Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le Blogue de la Résistance sur Internet
  • : Le WEB Résistant est le seul site francophone présentant toutes les références sur les sites de réinformation. Faites-le connaître autour de vous ! Ne restez pas seul, nous sommes nombreux.
  • Contact

Profil

  • Cyber-Résistant
  • CYBER--LIBERTARIEN
  • CYBER--LIBERTARIEN

En bref

ajouter-favoris.png

Abonnement

Inscription à la newsletter

  

The 910 Group

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

The Counterjihad Calendar 2009
The Counterjihad Calendar 2010

Counterjihad Brussels 2007

Counterjihad Vienna 2008

Counterjihad Copenhagen 2009

Counterjihad Zurich 2010

EU Eurabia Francais

Le Bulletin de Réinformation de Radio Courtoisie

 
FAIRE LE TEST POLITIQUE ?

http://img263.imageshack.us/img263/2081/diagrammenolan.jpg

 

Web Statistics

 
Locations of visitors to this page

Entête

http://www.wikio.fr

"Si vous entendez ce message, c'est que vous êtes la résistance."

International Civil Liberties

About

The International Civil Liberties Alliance is a project of the Center for Vigilant Freedom Inc.  We are an international network of groups and individuals from diverse backgrounds, nationalities and cultures who strive to defend civil liberties, freedom of expression and constitutional democracy.

We aim to promote the secular rule of law, which we believe to be the basis of harmony and mutual respect between individuals and groups in the increasingly globalised world, and to draw attention to efforts to subvert it.  We believe in equality before the law, equality between men and women, and the rights of the individual and are open to participation by all people who respect these principles.

We believe that freedom of speech is the essential prerequisite for free and just societies, secular law, and the rights of the individual.

We are committed to building and participating in coalitions in all parts of the world to effect significant progress in protecting rights of the individual which are sadly being eroded in many countries including those in the West.


Rejoindre le forum

 

The Center for Vigilant Freedom

3 novembre 2007 6 03 /11 /novembre /2007 23:57

Pendant ce temps
, New York illumine l'Empire State Building, son plus haut gratte-ciel, aux couleurs islamiques pour fêter le Ramadan, ceci à quelques centaines de mètres d'un lieu appellé "Ground Zero" où des militants islamiques détruirent les ex-plus hauts buildings de la ville et assassinèrent trois mille Américains en une seule journée, sous les vivats du monde musulman. 

Dormez braves gens, l'Occident se porte comme un charme.


Si tu veux la guerre, prépare la paix ?

ahmadinejad-2.jpg1- Un vieil adage dit « si tu veux la paix, prépare la guerre ». Je ne suis pas certain que cet adage se vérifie toujours. En revanche, ce qui se prépare, actuellement, en vue du sommet de paix israélo-palestinien, à Annapolis, dans le Maryland (USA), donne plutôt l’impression inverse. A savoir que si l’on prépare mal la paix, l’on risque, justement, la guerre. Voyons cela. Combien de journalistes occidentaux savent-ils, qu’actuellement, Israël est dirigé par une coalition gouvernementale ? Que le Premier ministre Ehud Olmert, issu du parti centriste Kadima, est soutenu par moins de 10% des Israéliens ? Qu’Olmert fait l’objet de trois enquêtes judiciaires ? Que l’actuelle coalition gouvernementale israélienne, outre Kadima, se compose notamment de ministres issus du parti Shas et du parti Yisrael Beiteinu? Dans un article de Shmuel Rosner, publié dans le quotidien israélien Haaretz, édition du 19 octobre, le secrétaire général du parti Shas, M. Eli Yishai, déclare que si la partition de Jérusalem est mentionnée à la conférence d’Annapolis, le Shas quittera la coalition gouvernementale. Le secrétaire général du parti Yisrael Beitenu, M. Avigdor Liberman, a un point de vue semblable. En outre, plus de 60 personnalités politiques – la majorité des députés de la Knesset et plusieurs ministres – ont signé une déclaration qui s’oppose à la partition de Jérusalem dans le cadre d’un accord israélo-palestinien (il faut 61% des voix pour changer le statut de Jérusalem).
  
2- Lors d’une conférence de presse conjointe avec Condoleezza Rice, au Caire, le 16 octobre, le Ministre égyptien des Affaires étrangères, Aboul Gheit, a déclaré: « Ce qui vraiment nous déplait, c’est que certains cercles israéliens, soulèvent, à l’échelle internationale, aux Nations Unies, le problème des nombreux trafics d’armes à travers l’Egypte (à destination du Hamas dans la bande de Gaza) ».
  
3- Le 18 octobre, le bureau d’Istanbul de l’agence de presse syrienne Sana, a diffusé une dépêche, sur « le total accord de la Syrie et de la Turquie concernant l’Irak, le Liban et le processus de paix en la matière ». C’est le Président syrien al-Assad qui a effectué cette déclaration, lors d’une conférence de presse, en Turquie, le 18 octobre, suite à une rencontre avec son homologue turc.
  
4- Le 18 octobre encore, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a rencontré, à Moscou, le président russe Vladimir Poutine. L’express.fr du 19 octobre reprend information suivante : « Les principaux sujets de discussion concernaient le dossier iranien et le processus de paix au Proche-Orient », fait savoir le Kremlin sur son site Internet, sans plus de détails. « Le Premier ministre a réitéré sa position, selon laquelle seules des sanctions internationales efficaces peuvent mettre fin aux ambitions nucléaires de l’Iran », peut-on encore lire (autrement dit, rien de concret n’est sorti de cette réunion privée qui a duré trois heures). Plus tôt dans la journée, le président israélien Shimon Pérès a estimé que l’Iran tentait « de devenir un empire et d’étendre son hégémonie à tout le Proche-Orient. De plus, ils fabriquent une bombe atomique, malgré tous leurs démentis », a déclaré Pérès à des journalistes à Jérusalem. « Les preuves sont claires, aucun pays ne dépenserait des millions et des millions de dollars pour mettre au point des missiles à longue portée destinés à emporter des armes conventionnelles, ça n’a aucun sens ».
  
5- Toujours le 18 octobre, dans l’organe de presse saoudien Arab News, Oliver Roy, spécialiste de la question kurde, déclare: « Ce que nous voyons actuellement, c’est un rapprochement sans précédent entre Kurdes du nord de l’Irak et de la Turquie, sur les plans culturel, linguistique et économique. L’Iran est également impliqué, avec une augmentation très claire de la répression d’Etat, au Kurdistan iranien ». Il faut ici préciser que les Kurdes vivent dans un espace qui s’étend à la fois sur la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie. Enfin, le 18 octobre également, sur lexpress.fr, Isabelle Tallec recueille les propos de Kendal Nezan, président de l’Institut kurde de Paris : « C’était une décision attendue (le parlement turc vient de donner son feu vert à des incursions militaires contre les Kurdes dans le Nord de l’Irak) qui donne à la Turquie un moyen de pression sur les Etats-Unis et l’Irak. Mais cela ne résoudra pas le problème, car la question kurde en Turquie est éminemment politique. Il s’agit en réalité d’un alibi, d’une totale instrumentalisation de la question du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) par les dirigeants turcs. Les Kurdes d’Irak ont réussi à créer un Etat fédéré à l’intérieur du pays, doté d’institutions autonomes, que le reste de la nation kurde – en Iran, en Turquie - leur envie et voit comme un phare, un modèle. Il ne faut pas oublier que les quelque 15 à 18 millions de Kurdes en Turquie sont privés de leurs droits les plus élémentaires, leur identité n’est pas reconnue. Les Kurdes d’Irak n’ont aucune intention belliqueuse, ils privilégient au contraire la coopération, le règlement pacifique de la question kurde dans la région. Et d’autre part, contrairement à ce qu’affirme Ankara, qui accuse les Kurdes irakiens de fournir des armes aux rebelles, le PKK n’a jamais manqué d’armement (…) Il y a (…) un enjeu de politique extérieure : vis-à-vis des Etats-Unis (…) avec ce bras de fer qui les oppose à la Turquie au sujet du projet de résolution relatif à la reconnaissance du génocide arménien ».
  
Résumons et concluons. 1- Un gouvernement de coalition, très fragile, et dont le chef, d’une part, s’appuie sur 5% des citoyens et, d’autre part, fait l’objet de trois enquêtes judiciaires, un tel gouvernement, peut-il sérieusement envisager des négociations de paix ? Un tel gouvernement, est-il crédible aux yeux des Arabes en général et des Palestiniens en particulier ? 2- Depuis des années, le gouvernement égyptien laisse transiter des armes vers Gaza. Ce même gouvernement veut inclure le Hamas dans le processus de paix, en encourageant le dialogue de celui-ci avec l’Autorité palestinienne. Il n’y a pas que les Israéliens qui le disent et qui s’en inquiètent. Le fait que les Israéliens le disent « déplait » – il l’a dit devant Condoleezza Rice – au ministre égyptien Aboul Gheit. Ne lui en déplaise, nous le dirons encore. Car c’est la vérité. 3- La Syrie laïque et la Turquie islamique ont publiquement affiché leur accord sur une attaque turque en territoire irakien contre les Kurdes. Cette même Syrie laïque soutient l’Iran théocratique qui augmente actuellement sa répression contre les Kurdes iraniens. En clair, la Turquie, l’Iran et la Syrie sont prêt à tout et n’importe quoi pour affaiblir, et les Kurdes, et les Américains, en Irak. Autrement dit, à l’heure où l’on se gargarise avec la paix israélo-palestinienne, le monde musulman ouvre un nouveau front de guerre sur la frontière irako-turque. Alors que le Kurdistan irakien est actuellement la région la plus pacifique d’Irak. Je suis – évidemment – favorable à une reconnaissance, par le Congrès américain, du génocide arménien, perpétré par les Turcs en 1905. Mais le moment est mal choisi. De 1905 à 2007, les USA ne se sont pas trop pris la tête avec cette question. Et voilà qu’au moment où Bush progresse en Irak, la gauche américaine se réveille soudain et lui balance dans les pieds un boulet qui pourrait incendier tout le nord de l’Irak, via une incursion militaire turque, soutenue par la Syrie et donc par l’Iran. Avec pour conséquence un affaiblissement des Républicains dans la course aux élections présidentielles américaines de 2008. Utiliser le génocide arménien à des fins électorales, au risque d’incendier le nord de l’Irak, est-ce bien démocrate ? 4- Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a donc fait un rapide aller-retour à Moscou. Non seulement il n’obtient rien de Poutine sur le dossier nucléaire iranien. Mais en plus, le site Internet du Kremlin nous annonce que « le Premier ministre (Olmert) a réitéré sa position, selon laquelle seules des sanctions internationales efficaces peuvent mettre fin aux ambitions nucléaires de l’Iran ». Autrement dit, Olmert pense comme Poutine. Génial.
5- Non seulement rien de bon ne sortira du happening d’Annapolis. Mais de plus, l’initiative démocrate américaine (sur le génocide arménien, lancée au pire moment) et les gesticulations d’Olmert (aussi nombreuses que maladroites) ont renforcé un axe qui au vu des derniers événements regroupe (contre les USA) les pays suivants : la Russie, la Turquie, la Syrie et l’Iran. Bravo. C’est ce que l’on nomme un succès diplomatique au sens « si tu veux la guerre, prépare la paix ».
   

  
Miguel Garroté, journaliste
  
bush-3.jpgLe service de presse de la Maison blanche, en date du 17 octobre, retranscrit, en anglais, les propos de G. Bush, lors de sa récente conférence de presse, sur le Proche et le Moyen Orient (1). En réponse aux journalistes, Bush a notamment rappelé que lors des négociations de paix de novembre, les Israéliens et les Palestiniens mettront en place « une vision de ce à quoi un Etat (palestinien) pourrait ressembler » (a vision of what a state could look like).
  
Bush a également précisé que cette fois, les Nations arabes seront parties prenantes, contrairement aux négociations précédentes où « les Nations arabes n’étaient pas parties prenantes au processus encourageant les parties (israélienne et palestinienne) à avancer » (the Arab nations weren't a part of the process encouraging the parties to move forward).
  
Bush n’a pas caché qu’il y a des extrémistes qui ne veulent pas de démocratie au Moyen Orient, « que ce soit en Irak, au Liban ou dans les territoires palestiniens » (whether it be in Iraq or Lebanon or in the Palestinian Territories).
  
Concernant la théocratie islamique iranienne, Bush a clairement dit que si l’Iran parvenait à acquérir l’arme atomique, le monde serait confronté à la menace d’une Guerre mondiale. Bush souhaiterait que Poutine lui fasse part du contenu de ses tout récents entretiens, à Téhéran, avec le président Ahmadinejad et avec le Guide suprême, l’ayatollah Khamenei. Bush souhaiterait, également, des éclaircissements sur les propos que Poutine a tenus, sur le nucléaire iranien, à Téhéran. « Ce qui m’intéresse, c’est de savoir s’il (Poutine) continue ou non d’avoir les mêmes inquiétudes que moi », a déclaré Bush.
  
« Nous avons un dirigeant en Iran qui a annoncé qu’il voulait détruire Israël », a ajouté Bush. « Donc j’ai dit aux gens que, s’ils voulaient éviter une Troisième Guerre mondiale, il semble qu’ils devraient se demander comment les empêcher (les Iraniens) d’acquérir les connaissances nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire », a conclu Bush.
 
Reprenons tout cela et concluons sans détours :

1- Il se trouve que j’ai suivi la conférence de presse du Bush sur CNN. Et que je l’ai relue, dans sa transcription manuscrite originale, en référence ci-dessous (1). Sur l’option d’un futur Etat palestinien, qui sera débattue aux négociations de novembre, Bush a parlé d’une « vision de ce à quoi un Etat (palestinien) pourrait ressembler ». Il n’a donc pas parlé de la création d’un Etat palestinien pendant les négociations de novembre ou juste après celles-ci. Ceux d’entre mes confrères qui ont conditionné les négociations de novembre à la création d’un quelconque Etat palestinien ont donc menti.

2- Concernant les Nations arabes, Bush leur a, cette fois, clairement enjoint d'être, très concrètement, « parties prenantes au processus encourageant les parties (israélienne et palestinienne) à avancer ». Et pour que son exhortation soit encore plus claire, Bush a d’emblée condamné les « extrémistes qui ne veulent pas de démocratie au Moyen Orient, que ce soit en Irak, au Liban ou dans les territoires palestiniens ». Autrement dit, si les dictatures arabes, torpillent la création d’un Etat palestinien démocratique, elles seront directement responsables, de l’échec des négociations en la matière.

3- Concernant la théocratie intégriste iranienne, Bush a réitéré « que si l’Iran parvenait à acquérir l’arme atomique, le monde serait confronté à la menace d’une Guerre mondiale ». Bush a enfoncé le clou en rappelant que le président iranien veut « détruire Israël ». Et Bush de dire que si les gens « veulent éviter une troisième guerre mondiale », ils doivent se demander comment empêcher les Iraniens « d’acquérir les connaissances nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire ». Autrement dit, il ne suffit pas de condamner, par avance, une frappe aérienne des centrales nucléaires iraniennes ; tout en refusant des sanctions supplémentaires, du Conseil de Sécurité de l’ONU, contre l’Iran (le message s’adresse à la Chine et à la Russie). S’il n’y a pas de sanctions, l’option militaire devient plausible. Il faut choisir.

Le président russe Vladimir Poutine est arrivé à Téhéran le mardi 16 octobre, pour le sommet des pays riverains de la mer Caspienne. A cette occasion, Poutine a qualifié d’inacceptable le recours à la force dans la région. Poutine a déclaré que la patience et le dialogue sont les meilleurs moyens de régler le dossier nucléaire iranien. Concrètement, Poutine a déclaré que la Russie n’accepterait pas une attaque contre l’Iran depuis le pourtour de la mer Caspienne. C’est très émouvant d’entendre Poutine, ex-colonel du KGB et grand fossoyeur de la démocratie russe, nous parler de patience et de dialogue. Les Tchétchènes, Ossètes et Ingouches apprécieront. Les journalistes moscovites aussi. Car ce qui vaut pour l’Iran et la mer Caspienne ne vaut ni pour le Caucase ni pour la presse russe.
  
La déclaration de Poutine a été adoptée par les pays riverains de la mer Caspienne, y compris l’Azerbaïdjan, ce qui compliquerait une éventuelle opération militaire américaine contre l’Iran (les USA avaient inspecté des pistes aériennes en Azerbaïdjan, pays qui a conclu un accord avec l’Otan). En clair, les cinq pays présents au sommet de la mer Caspienne, l’Iran, la Russie, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan et le Turkménistan, ont déclaré qu’ils ne permettront pas l’utilisation de leurs territoires pour une intervention militaire contre l’un ou l’autre des pays membres.
  
De fait, l’Iran utilise ce sommet pour diminuer son isolement diplomatique. Poutine, dont le pays jouit d’un droit de veto au Conseil de sécurité de l’Onu, est devenu un soutien pour l’Iran. En effet, l’Iran, grâce au président russe, va échapper à de nouvelles sanctions du Conseil de Sécurité de l’ONU. En soutenant l’Iran théocratique, génocidaire et nucléarisé, Poutine, à défaut de pouvoir restaurer l’hégémonie soviétique, se contente de rouler les mécaniques et de nous compliquer la vie.
  
En outre, la Russie participe à la construction de centrales nucléaires en Iran. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a profité du sommet pour assurer que l’Iran ne renoncera pas à ses ambitions nucléaires ; et il a qualifié de très ferme la déclaration conjointe du sommet. La Russie construit en Iran la centrale nucléaire de Bushehr. La construction a subi du retard en raison des pressions occidentales exercées sur la Russie.
  
Poutine a également rencontré le guide suprême de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei. Conformément à la constitution théocratique iranienne, l’ayatollah Khamenei est le véritable décideur pour les affaires d’Etat. Quand Ahmadinejad gesticule, c’est avec l’autorisation de l’ayatollah de service. Avec Khamenei, Ahmadinejad est un patin. Sans Khamenei, Ahmadinejad n’est rien.
  
Sur un autre plan, les USA étudient actuellement des alternatives, à l’actuelle solution turque, pour approvisionner les troupes américaines en Irak. Motif ? La Turquie menace de retirer aux USA son soutien logistique en Irak, en raison d’une prise de position américaine sur le génocide arménien perpétré par la Turquie en 1905.
  
L’espace aérien turc est vital pour les USA (70% du fret aérien, 30% du carburant et 95% des blindés pour l’Irak passent par la base turque d’Incirlik). En cas de refus turc, les USA passeront par le sud de l’Irak, par la Jordanie et par le Koweït. Concrètement, une résolution américaine, en bonne et due forme, sur le génocide arménien créerait un motif de colère en Turquie et compliquerait, sans toutefois les empêcher, les opérations américaines en Irak.
  
Le moment choisit, par les parlementaires (démocrates et post-républicains) américains, pour aborder la question du génocide arménien, perpétré par les turcs en 1905, ce moment, me semble-t-il, est franchement inopportun. C’est à se demander s’ils ne le font pas exprès. Pour torpiller les récentes victoires de Bush en Irak. Et pour augmenter ainsi leurs chances de remporter les présidentielles en 2008. Si tel est vraiment le cas, alors ces parlementaires sont des ânes bâtés (il n’y a apparemment pas que la Russie, pour le dossier iranien, et la Turquie, pour le dossier irakien, qui nous compliquent la vie).
  
La Turquie envisage d’autre part une intervention dans le nord de l’Irak pour neutraliser les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Entre d’une part, les ennemis et les faux amis de l’extérieur. Et d’autre part, les ennemis et les faux amis de l’intérieur (algoriaques, hillaryques et condyroques), la partie d’échec, contre la terreur islamique, contre le totalitarisme islamique et contre la bêtise humaine, est loin d’être terminée. Quoi de neuf sous le soleil ? Rien. Alors lisons, encore, les Psaumes.

MONDE-INFO.jpg
Partager cet article
Repost0
3 novembre 2007 6 03 /11 /novembre /2007 23:55
La France peine à comprendre le monde
Milliere Guy - mercredi 31 octobre 2007

mondialisation

En parcourant certaines réponses à divers de mes articles et en examinant le monde tel qu’il évolue aujourd’hui, j’ai discerné une fois de plus à quel point des clés permettant la compréhension manquent en France. Nous sommes dans un contexte d’une complexité croissante, les paramètres permettant de déchiffrer cette complexité sont éparpillés.
Les discours sont multiples et se subdivisent pour l’essentiel entre ceux tenus par divers charlatans qui abusent de l’ignorance de leurs contemporains pour faire croire autour d’eux qu’ils savent ce dont ils parlent, et ceux tenus par des spécialistes qui connaissent un domaine très délimité, mais ne discernent pas les interdépendances qui se tissent autour de nous.

Fort rares sont les analyses tout à la fois pertinentes en termes de connaissance et ouvertes aux transversalités, pourtant essentielles aujourd’hui. Nul ne peut être un économiste pertinent qui ne se donne pas les moyens de connaître les cultures, les mentalités, la géopolitique, la physique quantique, la biologie, la démographie et les potentialités offertes par l’informatique aujourd’hui. Et ce que je dis de l’économie peut être dit de l’ensemble des autres domaines de spécialité que je viens d’énumérer.

Voici une trentaine d’années, nous étions dans un univers relativement simple. Cet univers a explosé. Penser le totalitarisme aujourd’hui, cela implique de déchiffrer les multiples effets de la décomposition des discours fascistes, communistes, socialistes et nationalistes qui est en train de s’opérer, mais aussi les recompositions et les agrégats qui en résultent, ou l’émergence de nouvelles nébuleuses telles que l’islam radical ou l’environnementalisme où se retrouvent des fragments apocalyptiques, des résidus de marxisme, voire de national-socialisme.

Penser la liberté, à l’inverse, implique d’intégrer les ouvertures permises par les reformulations du vivant et de la matière, qui sont, à proprement parler, infinies. Penser la guerre et la paix implique de voir leur déterritorialisation, la transformation des armes, la relégation dans le révolu de l’essentiel de la géopolitique, la planétarisation et l’individualisation des médias. Penser la finance implique de prendre en compte tous les effets de la dématérialisation de la monnaie, de la production de valeur et de l’entreprise.

À l’échelle de la France, cela implique de voir que nous avons changé de paradigme : les délocalisations vont se poursuivre, la création de valeur sera immatérielle ou ne sera pas, la fuite du capital intellectuel sera stoppée par des incitations ou se poursuivra, le métissage en cours se poursuivra aussi, et il sera réussi seulement si on discerne pleinement comment la valeur se crée désormais, et l’importance du capital intellectuel.

 À l’échelle de l’Europe, cela implique aussi de prendre en compte ces changements de paradigme, donc, un certain nombre de faits : le vieillissement des populations et la résistance de l’islam à l’intégration sont préoccupants. La bataille planétaire pour un islam intégré aux flux planétaires concerne bien davantage que le futur du monde musulman. L’économie de la connaissance ne deviendra une réalité que si est comprise la logique inhérente à celle-ci, celle du réseau, pas celle de la pyramide qu’on persiste à édifier.

À l’échelle planétaire, cela implique de voir les flux. Des réseaux de liberté existent. Leur matrice est aux États-Unis. La matrice est connectée à des nœuds sur les cinq continents. Les contrées que délaissent les réseaux de la liberté sont condamnées. Face aux réseaux de la liberté existent les réseaux de la destruction et du refus. On y trouve la Russie de Poutine, le régime de Pékin, le Venezuela de Chavez, l’Iran d’Ahmadinejad et des mollahs, al Qaida, les altermondialistes, les disciples d’Al Gore et de Malthus, les derniers fascistes.

Les réseaux de la destruction et du refus sont porteurs de stérilité, de superstition, de mort et de destruction. La bataille est en cours, et la liberté l’emportera, comme toujours depuis des siècles. Les fronts de la bataille sont multiples : Pakistan, zones kurdes, Liban, banlieues de Londres ou de Paris, salles de rédaction des grandes métropoles. Ceux qui ne voient pas la bataille derrière ses multiples fronts ont déjà perdu et appartiennent à un passé agonisant qui ne reviendra pas.

Irak la guerre oubliée, parce que gagnée

Milliere Guy - mardi 23 octobre 2007

irak, islamisme
Voici peu, un éditorialiste conservateur américain s’étonnait de voir à quel point l’Irak avait disparu soudain des gros titres des journaux. Sa déduction était que les journalistes américains ayant été plutôt de gauche et nettement défaitistes ces dernières années, présenter une situation où tout va mieux relèverait, pour eux, presque de l’insupportable.

Ce que cet éditorialiste relevait concernant les journalistes américains, il aurait pu le relever avec plus de netteté encore en observant les médias français. On ne parle plus de l’Irak. Il n’y a plus guère d’attentats suicides. Le calme règne. Les éléments permettant de parler de « bourbier » se font de plus en plus minces et se rapprochent de l’inexistant.

La visite du président irakien Jalal Talabani à Paris voici quelques jours a été passée sous silence : nous n’en avons eu qu’une image fugace dans un reportage consacré à un sujet bien plus important : le divorce entre Cécilia et Nicolas. Nul reporter n’a eu l’idée d’interviewer un homme élu démocratiquement par son peuple : tout le monde n’a pas la chance d’être un dictateur sanguinaire.

J’ai dit en ces colonnes que la guerre de libération de l’Irak était gagnée depuis le printemps 2003. C’est un fait. Le rétablissement de l’ordre à l’intérieur du pays a pris, lui, bien davantage de temps que prévu. Des erreurs ont été incontestablement commises. Les décisions initiales de l’armée et de Donald Rumsfeld d’envoyer peu de soldats se sont révélées malencontreuses.
Des terroristes venus d’Iran et de Syrie ont tenté de fomenter une guerre civile. La population irakienne, qui n’avait pas besoin de cela après des années de dictature, a souffert de la violence islamiste. C’est, pour l’essentiel, fini. La stratégie de « surge » (montée en puissance) élaborée par le général Petraeus a porté ses fruits. Tout ou presque montre que l’armée américaine va pouvoir graduellement se retirer. Les démocrates américains qui avaient misé très gros sur la défaite tentent encore des opérations de diversion, mais ils discernent que, pour l’emporter en 2008, il leur faudra d’autres thèmes de campagne. Les médias américains vont devoir s’adapter. La France, grâce à Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner, a retrouvé son honneur un temps perdu. Je ne sais combien de temps les médias français mettront pour s’adapter à la réalité eux aussi. Peut-être vont-ils garder le silence, travestir les faits.

Laisser dans les têtes l’idée que la guerre d’Irak a été inutile et s’est soldée par un échec, ce serait contribuer à répandre l’idée que le monde occidental et la civilisation sont impuissants face à la barbarie et doivent se résigner au mieux au statu quo, au pire à la soumission. Ce serait dire aux islamistes qu’ils ont raison et continuer à diffuser auprès des musulmans des banlieues l’idée que l’Amérique et l’Occident n’incarnent pas les valeurs de liberté qu’ils prétendent incarner. Ce serait dire aux dictateurs du monde arabe, à al-Qaida, à Ahmadinejad qu’ils peuvent compter indéfectiblement et quoi qu’il arrive sur les idiots utiles des salles de rédaction pour se conduire de la manière la plus servile et la plus obséquieuse au service du pire.

Nous sommes dans une époque dangereuse. La guerre d’Irak n’a été qu’une étape dans la guerre planétaire en cours, et qui oppose la civilisation au totalitarisme islamiste. Le politiquement correct aux États-Unis implique de réprouver le recours à la guerre, et donc de ne pas dire que celle-ci peut se révéler parfois efficace. Le politiquement correct en France et en Europe est bien pire encore : il implique le souhait de la victoire de l’ennemi. Et il implique aussi que, même lorsque l’ennemi est vaincu, comme en Irak, on persiste à faire comme s’il avait gagné. Bat Ye’or a écrit d’excellents livres sur la condition de dhimmi, citoyen de seconde zone en terre d’islam. Les adeptes du politiquement correct en France et en Europe n’ont, je le crains, même pas conscience du fait qu’ils se comportent de manière plus lamentable encore que des dhimmis.

Ils n’ont pas conscience qu’en se prosternant aux pieds des adeptes du totalitarisme islamique et en faisant preuve de mépris envers leur propre civilisation, ils se placent du côté de la pire barbarie : trahissant ainsi les millions d’hommes et de femmes, en Irak et ailleurs en terre d’islam, qui aspirent, non pas à la barbarie, mais à une vie libre.


L'image “http://www.les4verites.com/images/interface/head3.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 15:49

Submission Part 1“, le court-métrage de Theo Van Gogh et Ayaan Hirsi Ali, est maintenant sous-titré en français. Pour le voir, c’est ici.

 Edit: et ci-dessous aussi! :-)


Traduction d’un article du New York Times (9 juillet 2006)

(Hat tip: Hugh Fitzgerald)

___________________________________

Le prix de la mariée

Photographies de STEPHANIE SINCLAIR

Texte de BARRY BEARAK

Dans beaucoup de sociétés, parler de femme qui s’est mariée très jeune [1], cela évoque des amoureux impétueux, une échelle placée avec précaution sous une fenêtre de chambre à coucher, un baiser silencieux dans le clair de lune et un jeune couple cherchant comment se marier au plus vite. Mais ce n’est pas le cas partout dans le monde. En Afghanistan, une femme qui se marie très jeune, c’est la plupart du temps une enfant, une préadolescente, dont l’innocence a été promise à quelqu’un de plus âgé, et même de beaucoup, beaucoup plus âgé.

Le mariage y est fréquemment une transaction entre familles plutôt que l’union entre un homme et une femme consentants ; plus jeune est la mariée, plus élevée la somme qu’elle peut rapporter. Les filles sont des ouvrières précieuses dans un pays où on arrache sa survie à une pauvre parcelle de terre. Dans le foyer de ses parents, une fille peut labourer les champs, s’occuper du bétail et cuisiner les repas. Dans celui de son mari, elle est encore plus utile. Elle peut avoir des relations sexuelles et donner naissance à des enfants.

L’Afghanistan n’est pas seul à entretenir cette prédilection pour le mariage précoce. Il est difficile de mettre un chiffre sur le nombre d’enfants mariées dans le monde; là plupart vivent en des lieux où naissance, mort et autres étapes importantes de la vie ne sont pas enregistrées. Mais il y a des évaluations. Dans les pays en voie de développement, Chine exclue, environ une fille sur sept est mariée avant son 15ème anniversaire, selon les études faites par le Population Council [2], une ONG internationale.

Dans les états indiens géants du Rajasthan et de l’Uttar Pradesh [3], cette proportion est de 36% ; au Bangladesh, 37% ; dans le nord-ouest du Nigeria, 48% ; dans la région d’Amhara, en Ethiopie, 50%. Des dizaines de millions de filles ont des bébés avant que leurs corps ne soient assez matures, ce qui augmente la probabilité de décès liés à des hémorragies, des accouchements difficiles (par ex. obstruction du travail, le bassin n’étant pas encore correctement formé) et d’autres complications.

Les clichés saisissants pris par Stéphanie Sinclair de ces enfants-épouses me rappellent mes propres voyages dans ces contrées reculées à l’époque des Talibans, alors que plusieurs années de sècheresse avaient brûlé les ultimes ressources de millions d’indigents. Les pères étaient alors particulièrement enclins à marier leurs filles. C’était une façon de délivrer la fille de la faim – et éloigner au moins temporairement la famine du reste de la famille. Les jeunes garçons étaient livrés en servage avec le même pragmatisme douloureux. J’ai rarement vu quelque chose de plus déchirant que les larmes d’un enfant ainsi écarté.

La sécheresse a depuis passé, mais la pauvreté subsiste, de même que la coutume répandue des mariages précoces. Quelques Afghans utilisent volontiers leurs filles pour régler des dettes et pour apaiser des conflits. La polygamie est pratiquée. Un homme appelé Mohammed Fazal, 45 ans, a raconté à Sinclair comment les sages du village l’avaient engagé à accepter sa deuxième épouse Majabin, 13 ans, en lieu et place de l’argent du par le père de la jeune fille. Les deux hommes avaient joué de l’argent aux cartes tout en ingérant de l’opium et du hashisch.

Mais la pratique du mariage précoce découle tout autant d’une coutume fermement ancrée que des besoins financiers. La virginité de la fiancée est une question d’honneur. Les Afghans veulent épouser des vierges, et les parents préfèrent céder leurs filles avant que leur inconduite ou leur rapt n’amène la honte sur la famille et rende tout mariage impossible.

Malheureusement, il n’y a aucune donnée fiable concernant l’âge auquel les Afghans se marient. Les hommes ne sont d’ordinaire pas assez vieux pour être les pères ou les grands-pères de leurs femmes, mais de tels couples « Février-Septembre » sont loin d’être rares. Dans de tels mariages, l’homme est susceptible de regarder la différence d’âge comme un marché équitable, ses années d’expérience à lui contre ses années de fécondité à elle. Parallèlement, les souhaits de la jeune fille sont d’habitude ignorés. Son mariage mettra fin à ses possibilités de pouvoir s’instruire et vivre de façon autonome.

Le jour où elle assista aux fiançailles de Ghulam Haider, 11 ans, avec Faiz Mohammed, 40 ans, Sinclair prit discrètement la jeune fille à part. « Que ressens-tu aujourd’hui ? », lui demanda la photographe. « Rien », répondit la jeune fille déconcertée. « Je ne connais pas cet homme. Que suis-je censée ressentir ? »

[1] L’article anglais utilise l’expression « Child Bride », littéralement « épouse enfant ».

[2] http://www.popcouncil.org/francais/index.html

[3] Rajasthan : situé au nord-ouest de l’Inde, bordant la frontière pakistanaise ; Uttar Pradesh : situé au nord de l’Inde, bordant la frontière népalaise

__________________

Cet article me laisse une impression mitigée : il a le mérite de rappeler cette institution terrible, mais, dans le même temps, me semble le faire d’une manière si froide et si peu critique… Il reste au lecteur à s’insurger (ou non). Admettons la méthode.

Voici donc quelques réflexions personnelles:

Je trouve l’introduction, qui associe l’expression « Child bride » à une sorte de Juliette, assez bébête, et ce n’est pas, moi, ce que l’expression m’évoque … mais bon, peut-être est-ce le cas dans le monde anglo-saxon.

Les statistiques concernant le « mariage précoce » me semblent mettre un peu trop vite tout dans le même panier : il est vrai que l’on se marie très jeune dans nombre de pays. Mais je vois pour ma part une différence entre un « vrai » mariage d’enfants (fille et garçons appartenant à la même génération ou à peu près, comme dans l’hindouisme) et un mariage « Février-Septembre », pour reprendre l’expression neuneu du journaliste (tel que reconnu et pratiqué dans les communautés islamiques, suivant le « bel exemple » de Mahomet et de la petite Aïcha). Les mariages arrangés me paraissent inacceptables, mais les mariages entre une gamine de 10 ans et un type de 50 ans me répugnent carrément.

Dès lors, mélanger les statistiques de contrées aux traditions et religions différentes (population hindouiste & minorité musulmane pour les états du nord de l’Inde, majoritairement musulmanes pour le Bengladesh et le nord du Nigeria, chrétienne & minorité musulmane pour la région d’Amhara) sans aucune donnée portant sur le « différentiel d’âge » entre les époux ne me paraît pas très pertinent ici…

La pauvreté… aah, la pauvreté. Que n’explique-t-elle pas, hein ? On fait des gosses à profusion, sans pouvoir nécessairement les nourrir, que l’on « case » dès que possible – pour les voir « pondre » une nouvelle génération de petits affamés au plus vite… Great. Et pis, vous comprenez, mon bon monsieur, on est pauvre, donc on ne saurait payer ses dettes de jeu « normalement »… Arrêter le jeu ? Vous n’y pensez pas !

A propos de la fille qui aurait amené la honte sur sa famille, soit en folâtrant imprudemment, soit à la suite d’un viol (pardon, un « rapt », c’est moins choquant je suppose), le journaliste nous informe gentiment que son mariage serait rendu impossible… Euh… oui, et dans bien des cas, c’est un euphémisme, la « culture » locale ayant tendance à pratiquer le « crime d’honneur ».

« La polygamie est pratiquée », nous dit-on. Bien sûr, et pourquoi ? Allez, un peu de courage, messieurs les journalistes… Cet assortiment « mariage de gamines à des vieux + polygamie + importance de la virginité sinon honte de la famille + la fille n’a rien à dire », que vous vous obstinez à couvrir des mots de culture et de coutume, cela n’évoque vraiment rien pour vous ? Plus clairement que « Child Bride » n’évoque Juliette ? Laissez-moi vous aider, c’est en 5 lettres, ça commence par I, se termine par M, et ça désigne une des « grandes » religions monothéistes. Non, vraiment, vous ne voyez pas ? Dommage. C’est bizarre, quand même, ce tabou… Amnesty International semble souffrir du même, quand sur un dossier de plus de 20 pages traitant de la violence contre les femmes en Turquie, on ne trouve nulle part le mot « islam » ou « musulman ». Non non, c’est la faute à la « coutume », à la « culture », à la « tradition ». Oh, on trouvera bien ci et là le mot « religion », mais employé de manière très vague. Surtout ne pas montrer du doigt, c’est impoli !

Si vous voulez lire un témoignage d’une autre « très jeune épousée » afghane, qui raconte l’après-mariage et comment elle s’en est tirée, voici l’histoire de Gulsoma. Et si vous voulez le récit du la vie quotidienne des épouses, enfants, frères et sœurs au sein d’une famille afghane, lisez « Le Libraire de Kaboul », d’Asne Seierstad, reporter norvégien ayant partagé la vie d’une famille relativement aisée vivant sous la coupe d’un despote relativement modéré… édifiant.

Bon, maintenant… voici quand même les photos prises par Stéphanie Sinclair, et leur légende.

S.Sinclair

Ghulam Haider, 11 ans, doit être unie à Faiz Mohammed, 40 ans. Elle avait l’espoir de devenir enseignante, mais fut forcée de quitter les cours lorsqu’elle fut fiancée.

S. Sinclair

En Afghanistan, certaines filles que l’on marie sont juste des enfants.

S. Sinclair

Famille et amis réunis pour célébrer les fiançailles de Ghulam. Le père de la future épouse, Mahmoud Haider, 32 ans, dit qu’il n’est pas heureux de céder sa fille à un si jeune âge, mais qu’il n’a pas le choix vu sa grande pauvreté.

S. Sinclair

Majabin Mohammed, 13 ans, assise à la gauche de son mari depuis six mois, Mohammed Fazal, 45 ans, accompagné de sa première épouse et de leur enfant.

S. Sinclair

Majabin fut donnée en tant que paiement de dettes de jeu.

S. Sinclair

Les filles sont des ouvrières précieuses dans un pays où on arrache sa survie à une pauvre parcelle de terre. Dans le foyer de son mari, une fille est encore plus précieuse. Elle peut avoir des relations sexuelles et donner naissance à des enfants.

S. Sinclair

Roshan Qasem, 11 ans, rejoindra la maisonnée de Said Mohammed, 55 ans, compose de sa première femme, leurs trois fils, et leur fille, qui a le même âge que Roshan.


Les hommes ne sont d’ordinaire pas assez vieux pour être les pères ou les grands-pères de leurs femmes, mais de tels couples « Février-Septembre » ne sont pas rares non plus.


Les souhaits de la jeune fille sont d’habitude ignorés, et son mariage mettra fin à ses possibilités de pouvoir s’instruire et vivre de façon autonome.

____________

EDIT: comme j’ai pu lire des gens qui “tiquaient” sur ma réflexion à propos d’Aïcha et Mo’, affirmant qu’elle était en fait probablement adolescente lorsqu’il l’a épousée ou bien arguant qu’ “autres temps, autre moeurs”, je vous propose d’aller faire un tour ici pour vous faire une idée des différentes hypothèses quant à son âge - personnellement, quitte à me fier à une source quelconque, je choisis les hadiths de Bukhari et Muslim qui font parler Aïcha elle-même - et qui racontent qu’elle avait 6 ans lors de leurs noces, et 9 ans lorsqu’elle rejoint sa maisonnée. D’autres traditions rapportent d’ailleurs qu’elle jouait parfois aux poupées avec le prophète - comportement d’une adolescente de l’époque? Peu crédible. Et pourquoi croyez-vous que l’Iran ait, sous l’ayatollah Khomeiny, abaissé l’âge légal du mariage des femmes à 9 ans?? “Autres temps, autres moeurs”?? On parle de l’Iran moderne, ici!!

insoumission.jpg

 

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 15:45

Il y a 3 ans : Théo Van Gogh assassiné par un islamiste

2 11 2007

 

C’est le 2 novembre 2004 que Theo Van Gogh (photo de gauche) est assassiné en pleine rue par le musulman Mohammed Bouyeri (photo de droite).

Réalisateur de métier, Theo van Gogh avait tourné deux mois plus tôt avec Ayaan Hirsi Ali un court-métrage — “Submission” — dénonçant la soumission des femmes dans l’Islam. Ce film leur valut de nombreuses menaces de mort pour avoir montré une femme nue sur laquelle des phrases du Coran étaient imprimées.

Mohammed Bouyeri, lié au groupe islamiste Hofstad, a tiré sur Theo Van Gogh sept fois, l’a égorgé et lui a planté dans la poitrine un couteau. Sur le manche de ce couteau était accroché un texte menaçant adressé à la députée Ayaan Hirsi Ali qui, selon Mohammed Bouyeri, provoquait l’islam.

La citation du jour : Anne-Marie Delcambre, islamologue

2 11 2007

« Au risque de choquer, il faut avoir le courage de dire que l’intégrisme n’est pas la maladie de l’islam. Il est l’intégralité de l’islam. Il en est la littérature littérale, globale et totale de ses textes fondateurs. L’islam des intégristes, des islamistes, c’est tout simplement l’islam juridique qui colle à la peau. »
Anne-Marie Delcambre, L’Islam des interdits, Paris, Desclée de Brouwer, 2006

Vidéos et interviews :

 

PM


GB : Culture de haine dans les mosquées “anglaises”

1 11 2007


Dans de nombreuses mosquées d’Angleterre, des enquêteurs ont trouvé un ensemble de livres et de documents appelant à la décapitation des apostats, commandant aux femmes de rester enfermées chez elles, interdisant les mariages interculturels, approuvant la lapidation des femmes infidèles et pronant la guerre jihadiste contre l’occident.

La moitié de ces livres sont en anglais. Les enquêteurs ont visité 100 mosquées et trouvé cette littérature dans 25% d’entre elles. Est-ce rassurant ? Non, car ces 25% sont composés des mosquées les mieux subventionnées financièrement, les plus dynamiques, et considérées auparavant comme modérées. Elles avaient gagné la reconnaissance des pouvoirs publics.

L’un des thèmes-clé des documents trouvés est un sectarisme revendiqué :
Les musulmans sont encouragés à résister à l’intégration et à rester à l’écart des autres religions.
Le rapport d’enquête souligne : “On exige du musulman qu’il réserve son affection à ses correlogionnaires et à tout ce qui est musulman. Il lui est demandé de détester les incroyants, les infidèles, les hérétiques «hypocrites» et tout ce qui est non musulman. Ces ouvrages participent à la création d’un climat d’intolérance et de mépris pour les non-musulmans.»

Le rapport demande également une refonte complète des relations de la Grande-Gretagne avec l’Arabie Saoudite, dont l’influence est qualifiée de “considérable” et “maligne” (malfaisante).

Extraits des ouvrages :

• Celui qui apostasie, sa tête sera coupée, en vertu du hadith « Quiconque change de religion, tue-le»
• Celui qui participe à la lapidation d’une femme adultère sera récompensé
• Femmes qui iront en enfer : celle qui se plaint de son mari, celle qui se pare, celle qui singe les hommes, celle qui porte les cheveux courts
• etc…

Source - PM


La minute du bon français : « Aréopage »

1 11 2007

Le mot ARÉOPAGE (et non a-é-r-o-page) désigne une assemblée de personnes réunies pour débattre d’affaires relevant de leur compétence.

« Dans la salle à manger, l’aréopage était au complet. Papa occupait le centre. Notre mère tenait sa droite et le révérend fumait la pipe, à sa gauche.»

Le mot peut être utilisé de façon ironique ou moqueuse pour marquer l’incompétence :

« Un aréopage d’imbéciles »

La faute la plus fréquente est de prononcer A-É-R-O-page. Etymologiquement, le mot latin “areopagus” désigne la “colline du dieu Arès” (Mars) et par extension le tribunal qui siégeait sur cette colline.
PM


Socialistes anglais : « il faut dévaluer Noël pour améliorer les relations interraciales »

1 11 2007

Selon un récent rapport d’un think-tank socialiste anglais, « Noël devrait être dévalué au bénéfice de fêtes d’autres religions pour améliorer les relations interraciales ».

Le think-tank socialiste considère que « comme il sera difficile d’expurger Noël du calendrier, l’impartialité requiert des organismes publiques d’accorder une importance égale aux autres religions. » Afin d’améliorer les problèmes de citoyenneté et de cohésion sociale, sont également proposés :
• des “cérémonies de naissance” au cours desquelles l’état et les parents s’accordent pour “travailler en partenariat” pour élever les enfants.
• des mesures pour garantir l’accès des minorités ethniques aux campagnes “trop blanches”.
• l’expulsion des évêques de la chambre des Lords
• l’arrêt de l’éducation religieuse “sectaire” (sous-entendue catholique)
• le déploiement de drapeaux autres que britanniques Lire la suite »


La photo du jour : mahomet vaincu par les Anges

29 10 2007

Photos prises dans l’Eglise Notre-Dame de Termonde (ou Dendermonde en néerlandais), dans les Flandres belges. Une chaire du 17e siècle représente les Anges triomphant de mahomet, qui tient un coran à la main.

Source - PM


Première enclave musulmane au Canada

28 10 2007

 

Bienvenue à Peace Village, où toutes les rues mènent à la mosquée (…). À l’heure où on demande aux Québécois de calmer leurs instincts xénophobes et de faire davantage d’efforts en vue d’intégrer les immigrants, voilà que des musulmans exaltent l’auto-ségrégation. Ils veulent des sortes de réserves, des bantoustans, des enclaves où ils pourront vivre selon les préceptes de leur religion et à l’abri de la culture canadienne. Qui sont les xénophobes ici? –>

Jospin sur la gauche : « L’antifascime n’était que du théâtre »

28 10 2007

Dans l’émission Répliques du 29 septembre, sur France-Culture, Lionel Jospin était l’invité d’Alain Finkielkraut. Parmi les banalités d’usage, on attrape quelques phrases au passage… et on se pince pour être sur de ne pas rêver.

« Pendant toutes les années du mittérandisme, nous n’avons jamais été face à une menace fasciste. Donc tout l’antifascisme n’était que du théâtre. Nous n’avons jamais été dans une situation de menace fasciste, même pas à un parti fasciste.» déclare t’il tranquillement.

On se demande si on a bien entendu… Après deux décennies passées à utiliser jusqu’à l’obscène une réthorique anti-fasciste à la fois malhonnête et fanatique, à trainer dans la boue toute la droite conservatrice, Jospin vient tranquillement avouer un beau matin, toute honte bue, que, ah la bonne blague, tout ça, c’était juste de la manip !

Et pour l’anti-racisme hystérique de la gauche, on aura droit aux mêmes déclarations dans 20 ans ?

Avec en prime dans l’extrait audio, quelques considérations sur l’identité nationale, notion qui fait subitement son apparition dans le discours de Super Jospin.


ERRATUM : l’émission est celle du 29 septembre 2007 et non du 27 octobre comme affiché à l’image- PM


Manifestation anti-islamisation du 26 octobre à Londres (2e épisode)

28 10 2007

Inutile de le dissimuler, la manifestation du SIOE à Londres est un échec. Elle n’a réussi à mobiliser qu’une poignée de manifestants.

Après des années d’un intense matraquage contre le “racisme” et “l’islamophobie”, après les attentats et les meurtres (Théo Van Gogh), après la chasse aux sorcières, les menaces (Rushdie, Redeker etc…), l’immigration massive et la prosternation des gouvernements devant l’islam, il faut bien du courage pour exposer au grand jour ses réticences à l’islamisation.

Il suffit de comparer le maigre succès de la manif du 26 octobre avec ces images (vidéo ci-dessous) d’une manifestation de 1989 contre l’implantation d’une mosquée à Lyon. 17 années de pilonnage politiquement correct et d’intimidations islamistes sont passées par là.

Voir aussi sur la manif du 26 octobre : (1) - (2) - (3) - La 1ère vidéo ici - (ouverture des commentaires pour d’éventuelles infos supplémentaires) - PM


La minute culturelle : Mahomet vu par Dante (rediff)

28 10 2007

Nous vous reproposons notre article d’avril 2007 qui, selon divers échos, avait beaucoup plu aux lecteurs.

Parue en 1308 à Florence, la Divine Comédie, l’une des œuvres majeures de la littérature mondiale, est un poème sacré et une épopée composés de 100 chants répartis en trois parties. Il décrit la descente de Dante aux Enfers, son passage par le Purgatoire et son accession au Paradis.
En enfer, le 9eme cercle est consacré aux fauteurs de schismes et de discordes. Comme chatiment pour leur faute, ils y sont eux-mêmes physiquement déchirés. Dante y apercoit un certain mahomet, prophète auto-proclamé, et un certain Ali, son gendre…
Lire la suite »


Danemark: Première agression sur des membres du SIOE

25 10 2007

Tentative de meurtre à Copenhague. ->


Croissance considérable du nombre des musulmans d’Espagne en moins de dix ans

25 10 2007

Nouveau visage d’un islam européen, les musulmans d’Espagne sont passés de 100.000 à 1 millions de personnes en moins de dix années.

L’Espagne (…) tente également de renouer avec son héritage islamique tout en assumant une société cosmopolite à l’œuvre aujourd’hui. ->
 
Ce texte scandaleux ”oublie” de stipuler que l’islam s’est propagé en Espagne par le biais de conquêtes militaires, le djihad donc! 

Nous n’oublierons pas non plus l’apport civilisationnel si “positif” de philosophes tel que Ibn Rushd


Sommet Anti-Jihad 2007 à Bruxelles

23 10 2007


Les 18 et 19 Octobre 2007, 70 personnes ou associations de 14 nations différentes se sont rassemblées à Bruxelles pour fonder un réseau européen d’activistes dans le but de lutter contre l’islamisation grandissante de leurs pays respectifs. La première journée de cette conférence s’est tenue au Parlement Européen, la deuxième au Parlement Flamand. Parmi les intervenants principaux, Bat Yeor, auteur d’Eurabia, et Robert Spencer, auteur de Pourquoi le christianisme est une religion de paix, mais pas l’islam.
De nombreux autres experts ou activistes ont présenté des rapports sur l’état actuel de l’islamisation et du jihadisme dans leurs pays.

Une selection de textes, de vidéos et de documents seront disponible sous peu sur le site de la conférence.

Voir aussi : (1) - (2) - PM


La France va-t’elle se couvrir de mosquées ?

22 10 2007

C’est la presse algérienne qu’il faut lire pour savoir ce qui attend les Français par la grâce de son président (extraits) :

« Les mosquées devraient se multiplier ces prochaines années en France, particulièrement dans le grand quart sud-est du pays.
• Dans la banlieue de Grenoble, pas moins de trois projets sont en cours,
• A Echirolles, un local est en voie d’être réalisé pour accueillir jusqu’à 1200 personnes. 700 000 euros, tout comme le coût des travaux d’aménagement.
• A Annonay (Ardèche), les porteurs (turcs) d’un projet de centre cultuel et socio-culturel musulman pourront déposer une demande de permis de construire. (1745 m2)
• A Valence (Drôme), le conseil municipal a donné un avis de principe pour l’agrandissement de la mosquée.
• A Montélimar, un projet d’un important lieu a été annoncé
• A Avignon, le conseil municipal a voté la mise à disposition de locaux de l’ANPE acquis pour 335 000 euros à l’Association cultuelle des musulmans pour y aménager une mosquée nouvelle. ->

PM


Contre-djihad privé

21 10 2007

Excédé par la pléthore de sites djihadistes qui infestent Internet, cet ingénieur américain d’origine libanaise s’est mis au travail et a déjà fait couler une quarantaine de ces pépinières de terroristes en quelques semaines. Bravo! –>
AJM






639.JPG
Partager cet article
Repost0
1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 23:50
Voici la Newsletter de LibertyVox :

 Bonjour,

Voici les MP3 des entretiens de RocKIK.com

Nancy-Ann Adams, femme de l’imam Saïd Jaziri, du 25 octobre 2007
http://www.libertyvox.com/files/RocKIK_NancyAnnAdams_071025.mp3


Imam Saïd Jaziri expulsé du Canada vers la Tunisie, du 26 octobre 2007
http://www.libertyvox.com/files/RocKIK_SaidJaziri_261007.mp3


Claude Reichman du 26 octobre 2007
http://www.libertyvox.com/files/RocKIK_ClaudeReichman_071026.mp3


Claude Reichman du 2 novembre 2007
http://www.libertyvox.com/files/RocKIK_ClaudeReichmann_071102.mp3


André Arthur du 2 novembre 2007
http://www.libertyvox.com/files/RocKIK_AndreArthur_071102.mp3


Père Samuel du 2 novembre 2007
http://www.libertyvox.com/files/RocKIK_PereSamuel_071102.mp3


Ecoutez Wake-Up du lundi au vendredi de 12h00 à 16h00 (Europe) 06h00 à 10h00
(Québec) sur http://www.rockik.com

Bonne écoute !

LibertyVox

Les Infra-Laïcistes

Par André Dufour
23/10/07

André Dufour consacre son bloc-notes à Fanny Truchelut, Guy Môquet et Fadela Amara.






De la futilité en géopolitique

Par Martin Birnbaum 22/10/07

Martin Birnbaum revient sur les raisons rendant inéluctable une attaque de l’Iran par Israël.






LVBlack.gif
Partager cet article
Repost0
1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 23:47

  Imprimer Envoyer à un ami
Par Claude Moniquet   
8 octobre 2007
moniquet.jpg

ESISC — Le retour de la terreur en Algérie prouve à quel point le terrorisme islamique peut se montrer opportuniste et comment il entend exploiter les faiblesses – réelles ou supposées – des “régimes impies” qu’il combat. Car si les attentats spectaculaires sont revenus sur le devant de la scène, c’est certainement autant en fonction d’un agenda interne et purement national que pour s’inscrire dans une stratégie globale.

Sur cette stratégie globale, nous n’insisterons pas. On a assez souligné, ici, le fait que l’installation d’une troisième zone de Djihad – après l’Afghanistan et l’Irak – surtout si près de l’Europe (et donc apte à menacer directement celle-ci) représentait un intérêt pour la mouvance al-Qaïda.

Mais l’Algérie n’a pas été choisie au hasard et “al-Qaïda dans les Etats islamiques du Maghreb” porte bien mal son nom et devrait plutôt s’appeler al-Qaïda en Algérie, car c’est bien ce pays qui, aujourd’hui, est le maillon faible sécuritaire du Maghreb.

Certes, demain, des bombes peuvent exploser au Maroc ou en Tunisie mais elles ne changeront rien à la réalité: même si le malaise islamiste et l’influence djihadiste ont augmenté dans ces deux pays, l’un, le Maroc, est engagé dans des réformes démocratiques et économiques qui modifient profondément son apparence, et l’autre, la Tunisie, réussit son pari économique de développement tout en contrôlant aussi parfaitement que possible la sphère sécuritaire. Quant à la Mauritanie et à la Libye, ce n’est pas leur faire insulte que d’estimer que leur déstabilisation serait de peu d’influence sur la région tant leur position est marginale, en termes de populations comme en termes politiques et même économiques. Il en va tout autrement de l’Algérie, énorme exportateur de gaz et de pétrole et peuplé de 32 millions d’habitants.

Las, l’Algérie de 2007 ressemble fort à celle du début des années quatre-vingt-dix: bloquée dans une crise sociale sans fin – paradoxe indéfendable: étant l’un des pays les plus riches d’Afrique, l’Algérie laisse aujourd’hui sa population survivre dans des conditions lamentables – et a une très large tendance à rejeter toutes les fautes sur le passé colonial qui l’aurait empêchée de se développer. Si l’on considère que le pays est indépendant depuis plus de 45 ans et que l’immense majorité de ses citoyens n’a jamais connu cette période maudite, il y aurait de quoi sourire si la situation n’était pas tragique.

Le pire, certainement – et le plus prometteur pour les islamistes – est que le pouvoir est en situation de vacances de fait. Ce n’est pas dévoiler un secret d’Etat que de dire que la santé du président Bouteflika laisse gravement à désirer, ce qui explique ses nombreuses absences, dans toutes les acceptions de ce terme. Le Calife, pardon, le Président règne, certes, mais, de fait, il ne gouverne plus. Ou peu. Le pouvoir étant structuré comme il l’est à Alger, les clans qui entourent la présidence – la haute hiérarchie militaire, le FLN, le lobby technico-pétrolier pour n’en citer que trois, mais l’on pourrait aussi évoquer les “pro-Français”, les “pro-Américains” et même, maintenant, les “pro-Russes”, regroupés autour du ministre de l’Intérieur, M. Yazid Zerhouni, grand admirateur de Vladimir Poutine et de son modèle d’Etat fort - se déchirent depuis des mois pour lui trouver un éventuel successeur. En vain.

Les mêmes, sentant le terrain se dérober sous leurs pieds, ont tendance à concentrer beaucoup d’énergie sur la recherche ou l’entretien de basesarrières – le plus souvent, dans le seizième arrondissement de Paris… – qui pourraient se révéler vitales pour leur survie si les choses tournaient vraiment mal. Il en résulte qu’une énergie considérable est perdue dans des négociations de faction et des arrangements d’arrière boutique. On remarquera encore que la mouvance islamiste a tellement bien compris que le président Bouteflika était peut-être, aujourd’hui, la dernière clé de voûte d’un système fragilisé que, le 6 septembre dernier, elle n’a pas hésité à essayer de s’en prendre au Président lui-même lors d’un attentat qui a tourné au carnage (une vingtaine de morts et 107 blessés) à Batna. Le calcul est clair: “tentons de hâter la venue du moment historique qui verra le régime totalement déstabilisé et plus fragilisé que jamais”.

Pendant ce temps, le pays n’est pas ou peu gouverné. En témoigne entre autres le fait qu’aucun successeur n’a été nommé pour remplacer feu le général Smaïn Lamari, décédé le 27 août, et qui, en sa qualité de numéro deux du Département de la Sécurité et du Renseignement (DRS), occupait une place centrale dans la lutte contre le terrorisme.

La nature a horreur du vide. Et la mouvance islamiste a fort bien compris qu’en concentrant son énergie pour frapper maintenant, à coups si possible redoublés, elle pouvait profiter de ce moment historique voire amplifier la crise. Que se passerait-il, par exemple, si demain, des expatriés, de préférence français, étaient enlevés et assassinés devant les caméras, à la mode irakienne? Chacun connaît la réponse à cette question.

Or, étant donné son importance propre et son poids énergétique, si l’Algérie bascule dans une nouvelle crise telle que celle qui l’a ensanglantée dans les années quatre-vingt-dix, c’est tout le Maghreb qui tremblera et l’Europe en subira, durement, le contrecoup. Pour cette raison, au moins, il faut, aujourd’hui, aider Alger – comme il faut conforter Rabat et Tunis – à dépasser ce cap dangereux et retrouver la stabilité menacée. Il importe donc de garder son calme, de rester en Algérie, bien entendu, mais aussi de faire comprendre à ceux qui sont au pouvoir à Alger que c’est à eux de reprendre l’initiative.

Pas seulement par la répression, indispensable au demeurant, mais également par des réformes intelligentes et nécessaires. Celles que le pays attend depuis plus de vingt ans.


Claude Moniquet, président de l’ESISC, est Senior Fellow à l’Atlantis Institute



Al-Qaida au Maghreb Islamique à l'automne 2007
L’Algérie a été frappée de plein fouet par deux attentats meurtriers, les 6 et 8 septembre derniers, causant la mort de plus de 52 personnes. Toutefois ces actions peuvent être analysées davantage comme un aveu de faiblesse que comme une preuve de bonne santé du mouvement Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI)1. Les attentats suicide de Batna et de Dellys2 ont été le fait de kamikazes, c’est-à-dire d’une méthode importée depuis peu en Algérie, vraisemblablement par des activistes de retour d’Irak. L’utilisation de cette tactique prouve que les membres d’AQMI ont de plus en plus de mal à monter des opérations de guérilla comme ils le faisaient par le passé. Cela est du en grande partie au fait qu’à l’été 2007, AQMI a connu des revers importants sur le sol algérien. Cependant, ce net affaiblissement ne diminue en rien la menace terroriste que fait peser ce mouvement islamique radical, aussi bien en Algérie que sur les intérêts français à l’étranger, et plus encore, sur le sol national. En effet, étrillé en Algérie, AQMI peut très bien se refaire une légitimité en déclenchant des actions terroristes spectaculaires à l’étranger, et plus particulièrement en Europe et dans les autres pays du Maghreb.

Une importante série de revers

Le 30 juillet, les forces de sécurité algériennes abattent un des cerveaux d’AQMI dans la région d’Iboudranène, près de Tizi Ouzou, en Kabylie. Il s’agit de Rachid sid Ali - alias Ali Diss ou Abou Daddah - conseiller militaire du mouvement pour la 2 e région. Ce dernier aurait notamment organisé les attentats suicide d’Alger le 11 avril (33 morts) et contre une caserne de Lakhadaria, en Kabylie, le 11 juillet (10 morts). Au cours du même accrochage, Nour Mohamed - alias Haroun El Achaâchi - chargé de la logistique de la 2 e région est également tué. Ces deux hommes agissaient sous les ordres d’Abdelhamid Saadaoui - alias Abou El-Haytan Yahia - l’ancien émir de la 2 e région (Tébessa, Khenchela, Batna, Biskra et El-Oued à l’est d’Alger) devenu l’adjoint opérations d’AQMI et chef de la phalange Al Ansar. Malgré l’intense chasse à l’homme qui lui est livrée, Saadaoui est toujours libre3. Il a été remplacé à la tête de la 2 e région par Samir Sayoud, alias Abou Moussab. Cependant, ce dernier a été tué par les forces de sécurité en mai 2007. Un certain Harek Zobeir - alias Sofiane El-Fassila- a alors pris sa succession.

En juillet, Benmessaoud Abdelkader - dit Moussab Abou Daoud - le chef de la 9 e région (Sahara), se rend aux autorités algériennes. Très prolixe, il livre de nombreuses informations sur la vie du mouvement et les difficultés qu’il traverse. Selon son témoignage, à l’exception de la 2 e région, les unités d’AQMI manquent cruellement de moyens humains et logistiques. De plus, la motivation de ses membres présents sur le sol algérien est en train de s’émousser très sérieusement.

Les maquisards de la 7 e région ont également été rudement étrillés cet été dans la zone de Tébessa, considérée comme un refuge sûr pour certaines de ses katiba (compagnies).

En juin, l’émir de la 6 e région (Jijel), Houari Youssef - alias Abou Omeir - a été tué lors d’une embuscade tendue par l’Armée nationale populaire (ANP).

Début mai, Sami Sayoud présenté comme le numéro 2 d’AQMI a trouvé la mort à Si Mustapha à 60 Km à l’est d’Alger.

Abdelmalek Droukdel - alias Abou Moussab Abd El-Ouadoud - l’émir d’AQMI, serait en fait sensible à l’influence de Saadaoui cité plus haut. Ce dernier préfère agir en tant qu’« éminence grise » plutôt qu’apparaître au grand jour. Sa position officielle est celle d’adjoint « opérations » auprès de Droukdel.

Les deux hommes n’auraient aucune confiance en Moktar Belmokhtar (MBM) - alias Abou El Abbas - le responsable d’AQMI pour le Sahel. En effet, ce dernier songerait à négocier sa reddition avec Alger dans la mesure où il pourrait bénéficier d’une amnistie pour lui et ses hommes. Si ses conditions ne sont pas acceptées par Alger, MBM envisagerait de faire sécession en créant sa propre organisation. Pour l’instant, il semble appliquer la politique du « ni reddition ni action ».

Pour sa part, Hassan Hattab, le chef historique du GSPC, se serait rendu aux autorités dans la banlieue est d’Alger le 22 septembre. Cette « reddition » est très importante sur le plan psychologique, car elle peut pousser d’autres activistes à faire de même. Cependant, sur le plan opérationnel, elle ne change pas grand-chose. En effet, Hattab avait été mis sur la touche du GSPC en 2003 (il avait même été déclaré mort).

Les combattants étrangers qui ont rejoint le GSPC (des Libyens, des Tunisiens, des Maliens, des Marocains et des Mauritaniens) seraient très déçus par la tournure que prennent les évènements. Il est possible qu’ils rejoignent leur pays d’origine pour y poursuivre la lutte. Selon Benmessaoud (cité plus haut), ils seraient au nombre d’une cinquantaine et certains seraient déjà partis. Toujours selon la même source, les jeunes recrues attirées par l’appellation même d’Al-Qaida au Maghreb Islamique qui leur fait espérer de mener la guerre sainte internationale, seraient désappointées par ce que leurs chefs leur demandent de faire. En effet, en fait de djihad international -dont l’Irak reste pour eux l’exemple emblématique - ils se trouvent impliqués dans des attentats dirigés contre des concitoyens, parfois avec des objectifs qui sont loin d’être politiques ou religieux. En effet, l’entourage de Droukdel dévoierait la lutte dans des buts purement criminels destinés à enrichir les notables de Bordj Menaïel dont sont originaires la plupart des chefs de la 2 e région.

Cependant, Droukdel continue à menacer directement la France. Après la visite du président Sarkozy en Algérie, en juillet dernier, au cours de laquelle le chef de l’Etat français a proposé un projet d’« Union méditerranéenne », il a déclaré : «  ce traité serait un crime ajouté à longue liste des crimes commis par la France contre ce pays (l’Algérie) et constituerait une trahison du régime en place en Algérie ajouté à la longue liste des trahisons qu’il a déjà commis ». Globalement, il affirme que le rôle de la France présente un caractère « colonialiste » et « croisé ». Ce langage est un mélange de nationalisme anti-colonialiste et de zèle religieux salafiste.

Le docteur Ayman Al-Zawahiri, le numéro deux d’Al-Qaida et mentor officiel d’AQMI, reproche trois choses à la France : assister les Etats-Unis en Afghanistan, supporter la résolution 1701 des Nations Unies sur le Liban et s’attaquer aux droits des «  vrais musulmans » en prônant le sécularisme. Les deux leaders islamiques ont en conséquence placé la France en tête de liste des Etats à frapper. A la différence des GIA et du GSPC4, AQMI semble avoir fait passer la France au premier rang de ses objectifs, le pouvoir en place à Alger étant relégué en deuxième position. Cela est vraisemblablement dû à l’affaiblissement des infrastructures djihadistes au Maghreb laquelle s’est malheureusement accompagné, surtout depuis 2003, d’un renforcement des réseaux clandestins implantés en Europe, particulièrement en Allemagne et en Italie. Paris craint que les réseaux déjà implantés en Europe ne reçoivent le renfort d’activistes islamiques libérés dans le cadre de la politique de réconciliation nationale prônée par Alger. De plus, des militants condamnés et incarcérés en France pour leur participation aux attentats de 1995-96 et aux tentatives de complots déjoués en 1998 devraient bientôt recouvrer la liberté ayant purgé leurs différentes peines de prison. Dans l’avenir, l’association de ces deux catégories d’individus pourrait être « explosive ». En effet, les premiers apporteraient avec eux leur technicité et leur fanatisme, les seconds leur connaissance du terrain et les réseaux qu’ils ont pu créer en prison.

Afin de mériter la confiance qu’Ayman Al-Zawahiri a placée en lui lorsqu’il a officiellement fait allégeance à Al-Qaida, le 11 septembre 2006, Droukdel, faute de moyens suffisants ne peut obtenir de résultats significatifs en Algérie, doit donc internationaliser son action. Il semble que la France constitue l’objectif de choix d’autant que Zawahiri a nommément désigné notre pays comme une cible prioritaire.

Enfin, en Algérie même, AQMI devrait se réorganiser en huit zones militaires et une «  brigade pétrolière » dont l’objectif serait de s’en prendre aux installations pétrochimiques du pays. Les derniers évènements laissent craindre que la tactique qui sera privilégiée sera celle des attentats-suicide.

Alain Rodier
Octobre 2007

source : http://www.cf2r.org/fr/article/article-Al-Qaida-au-Maghreb-Islamique-automne-2007-3-106.php

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 23:58

Al-Qaeda aurait-elle choisi de riposter aux attaques cybernétiques dont ses membres font les frais de plus en plus souvent depuis début 2007 ?

En effet, les hackers américains ont mis leur talent au service de la liberté et attaquent sévèrenemnt les forums, sites et blogs jihadistes à travers le monde. 

Plus récemment, le blog drzz avait 
informé les autorités américaines sur l'existence d'un lieu de discussion terroriste sur internet annonçant avec plusieurs jours d'avance la vidéo de Ben Laden parue le 11 septembre. Le site en question avait été fermé par le FBI. 

Affaibli, le réseau cybernétique d'Al-Qaeda, connu sous le nom de code "Obélisque", et s'appuyant principalement sur les failles du système (envoi de messages inclus dans un fichier MP3, codes transmis au travers de sites consacrés à la pornographie ou au sport), a semble-t-il décidé de riposter. On sait que les musulmans radicaux s'en prennent déjà à Youtube et tentent de bannir systématiquement toutes les vidéos portant atteinte à leur image. 

Aujourd'hui, leurs réseaux annoncent plus d'ambition. 


Article de 20 Minutes 

Et si Al-Qaida lançait une attaque électronique de grande ampleur le 11 novembre? C’est la thèse avancée par DEBKAfile, un magazine électronique israélien, spécialisé dans l’espionnage qui se paie par la même occasion un sérieux coup de pub. 

D’après le site israélien
, des cellules d’Al-Qaida ont annoncé lundi dernier le début du jihad électronique. Le 11 novembre, des sites occidentaux, israéliens, musulmans apostats et chiites pourraient être attaqués. 
«Centaines de milliers de hackers musulmans» 

DEBKAfile ne prend
pas la peine de mesurer la fiabilité du renseignement, mais n’hésite pas à présenter un déroulé très précis des événements à venir. Le premier jours, les e-jihadistes se testeraient grandeur nature sur quinze sites cibles. Jour après jour, l’opération prendrait de l’ampleur, à mesure que des «centaines de milliers de hackers musulmans» rejoindraient le mouvement. 

Selon l’entreprise de
sécurité informatique Secure computing, l’attaque pourrait être lancé avec un logiciel, au nom très codé, electronic jihad 2.0 (le 1.0 ne devait pas être au point), un programme «enfantin» mais «qui pourrait marcher».


Musulman et sioniste

"Le musulman doit necessairement se conformer aux Coran par la reconnaissance du droit légitime d'Israel à l'existence dans sa region . Reconnaissance RELIGIEUSE!"


Tel est le message d'entrée d'un blog créé par un musulman francophone ami d'Israël : 

http://amlou.weblogg.no/

 

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 23:56
Le Figaro Hors-Série, « 8 mai 1945, la victoire finale » - 01/05/2005
 
Quand les communistes français profitent du rôle joué par l’URSS dans la victoire contre le nazisme pour développer un véritable terrorisme intellectuel.
 

Le 6 juin 1944, les Anglo-américains débarquent en Normandie. Le 15 août, c’est en Provence que les Alliés prennent pied sur le continent. Le 25 août, Paris est libéré. Au même moment, sur le front Est, les troupes du Reich reculent. Le 1er août, alors que les Allemands commencent à évacuer Varsovie, l’armée secrète polonaise se soulève. Ce sont les SS qui sont chargés de réprimer l’insurrection. L’armée rouge n’est qu’à 20 km de la ville, mais elle ne bouge pas. Les plans de Staline sont formels : il faut laisser les nazis écraser les patriotes polonais, ce qui épargnera aux Soviétiques de le faire. Le 28 août, les derniers résistants se réfugient dans les égouts de Varsovie, où ils tiendront un mois encore. A Paris, à la mi-septembre, l’IFOP (institut de sondage fondé juste avant la guerre) reprend ses activités. Une de ses premières enquêtes, publiée dans le courant du mois, révèle que pour 61 % des Français, l’URSS est la puissance qui a le plus contribué à la défaite allemande, 29 % attribuant ce mérite aux Etats-Unis...

Un an plus tard, en octobre 1945, lors des premières élections législatives d’après-guerre, le parti communiste remporte plus de 26 % des suffrages, devançant les démocrates-chrétiens du MRP et les socialistes de la SFIO. En 1946, ce score monte à 28 % des voix. De 1945 à 1947, les communistes siègent au gouvernement. Le PCF, auréolé de sa participation à la Résistance (« le parti des 75 000 fusillés », chiffre mythologique, supérieur au nombre total des fusillés sous l’Occupation), atteint alors son apogée. Son prestige s’augmente du crédit accordé à l’URSS, ce pays ami dont l’opinion pense qu’il a joué le plus grand rôle dans la défaite de Hitler.

Un trou de mémoire collectif engloutit ce qui s’est passé quelques années auparavant. En août 1939, les communistes français ont approuvé le pacte germano-soviétique, et pendant que Maurice Thorez, le secrétaire général du PCF, désertait son régiment pour rejoindre l’URSS, le gouvernement Daladier a interdit le Parti et l’Humanité. Six jours après l’entrée des Allemands dans Paris, les communistes ont sollicité l’autorisation de faire reparaître leur quotidien auprès de la Propagandastaffel. C’est en 1941 seulement, quand Hitler a attaqué l’URSS, qu’ils sont entrés dans la Résistance. A la Libération, qui oserait rappeler ces faits ? Thorez a été amnistié, l’entente Hitler-Staline est occultée, et les 4 500 officiers polonais dont les dépouilles ont été exhumées par les Russes à Katyn, selon la version officielle, ont été tués par les nazis.

Tragique ambiguïté de 1945. La victoire sur l’Allemagne nationale-socialiste, victoire indispensable, victoire vitale, a été remportée grâce au concours de l’Union soviétique. Stratégiquement, il n’existait pas d’autre solution. Mais voilà l’URSS rangée dans le camp de la liberté, et le silence de se faire sur la nature totalitaire de son régime. Comparer le nazisme et le communisme est interdit : s’y risquer, c’est être suspecté de sympathie rétrospective pour Hitler.

Le résistant Jean Paulhan est un des premiers à en faire l’expérience. Membre du Conseil national des écrivains, il en démissionne, effrayé par la tournure prise par l’épuration. Dès février 1945, le journal communiste Le patriote lance l’accusation : « Monsieur Jean Paulhan, trahissant les Lettres françaises qu’il avait servies durant l’occupation nazie, se met au service de la pensée fascisante. »

« L’antifascisme : avec ce mot, tout est dit de ce qui va faire le rayonnement du communisme dans l’après-guerre », écrira François Furet dans Le passé d’une illusion. La technique, pour autant, date de l’avant-guerre. Dans les années 30, l’anticléricalisme étant passé de mode, l’antifascisme est le creuset de toutes les gauches. Il sert de dénominateur commun à l’alliance ébauchée, le 12 février 1934, lors de la première manifestation réunissant communistes et socialistes, alliance concrétisée, en juillet 1934, par la signature d’un pacte d’unité d’action entre le parti communiste et la SFIO. C’est aussi l’antifascisme qui prépare la coalition formée entre communistes, socialistes et radicaux, un an plus tard, en vue des élections de 1936 qui donneront la victoire au Front populaire.

Pour les communistes, ces retrouvailles avec les socialistes obéissent à un choix tactique opéré à Moscou. Après l’écrasement des communistes allemands par les nazis, échec d’une stratégie qui consistait, pour Staline, à laisser Hitler démolir la République de Weimar dans l’espoir que les communistes ramassent le pouvoir, le Kremlin, abandonnant la ligne « classe contre classe », donne consigne aux partis affiliés à la IIIe Internationale de s’allier aux socialistes, afin de former, au nom de la défense de la paix, un front commun contre le fascisme. A Paris, Willi Münzenberg, un agent du Komintern, chef d’orchestre de la propagande pour l’Europe de l’Ouest et l’Allemagne, met cette tactique en oeuvre, pendant qu’Eugen Fried, un Tchèque qui est le véritable chef clandestin du PCF, veille à son application. Il s’agit de faire passer la cause de la paix par la défense de l’URSS, donc du communisme : être pour la paix, c’est être contre Hitler ; être contre Hitler, c’est être pour Staline ; a contrario, être contre Staline, c’est donc être pour Hitler.

Après-guerre, les communistes resservent cette thématique antifasciste. Le communisme incarne le bien absolu, et le nazisme le mal absolu. A gauche, ceux qui veulent servir la « classe ouvrière » doivent suivre les communistes (le Bien). A droite, l’hostilité à l’encontre du Bien (le communisme) trahit une connivence implicite avec le Mal (le nazisme). La droite libérale et la droite nationale sont complices dans l’anticommunisme ; la droite nationale est en réalité fasciste ; or le paradigme du fascisme est le nazisme. Donc un libéral peut glisser vers le fascisme, car l’anticommunisme conduit au nazisme.

Immense sophisme, mais d’une puissance d’attraction considérable : qui ne serait pas révulsé par Hitler ? Afin de donner consistance au danger fasciste, il faut donc inventer des fascistes. De Gaulle fonde le Rassemblement du peuple français ? C’est un fasciste. Certains prétendent que l’URSS abrite des camps de concentration ? Ce sont des fascistes. Raymond Aron dénonce le communisme international ? C’est un fasciste.

Les accords de Yalta, en 1945, ont prévu en Europe de l’Est des élections libres qui n’auront jamais lieu : la nuit du stalinisme tombe sur les démocraties populaires. « De Stettin, dans la Baltique, à Trieste, dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent », constate Churchill le 5 mars 1946. La guerre froide commence, mais la propagande communiste invente un ennemi fictif : l’impérialisme américain. Et ceux qui se hasardent à mettre en garde contre l’adversaire réel tombent sous le coup de l’accusation suprême, colportée non seulement par les communistes mais par leurs compagnons de route : « L’anticommunisme est la force de cristallisation nécessaire et suffisante d’une reprise du fascisme », affirme Emmanuel Mounier en 1946.

Le terrorisme intellectuel culmine en 1949, lors du procès Kravchenko. Dans son livre J’ai choisi la liberté, ce citoyen soviétique, réfugié politique aux Etats-Unis, a exposé la nature totalitaire du régime soviétique. A Paris, un procès l’oppose aux dirigeants des Lettres françaises, hebdomadaire communiste qui l’accuse d’être un faussaire. Kravchenko produit des témoins qui sont tous des rescapés des camps soviétiques, et parfois, comme Marguerite Buber-Neumann, doublement rescapés, puisque cette dernière est passée directement du goulag à Ravensbrück, livrée par Staline à Hitler après le pacte germano-soviétique. Devant le récit de leurs souffrances, l’avocat des Lettres françaises n’a qu’un commentaire : « La propagande nazie continue ». « Un anticommuniste est un chien », s’écriera encore Jean-Paul Sartre en 1961.

Pour que la vérité sur le système soviétique se fasse jour, il faudra attendre longtemps encore. Mais d’ailleurs, a-t-elle jamais été vraiment faite ?

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 23:55
Voici un extrait de l’essai "La question islamique" paru dans le dernier numéro de « Studium », bimestriel italien de culture catholique fondé en 1906. Les rédacteurs de cet essai sont Roberto A.M.Bertacchini et le Père Piersandro Vanzan. Le père Vanzan est jésuite, professeur de théologie pastorale à l’Université Pontificale Grégorienne, à Rome et fait partie du comité de rédaction de « La Civiltà Cattolica », la revue de la Compagnie de Jésus qui est publiée sous le contrôle et avec l’autorisation des autorités du Vatican :

Le terrorisme islamique est une réponse assez complexe à la rencontre avec l’Occident, perçu comme une menace dévastatrice, mortelle.

A la fin des années 80 il y a eu dans le camp islamiste une confrontation serrée entre les positions d’Abdulla Azzam et celles, plus outrancières, d’Ayman Al-Zawahiri, vrai idéologue du jihad dans sa forme actuelle qui inclut, même, dans la catégorie d’ennemis les « hérodiens », c'est-à-dire les collaborateurs avec l’Occident. Le 24 novembre 1989, Azzam tomba victime d’un attentat à Peshawar et le «zélote » Al-Zawihiri eut le champ libre.

Pour les zélotes tout ce qui vient de l’étranger est un poison pour leurs formes traditionnelles de vie, c’est pourquoi il n’y a pour eux qu’un moyen d’éviter la catastrophe culturelle : expulser l’envahisseur et fermer hermétiquement les frontières, de façon que rien ne puisse polluer et corrompre leur macrocosme. Celle-là est, en partie, la position d’Ossama Bin Laden, contraire à la présence américaine non seulement en Irak mais même en Arabie Saoudite.

Mais contre la civilisation occidentale ce programme défensif serait, de toutes façons, irréalisable. Elle n’est pas, en effet, à la différence de toutes les civilisations précédentes, de type local, c'est-à-dire territorialement circonscrite. L’invasion universelle du village global est telle qu’il n’y a qu’un seul moyen d’échapper à son emprise : le détruire. Le programme idéologique d’Al-Zawihiri est, précisément, celui-là, et ce programme est poursuivi avec une stratégie complexe. A la formule « moderniser l’Islam », Al-Zawihiri répond avec cette autre formule: « islamiser la modernité » donc, par conséquent, l’Occident.

A l’intérieur du monde musulman, islamiser veut dire « desoccidentaliser » tout: et ce depuis les institutions politiques et culturelles jusqu’aux structures économiques, au point d’arriver à repenser le système bancaire lui-même. En dehors du monde musulman, islamiser signifie répandre l’Islam avec une puissante action missionnaire, soit en Europe, soit aux États-Unis : des actions soutenues, avant tout, par l’Arabie Saoudite. Mais, si l’on suit des interprétations plus radicales, islamiser l’Occident signifie agresser violemment le pouvoir politique et l’économie, sans exclure les attaques contre les populations civiles.
Ce programme panislamisant peut faire sourire, comme, dans d’autres temps, beaucoup sourirent devant Hitler avant son ascension politique. Par contre, il s’agit d’un programme vrai, poursuivi selon un dessein lucide et qui, même lentement, engrange des succès.

On peut constater, à partir de plusieurs faits, qu’il s’agit d’un vrai programme.

...

Le premier fait macroscopique est que de l’Afghanistan au Kashmir, à la Tchétchénie, au Daghestan, à l’Ossétie, aux Philippines, à l’Arabie Saoudite, au Soudan, à la Bosnie, au Kosovo, à la Palestine, à l’Égypte, à l’Algérie, au Maroc, des groupes importants ont déclaré la guerre à l’Occident. Il est impossible de penser qu’il s’agisse d’attaques totalement indépendantes les unes des autres.

Le deuxième fait macroscopique est le terrorisme, surtout si on a la patience de parcourir le fil rouge qui du 7 juillet 2005 arrive jusqu’à 1969, jusqu’à l’avion parti de Rome-Fiumicino que Leila Khaled dévia et fit exploser à Damas.

1972 fut l’année des Jeux olympiques à Moscou et du correspondant massacre. Mais déjà le 16 août de cette même année, un vol direct à Tel-Aviv explosa à cause d’un magnétophone à cassettes rempli de tolite, offert à deux touristes anglaises par deux arabes qui leur faisaient la cour. Si nous y repensons aujourd’hui, nous avons le frisson : Al Qaeda est une nouveauté très relative. Faire la cour à deux femmes pour provoquer un massacre, cela signifie, en fait, être radicalement bourré d’idéologie. Et cela signifie qu’il y a une articulation entre l’idéologie et l’organisation. Ce n’est pas chez le quincaillier, en fait, qu’on peut acheter le magnétophone à la tolite. Encore moins c’est par hasard que deux arabes rencontrent deux touristes qui vont à Tel-Aviv, et ont à portée de la main un ami qui, toujours par hasard, leur fournit leur paquet surprise. Mais, déjà, tout au long de 1970, il y eut six cas d’avions détournés ou explosés en plein vol ou encore sur le terrain d’atterrissage.

Les conditions requises pour la réalisation de l’attentat du 16 août 1972
sont tellement complexes qu’elles exigent des années de planification, d’excellentes structures de propagande et des ressources humaines et économiques de premier ordre. Le sens moral des personnes ne se modifie pas en cinq secondes. Il est probable que ces jeunes filles-là étaient jolies et qu’il y eut quelque histoire d’amour. Si l’on met en parallèle cet épisode avec la tuerie de l’école de Beslan en 2004, avec le 550 enfants assassinés, avec les trois jours de sévices et la torture de la soif dans le gymnase, avec les fillettes violées avant d’être tuées, nous voyons à l’œuvre une férocité tellement opposée au sens moral commun qu’elle exige une charge d’idéologie absolue. Et une telle idéologie, qui a une base religieuse, suppose justement que les théoriciens de la terreur se cachent parmi les théologiens.

Le troisième, est l’antisionisme. Regardons la « consecutio temporum ». En 1969, nous avons eu la guerre des six jours, c'est-à-dire la grande humiliation islamique. L’antisionisme est évident dans les premiers attentats des années ’70 : l’épisode de Moscou a fait beaucoup de bruit. En 1973, la guerre du Kippur qui a vu capituler à nouveau des pays islamiques. Mais, le 16 et 17 octobre de cette même année, c'est-à-dire pendant la guerre égypto-syrienne contre Israël, la réunion de l’OPEC à Koweit a établi : a) quadrupler le prix du pétrole brut ; b) l’embargo contre les États-Unis, le Danemark et la Hollande ; c) la diminution progressive de l’extraction de pétrole ; d) l’effort pour étendre l’embargo aux pays qui n’accepteraient pas leurs conditions ; d) inclure parmi les conditions politiques l’acceptation imposée aux partenaires économiques d’un retrait d’Israël des territoires occupés, la reconnaissance des palestiniens, la participation de l’OLP aux pourparlers de paix, l’application de la résolution 242 de l’ONU.* C’est un fait que la création de l’État d’Israël ne fut pas reconnue par les pays arabes. Et l’hostilité de Saddam Hussein lui fut acquise jusqu’à la fin. Il y a, donc, une convergence évidente entre les politiques économiques, militaires et terroristes. Après les attentats de New York, de Madrid, de Londres, de Sharm EL Sheik, ne pas voir que le synchronisme est un élément quasi maniaque de cet Islam-là serait le propre des aveugles. Mais le synchronisme existe même entre la réunion de l’OPEC et la guerre du Kippour. Le synchronisme est un message culturel envoyé à l’intérieur du monde musulman, un moyen privilégié d’affirmer que l’Islam est uni et coordonné.

Le quatrième élément est l’activité missionnaire, et le cinquième est l’immigration. Une italienne de Milan convertie à l’Islam, Aisha Farina, qui a proclamé publiquement qu’elle admire Ben Laden et le considère comme un guide sûr, a déclaré : « Il est possible que tous les italiens finissent par se convertir. Quoi qu’il en soit, nous allons vous conquérir pacifiquement parce que, à chaque génération, notre nombre double. Vous, par contre, vous avez un taux de natalité zéro. »

Mais l’Islam avance aussi d’une autre manière. En Sicile, à Mazara del Vallo, depuis la fin des années soixante-dix, il existe une communauté tunisienne qui a obtenu de rester telle quelle sous tous les aspects, avec des écoles tunisiennes, des enseignants envoyés de Tunisie, des lois tunisiennes, etc. De telle façon que, même si la polygamie reste illégale, elle y est tolérée. Ailleurs l’Islam ouvre des écoles clandestines, sans que l’État intervienne. L’infibulation y est pratiquée, mais aucun procès ne s’ensuit. Dans les faits, cela conduit à une inégalité des citoyens devant la loi, qui fait que certaines minorités, jusqu’ici protégées, deviennent privilégiées. Et cela prouve l’incompatibilité entre multiculturalisme radical et état de droit.

Mais cette stratégie rencontre un obstacle : les troupes américaines sur le sol islamique. De là découlent deux lignes politiques dont la différence n’est pas la fin poursuivie mais la stratégie employée. Ben Laden, en fait, mais sûrement aussi l’Iran et, peut-être, le Pakistan, considère que la menace pétrolière finira par peser moins que la menace atomique. C’est-à-dire que le chantage du pétrole ne pourra durer longtemps pour deux motifs : le premier est que la hausse du prix du cru ne peut pas aller jusqu’à rendre d’autres sources d’énergie plus rentables. Le second est que le jour où l’Occident se trouvera vraiment acculé il réagira par les armes. Voilà pourquoi il existe une autre stratégie qui, portant la guerre au sein de l’Europe et de l’Amérique, pourrait rendre impossible la riposte atomique. Mais pour mettre en œuvre cette stratégie, il est nécessaire de disposer d’immenses sommes d’argent et de préparer le changement des gouvernements qui se sont aujourd’hui aux mains des musulmans moins radicaux. C’est ainsi que la ligne politique terroriste marche dans deux directions parallèles : elle combat les régimes islamiques « modérés » et elle commet en Occident des attentats spectaculaires afin d’accroître son prestige dans le monde musulman et légitimer son guide. Si les « scenarii » possibles sont bien ceux-ci force est d’admettre que même la politique de George W.Bush devient intelligible d’une façon tout à fait différente. Il s’agit de la politique du contre-chantage. C’est un choix dont nous essaierons de vérifier la validité.

Le sixième et dernière élément est constitué par la liesse manifestée par la population islamique dans les places, sur les sites Internet et même dans la presse, soit après le 11 septembre 2001, soit après la catastrophe produite par le Katrina, qualifié de « soldat envoyé par Dieu » par le quotidien koweitien « Al-Siyassa ». Si on est capable de se réjouir de choses aussi épouvantables, cette joie-là brise la naturelle solidarité humaine et précise le sens de l’expression « chiens infidèles ». Un massacre de chiens ne me concerne pas, ce ne sont pas des hommes. Et cela est du racisme, et il faudrait commencer à l’appeler par son nom, en en tirant les conséquences qui s’imposent.

...

En somme,
l’islamisation de l’Occident n’est ni un phantasme ni une crainte : c’est une intention et un fait qui ressort de l’examen objectif des éléments ici exposés.

L’Islam modéré n’existe pas à proprement parler, parce qu’il n’existe pas de théologie islamique institutionnelle et modérée. Il existe des musulmans modérés, même parfois clairvoyants. Par contre, l’Islam, c’est-à-dire la culture institutionnelle religieuse des musulmans, lors de sa rencontre avec la modernité, a réagi en se retranchant sur des positions fondamentalistes. Et ce non seulement en Iran ou au Pakistan, mais même en Égypte.

Il y a donc une convergence objective entre le courant théologique islamique et l’idéologie des terroristes. Heureusement, tous les imams n’ont pas le même zèle jihadiste, mais le problème est que l’islam modéré n’existe pas, c'est-à-dire, il n’existe pas de théorie islamique ayant intégré la modernité. Voilà pourquoi il ne serait pas seulement prudent, comme le soutenait déjà le cardinal Giaccomo Biffi, de décourager l’immigration islamique en Europe, mais ce serait carrément masochiste que de l’encourager sans exiger une contrepartie en termes d’intégration.

L’Islam n’est pas compatible avec la démocratie libérale pour des raisons plus fortes et profondes qu’on ne le pense habituellement : ce n’est pas seulement question de polygamie, de voile, du vendredi, etc. C'est-à-dire ce n’est pas seulement un problème de règles de comportement, morales ou religieuses. On voit cela dans le fonctionnement de l’Islam chez lui. En Iran, il y a des mollahs chargés du contrôle de la moralité. Et plus que de regarder dans les chambres à coucher, il contrôlent beaucoup plus le cinéma, la presse et les livres : c’est la surveillance systématique de l’expression publique de la pensée, qui est censurée si elle n’est pas conforme à la charia ou au Coran et à son interprétation officielle. Un enseignant ne peut pas dire à l’école ce qu’il veut, un intellectuel qui publie ses opinions assume des risques.

Pour mieux comprendre ce que nous disons, c’est vrai que seulement avec le Concile Vatican II l’Église a aboli l’Index, mais cette institution n’avait, avant d’être abolie, aucun pouvoir sur la vie civile. Ce n’est pas le cas dans l’Islam. Une censure religieuse y devient ipso facto une censure civile, parce que les autorités religieuses ont une autorité civile et vice-versa.

L’ensemble de ces faits et d’autres similaires interpelle alors notre honnêteté intellectuelle, parce que nous ne pouvons pas les considérer comme des cas isolés privés d’une signification générale. Et si ce ne sont pas des cas isolés, il faut en tirer une seule conséquence : en arabe le mot « liberté » n’a pas existé pendant des siècles, parce que la civilisation islamique ne la prévoit même pas (il fut introduit, avec le sens de « hurriyya », affranchissement, seulement en 1774, à cause du besoin de signer des traités avec les occidentaux). Et donc l’absolutisme saoudite et des autres émirats, l’infériorité juridique de la femme, etc., ne sont pas des bizarreries qu’on puisse corriger. Ce sont des effets d’une cause radicale que l’on ne peut éliminer sans détruire l’Islam. Voilà pourquoi ont tient tellement à de telles bizarreries. Parce que elles ont un rapport avec l’identité islamique, et donc une certaine intégration pourra se faire avec des musulmans pris individuellement, mais non pas avec l’Islam.

Malheureusement, la société libérale se heurte à l’aporie quand elle est confrontée à une civilisation fermée non compatible. Le problème de la tolérance fut posé au sein de la civilisation chrétienne pour affaiblir ses conflits intestins. Mais sa formulation avait un sens parce que la tolérance était une valeur que les uns et les autres pouvaient reconnaître, dans la mesure où elle pouvait être théologiquement justifiée.

Par contre, dans l’Islam la tolérance n’a pas de justification théologique dans le sens large qui caractérise nos sociétés laïques. La liberté de la presse n’a pas de sens. Le Moyen Âge a Boccace et la Renaissance a Pierre Arétin. Mais l’Islam a censuré, pour beaucoup moins, le mathématicien et poète Omar Khayyam (1048-1122) qui parlait de vin et d’ébriété. Et le fait qu’à la fin du XXème siècle il ait été un peu réhabilité en Iran ne représente pas l’ouverture qu’on voudrait nous faire croire. En Arabie Saoudite l’Islam se protège en interdisant même le port apparent de petites croix. Mais comment peut-il se protéger en Europe ? Il ne s’agit pas du problème des jeans des jeunes filles. Il y a le problème de l’école, des journaux, des syndicats, des femmes dans des rôles dirigeants, du cinéma, de la télévision, des bibliothèques : c’est tout l’Occident qui est, dans toutes ses institutions, une menace anti-islamique. Et ce, non parce qu’il veuille l’être, mais simplement du fait de son existence. Comme Israël.

...

La nécessité d’une grande autocritique sur les rapports avec l’Islam, qui échappe finalement à un « angélisme » aveugle et suicidaire, est donc inéluctable.

Dialoguer avec qui a l’arrière-pensée de nous islamiser et de nous réduire à la condition de dhimmis, de sujets de second ordre, tout simplement n’a pas de sens. Le dialogue avec les musulmans modérés doit être non seulement poursuivi mais approfondi, et ils doivent être soutenus de toutes les façons comme ont été soutenus les dissidents soviétiques. Mais parallèlement à une telle ouverture il faut une politique de la défiance et du soupçon qui serre dans la mesure du possible les mailles du filet et décourage au maximum la présence des islamisateurs en Europe. Ceux-ci sont, en fait, la colonne idéologique du terrorisme : on ne peut pas combattre celui-ci sans contrecarrer ceux-là.

Traduit de l’italien par M.A.F et C.C.


* Note personnelle : c'est tout simplement la mise en place de l'Eurabia imposée par un chantage au pétrole par la Ligue arabe et acceptée par L'Europe. Lire Eurabia, l'axe euro-arabe de Bat Ye'or.
Marianne

Image Hosted by ImageShack.us

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 23:46
[Article publié dans "Historama" (Histoire magazine), Paris, décembre 1992, une publication "Loft", No 106] Juifs, chrétiens et musulmans en Terre sainte
    
Bat Ye'or

 

Au 19e siècle, comme partout en terre d'Islam depuis douze siècles, les minorités juive et chrétienne de Palestine vivent sous le statut inférieur et humiliant de dhimmi. Après la guerre de Crimée, les puissances occidentales veulent imposer dans l'Empire ottoman l'égalité des droits...
 

     Dans les cinquante premières années du 19e siècle, la Palestine constitue un terrain où s'affrontent de façon exemplaire tous les éléments de la "dhimmitude". Ce mot désigne l'histoire comparative de l'ensemble des populations indigènes chrétiennes et juives, dont les territoires conquis par le jihâd furent régis par la loi islamique. Cette loi, qui confère un statut particulier, celui du dhimmi, à ces populations non- musulmanes, détermina toute l'évolution de leur histoire. Le champ de la dhimmitude comprend l'examen de ce statut juridique, les rapports entre les différents peuples dhimmis répartis dans l'aire islamique, les clivages internes spécifiques à chaque groupe et leurs réactions aux interférences politiques et religieuses d'Etats étrangers. Or précisément, c'est en Terre sainte, que, à cette époque, se concentrait l'ensemble de ces facteurs qui dans d'autres régions de l'aire islamique, se manifestait dans un contexte moins complexe. 
     La Palestine ne constituait pas alors une entité autonome. Découpée en trois régions administratives, qui se rattachaient aux pachaliks (provinces) de Sidon et de Damas, elle était l'une des provinces les plus arrièrées de l'Empire ottoman. En 1800, ses douze villes principales ne comptaient guère plus de 50.000 habitants. L'insécurité y était générale, les routes inexistantes. A l'exception des biens religieux de main-morte (waqf), la propriété foncière était interdite. Le sultan, seul propriétaire du sol, en concédait l'exploitation sous forme de fiefs militaires à des chefs bédouins, qui levaient l'impôt sur les paysans. Des cheikhs civils et religieux (les Anciens), confirmés dans leur fonction par l'autorité turque, administraient les villages conformément aux coutumes locales.
Ces villages se groupaient en confédérations déchirées par des luttes sectaires selon leur appartenance aux clans des Yaman ou des Qays, tribus originaires d'Arabie.
     A la fin du 18e siècle, les conflits entre les Yaman basés en Judée, à Bethléem, et les Quays, éparpillés dans de nombreux villages, entretenaient une anarchie qui se maintiendra durant toute cette période. Après l'expédition de Bonaparte (1799), source de désordres supplémentaires, l'augmentation des taxes exigées par les potentats locaux suscitèrent un état insurrectionnel (1823-1826). L'agitation dans tout le pays s'aggrava (1831-1834) lorsque les troupes égyptiennes, sous Ibrahim Pacha, tentèrent de briser le pouvoir des chefs bédouins régionaux et d'imposer des réformes.

Les communautés dhimmies

     Le fanatisme et l'insécurité générale reléguaient les populations chrétiennes et juives, principalement dans les villes où chaque communauté religieuse résidait dans son quartier réservé. Les communautés se côtoyaient sans se mêler. Juifs et chrétiens dhimmis subissaient le même statut réglementé par la Chari'a (loi religieuse islamique) et imposé sur l'ensemble des pays musulmans. Ses prescriptions principales exigeaient le paiement de la taxe coranique (jizya) sous peine d'esclavage ou d'exil, le versement du double des taxes perçues sur les musulmans, l'interdiction d'exercer une autorité sur un musulman et de témoigner dans un procès impliquant un musulman, la prohibition du port d'armes et de la propriété foncière. Astreints obligatoirement sous peine de sanctions sévères, aux vêtements et aux couleurs spécifiques, les dhimmis subissaient dans tous les domaines, des contraintes légales humiliantes. Chaque patriarche, évêque ou grand-rabbin, après confirmation de son poste par le pouvoir turc, assumait l'administration civile et religieuses de sa communauté dont il supervisait le paiement des taxes et la bonne conduite. Les délits de ses ouailles l'exposaient à la bastonnade, l'emprisonnement ou à l'exécution.
Jusqu'en 1830, selon diverses sources consulaires, les chrétiens de Jérusalem subissaient les exigences immodérées des fonctionnaires musulmans. Ils étaient insultés, molestés dans les rues, poussés dans les caniveaux, et leurs femmes étaient déshonorées avec impunité. Les juifs enduraient les mêmes humiliations.

Exploitation fiscale

     A Jérusalem au début du 19e siècle, la population juive ne pouvait excéder 2,000 personnes sous peine de mort. Elle disposait de quatre synagogues à peine meublées et réunies sous un seul toit. Le rangement de livres liturgiques dans une autre pièce qui accueillerait des fidèles pour le culte, était interdit. La communauté survivait grâce aux aumônes expédiées par toutes les synagogues de l'étranger. Selon J. Finn, consul anglais à Jérusalem (1845-1862), les musulmans profitaient de cette situation par des exactions et des rapines qui, de génération en génération, chargeaient la communauté juive d'une dette exorbitante, dont l'intérêt grevait lourdement le revenu perçu de l'étranger.
     Sous ce rapport les chrétiens n'étaient guère mieux lotis. A Jérusalem, leur nombre en 1806 n'excédait pas 2,774 âmes, représentant six Eglises différentes. A Nazareth et à Bethléem où ils étaient majoritaires, ils comptaient 1,250 et 1,500 âmes respectivement. Pour assurer la sécurité des pélerins, les Eglises étaient excessivement rançonnées. Pendant la guerre de libération gréco-turque (1821-1827), la population chrétienne de Jérusalem fut obligée de s'habiller de noir, de travailler aux fortifications de la ville et fut pénalisée par des rançons considérables.
     Les guerres tribales des chefs bédouins qui dévastaient les campagnes, soumettaient les dhimmis dans les autres provinces à un régime d'extorsions constantes. A Hébron, en 1813-1814, les notables de la petite communauté juive, furent emprisonnés et torturés jusqu'au paiement aux cheikhs d'une rançon expédiée par les communautés d'Allemagne, de Hollande, d'Angleterre. Vers la fin des années 1830 et jusqu'en 1859, le chef de la coalition des Quays, Abd al-Rahman Amr, guerroyant contre les Yaman de Bethléem, terrorisait les dhimmis, menaçant d'expulser de Hébron les juifs et les quelques chrétiens qui y vivaient s'ils ne lui versaient des taxes et des droits de protection.
     A Safed, le départ des troupes françaises (1799) déclencha une razzia sur le quartier juif avec pillage, massacre et rançon de 50,000 piastres, augmentée en 1810 de 75,000. En 1820, nouvel emprisonnement des notables et exigence d'une rançon qui éleva l'endettement de la communauté de 125,000 à 400,000 piastres. Cette même politique de tortures, d'emprisonnement et d'extorsion sévissait à Tibériade en 1822 et de façon chronique jusqu'en 1852. 

Insécurité

     L'insécurité de la personne est un des éléments du statut du dhimmi. Elle se manifeste par le renouvellement constant du rachat de ses droits, l'interdiction de se défendre par les armes et par le témoignage. Généralement les périodes d'affrontements islamo-chrétien, modifiaient cette insécurité individuelle en danger collectif pour toutes les communautés. Ainsi les massacres perpétrés par l'armée française en Terre sainte aggravèrent le ressentiment des musulmans. Au siège d'Acre par Bonaparte, toute la communauté grecque orthodoxe fut enfermée dans le Saint-Sépulcre et tandis que l'armée française marchait sur Jérusalem, les musulmans menacèrent d'y exterminer tous les juifs. L'insurrection grecque provoqua l'attaque en 1819 du patriarcat orthodoxe de Jérusalem, l'anarchie qui régnait dans la ville risquait d'y faire périr tous les chrétiens. La recrudescence des violences en 1821 incita Darwish Pasha à expédier un message aux musulmans de Jérusalem. Lu solennellement devant le Dôme du Rocher, il leur interdisait de tuer les dhimmis sans son autorisation expresse. En 1823-1824, Jérusalem est de nouveau le d'insurrections.
     Durant les soulèvements contre l'armée égyptienne, des bandes d'insurgés et la populace pillèrent en 1834, les quartiers dhimmis à Jérusalem, Hébron, Tibériade. A Safed, le pillage, le massacre, les viols, les destructions des maisons et la désacralisation des synagogues dans le quartier juif durèrent 33 jours. Réfugiés dans les environs, les juifs n'obtinrent de nourriture qu'après une promesse de remboursement au centuple. Ces mêmes razzias sur le quartier juif de Safed se répétèrent en 1838 et en 1843.
     Les insurrections des dhimmis chrétiens d'Europe, la conquête de l'Algérie et les victoires de la Russie et de l'Angleterre contre les musulmans d'Asie, exacerbaient l'hostilité contre les chrétiens. A Gaza, à Naplouse et en Galilée où les chrétiens étaient peu nombreux, ils n'osaient regarder les musulmans en face et renonçaient à réclamer justice, craignant les représailles. Durant la guerre de Crimée 
(1853-1856), J. Finn nota dans son rapport du 
19 juillet 1853, que les chrétiens et les juifs de Jérusalem étaient dans une totale terreur. La veille la rumeur avait couru que les musulmans les massacreraient tous après la prière de midi. 

Relations interconfessionnelles

     Entre les communautés dhimmies qui subissaient les mêmes dangers et les mêmes persécutions, régnait la plus grande hostilité. L'antisémitisme virulent des Eglises orientales, notamment en Palestine n'avait jamais désarmé. Bien que les chrétiens fussent soumis aux mêmes règles humiliantes que les juifs, leur situation toutefois, sur le plan religieux et économique était meilleure. En effet catholiques et grecs orthodoxes bénéficiaient des protections de la France et de la Russie. Forts de ces avantages, les grecs renouvelèrent fréquemment les accusations de crime rituel et les agressions physiques contre les juifs. En 1847, les clergés arménien, latin et grec prétendaient que tout juif passant devant le Saint-Sépulcre pouvait être battu à mort, décès dont l'amende n'aurait excédé dix paras (½ penny).
     Dans les communautés chrétiennes, les divisions qui avaient miné le christianisme demeuraient toujours aussi vivaces. Les missionnaires européens qui tentaient de convertir à leur Eglise, les juifs et les chrétiens orientaux: arméniens, grecs, jacobites, greffèrent dans ce magma de fanatismes, des discordes et des scissions supplémentaires. Ces conversions aux rites occidentaux procuraient aux dhimmis divers avantages religieux, sociaux, juridiques et économiques. Or la loi islamique les interdisaient sous peine d'exil et de confiscation des biens. En 1817, le sultan ottoman Mahmoud II confirma par un firman au cadi de Jérusalem, les prescriptions à ce sujet, dont les plus anciennes remontaient à 1732. Toutefois, comme ces conversions de dhimmis chrétiens aux Eglises européennes affectaient l'ensemble de l'Empire ottoman, un décret ottoman, issu le 20 novembre 1838 autorisa les chrétiens orientaux à choisir parmi les Eglises uniates seulement, c'est-à-dire les Eglises orientales unies à Rome, qui reçurent un statut officiel en 1839.

L'émancipation

     Au cours des années 1838-1840, l'évolution de la conjoncture internationale modifia la situation en Palestine. En effet, les courants nationalistes qui soulevaient contre le joug ottoman, les chrétiens dhimmis d'Europe nourrissaient les ambitions annexionistes de l'Autriche et de la Russie. Or, soucieuses de préserver l'équilibre européen, la France et l'Angleterre défendaient l'intégrité territoriale de l'Empire ottoman. Pour éliminer tout prétexte d'intervention militaire, ces puissances tentèrent d'abolir le statut discriminatoire des dhimmis et de moderniser par des réformes, l'Etat ottoman. Cette politique impliquait de multiples transformations, destinées notamment à l'assainissement des finances, au renforcement de l'armée, et à l'établissement de l'égalité juridique des musulmans et des dhimmis.

Les communautés dhimmies divisées entre elles

     Le 3 novembre 1839, le sultan Abdül-Medjîd proclama le khatt-i cherîf de Gülkhâne où il annonçait des réformes (tanzîmât) qui amélioreraient le sort de ses sujets et aboliraient la discrimination religieuse. Quelques mois plus tôt, l'intervention des puissances avait sauvé son trône de justesse, après une cuisante défaite turque à Nizib, infligée par Ibrahim Pacha d'Egypte. Durant la guerre de Crimée (1853-1856) la Porte mesura à nouveau sa faiblesse face à la Russie et sa dépendance de l'aide militaire franco-anglaise. Le 18 février 1856, le sultan confirmait dans une proclamation solennelle (khatt-i-hümâyûn), son intention de moderniser l'Empire et d'accorder l'égalité juridique aux dhimmis.

Les dhimmis sont exposés à l'insécurité permanente et aux pillages

     Ces deux firmans, parrainés par l'Angleterre, supprimaient un principe fondamental de politique islamique: la discrimination, l'inégalité et l'humiliation dans tous les domaines, des peuples indigènes non-musulmans. Ainsi l'abolition de la discrimination des dhimmis, l'égalité des droits et la modernisation de l'Empire turc devenaient la pierre angulaire de l'équilibre européen.
     A partir de 1838-1840, des consulats européens s'établirent à Jérusalem. Dès lors se greffèrent sur la situation antérieure, de nouvelles tensions. En effet, l'inclusion de l'émancipation des dhimmis (art. 8) dans le traité de Paris (1856) autorisait les puissances européennes, par consuls interposés, en exiger la réelle application. Or précisément, l'avilissement des dhimmis n'avait jamais été aussi méticuleux que dans les pays arabophones, où il avait été conçu, intégré dans le dogme, institutionalisé et maintenu douze siècles. Aussi, les timides tentatives libérales de la Porte, se heurtaient-elles à l'hostilité des fonctionnaires turcs et au fanatisme de la population arabe. Dans ces affrontements entre les consuls, les fonctionnaires turcs et les masses fanatiques, les dhimmis constituaient un enjeu passif et terrorisé, comme si leur longue expérience de la dhimmitude les amenait à anticiper les massacres de chrétiens en Syrie et au Liban (1853-1860). Sur le corps des victimes s'affrontaient les tendances de rénovation et les forces réactionnaires, qui bouleversaient les provinces arabes.
      Ainsi dans cette brève esquisse de la situation en Terre sainte durant la première moitié du 19e siècle, tous les éléments de la dhimmitude se manifestent. Aux impôts légaux payés par les dhimmis, s'ajoutent les extorsions ruineuses exigées comme "droit de protection" par des chefs bédouins régionaux, dont les affrontements exposent les dhimmis à l'insécurité permanente et aux pillages. Ces droits de protection s'avèrent plus écrasants en Palestine qu'ailleurs car, outre le droit à la sécurité, s'y ajoutent ceux pour la protection de leurs lieux saints, les droits d'y accéder, d'y prier, ceux de déplacement et ceux protégeant les cimetières.
     Tout autant constate-t-on l'avilissement des dhimmis, dont le comportement et la mentalité, confrontés aux défis de l'émancipation, indiquent la psychologie particulière née de cette condition.
     En Palestine plus qu'ailleurs sévit la judéophobie virulente des Eglises orientales, tandis que les conflits interchrétiens sont exacerbés par le zèle des missionnaires européens. Ces conversions aux Eglises uniates introduisent au sein des communautés chrétiennes, le sectarisme des Eglises européennes et les intérêts économiques et politiques rivaux de leur Etat respectif.
     De 1838 à 1856 s'ouvre l'ère des réformes et de l'émancipation des dhimmis. Dès lors, les forces politiques se polarisent autour de l'action des consuls pour l'imposer, de la réticence des Turcs et de l'opposition farouche des Arabes. Cette époque de transition, où l'égalité civile et religieuse des dhimmis devient la pierre angulaire de l'équilibre européen et du maintien de l'Empire ottoman, verra aussi les conflits inter-dhimmis s'envenimer par le jeu des protections et des rivalités européennes. Enfin, cette période est aussi celle de la pénétration occidentale avec l'installation du télégraphe à Jérusalem (1865) et l'inauguration de la première route entre Jérusalem et Jaffa (1867). Pour les dhimmis, c'est - espèrent-ils - la fin de la dhimmitude et l'aube d'une ère nouvelle.

source : http://www.dhimmi.org/

Partager cet article
Repost0

Jumelage

Voir les articles

INDEX

 

 READ THIS BLOG IN ENGLISH WITH GOOGLE Click here

Ni totalitarisme nazi, ni totalitarisme communiste, ni totalitarisme islamiqueL'image “http://img57.imageshack.us/img57/3474/bouton3sitany0.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. »

George Orwell


DOSSIER

LE LIBERTARIANISME

Informez-vous sur la philosophie politique libertarienne


« Les faits sont têtus; quels que soient nos souhaits, nos inclinations ou les voeux de nos passions, ils ne peuvent changer l'état de fait et la preuve. »     John Adams

DOSSIER

LE WEB RESISTANT 

lewebresistant.gif

Informez-vous sur la cyber-résistance

 

« Les religions chrétiennes furent sanglantes et meurtrières en s'éloignant de leurs textes tandis que l'islam le fut en se rapprochant des siens. »                                                      Eric Conan



DOSSIER

FONDAMENTALISME, DJIHADISME, TERRORISME

L’ISLAMISME EST UN TOTALITARISME

img80/3421/poing1bjr1.jpg

Ce qu’il faut savoir sur l’une des plus grandes menaces politiques et religieuses du XXIème siècle

 


« Le socialisme cherche à abattre la richesse, le libéralisme à suprimer la pauvreté »                                                   Winston Churchill

 

DOSSIER

LISEZ LE rapport SUR LE SOCIALISME

Plus de 20 articles du blog C.R pour vous réinformer sur le socialisme


« Le Communisme est l'Islam du XXème siècle. »                                                   Jules Monnerot


DOSSIER

LISEZ LE rapport SUR LE COMMUNISME

Plus de 20 articles du blog C.R pour vous réinformer sur le communisme

 

« La religion d'Hitler est la plus proche qui soit de l'islamisme, réaliste, terrestre, promettant le maximum de récompenses dans cette vie, mais avec ce Walhalla façon musulmane avec lequel les Allemands méritoires peuvent entrer et continuer à gouter le plaisir. Comme l'islamisme, elle prêche la vertu de l'épée.  »                            Carl Gustav Jung

 

DOSSIER

LISEZ LE rapport SUR LE NAZISME

Plus de 20 articles du blog C.R pour vous réinformer sur le nazisme


« Ils ignorent que les épées sont données pour que personne ne soit esclave. »                                                                                        Lucain

Partenaire :