Et dans cette perspective de ne pas vouloir heurter des personnes, ou des groupes de personne, Rioufol fait une grave erreure d'interprétation :

« Mardi, aux Pays-Bas, d'anciens musulmans ont décidé de dénoncer l'islam politique. « Nous brisons le tabou qui accompagne l'abjuration de l'islam, mais prenons aussi parti pour la raison, les droits et valeurs universelles et le sécularisme », écrivent-ils dans leur « Déclaration européenne pour la tolérance». En France, de nombreux musulmans laïcs ont aussi adopté les règles et les moeurs de la société occidentale, en choisissant de vivre leur religion et ses rites dans l'intimité. Ce sont ces démocrates qu'il faut soutenir. »

Ces nés-musulmans réclament simplement le droit de sortir vivant de leur religion. Ils réclament ce que l'islam leur dénie : le droit de survivre à ce que nous en Occident considérons comme l'un de nos droits fondamentaux : celui de ne pas croire et de le dire publiquement.

Rioufol invente ici un islam « politique » qui condamnerait à mort les apostats et lui oppose un islam « non politique » qui le tolérerait. Rien n'est plus faux ni trompeur dans l'invention de cette distinction...

Il fait de plus un glissement de sens entre ceux qui assument publiquement leur préférence pour le droit à la tolérance contre le droit islamique et qui rejettent – comprenons-le bien !- l'islam en tant que tel c'est à dire en tant que religion, et ceux qui en France resterait musulmans tout en adoptant les règles et moeurs de la société occidentale. Or l'un exclut l'autre. L'adhésion aux fondamentaux de l'islam conduit à la Charia et sous sa forme contemporaine à la Déclaration des droits de l'Homme en Islam qui renie tout ce qui fait la spécificité de l'Occident. Faut-il aussi rappeler le jugement de la Cour Européenne de Justice qui condamne expressement la Charia comme incompatible avec la démocratie ? Quand au fait qu'ils pratiquent dans leur intimité, en quoi cela est-il un gage d'intégration ?

Même précaution contre-productive quand Rioufol parle des milices sunites qui en Irak combattraient avec les américains contre le nazislamisme qui les déshonnerait... Jolie contine pour enfant , qui tente là aussi de faire une distinction entre un islam véritable et un islam politique- quand ces mêmes milices sunites ( qui se battent en fait contre les chiites et les autres chefs de guerre concurrents sunites) ont imposées la consécration de la Charia comme source de référence juridique dans la nouvelle Constitution irakienne. Une Nouvelle Démocratie selon Ohyar Zebari, cité dans son article ? Une démocratie mort-née plutôt qui une fois de plus donne des gages formels aux naïfs occidentaux qui de toute façon n'ont pour choix que de faire semblant d'y croire puisque malgré leur présence militaire la Charia en Irak a belle et bien remplacée, comme mode de référent et de fonctionnement civilisationnel, l'un des seuls régimes à consonnance laïque de la région.

Si il ne fallait pas laisser Saddam Hussein terroriser en paix, est-il plus légitime de redonner les clefs du pouvoir à une régime théocratique anti-Occidental et valider la partition ethnico-religieuse de l'Irak ?

Pour ma part je ne répondrais pas à ces questions, car seule compte désormais la gestion de ce qui va suivre et seul l'avenir nous dira si l'Occident pourra tirer un avantage quelconque de ce qui est en train de se produire là-bas. Mais de grâce n'inventons pas des « progrès » pour se rassurer. Ce qui se passe en irak est un foutu bordel et tout le monde navigue à vu.

Et Rioufol ferait mieux de parler du martyr que subissent les populations chrétiennes de l'Irak sous le joug de ces mêmes milices ... et dont le sort n'intérrèsse visiblement pas l'armée américaine.

En fait dans cet article ce que tente de consacrer Rioufol est la clarification selon lui de l'enjeu : « ...en situant le choc des cultures non pas entre musulmans et occidentaux, mais entre soumission et libre arbitre. »

Pendant la seconde guerre mondiale nous n'avions pas à ménager le peuple allemand qui soutenait massivement la doctrine et l'impérialisme du nazisme. Il n'y avait pas d'un côté le parti nazi et de l'autre le nazisme politique. il n'y avait pas d'un côté le peuple allemand et de l'autre une doctrine virtuellement à l'oeuvre. Car c'est bien le peuple allemand qui a porté au pouvoir, validé et exécuté la politique nazi. Tous coupable ? Certes non, mais le problème n'est pas là. Car tous ceux qui ont rendu possible et ont contribué à cette politique, y compris par leur silence, ont tous une part de responsabilité dans l'application du programme annoncé : Mein Kampf. Et au final le nazisme a été véritablement écrasé au sens non pas virtuel mais réel et bon nombre de villes allemandes, et leurs populations réduites presque à néant jusqu'à la mort du prophète Hitlérien du troisième Reich.

Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui certains veulent nous convaincre que cette dichotomie serait valable pour .... l'islam ? Et surtout pour les populations établies sur notre sol qui se réclament sans complexe de l'islam ?

D'un côté le nazislamisme ou islam politique serait une perversion des textes de l'islam ( une lecture trop littérale écrit Rioufol) et de l'autre côté existerait une « religion » éthiquement égale à la religion du Christ qui, de notre point de vu ethnocentré d'Occidental, porterait donc comme but ultime la paix, l'amour de son prochain tout en rendant à César ce qui lui appartient et à Dieu aussi.

Cette croyance est-elle la conséquence de la question de l'approvisionnement de l'or noire, ou celle de la présence massive d'une « immigration de peuplement » (dixit Rioufol) perçue comme une réalité définitive et incontournable ?

Est-ce un simple et stupide comportement passagé d'autruche ou encore un mécanisme d'auto-destruction civilisationnel porté par un sentiment de culpabilité « première » ( favorisée par la notion chrétienne de pêché) distillé massivement par ceux qui souhaitent mettre à bas la notion d'attachement à l'identité Occidentale, la Patrie, la citoyeneté, la nationalité ... par le biais d'un révisionisme culpabilisateur totalisant de notre Histoire (présente et passé) ?

Un peu de tout cela, hélas.

Mais l'essentiel n'est pas là.

Pourquoi, ici, sur Occenditalis ne faisons-nous pas de distinction entre islam et islam politique ?

Lisez les textes fondateurs de l'islam et la geste de Mahomet, le beau modèle musulman, publiés ici même ( allez dans l'index puis dans la catégorie : connaître l'islam). Nous ne faisons que publier en français des textes que ceux qui se réclament de Mahomet glorifient et tiennent en exemple.

Oui Mahomet s'est imposé par le sabre et la « ruse ».

Oui il a menacé, tué, pillé, génocidé, commandité des dizaines d'assassinats politiques, y compris de femmes ...

Oui Mahomet pratiquait sans complexe l'esclavage et son Dieu Allah le justifiait ...

Oui Mahomet a aussi violé et -crime plus abjecte encore - s'est permis de consommer le mariage avec une enfant de 9 ans ... ( et vous comprenez pourquoi en arabie Saoudite, en Iran ... l'âge légale du mariage pour les « femmes » débutte à ... 9 ans ).

Et, non, ceux qui parlent sans cesse de re-contextualiser cette histoire là ne nous convainquent en rien que la violence, le cynisme d'un « Dieu » et de son « Prophète » sont un exemple comme un autre de « religion ». Une religion pour laquelle la fin justifie les moyens. Une religion dont l'un des piliers est l'obligation d'impérialisme totale : le djihad. Une idéologie qui considére que son espace vital , c'est la planète, rien de moins.

Et, non, ceux qui se réclament de cette croyance là, en toute connaissance de cause, ou par solidarité communautariste, nous ne pouvons pas les considérer comme des personnes ayant une simple opinion politique ou religieuse.

Car non seulement l'islam est par essence politique, mais toute l'Histoire passé et présente voit sa progression impérialiste à l'oeuvre. Que celle-ci soit militaire, démographique ou économique, partout où l'islam n'a pas été combattu comme un ennemi de la liberté, il a conquis de nouveaux territoires. Des terres qui hier encore étaient chrétiennes (et autres) réclament aujourd'hui leur séparation au nom de cette conquête de fait. Des terres qui hier étaient majoritairement non islamiques voient aujourd'hui des minorités actives provoquer des guerres civiles plus ou moins larvées qui immanquablement ont pour conséquences le départ massif de la population non islamique.

Une guerre totale qui a lieu ... localement. Une guerre fragmentée. Episodique. D'intensité plus ou moins forte. Une guerre d'usure et de pourrissement qui jusqu'à maintenant a toujours profité à l'impérialisme islamique. Un impérialisme voulu, prôné et débutté par Mahomet.

Tel est l'esprit et la lettre de l'Islam.

A notre tour de clarifier l'enjeu : nous situons bien le choc des cultures entre soumission et libre arbitre c'est-à-dire entre l'islam et l'Occident. Entre les adeptes de l'un et les citoyens de l'autre. Car il faudra reconnaître au moins cela aux victimes de cette guerre millénaire, c'est que ce ne sont pas des idées qui les ont tuées et privées de leur liberté mais bien d'autres êtres humains qui ont appliqués ces idées.