en tant que tradition anti-politique est à distinguer de la tradition politique des partis libéraux.
  • En revanche la dichotomie entre « libéralisme économique » et « libéralisme politique » est réfutée par les libéraux : il n'y a qu'un seul libéralisme, anti-étatique, voire anti-politique.
  • Le libéralisme en toute rigueur n'est ni « à droite », ni « à gauche ». Le diagramme de Nolan montre où se situe le libéralisme dans un espace politique à deux dimensions. Cela n'empêche pas qu'il y a eu et qu'il y a des personnes qui se sentent à la fois libérales et « de gauche » ou « de droite » selon l'importance qu'elles accordent,grosso modo, les unes aux libertés individuelles, les autres au droit à la propriété.
  • Les libéraux ne se reconnaissent pas dans les étiquettes de « néolibéral » ou « ultralibéral » : ils se disent simplement libéral, ou, pour se distinguer du parti libérallocal, « libéral classique » (voire par auto-dérision paléo- ou archéo-libéral), ou bienlibertarien. Ce dernier terme, importé des États-Unis, s'applique aux libéraux radicaux qui revendiquent les principes du libéralisme, et non à ceux qui partagent le point de vue de la réduction de l'État sans forcément adhérer aux principes philosophiques.
Citations
« On reproche au libéralisme d'être matérialiste, de prôner la poursuite exclusive de la richesse aux dépens de toute autre valeur, alors qu'il n'a d'autre aspiration que de permettre l'épanouissement des êtres humains et la réalisation de leurs objectifs, spirituels, affectifs ou esthétiques autant que matériels. On lui reproche d'être sauvage alors que, fondé sur le respect intégral des autres, il exprime l'essence même de la civilisation. »
(Pascal SalinLibéralisme[3])
« Le libéralisme c'est d'abord une morale individuelle, ensuite une philosophie de la vie en société dérivée de cette morale, enfin seulement, une doctrine économique qui se déduit logiquement de cette morale et de cette philosophie. »
(Jacques de Guenin[4])
« Dès le XVIIème siècle, les thèmes fondateurs du libéralisme sont définis : intégrité de l’individu humain, respect de l’autonomie des activités sociales, immanence des règles de la coexistence humaine. »
Monique Canto-Sperber[5]
Notes et références
  1.  * Walter Gallie, 1956, “Essentially Contested Concepts”; Proceedings of the Aristotelian Society, 56, pp167-198
    • Ruth Abbey, 2005, “Is Liberalism Now an Essentially Contested Concept?”, New Political Science, 27, pp461-480
  2.  Friedrich HayekLa Route de la servitude, chap. 1, p. 20 de l'édition Quadrige
  3.  Pascal SalinLibéralisme, 2000, p.3
  4.  Jacques de GuéninSavez-vous vraiment ce qu'est le libéralisme ?[lire en ligne]
  5.  "Pourquoi le libéralisme n’est pas le laissez faire", En temps réel, Cahier 7, février 2003, p. 5, [lire en ligne]
Bibliographie
  • 1976, D. J. Manning, Liberalism, London: J.M. Dent and Sons
  • 1978, E. K. Bramsted et K.J. Melhuish, dir., Western Liberalism: A History in Documents from Locke to Croce, London: Longman
  • 1984,
    • Anthony Arblaster, The Rise and Decline of Western Liberalism, Oxford: Basil Blackwell
    • Rudolf Walther, "Economic Liberalism", Economy and Society, v.13, n.2
  • 1986, J. C. Nyiri, Intellectual Foundations of Austrian Liberalism, In: Wolfgang Grassl et Barry Smith, dir., Austrian Economics, New York, pp102–138
  • 1993, Alan Ryan, “Liberalism”, In: Robert E. Goodin et Philip Pettit, dir., A Companion to Contemporary Political Philosophy, Oxford: Blackwell, pp291-311
  • 1997, John Kekes, "Against Liberalism", Ithaca, New York: Cornell University Press
  • 1998, Raino Malnes, “Liberalismens mangfold” (la diversité des libéralismes), Statsvetenskaplig Tidskrift, 101, pp304-313 (en norvégien)
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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 16:55

 

« Ma philosophie conçoit essentiellement l'Homme comme un être héroïque dont l'éthique de vie est la poursuite de son propre bonheur, la réalisation de soi son activité la plus noble, et la Raison son seul absolu. » Ayn Rand

 

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Guide de l’objectivisme randien

Ayn Rand, la créatrice du mouvement de l’objectivisme aux Etats-Unis, a présenté son éthique à l’Université du Wisconsin au cours d’un colloque sur « l’éthique de notre temps », en 1963. Cet article a été repris dans un recueil paru en 1993 intitulé La Vertu d’égoïsme aux éditions des Belles Lettres.

 

 
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Alpha est Alpha


 Les droits de l'Homme - Ayn Rand

 Objectivisme ou réalisme métaphysique

 Ayn Rand ou la passion de l’égoïsme rationnel

 Ayn Rand, sur les chemins de traverse du libéralisme 

Ayn Rand, romancière et guerrière du « Vivre pour soi »
Capitalism : The Unknown Ideal - Ayn Rand

La collectivisation des droits - Ayn Rand

Le consensus de Ayn Rand

La Vertu d'égoïsme : Ayn Rand ou le devoir d'égoïsme

Objectivisme pour les nuls

Objectivisme 101

 La philosophie : qui en a besoin - Ayn Rand

LA REVOLTE d'ATLAS

La Révolte d'Atlas - Page titre et introduction de l'auteur.

La Révolte d'Atlas : Chapitre I - LE THEME
Ayn Rand

 

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Version intégrale

 

 

« Les Arabes sont une des cultures les moins développées. Ils sont typiquement nomades. Leur culture est primitive et ils éprouvent du ressentiment contre Israël car c'est la seule tête de pont de la science moderne et de la civilisation sur leur continent. Quand vous avez des hommes civilisés qui combattent des sauvages, vous soutenez les hommes civilisés, peu importe qui ils sont. » Ayn Rand

 


Ayn Rand
Philosophe, Romancière

Dates 1905-1982
Ayn Rand1.jpg
Tendance Objectiviste
Origine URSS URSS puis États-Unis États-Unis
Articles internes Liste de tous les articles

Citation « Je n'ai besoin ni de justification ni de sanction pour être ce que je suis. Je suis ma propre justification et ma propre sanction. »
inter lib.org sur Ayn Rand
Catallaxia    

Ayn Rand (2 février 1905 - 6 mars 1982), née Alissa Zinovievna Rosenbaum[1], est une philosophe et romancière américaine (juive russe émigrée), connue pour sa philosophie : l'objectivisme. Sa principale œuvre est Atlas Shrugged (1957), un roman qui met en scène des entrepreneurs en butte à l'étatisme d'une société socialiste pré-totalitaire.

 

Biographie

Ayn Rand naît à Saint-Pétersbourg en 1905 dans une famille juive agnostique de trois enfants dont elle est l'aînée. Elle s'intéresse très jeune à la littérature et au cinéma, écrivant dès l'âge de 7 ans des romans ou des scénarios. Elle nourrit son imagination des romans de Sir Walter Scott ou d'Alexandre Dumas et s'enthousiasme pour le courant romantique. En particulier, elle découvre à 13 ans celui qui deviendra son auteur favori et qu'elle considérait comme le plus grand romancier : Victor Hugo. L'arrivée au pouvoir des Bolchéviks, en 1917, contraint sa famille à la fuite en Crimée, jusqu'à ce que celle-ci soit envahie par les révolutionnaires en 1921. Elle brûle alors son journal intime qui contenait des passages anticommunistes au vitriol.

Elle entame des études d'histoire et de philosophie à l'université de Petrograd (Saint-Pétersbourg) et y découvre les œuvres de Rostand, Schiller et Dostoïevski. Elle en sort diplômée le 13 octobre 1924. Elle continue à écrire et entre à l'Institut d'État des arts cinématographiques en 1924. À la fin de 1925, on lui accorde un visa pour rendre visite à des proches, habitant aux États-Unis.

Elle arrive à New York en février 1926. Ses premières impressions devant les gratte-ciels la marquent profondément et inspireront les descriptions de La Source vive, un de ses romans. Elle choisit de ne pas retourner en Union soviétique et part pourHollywood où elle devient scénariste. C'est alors qu'elle change son nom en Ayn Rand, en référence selon elle à la transcription en cyrillique du nom de sa famille.

Elle fait des petits boulots puis, grâce à une rencontre fortuite avec Cecil B. DeMille, obtient un poste dans un de ses films. Elle y rencontre Frank O'Connor, jeune acteur qu'elle épouse le 15 avril 1929. Elle est naturalisée américaine en 1931.

Son premier succès littéraire est la vente de son scénario Red Pawn en 1932 à Universal Studios. Elle écrit en 1934 la pièce de théâtre Night of January 16th qui est produite à Broadway. La pièce était un procès dont le jury, choisi parmi les spectateurs, pouvait choisir la fin.

En 1936 elle publie Nous, les vivants (We the living) sur la cruauté de la vie sous le régime communiste russe puis, en 1938, Anthem, qui décrit une société dans laquelle le collectivisme a triomphé. Anthem ne fut accepté par aucun éditeur aux États-Unis et We the Living ne rencontra pas un grand succès. Stephen Cox, de l'Objectivist Center, considère que cela est dû à l’époque : We the Living « fut publié quand la popularité du socialisme russe était au plus haut parmi les faiseurs d'opinions américains »[2].

Son premier grand succès arrive avec la publication de La Source vive, en 1943, après qu'elle eut passé sept ans à l'écrire. Refusé par douze éditeurs, il est finalement accepté par la maison d'édition Bobbs-Merrill. Le livre devient un succès planétaire, adapté en 1949 au cinéma sous le titre Le Rebelle en France. Le livre s'est vendu depuis à plus de 6 millions d'exemplaires et il s'en vend encore 100.000 par an[3].

En 1957 est publiée sa principale œuvre, Atlas Shrugged, un roman qui met en scène des entrepreneurs en butte à l'étatisme d'une société socialiste pré-totalitaire. Le tirage initial est de 100.000 exemplaires et le livre devient rapidement un best-seller mondial. Selon une étude de 1991 de la Bibliothèque du Congrès américain, le livre est cité par les Américains comme le livre qui les a le plus influencés après la Bible[4]. Sa description de la crise et des actions des gouvernants qui l'empirent trouve une résonance toute particulière aujourd'hui, comme le reflète les ventes de l'ouvrage[5].

En 1950, elle crée un groupe qui prend par provocation le nom Le collectif avec Alan Greenspan, futur président de la Fed et Nathanael Blumenthal (qui deviendra Nathaniel Branden). Le cercle d'amis prend un rôle plus important, aidant Ayn Rand à diffuser ses idées (l'objectivisme) à travers le Nathaniel Branden Institute. Il éditera bientôt un périodique, The Objectivist.

La relation amicale entre Branden et Ayn Rand devient amoureuse au fil des années, au vu et su de leurs conjoints respectifs. Leur histoire prend fin en 1968, après des séparations temporaires. Elle rompt définitivement avec Branden et sa femme, ne se réconciliant jamais avec cette dernière. Barbara Branden dans biographie célèbre, The Passion of Ayn Rand, sera d'ailleurs très critique sur la relation de la philosophe avec son époux.

Ayn Rand enseigna dans de nombreuses universités à partir de 1960, année où elle débute à l'université de Yale, à université de Princeton et à la Columbia University. Elle enseigna également à Harvard et au Massachusetts Institute of Technology (MIT).

Sa santé se détériore au début des années 1970, elle est opérée en 1974 pour un cancer du poumon. La fin de la relation avec Branden signe la fin de facto du NBI et certains amis objectivistes s'éloignent d'elles. Ses activités au sein du mouvement objectiviste se raréfient à la fin des années 1970, situation amplifiée par la mort de son époux, l'acteur Frank O'Connor, le 9 novembre 1979. L'un de ses derniers projets était une adaptation télévisée d'Atlas Shrugged ainsi qu'un roman, To Lorne Dieterling, dont elle n'a laissé que des brouillons préparatoires.

Elle meurt d'une insuffisance cardiaque le 6 mars 1982 chez elle à New York. De nombreux compagnons objectivistes se rendent à son enterrement dont Alan Greenspan et David Kelley qui y lira If de Rudyard Kipling.

Les personnages de ses romans sont devenus des références clés dans la culture américaine comme John Galt, Dagny Taggart ou Kira Argonouva, interprétées au cinéma par Gary Cooper pour le premier, la superbe Angelina Jolie pour la seconde et la belle italienne Alida Valli pour la troisième.

Idées

Ayn Rand rejette l'étiquette libertarienne[6]. Sa philosophie repose sur une commande ou un ordre que l'être humain doit s'imposer à lui-même : se surpasser durant toute sa vie. L'idéal n'est pas de se comparer aux autres mais de vivre le potentiel qui réside en chacun de nous. Il s'agit de se stimuler par l'émulation et non par la concurrence compétitive.

Elle a influencé un certain nombre de disciplines et d'auteurs :

Ayn Rand a dénommé sa philosophie «objectivisme», parce que celle-ci est basée sur la prémisse que la réalité est un objectif absolu. Chacun d'entre nous a l'obligation de percevoir et de comprendre la réalité afin de survivre. Et, la qualité ultime que chacun doit disposer est sa capacité à raisonner.

La psycho-épistémologie

Ayn Rand a défini la psycho-épistémologie comme «l'étude des processus cognitifs humains vus à partir de l'interaction entre l'esprit conscient et les fonctions automatiques de l'inconscient". Harry Binswanger a repris ces observations sur le rôle du subconscient dans la réflexion et sur les opérations spécifiques par lesquelles chaque individu peut «programmer» son subconscient. L'esprit conscient est le gestionnaire du subconscient; "remplissant" et "récupérant" les données d'information, ce qui est et ce qui n'est pas directement volontaire. Cette approche permet d'appréhender une nouvelle théorie de la créativité.

La théorie du libre arbitre

Selon la théorie du libre-arbitre, l'individu contrôle fondamentalement sa propre vie, il se forge son propre caractère, et il est moralement responsable de ses propres actions. Ayn Rand avance une théorie originale du libre arbitre où la volonté est contrainte par un seul choix fondamental : penser ou de ne pas penser. Car, l'individu peut faire de véritables choix, des choix qui sont entièrement de son fait et qu'il peut générer sans qu'on les lui impose. Le libre arbitre refuse une conception de l'être fondamentalement passif, qui réagirait aux facteurs en dehors de son contrôle.

Le théorie du libre-arbitre explique l'importance vitale de la compréhension de soi-même et de la nature humaine en général. Ayn Rand fait valoir que la volition du contrôle de son propre esprit est un axiome qui doit être considéré comme implicitement vrai, même si des auteurs comme Karl Marx, Sigmund Freud ou Burrhus Frederic Skinner ont tenté de le nier.

Citations

  • « Ma philosophie conçoit essentiellement l'Homme comme un être héroïque dont l'éthique de vie est la poursuite de son propre bonheur, la réalisation de soi son activité la plus noble, et la Raison son seul absolu. »

  • « Le bien, disent les mystiques de l’esprit, c’est Dieu, un être qui se définit uniquement par l’incapacité de l’homme à le concevoir ; une définition qui stérilise la conscience de l’homme et démolit ses concepts d’existence. Le bien, disent les mystiques du muscle, c’est la Société ; quelque chose qu’ils définissent comme un organisme sans forme physique, un super être qui ne s’incarne dans personne en particulier et dans tout le monde en général excepté vous. » - Atlas Shrugged

  • « La foi des mystiques n’a jamais abouti à rien d’autre qu’à la destruction, comme vous pouvez le constater autour de vous une fois de plus. Et si les ravages occasionnés par leurs actes ne les ont pas incités à s’interroger sur leurs doctrines, s’ils prétendent être animés par l’amour alors qu’ils empilent des montagnes de cadavres, c’est parce que la vérité de leurs intentions est encore pire que l’excuse obscène que vous leur trouvez, selon laquelle ces horreurs sont au service de nobles fins. La vérité est que ces horreurs sont leurs fins. » - Atlas Shrugged

  • « Vous proposez d’établir un ordre social fondé sur le principe suivant : que vous êtes incapables de diriger votre vie personnelle, mais capables de diriger celle des autres ; que vous êtes inaptes à vivre librement, mais aptes à devenir des législateurs tout puissants ; que vous êtes incapables de gagner votre vie en utilisant votre intelligence, mais capables de juger des hommes politiques et de les désigner à des postes où ils auront tout pouvoir sur des techniques dont vous ignorez tout, des sciences que vous n’avez jamais étudiées, des réalisations dont vous n’avez aucune idée, des industries gigantesques dans lesquelles, selon votre propre aveu, vous seriez incapables d’exercer les fonctions les plus modestes. » - Atlas Shrugged

  • « Je n'ai besoin ni de justification ni de sanction pour être ce que je suis. Je suis ma propre justification et ma propre sanction. » (I need no warrant for being, and no word of sanction upon my being. I am the warrant and the sanction.)

Notes et références

  1. Elle adopta son surnom, inspirée par la marque de sa machine à écrire, une Remington-Rand
  2. Anthem, an appreciation, Stephen Cox
  3. (en)The Fountainhead sur le site du Cato Institute
  4. (en)Le classement sur le site du New-York Times
  5. "Atlas felt a sense of déjà vu", The Economist, 26 février 2009, [lire en ligne]
  6. I’ve read nothing by a Libertarian...that wasn’t my ideas badly mishandled—i.e., had the teeth pulled out of them—with no credit given. ("Ayn Rand's Q&A on Libertarians.". Retrieved on 2006-03-22 at the Ayn Rand Institute. stated in 1980)

Œuvres

  • 1936, We the Living [Nous les vivants], New York, Macmillan
    • édition révisée en 1959, New York, Random House
    • Traduction en italien en 1937, Noi vivi, Milano, Baldini & Castoldi
      • Nouvelle édition en 1990, Milano, Longanesi
      • Nouvelle édition en 1992, Milano, tea
  • 1938, Anthem, London, Cassel
    • Edition révisée en 1945, Los Angeles, Pamphleteers
    • Traduction en italien en 1938, La vita è nostra, Milano, Baldini & Castoldi
    • Traduction en italien de la seconde édition en 1997, Messina, Alfa
      • Nouvelle édition en 2003, Antifona, Macerata, Liberilibri
  • 1943, The Fountainhead, New York, Bobbs-Merril. L'auteur l'adapta en scénario pour le cinéma : Le Rebelle, réalisé par King Vidor
    • Traduction en italien en 1947, La fonte meravigliosa, Milano, Baldini & Castoldi
      • Nouvelle édition en 1996, Milano, Corbaccio
    • Traduction en français en 1997, La Source vive, Plon
  • 1961, For the New Intellectual. New York: New American Library
    • Nouvelle édition en 1962, For the New Intellectual, Signet, New York, NY
  • 1964, The Virtue of Selfishness: A New Concept of Egoism, New York: New American Library
  • 1965, What is Capitalism?, The Objectivist Newsletter, Novembre et décembre
    • Repris en 1966, In: Ayn Rand, dir., Capitalism: The Unknown Ideal, New York: New American Library

 

  • 1967, Capitalism: The Unknown Ideal. New York: New American Library
  • 1971,
    • a. The Romantic Manifesto: A Philosophy of Literature, New York: New American Library
      • Nouvelle édition en 1975, A Signet Book
    • b. The Age of Envy, The Objectivist, Juillet-Août
      • Repris en 1971 In: The New Left: The Anti-Industrial Revolution, 2nd ed., New American Library, New York
  • 1982, Philosophy: Who Needs It. New York: New American Library
  • 1989, The Voice of Reason: Essays in Objectivist Thought. New York: New American Library
  • 1995, Anthem, A Signet Book
  • 1998, Return of the Primitive - The Anti-Industrial Revolution, A Meridian Book

Littérature secondaire

  • 1971,
    • Paul Lepanto, Return to Reason: An Introduction to Objectivism, Exposition Press, ISBN 0-682-47204-2
    • William F. O'Neill, With Charity Toward None: An Analysis of Ayn Rand's Philosophy, Philosophical Library (ISBN 0-80222-034-7 hardcover); Littlefield, Adams & Co (ISBN 0-8226-0179-6 paperback)
  • 1972, Jerome Tuccille, It Usually Begins with Ayn Rand, Stein and Day
    • Nouvelle édition en 1997 (25ème anniversaire), Fox & Wilkes
    • Nouvelle édition révisée en 2007, iUniverse

 

  • 1997, A. Laganà, L’opera narrativa di Ayn Rand, Reggio Calabria, Falzea
  • 1999,
    • Nicola Iannello, Radicali per il capitalismo. L’Oggettivismo di Ayn Rand, Introduction à la traduction du livre de Ayn Rand, La virtù dell’egoismo, Macerata, Liberilibri, ppIX-XXXIII
    • Karen Michalson, Who is Dagny Taggart?: The epic hero/ine in disguise, In: Chris Matthew Sciabarra et Mimi Reisel Gladstein, dir., Feminist Interpretations of Ayn Rand, Series: Re-reading the Canon, University Park: The Pennsylvania State University Press, pp199-219
    • Camille Paglia, Reflections on Ayn Rand, In: Chris Matthew Sciabarra et Mimi Reisel Gladstein, dir., Feminist Interpretations of Ayn Rand, Series: Re-reading the Canon, University Park: The Pennsylvania State University Press, pp77-79
    • Chris Matthew Sciabarra et Mimi Reisel Gladstein, dir., Feminist Interpretations of Ayn Rand, Series: Re-reading the Canon, University Park: The Pennsylvania State University Press
    • Barry Vacker, Skyscrapers, supermodels, and strange attractors: Ayn Rand, Naomi Wolf, and the third wave aesthos, In: Chris Matthew Sciabarra et Mimi Reisel Gladstein, dir., Feminist Interpretations of Ayn Rand, Series: Re-reading the Canon, University Park: The Pennsylvania State University Press, pp115-156
    • Jeff Walker, The Ayn Rand Cult, Chicago: Open Court
  • 2000,
    • Allan Gotthelf, On Ayn Rand, Wadsworth/Thomson Learning
    • Michelle Marder Kamhi et Louis Torres, What Art Is: The Esthetic Theory of Ayn Rand. Chicago: Open Court
    • Aeon J. Skoble, Commentaire du livre de Allan Gotthelf, On Ayn Rand, Journal of Ayn Rand Studies, vol 2, n°1, Fall
    • Alexandra York, From the Fountainhead to the future : and other essays on art and excellence, Silver Rose Press, ISBN 0-9676444-0-2
  • 2001,
    • Karen Michalson, Reclaiming Rand, Review of Gladstein's Atlas Shrugged: Manifesto of the Mind, The Journal of Ayn Rand Studies, Vol 3, n°1, Fall, pp159-164
    • Chris Matthew Sciabarra et Gregory R. Johnson, Ayn Rand in the scholarly literature, The Journal of Ayn Rand Studies, Vol 3, n°1, Fall, pp165-169
    • Mark Skousen, Evaluation: Ayn Rand's screwball economics, Liberty, Vol 15, n°1, January, pp39-40
  • 2007,
    • Rodrigo Constantino, Egoismo Racional O Individualismo De Ayn Rand; Documenta Historica [[pt}}
    • Stephen R C. Hicks, Ayn Rand and Contemporary Business Ethics, Center for Ethics and Entrepreneurship
    • Stephen Hicks, commentaire du livre de Tara Smith, Ayn Rand’s Normative Ethics: The Virtuous Egoist, Philosophy in Review, Vol 27, n°5, October, pp377-379
    • Diana Hsieh, Egoism Explained: A Review of Tara Smith’s Ayn Rand’s Normative Ethics: The Virtuous Egoist, The Objective Standard, Vol 2, n°1, Spring, pp109-19
    • Shawn Klein, Falling Short of Perfection: Review of Tara Smith’s Ayn Rand’s Normative Ethics: The Virtuous Egoist, The Atlas Society, October 18
  • 2008,
    • Carrie-Ann Biondi, commentaire du livre de Tara Smith, Ayn Rand’s Normative Ethics: The Virtuous Egoist, Reason Papers, n°30, Fall
    • Robert Mayhew, commentaire du livre de Tara Smith, Ayn Rand’s Normative Ethics: The Virtuous Egoist, Philosophical Books, Vol 49, n°1, January, pp56-57

 

  • What Art is : The Esthetic Theory of Ayn Rand, par Louis Torres et Michelle Marder Kamhi

Voir aussi

Liens externes

B0.jpg Discussions sur le forum
"Objectivisme et bolchevisme, nazisme et Satan, la Princesse des Ténèbres"
"Que Lire D'Ayn Rand"
"Nous les vivants, We the living"
"Howard Roark"
"La Traduction D'Atlas Shrugged"
 

(it) Maestri del passato: il ritorno di Ayn Rand, article de

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 16:49

Agorisme
 
A3 symbole

L'agorisme se réfère à la philosophie politique établie par Samuel Edward Konkin III, auteur du Manifeste néo-libertarien. Cette philosophie s'apparente à l'anarcho-capitalisme, ou anarchie de marché libre, et vient du grec agora qui signifie marché ouvert. Les agoristes sont ceux qui cessent de croire en la légitimité du gouvernement et participent à la contre-économie (marché noir et marché gris, le terme est comparable à celui de contre-culture) de manière pacifique pour échapper au contrôle et à la taxation de l'état.

L'agorisme ne reconnaît pas la propriété intellectuelle, mais reconnaît la propriété privée, individuelle comme collective. Beaucoup d'agoristes se considèrent comme successeurs des idées de Murray Rothbard, le père de l'anarcho-capitalisme jusnaturaliste.


Agorisme et propriété 

A la différence de la plupart des anarcho-capitalistes, les agoristes ne cherchent pas à remplacer toute propriété publique par la propriété privée, à la condition que celle-ci ne soit pas sous le contrôle d'un état: la propriété collective est permissible pour l'agorisme, même si cette philosophie politique étend le domaine de la propriété privée.

Pour les agoristes, l'intervention et les actions du gouvernement en faveur des corporations corrompent ces dernières et sont la cause exclusive des abus de celles-ci en incitant les gestionnaires de ces entreprises à agir de manière irresponsable. Par exemple les lois sur la responsabilité limitée des actionnaires ou sur le traitement des liquidations judiciaires sont considérées comme illégitimes: les agoristes nient qu'une loi puisse faire disparaître un passif au milieu d'une irresponsabilité collective.

Agorisme et droit contractuel 

L'agorisme établit les limites de l'application des clauses contractuelles en développant plus loin la position de Murray Rothbard, économiste de l'école autrichienne et anarcho-capitaliste. Selon ce dernier, seuls les échanges de titres de propriété peuvent constituer des clauses valides d'un contrat, et la violation de tout autre type de clause ne peut pas entraîner de poursuite légitime.

Pour les agoristes, ce raisonnement doit être poussé au-delà de l'application des clauses: un accord ou contrat est vu comme une acceptation de violation mutuelle des droits de propriété de chaque partie par l'autre. Tant que le contrat court, chaque partie peut continuer à permettre à l'autre de violer ses droits en échange de la possibilité de violer les siens dans la mesure prévue par le contrat, non pas parce que ce contrat transfère des droits d'usage de propriété, mais bien parce que ce contrat représente le consentement de celui qui l'a signé. À partir du moment où le contrat ne reflète plus ce consentement, le contrat n'est plus valide et l'autre partie ne peut réclamer qu'il continue d'être appliqué: les seules réclamations valides sont celles destinées à compenser la violation de ses propres droits dans le cadre du contrat, et non pour continuer à violer les droits de l'autre partie au nom d'un consentement qui n'existe plus.

Action politique

Les agoristes prônent la sécession économique et refusent le vote, considéré comme une méthode de prise de décision illégitime et défectueuse, qui ne peut pas permettre l'avènement d'une société libre. Ils évitent toute implication dans les systèmes politiques existants: Konkin était ainsi opposé à la création du Parti Libertarien aux États-Unis. Ils participent aux marchés parallèles (marché noir ou marché gris) pour échapper à la surveillance de l'état et aux taxes, investissent dans des paradis fiscaux et cherchent à créer des entreprises furtives, sans existence légale officielle mais respectant les droits individuels. Ils participent aussi activement aux réseaux de copie illicite d'œuvres intellectuelles.

La plupart des agoristes s'ignorent en tant que tels, et participent à la contre-économie par intérêt personnel et non par idéologie. Les agoristes encouragent consciemment cette participation de manière à développer une société d'interactions uniquement consensuelles, afin d'affaiblir l'autorité et l'apparence de légitimité de l'état jusqu'à ce que les organisations de justice et de défense des agoristes puissent sortir de la clandestinité et traiter l'action gouvernementale comme toute activité criminelle (la fiscalité est traitée comme un vol, la guerre comme des meurtres de masse, etc.)

Agorisme et capitalisme

La plupart des agoristes, comme les anarcho-capitalistes, se réfèrent au marché libre sous le terme capitalisme. Cependant les agoristes font aussi une distinction entre trois sortes de capitalistes:

entrepreneur (pas nécessairement capitaliste) ou capital-risqueur capitaliste non-étatiste capitaliste étatiste
(bénéfique) (neutre) (maléfique)
innovateur, preneur de risques, producteur
c'est le moteur du marché libre
détenteur de capital
pas nécessairement actif du point de vue idéologique, non-innovateur
l'ennemi principal du marché libre

D'après Samuel Konkin, l'erreur des autres anarcho-capitalistes est de confondre les deux premières catégories, et celle des anarchistes collectivistes de les confondre toutes.

Dans la littérature

L'agorisme sous-tend le roman de science-fiction "Alongside Night" de J. Neil Schulman.

Voir aussi

Sources

Le Manifeste Néo-Libertarien

Préface à la première édition

L’ébauche du néo-libertarianisme est apparue pendant mon empoignade avec le Parti Libertarien américain lors de sa formation en 1973, et la contre-économie a fait son apparition publique au Forum de la Libre Entreprise à Los Angeles en Février 1974. Depuis, le néo-libertarianisme s’est propagé à l’intérieur comme à l’extérieur du mouvement libertarien et ses organes de presse, en particulier dans le New Libertarian Magazine.

L’activisme promu dans ces pages (et particulièrement la contre-économie) est pratiqué par l’auteur et ses alliés les plus proches depuis 1975. Plusieurs « anarcovillages » de néo-libertariens ont été formés puis dissous.

Pour une fois, n’aimeriez-vous pas lire un manifeste dont les préceptes ont été réellement mis en pratique avant d’être prêchés ? C’est précisément ce que je souhaitais.

Et c’est ce j’ai fait.

Samuel Edward Konkin 3ème du nom, Octobre 1980

Préface à la seconde édition

Une publication agoriste devrait toujours être jugée le plus sévèrement dans un marché libre. C’est vrai, la première édition du Manifeste Néo-Libertarien est épuisée, et une seconde édition, soutenue par un entrepreneur tout neuf cherchant à faire un profit à travers son idéologie, est entre vos mains, cher lecteur. Le jugement du marché, à mon agréable surprise, est que le MNL est la plus réussie de mes nombreuses publications.

Dans le monde des idées, deux ans représentent peu de temps. Quoi qu’il en soit, le MNL commence à être attaqué par les textes de libertariens de gauche centriste et une revue d’étudiants a fustigé certains membres pour s’être rallié à « ce marginal, Konkin » le mois dernier. Des essais et articles au sujet de la contre-économie apparaissent de plus en plus dans des publications libertariennes non-gauchistes (et non-agoristes – pour le moment du moins).

L’émergence de nombreux entrepreneurs contre-économiques dans la région sud-californienne (et quelques-uns aussi dans toute l’Amérique du Nord et même en Europe) qui suivent et distribuent le MNL, est un signe vraiment encourageant. Un « parc industriel » agoriste s’est concrétisé dans le Comté d’Orange entre les deux éditions.

Cet accomplissement durable est partagé. Il a incité l’auteur à continuer le dialogue dans deux éditions d’une revue théorique basée sur le MNL, sur le concept de contre-économie (voir la note 3 au chapitre 3), et à envisager un magnum opus de la théorie contre-économique, tout comme l’était Das Capital par rapport au Manifeste Communiste, et qui sera certainement intitulé Agorisme.

Quand à pratiquer ce que je prêche et propager cette pratique, je peux ajouter à la fin de la première préface…

Et je continue de le faire.

 

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 23:52
  

« Le prix de la liberté, c’est la vigilance éternelle. » Thomas Jefferson  

                                                                 

Minarchie

La minarchie est un régime politique dans lequel l'intervention de l'état est minimale, essentiellement limitée au contrôle exclusif de l'usage de la force. C'est le régime qui a la préférence parmi la plupart des penseurs et économistes libertariens, tels que Ludwig Von Mises ou Ayn Rand

 


Minarchisme

 

L'Etat, c'est toi !

Frédéric Bastiat - Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas

Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas - I. La vitre cassée

Pour ceux qui ont été oubliés, hommage à Frédéric Bastiat.

 

 

 

  

« Ceux qui sont prêts à abandonner une liberté fondamentale pour obtenir temporairement un peu de sécurité, ne méritent ni la liberté ni la sécurité. » Benjamin Franklin 

                                                                   

 



The Constitution of the United States


Minarchisme
De Wikiberal.
B0.jpg Discussions sur le forum
Critique Du Minarchisme (for)
Taille d'un État minarchiste (for)
Le Seul Projet Sérieux D'etat Minarchiste (for)
 
 
 

Définition

Les termes de minarchisme et de minarchie, qui datent vraisemblablement des années 1970, sont des équivalents français des mots anglais minarchism et minarchy.

Le minarchisme est une théorie politique appelant de ses vœux un État minimum ou État minimal, réduit dans de strictes limites de légitimité, si bien que le minarchisme ne peut être assimilé à une forme d'étatisme (lequel suppose une idéologie absolutisant l'appareil d'État).

L'État étant caractérisé comme un monopole de la violence, ses prérogatives légitimes sont souvent identifiées aux seuls domaines où la violence est justifiée, les « fonctions régaliennes » de l'État : le maintien de l'ordre, la justice, la défense du territoire. On parle alors d'État gendarme. Parfois, les minarchistes assignent aussi à l'État des infrastructures qu'ils jugent essentielles, comme par exemple la voirie, mais de très larges domaines comme l'éducation, la santé ou la monnaie continuent de ressortir à l'initiative privée.

On ne peut confondre les tenants du minarchisme avec les sociaux démocrates ni les néo-conservateurs, qui ont une vision très interventionniste du maintien de l'ordre par l'État. En réalité, ils sont généralement très proches de l'anarcho-capitalisme, à quelques nuances près.

Minarchisme et libéralisme classique

Au vu de la définition supra, il apparaît que le minarchisme défend les idéaux du libéralisme classique. Cette dénomination plus récente a servi aux auteurs anglo-saxons des années 70 (mais dans une bien moindre mesure que le terme libertarianism), attachés aux valeurs et principes libéraux classiques, à se démarquer de l'usage devenu très social-démocrate du terme liberalism (ex : John Rawls).

Dans le monde francophone, il est employé à des fins voisines depuis une quinzaine d'années. Car, en France notamment, la confusion - préjudiciable pour les vrais libéraux classiques - avec les "libéraux" politiques (qui s'arrogent donc l'étiquette de "libéraux classiques") est devenue de plus en plus fréquente.

Voir aussi

Auteurs minarchistes

XVIIe siècle

John Locke

XVIIIe siècle

Wilhelm von Humboldt

XIXe siècle

Frédéric Bastiat, Auberon Herbert, John Prince Smith, Herbert Spencer

XXe siècle

James M. Buchanan, Richard Epstein, Ludwig von Mises, Charles Murray, Robert Nozick, Ayn Rand, Leonard Read, George Reisman, Thomas Szasz

Citations

  • Un état minimal, limité de façon étroite aux fonctions de protection contre la violence, le vol, l'escroquerie, et pour assurer le respect des contrats privés, est justifié. Toute extension de ces fonctions viole le droit des individus à ne pas être contraints, et est donc injustifiée.
Robert Nozick, Anarchie, État Et Utopie, 1974
  • Le libéralisme intelligent consiste (...) à tracer fermement la limite en deçà de laquelle le pouvoir central doit être très puissant, au-delà de laquelle il doit n'être rien du tout.
Ludwig von Mises, Libéralisme, 1927
  • C'est une grande question de savoir s'il n'est pas dans la nature d'une force incontestablement dominante d'abuser toujours d'elle-même. Quant à moi, je ne m'y fie pas, et j'aimerais autant attendre d'une pierre qui tombe la puissance qui doit l'arrêter dans sa chute, que de confier à la force sa propre limite.
Frédéric Bastiat, Sophismes économiques
  • Le libéral accepte comme un moindre mal une autorité dont la seule vocation serait précisément de faire respecter les droits individuels. En pratique cela veut dire un État limité aux seules fonctions dites "régaliennes" : la Justice, la Police, et la Défense Nationale, ce qui implique une Diplomatie. Toutes les autres fonctions sont mieux accomplies par la libre association d'individus.
Jacques de Guenin.
  • Les droits appartiennent aux individus, pas aux groupes. La propriété devrait être celle du peuple, pas du gouvernement. Toutes les associations volontaires (économiques ou sociales) devraient être permises. Le rôle du gouvernement est de maintenir l'intégrité de la monnaie, pas de s'engager dans des manœuvres frauduleuses. Le gouvernement n'existe que pour protéger la liberté, pas pour redistribuer la richesse ni accorder des privilèges particuliers. La vie et les actions du peuple sont de sa seule responsabilité, pas de celle du gouvernement.
Ron Paul, The Ron Paul Freedom Principles
  • Potentiellement, un gouvernement est la plus dangereuse menace aux droits de l'homme : il détient un monopole légal sur l'utilisation de la force physique contre des victimes légalement désarmées. Lorsqu'il est illimité et non assujetti au respect des droits individuels, un gouvernement est l'ennemi le plus mortel des hommes.
Ayn Rand
  • Que nous faut-il pour faire de nous un peuple heureux et prospère ? Un gouvernement sage et frugal, qui retiendra les hommes de se porter tort l'un à l'autre, et pour le reste les laissera libres de régler leurs propres efforts d'industrie et de progrès, et n'enlèvera pas de la bouche du travailleur le pain qu'il a gagné. Voilà le résumé du bon gouvernement, et voilà ce qui est nécessaire pour boucler le cercle de nos félicités.
Thomas Jefferson (Discours inaugural, 4 mars 1801)
  • Le seul but légitime d’un gouvernement est de protéger les droits de l’homme, ce qui signifie: le protéger de la violence physique. Un gouvernement légitime est simplement un policier agissant comme agent d’autodéfense, qui ne doit donc utiliser la force que contre ceux qui en prennent l’initiative. Les seules fonctions légitimes d’un gouvernement sont: la police, pour vous protéger des criminels; l’armée, pour vous protéger des envahisseurs étrangers; et la justice, pour protéger votre propriété et vos contrats du pillage et de la fraude, et mettre fin aux discordes selon des règles rationnelles, en application de lois objectives.

Ayn Rand (Atlas Shrugged, Discours de John Galt)

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 18:07
  

« Qui nous sommes n'a aucune importance.  Ce sont les arguments qui comptent et non la qualité de celui qui les énonce.  L'assimilation de cette notion fondamentale est la première garantie de votre liberté: vous avez un cerveau, servez-vous en !  Ne supportez pas que d'autres pensent à votre place, ou proclament qu'ils savent mieux que vous ce qui est bon pour vous.  Que l'on sache ou non qui parle, il faut analyser les arguments proposés, en vérifier les sources lorsqu'ils ne se limitent pas à des considérations purement logiques, et les confronter aux arguments contraires les plus féroces, pour les mettre à l'épreuve.  C'est un travail ardu, ingrat, plus difficile évidemment que de boire les paroles du premier gourou venu : mais c'est le prix de  votre liberté.  A la base de toutes les doctrines totalitaires se trouve la croyance que les gouvernants sont plus sages et d'un esprit plus élevé que leurs sujets, qu'ils savent mieux qu'eux ce qui leur est profitable. » Ludwig VON MISES

                                                                     

 

File:A market anarchism flag.gif

Anarcapie

Dans la tradition philosophique du Laissez-Faire, de la liberté et droits individuels.

Personne n'a le droit d'utiliser la force ou la violence pour obtenir ou nuire la propriété d'autrui, que ce soit la propriété de son corps ou la propriété sur ses biens.
Par conséquent, il est légitime pour tout individu de se défendre seul ou en s'associant librement avec d'autres afin de protèger sa vie ou sa propriété privée.

Chaque individu est libre de disposer librement de ses biens, de poursuivre ses fins et objectifs, pourvu qu'il ne nuise pas à la liberté et propriété légitime d'autrui.
La Vie, Liberté et la Propriété légitimes doivent être garanties et protegées contre toute forme de violence, force et esclavage.


Chaque individu a le droit de se gouverner par soi-même, en coopération volontaire et pacifique, d'établir des contrats mutuellement consentis et respectés, prétendre réparation en cas de dommages réels et châtiments en cas de violation de la Liberté et/ou Propriété légitime d'autrui.

Chacun se portera volontaire, dans le respect du droit naturel de liberté et propriété légitimes, pour faire soi-même ou en coopération volontaire, sa propre police, justice ou défense, dans le respect des droits individuels.
Personne ne peut imposer ses propres lois si cela prive à autrui le plein exercice de sa liberté individuelle, autrement dit, chaque individu exerçe sa liberté naturelle de choix et adopte ses propres valeurs sans chercher à modifier ou supprimer la liberté de choix et de valeurs des autres individus.

Une propriété légitimement acquise peut être transférée par voie d'échange ou de don volontaire, un voleur ne peut pas prétendre à un droit sur une propriété, que ce soit celui de possession, occupation ou usage.


 

Anarcho-capitalisme

 

http://www.wikiberal.org/w/images/7/70/Marketa.jpg


Anarcho-capitalisme
De Wikiberal.

L'anarcho-capitalisme est la combinaison du libéralisme ainsi que d'une philosophie individualiste : une philosophie individualiste du droit basée sur la non-agression.
Sont légitimes toutes les interactions entre adultes consentants ; sont illégitimes toutes les atteintes à la propriété d'un tiers non consentant.

Les anarcho-capitalistes considèrent que nul ne peut déléguer à autrui que des droits qu'il possède individuellement, et que nul n'ayant le droit d'agresser autrui et de lui imposer ses valeurs, nul n'a a fortiori le droit d'investir un État de ce droit.

Un État ne saurait avoir de légitimité qu'auprès de ceux qui l'auraient individuellement accepté - c'est pourquoi les contributions obligatoires (impôts directs et indirects, etc.), les règlementations étatiques (législation, décrets, mesures administratives, etc.) sont illégitimes, à moins de ne s'appliquer qu'à ceux qui les acceptent volontairement, auquel cas elles perdent leur caractère obligatoire et étatique. Une autre façon de présenter leurs idées est donc la panarchie.

B0.jpg Discussions sur le forum
La Justice Dans Une Anarchie Capitaliste (for)
13 textes anarcho-capitalistes (for)
 
 
 
 

 

Origine du terme "anarcho-capitalisme"

Bien que la notion d'anarcho-capitalisme existe depuis le XIXe siècle (publication en 1849 de De la production de la sécurité par Gustave de Molinari dans le Journal des économistes, premier exposé de l'anarcho-capitalisme), le terme a été inventé par Murray Rothbard autour de 1950. A cette époque, Rothbard se rend compte, au cours de discussions avec des étudiants de gauche, de la contradiction qu'il y a à être partisan à la fois d'une économie de marché libre à tous points de vue et d'une police d'État :

«Ma position dans son ensemble était incohérente. Il n'y avait plus que deux possibilités logiques : le socialisme, ou l'anarchisme. Comme il était hors de question pour moi de devenir socialiste, une logique irrésistible m'a conduit à être un anarchiste de la propriété privée, ou comme je devais l'appeler plus tard, un anarcho-capitaliste. »
    — Murray Rothbard

On devrait sans doute préférer le terme d'anarchisme de marché, car le terme de capitalisme garde un sens historique de capitalisme en complicité avec l'État.

Libéralisme

Searchtool-80%.png Article connexe : libéralisme.

Les anarcho-capitalistes rejettent la vision selon laquelle il y aurait une sphère d'activité économique et une sphère d'activité politique.

C'est l'État qui, pour des raisons fiscales, appelle « économiques » les activités qu'il peut exploiter (taxer, règlementer à son profit), « politiques » les activités qu'il promeut aux dépens des exploités, et « personnelles » les activités qui lui échappent. Pour eux, il faut abolir l'agression des citoyens par l'État, et alors la sphère « politique » est réduite à néant, cependant que la distinction entre « personnel » et « économique » devient non pertinente, puisque tout échappe au parasitisme fiscal.

Pour eux, l'économie est une science, un point de vue sur l'ensemble de l'activité humaine.

Ils se réclament comme successeurs de l'école libérale classique (dont le meilleur représentant selon eux est Frédéric Bastiat), et de l'école autrichienne (dont le meilleur représentant est Ludwig von Mises).

Ils se réclament d'ailleurs de Gustave de Molinari, successeur de Bastiat, et de Murray Rothbard, successeur de Mises, qui sont allés jusqu'au bout du libéralisme, en refusant complètement toute légitimité à l'État.

Pour eux, l'économie qui a un sens est la praxéologie, l'étude de l'action humaine. Ils rejettent les points de vue étatistes sur l'économie, tels que développés par les néo-classiques, économétristes, statisticiens, keynésiens et marxistes.

Capitalisme

Searchtool-80%.png Article connexe : capitalisme.

Les anarcho-capitalistes sont capitalistes dans le sens qu'ils revendiquent un système où chaque être humain est pleinement propriétaire de lui-même, des fruits de son travail, et de ce qu'il a obtenu de la coopération volontaire d'autrui, par échange ou par don.

Tout être humain est aussi comptable de ses actes, tenu par les engagements qu'il prend, responsable des pertes de son travail, et débiteur pour les torts qu'il a causé à des tiers non consentants.

Est un capital tout ce qui reste du travail et qui n'a pas été consommé immédiatement - le capital appartient donc à celui qui l'a créé. Toute propriété est un capital. Chacun est propriétaire du capital qu'il a créé. La mise en commun du capital, la répartition des tâches et des responsabilités, la spécialisation des compétences et l'échange des services sont des moyens complémentaires d'être plus productif, i.e. de produire davantage de satisfactions. Et la garantie que ces moyens bénéficient à tous est que chacun peut décider librement de participer ou de ne pas participer aux termes de l'accord - c'est le caractère volontaire d'un accord qui est garant tout à la fois et de sa légitimité et de son caractère bénéfique.

Une autre façon de comprendre l'anarcho-capitalisme est donc le volontarisme.

Individualisme

Searchtool-80%.png Article connexe : Individualisme.

Leur ontologie est individualiste, et en cela ils sont proches des libéraux, y compris des minarchistes, et aux antipodes des socialistes, collectivistes, etc.
Si les anarcho-capitalistes rejoignent les anarchistes socialistes quant à la critique de l'État, cependant ils rejettent le collectivisme libertaire qui est une des tendances de l'anarchisme, qui n'aboutit selon eux qu'à recréer l'État sous des noms nouveaux (syndicats, communautés...).

Individualisme et collectivisme sont donc plus essentiels qu'anarchisme et étatisme pour définir la façon de penser des gens.
On peut donc aussi comprendre l'anarcho-capitalisme comme un individualisme radical.

La partie « capitalisme » de l'anarcho-« capitalisme » n'est évidemment pas un capitalisme d'État, mais un système d'échanges entre individus consentants ou entre organisations volontaires (une entreprise n'étant vue que comme un « ensemble de contrats »). Cela n'empêche aucunement l'existence de communautés pratiquant un socialisme volontaire avec propriété commune, tant que celui-ci n'est pas coercitif.

Anarchisme

Searchtool-80%.png Article connexe : Anarchisme.

L'État n'ayant aucune justification doit être aboli, l'ensemble de ses fonctions étant confié au secteur privé (éducation, santé, défense, justice, police, monnaie, etc). La Justice est alors rendu par des tribunaux arbitraux. La monnaie est créée par des monnayeurs. Ces monnayeurs peuvent être des banques libres.

L'anarchisme des anarcho-capitalistes diffère de celui des anarcho-communistes (ou -syndicalistes) qui prônent l'abolition de toute propriété privée, ce qui pour les anarcho-capitalistes est une absurdité. En effet, une société sans propriété privée serait caractérisée par l'interdiction systématique d'employer quelque ressource que ce soit sans l'accord de tout le monde, de sorte que, comme le dit Hans-Hermann Hoppe, « littéralement personne ne serait jamais autorisé à faire quoi que ce soit avec quoi que ce soit ».

Les tendances

On peut distinguer au moins deux tendances anarcho-capitalistes :

Questions et objections fréquentes

Parce que l'anarcho-capitalisme constitue une rupture de paradigme par rapport au modèle d'organisation étatique, il suscite d'innombrables questions. Trouvez quelques réponses dans la FAQ anarcho-capitaliste.

Auteurs

Voir aussi anarcho-capitalistes.

Bibliographie

Citations

  • « Si l'impôt, payé sous la contrainte, est impossible à distinguer du vol, il s'ensuit que l'État, qui subsiste par l'impôt, est une vaste organisation criminelle, bien plus considérable et efficace que n'importe quelle mafia « privée » ne le fut jamais ». (Murray Rothbard)
  • « A long terme, c'est nous qui l'emporterons... La botte cessera un jour de marteler le visage de l'homme, et l'esprit de liberté brûle avec tant de force dans sa poitrine qu'aucun lavage de cerveau, aucun totalitarisme ne peuvent l'étouffer ». (Murray Rothbard)
  • « Au sens propre du terme, l’anarcho-capitalisme est la doctrine selon laquelle une société capitaliste sans État est économiquement efficace et moralement désirable ». (Pierre Lemieux)
  • « Au nom du principe de la propriété, au nom du droit que je possède de me pourvoir moi-même de sécurité, ou d'en acheter à qui bon me semble, je demande des gouvernements libres. C'est-à-dire, des gouvernements dont je puisse, au gré de ma volonté individuelle, accepter ou refuser les services ». (Gustave de Molinari, Les Soirées de la rue Saint-Lazare, 1849, onzième soirée.)

Liens externes

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Anarcapie : Refuge De Terroristes ? (for)
« L'instabilité » De La Société Anarcho-capitaliste (for)
Qu'est-ce Que Le Constructivisme?, Une anarcapie est-elle constructiviste? (for)
Anarcapie Et Existence De Valeurs Universelles (for)
Illegitimité De Certains Fortunés En Anarcapie, Que pensez-vous de cet argument socialiste ? (for)
Anarcapie et clauses léonines (for)

Voir aussi

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 21:52

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LIBERTARIANISME 

 

LE LIBERTARIANISME

Philosophie Libertarienne

Les fondements de la pensée libertarienne

Histoire du libertarianisme

SOUTH PARK : la meilleur série de satire libertarienne

Étude du mouvement "Tea Party"

L'éthique de la justice : De la Théorie de la Justice Libérale

Faut-il légaliser les drogues ?

L'immigration 

La Démocratie Totalitaire 

Hans-Hermann Hoppe - A BAS LA DEMOCRATIE

Hans-Hermann Hoppe - Pour le libre échange et une immigration limitée

Diagramme de Nolan

 


" Ne me marche pas dessus "


Libertarien
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Libertariens Vs Libéraux (for)
 
 
 
 
 

 

Définition

Les libertariens sont des libéraux radicaux, opposés à l'État. Pour eux, les pouvoirs de l'État devraient être extrêmement restreints (minarchisme), ou même supprimés (anarcho-capitalisme). Contrairement à l'idée libertaire les libertariens ne sont pas pour une société gérée en commun, mais pour une société où les interactions entre les individus découlent de contrats librement consentis, conformément au Droit naturel et à l'axiome de non-agression.

Le terme anglais de libertarian (libéral) a un sens plus étendu que le terme français "libertarien", qui ne désigne à strictement parler que les minarchistes et les anarcho-capitalistes.

Historique

D'après Bertrand Lemennicier, la philosophie politique libertarienne naît avec les Levellers au milieu du XVIIe siècle pendant la révolution anglaise. En 1646, dans la prison de Newgate, Richard Overton, un des leaders parmi les levellers, écrit le pamphlet célèbre An arrow against all Tyrants. Cet écrit affirme haut et fort le concept de propriété de soi-même, formalisé plus tard par Locke en 1690 :

To every individual in nature is given an individual property by nature not to be invaded or usurped by any. For every one, as he is himself, so he has a self-propriety, else could he not be himself; and of this no second may presume to deprive any of without manifest violation and affront to the very principles of nature and of the rules of equity and justice between man and man. Mine and thine cannot be, except this be. No man has power over my rights and liberties, and I over no man's. I may be but an individual, enjoy my self and my self-propriety and may right myself no more than my self, or presume any further; if I do, I am an encroacher and an invader upon another man's right — to which I have no right.

Les libertariens sont les héritiers directs des libéraux classiques dont ils prolongent le libéralisme sans concession envers l'étatisme.

Origine du terme

L'histoire du mot « libertarien » est intéressante, car c'est la traduction en français de l'anglais « libertarian », lui-même traduction anglaise du français « libertaire ».

Déjà au début du siècle, le liberal party anglais, au pouvoir, avait dérivé vers de plus en plus d'étatisme, et de moins en moins de libéralisme. Ce changement de cap fut entériné dans les années 1920, où le très étatiste économiste Keynes se réclama comme liberal, en référence à la politique du parti liberal, et en rejetant explicitement la tradition de pensée libérale. Dans les années 1950, pour éviter le McCarthysme, les socialistes américains se sont massivement réclamés comme liberal, en reprenant la tradition keynésienne. Le mot liberal, aux États-Unis en étant venu à dire « socialiste », les libéraux américains (au sens original du terme) ont repris à leur compte le mot libertarian, qui aux États-Unis n'avait pas la connotation de gauche qu'il a en France. Le mot libertarian s'est depuis implanté en Grande-Bretagne (où il avait des connotations gauchistes, comme en France), fort de toute la littérature libertarian déjà existante (ils n'allaient quand même pas ajouter à la confusion en créant un terme distinct en Grande-Bretagne!).

Cependant, à la même époque, dans les années 1970, Henri Lepage, en traduisant le terme libertarian, et en l'absence de littérature libertarian francophone, n'a pas voulu risquer l'amalgame avec les anarchistes socialistes, et a donc préféré utiliser « libertarien » plutôt que « libertaire ». Pour ajouter à la confusion, certains gauchistes ont néanmoins traduit libertarian par « libéral-libertaire », cependant que quelques rares libéraux revendiquent le mot « libertaire ». Les libertarian francophones du Québec, dans un pays où tout le monde est bilingue, ont repris le terme « libertarien », phonétiquement proche de l'américain libertarian, en France l'ADEL en a fait de même puisqu'il s'agit bien de l'association des Libertariens.

Le mot anglais libertarian, quant à lui, est attribué à Leonard Read, fondateur de la Foundation for Economic Education, pour se distinguer des néoconservateurs et des liberals socialistes.

Le mot « libertarien » donne lieu au néologisme « libertarianisme » - mot si inutilement compliqué que même ceux qui se revendiquent « libertariens » préfèrent parler de libéralisme pour nommer leur philosophie (ce en quoi certains libéraux non libertariens sont en désaccord). Certains utilisent aussi le terme « libertarisme ».

Politique

Le libertarisme a une existence politique dans les pays anglo-saxons (libertarian party). Il échappe à un positionnement politique classique de par ses thèses qui le situent à la fois à gauche au plan des libertés individuelles (usage libre des drogues, liberté d'expression, liberté d'immigration, liberté sexuelle...) et à droite au plan des libertés économiques (respect de la propriété privée, libre-échange, suppression ou diminution drastique de la fiscalité...). Comme le dit Murray Rothbard : le libertarien ne voit aucune incohérence à être « de gauche » dans certains domaines et « de droite » dans d’autres. Au contraire, il considère que sa position est virtuellement la seule qui soit cohérente du point de vue de la liberté individuelle.

Les libertariens sont inclassables, et les personnes non averties (au moins en Europe, où les thèses libertariennes sont encore peu répandues) ont tôt fait de les classer, par ignorance, tantôt à l'extrême-gauche (anarchisme, refus des lois, défense intransigeante des libertés), tantôt à l'extrême-droite (liberté du port d'armes, défense intransigeante de la propriété et de l'entreprise privée, refus de l'assistanat étatique). Le libertarisme est en réalité anti-politique, pour lui la politique ne diffère pas de l'esclavagisme.

En quoi les libertariens diffèrent des libéraux

Même si le socle idéologique est commun, les divergences avec les libéraux sont nombreuses, et portent sur le rôle de l'État, la conception de la politique et de la démocratie, l'impôt, la loi, l'immigration, etc. (les articles cités explicitent les différences). Les libéraux considèrent habituellement les libertariens comme des libéraux "radicaux" voire extrémistes, les libertariens considèrent les libéraux non libertariens comme des "compagnons de route" qui ne sont pas allés jusqu'au bout de la logique libérale (en raison d'un trop grand respect envers l'État, ou d'une conception incomplète de ce qu'est le droit). Les libertariens, en comparaison avec les libéraux, ont de par leur logique propriétariste des idées très arrêtées sur ce que devrait être le droit dans une société libre.

Il est cependant impossible de tracer une frontière claire entre libertariens et libéraux (aux États-Unis, on emploie d'ailleurs le même terme dans les deux cas : libertarian). La différence est peut-être une question d'attitude : les libertariens déduisent leur position sur tout sujet de grands principes a priori tels que la non-agression, la propriété de soi-même ou le concept de droit naturel, avec le risque de tomber dans un certain dogmatisme (Rothbard est souvent cité comme l'exemple-type) ; les libéraux, eux, sont davantage attachés aux conséquences et adoptent un point de vue empirique (Hayek) ou utilitariste sans a priori. Comme le remarque un peu cruellement Virginia Postrel (an 18th-century brain in a 21st-century head) : la tradition déductive a défini l'identité libertarienne et son dogme, tandis que la tradition empirique a réalisé ses buts.

Points de désaccord entre libertariens

  • l'approche méthodologique : jusnaturalisme, utilitarisme, conséquentialisme...
  • la notion de "propriété de soi-même" (self-ownership) est rejetée par certains libertariens qui la trouvent confuse, ainsi que par les libertariens conséquentialistes
  • propriété intellectuelle (les brevets sont en général rejetés, parfois aussi les droits d'auteur)
  • nécessité ou non d'un état (minarchisme, anarcho-capitalisme), et s'il est nécessaire, son mode de financement (volontaire ou forcé)
  • statut de l'embryon (voir avortement), de l'enfant, du handicapé
  • devoir d'assistance à personne en danger
  • légitimité de l'esclavage volontaire
  • appropriation libre ou non des ressources naturelles (libertarisme "de gauche", géolibertarianisme)

Libertariens "de droite" et libertariens "de gauche"

Certains auteurs, tels Peter Vallentyne, se fondent sur le désaccord quant à l'appropriation des ressources naturelles pour distinguer un libertarisme "de droite" et un libertarisme "de gauche" ([1]). Ainsi, Rothbard et Kirzner seraient des libertariens d’extrême droite, car ils admettent que n'importe qui peut s’approprier des ressources non encore appropriées. Nozick serait seulement "de droite", car il admet le proviso lockéen. Les libertariens georgistes (Henry George, Hillel Steiner) admettent l'appropriation des ressources naturelles non encore appropriées en contrepartie d'une location versée à un fonds social. Enfin les libertariens "égalitaristes" tels Peter Vallentyne exigent en outre le paiement d'un impôt sur tous les avantages reçus de cette appropriation ("taxation complète des avantages").

Les libertariens agoristes se considèrent également comme des libertariens de gauche, voire d'extrême gauche, parce qu'ils se considèrent comme "anti-establishment", aussi bien contre le socialisme que contre le conservatisme.

Un pays pour les libertariens

Aucun pays existant ne pouvant convenir aux libertariens, ces derniers ont le choix entre militer dans leur propre pays pour davantage de liberté, ou, quand c'est possible, partir pour des pays plus libres (comme certaines micronations en Europe, Amérique ou Asie), ou encore construire à partir de zéro un tel pays. Les projets ont été très nombreux, mais aucun n'a encore véritablement abouti. Parmi les anciens projets :

  • la Principauté de Minerva, fondée en 1971 par un activiste libertarien de Las Vegas, Michael Oliver, sur les récifs de Minerva, à 500 km au sud-ouest du royaume de Tonga. Cependant, en 1972, les îles Tonga ont annexé Minerva. Le territoire est actuellement revendiqué par la Principauté de Minerva (gouvernement en exil) ainsi que par les îles Fidji.
  • la Principauté de Freedonia, créée en 1992 (sous le nom de République de Freedonia), n'existe que virtuellement (par une présence sur Internet www.freedonia.org). Le but ultime est bien de créer une nation libertarienne souveraine. Après un essai infructueux en Somalie en 2001, elle cherche toujours à acquérir un territoire.
  • Oceania, The Atlantis Project, projet libertarien de ville flottante, abandonné en 1994. Son auteur s'est tourné vers un projet humanitaire plus ambitieux, Lifeboat Foundation.
  • la Principauté de Sealand (ancienne plate-forme militaire de l'armée britannique, construite au large de l'estuaire de la Tamise dans les eaux internationales) est un exemple de micronation réussie (mais non libertarienne, et de plus absolument minuscule) dont les libertariens pourraient s'inspirer dans leurs projets futurs.
  • le projet Limón REAL est un projet de province autonome libertarienne au Costa Rica, conduit par Rigoberto Stewart.

A ce jour, le projet le plus abouti est le Free State Project, qui vise à regrouper 20000 libertariens dans l'État du New Hampshire, de façon à exercer une pression politique forte en direction du libertarisme. Une variante du projet a choisi l'État du Wyoming. Leur clone européen European Free State est encore à l'état embryonnaire.

Littératures secondaires

  • 1953, J. J. Martin, Men against the State. The Expositors of Individualist Anarchism in America, 1827-1908
    • Nouvelle édition en 1970, Colorado Springs, Ralph Myles Publ
  • 1970, Jerome Tuccille, Radical Libertarianism. New York: Harper & Row
  • 1983, Henri Arvon, Les Libertariens américains, Paris, Presses Universitaires de France
  • 1997, Joseph S. Fulda, Eight Steps Towards Libertarianism. Bellevue, Wash.: Free Enterprise Press
  • 1998, Andreas K. Winterberger, Von Libertären und klassischen Liberalen [des libertariens et des libéraux classiques], commentaire du livre de Hardy Bouillon, dir., Libertarians and Liberalism. Essays in Honour of Gerard Radnitzky, Schweizer Monatshefte, n°10, Octobre
  • 2001, Paolo Zanotto, Il movimento libertario americano agli anni sessanta ad oggi: radici storico-dottrinali e discriminanti ideologico-politiche, Siena: Dipartimento di scienze storiche, giuridiche, politiche e sociali, (it)
  • 2007, Brian Doherty, Radicals for Capitalism: A Freewheeling History of the Modern American Libertarian Movement. New York, NY: Public Affairs

Voir aussi

Citations

  • « Seul un monde sans maître, un monde purement libertarien, peut correspondre aux exigences du droit naturel et de la loi naturelle et surtout, ce qui est plus important, aux conditions d’une éthique universelle pour tous les hommes. » (Murray Rothbard)
  • « Assumer ses choix et cesser de rejeter la responsabilité de ses actions sur les autres, voir l'aventure humaine avec optimisme, refuser de s'en remettre à des abstractions collectives, viser une amélioration constante à long terme plutôt qu'une perfection statique à court terme et être tolérant et accepter la diversité sont des attitudes psychologiques essentielles pour ceux qui souhaitent vivre l'idéal libertarien » (Martin Masse, Qu'est ce que le libertarianisme ?[1])
  • « Read (...) propose en 1947 de récupérer le terme « libertarian » (et qui avait un sens voisin du français « libertaire »), en lui conférant une signification nouvelle, moins anarchisante et plus libre-marchéiste. Cela étant, ce terme a été récusé par nombre d'auteurs, y compris de premier plan (Hayek, Mises, Rand). Il semble donc que coexistent depuis deux sens différents du terme « libertarien », qu'il ne faut pas confondre : un sens pointu, équivalent à anarcho-capitalisme (Rothbard) ; un sens plus large, équivalent à libéralisme au sens européen (et conforme à ce que voulait Read). Certains iront même jusqu'à revendiquer le terme de « libéraux » pour leur propre compte, comme l'histoire des idées les y autorise. » (Alain Laurent, Le Libéralisme américain, chapitre 5)

Notes et références

  1. Martin Masse, Qu'est ce que le libertarianisme, Le Québécois Libre, 7 mars 1998, [lire en ligne]

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 19:11

http://sitamnesty.files.wordpress.com/2011/01/2011_annee_internationale_de_la_verite_sur_l-islam.jpg

 

Traduction exclusive d'un article de Bob Smith (ici).

 

Est-ce que vous porteriez un T-shirt

avec une caricature de Mahomet ?

 

Vous pourriez dans le Montana mais n’essayez pas à La Mecque.

 

Pourquoi ?

 

Parce que le monde islamique enseigne à un petit nombre de ses croyants les plus dévots qu’il est bien de tuer. Et les tueurs islamiques ont été entraînés à tuer quiconque insulte Allah et/ou Mahomet.

 

Dans le Montana vous avez de bonnes chances qu’aucun de ces tueurs islamiques ne vous voient.

 

A La Mecque vous ne dureriez pas cinq minutes. Un des tueurs de l’Islam apparaîtrait de nulle part et vous tuerait, c’est aussi simple que ça.

 

Vous ne me croyez pas ? Demandez à n’importe quel Musulman !

  

 

Cet article traite de ces tueurs islamiques et de la peur qu’ils génèrent.

 

 

La société islamique est  prise dans un  cycle infini et auto-réplicateur de violence et de peur, mené par les croyants les plus dévots. Ce cycle fonctionne ainsi:

 

La Violence

 

Chaque génération de croyant les plus dévots entraîne la suivante qu’il est bon et licite d’employer la violence au nom de l’islam. Le cycle infini commence ainsi car ces dévots reçoivent aussi l’instruction de tuer quiconque tente de modifier ou arrêter l’enseignement de cette violence.

 

La Peur

 

Parce (1) que ces tueurs potentiels sont entraînés partout dans le monde islamique, sont répartis parmi la population islamique (Oumma) et ne sont pas aisément identifiables, cela signifie que n’importe quel dévot musulman, partout dans le monde peut être un de ces tueurs. Tout Musulman est conscient de cette menace potentielle (peur) venant de ces dévots fanatiques. En conséquence tous les Musulmans subissent la peur qui mène le système.

 

La violence et le peur créée par ces dévots fanatiques a un profond effet sur l’islam. Il est au cœur de ce que l’islam est devenu. Le cycle violence/peur est responsable de tous les aberrations de la société islamique. Cela explique pourquoi les Musulmans semblent si pieux (peur d’une réaction à leur encontre venant des fidèles les plus dévots). Cela explique pourquoi les Musulmans ne quittent pas leur religion et pourquoi ils ne s’intègrent pas quand ils émigrent (les tueurs ont appris qu’il faut tuer quiconque quitte l’islam). Cela explique pourquoi les Musulmans du Maroc ou des Philippines déclenchent des émeutes à propos de caricatures ou d’un simple commentaire du Pape (les tueurs lancent le mouvement et les autres suivent pour avoir l’air pieux aussi).

 

Fort-Hood-jihadist.jpg

 

Le cycle violence/peur  crée une profonde cicatrice psychique sur la société musulmane et est responsable de  ce qu’est l’islam. Comprendre ce cycle violence/peur est la clef qui permet de comprendre l’islam. Aucune tentative pour gérer la violence islamique ne pourra jamais aboutir si elle n’attaque pas les causes de ce cycle infernal.

 

Décrire ce système violence/peur - les tueurs islamiques - et sa nature cyclique est difficile à cause d’un certain nombre de raisons. En premier et principalement, ce système est gigantesque. Alors même qu’il est étalé aux yeux de tous, le côté unique et l’échelle-même de son gigantisme le rend difficile à voir. De plus, la plupart des Musulmans ( et des défenseurs de l’islam) nient l’existence des tueurs islamiques. Parce que ces tueurs, étant répartis plus ou moins partout dans la société islamique, ne sont généralement pas repérés avant d’avoir commis leurs actes de violence, il est difficile de relier ces tueurs indépendants à un  système cyclique spécifiquement islamique. Du fait de son caractère cyclique, le point de départ de ce système est difficile à identifier.

 

Commençons par  étudier la peur créée par ces tueurs.

 

La peur islamique

 

La peur islamique est facile à comprendre et ressentir une fois que vous savez quoi chercher.  Examinons attentivement deux scénarii de peur islamique. Le premier cas est celui du T-shirt portant une caricature de Mahomet évoqué plus haut. Le second est celui du meurtre de Théo Van Gogh à Amsterdam et des publications des caricatures de Mahomet qui suivirent.

 

 

Scénario du T-shirt

 

Il est aisé de comprendre comment une personne vivant dans le Montana peut porter sans peur un T-shirt avec une caricature de Mahomet. Il n’y a presque pas de musulmans dans le département de la Creuse. La chance d’être repéré par un tueur islamique est donc presque inexistante. En conséquence les gens ne sont pas intimidés. Le coefficient de peur islamique dans la Creuse est  faible.

 

bomb.jpg

 

Mais à Dearborn dans le Michigan la situation est différente. Dearborn à une population musulmane importante.  Porter un T-shirt avec une caricature de Mahomet peut se révéler risqué. Quelque part dans cette population musulmane, un Musulman dévot peut se sentir offensé et ce sentiment peut mener à un acte de violence. En conséquence,  certaines personnes se sentiront intimidées. Le coefficient de peur islamique à Dearborn est moyen.

 

Maintenant portons ce scénario dans une population musulmane encore plus importante, disons dans la partie musulmane de Londres. Cet endroit compte plus d’un million de musulmans et vous pouvez être sûrs que quelque part dans cette communauté il y a des tueurs islamiques. Considérant les attaques à la bombe de Londres avec plus de 50 morts ainsi que les différentes tentatives d’attaques déjouées, il est facile d’imaginer un musulman dévot offensé par le T-shirt dans ces zones. En conséquence un grand nombre de personnes renonceront à porter le T-shirt. Le coefficient de peur islamique à Londres est fort.

 

Et au final imaginons la peur que vous ressentiriez dans une société 100% musulmane ou presque. Imaginez-vous portant le T-shirt dans les rues de La Mecque (2), Le Caire ou Téhéran. La peur serait intense. En fait - comme je l’indiquait plus haut - Vous ne dureriez pas cinq minutes. Un des tueurs islamique apparaitrait comme venu de nulle part et vous tuerait. En conséquence toute personne raisonnable renoncerait à porter un tel T-shirt. Le coefficient de peur islamique à La Mecque, Le Caire ou Téhéran est exceptionnellement fort.

 

Deux notes : (1) Dans un endroit comme La Mecque, le Caire ou Téhéran, le tueur  ne serait, plus que probablement, même pas inquiété après vous avoir tué, il ne passerait même pas en procès. A la mosquée locale il serait traité avec respect pour avoir défendu l’islam. (2) Si vous êtes un non-musulman  à La Mecque, vous êtes tué - les non-musulmans ne sont pas tolérés dans La Mecque.

 

J’ai choisi ce scénario du T-shirt pour deux raisons simples. Premièrement, il est vrai ( je défie quiconque de prouver le contraire avec la méthode suivante : Mettez un T-shirt avec une caricature de Mahomet et allez à Téhéran. Faites-alors une vidéo de cela et postez-le sur YouTube) et en deuxième il est facile à comprendre, le Montana - presque pas de Musulmans - pas de peur islamique. La Mecque, Le Caire, Téhéran  -presque que des Musulmans- une peur islamique exceptionnellement forte.  C’est absolument évident - plus grand est le pourcentage de musulmans dans une situation donnée - plus grand est le coefficient de peur islamique.

 

La chose la plus importante qu’il faut retenir de ce scénario est ici. Qu’est-ce qui provoque cette peur ? La réponse est la suivante : Il y a une peur réelle qu’un musulman vraiment dévot sorti d’on ne sais où vienne vous tuer (Cela a son importance. Gardez-le à l’esprit).

 

Le meurtre de Théo Van Gogh et les caricatures de Mahomet

 

Maintenant examinons le meurtre de Théo Van Gogh à Amsterdam et les raisons conséquentes de la publication des caricatures de Mahomet.

 

Théo Van Gogh a réalisé un film critiquant la manière dont l’islam traite les femmes. Van Gogh fut assassiné par un tueur islamique nommé Mohammed Bouyeri. Selon les rapports publiés, M. Bouyeri déclara à la cour lors de son procès que Van Gogh avait insulté l’islam. « Ce qui m’a décidé à faire ce que j’ai fait, fût uniquement ma foi » déclara M. Bouyeri, « J’ai été motivé par la loi qui me commandait de couper la tête de quiconque insulte Allah et son Prophète.»

 


 

van gogh theo 2004En réalité M. Bouyeri à fait deux choses. Premièrement il a tué Théo Van Gogh. Mais encore plus important, il a contribué à répandre la peur islamique (la peur qu’un musulman dévot profondément fanatique apparaisse, venu de nulle part, et vous tue) dans les parties de l’Europe où vivent maintenant beaucoup de Musulmans (alors même s’ils ne sont que 10% de la population).

 

La peur islamique provoquée par le meurtre de Van Gogh fût en partie la raison pour laquelle Flemming Rose, directeur de la publication du journal danois Jyllands-Posten,  publia les caricatures de Mahomet.

 

M. Rose déclara le 19 févier 2006 dans un article du Washington Post qu’il « commanda les caricatures en réponse à plusieurs incidents d’autocensure survenus en Europe, causés par  des peurs grandissantes et des sentiments d’intimidations dès qu’on traite des problèmes liés à l’islam. … Notre but était simplement de repousser les limites auto-imposées à l’expression qui semblaient se resserrer. »

 

Flemming Rose était en train de décrire le phénomène de peur islamique ( la peur qu’un musulman profondément croyant sorte de nulle part et vous tue). Exactement la même chose que ce qui était décrit dans le scénario du T-shirt.

 

La peur islamique en chiffres

 

Regardons maintenant cette réalité de la peur islamique en Europe décrite par Flemming Rose et voyons si cela peut nous aider  à comprendre la peur à l’intérieur d’une société presque 100% musulmane.

 

Gardez à l’esprit que les Musulmans représentent moins de 10% de la population Européenne. Toutefois, même quand les Musulmans ne représentent qu’un si petit pourcentage de la population générale, la présence potentielle de tueurs islamiques a eu l’effet, selon Flemming Rose,  de créer des «limites auto-imposées à l’expression qui semblaient se resserrer. »

 


 

Réfléchissez à propos de ce fait. Les Européens, qui ont été élevés dans la croyance à la libre expression, vivant dans des sociétés libres et ouvertes, ont peur de critiquer l’islam alors que les musulmans ne représentent que moins de 10%  de la population.

 

Alors maintenant pensez à ce que ce doit être que de vivre dans une société musulmane où à peu près 100% de la population est musulmane. Le facteur de peur musulmane doit être au moins dix fois plus élevé.

 

Imaginez une société pratiquement 100% musulmane, une société dans laquelle des tueurs religieux invisibles, comme Bouyeri, rôdent littéralement partout. La libre expression et la critique de l’islam à l’intérieur d’une société musulmane est à pas grand-chose près impossible.  Interdites par la peur islamique. Interdites par la peur d’invisibles tueurs religieux.

 

Cette incapacité à pouvoir critiquer l’islam dans une société musulmane est une des principales raisons pour lesquelles l’islam reste bloqué dans son éternel cycle de violence. Les Musulmans peuvent clairement voir la violence autour d’eux. Mais ils savent très bien que toute critique sur ce sujet peut attirer l’attention d’un tueur comme Mohammed Bouyeri. En conséquence la plupart des Musulmans vivent dans la peur d’un système qui les empêche de réagir. A l’intérieur d’un système sur lequel ils n’ont aucun contrôle.

 

Maintenant nous commençons à avoir une idée de ce qu’est la peur islamique, voyons à présent qui sont ces tueurs islamiques.

 

Qui sont les tueurs ?

 

Avant de commencer à parler des tueurs islamiques, évoquons un trait commun à toutes les religions. Ilya tous les degrés de croyance parmi les fidèles des religions. Certains sont seulement des croyants peu convaincus et d’autre sont très dévots. Par convenance, imaginons une ligne horizontale appelée « échelle de croyance. » Sur celle-ci nous répartirons les croyants du moins dévot au plus dévot.

 

A l’extrême gauche nous placerons les moins dévots, parmi ceux-ci certains sont si peu croyants qu’ils peuvent presque être considérés comme des athées. A la partie droite se trouvent les croyants les plus dévots.

 

                    ---------------------------- échelle de croyance --------------------------

 

                     Moins dévot -------------------------------------------------- Plus dévot

 

                    -----1------2------3------4------5------6------7------8------9------10-----

 

Les tueurs islamique viennent des rangs des croyants les plus dévots de l’islam. Sur l’échelle de croyance ces croyants seraient quelque part entre 9.75 et 10. Ces croyants, quand certains faits et conditions sont rassemblés seraient capables d’accomplir des actes de violence au nom de l’islam.

 

Ces croyants les plus dévots ont été religieusement entraînés à croire aux nombreux appels à la violence présents dans les enseignements islamiques. Le Coran et la Sunna, les bases fondatrices de l’islam, contiennent de nombreux appels à la violence. De plus, les savants de l’islam, l’infrastructure religieuse, les fatwas et les normes sociétales légitiment l’usage de la violence au nom de l’islam. Les croyants les plus dévots de l’islam acceptent cela comme vrai le fait d’avoir l’autorisation donnée par Allah de perpétrer des actes de violence au bénéfice de l’islam. (Exactement comme M. Bouyeri cité plus haut.)

 

Numériquement parlant, ces dévots fervents - ceux prêts à agir violemment au nom de l’islam - représentent entre 0.1% et 10 % de la population musulmane générale.  Entre un sur mille et un sur dix.

 

coupeur_de_tete.jpg

 

La population musulmane étant actuellement d’environ 1.3 milliard, cela signifie que le nombre potentiel de tueurs se situe entre 1.3 million et 130 millions; Même avec l’estimation minimum, les 1.3 millions de tueurs représentent une menace énorme. A 130 millions, la menace dépasse les bornes de l‘imaginable.

 

Cette large variation dans le nombre de tueurs potentiels est causée par un certain nombre de facteurs. En premier, la majorité de ces tueurs ne se sont jamais inscrits dans une organisation, il est donc parfaitement impossible de savoir exactement combien ils sont. De plus, la plupart agissent au nom d’une foi religieuse intense qui peut évoluer d’un jour à l’autre.  Il y a aussi le fait que la structure de l’islam n’a pas d’autorité centrale; un croyant dévot peut donc n’importe quand peut décider sur sa seule initiative de passer à l’action. Additionnellement, certains considérations islamiques (telles que la défense de l’islam contre ce qui est ressenti -exemple : l’Iraq - comme des menaces) peuvent persuader un pourcentage plus important de dévots d’aller remplir leurs obligations religieuses.

 

Pour rendre les choses encore pires, au-delà même du nombre, même limité,  des musulmans dévots fanatiques - ceux capables de commettre des violences au nom de l’islam -  il y a un second groupe qui augmente et amplifie l’effet de ces tueurs. Ce sont les sympathisants et ceux qui approuvent la violence religieuse.



Les sympathisants

 

sympathisants 2 Ces sympathisants (de 8 à 9.75 sur l’échelle de croyance) agissent de fait comme les yeux et les oreilles des tueurs. Même si les sympathisants et ceux qui approuvent le recours à la violence n’ont pas eux-mêmes la volonté de commettre des actes violents, ils acceptent de les soutenir. Ils acceptent aussi de parler à propos de ce qu’ils voient. Quand les sympathisants et les dévots fanatiques se rassemblent à la mosquée, ils discutent. Ce qui permet aux tueurs de rassembler des informations. Cela permet à la peur islamique d se répandre largement.

 


 

sympathisants En simple nombre, la combinaison des sympathisants et des dévots fanatiques représente probablement quelque chose comme 20% de la population musulmane générale. Ce qui veut dire qu’une personne sur cinq est soit un tueur soit un sympathisant.  Parce qu’il est impossible de les identifier, la présence des sympathisants contribue au coefficient de peur islamique.

 

Imaginez être un Musulman dans le scénario précédent. Chaque fois que vous êtes avec cinq amis ou plus vous pouvez être statistiquement en présence d’un de ces tueurs religieux ou d’un de leurs sympathisants. Est-ce que vous oseriez dans ces conditions parler librement de problèmes religieux sans être «sûrs» de vos amis ?

 


 

A cause du principe islamique de Taqiyya (mensonge au nom de la promotion ou de la défense de l’islam) la plupart des  Musulmans refusent de reconnaitre l’existence de ce « groupe » de tueurs. De plus, les tueurs n’hésiteraient pas à tuer ceux qui révèleraient leur existence et les critiqueraient. En général les Non-Musulmans ne se rendent pas compte de l’existence de ces tueurs à cause d’une combinaison d’ignorance et de politiquement correct. Le voile de «légitimité religieuse» drapé autour de l’islam contribue pour une bonne part à une vision confuse du problème.

 

_40761679_1bouyeriap203c-copie-1.jpg Ces tueurs peuvent être indépendants, sans organisation comme Mohammed Bouyeri, l’assassin de Théo Van Gogh à Amsterdam. Ces tueurs indépendants agissent comme des «agents libres» auto-désignés. Sous la loi islamique ils reçoivent le pouvoir de faire respecter la Charia. Parce qu’ils sont hors de tout groupe organisé,  qu’ils ont la capacité à rester indétectables jusqu’au passage à l’acte, qu’ils sont répartis dans toute la société islamique et à cause de leur nombre, ces tueurs potentiels «indépendants»sont responsables d’une énorme part de la peur dans la société musulmane. Quand ces tueurs «indépendants» agissent dans le monde non-musulman, leurs actions sont habituellement vues comme des actes criminels, déconnectés des appels à la violence islamiques.

 

airportterrorists 450x300Les tueurs de l’islam peuvent aussi être organisés dans des groupes de toutes tailles et de toutes natures - d’une cellule de deux hommes à une organisation comme Al-Qaïda, le Jihad Islamique, le Hamas, le Hezbollah ou d’autres organisations terroristes. Ces groupes peuvent agir seuls ou conjointement avec d’autres groupes ou individus. Leurs actions ne requièrent aucune autorité centrale mais peuvent être coordonnées avec d’autres groupes. N’importe quel «agent libre» peut créer sa propre organisation. La taille et la capacité d’action ne sont limitées que par les talents d’organisateur des individus impliqués. Tout ou partie de ces groupes peut recevoir de l’aide d’autres groupes. Très régulièrement, des gouvernements musulmans soutiennent discrètement beaucoup de ces groupes en prétendant officiellement n’avoir aucun lien avec eux. (photo: gang terroriste musulman arrêté à Londre en 2008)

 

Malgré le fait que les tueurs proviennent de l’extrême droite de l’échelle de croyance, certains croyants moins dévots succombent aussi à ce qui est appelé «le syndrome soudain du jihadiste.» Sous certaines circonstances, ils peuvent basculer dans la violence.

 

Les tueurs de l’islam peuvent agir de manière anonyme.  Comme les tueurs qui posent des bombes dans les endroits publics ou ceux qui à moto, jettent une grenade dans la foule. D’autres tueurs agissent fièrement et commettent leurs méfaits ouvertement, comme Mohamed Bouyeri l’assassin de van Gogh.

 

 

Certains tueurs islamiques sont faciles à repérer. On les trouve habituellement dans les journaux télévisés. Les 19 hommes de l’attentat du 11 septembre étaient des tueurs islamiques. Le flot incessant de porteurs de bombes suicides en Iraq et Afghanistan sont des tueurs islamiques. Les hommes qui se firent sauter à Londres dans les transports étaient des tueurs islamiques. Les meurtriers de Belson faisaient partie du groupe aussi.

 

beheaded_girl.jpg En Thaïlande des tueurs islamiques décapitent des écolières et abattent les ouvriers dans les plantations. Aux Philippines ils placent des bombes dans les ferries et les marchés. En Espagne c’est dans les transports. En Jordanie ils attaquent les mariages et  tuent les professeurs des collèges. En Egypte ils tirent sur les touristes près des pyramides, placent des bombes dans les hôtels et assassinent le président Anwar Sadate.

 

En Inde, les tueurs ont frappé Mumbai à de nombreuses reprises et ont rendu la vie misérable au Cachemire. En Afrique les tueurs islamiques travaillent au Kenya en mettant des bombes à l’ambassade américaine. Au Soudan ils sont responsables des massacres du Darfour. Au Liban ils envoient des roquettes sur Israël. En Argentine ils attaquent l’ambassade d’Israël.

 

Même aux USA les tueurs islamiques agissent. Nidal Malik Hasan tue 13 soldats et en blesse 30 à Fort Hood.  John Allen Muhammad tire sur  dix personnes dans la zone de Washington DC. A Salt Lake City Sulejmen Talovic tue  cinq personnes dans un centre commercial. A Seattle Naveed Afzal Haq en tue une et fait quatre blessés. A l’université de Caroline du Nord à Capel Hill, un diplômé iranien Mohammed Reza Taheri-azar, jette sa voiture sur des étudiants. (Note : On voudrait nous faire croire que ces actes sont des actes criminels isolés, mais la réalité est autre : Ces actes font tous partie de ce que vous pouvez attendre du système de violence cyclique de l’islam.)

 

Partout sur la surface du globe où vous trouvez des musulmans, vous trouverez aussi les tueurs de l’islam. Parce que ces tueurs sont répartis dans toute la société islamique; plus il y a de musulmans, plus il y a de tueurs.

 

Le type de «travail» accompli par les tueurs islamiques dépends du pourcentage de musulmans présents dans la société dans laquelle ils opèrent.

 

Dans la société musulmane leur principale tâche est de maintenir l’islam vivant. Ils y travaillent en tuant ceux qui insultent Allah ou insultent Mahomet, critiquent ou tentent de changer l’islam, essayent de quitter l’islam (C’est pourquoi les Musulmans semblent si pieux, ne quittent pas l’islam et que les modérés ne prennent pas la parole.) dans la société musulmane ils ont aussi pour fonction d’améliorer le respect de la Charia et d’en forcer l’application.  En Afghanistan les tueurs plastiquent les écoles de filles pour imposer leur idéal d’état islamique.  En Egypte ils tuèrent Sadate parce qu’il était allé contre la loi islamique en essayant de faire la Paix avec Israël.

 

Aux endroits où la société musulmane entre en contact avec une société non-musulmane, comme c’est le cas actuellement en Europe, une des premières tâches des tueurs est de s’assurer que les musulmans ne s’assimilent pas dans la société hôte. (maintenir l’islam vivant .) Leurs autres tâches consistent à terroriser les non-musulmans jusqu’à ce qu’ils se convertissent ou acceptent les règles de le Charia. Cette œuvre de terreur peut prendre la forme d’actes criminels ou d’une guérilla perpétuelle de basse intensité.  Des exemples récents de cette dernière méthode sont : le Cachemire, les Balkans, la Thaïlande, Les Philippines, l’Afrique Sub-saharienne, et maintenant l’Europe.

 

QuranRifle11-1-.jpg Les tueurs sont majoritairement des jeunes hommes, ainsi que quelques femmes récemment, mais en faible nombre. Ils viennent de tous les milieux économiques et sociaux. La pauvreté n’est pas une cause mais est un facteur facilitant pour les croyants dévots cherchant des nouvelles «recrues.»

 

Ce système trouve même un moyen d’utiliser la puissance destructrice de ses jeunes asociaux en rupture de banc. Ils peuvent pratiquer leurs activités destructrices sur les non-musulmans sous forme de viols, d’agressions et violences diverses tout en recevant des réactions favorables des dévots fanatiques. C’est pourquoi les prisons Européennes ont un pourcentage si haut d’occupants musulmans.

 

La triste réalité concernant les tueurs de l’islam est la suivante : L’islam parce qu’il revendique continuellement une légitimité religieuse,  peut compter en tant que système, d’un gigantesque soutien gratuit, invisible, composé d’individus hautement motivés, dévots, non organisés , prêts à agir , répandus dans le monde entier, et prêts à tuer pour maintenir l’islam tel qu’il est.

 

Ces croyants dévots sont en réalité une armée fantôme invisible et non-conventionnelle. Une armée dans laquelle personne n’a besoin d’ordres et tout le monde sait exactement quoi faire. Une armée que personne ne contrôle réellement. Une armée aussi mortelle qu’une armée réelle.

 

Comment le système entraîne-t-il continuellement les tueurs ?

 

Nous avons maintenant une idée de ce qu’est la peur islamique et de qui sont certains des tueurs islamiques. Voyons à présent d’où ils viennent et  quelques unes des règles, règlements, traditions sociales et normes sociétales qui créent le cycle éternel et auto-reproducteur de la violence islamique.

 

(Cette sélection de règles et autres ne représente qu’une infime fraction des directives qui contrôlent l’islam. En réalité, le système islamique est comme une «tempête parfaite» avec, littéralement, des milliers de directives allant toutes dans le même sens pour maintenir l’islam tel qu’il est.  Les directives que j’ai choisi de citer ici sont les plus évidentes à voir et à comprendre.)

 

L’islam n’est pas qu’une religion. C’est un système social complet (de nombreux auteurs l’ont qualifié de système totalitaire.)

 

documents ESWLa Charia comprend des règles pour presque tout, de la naissance à la mort. Une large portion de ces règles ont pour fonction de perpétuer l’islam lui-même.

 

Une règle clef décrète qu’un enfant né de Musulmans est automatiquement Musulman. Cela signifie qu’aucun Musulman (à part les convertis) n’a son mot à dire dans son appartenance à l’islam. Cela signifie aussi qu’aucun parent n’a d’avis à avoir sur le fait que ses enfants soient Musulmans. Cela assure un flot continu de futurs potentiels croyants dévots - les prochaines générations de tueurs islamiques.

 

Une autre règle importante dit : « L’islam est plus important que la famille. » Parce que les familles musulmanes étendues sont généralement nombreuses, il est difficile d’imaginer une famille sans  un croyant profondément dévot (un tueur potentiel), ou un sympathisant. Cela signifie que dans chaque famille étendue ou presque, le croyant le plus dévot s’assure que le reste de la famille est correctement islamique.  Cela signifie aussi que les parents recevront des pressions de la part d’autres membres de la famille pou être sûr que tous les enfants soient exposés aux dogmes islamiques. En conséquence tous les enfants reçoivent l’endoctrinement islamique depuis la naissance.

 

Une fois que l’enfant atteint l’âge scolaire, l’endoctrinement devient institutionnalisé,. Cela commence dans la plus petite classe et continue durant toute la scolarité. Malgré que toutes les écoles ne soient pas strictement islamiques, toutes les écoles dans une société islamique obligent tous leurs élèves à étudier des sujets islamiques.

 

Dans les pays islamiques les plus pauvres dans lesquels l’éducation publique peut ne pas exister, ou ne pas être gratuite, il y a souvent des écoles islamiques. La plupart de ces écoles islamiques sont gratuites. Ce que ces écoles enseignent est beaucoup plus islamiquement intense.

 

madrasas Il y a aussi les milliers de madrasas (plus de 20 000 rien qu’au Pakistan) enseignant à des millions d’étudiants dispersés dans le monde islamique. Ces madrasas enseignent une forme rigide de l’islam. Cela peut inclure la mémorisation par cœur du Coran , et l’enseignement de textes islamiques appelant les fidèles à user de violence au nom de l’islam.


A l’intérieur du système éducatif, les croyants dévots  et les sympathisants font sentir leur présence.  Quiconque tentant de modérer l’enseignement des textes islamiques risque la colère d’un tueur invisible.


Dans le temps que les enfants mettent à devenir des adultes, un petit pourcentage deviendra les dévots fanatiques de leur génération et environ 20% les sympathisants. Parce que le système éducatif musulman est dispersé dans tout le monde islamique, ces dévots et leurs sympathisants sont, comme précédemment mentionné, présents partout. Et le cycle de Violence/Peur continue.


( Note: C’est bien sût une chose regrettable que les Musulmans enseignent cette haine à l’intérieur de leur propre sociétés, mais certains immigrés enseignent la même haine juste sous le nez de leurs hôtes européens naïfs. Les attaques à la bombe de Londres en 2005 en sont un parfait exemple. Je ne crois pas que les jeunes tueurs islamiques de cet attaque aient reçu leurs motivations à l’intérieur du système éducatif politiquement correct britannique.  La même chose peut être dite à l’occasion de la tentative désamorcée d’attentat de Juin 2006 au canada.  Les terroristes n’avaient pas appris la haine du Canada au sein du système éducatif canadien.  (de nombreux rapports d’enquête confirment ce point.)

 

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Malheureusement, l’endoctrinement des enfants est seulement le début d’un processus continu qui a pour but l’islamisation complète des individus. A l’intérieur d’une société islamique l’endoctrinement et le renforcement doctrinal est littéralement omniprésent.

 

Examinons quelques pratiques et croyances communes qui font parties de ce système cyclique. Gardez à l’esprit que ce sont des sujets sensibles capables d’attirer l’attention des tueurs invisibles et que, de peur de ces tueurs, personne ne remet en cause les points suivants.

 

Cinq fois par jour, les Musulmans sont appelés à la prière. Ces prières agissent comme un rappel constant aux plus dévots qu’ils ont la responsabilité de garder l’islam pur.  C’est aussi un rappel constant aux moins dévots - ne remettez pas en question l’islam -  les tueurs islamiques sont partout.  Ces appels à la prière aident à maintenir le coefficient de peur à un niveau élevé.


Dans une société musulmane, parce que tout le monde est conscient de la présence indétectable des tueurs, pratiquement personne n’ose prendre la parole pour critiquer l’islam. Ce phénomène a lieu dans toutes les couches de la société. De la place du marché au bureau,  de l’épicerie au marchand de chaussures,  de la course de chameau à la course automobile, de la bibliothèque au centre commercial, personne ne parle en mal de quoi que ce soit d’islamique.


Les journaux, radios et télévisions dans les sociétés musulmanes produisent continuellement des histoires véhiculant  une perspective islamiquement correcte.  A cause d’une audience potentielle importante, les reporters des médias risquent des problèmes avec un nombre potentiellement élevé de tueurs anonymes pour chaque petite erreur de jugement; Du coup personne ne veut prendre le risque d’une critique, même minime, d’un sujet islamique.


Pour rendre les choses encore pire, les médias prennent aussi un rôle actif dans la promotion de le doctrine islamique. De nombreuses organisations indépendantes, qui surveillent les médias islamiques, font mention d’articles incitant les Musulmans à la violence et incitant à la haine envers les non-Musulmans.


Voici une liste d’éléments, réaffirmés quotidiennement, que personne ne conteste - à cause de la peur.


Le Coran est « la parole parfaite de Dieu » - cela signifie qu’il ne peut être critiqué ou changé.


Mahomet était l’humain parfait - Le fait qu’il ait été un meurtrier, un bandit, un violeur de femmes et d’enfant est passé sous silence. L’incapacité des Musulmans à parler de ceci rationnellement est la cause de certains comportements étranges.


Tous les humains doivent s’efforcer d’être comme Mahomet. Ceci provoque chez les musulmans dévots des comportements fanatiques et absurdes.


Mentir pour  le bien de l’islam est une bonne chose - Encore des raisons pour des comportements erratiques.


L’islam est la seule vraie religion. Toutes les autres sont « fausses. » - Cette croyance est à tel point martelée dans la conscience collective musulmane que même les croyants peu convaincus l‘acceptent.


L’islam inclue une forme de double langage à la façon 1984 - L’islam est la liberté de Dieu, La Démocratie est la tyrannie de l’homme.

 

freedom go to hell

 

La supériorité musulmane. Les Musulmans sont de droit supérieurs à tous les autres. Ceci est cru par un large pourcentage des Musulmans, y compris par un bon nombre des croyants peu convaincus.


Les non-musulmans sont inférieurs. Ceci est cru par un large pourcentage des Musulmans. (Bien sûr les non-Musulmans peuvent changer leur état en se convertissant à l’islam.)


Le monde entier doit devenir musulman. Allah l’a dit, ce doit être vrai.


Tout dénigrement de l’islam, de Mahomet ou du Coran  est punie de mort - de la main d’un tueur invisible.


L’islam est parfait - pas de contestation, pas de changement, on ne peut le quitter - Tout le monde est prévenu que si ils font un des trois - ils peuvent être tués.


L’islam est plus important que la famille.


Les membres de la famille doivent tuer ceux qui quittent l’islam.


Les membres de la famille, si ils sont non-croyants, n’ont rien en commun avec vous et doivent être abandonnés ou ignorés.


Tuer et les autres crimes faits au nom de l’islam ne sont habituellement jamais punis.


Les vrais amis ne peuvent être que musulmans - C’est une des raisons pour lesquelles les Musulmans ne peuvent s’assimiler quand ils émigrent  dans des sociétés non-musulmanes.

 

Tous les Musulmans ont l’obligation de répandre ou d’aider à répandre l’Islam.


Si un Musulman ne peut mener le Jihad, la loi islamique lui fait obligation à aider au Jihad d’une autre manière.


L’islam est une entité politique - L’islam est l’état.


Ce système élève la religion - l’islam - au pinacle de la conscience musulmane.

 

Et il y a en plus l’infrastructure des mosquées.

 

Les mosquées et imams ont un important rôle à jouer dans le système cyclique de l’islam. Les mosquées agissent comme un rappel constant de l’islam avec leurs cinq appels à la prière quotidiens.  Les imams sont les points centraux de la majorité des dévots et sympathisants. Ils renforcent la doctrine islamique (y compris tout ce qui précède) et encouragent les dévots à s’assurer de son application.

 

Un des plus étranges phénomènes de l’islam est le suivant, les mosquées deviennent les cloaques intellectuels de l’islam. Seuls les plus dévots des croyants arrivent aux position de d’autorité.  Ces personnes sont les plus susceptibles de croire aux appels à la violence de l’islam, l’incapacité à rationaliser quoi que ce soit à propos de l’islam atteint son sommet au sein des mosquées. Il y a de nombreux cas d’imams ayant été tués par leurs propres fidèles pour n’avoir pas été assez conservateurs.

 

Comment la peur, les tueurs et les règles créent un cycle complet.

 

Tous ces éléments viennent ensemble, l’ordre n’est pas important. Tout le monde est endoctriné lors de l’enfance. L’endoctrinement se poursuit à l’âge adulte. Tout le monde parle toujours positivement de l’islam. Personne ne dit jamais rien de mal à propos de l’islam. Il y a un flot continu de prêche décrivant les tares du monde non-musulman. Il y a un prêche important vantant la perfection islamique.

 

Les membres des familles s’espionnent les uns les autres. Les amis surveillent les amis. Les imams entretiennent le mouvement cyclique. Les plus dévots des croyants - avec le concours des sympathisants - s’assurent que tous les Musulmans restent dans la norme attendue.  Les questions raisonnables ne sont jamais posées.  Les croyances absurdes sont renforcées. Et constamment une armée de tueurs invisibles s’assure que tout ceci continue.

 

Ainsi fonctionne le cycle auto-reproducteur. La peur empêche quiconque de contester le système. Personne ne contestant le système cela entraîne l’acceptation de celui-ci. Parce que tout le monde accepte le système c’est que celui-ci doit être bon. Parce que les croyants vantent le système, personne n’entend jamais que des  louanges à l’islam. Personne n’entend jamais de critiques à propos de l’islam. Personne ne le quitte. Personne ne le questionne. Personne ne le critique. Tous les enfants sont intégrés  au système.

 

Encore, encore et encore, comme un disque rayé. Le système reproduit la même chose, sans fin. L’islam, en tant que société est piégé dans un cycle auto-reproducteur de violence et de peur.

 

Et maintenant  ?

 

Ce système cyclique, tel que je l’ai décrit, fonctionne en islam depuis le temps de Mahomet. Et comme la plupart des systèmes il y a un mécanisme de contrôle. La peur qui dirige l’islam, dépend directement de la quantité d’argent  disponible pour l’infrastructure mosquées/imams. Depuis l’embargo des années 70, la quantité d’argent pompée par les producteurs de pétrole a été multipliée des centaines de fois. Ceci a permis aux états producteurs de pétrole de déverser des quantités astronomiques de milliards dans l’infrastructure d‘endoctrinement.

 

Cet argent a été utilisé pour augmenter  de manière très importante le nombre de mosquées dans le monde musulman. Ceci inclue les milliers de nouvelles mosquées dans le monde occidental. Ces sommes ont aussi été utilisées à former des imams  afin de prêcher la forme la plus conservatrice de l’islam.

 

Quand vous appuyez sur l’accélérateur il y a un court délai - environ ¼ de seconde - avant que la voiture accélère. Quand les états producteurs de pétrole injectent de l’argent dans l’infrastructure d’endoctrinement musulman - les mosquées - il y a un court délai - environ 20-30 ans - et vous avez plus de super dévots fanatiques.

 

Alors aujourd’hui nous récoltons la moisson de violence issue des graines de haine et de peur plantées depuis les 30 dernières années.

 

Bob Smith


Commentaire de VV&D  : 

 

Cet article nous paraît intéressant parce qu’il tente d’exposer une composante de l’islam rarement conceptualisée et exposée en tant que telle alors même qu’elle est perçue de manière plus où moins confuse par tout le monde (on comprend sans explication qu’il est peu raisonnable de porter un T-shirt critiquant l’islam à Téhéran ou à La Mecque).

 

Cette composante que l’islam, d’une manière ou d’une autre, irradie autour de lui c’est la peur.

 

Une peur diffuse, un sentiment de menace, parfois difficile à expliquer, ressenti par une majorité de ceux qui ont a côtoyer l’islam ou qui y sont confrontés.


Pour ceux qui ne connaissent pas la doctrine islamique, la Charia, ce sentiment de malaise à propos de l’islam est que «quelque chose ne va pas» avec l’islam.

 

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Pour ceux qui sont informés et qui savent relier les faits sans connections apparentes (la construction d’une mosquée, une jeune fille portant un foulard islamique, un étalage de viande hallal dans le supermarché local, etc…) l’inquiétude est fondée sur le constat que le cycle «endoctrinement/violence/peur» de l’islam est en train de s’enclencher dans leur voisinage.


Ce que beaucoup de gens ignorent, ou négligent quand ils en ont connaissance, c’est que la doctrine islamique pose comme devoir pour chaque musulman «d’ordonner le convenable et d’interdire le blâmable» (Coran, sourate 3; 114).

 

Ordonner et interdire, et non pas «suggérer et déconseiller;»

 

Ordonner et interdire sont des verbes impliquant la coercition.

 

Or la coercition implique la menace et/ou le recours à quelque forme de rétorsion en cas désobéissance. Tout cela nous ramène finalement à la peur. La peur de ce qui peut se produire si vous ne vous conformez pas à ce que la doctrine de l’islam ordonne ou interdit (un musulman dévot sort d’on ne sais où et vous tue.)

 

Bien sûr ce Musulman dévot ne va pas toujours vous tuer, il peut -juste- vous agresser physiquement, vous insulter, menacer de brûler votre maison ou votre voiture (Oskar Freysinger, l‘homme qui à fait interdire les minarets en Suisse à eu sa maison incendiée), vous envoyer des insultes et des menaces par téléphone ou par courrier électronique.

 

Le spectre des «rétorsions» n’a comme limite que l’imagination ou les moyens techniques des dévots fanatiques qui vous ont pris pour cible, mais cela ne change rien au fait qu’ils utilisent la violence pour générer la peur et cela au nom de l’islam.

 

11 sept

 

Le père, le frère ou le cousin qui frappe ou menace une femme de sa famille utilise la violence physique ou mentale pour générer la peur au nom de l’islam parce qu’il a appris qu’il fallait le faire, parce qu’il est bon et licite d’utiliser la violence et la peur pour modifier la conduite d’autrui au nom de l’islam.

 

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La peur est un des constituant principaux de la doctrine musulmane, la Charia. Elle  peut être dirigée en interne, contre les Musulmans eux-mêmes, afin d’en obtenir la soumission (peur de tortures éternelles en Enfer ou peur de châtiments terrestres de la part d’autres Musulmans), mais elle peut aussi être dirigée vers l’extérieur, vers les non-Musulmans, afin d’en obtenir la soumission aux règles de la Charia et une attitude «respectueuse».

 

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La peur est tissée dans la trame de l’islam parce que la Charia indique que la violence est légitime quand il faut «ordonner le convenable et interdire le blâmable» et que des musulmans dévots un peu partout dans le monde croient cela et le mettent en application avec les résultats qu’on sait.

 

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Et ton Seigneur révéla aux Anges : "Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l'effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts. Ce, parce qu'ils ont désobéi à Allah et à Son messager." Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager... Allah est certainement dur en punition!

(Coran sourate 8; 12 et 13)

 

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 Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand on mentionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur.

(Coran sourate 8; 2)

 

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Nous finirons ce commentaire par un reportage anglais qui illustre parfaitement le cycle "endoctrinement/violence/peur" à l'oeuvre dans nos sociétés avec en prime un bel exercice de Takkiya (mensonge islamique) par l'imam à la fin du reportage.

 

En effet, pour protéger l'islam il affirme sans sourciller l'exact inverse de la doctrine islamique (Charia). Ce que le journaliste a découvert dans les livres est la doctrine officielle de l'islam, reconnue, acceptée et enseignée par toutes les autorités religieuses musulmanes y compris en France (mais jamais devant les non-Musulmans, bien sûr).

 

Voici la preuve tirée du manuel de loi islamique certifié (1991) par l'université Al-Azhar du Caire :

Pages 595-96

 

"Quitter l'islam est la plus hideuse forme de mécréance et la pire... Quand un individu pubère et sain d'esprit apostasie volontairement de l'islam, il mérite d'être tué. Dans un tel cas, il est obligatoire... de lui demander de se repenter et de retourner à l'islam. Si il accepte cela est accepté, mais si il refuse il est immédiatement tué."

 

 

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