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International Civil Liberties

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The International Civil Liberties Alliance is a project of the Center for Vigilant Freedom Inc.  We are an international network of groups and individuals from diverse backgrounds, nationalities and cultures who strive to defend civil liberties, freedom of expression and constitutional democracy.

We aim to promote the secular rule of law, which we believe to be the basis of harmony and mutual respect between individuals and groups in the increasingly globalised world, and to draw attention to efforts to subvert it.  We believe in equality before the law, equality between men and women, and the rights of the individual and are open to participation by all people who respect these principles.

We believe that freedom of speech is the essential prerequisite for free and just societies, secular law, and the rights of the individual.

We are committed to building and participating in coalitions in all parts of the world to effect significant progress in protecting rights of the individual which are sadly being eroded in many countries including those in the West.


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The Center for Vigilant Freedom

26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 17:03

(AFP) Entre 25.000 et 28.000 Irakiens réfugiés en Syrie sont rentrés dans leur pays depuis la mi-septembre, indique une étude du Croissant rouge irakien.

"Avec l'amélioration de la sécurité à Bagdad et dans d'autres provinces, un nombre significatif de réfugiés sont rentrés dans leur pays de la mi-septembre à octobre", explique ce rapport.

"Des centaines de familles sont arrivées quotidiennement, par la route et par avion. Ce flot de retour a néanmoins baissé en novembre", précise le texte.

Le Croissant rouge estime au total qu'entre 25.000 et 28.000 personnes sont rentrées de Syrie depuis le 15 septembre, selon ce rapport.


BREAKING - le gouvernement irakien annonce que le mois de novembre affiche le bilan de victimes civiles le plus bas depuis le printemps 2006


La grande majorité de ces réfugiés de retour d'exil --entre 19.000 et 21.500-- sont revenus dans la capitale. Plus de 6.000 autres se sont installés en province.

Il s'agit de la première estimation de source indépendante du nombre de réfugiés irakiens qui ont mis fin à leur exil depuis la fin de l'été.

Le gouvernement irakien affirme depuis plusieurs semaines faire face à un flot de réfugiés rentrant chez eux et encourage leur retour à la faveur de l'amélioration des conditions de sécurité.

Les autorités estiment leur nombre à environ 60.000, venus essentiellement de Syrie et dans une moindre mesure de Jordanie. Fin novembre, 3.500 familles avaient bénéficié d'une prime au retour de 800 dollars allouée par le gouvernement, et 6.000 autres familles sont en cours d'inscription.

drzz 

C’est soit l’Islam, soit la démocratie

C’est vrai. Le Monsieur (Abu Bakr Bashir, entre autres leader spirituel actuel de  la communauté islamique indonésienne) a raison: si on veut croire que Dieu a fait l’effort de donner à l’humanité un livre parfait transcrivant Sa pensée et Ses instructions, il ne reste qu’à obéir et à imiter. Et c’est ainsi que les Musulmans les plus assidus, et donc les plus puissants là où tout le monde est censé vouloir croire que Dieu a fait cet effort, ont toujours passé le plus clair de leur temps à obéir au dieu du Coran et à imiter les actes du prophète.

Bon, il y a eu un petit contretemps après la faillite de l’Islam conquérant (contre les Lumières), quelques siècles plus tôt, mais dès que des Musulmans en ont eu les moyens, les islamistes parmi eux (donc ceux qui croient en ce dieu et en ce prophète ou qui font semblant d’y croire parce que cela leur donne un puissant ascendant sur ceux qui y croient ou font semblant d’y croire parce que c’est plus sûr à partir d’une certaine densité de mosquées au mètre carré) ont ravivé la flamme noire de l’obéissance aveugle.

Le vieil homme dit aussi que les partis politiques islamiques commettent une erreur en misant sur la démocratie:

La démocratie est contraire à l’Islam, car elle priorise la souveraineté du peuple, alors que l’Islam priorise la volonté de Dieu.

C’est l’évidence. Mais quelle est la volonté du dieu islamique? Pour la trouver, telle qu’elle est censée être contenue dans les textes sacrés islamiques, imaginons que nous réunissions une demi-douzaine de collèges dont les membres sauraient le Coran par coeur ainsi que les principales sources de la tradition du prophète (c’est-à-dire au strict minimum les collections de Bukhari, Muslim, Abu-Dawud et Malik) et que nous les laissions débattre séparément pendant quelques décennies. Nous aurions ainsi sans doute, dans les consensus de ces collèges (que les Musulmans appellent les madhahib, car, oui, ce grand travail de dépouillement a déjà eu lieu), la substantifique moëlle de la volonté islamique, ce que la très vaste majorité des croyants tireront forcément d’une lecture à la fois sérieuse et crédule de ces textes, ou ce que les juristes et les puissants y trouveront fatalement.

Les Musulmans font ce travail. Et cela d’autant plus que leur religion est présente et pratiquée (chaque Musulman pratiquant doit lire le Coran entier pendant le Ramadan, par exemple, et réciter la première sourate au moins 17 fois par jour). Le monde a-t-il vraiment besoin de cela? Je ne crois pas.


Un Juif comme les islamistes les aiment

La TV iranienne donne une tribune (vidéo, texte) à un Juif autrichien (né à New York), qui affirme (sur sa bonne foi) que le projet sioniste vise à détruire la foi en Dieu dans le monde entier et que tous les croyants (ceux du Hamas par exemple, avec qui il entretient aussi d’excellentes relations) devraient combattre le sionisme.

Les sionistes (les mécréants qui ont établi un minuscule, unique et épouvantable État démocratique dans une région dévouée sinon au despotisme) auraient en fait dirigé le troisième Reich afin d’opprimer les Juifs (donc des croyants en un certain dieu unique) pour réaliser leur projet, lequel repose sur la foi en la mission de détruire la croyance en Dieu dans le monde entier. Ils auraient ensuite créé le mythe de la Shoah avec l’aide de Hollywood, afin de justifier leur vision des choses. Mais heureusement, l’Iran est là et le régime israélien n’en a plus pour longtemps.


Un mouton rouge et noir qui bêle pour des sous

En plus de prendre les lecteurs en général pour des ruminants peu éclairés, les individus qui ont joué la carte honteuse du mouton noir, carte qui a lamentablement échoué aux élections fédérales, insistent, signent et demandent qu’on les paie pour ça.

Le Courrier, c’est aussi ces gens qui tentaient récemment de faire croire à leurs lecteurs, avec l’aide de statistiques obsolètes et de quelques égarés, que l’extrême-droite est un danger croissant en Suisse, alors que les chiffres actuels, qu’ils devaient connaître, indiquent bien que les actes d’extrémisme violent, en Suisse, comme ceux du mois passé à Berne, sont en très large majorité des phénomènes de gauche, et dont la croissance monte en flèche.

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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 21:16

Quoique spectaculaire, le nouveau film de Ridley Scott pèche par un manichéisme troublant : d'un côté, une bande de fous, les croisés, de l'autre, les aimables armées de Saladin...

Les croisades ont rarement inspiré les auteurs et les réalisateurs depuis la naissance du cinéma. Cette page de l'histoire a été le plus souvent abordée de manière indirecte, notamment dans quelques Robin des Bois (comme la version avec Errol Flynn ou celle avec Kevin Costner). Fin 2003, l'imagination des amateurs de cinéma épique s'échauffa lorsqu'ils apprirent que Ridley Scott (les Duellistes, Blade Runner, Gladiator...) s'apprêtait à tourner un film prenant pour cadre la fin du XIIe siècle, juste au tournant des deuxième et troisième croisades. Compte tenu du contexte géopolitique de notre époque et du sujet traité, on se doutait que le film allait générer des polémiques. 


Déjà, la 20th Century Fox, producteur du film, avait pris ses précautions en choisissant de tourner les extérieurs en Espagne, les assureurs hollywoodiens refusant de couvrir un tournage américain au Moyen-Orient depuis la guerre en Irak. Malgré les pressions, on accordait encore le bénéfice du doute à Ridley Scott, notamment sur la base de son avant-dernière réalisation, la Chute du faucon noir, film de guerre secouant qui retraçait la prise de Mogadiscio par les GI en 1993 et sauvé par son absence de manichéisme.


Las ! Au-delà des libertés que prend le film avec l'Histoire, au-delà du fait que, depuis Gladiator, Scott n'arrive plus à filmer des scènes de bataille compréhensibles, optant systématiquement pour le gros plan épileptique, au-delà de certaines qualités esthétiques et picturales évidentes (certains plans font penser à du Gustave Doré ou à du Delacroix), Kingdom of Heaven est un film raté parce que bouffi de scrupules et d'inhibitions qui semblent avoir totalement contaminé la narration. La bonne conscience et la culpabilisation qui sont de mise en Occident ont transformé les personnages de cette histoire en pantins désincarnés soumis au diktat du politiquement correct. Montrer la noblesse des deux camps en présence est en soi un parti pris tout à fait louable, mais quand l'ensemble des soldats musulmans est dépeint de façon idyllique et flatteuse, alors que les croisés sont pratiquement tous montrés soit comme des butors sanguinaires soit comme des chrétiens progressistes qui feraient rougir de honte un partisan de Mgr Gaillot, là, on finit par se dire qu'il y a un gros problème de vraisemblance.

Un cours de cathéchisme humanitaire
 

 

Pire, ces réflexes idéologiques finissent par contredire de façon ridicule la dynamique interne des protagonistes, notamment en ce qui concerne le héros (Orlando Bloom), qui part à la croisade pour racheter l'âme de sa femme (qui s'est suicidée) et qui, arrivé à Jérusalem, oublie son trauma et se transforme en négociateur de l'ONU. Et que dire de ce plan où Saladin, le chef des armées musulmanes, ramasse un crucifix et le repose sur une table avec respect, achevant par là de dévoiler ce qu'est vraiment Kingdom of Heaven : un cours de catéchisme humanitaire au propos mou et maladroit qui frise souvent le révisionnisme historique.


Face à cette débâcle, on repense avec regret à un projet alléchant mais avorté qui faillit se monter à l'aube des années 90 : Crusade, une superproduction hollywoodienne au budget pharaonique (120 millions de dollars, un record pour l'époque), qui devait être réalisé par le Hollandais Paul Verhoeven (Robocop, Starship Troopers), avec Arnold Schwarzenegger entouré d'un casting international. Un film s'appuyant surtout sur un scénario exceptionnel, signé Walon Green (la Horde sauvage). Prenant pour cadre la première croisade, Crusade devait mettre en scène un personnage de renégat baptisé Hagen, condamné à la pendaison pour avoir tenté de voler des reliques. A l'aide de chaînes brûlantes, il s'automutilait et se traçait une croix dans le dos. Présenté comme un stigmatisé au pape Urbain II, Hagen voyait sa ruse fonctionner, échappait à la mort et se retrouvait enrôlé dans la croisade. Commençait alors un long périple qui allait amener le personnage à Jérusalem, où il serait considéré comme un élu par ses compagnons croisés. Hélas, le film coûtait très cher et nécessitait des décors démesurés. Le studio producteur, Carolco, ajourna le projet et investit son argent dans l'Ile aux pirates, film de corsaires raté et dispendieux qui provoqua sa faillite. Depuis, Schwarzenegger a récupéré les droits du script et l'on parle régulièrement de relancer Crusade, ce qui semble peu probable, compte tenu de la carrière politique de l'acteur.


Le scénario de Walon Green n'en reste pas moins un authentique chef-d'oeuvre, une épopée barbare et sans concessions, dont tous les lecteurs s'accordent à reconnaître l'intelligence politique et narrative sans égal. Paul Verhoeven, avec ses idées et sa personnalité de libre-penseur, aurait sans doute été très dur envers l'Eglise, mais n'en aurait pas moins évité toute concession à l'égard de la pensée unique. Ridley Scott, lui, a choisi de plaire au plus grand nombre et de faire profil bas. Quitte à saborder son film.


Arnaud Bordas

 


ELOGE DE L'ACTION DE SALADIN (1187-1192)
 

Saladin fut, si l'on en croit un navet du dhimmi Ridley Scott (Le royaume des cieux), un musulman pacifique et tolérant, un être hautement civilisé, qui ne fit que se défendre légitimement contre les vilains croisés barbares et intolérants. Les extraits de chroniques musulmanes de l'époque vont remettre les clepsydres à l'heure.

Extraits de Imad ad Din al Isfahani (1125-1201), Conquête de la Syrie et de la Palestine par Saladin, Paris, 1972.

1187

L'arrivée de Saladin en Palestine.

« Le sultan s'avança vers al Karak et ses domaines ; il s'y arrêta, pressant l'ennmi, détruisant, guerroyant et incendiant. Tonnant et étincelant par la foudre du mal qu'il causait : c'est ainsi qu'il mit à mal, détruisit les vergers et les vignes, nourrit des céréales sur pied les bêtes de son armée, tarissant les mamelles des ruminants du pays ; il fit arracher les racines et les branches, au point que la région fut privée de vivres, qu'une soif ardente consuma les entrailles par suite du prix élevé des denrées, que les vivres s'épuisèrent, que les liens des derniers souffles de vie se dénouèrent, que ce pays d'impiété devint un désert puis s'emplit de Kurdes et de Turcs.

Ensuite, il marcha vers Shawbak, mit la région sans dessus dessous, lui donna la nudité pour vêtement ; il la vida de céréales et de plantes, la priva de vivres et de moyens, fit disparaître la splendeur des domaines, mit un terme à la durée de ses cultures ; il fit fouiller les recoins, fouler aux pieds les récoltes, racler et dépouiller la terre arable ; il assembla et déploya la perdition, détruisit la tranquillité des villages et le repos de leurs demeures, frappa les Francs dans leurs vignobles et leurs oliveraies, si bien que pour eux la nuit manqua de luminaires et le matin fut privé d'aurore (p. 14)

Bataille d'Hattin.

« Le samedi, cette déroute fut réalisée, cette victoire fut complète. L'abaissement des juifs fut infligé aux chrétiens. Ils étaient lions, ils devinrent chétifs moutons C'était un encombrement de prisonniers et de morts les captifs furent mis dans les liens, tout palpitants ; les morts gisaient par monts et par vaux, tout saignants ; de son sommet, la colline de Hittin fit rouler vers le bas ces cadavres ; leur puanteur se mêlait agréablement au parfum de la victoire. Passant parmi eux, je trouvai leurs restes déssèchés, épars sur le champ de bataille, nus sur la plaine, mis en pièces sur l'arène, membres dispersés, bras en morceaux, crânes fendus, cous tranchés, reins rompus, têtes coupées, pieds sectionnés, nez mutilés, extrémités arrachées, membres déchiquetés, corps mis en pièces, yeux crevés, ventres ouverts, chevelures ensanglantées, tresses coupées, doigts rognés, poitrines ouvertes, côtes rompues, phalanges brisées, thorax fracassés, gorges déchirées, corps partagés en deux, humérus brisés, lèvres contractées, fronts en morceaux, etc

Ce champ de bataille était devenu un océan de sang ; la terre rougit ; des fleuves de sang coulèrent à flot. Mais la face de la pure religion brilla parmi ces horreurs ténébreuses. Qu'ils furent suaves, les souffles de la victoire sortant de cette abomination ! Qu'ils étaient ardents les fouets du châtiment qui frappaient ces cadavres ! Qu'ils se trouvaient bien les curs des musulmans dans cet affreux désordre ! Qu'elles furent exaucées, les prières des croyants, par l'arrivée de cet événement ! » (p. 28-29)

Prise de la Croix.

« Avec le roi fut capturée la grande croix, et les mécréants qui la défendaient périrent. Devant elle, lorsqu'elle est plantée, dressée et élevée, tout chrétien se prosterne et s'agenouille. Les chrétiens prétendent qu'elle est faite du bois sur lequel, disent-ils, celui qu'ils adorent fut crucifié » (p. 29)

Exécution des prisonniers.

« Le sultan décide de faire décapiter les Templiers et les Hospitaliers prisonniers et de mettre de la gaîté sur les visages en les faisant mourir

(Il) déclara : « Je purifierai la terre de ces deux ordres immondes. Il assigna cinquante dinars à quiconque présenterait un Templier ou un Hospitalier captif. Aussitôt les soldats en présentèrent des centaines. Il ordonna de les décapiter, préférant les tuer plutôt que de les réduire en esclavage. Il y avait, auprès de lui, un groupe de docteurs et de mystiques, un certain nombre de gens voués à la chasteté et au renoncement. Chacun d'eux demanda la faveur d'exécuter un prisonnier, dégainant son sabre et découvrit son avant-bras. Le sultan était assis ; son visage était riant, tandis que ceux des mécréants étaient sombres. De ces religieux, les uns taillèrent et tranchèrent bien, ils furent remerciés ; le sabre des autres hésita et rebondit : on les excusa ; d'autres encore furent remplacés. Et là, je regardais le sultan souriant au massacre, je voyais en lui l'homme de parole et d'action.

Que de promesses il réalisa ! Que de louanges il gagna ! Que de récompenses durables, par suite du sang il répandit ! Que de bonnes uvres à son actif, par ces cous qu'il fit trancher ! Que de mécréants il mit à mort pour vivifier l'islam ! » (p. 30-31)

Prise d'Acre.

« De la plus grande église, nous refîmes une mosquée principale : ainsi, la lumière de la vraie foi, cachée par l'erreur, se remit à briller(p. 33)

Prise de Nazareth.

« ainsi, il (un lieutenant de Saladin) en épuisa les ressources ; il jouit de la vue de ces jeunes filles, il en cueillit les plantations, il en réunit les richesses, en enleva les habillements, en fit ruisseler les mamelles Il en prit possession en rendant captives les femmes ­ beautés soumises, esclaves délicates, infortunées mères d'enfants en bas âge, esclaves séduisantes, nouvelles épousées qu'on entraînait, femmes captivantes qu'on capturait, jolies femmes souillées de sang, jeunes filles gracieuses et contraintes de courir, captives de noble famille, dévoilées succombant sous le malheur, mères privées de leur unique enfant, déchirant de leurs dents leur bras, se mordant les doigts, inondant de pleurs leurs joues, adolescentes gémissantes, perles rares séparées de la famille, élevées dans le luxe et maintenant malheureuses, filles esclaves blanches de peau, vierges déflorées, belles enlevées, échappées à la mort mais enlevées, guère puissantes mais affaiblies, nobles mais avilies, valides mais languissantes, calmes mais en pleurs, ivres de malheur sans avoir bu, ingénues éblouissantes, gazelles altérées, filles pudiques et fraîches, errantes et déflorées, voilées et rougissantes, enchanteresses mais fascinées, naguère dérobées au regard puis déshonorées, naguère respectées puis maltraitées.

On amena devant le sultan tous ces prisonniers enchaînés plusieurs ensemble, chargés d'entraves, conduits au marché, les fers au cou et aux jambes. (p. 34)

Prise de Séphoris.

« Séphoris fut vidée de ses habitants, on n'y trouvait plus personnes, alors qu'elle possédait des réserves d'une valeur considérable. » (p. 34)

Prise de Césarée.

« Badr al Din Dildirim, Ghars al Din Kiliç et un groupe d'émirs se dirigèrent vers Césarée ; ils s'en emparèrent à coups de sabre, y donnèrent pleins pouvoirs sur les vies et les biens aux arbitres de la mort et de l'oppression, firent des prisonniers, donnèrent, pillèrent, emportèrent, circulèrent, obtinrent, frappèrent, prirent, amassèrent à leur gré et lièrent des ballots, mais maintinrent l'ordre, firent du profit, exercèrent le talion. Les chevaliers furent massacrés, les églises, balayées ; les vierges, les fiancées, les épouses, les vieilles filles, réduites en captivité. Ensuite, Haïfa et Arsuf tombèrent entre les mains des musulmans. L 'éclipse devint maîtresse de ces soleils et de ces lunes. » (p. 35).

Prise de Naplouse.

. L'appel à la prière fut rétabli dans sa gloire ; la loi des cloches était brisée. (p. 36)

Prise de Jérusalem :

« Quelle était la situation des Francs lorsqu'ils sortirent de Jérusalem. »

« Les Francs se mirent à vendre leurs meubles, à tirer des cachettes leurs approvisionnements ; ils les vendirent à vil prix, au marché des pauvres Ils balayèrent leurs églises, en prirent les objets précieux Le patriarche recueillit tout ce qui couvrait le Sépulcre : revêtements de métaux précieux, orfèvreries d'or et d'argent ; de même à l'église de la Résurrection, il amassa les orfèvreries, les tissus d'or et d'argent. Je dis alors au sultan : « Voilà de grandes richesses ; évidemment, il y en a bien pour 200.000 dinars ; l'autorisation d'emporter leurs biens ne concerne pas ceux des églises et des couvents ; ne les laissez donc pas aux mains de ces mécréants ! »

Il répondit : « si nous l'interprétons à leur détriment, ils nous taxeront de perfidie ; car ils ignorent le fond de cette affaire ; nous les traiterons donc en prenant à la lettre l'accord de sauvegarde, et nous ne les laisserons pas accuser les croyants d'avoir enfreint la loi jurée ; au contraire, ils parleront des bienfaits que nous leur aurons prodigués. »

Or les Francs, abandonnant ce qui était trop lourd, emportèrent les objets précieux et légers ; ils renoncèrent à leur héritage, à leur église de la Résurrection. Ils émigrèrent à Tyr, en majorité, épaississant la nuit obscurcie par la poussière. Il en resta 15.000 environ qui ne pouvaient s'acquitter du droit fixé, furent réduits à la condition d'esclaves : les hommes, qui étaient environ 7.000, s'habituèrent à un avilissement dont ils n'étaient pas coutumiers, et les mains de la captivité. Tous ceux qui faisaient du butin se répandirent par monts et par vaux ; de femmes et d'enfants, on dénombra 8.000 qui furent répartis entre nous, et leurs larmes rendaient souriants les grands de l'Etat.

Que de femmes dont les voiles furent déchirés ! Que de femmes qui possédaient furent possédées ! Que de célibataires furent épousées ! Que de femmes auparavant respectées furent données ! Que de femmes avares donnèrent libéralement ! Que de femmes pudiques devinrent effrontées ! Que de femmes sérieuses badinèrent ! Que de femmes naguère bien cachées furent livrées à tous ! Que d'oisives furent mises au travail ! Que de femmes d'intérieur furent domestiquées ! Que de belles furent mises à rude épreuve ! Que de vierges furent déflorées ! Que de nobles dames furent épousées de force ! Que de femmes dont les lèvres purpurines furent ardemment baisées ! Que de femmes au teint foncé furent prises ! Que de femmes farouches furent rendues dociles ! Que de femmes accommodantes trouvèrent leur compagnon ! Que d'hommes de caractère mâle en firent leurs concubines ! Que d'hommes hardis se montrèrent audacieux avec elles ! Que de célibataires obtinrent d'elles l'objet de leurs désirs ! Que d'affamés s'assouvirent sur elles ! Que de boutefeux calmèrent, sur elle, leur fougue ! Que de femmes vertueuses furent enlevées ! Que de femmes de haut parage furent acquises à bon compte ! Que de dames bien entourées furent condamnées à la solitude ! Que de hautes dames furent rabaissées ! Que d'indomptables femmes devinrent captives ! Que de femmes dignes du trône furent misent aux liens !

Lorsque Jérusalem fut purifiée de la turpitude des Francs, ces idolâtres, lorsqu'elle eut dépouillé l'habit d'avilissement pour revêtir les robes d'honneur, les chrétiens, qui avaient payé la taxe de guerre refusèrent de sortir ; ils demandèrent humblement d'y demeurer sans être inquiétés ; ils offrirent leurs servies et travaillèrent largement ; à tout ce qu'on leur imposa, ils répondirent par soumission et consentement, ils remirent « le tribut, tous sans exception, et humiliés » (Coran IX 29) (p. 49-50)

Description du Dôme du Rocher.

« Quant à la Sakhra, les Francs avaient élevé sur elle une église et un autel Il y avait là des images d'agneaux en marbre, et je trouvais que ces effigies ressemblaient à celles des porcs. Cette roche, objet des désirs et des visites, était donc cachée par les constructions qui la recouvraient, submergée par l'église qu'on avait édifiée : c'est pourquoi le sultan donna l'ordre de la découvrir, d'en arracher le marbre, de briser les dalles qui l'entouraient, de détruire l'édifice, de mettre en pièces ce qui la masquait » (p. 54-55)

L'occupation de Jérusalem.

« Al Malik al Adil s'était installé dans l'église de Sion, et devant sa porte, ses troupes avaient dressé ses tentes. Plusieurs familiers du sultan lui parlèrent d'un collège pour juristes shafi'ites et pour vertueux soufis : il choisit pour collège l'église de Sainte Anne, près de la porte des tribus, et pour couvent l'hôtel du patriarche près de l'église de la Résurrection Il ordonna de fermer les portes de l'église de la Résurrection, défendit aux chrétiens de la visiter, et même de s'en approcher » (p. 59)

Lettre à Bagdad.

« Chaque jour, l'islam réduit les limites du territoire de l'impiété ; bien plus ! Il se rend maître de sa partie centrale et de ses divers côtés ; il ramène de force à l'obéissance la doctrine d'opposition à Allah ; telles les céréales ou les fruits, les têtes des infidèles sont à maturité ; voilà le temps de les moissonner, de les couper » (p. 61).

Compte-rendu de la prise de Jérusalem à Sayf al Islam, frère de Saladin.

« les infidèles surent à qui revenait le résultat final (Coran XIII 42) ; ils furent certains d'être tués ou prisonniers. Alors leurs chefs sortirent, s'humiliant par la soumission, implorant merci ; nous refusâmes radicalement, ne voulant que verser le sang des hommes et réduire en captivité les femmes et les enfants ; mais ils nous menacèrent de tuer les prisonniers, de ruiner et d'anéantir cultures et constructions ; nous leur accordâmes donc merci moyennant une rançon égale à ce qu'ils auraient valu s'ils avaient été faits prisonniers ou réduits en esclavage ; ils reçurent l'assurance qu'ils ne seraient pas pillés, alors qu'ils l'étaient déjà ; ceux d'entre eux qui s'acquittèrent de la rançon, partirent selon la règle de l'affranchissement ; quant à ceux qui furent incapables de payer, ils entrèrent en esclavage. Par la reddition de Jérusalem, l'islam fut sanctifié ; en piété, ses fondements revinrent à leur origine ; le bourdonnement des cloches y cessa ; les spéculations des prêtres chrétiens y furent annulées par le texte précis de notre victoire » (p. 97-98).

1189

Entrée de Saladin à Damas.

« Son triomphe fut alors complet ; grâce à lui, la face de la religion brillait ; le croyant était honoré, l'infidèle, humilié, le parti de la voie droite, en paix ; les gens de l'erreur, effrayés. (il) désavoua les choses illicites, interdit le mal, épura la règle de la loi et jugea d'après cette loi purifiée. » (p. 156).

Les femmes des Francs.

« Trois cent femmes franques arrivèrent sur une nef. Elles étaient remarquables, ornées de leur jeunesse et parées de leur beauté. Rassemblées dans les îles, elles avaient répondu à l'appel du péché ; elles s'étaient expatriées pour assister les exilés ; elles étaient prêtes à consoler les malheureux ; elles s'entraidaient pour être utiles et secourir ; elles brûlaient de se livrer à la débauche et à la fornication. Chacune de ces femmes perdues était impétueuse, superbe, sans vergogne, toujours prête à prendre et à quémander, bien en chair, pécheresse, bonne chanteuse, coquette, entreprenante, pompeusement parée, ardente comme le feu, lascive, teinte au henné, enflammée de désirs, dominatrice, charmante, accommodante, prête à se donner, lançant des brocards, menteuse, sans foi, jetant des illades, violente, voleuse, impudique, éhotée, séductrice, languissante, excitant le désir et l'éprouvant, joueuse et folâtre, artificieuse, hardie, encline à l'ivresse, aguichante, brocanteuse, importune, brûlante, aimable, amoureuse, les joues vermeilles, pétulante, les yeux fendus et noirs, aux belles fesses, mince de taille, nasillante, dodue, les yeux bleus ou gris, prodigue et sotte ; elle laissait traîner son voile se vendant pour être récompensée au prix d'un simple merci ; désirant qu'on la brisât d'étreintes dans l'ivresse. Dès leur arrivée, elles s'étaient données, elles avaient sacrifié leur pudeur ­ ce qu'elles avaient de plus précieux. Elles dirent qu'elles s'étaient décidées à partir pour faire don de leurs charmes dans la Voie de Dieu ; elles ne se refusaient pas aux célibataires, et pensaient que, ce faisant, elles accomplissaient le sacrifice le plus méritoire. Elles s'isolèrent sous les tentes et les pavillons qu'elles avaient dressés ; des jeunes femmes du même âge les y rejoignirent ; alors elles ouvrirent les portes des voluptés, se livrèrent et permirent toutes les libertés. »

Le traducteur (H. Massé) écrit en 1972 : « La suite du texte (229,l. 14-230,l. 14) contient trop de détails scabreux pour être traduite. »

(p. 202-203)

1190

Victoire d'Al Adil.

« Que c'était beau, les cadavres de ces damnés gisants ! Que de corps sans tête, de carcasses sans support, de gorges coupées, de sang répandu, de mains coupées, de ventres entrouverts, de cous tranchés, de nez mutilés, de veines jugulaires qui furent trouvées ouvertes, de dos qui se montrèrent entaillés, de gosiers atteints, de poitrines déchirées, de Templiers mis à mal et baignant dans leur sang, de croisés dont l'échine était rompue, dont le cur était arraché de la poitrine Je montai à cheval pour voir ces cadavres mutilés et gisants. Bien vite, on les avait dépouillés et mis à nu ; tandis qu'ils fuyaient, on les avait taillés en pièce ; leurs ventres étaient ouverts, leurs yeux, crevés. Nous remarquâmes une femme tuée en combattant et nous l'entendîmes s'exprimer par des pleurs versés alors qu'elle s'éteignait » (p. 238-240).

1192

Décisions de Saladin à Jérusalem.

« Il interrogea sur leur propre condition les soufis, leur annonçant ainsi qu'il répondrait favorablement à leurs demandes et à leurs requêtes ; en effet, il déclara waqf, pour en faire un couvent soufi l'hôtel du patriarche chrétien sis au voisinage de l'église de la,Résurrection De l'église Saint Anne, sise auprès de la porte d'al Asbat, il fit une madrasa pour les jurisconsultes shafi'ites Il donna l'ordre que l'église sise auprès de l'hôtel des Hospitaliers, dans le voisinage de l'église de la Résurrection, fût utilisée comme hôpital » (p. 396).

Extraits de Baha al Din ibn Shaddad, La Rare et Excellente Histoire de Saladin, par Ibn Shaddad, éditions Aldershot, 2001 :

La religiosité de Saladin.

« Il était plein de révérence pour les pratiques cultuelles de la religion, croyant en la résurrection du corps et que les justes seront récompensés par le paradis et les malfaiteurs par le feu de l'enfer, acceptait toutes les instructions contenues dans la sainte loi, ayant le cur en accord avec elle, et il haïssait les philosophes, ceux qui contestaient les attributs divins, les matérialistes et ceux qui avec obstination rejetaient la sainte loi. Il ordonna une fois à son fils, al Malik al Zahir, seigneur d'Alep, d'exécuter un jeune homme qui était arrivé là, du nom de al Suhrawardi, dont on disait qu'il rejetait la sainte loi et la considérait comme invalide. Son fils l'arrêta à cause des récits qu'il avait entendus. Il en informa le sultan, qui ordonna son exécution et que son corps soit exposé au public pour plusieurs jours. Ce qui fut fait. »

(Ibn Shaddad 10.)

Le jihad de Saladin.

« Allah tout puissant a dit : Ceux qui combattent pour notre cause, nous guiderons sans doute leurs chemins. Allah est avec ceux qui agissent bien (Coran XXXIX 69). Les textes concernant le jihad sont nombreux.

Saladin était très actif et zélé dans le jihad. On peut le jurer, dès qu'il s'était engagé dans le jihad, il ne dépensait pas un seul dinar ou dirham pour quelque chose en dehors du jihad, mais pour le soutenir, il disait la vérité et vraie était son serment. Le jihad, son amour et sa passion pour lui, avait pris une puissant pouvoir sur son cur et tout son être, de telle façon qu'il ne parlait de rien d'autre, ne pensait à rien d'autre que des moyens de le poursuivre, était intéressé seulement par ceux qui y participaient et n'avait d'attention que pour ceux qui en parlait ou l'encourageait. Dans son amour pour le jihad sur la voie d'Allah, il négligeait l'ensemble de ses femmes, ses enfants, sa patrie, sa maisonnée et tous ses plaisirs Si quelqu'un voulait jouir de sa faveur, il l'engageait à pratiquer le jihad ou à réciter des traditions concernant le jihad. De nombreux ouvrages sur le jihad ont été composés pour lui. »

(Ibn Shaddad 21.)

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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 21:16
Pourquoi l’appel aux croisades?

[chapitre 10 complet (sans encadrés), pp. 121-132 - merci à Jonathan qui a fait le gros du boulot — Pistache]

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Selon le journaliste Amin Maalouf (dans Les Croisades vues par les arabes), le sac de Jérusalem par les croisés en 1099 représente « le point de départ de l’hostilité millénaire entre l’Islam et l’Occident ».[1] L’intellectuel et apologiste de l’Islam John Esposito développe cette notion : il reproche aux croisades (« de prétendues guerres saintes ») d’avoir, d’une manière générale, entravé une civilisation pluraliste : « Cinq siècles de coexistence pacifique s’écoulèrent avant que des événements politiques et l’intervention d’un pape impérialiste ne viennent initier plusieurs siècles de prétendues guerres saintes opposant la Chrétienté à l’Islam qui laissèrent un climat de malentendu et de méfiance perdurant jusqu’à nos jours. »[2]

Maalouf ne semble pas vouloir envisager que cette « hostilité millénaire » ait pu commencer avec la menace voilée du prophète Mohamed à l’encontre de ses voisins non musulmans, émise 450 ans avant que les croisés n’entrent dans Jérusalem: « Adoptez l’Islam et vous serez saufs. »[3] Il n’aborde pas non plus la possibilité que les Musulmans aient pu susciter cette « hostilité millénaire » par la conquête de territoires chrétiens – deux tiers de ce qui avait été jusque là le monde chrétien – des siècles avant les croisades. Les « cinq siècles de coexistence pacifique » d’Esposito sont illustrés selon lui par la conquête de Jérusalem en 638 au cours de laquelle « les églises et la population chrétiennes ne furent pas agressées. »[4] Il omet de mentionner le sermon de Noël de Sophronius en 634 qui dénonçait « la sauvage, barbare et sanglante épée » musulmane et à quel point cette épée avait rendu la vie des Chrétiens difficile.[5]

Mythe PC : Les croisades furent une attaque non provoquée de l’Europe contre le monde musulman

Faux. La conquête de Jérusalem en l’an 638 marqua le début de plusieurs siècles d’agression musulmane et d’aggravation des persécutions à l’encontre des Chrétiens de Terre Sainte. Quelques exemples : au début du VIIIe siècle, soixante pèlerins chrétiens d’Amorium furent crucifiés ; à la même époque, le gouverneur musulman de Césarée captura et exécuta un groupe de pèlerins en provenance d’Iconium sous prétexte d’espionnage (à l’exception de quelques-uns qui se convertirent à l’Islam) ; menaçant de piller l’église de la Résurrection, les Musulmans exigèrent de l’argent des pèlerins. Plus tard au VIIIe siècle, un chef musulman interdit toute exhibition de la croix dans Jérusalem. Il augmenta l’impôt religieux (jizya) à la charge des Chrétiens et interdit à ces mêmes Chrétiens d’enseigner la religion chrétienne, même à leurs propres enfants.

La soumission par la force et la violence devint la règle pour les Chrétiens vivant en Terre Sainte. En l’an 772, le calife al-Mansur ordonna que les mains des Chrétiens et des Juifs soient marquées d’un signe distinctif. Les conversions au Christianisme furent traitées de manière particulièrement brutale. En l’an 789, les Musulmans décapitèrent un moine musulman qui s’était convertit au Christianisme et saccagèrent le monastère de Saint Théodose à Bethléem, tuant plusieurs autres moines. D’autres monastères de la région subirent le même sort. Au début du IXe siècle, les persécutions s’intensifièrent à tel point qu’un grand nombre de Chrétiens s’enfuirent vers Constantinople et d’autres villes chrétiennes. En l’an 923, de nouvelles persécutions conduisirent à la destruction d’églises et, en l’an 937, pendant le dimanche des Rameaux à Jérusalem, les Musulmans pillèrent et détruisirent les églises du Calvaire et de la Résurrection.[7]

En réponse aux persécutions subies par les Chrétiens, les Byzantins passèrent d’une politique défensive à une politique offensive vis-à-vis des Musulmans, tenant de reconquérir certains de leurs territoires perdus. Dans les années 960, le général Nicéphore Phokas (futur empereur byzantin) entreprit une série de campagnes militaires victorieuses contre les Musulmans. Il reprit la Crête, la Cilicie, Chypre et même certaines parties de la Syrie. En 969, il reconquit l’antique cité chrétienne d’Antioche. Les Byzantins étendirent leur campagne en Syrie dans les années 970.[8]

Selon la théologie musulmane, tout territoire ayant appartenu au Domaine de l`Islam lui appartient à jamais, et les musulmans doivent entrer en guerre pour en récupérer le contrôle. En 974, ayant essuyé une série de défaites contre les Byzantins, le calife Abbasside (sunnite) de Bagdad déclara le jihad. Celui-ci faisait suite à une série de jihads annuels initiée par Saif al-Dawla, chef chiite de la dynastie Hamdanide à Alep entre 944 et 967. Saif al-Dawla appelait les musulmans à lutter contre les Byzantins sous prétexte que ces derniers s’emparaient de territoires appartenant au Domaine de l’Islam. Cet appel fut si populaire qu’il motiva des guerriers musulmans provenant de régions aussi lointaines que l’Asie Centrale à se joindre au jihad.[9]

Mais ce jihad fut compromis par les clivages entre Sunnites et Chiites et, en 1001, l’empereur byzantin Basile II conclut une trêve de dix ans avec le calife Fatimide (chiite).[10]

Basile apprit cependant bientôt à ses dépens que de telles trêves sont illusoires. En 1004, le sixième calife Fatimide, Abu’Ali al-Mansur al-Hakim (985-1021) se retourna violemment contre la foi de sa mère et de ses oncles chrétiens (dont deux étaient des patriarches) et organisa la destruction d’églises, l’incendie de croix et la saisie des biens de l’église. Il s’en prit également aux juifs avec la même férocité. En l’espace de dix ans, 30 000 églises furent détruites et d’innombrables Chrétiens se convertirent à l’Islam pour sauver leur vie. En 1009, al-Hakim ordonna le plus spectaculaire de ses méfaits antichrétiens : la destruction de l’église du Saint Sépulcre à Jérusalem, ainsi que de plusieurs autres (dont l’église de la Résurrection). L’église du Saint Sépulcre, reconstruite par les Byzantins au VIIe siècle après avoir été incendiée par les Perses, marque l’endroit où la tradition situe le tombeau du Christ ; elle servit aussi de modèle pour la mosquée Al-Aqsa. Al-Hakim ordonna que le tombeau qu’elle abritait soit excavé jusqu’à la roche. Il contraignit les Chrétiens à porter une lourde croix au cou (et, pour les juifs, de pesants morceaux de bois en forme de veau). Il accumula ce type de décrets humiliants [envers les non-Musulmans] jusqu’à imposer le choix entre la conversion à l’Islam ou l’exil.[11]

Finalement, ce calife fantasque modéra sa persécution des non-Musulmans et restitua même une large part des biens saisis à l’Église.[12] Une des raisons du changement d’attitude d’al-Hakim fut probablement sa prise de distance progressive avec l’orthodoxie islamique. En 1021, il disparut dans des circonstances mystérieuses ; certains de ses partisans le déclarèrent d’essence divine et fondèrent une secte basée sur le mystère de sa disparition et sur d’autres enseignements ésotériques émanant d’un religieux musulman, Muhammad ibn Isma’il al-Darazi (qui donna son nom à la secte druze).[13] Grâce au revirement d’al-Hakim, dont la nouvelle politique fut maintenue après sa mort, il fut permis aux Byzantins de reconstruire l’église du Saint Sépulcre en 1027.[14]

Néanmoins, la situation des Chrétiens était précaire et les pèlerins restaient menacés. En 1056, les Musulmans expulsèrent 300 chrétiens de Jérusalem et interdirent aux Chrétiens d’Europe de pénétrer dans l’église du Saint Sépulcre.[15] Lorsque les Turcs seldjoukides, des fanatiques forcenés, descendirent sur la région depuis l’Asie Centrale, ils y insufflèrent une nouvelle ferveur islamique, rendant la vie de plus en plus difficile à la fois pour les Chrétiens de Jérusalem et pour les pèlerins étrangers (qu’ils empêchèrent de poursuivre leur voyage). Après qu’ils eurent écrasé les forces byzantines à Manzikert en 1071 et fait prisonnier l’empereur Romain IV Diogène, l’Asie Mineure toute entière s’ouvrait à eux ; leur avance devint pratiquement irrésistible. En 1076, ils conquirent la Syrie ; en 1077, Jérusalem. L’émir seldjoukide Atsiz bin Uwaq promit d’épargner les habitants de Jérusalem, mais une fois que ses hommes eurent pénétré dans la ville, ils tuèrent trois mille personnes.[16] La même année, les Seldjoukides établirent le sultanat de Rum (Rome, en référence à la Nouvelle Rome, Constantinople) à Nicée, dangereusement proche de Constantinople elle-même. De là, ils continuèrent à menacer les Byzantins et à harceler les Chrétiens de leurs nouveaux domaines.

L’empire chrétien de Byzance, qui avant les guerres de conquête de l’Islam avait régné sur de vastes territoires comprenant le sud de l’Italie, l’Afrique du nord, le Moyen-Orient et l’Arabie, se trouvait réduit à un peu plus que la Grèce. Il semblait sur le point de mourir de la main des Seldjoukides. L’Église de Constantinople considérait les papes comme schismatiques, et se querellait avec eux depuis des siècles ; mais le nouvel empereur Alexis I Comnène (1081-1118) ravala sa fierté et appela à l’aide. Et c’est ainsi que prit naissance la première Croisade : en réponse à l’appel à l’aide de l’empereur byzantin.

Mythe PC : Les croisades constituent une première manifestation de l’impérialisme prédateur de l’Occident

Impérialisme prédateur ? Pas vraiment. Le Pape Urbain II, qui appela à la première croisade lors du concile de Clermont en 1095, ne réclamait qu’une action défensive – qui tardait depuis trop longtemps. Comme il l’expliqua, il lança cet appel parce que, sans action défensive, les Turcs et les forces musulmanes « porteraient leurs ravages plus avant ». Après avoir exhorté ses fidèles à rester en paix les uns avec les autres, il tourna leur attention vers l’Orient :

« Il est urgent, en effet, que vous vous hâtiez de marcher au secours de vos frères qui habitent en Orient, et ont grand besoin de l’aide que vous leur avez, tant de fois déjà, promise hautement. Les Turcs et les Arabes se sont précipités sur eux, ainsi que plusieurs d’entre vous l’ont certainement entendu raconter, et ont envahi les frontières de la Romanie [l’Empire byzantin], jusqu’à cet endroit de la mer Méditerranée, qu’on appelle le bras de Saint-Georges, étendant de plus en plus leurs conquêtes sur les terres des Chrétiens. Sept fois déjà ils ont vaincu ceux-ci dans des batailles, en ont pris ou tué grand nombre, ont renversé de fond en comble les églises, et ravagé tout le pays soumis à la domination chrétienne. Si vous souffrez qu’ils commettent quelque temps encore et impunément de pareils excès, ils porteront leurs ravages plus loin, et écraseront une foule de fidèles serviteurs de Dieu.C’est pourquoi je vous avertis et vous conjure, non en mon nom, mais au nom du Seigneur, vous les hérauts du Christ, d’engager par de fréquentes proclamations les Francs de tout rang, gens de pied et chevaliers, pauvres et riches, à s’empresser de secourir les adorateurs Christ, pendant qu’il en est encore temps, et de chasser loin des régions soumises à notre foi la race impie des dévastateurs. Cela, je le dis à ceux de vous qui sont présents ici, je vais le mander aux absents; mais c’est le Christ qui l’ordonne. »[17]

Soulignons que le pape ne dit pas un mot sur la conversion ou la conquête. Un appel à « chasser loin des régions soumises à notre foi la race impie des dévastateurs » résonne durement selon les standards d’aujourd’hui ; cependant, il ne s’agissait pas d’une exhortation au génocide, mais plutôt d’extirper la domination islamique de terres qui avaient appartenu aux Chrétiens. Un chroniqueur rapporte qu’Urbain prononça ces mots au début de son discours : « (…) Nous voulons vous faire connaître quelle cause douloureuse nous a amené dans vos pays, comment nous y avons été attirés par le péril qui vous menace, vous et tous les fidèles. (…). »

Des confins de Jérusalem et de la ville de Constantinople nous sont parvenus de tristes récits : souvent déjà nos oreilles en avaient été frappées; des peuples du royaume des Persans, nation maudite, nation entièrement étrangère à Dieu, race qui n’a point confié son esprit au Seigneur, a envahi en ces contrées les terres des chrétiens, les a dévastées par le fer, le pillage, l’incendie, a emmené une partie d’entre eux captifs dans son pays, en a mis d’autres misérablement à mort, a renversé de fond en comble les églises de Dieu, ou les a fait servir aux cérémonies de son culte; ces hommes renversent les autels après les avoir souillés de leurs impuretés. (…) Ils ont démembré l’empire grec, et en ont soumis à leur domination un espace qu’on ne pourrait traverser en deux mois de voyage. (…) Cette cité royale, située au milieu du monde, maintenant tenue captive par ses ennemis, est réduite en la servitude de nations ignorantes de la loi de Dieu; elle vous demande donc et souhaite sa délivrance, et ne cesse de vous implorer pour que vous veniez à son secours. C’est de vous surtout qu’elle attend de l’aide, parce qu’ainsi que nous vous l’avons dit Dieu vous a accordé, par-dessus toutes les nations, l’insigne gloire des armes: prenez donc cette route, en rémission de vos péchés, et partez assurés de la gloire impérissable qui vous attend dans le royaume des cieux.[26]

L’appel du pape évoqua la destruction de l’église du Saint Sépulcre par les Musulmans: « Soyez touchés surtout en faveur du saint sépulcre de Jésus-Christ, notre sauveur, possédé par des peuples immondes, et des saints lieux qu’ils déshonorent et souillent avec irrévérence de leurs impuretés. »[27]Les croisades prirent la forme de pèlerinages : les Chrétiens d’Europe se mirent en route motivés par des raisons religieuses et avec l’intention de se défendre si leur parcours était entravé ou s’ils étaient attaqués. Beaucoup prononcèrent leurs vœux. Surtout au début, un grand nombre de non-soldats se mirent en route vers la Terre Sainte – et la plupart des participants à cette « Croisade populaire » furent massacrés sans cérémonie par les Turcs en Asie Mineure occidentale en août 1096.

Mythe PC : Les croisades étaient motivées par l’appât du gain

Il est évident que les croisés n’étaient pas tous animés d’intentions parfaitement pures. Nombre d’entre eux ne se montrèrent pas à la hauteur des grands idéaux des pèlerins chrétiens à plusieurs égards. Mais le dogme politiquement correct qui consiste à dépeindre les croisades comme des entreprises non provoquées et impérialistes contre une population musulmane paisible est historiquement faux et procède plutôt d’une aversion pour la civilisation occidentale que d’une recherche historique sincère.

Le pape Urbain n’a jamais considéré les croisades comme une occasion de s’enrichir. Il décréta que les terres reprises aux Musulmans seraient rendues à Alexis Comnène et à l’Empire Byzantin. Le pape voyait dans les croisades un sacrifice et non une opération profitable.[28]

En fait, la participation à une croisade était une aventure ruineuse. Les croisés vendaient leurs biens pour financer ce long voyage jusqu’en Terre Sainte, tout en sachant qu’ils n’en reviendraient peut-être pas.

Pour prendre un exemple typique de croisé, Godefroi de Bouillon, duc de Basse-Lorraine, l’un des plus importants seigneurs européens qui prirent la Croix (comme on désignait alors le fait de se joindre à la croisade), vendit plusieurs de ses propriétés pour financer son voyage. Mais il avait la ferme intention de revenir dans ses terres plutôt que de s’installer au Moyen-Orient, puisqu’il ne céda ni son titre, ni la totalité de ses biens.[29]

De récentes études de documents des croisés révèlent que la grande majorité d’entre eux n’étaient pas des « cadets » cherchant fortune au Moyen-Orient. La plupart, à l’image de Godefroi, étaient des seigneurs régnant sur leur propre domaine, des hommes qui avaient tout à perdre.[30] Incontestablement, certains croisés s’enrichirent après la première croisade. Foucher de Chartres écrit : « Ceux qui étaient pauvres là-bas, ici Dieu les a rendus riches. Ceux qui n’avaient là-bas que quelques pièces possèdent ici force besants ; et ceux qui n’avaient pas même un toit, ici, par la grâce de Dieu, possèdent toute une cité. »[31] Mais la plupart de ceux qui revinrent en Europe n’y ramenèrent aucun bien matériel pour prix de leurs efforts.

Mythe PC : Les croisades furent lancées pour convertir de force les Musulmans au Christianisme

À entendre certains aficionados de la rectitude politique, les croisés envahirent le Moyen-Orient l’épée à la main et pourfendirent tous les « infidèles » qu’ils rencontrèrent, à l’exception de ceux qu’ils forcèrent à se convertir au christianisme. Mais cette version criarde des faits n’est qu’une fiction servant des objectifs politiques. Aucune des transcriptions des discours du pape Urbain au concile de Clermont ne mentionne quelque injonction que ce soit à convertir les Musulmans. La seule préoccupation du pape était de défendre les pèlerins chrétiens et de reprendre les terres chrétiennes. Ce n’est que plus d’un siècle après la première croisade que des Chrétiens européens tentèrent de convertir les Musulmans au christianisme de manière concertée, lorsque les Franciscains commencèrent à faire œuvre de missionnaires parmi les Musulmans vivant sur des terres en mains chrétiennes. Cet effort demeura cependant très infructueux.

Là où les croisés furent victorieux et établirent des royaumes et des principautés au Moyen-Orient, ils laissèrent généralement les Musulmans de leurs domaines vivre en paix, pratiquer leur religion, bâtir des mosquées et des écoles, et maintenir leurs propres tribunaux religieux. Certains ont comparé leur statut à celui réservé aux dhimmis vivant en terre d’Islam, qui conservaient une certaine autonomie mais étaient soumis à de lourds impôts et à d’autres restrictions. Il est probable que les croisés adoptèrent certaines des lois relatives à la dhimmitude déjà en place, mais jamais ils ne soumirent les Juifs ou les Musulmans à des codes vestimentaires. Juifs et Musulmans n’eurent ainsi pas subir de discriminations et de harcèlements quotidiens,[32] comme c’était la règle sous l’administration musulmane. La différence fondamentale réside dans le fait que la dhimma ne fit jamais partie des lois et doctrines chrétiennes, alors quelle fait partie intégrante de l’Islam.

En outre, le Musulman espagnol Ibn Jubayr (1145-1217), qui traversa la Méditerranée au début des années 1180 pour se rendre à La Mecque, découvrit que les Musulmans placés sous domination chrétienne vivaient mieux que dans les territoires islamiques, à tel point que les Musulmans eux-mêmes préféraient vivre sur les terres des croisés :

« Au départ de Tibnin (près de Tyr), nous traversâmes un écheveau continu de fermes et villages situés sur des terres bien cultivées. Tous les habitants étaient musulmans, mais ils vivaient à l’aise avec les Franj [Francs, ou croisés] – que Dieu les préservent de la tentation ! Ils possèdent leurs habitations et leurs biens sont respectés. Toutes les régions contrôlées par les Franj en Syrie sont soumises à ce système : propriétés foncières, villages et fermes sont restés aux mains des Musulmans. Maintenant, le doute s’empare du cœur de beaucoup de ces hommes quand ils comparent leur condition à celle de leurs frères vivant en territoire musulman. En effet, ces derniers doivent subir l’injustice de leurs coreligionnaires, alors que les Franj agissent avec équité. »[33]

Autant pour la controverse selon laquelle les croisés ne furent que des barbares qui s’attaquèrent à une civilisation largement supérieure.

* * *

1. Amin Maalouf, Les Croisades vues par les Arabes, Lattès, 1986
2. John Esposito, Islam: The Straight Path, troisième édition, Oxford: Oxford University Press, 1998, 58.
3. Bukhari, vol. 4, livre 56, no 2941.
4. Esposito, op. cité, 58.
5. Cité par Bat Ye’or, Les chrétientés d’orient entre jihad et dhimmitude (VIIe - XXe siècle), Éd. Le Cerf , 1991
7. Moshe Gil, A History of Palestine, 634-1099, Cambridge: Cambridge University Press, 1992, 473-76. À son crédit, on peut signaler que le calife al-Muqtadir fit reconstruire les églises démolies lors des persécutions de 923.
8. Steven Runciman, Histoire des croisades, Éd. Dagorno, 1998
9. Carole Hillenbrand, The Crusades: Islamic Perspectives, Oxford: Routledge, 2000, 101.
10. S. Runciman, op. cité.
11. M. Gil, op. cité, 376.
12. S. Runciman, op. cité ; Hillenbrand, op. cité, 16-17; Jonathan Riley-Smith, Les Croisades, Pygmalion, 1999
13. Bernard Lewis, Les Assassins, Éd. Complexe, 2001
14. S. Runciman, op. cité.
15. Ibid., 49.
16. M. Gil, op. cité, 412.
17. Version de Foucher de Chartres. Traduction prise dans Duc de Castrie, La conquête de la Terre sainte par les croisés, Paris, Albin, 1973, pp. 209-210. http://www.callisto.si.usherb.ca/~croisade/Clermont.htm
26. Version de Robert le Moine. Traduction prélevée dans Duc de Castries, La conquête de la Terre sainte par les croisés, Paris, Albin Michel, 1973, pp. 195-199., http://www.callisto.si.usherb.ca/~croisade/Clermont.htm
27. Ibid.
28. Ibid.
29. Thomas Madden, Croisades, Sélection du Reader’s Digest, 2005
30. Ibid.
31. Foucher de Chartres, Historia Hierosolymitana
32. Jonathan Riley-Smith, The Oxford Illustrated History of the Crusades, Oxford: Oxford University Press, 1995, 116.
33. Maalouf, op. cité

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L'éternel retour du djihad

Toutes les lois, divines ou pas, contiennent des injonctions violentes. Seules les lois des pays démocratiques les plus civilisés ne prévoient que des peines dont les âmes sensibles n'ont jamais vraiment à s'émouvoir. Mais celles de l'Islam possèdent des particularités qui les rendent extrêmement dangereuses.

Source divine

Toutes les lois islamiques sont censées provenir plus ou moins directement du Dieu créateur. Certes, toutes les lois, même occidentales, se réclament de Dieu à un moment ou un autre de leur histoire. Mais celles de l'islam sont les plus proches de Dieu qui soient: elles proviennent de la parole même de Dieu et sont donc extrêmement difficiles à adapter, voire impossible lorsqu'elles sont parfaitement claires. Dans certains cas, en effet, l'interprétation est permise, mais uniquement sur des points prêtant à interprétation et dans la mesure où ce processus d'adaptation (ijtihad), en ce moment interrompu, pourrait être repris. Mais les éléments qui posent problème – tels que les ordres de tuer les infidèles – n'ont pas à être interprétés: ils sont présents en langage clair, comme autant d'injonctions divines. À cela s'ajoute l'ordre, divin également (III:7), de ne considérer comme obligatoires et licites que les versets du Coran dont le sens est parfaitement clair. Les versets prêtant à équivoque sont en effet décrits comme étant volontairement impossible à comprendre, outre pour Dieu lui-même, afin de perdre les égarés.

Message clair

Les lois les plus agressives de l'islam – tuer, mutiler, exclure les non-Musulmans – sont des ordres directs on ne peut plus clairs et maintes fois répétés dans l'ouvrage central des Musulmans, le Coran.
L'Islam porte en son cœur même un effort de prosélytisme ultime. Le nombre de versets du Coran consacrés à cet effort, au châtiment des non-Musulmans, à l'exhortation des fidèles à répandre la religion islamique au prix de leur vie (avec à la clé les meilleures places du paradis islamique) et l'insistance quasiment obsessionnelle des psalmodies coraniques sur ce point, tout ceci renforcé encore par la bonne compréhension de la principale sourate coranique, la première, rendent impossible toute adaptation au seul niveau de l'interprétation juridique. En effet, quiconque lit le texte se sent porté par un ordre direct de Dieu à répandre l'islam dans le monde. Aucune interprétation ne pourra changer cela. Un Islam qui serait tolérant à cet égard ne serait tout simplement plus l'Islam des textes, du Coran, de la parole divine révélée par Mahomet, et devrait entrer en concurrence avec celui-ci. Pour supprimer le djihad, il faudrait donc un autre Coran, dont la force de conviction soit au moins comparable à celle du Coran de Mahomet.

Ni clergé ni repères

Si l'Islam avait une Église, un pape, l'on pourrait rêver de convaincre ses responsables de prononcer un aggiornamento. Si peu probable que cela puisse être compte tenu du contenu du message coranique, encore une fois résolument centré sur la nécessité, à tout prix de répandre l'islam, le projet sera tout de même envisageable. Certains en parlent, d'ailleurs, en considérant les mollahs chiites iraniens comme l'amorce d'un tel clergé. Mais les chiites sont censés constituer 10 à 15% seulement des Musulmans. C'est trop peu. De plus,
leurs rites les autorisent à mentir pour répandre l'Islam, si bien qu'une réforme pro-occidentale de leur part manquerait totalement de crédibilité. En outre, rien n'indique que l'expérience iranienne ne se dirige dans cette direction, au contraire. Ainsi, chaque Musulman, en tant qu'individu, se sent le soldat de Dieu, se sent légitimé, dès lors qu'il prie beaucoup et qu'il approfondit l'étude de sa religion, à tuer, à mutiler, à dominer ses semblables. La couche de culture, qu'elle provienne d'une nation dominée ou non par l'Islam, disparaît alors très vite devant cet appel de la foi, l'appel au djihad. Et aucune autorité morale terrestre ne peut concurrencer cela.

Confirmation historique

L'Islam est à la base une religion conquérante. Son prophète a mené des dizaines de campagnes militaires. En fait, dès qu'il eut réuni un nombre respectable d'adeptes, il consacra tout son temps à la guerre (9 campagnes par an en moyenne). Et ce ne sont pas là des interprétations discutables. Les apologistes de l'Islam veulent voir dans ces affrontements autant de légendaires victoires accompagnées par des cortèges d'anges,
tandis qu'un examen plus objectif laisse entrevoir d'horribles boucheries et brigandages sans la moindre trace d'honneur, mais personne ne nie les activités militaires de l'Islam des premières années. C'est impossible, toutes les sources originales en tirent gloire. Certes, les discussions sur les guerres islamiques s'embrouillent très vite sur la question des responsabilités, du premier outrage. Mais aucun Musulman ne saurait contester la soif de violence dont l'Islam a fait preuve sur de quelconques bases historiques – la contestation ne porte jamais que sur des questions de justification. Et, en dernier recours, Dieu est toujours là pour trancher. De préférence à la nuque.

Absence de contestation

Jamais un Musulman n'a contesté le message central de l'Islam – le djihad – de manière ouverte et efficace sans en mourir très vite. Mais il est permis de faire croire qu'on le souhaiterait. Les soi-disant modérés modernes sont le plus souvent des hommes habiles, de fins psychologues, qui cherchent à tromper les Occidentaux peu habitués à ce genre de ruses en les payant de mots. Mais aucun d'entre eux ne contestent le contenu du Coran, jamais – au mieux, ils le nient ou évoquent de fallacieux espoirs d'interprétation – après, plus tard. Or c'est dans le Coran que se trouve la motivation essentielle à tuer, mutiler, dominer «l'autre». Et que vaut la parole d'un menteur habile, pour un Musulman, contre celle de Dieu révélée dans le Coran? Rien.

Inanité fondamentale

Si l'Islam était une vraie religion, avec une vraie culture, de vraies valeurs d'écoute et de médiation, une philosophie respectant et aimant l'humanité telle qu'en elle-même, une éthique évoluée, nous pourrions considérer les oppositions à sa progression comme autant de manifestations de simple intolérance.
Mais l'Islam, au fond, n'est qu'un crime. Et l'Islam revient toujours au crime de ses origines. Ainsi, rien ne permet d'espérer qu'une société islamique pourra jamais produire une cohabitation harmonieuse entre les êtres, même nous devions être tous des Musulmans un jour. Le monde n'a aucun avenir avec l'Islam, si ce n'est le chaos et la barbarie. À moins bien sûr qu'un calife parfait et éternel ne descende du ciel.

Aggravation récente

Tout cela pourrait encore être considéré comme négligeable si l'incitation à la haine et à la destruction véhiculée par les écritures coraniques n'était plus qu'un mauvais souvenir, que seuls quelques rares fanatiques rallument de manière ponctuelle, sporadique, désorganisée, isolée.
Mais l'Islam grandit, et avec lui le terrorisme, la rancœur, la haine, les violences de son message central. Comment pourrait-il en être autrement? Depuis 1400 ans, le message de Mahomet – haïr les Juifs, mépriser les Chrétiens, islamiser le monde, châtier sans pitié tous les infidèles, au nom du Dieu le plus grand (Allahou Akbar) – est resté intact. Ce message est l'arme parfaite du crime lui-même. Celui qui le lit y trouve une motivation et une justification ultimes à terroriser le monde et ceux à qui ce message ne plaît pas ne bénéficient pas, par définition, d'une motivation suffisante, si ce n'est par la vigueur alors du moins toujours par la durée, pour s'opposer aux premiers. Dans un contexte de guerre, les Musulmans convaincus partent donc gagnants, et nombre de ceux qui comprennent cela préfèrent les laisser dominer. Il en a toujours été ainsi. C'est là la meilleure matérialisation, la plus achevée, du combat entre le crime et la vertu. Ainsi, dès lors que l'Islam grandit, peut importe par quel moyen, son noyau dur grandit avec lui et son influence aussi. Et le crime s'installe. Et c'est ainsi que le monde islamique croît, regorgeant de jeunes gens à l'âme polluée et à l'avenir tronqué, fascinés par ce crime ultime que leur religion leur livre sur un plateau de faux argent: le djihad.

Point de non retour
Aujourd'hui, il semble qu'il ne sera plus possible de simplement rafistoler le problème que pose l'Islam. Il faudra le résoudre ou en mourir. La dernière idéologie aussi potentiellement (et réellement) meurtrière, le communisme, pouvait être contenue, jusqu'à l'effondrement qui révéla ses chimères, car elle s'accrochait encore à certains territoires matériels. Mais l'Islam a moins encore de frontières physiques. Il voyage presque uniquement par les âmes, les convictions, l'information. Et rien ne se répand aussi aisément que l'information, aujourd'hui. Ainsi, si nous autres, les gens de notre temps, sommes dignes de notre avenir, nous allons sans doute avoir l'occasion de le prouver. Comme dans ce combat éternel où se rêvent les chevaliers de tous les âges, il s'agit de confondre le crime en révélant l'illusion qui lui sert de corps visible. Alors, il disparaîtra. Et le souvenir pourra nous protéger de son retour.

Il faut faire toute la lumière sur l'Islam, sinon ses ténèbres pourraient bien nous étouffer tous, cette fois.

Alain Jean-Mairet


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Aujourd’hui comme hier : Jihadistes Sans Frontières

Page 128 du P.I.G.
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Comme ils l’ont fait à travers l’histoire, les guerriers musulmans parcourent de longues distances afin de participer aux jihads contemporains. Dans les années 90, les Balkans sont devenus une destination prisée par les vétérans des jihads d’Afghanistan et de Tchétchénie. Un important commandant jihadiste en Bosnie, Abu Abdel Aziz, explique qu’il s’y rendit après avoir rencontré plusieurs autorités islamiques en Arabie Saoudite.

«Elles soutiennent toutes», dit-il, « la position religieuse selon laquelle ‹le combat en Bosnie est un combat pour faire régner le Verbe d’Allah et protéger la vertu des musulmans›. C’est parce qu’Allah dit (en son Livre Saint), ‹s’ils vous demandent secours, eu égard à la religion, à vous de les secourir› (VIII:72). C’est donc notre devoir (religieux) que de défendre nos frères musulmans où qu’ils se trouvent, dès lors qu’ils sont persécutés parce qu’ils sont musulmans et non pour une autre raison.» (1)

Avant, pendant, et après la guerre de 2003 en Irak, les jihadistes ont afflué dans ce pays en provenance du monde entier – y compris de quelques endroits inattendus ; un haut fonctionnaire de la sécurité allemande remarquait fin 2003 que «depuis la fin de la guerre, il y a eu un grand mouvement de personnes motivées par l’extrémisme islamique depuis l’Allemagne et le reste de l’Europe vers l’Irak.»(2)

(1) Tawfiq Tabib, “Interview with Sheikh al-Mujahideen Abu Abdel Aziz,” Al-Sirat Al-Mustaqeem (Le droit chemin), août 1994; peut être lu sur http://www.seprin.com/laden/barbaros.html

(2) Stephen Graham, “Muslim Militants From Europe Drawn to Iraq,” Associated Press, 3 novembre 2003.

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Aujourd’hui comme hier : Des défenseurs de l’Islam ?

Page 127 du P.I.G.
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Dans la loi islamique, le jihad est obligatoire à chaque fois qu’un territoire musulman est agressé : «Quand des non-musulmans envahissent un pays musulman ou s’en approchent, le jihad est une obligation personnelle incombant aux habitants de ce pays, qui doivent repousser les non-musulmans par tous les moyens à leur disposition.»(1)

On trouve des appels au jihad tout au long de l’histoire de l’Islam. Lorsque le chef hamdanide Sayf al-Dawla conduisait des campagnes jihadistes annuelles contre les Byzantins au milieu du X° siècle, les musulmans venaient de loin pour y participer; et ce parce que, selon leur vision des choses, les Byzantins menaient des guerres agressives pour s’emparer de terres musulmanes. Plus tard, pendant la première croisade, un poète exhortait ainsi les musulmans à réagir : «N’avez-vous pas un engagement envers Allah et l’Islam, et ne devez-vous donc pas défendre les hommes, jeunes et vieux ? Répondez à [l’exhortation d’]Allah ! Maudits soyez-vous ! Réagissez !»(2) Le vénérable juriste islamique Ibn Taymiyya (Taqi al-Din Ahmad Ibn Taymiyya, 1263-1328), le plus apprécié des jihadistes contemporains, envisageait le jihad comme un absolu : «Si l’ennemi veut attaquer des musulmans, le repousser devient alors un devoir pour tout ceux subissant l’attaque, et pour les autres qui doivent les y aider.»(3)

Voici quelques autres exemples d’appels au jihad datant de ces cent dernières années : En 1914, le calife ottoman Sultan Mehmet V émit une fatwa [édit religieux] appelant au jihad au début de la première guerre mondiale ; en 2003, un groupe jihadiste Tchétchène proclamait : «Lorsque l’ennemi pénètre dans un territoire, une ville ou un village où vivent des musulmans, alors tous sont obligés de faire la guerre.»(4) En 2003, le Centre Islamique pour la Recherche de l’université d’Al-Azhar, au Caire, publia cette déclaration: «La logique et la religion islamique veulent que si l’ennemi procède à des raids sur la terre des Musulmans, le djihad devienne un commandement pour chacun, pour chaque Musulman, homme ou femme, car notre nation islamique est alors sujette à une nouvelle invasion de croisade prenant pour cible la terre, l’honneur, la croyance et la patrie.»(5) Et enfin, Cheik Omar Bakri Muhammad, l’imam jihadiste notoire basé à Londres jusqu’il y a peu, affirmait fin 2002 le devoir de jihad «lorsque l’ennemi entre en territoire musulman, comme en Palestine, en Tchétchénie, au Kosovo ou au Cachemire (…) [pour] tous les musulmans qui peuvent accéder au lieu de l’agression. (…) Les musulmans, partout dans le monde, auront l’obligation, depuis le premier jour de conflit, de soutenir ceux qui se battent, soutien qui peut être verbal, physique ou financier…»(6)

(1) Cf. ‘Umdat al-Salik o9.10;
(2) Cité par Carole Hillenbrand, “The Crusades - Islamic perspectives”, Routledge, 2000, p.71
(3) Ibn Taymiyya, “The Religious and Moral Doctrine of jihad,” in Rudolph Peters, jihad in Classical and Modern Islam: A Reader (Princeton, NJ: Markus Wiener Publishers, 1996), 53.
(4) Peut être trouvé via http://kavkazcenter.com/eng/content/2003/11/26/2028.shtml , 26 Novembre 2003
(5) Institut de Recherche Médiatique du Moyen-Orient (MEMRI),
ck ” Le djihad contre les Etats-Unis : les fatwas contradictoires d’Al-Azhar,” Dépêche Spéciale N° 480, 16 mars 2003. http://memri.org/bin/french/opener.cgi?Page=archives&ID=SP48003
(6) Institut de Recherche Médiatique du Moyen-Orient (MEMRI), “Un guide islamiste: ‘pas de djihad universel sans califat’,” Dépêche Spéciale N° 435, 30 octobre 2002. http://memri.org/bin/french/opener.cgi?Page=archives&ID=SP43502

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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 11:47
La civilisation, idée moderne

Le bloc-notes d'Ivan Rioufol du 11 janvier.

Donc, Nicolas Sarkozy est amoureux. Mais les Français restent moroses. Les jeunes sont même singulièrement pessimistes, à en croire la Fondation pour l'innovation politique dont une enquête dévoile leur peu d'ambition. Alors que 2008 célébrera le 40e anniversaire de Mai 1968, les 16-29 ans seraient «hyperconformistes». La révolution des idées ne viendra ni de ces résignés ni de la gauche comptable de son abrutissant jeunisme. La modernité s'est installée à droite, y compris dans les transparences sentimentales élyséennes.

L'opposition n'a toujours pas mesuré la faillite d'un modèle social déresponsabilisant ni la crise existentielle qui mine la société. Ces inquiétudes ne se réduisent pas au seul pouvoir d'achat. Il y a un an, je notais ici : «2007 peut être une chance pour la France ankylosée d'entrer dans le XXIe  siècle : celui de la mondialisation et du libre-échange, mais aussi celui des civilisations et des identités». Ces aspirations des gens sont devenues, depuis, les grands axes du discours présidentiel.

La «politique de civilisation» que vient de lancer Sarkozy n'est «fumeuse» que pour la gauche post-marxiste, qui voit encore confusément la culture comme l'instrument de domination de la bourgeoisie. Observer le PS s'accrocher aux 35 heures montre son manque de discernement. Les maigres retraites ne suffisent pas non plus à expliquer la déprime. La déculturation et la défrancisation, portées par une école qui ne sait plus transmettre et une immigration qui veut garder ses codes, sont autrement plus démoralisantes pour la nation.

La France souffre de ne plus savoir qui elle est, d'où elle vient, où elle va. Quand des rapports révèlent que le primaire n'enseigne plus convenablement la langue, l'histoire, l'écriture, se dévoile une indifférence pour la cohésion nationale. Quand la violence extrême devient un mode de revendication usuel, se profile l'ensauvagement. Rien d'anecdotiques dans ces constats, contrairement à ceux qui assurent que la résorption du chômage effacera ces maux.

Pour avoir su identifier les attentes liées à la préservation de l'identité nationale et de la culture occidentale, Sarkozy répond à une amnésie collective sur le passé commun. Elle a sa part dans le fatalisme des jeunes. Mais entendre François Hollande demander, goguenard : «La civilisation, ça rapporte combien en euros ?» rend la gauche désespérante. Est-ce ainsi qu'elle gagnera les municipales en mars ?

 

Les racines de la France

Plutôt que de critiquer la présence du travailliste Tony Blair, demain, au conseil national de l'UMP au côté de Nicolas Sarkozy, le PS devrait s'alarmer du vide qui l'habite. À remarquer : la récente conversion au catholicisme de l'ancien premier ministre britannique a été suivie, le 20 décembre en la basilique Saint-Jean-de-Latran (Rome), d'un discours semblablement inspiré du président français : «Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes […] Comme Benoît XVI, je considère qu'une nation qui ignore l'héritage éthique, spirituel, religieux de son histoire commet un crime contre sa culture […]». Oui, que cela plaise ou non, la civilisation française a un passé chrétien.

Or, ce rappel a eu son flot d'indignations de la part de ceux qui n'avaient rien trouvé à redire à la déclaration de Jacques Chirac, en octobre 2003 : «Les racines de l'Europe sont autant musulmanes que chrétiennes». Cette énormité, destinée à satisfaire des groupes de pression exigeant de «revisiter l'histoire ensemble», avait été avalisée par la bien-pensance au nom du métissage des cultures. Aussi est-il troublant d'entendre Sarkozy vouloir inscrire «le respect de la diversité» dans le préambule de la Constitution.

Ce culte de la diversité, comprise par les minorités comme une invitation à conserver leurs particularismes, vient contredire la «politique de civilisation» appuyée sur l'héritage chrétien. Cette pensée unique s'oppose aussi à l'unité et l'indivisibilité de la nation. Le sociologue américain Robert Putnam souligne d'ailleurs la responsabilité de cette idéologie dans l'affaiblissement des sociétés, leur sinistrose et le recroquevillement des communautés (article de Christophe Caldwell, revue Commentaire). Le bon sens l'avait pressenti.

Si le président veut aller au bout de son raisonnement, il devrait plutôt faire rajouter, dans ce préambule de la Constitution, la référence aux racines judéo-chrétiennes et gréco-latines de la nation. Sur ce socle s'est bâtie la société des Lumières, sa laïcité, sa liberté d'expression. C'est le respect de cet universalisme qui devrait être imposé à ceux qui désirent rejoindre la France. La mémoire doit aider à construire la modernité.

 

Réveil religieux

Au fait : pourquoi craindre un réveil religieux en France quand il concerne les chrétiens, alors que la piété musulmane y est, le plus souvent, encouragée ? Dans l'enquête internationale sur les jeunes (voir plus haut), il est tentant de faire un lien entre l'optimisme de la jeunesse américaine et sa religiosité. S'ils sont 70 % à se dire tout à fait d'accord avec l'affirmation : «Je crois en Dieu», seuls 18% des jeunes Français répondent ainsi. Plutôt que de s'égarer dans des querelles politiques et de s'excuser d'être là, l'Église de France ferait mieux de s'intéresser à cette génération sans repères, qui ne sait plus toujours à quoi Noël correspond.

 

Relancer l'immigration ? 

La commission Attali veut relancer l'immigration (Le Figaro d'hier). Elle y voit une source de croissance, sans s'interroger sur les liens intimes qui constituent une nation. Cette vision purement mercantile du libéralisme, qui rejoint la glaciale dialectique de la gauche, est le meilleur moyen de défaire une identité, une civilisation. Tout ce travail pour en arriver là ?


Effets d'une pensée molle

Le bloc-notes d'Ivan Rioufol du 18 janvier.

Pas un mot. Nos humanistes n'ont rien dit, cette semaine, du calvaire qu'ont fait subir les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) à l'enfant de l'otage Clara Rojas, qui a retrouvé son fils, lundi. Cette proche de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt a été libérée la première, après une intervention de Nicolas Sarkozy auprès du geôlier en chef, Manuel Marulanda, dit Tirofijo («Tir dans le mille»). Séparé de sa mère à huit mois, maltraité, atteint de troubles psychomoteurs, Emmanuel, 4 ans, symbolise la barbarie des guérilleros. Mais la pensée molle épargne les salauds.

Contre toute raison, c'est le président colombien, Alvaro Uribe, qui est tenu pour responsable du sort des 780 otages des Farc. Cet homme, deux fois élu depuis 2002 pour délivrer son pays d'une insurrection marxiste qui a assassiné son père et qui s'est perdue dans le trafic de drogue et les enlèvements, a été la cible des critiques. Si la famille Betancourt, tout à son combat personnel, le presse de céder aux ravisseurs, cette semblable attitude d'une partie des faiseurs d'opinion révèle la persistance de l'aveuglement devant les idéologies totalitaires.

En choisissant de s'adresser à «Monsieur Marulanda», le 6 décembre, pour tenter d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, le président français avait pris le risque de donner une légitimité à un mafieux dont l'organisation est classée comme terroriste. Depuis, la révélation de sa cruauté aurait dû le discréditer. Visiblement, il n'en est rien. Le président vénézuélien Hugo Chavez, coqueluche du «josébovisme», demande même la reconnaissance de «ces forces insurgées».

Quand Olivier Besancenot (LCR), qui supplée le PS anémié dans son rôle d'opposition, cite Che Guevara comme inspirateur du «socialisme du XXI e siècle», à l'instar de Chavez, il rappelle que l'extrémisme français (orphelin, depuis mercredi, du dirigeant trotskiste Pierre Lambert) cousine avec ceux qui partagent sa détestation du libéralisme, des États-Unis, de l'Occident. Dans cette amicale du «grand soir», altermondialistes et islamistes s'autocongratulent.

Or la gauche républicaine n'est plus un rempart contre cette radicalité qui s'installe. Les socialistes, qui trouvent un charme au terroriste italien Cesare Battisti, ont laissé Clara Rojas dénoncer seule le «crime de “lèse-humanité”» qu'est la prise d'otages des Farc. Les droits-de-l'hommistes avaient l'occasion de s'indigner de ces hommes enfermés dans des cages et de ces femmes enchaînées. Leur silence vaut renoncement.

 

Fragile démocratie

 

Le radicalisme qui vient - il a poussé des cheminots à des opérations de sabotage, conduit des habitants de Villiers-le-Bel à tirer à vue sur des policiers, incité, samedi, de jeunes nationalistes corses à incendier des locaux de l'Assemblée territoriale d'Ajaccio - rencontre trop souvent la lâche bienveillance accordée aux mouvements revendicatifs quand ils recourent aux intimidations. C'est une même pensée molle et instrumentalisable qui exonère les bourreaux d'Emmanuel au nom d'un respect qui serait dû aux guérilleros - la France s'est même engagée à en accueillir et qui donne raison aux combats de José Bové contre l'industrie agroalimentaire nord-américaine.

En effet, aucune raison scientifique valable n'étaye la décision du gouvernement de recourir à la clause de sauvegarde sur le maïs transgénique de la firme Monsanto. Les «doutes sérieux» avancés vendredi ont été démentis par quatorze scientifiques membres de la Haute Autorité provisoire sur les OGM, dont l'avis a pourtant conduit à suspendre les semences pour 2008. Comme le déplorent Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, et les députés UMP avec lui : «Un scientifique (…) sera toujours moins médiatique qu'un “faucheur volontaire”.»

Car José Bové, qui a cessé sa grève de la faim et se fait embrasser comme du bon pain par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État à l'Écologie, est bien le gagnant de ce bras de fer politique. Sa victoire est celle des altermondialistes et de leurs coups de force, qui avaient poussé au suicide un agriculteur victime d'un commando, cet été. Le pouvoir, attentif au principe de précaution pour les OGM, devrait avoir cette même vigilance pour la fragile démocratie.

 

Peur des religions ?

 

Une constatation : la France montre parfois le visage d'une société sans repères, incapable de s'indigner de la barbarie quand elle s'en prend à un enfant, ou de l'ensauvagement qui gagne certains comportements. Il est loisible d'y voir les prémices d'une dé-civilisation. Aussi, le chef de l'État a-t-il mille fois raison d'insister pour replacer le débat sur les valeurs au centre d'un monde matérialiste, amnésique, déraciné. En quoi faudrait-il s'inquiéter de son éloge répété des religions et de leur héritage, qui fait hurler les intégristes de la laïcité ? L'Italie est scandalisée depuis que des enseignants et étudiants ont interdit au Pape de prononcer, mercredi, son discours à la Sapienza, l'université de Rome. «Le sentiment religieux n'est pas plus condamnable à cause du fanatisme que le sentiment national ne l'est à cause du nationalisme», a déclaré Nicolas Sarkozy, lundi, à Riyad (Arabie saoudite). Il pourrait bien avoir touché là au cœur des nombreux Français qui, mêmes laïcs, restent attachés à leur culture chrétienne.

 

«Islam ouvert»

 

L'Arabie saoudite portera-t-elle «l'islam ouvert» espéré par Sarkozy à Riyad ? Le berceau de l'islamisme oppressant en est loin. Si le président a dit vouloir faciliter la construction de mosquées en France, il s'est gardé d'évoquer l'impossibilité de construire là-bas ne serait-ce qu'une chapelle. Ce souci d'épargner des susceptibilités est la première entorse à la réciprocité posée comme principe par le chef de l'État. Effet d'une intimidation ?


Oser repenser l'immigration

Le bloc-notes d'Ivan Rioufol du 25 janvier.

Lucide, Jacques Attali ? Oui, quand il décrit la France immobile, devenue une «société de connivence et de privilèges». Président de la commission pour la libération de la croissance, son rapport, rendu mercredi, décrit bien le mal économique français. Cette remarque : «l'enrichissement n'est pas un scandale, seule l'est la pauvreté». La fougue libérale est même réjouissante, ve­nant de celui qui, en 1982, défendit les nationalisations. Mais l'in­sistance à vouloir relancer l'im­migration affaiblit la crédibilité du diagnostic.

Soutenir l'«urgence à ac­cueil­lir des étrangers, pour combler (des) lacunes démographiques et développer des innovations» re­vient à vouloir ignorer une inquiétude des gens face aux repliements identitaires nés d'une immigration sacralisée. Si la gauche universaliste se flatte d'être insensible à la préservation des civilisations, voir ce même relativisme défendu par un repenti des «110 propositions» socialistes fait douter de sa conversion. Faut-il rappeler qu'un peuple n'est pas interchangeable ?

En fait, ce sont tous les experts de la commission qui ont oublié cette évidence, en accordant la priorité au paiement des retraites et à la croissance. Alors que la question posée, y compris par le chef de l'État, est la consolidation d'une culture partagée permettant de vivre ensemble, l'attrait matérialiste pour la table rase, partagé par une gauche «antiraciste» et un capitalisme hautain, risque de frustrer les Français en quête de destin.

L'indifférence pour ce qui constitue l'âme d'un peuple se retrouve d'ailleurs dans d'autres propositions. La commission suggère ainsi que chaque élève sorte de sixième en maîtrisant le français, la lecture et l'écriture, mais aussi l'anglais, l'économie, l'informatique. Or, elle omet l'histoire et la mémoire commune. Le choix de supprimer les départements, porteurs d'une forte proximité, procède de ce désintérêt.

La vision comptable d'une immigration destinée à équilibrer les comptes sociaux est un non-sens quand elle conduit à fragiliser la solidarité nationale. Qui peut assurer que les immigrés de demain accepteront de payer les retraites de leurs hôtes ? La France court à son éclatement en mettant son identité à l'encan, au prétexte que 50 000 nouvelles entrées par an apporteraient 0,1 % de croissance. Il faut oser penser une autre immigration : celle qui, pour l'essentiel, ne ferait que passer.

 

Faiblesse du diagnostic

La jubilation avec laquelle certains médias ont accueilli la proposition de relancer «l'immigration, inévitable, indispensable» (Le Monde) s'accommode du flou entretenu sur le sujet. Non seulement l'échec de l'intégration des populations extra-européennes est relativisé par une bien-pensance qui n'y voit qu'un effet du chômage, mais les chiffres se prêtent à des contestations qui conduisent à sous-estimer le solde migratoire. Alors que le pays accueille officiellement 200 000 personnes chaque année (clandestins et demandeurs d'asile non compris), le discours convenu qui a trouvé écho auprès d'Attali assure que la France n'est pas un pays d'immigration massive. Comment élaborer une politique dans cette opacité acceptée ?

La faiblesse du diagnostic sur cette question, qui entache la cohérence que revendique la commission pour l'ensemble de ses 316 propositions, se retrouve dans l'élaboration du plan Espoir banlieues, présenté mardi par Fadela Amara. La cacophonie montre le désarroi des politiques devant une réalité mal assumée : le ministre de la Ville a son idée, qui n'est pas celle de sa secrétaire d'État, tandis que le ministre de l'Intérieur en a une autre qui ne semble pas convenir au président de la République, qui présentera lui-même son plan le 8 février…

Ce qui reste indicible est pourtant vérifiable : il existe désormais des Français qui se vivent comme étrangers à la nation. Deux France apparaissent, en dépit des dénégations des «sociologues». Le 11 janvier, à Bruxelles, des institutions musulmanes européennes dont l'UOIF pour la France ont signé une charte qui stipule, concernant les pays d'accueil : «Lorsque les lois en vigueur s'opposent éventuellement aux pratiques et règles islamiques, les musulmans sont en droit (le projet initial disait : «sont tenus») de s'adresser aux autorités pour expliquer leurs points de vue et exprimer leurs besoins et ce dans le but de trouver les solutions les plus adaptées.» Un encouragement à contester les lois.

Il faut répondre à cette fracture occultée et à ce risque de subversion. Même le mouvement d'émancipation Ni putes ni soumises, créé par Fadela Amara, cède la place dans les cités à un «féminisme voilé», tandis que le nombre de quartiers «sensibles» (751) ne cesse de croître. Les solutions ne se résument pas à des rénovations urbaines ou à de nouvelles lignes de bus. L'État doit reprendre pied dans ces territoires autonomes, qu'une constante immigration éloigne toujours davantage. Où voit-on que celle-ci pourrait être le «puissant facteur de croissance» vanté avec tant d'autosatisfaction par Attali ?

 

Parti pris

La France ne peut vivre recroquevillée, et la commission a raison de soutenir que les Européens y ont leur place. Mais pourquoi «supplier» (Attali, hier) les étrangers de venir occuper les 500 000 emplois vacants, alors que le pays compte plus de deux millions de chômeurs, surtout dans les cités ? Laisser croire que ceux-ci seraient inaptes aux métiers du bâtiment, du commerce, de la restauration, de la santé, de l'agriculture témoigne d'un mépris qui s'ajoute au sentiment d'abandon de la jeunesse. «Il faudra se lever le matin, la vie ce n'est pas glander», a expliqué mardi Nicolas Sarkozy, à Sartrouville (Yvelines). Cette politique paraît autrement plus convaincante.

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 18:36
Geert Wilders Le film sur l'Islam du député hollandais Geert Wilders provoque des craintes et des réactions d'hostilité aux pays-Bas. Après le refus de la chaine publique Nova de le diffuser il ne reste que deux possibilités, soit une diffusion sur une autre chaîne publique, dans le cadre du temps d'antenne concédé aux partis, soit, une diffusion sur Internet -  le site YouTube, par exemple.
Le 12 janvier 2008 une manifestation contre le film a eu lieu à Amsterdam. Certains craignent des réactions plus grave que lors des caricatures de Mahomet en 2006. Un responsable du ministère de l'intérieur déclare : "Une diffusion sur une chaîne publique pourrait laisser entendre que le gouvernement soutient ce projet".
La police est également inquiète et le commissaire d'Amsterdam l'a affirmé publiquement, dans d'autres villes du pays la police a élaboré des plans d'interventions.
Dans le quartier de
Slotervaart
, les imams affirment être obligé de calmer les esprits très souvent, si l'on en croit un article de Libération ce quartier connait sporadiquement des troubles depuis octobre 2007.
Pour montrer la situation aux Pays-Bas, signalons que lors du nouvel an ce pays a connu une flambée de violence. 800 "objets" ont été incendiés dont 22 école et le quartier de Slotervaat a vu son commissariat pris d'assaut. La situation est très tendue puisque des mesures sont prise pour les ambulanciers et la police dans leurs interventions.
Le 18 janvier 2008 on apprend que pour coordonner une réponse à un film anti-Islam du député  Geert Wilders, le gouvernement des Pays-Bas a tenu des réunions de crise. Des médias affirment que des plans d'évacuation des ambassades à l'étranger sont prêt.  Bart Rijs, porte-parole du ministre des Affaires étrangères Maxime Verhagen affirme : "Rien ne permet de penser que le gouvernement néerlandais met actuellement en place un plan d'urgence, et il n'y a aucune raison d'évacuer qui que ce soit".
Le 24 janvier 2008, Mohammed Rabbae, le président d'une coordination d'associations marocaines et musulmanes déclarait : "Nous appelons tous les musulmans des Pays-Bas et tous les citoyens qui se sentiraient lésés par le contenu du film à montrer qu'ils peuvent encaisser le coup, qu'ils ne se laisseront pas manipuler". Il a également appelé les personnes se sentant offensé par le film à déposer massivement plainte pour discrimination et incitation à la haine.
Mohammed Rabbae a pris contact avec les ambassades islamiques aux Pays-bas pour que les produits hollandais ne soient pas boycottés. Il a appelé les musulmans a réagir avec calme après la diffusion possible du film.

REACTIONS INTERNATIONALES

Le 20 janvier 2008 une dépêche irna nous apprend que le chef de la Commission de la sécurité nationale et des affaires étrangères du parlement iranien , Alaeddin Boroujerdi, déclarait que « Si le gouvernement hollandais autorise la diffusion du film anti-islamique du député hollandais Geert Wilders, il doit s’attendre à une large action des musulmans ». Il exige « nous attendons du gouvernement hollandais qu’il prévienne ces réactions » et annonce la première menace "Dans le cas où la Hollande n’empêcherait pas la diffusion de ce film, les députés du parlement iranien demanderont au gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad de revoir ces relations avec les Pays-Bas.
Dans un
article
du 23 janvier 2008 des sensibilités marocaines comptent passer à l’acte et riposter au film. Ainsi, «la Commission nationale pour la défense des droits des Marocains» envisage-t-elle de tenir des rencontres pour étudier les moyens d’engager une riposte appropriée contre cette initiative consistant, selon l'article "à provoquer les sentiments de tous les musulmans des Pays-Bas".


Sources : Le Monde/
Libération
/AFP/irna/Libération.ma

Un nouvel an qui nous fait penser à la France, pourtant les Pays-Bas est un pays pratiquant la discrimination positive avec une tradition multiculturelle se rapprochant de l'Angleterre. On est très loin d'un contexte politique français pourtant il y a des similitudes étranges. Il serait utile que nos partisans du communautarisme en France regarde les Pays-Bas.

A la suite d’un sondage réalisé par la NOS (l’équivalent de la BBC en Hollande), Geert Wilders, leader du PVV (parti de la liberté) a été élu Homme Politique de l’année.

A la suite de deux sondages séparés, l’un auprès de la presse parlementaire, l’autre auprès du public, Geert Wilders est arrivé en deuxième position dans les deux, ce qui fait de lui le gagnant de cette consultation. (1) - (2)

Wilders, régulièrement traîné dans la boue par les médias conventionnels pour ses idées populistes, xénophobes ou d’ “extrême-droite”, est l’un des plus ardents opposants de l’islamisation de l’Europe.

En 2007, il a entre autres :
• proposé une motion (refusée) au Parlement pour l’arrêt de l’immigration musulmane en Hollande.
• demandé l’interdiction du coran aux Pays-Bas, le jugeant comme un livre fasciste
• demandé la fermeture des écoles musulmanes.
• demandé l’interdiction de la burqa en Hollande.
• dénoncé le “tsunami de l’islamisation“.


La minute anti-banlieue : Seine-St-Denis ou “9 - 3″ ?

 

Depuis quelques années, il est devenu plus ou moins toléré de désigner la Seine-St-Denis sous le nom de Neuf Trois et le vocable est hélas entré dans l’usage.

Faites l’effort de dire Seine Saint-Denis (ça rappellera déjà que la France est de tradition chrétienne) et si vous ne pouvez vous y résoudre, tachez au moins de dire “Quatre-vingt treize“.
L’expression racailleuse “Neuf-Trois” est en effet la solution adoptée par les épouvantails à capuche quasi illétrés qui ont simplifié une prononciation et une lecture trop difficile pour eux. A chaque fois que vous utilisez ce sous-français, vous cautionnez cet idiome de zéro maléfique et vous le faites entrer dans le domaine de l’acceptable. Ne vous soumettez pas.

Nouvelle preuve de la censure qui règne dans les média belges concernant le sujet tabou de l’immigration : plusieurs semaines ont été nécessaires pour qu’on apprenne enfin, au détour d’un article du journaliste Mehmet Koksal, que, lors des émeutes commises par plusieurs centaines de Turcs à Bruxelles, le drapeau turc a été hissé sur la maison communale de Saint-Josse par les émeutiers. Voilà qui en dit long sur le visage que prendra cette commune au lendemain des prochaines élections locales.

Faut-il rappeler qu’une partie de cette commune s’est auto-proclamée “la petite Anatolie” ? Faut-il rappeler que deux-tiers des Turcs de Belgique se marient avec une personne vivant en Turquie ? Faut-il rappeler que 66,3% des Turcs d’Europe regardent les chaînes de télévision turques ? ->

La propagande pour la “diversité multi-ethnique” se niche décidément partout.

 

Nous avons visionné les cinq derniers numéros du magazine “Duel sur la 3″ de France 3. Séquence récurrente : la journaliste Ilana Morioussef pose “Les questions des internautes“…

 
 

Au cas où vous n’auriez pas été pénétré par le crédo actuel que la France est, sera et demeurera multi-ethnique, les petits cire-babouches du service public sont là pour vous le faire ingurgiter par tous les moyens. Car si la journaliste cite bien quelques André ou Julie, la proportion hallucinante de Rachid, Medi, et autres Kamel, dans 5 émissions sur 5, est une coincidence qui laisse plus que rêveur…


L’islam doit tout aux religions antérieures

Le dictionnaire d’Amir-Moezzi  resitue l’islam par rapport  aux religions antérieures :

Publication du Dictionnaire du Coran, sous la direction de Mohammad Ali Amir-Moezzi (directeur d’études à l’EPHE):

“Avec ce travail, entrepris il y a cinq ans, j’ai voulu proposer pour la première fois au grand public le résultat d’un examen critique rigoureux, scientifique et distancié du texte lui-même. Il s’agissait également de dire toute la dette de l’islam à l’égard des religions anté-rieures, du judaïsme surtout, du christianisme, mais aussi du zoroastrisme et du manichéisme. On oublie souvent que quatre des cinq piliers de l’islam sont d’origine manichéenne.” -> 

Enfin sur Youtube (on vous en parlait ici). Faites tourner, les Africains méritent mieux, à nous de les aider à faire de l’Afrique une terre où l’on veut émigrer.

 



Comme un musulman au Québec…

La vidéo date du 13 février (TQS, chaine québecoise, émission de Benoit Dutrizac). Voir aussi (1) et surtout (2)


La charia, ou pourquoi l’islam est incompatible avec l’occident

« Le droit musulman est un droit théologique conçu à partir d’un donné révélé. La Charia est la voie à suivre par le croyant pour se soumettre à la volonté de Dieu ; elle est beaucoup plus qu’un système juridique puisque l’obligation du jeûne ou du pèlerinage est du même ordre que celle du paiement de la dot ou de l’aumône.

Pour comparer à ce que nous connaissons, il faut imaginer un système juridique et religieux à la fois, entremêlant de façon indissociable : les dix commandements, le droit canon, le Code civil, le Code pénal, le Code de commerce, le Code général des impôts, l’organisation des Poids et Mesures, les 613 commandements du judaïsme, le tout constituant un droit divin ». ->

A Saint-Cyr, on envisage la mise en place d’un système inspiré de celui de Sciences-Po et de ses conventions avec des lycées de zones d’éducation prioritaires. «L’objectif c’est de pouvoir appeler un jour le général Ben Babrouf ou le colonel Mohamed !» ->

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Un jeune officier parachutiste raconte que, dans son unité, les JFOM (jeunes Français d’origine maghrébine, dans le langage militaire) passent leurs journées au foyer à boire de la bière en regardant des films pornos et qu’à la moindre réflexion, ils adressent au chef de corps un rapport dénonçant le racisme de l’officier qui, convoqué par le colonel, est obligé de revenir sur la sanction. ->

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Dans la Marine, les officiers n’oublieront pas de si tôt la mutinerie de 1999 à bord du porte-avions Foch. Une soixantaine d’engagés volontaires, tous de parents maghrébins, avaient pris en otage leur officier. Après s’être retranchés 2 jours dans la cafétéria du porte-avions, ils avaient dû être délogés par un commando de fusiliers-marins.Ces beurs réagissaient contre une punition collective infligée à la suite d’une rébellion survenue lors d’une mission au large de la Yougoslavie au cours de laquelle les Super-Etendards avaient effectué des frappes sur le Kossovo considéré par les recrues musulmanes comme un sanctuaire islamique.->

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L’aumônier musulman en chef des armées françaises (si,si ça existe) prépare l’organisation du prochain pèlerinage à La Mecque pour une quarantaine de soldats et une équipe d’aumôniers. Le projet lui tient particulièrement à coeur . ->

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« les JFOM (jeunes Français d’origine maghrébine, dans le langage militaire) commettent 3,5 fois plus de désertions, 6 fois plus de refus d’obéissance, 6 fois plus d’outrages à supérieurs et 8 fois plus d’insoumission ->

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Un rapport du Ministère de la Défense de janvier 2007 évoque “l’attitude intransigeante et revendicative tournant à la provocation” des JFOM (jeunes Français d’origine maghrébine) et de “la surdélinquance au sein même de leur régiment.” ->

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Et s’il y avait un conflit entre la France et l’Algérie ? Aïcha, attirée par l’armée, ne s’imagine pas faire la guerre contre les siens : “Dans ma tête, je suis algérienne, je ne me sens pas française. Pour moi, l’armée c’est pas le fait de se lever pour une nation, c’est découvrir un métier.” ->

Déclaration de Pia Kjaersgaard, fondatrice et chef du Parti du Peuple Danois (14% des voix au Danemark) :
« La chose la plus importante est de maintenir l’identité danoise. Je suis convaincue que les musulmans veulent introduire la charia en douce dans notre pays et veulent combattre la société occidentale. Ils veulent que l’islam devienne dominant. Le musulman en tant qu’individu n’est pas un problème pour la société danoise, mais le nombre de musulmans en est un. »

Quand on lui pose la question “Pensez-vous que l’islam puisse apporter quelque chose à la société danoise”, Pia Kjaersgaard répond : “Non, en aucune façon ! “ ->

Selon Abdelkader Arbi, “aumônier général” musulman de l’armée française… ->


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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 16:39

 

 

Stratégies pour noyauter la République
 
par Jean-Marie Amat, Yves Benoit


Un réseau déjà bien implanté dans plusieurs grandes villes de France cherche à peser sur les lieux de pouvoir, des universités à l'UMP. L'Express s'est procuré son manuel de lobbying, dissimulé dans un cédérom pirate du disque... de Carla Bruni. Ultrasecret, ce mode d'emploi de l'entrisme est délivré aux cadres du réseau, une soixantaine d'initiés présents dans la mouvance des Etudiants musulmans de France (EMF) ou de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) - laquelle, par ailleurs, vient de réaliser un score significatif aux élections du Conseil français du culte musulman. Ce document, malgré sa ferveur et son triomphalisme, est intéressant par la froideur tactique, la volonté de puissance, l'habileté politique et la philosophie opportuniste qu'il affiche. Rien ne dit que ce prosélytisme religieux ait de l'avenir. Mais il faut savoir qu'il existe


a délicieuse Carla Bruni est devenue, sans le savoir, la messagère des consignes clandestines d'une avant-garde néo-islamiste réunie sous le nom de code «Veni, vidi, vici». Un réseau de croyants purs et durs répartis entre Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse et Bordeaux. Tous passés par l'université, ils sont jeunes, intelligents et cyniques, bien placés à l'UOIF (Union des organisations islamiques de France) et souvent à l'association des Etudiants musulmans de France (EMF).

Au nom d'Allah, cette petite phalange influente et rompue aux jeux politiques a décidé d'investir les centres d'influence et de pouvoir de l'Hexagone. Un combat mené dans le plus grand secret. Avec le concours d'informaticiens de haut vol, leurs recommandations stratégiques et tactiques ont été camouflées à l'intérieur de copies pirates, sur mini-cédéroms numérotés, a priori insoupçonnables, du disque de Carla Bruni, Quelqu'un m'a dit. Il s'agit de 70 fiches ultraconfidentielles qui déclinent un à un les axes du combat. Seuls les militants les plus sûrs y ont accès. Au préalable, lors de discrets rendez-vous, on leur a confié les clefs du décryptage, dont huit mots à retrouver dans l'édition Folio de Paris, d'Emile Zola. L'Express a pu se les procurer, remonter le jeu de piste et accéder à la stratégie secrète des néo-islamistes.

«Restez humbles et discrets et nous atteindrons nos objectifs»

Dès le préambule, la petite équipe affiche sa conviction d'avoir le vent en poupe: «Cette année 2002 fut, grâce à Allah, et grâce à vous, une année riche pour nous tous.» Elle s'attribue de nombreux succès. Il s'agit de l'entrée, par la grande porte, de l'UOIF au Conseil français du culte musulman, de l' «explosion» sur la scène universitaire des Etudiants musulmans de France, qui se targuent d'avoir déjà 39 élus dans les conseils d'université et de résidence, et de l'élection, grâce à la mobilisation d'associations islamistes, d'une dizaine de députés UMP. Le «didacticiel de formation» secrètement inséré dans le disque de Carla Bruni se veut un «recueil d'expériences» destiné à aider les militants «dans cette guerre de mouvement que nous engageons face à nos adversaires multiples».

La détermination de ces jeunes gens se veut sans faille: «Toute défaite peut être une victoire et toute victoire une défaite potentielle. Restez humbles et discrets et nous atteindrons nos objectifs.» La réalité impose la modestie: «Malgré les bons résultats obtenus dans une dizaine de circonscriptions où nous sommes responsables directement de l'élection de l'UMP, nous sommes encore dans une phase d'introduction dans le jeu politique en face de musulmans laïques mieux installés que nous.» Mais l'évolution du rapport de forces politique s'annonce favorable. Lors de l'élection présidentielle, le petit groupe se vante d'avoir «participé au retournement d'une partie de l'opinion musulmane»: «Si nous avons réussi à l'influencer, c'est que cette dernière a enfin compris son poids politique après des années de tromperie, de manipulation et de racisme de la part des notables du PS.» Selon cette analyse, les néo-islamistes devraient leur poids politique «à la ghettoïsation et à la fin de la mixité sociale dans les années 1980 en raison de la politique locale d'élus de gauche».

L'une des fiches des néo-islamistes décortique l'exemple, à suivre, d'un «communautarisme réussi»: le communautarisme juif. Sont ainsi mis en avant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), auprès duquel «se rend, tous les ans, le chef du gouvernement», l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui a «longtemps influencé la politique de l'Unef», le B'nai Brith (orthographié Ben Brit), «association juive mondiale, ayant des structures locales, regroupant essentiellement des décideurs économiques qui financent du lobbying au sein d'institutions locales, nationales, voire transnationales», Radio J, Proche-Orient Info et d'autres médias «dont l'influence n'est plus à démontrer» - «A nous de nous inspirer de ces exemples pour réussir. Nous avons pour nous la discrétion».

«Qui s'intéresse aux intégrés?»

Le Parti musulman de France, de Mohammed Latrèche, groupuscule islamiste violent, antisémite et négationniste, sur lequel les médias se sont un moment focalisés, est l'exemple à fuir: «Soyons consensuels, et, dans le climat d'ethnisme actuel, personne ne fera attention à nous. Médiatiquement, nous n'aurions pas assez d'attrait. D'ailleurs, qui s'intéresse aux intégrés?»

«Comment nous inscrire dans le jeu?» Plusieurs fiches détaillent la réponse à cette question lancinante. D'abord, cibler «le candidat ou le parti que la situation locale rend demandeur de soutiens face à un adversaire très proche». Mais attention! «Notre but n'est pas, dans un premier temps, de donner une victoire trop large au candidat soutenu, mais de lui donner la victoire la plus inconfortable possible au niveau de l'avance en voix.» La raison? «En se retrouvant dans une situation de dépendance vis-à-vis de nous, nous pourrions obtenir de lui un certain nombre de choses, lui-même se rendant compte que sa survie politique est entre nos mains.» L'avantage de se rendre «incontournables» est de négocier des postes de chargés de mission. Un bon moyen de «renforcer notre présence en tant qu'acteurs de terrain»: «Des acteurs qui auront suffisamment d'aura pour attirer à nous les éléments prometteurs et pour appliquer nos points de vue avec le moins de résistance possible dans la communauté musulmane.»

Or, se félicitent les stratèges de Veni, vidi, vici, le jeu politique s'ouvre: «Aujourd'hui, nous sommes en position d'arbitres dans un certain nombre d'endroits, entre gauche et droite. Il nous semble évident que la gauche n'est pas un choix valable au moment où une partie de la communauté musulmane bascule à droite. Compte tenu des relais dont nous disposons dans les banlieues et de l'affaiblissement idéologique de la gauche, nous sommes en position d'imposer le candidat de notre choix.» A l'égard de la gauche, deux griefs sont formulés: «D'une part, l'incapacité de donner un signal crédible d'écoute, de respect et de refondation sociale et culturelle; d'autre part, l'inaptitude à équilibrer sa politique par rapport au lobbying juif et d'intégrer en vingt ans une élite musulmane de seconde génération.» Dès lors, tout accord local avec la gauche est d'avance «décrédibilisé vis-à-vis de la communauté musulmane».

La carte à jouer est la réislamisation

A l'opposé, «la droite, donc l'UMP aujourd'hui, malgré un certain nombre de mesures nuisibles à la communauté musulmane, a beaucoup mieux géré son équilibre par rapport au lobbying juif. Et la politique pro-arabe de la droite est vécue comme un premier pas et une marque de respect de la culture musulmane […]. Dès maintenant, en jouant sur les luttes de pouvoir internes à l'UMP (qui favorisent les groupes communautaires), il faut faire adhérer un maximum de musulmans que nous encadrerons avec nos jeunes cadres».

Les «théâtres d'opération prioritaires» sont désignés: «La région et la ville de Bordeaux, où nous sommes bien implantés, où, via les associations dans lesquelles nous sommes présents, nous avons d'excellentes relations avec le maire, Alain Juppé; la ville de Toulouse, où nous avons pu nous installer et influencer certains scrutins lors des législatives; la région Languedoc-Roussillon, où des contacts au plus haut niveau ont été pris avec l'UMP, qui nous doit sa victoire la plus médiatique [Jacques Domergue, face au socialiste Georges Frêche]; la région de Marseille, où la gauche et le FN sont en position, l'un comme l'autre, de remporter d'importantes victoires face à l'UMP; la région Nord où, sur Lille, nous sommes responsables de certaines défaites importantes de la gauche [Martine Aubry]; enfin la région parisienne, où nous sommes bien implantés dans certaines banlieues sans avoir encore réellement capitalisé sur nos relais dans la communauté musulmane.»

La carte à jouer est la réislamisation: «En redonnant une pratique religieuse orthodoxe, donc en réislamisant les quartiers, notamment chez les jeunes, nous augmentons notre poids politique.» Avantage collatéral: «Ce faisant, nous marginalisons les laïques, qui cessent d'être des acteurs de premier plan pour les politiques.» Ces laïques sont en effet leurs bêtes noires, parce qu'ils s'intègrent - et donc «s'acculturent» - et parce qu'ils cantonnent leur religion à la sphère privée, ne voient aucun inconvénient à épouser une chrétienne, ne rechignent pas devant un verre de vin. Il y aurait donc urgence: «Observez autour de vous le nombre de non-pratiquants et de pratiquants ne respectant pas l'intégralité des préceptes. Le taux de pratique le plus élevé - moins de 50% - est observé chez les Marocains, mais ce sont eux qui sont le plus laïques et les moins rigoureux. Les Algériens, qui ont subi une acculturation importante lors de la colonisation, ont un faible taux de pratique. Mais les pratiquants algériens sont plus rigoristes, donc potentiellement plus sensibles à nos vues.» La réislamisation présente également l'intérêt de faire obstacle à «une politique dite d'intégration, pour nous d'acculturation». Les néo-islamistes se félicitent de la médiatisation du combat religieux à travers les «différentes affaires de voile», du ressentiment créé «à l'égard d'institutions acculturantes telle l'école».

«Financer notre lobbying»

La tactique des néo-islamistes? Faire apparaître l'Etat comme une «institution discriminatoire»: «Pourquoi les musulmanes ne peuvent pas porter le voile, alors que l'on tolère la kippa dans un certain nombre d'établissements publics?» Dès lors qu'elle génère «un sentiment d'incompréhension et de lynchage ciblé uniquement vers les musulmans», la «laïcité discriminatoire» doit être dénoncée comme une «atteinte à l'intégrité morale de la personne». Il convient également d'aiguiser «les contradictions de la République qui nous permettront d'avoir un enseignement religieux à l'école, comme en Alsace, de porter le foulard, etc.»: «En nous présentant en défenseurs de l'équité et des musulmans oppressés par un Etat raciste, nous augmentons notre crédit dans la communauté. Il est envisageable, à terme, qu'une révision majeure de la loi de 1905 fasse une place à la religion musulmane. Si nous savons nous y prendre, nous pourrons profiter de la situation. Les chrétiens souhaitent aussi une telle révision, ce qui nous aide, puisque ces derniers font du lobbying dans les antichambres des ministères et autres lieux de pouvoir.»

Le milieu étudiant semble être particulièrement convoité

Les néo-islamistes sont des réalistes: «Comme tous les combats, le nôtre nécessite des moyens pour nous équiper et financer notre propagande.» Le cédérom insiste sur «nos» atouts: «L'important tissu de PME détenues par des musulmans et qui génèrent de forts revenus dans les banlieues. Ces commerçants, dont la clientèle est communautaire, ne peuvent se permettre de paraître moins pieux que leurs clients, au risque de voir leur chiffre d'affaires baisser, suite à de mauvaises rumeurs. Ainsi, la collecte de la zakat [l'impôt religieux] se voit grandement facilitée chez les entrepreneurs. Et cela nous permet d'avoir un financement communautaire aussi efficace que celui de la communauté juive et de financer notre lobbying au même titre que le B'nai Brith.» Une fiche fait l'inventaire des types de PME les plus rentables: les kebabs, les épiceries de nuit, les téléboutiques. Leur avantage est de «générer énormément de revenus en espèces, donc plus facilement utilisables par nous». L'avant-garde néo-islamiste peut même rendre des services: «Pour certaines activités, nous pouvons mettre en place une double comptabilité informatique, moyennant évidemment un pourcentage sur la différence non déclarée.»

Le milieu étudiant semble être particulièrement convoité: «L'année 2002 a vu une érosion de l'importance de l'Unef, la principale force universitaire. Partout où nous sommes présents avec les Etudiants musulmans de France, nous avons fait basculer la situation grâce à des coalitions regroupant les associations corporatistes membres de la Fage et l'UNI, le syndicat de droite […]. Aujourd'hui, via nos alliances avec l'UNI et la Fage, nous sommes en mesure de faire contrepoids à l'Unef […]. Nous devons laisser à l'UNI un espace à occuper, même si cela doit être à notre détriment, car nous n'avons pas encore la masse critique pour affronter l'Unef sur un terrain national, alors que l'UNI la possède. L'UNI peut faire diversion et focaliser l'attention de l'Unef et nous permettre de nous installer.»

«Endoctriner suffisamment tôt»

Comment contrer l'influence des «réseaux relationnels» de l'Union des étudiants juifs de France, qui peuvent causer des «préjudices importants»? En jouant sur son soutien public au sionisme et à la politique israélienne, «très impopulaires chez les étudiants de gauche»: «Cela créera un amalgame suffisant pour obliger l'Unef à prendre une attitude distante. Sinon l'Unef se coupera davantage de son électorat et renforcera le vote non musulman, dont nous bénéficions, émanant d'étudiants de gauche et d'extrême gauche. Ce qui permettra du coup de relativiser notre positionnement communautaire, ce qui est impossible à l'UEJF.» Autre observation: «A chaque accusation d'antisémitisme, nous renforçons notre électorat non musulman. L'utilisation abusive de l'accusation d'antisémitisme le banalise et le dépénalise chez les non-musulmans.»

Les «néo-islamistes de Carla Bruni» attribuent à leur lobbying le succès qu'a représenté pour eux le vote à l'université Paris VI de la motion de rupture de la coopération avec les universités israéliennes. C'était «la première action de ce genre»: «Nous essaierons d'appliquer la même tactique sur d'autres campus.»

Le petit groupe tente enfin d'examiner lucidement ses forces et ses faiblesses: «Nous souffrons d'un manque chronique de cadres ayant une formation universitaire de haut niveau. Cette carence réduit notre influence potentielle au sein de la communauté musulmane, alors que nous nous retrouvons dans une conjonction d'événements qui nous sont étonnamment favorables.» Autre faiblesse: «Nos profils manquent de variété. Nous sommes essentiellement des scientifiques. Nous avons peu de littéraires et d'économistes et pratiquement pas de médecins. Cette trop grande spécialisation peut nous être préjudiciable: nous manquons de points de vue venant de gens ayant des formations fondamentalement différentes de la majorité d'entre nous.» Un recrutement plus varié permettrait en outre d'avoir des appuis dans les administrations importantes, notamment «en cadres de catégories B et C, en contact avec du matériel sensible». Mais un avantage existe: «Nous avons énormément de cadres convertis à l'islam depuis quelque temps et ayant gardé leur nom chrétien aptes à s'intégrer en tant que fonctionnaires de catégorie B et C. De plus, des rumeurs de cinquième colonne dans l'administration conduiraient à une possible épuration des postes sensibles de l'administration de ces cadres maghrébins, facilitant l'embauche de nos cadres convertis.» Pour le moment, la phalange néo-islamiste ne compte pas sur les fonctionnaires de catégorie A: «Leur haut niveau d'études et de culture générale induisent des personnalités extrêmement critiques, conduisant à une laïcité féroce empêchant un recrutement de musulmans maghrébins ou non.» Le remède, à long terme: «Endoctriner suffisamment tôt des jeunes que nous orienterons.»

Autres objectifs: «des agents dormants dans les services de sécurité, fidèles à notre combat»; «une formation militaire poussée - ce qui donnerait de la rigueur à certaines de nos formations, tout en permettant le recrutement de militants dans les hommes de troupe». La clef de l'influence dans la société française? «Des personnes à nous, en prise directe avec les institutions aptes à diriger les décideurs ou, à défaut, leur inculquer une vision favorable à notre cause.» Le programme est en marche.


Voir l’article de l’Express Stratégies pour noyauter la République

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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 16:35
Al Qaida se sert de la propagande médiatique et de l’activisme cybernétique pour construire des réseaux terroristes transnationaux.

Jean-Pierre Filiu

Le 15 octobre 2006, un porte-parole masqué d'Al Qaida a, sur une vidéo largement diffusée sur la « toile », annoncé l'établissement d'un « Etat islamique d'Irak ». Il a surtout appelé tous les moujahidines, les chefs tribaux et les oulémas à prêter allégeance à un nouveau calife, Abou Omar al Baghdadi.

C'est bien la première fois dans l'histoire tourmentée de l'Islam, riche en révolutions de palais, en querelles dynastiques et en épopées messianiques qu'un calife est proclamé… sur internet. Les diktats d'Al Qaida pour l'Irak et ses communiqués de victoire sont depuis retransmis par une cyber-télévision, « La voix du califat », sous-titrée en anglais. Rien ne saurait mieux illustrer à la fois l'importance de l'internet pour le jihad global et la modernité technologique de ce type de subversion.

Oussama Ben Laden a compris très tôt l'importance de la propagande médiatique dans la construction de son image militante et dans la mobilisation de réseaux transnationaux. Il a magnifié son seul et tardif affrontement avec l'Armée rouge en Afghanistan, à Jaji en mai 1987, dans un enregistrement vidéo de 52 minutes, largement diffusé dans le Golfe. Agé d'à peine 30 ans, l'activiste saoudien, qui avait longtemps préféré le confort du Pakistan au jihad direct contre l'occupation, parvenait ainsi à se construire un prestige contestable de chef de guerre. A cette époque, le « bureau des services », la structure mise en place par Ben Laden et son mentor Abdallah Azzam, recrutait des « volontaires » dans le monde entier, au cours de soirées animées par des projections de films comparables au documentaire réalisé à Jaji. C'est ainsi que se répandit le mythe d'une internationale du jihad en Afghanistan, internationale dont Ben Laden, par la grâce de la propagande médiatique sur Jaji, était la référence militante. Quant au « bureau des services », il constitua la « base de données » d'un réseau transfrontalier et extrémiste, qui permit en 1996 l'émergence d'une organisation appelée tout simplement « la base », en arabe Al Qaida.


Première organisation dédiée au jihad global, Al Qaida va de 1996 à 2001 transformer progressivement l'Afghanistan de ses alliés talibans en un véritable Jihadistan, territoire voué à l'exportation d'une subversion terroriste planétaire. Durant ces cinq années de consolidation du sanctuaire afghan, Al Qaida diffuse plutôt sa propagande par le biais de cassettes vidéo,

dont la reproduction et la circulation sont assurées par un réseau mondial de fidèles. Les hauts faits des commandos jihadistes y sont mis en scène, en Afghanistan, mais aussi en Tchétchénie, où le saoudien Khattab, de son vrai nom Samir Suwailem, qui valorise grandement le « jihad médiatique ». L'obsession de toute cette production documentaire, d'une qualité technique plutôt médiocre,est de renverser l'image de l'ennemi « impie »,

présenté comme lâche et faible, face aux combattants toujours en initiative d'un jihad triomphant. Ces enregistrements, sur fond de musique martiale, assènent également en boucle des messages politiques d'une redoutable simplicité. L'été 2001 voit ainsi la diffusion par Al Qaida d'un documentaire-pamphlet, charge ultra-violente contre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, et véritable préparation du terrain médiatique au 11 septembre 2001.

C'est par la transmission aux chaînes satellitaires arabes d'entretiens pré-enregistrés qu'Al Qaida s'emploie ensuite à occuper le champ médiatique. Les images de Ben Laden, menaçant l'Amérique le 7 octobre 2001, lors du déclenchement de l'offensive occidentale en Afghanistan, sont dans toutes les mémoires. Sur les parois de son repaire montagnard, le chef d'Al Qaida a posé sa kalachnikov fétiche, qu'il dit avoir saisie sur le corps d'un général soviétique tué à Jaji 14 ans plus tôt. Ben Laden est flanqué de son adjoint égyptien Ayman al Zawahiri, l'idéologue implacable de l'organisation, le théoricien de la frappe de « l'ennemi lointain » (les USA) pour mieux déstabiliser « l'ennemi proche » (les régimes arabes « infidèles »), ainsi que de Soleimane Abou Gheith, le porte-parole koweïtien d'Al Qaida. L'organisation prendra ainsi l'habitude d'acheminer, par des circuits complexes, des cassettes de ses dirigeants, remises à Doha ou à Dubai aux rédactions des chaînes pan-arabes. La dramatisation de ces apparitions comme de ces silences contribue grandement à l'aura d'Al Qaida et à la dissuasion terroriste de son immanence théâtralisée.

Mais la destruction du sanctuaire taliban et la dispersion des cadres de l'organisation amènent un transfert décisif des activités de propagande vers l'internet. La structure de la « toile » s'apparente de surcroît au mode de fonctionnement en réseaux d'Al Qaida, avec un « noyau dur » sur-protégé, au besoin par cryptage, et des filières plus ou moins ouvertes, depuis les forums jihadistes de débat et de recrutement jusqu'aux sites de vulgarisation des manuels terroristes. La grande plasticité de l'organisation se confirme dans sa capacité à contourner les interdictions et autres pièges informatiques placés à son encontre. Une véritable cyberguérilla se déroule dans les limbes d'internet, avec piratages et contre-piratages, « mouchards » et dispositifs d'information ou d'auto-destruction. Des sites jihadistes sont ainsi détournés vers un contenu pornographique, tandis que les sympathisants d'Al Qaida se vantent d'avoir saturé des sites américains d'images de GI's tombés en Irak.

L'image “http://img509.imageshack.us/img509/4056/boukakut1.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.


Cette image fournie le 10 mai 2007 par IntelCenter montre un photogramme d'une vidéo diffusée par Al Jazeera le 8 mai 2007, rendue publique par Al Qaida. Elle montre les témoignages des trois terroristes des attentats-suicide du 11 avril, qui ont fait plus de 30 morts et de 220 blessés à Alger. La bande vidéo comprend également des images de la préparation des voitures piégées dont on présume qu'elles ont été utilisées lors de l'attentat, ainsi qu'une déclaration du chef présumé de la branche d'Al Qaida au nord de l'Afrique, au cours de laquelle il appelle ses adeptes à s'unir à la « guerre entre les infidèles et les croyants ». L'authenticité de la bande vidéo n'a pas pu être prouvée. Le texte en arabe dit : « Des témoignages de martyrs ». / AFP

Le ‘jihad’ médiatique

 

Le cyberjihad ne prend en effet son véritable essor qu'après l'invasion américaine de l'Irak. L'émergence confuse et désordonnée de dizaines de groupes armés, en lutte contre les USA, trouve son pendant sur internet, où une compétition sérieuse oppose les différentes factions pour s'affirmer les unes par rapport aux autres. Le jordanien Ahmed Fadil al Khalayla, connu sous son nom de guerre de Al Zarqaoui, prône alors la diffusion la plus large de la violence la plus extrême et la plus obscène. Il joint le geste à la parole en décapitant lui-même, en mai 2004, l'otage américain Nicholas Berg. Les images du supplice, d'abord diffusées sur une chaîne de télévision arabe, le sont ensuite et largement sur internet. Le débat est vif entre Al Zarqaoui et Al Zawahiri, qui craint l'impact négatif de telles horreurs, avant de se raviser. Al Qaida se lance alors dans la production de véritables snuff movies du jihad, basés sur des massacres et des exécutions bien réels.

Al Qaida constitue une « brigade du jihad médiatique » qui met en ligne des centaines de films exaltant ses faits d'armes en Irak, mais aussi en Arabie, en Tchétchénie ou en Afghanistan. Des courts ou moyens métrages côtoient de véritables « clips » du jihad, dont des « compilations » sont mises sur le marché virtuel. Pour des supports plus soignés, un site domicilié aux USA offre même des tarifs « promotionnels », où les derniers enregistrements d’Al Zawahiri sont livrés gracieusement en format DVD pour l'acquisition de trois sélections « choc » en provenance d'Irak, ainsi que du testament posthume d'un des kamikazes du 11-S. Mais la « star » incontestée du cyberjihad est Juba, le franc-tireur mythique de l'Armée islamique en Irak (AII), un groupe concurrent d'Al Qaida. C'est au bout de la lunette de son fusil de précision que Juba enregistre les images de ses victimes, entre autres américaines. Et les « clips » de ces GI's abattus dans les rues de Bagdad se retrouvent maintenant… sur Youtube !


Raisons pour le surinvestissement dans le ‘cyberjihad

 

Al Qaida investit aujourd'hui sur l'internet une part importante de ses ressources matérielles et de son énergie militante. « La voix du jihad», la tribune cybernétique de l'organisation, vient de reprendre sa diffusion, après une interruption de 20 mois, et les émissions en ligne de la branche iraquienne d'Al Qaida, « La voix du califat », sont assez régulières depuis l'automne dernier. Al Qaida dispose même d'une société de production audio-visuelle, Al Sahab, qui réalise et met en ligne documentaires, interviews et « clips » mortifères. A ce surinvestissement dans le cyberjihad, trois motivations principales peuvent être trouvées :

    l Al Qaida cherche sur la « toile » à compenser sa faiblesse objective sur le terrain militant. Organisation aux moyens limités, Al Qaida implante son jihad global dans des zones de crise, où un jihad national est déjà bien enraciné, et les priorités territoriales de ce jihad nationaliste entrent toujours en contradic tion avec les ambitions « exportatrices » du jihad global. J'ai décrit dans Les frontières du jihad comment ce conflit des jihads a éclaté en Afghanistan comme au Cachemire ou en Tchétchénie. Mais c'est en Irak que la tension est aujourd'hui la plus vive entre les tenants du jihad nationaliste, dont la cible principa le est l'armée américaine, et Al Qaida, qui déchaîne depuis 2003 son terrorisme anti-chiite. Al Zarqaoui, très contesté par le jihad national durant l'hiver 2005-2006, s'est alors mis en scène comme « émir du jihad » sur internet et a constitué une coalition en trompe-l'œil, le Conseil consultatif des moujahidines, pour masquer l'isolement d'Al Qaida. Le successeur de Al Zarqaoui à la tête d'Al Qaida en Irak, l'égyptien Abou Hamza al Mouhajer, vient de mena cer les chaînes satellitaires arabes, les accusant de ne pas donner assez d'écho à l'action d'Al Qaida en Irak. Alors que cette organisation ne représente pas plus de 10 % de l'activité armée en Irak, la saturation par l'internet permet de nourrir l'illusion d'une hégémonie d'Al Qaida sur le jihad en Irak.

    l Cette même illusion sur la puissance réelle d'Al Qaida est entretenue par internet à l'échelle planétaire. Alors que les communiqués émanent sans doute d'un seul « centre » militant, la diffusion en écho de déclarations du mollah Omar en Afghanistan, de la branche saoudienne d'Al Qaida ou de jihadistes algériens, accrédite l'image d'un jihad global et intégré. Le grand idéologue Ayman al Zawahiri dramatise cette posture en s'exprimant longuement et violemment sur toutes les causes de l'Islam, depuis le Maroc jusqu'aux Philippines, afin d'exagérer l'impact généralement marginal d'Al Qaida sur ces différents théâtres.

    l Enfin et surtout, la « toile » est pour le jihad global le vecteur privilégié de diffusion d'une vulgate homicide, qui réduit 14 siècles de tradition islamique à une poignée de citations, assénées en boucle et hors de leur contexte. Alors que le jihad a toujours représenté dans le droit islamique une « obligation collective » (fard kifaya), Al Qaida martèle sur internet qu'il s'agit d'une « obligation individuelle » (fard 'ayn) et incite chacun de ses « cyber-militants » à passer à l'acte terroriste, ici et maintenant. Le travail de sape mené par Al Qaida contre les fondamentaux de l'Islam est considérable et appelle une étude approfondie, du fait de ses multiples implications dogmatiques, sécuritaires et sociales.

Le cyberjihad a malheureusement de beaux jours devant lui. Cette menace en pleine expansion ne peut pas être neutralisée de manière univoque. Il convient en tout cas de déchiffrer les codes de ce cyberjihad pour en mesurer raisonnablement l'impact. Car l'activisme cybernétique d'Al Qaida vise souvent à camoufler sa vulnérabilité physique face au jihad nationaliste.


Jean-Pierre Filiu, professeur associé à l'Institut d'études politiques
de Paris. Auteur de Mitterrand et la Palestine (Fayard, 2005) et de Les
frontières du jihad (Fayard, 2006).

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19 janvier 2008 6 19 /01 /janvier /2008 03:38

par Terrorisme.net

 

 

Si les sites d'Al Qaïda ont pour langue l'arabe, certains de leurs fervents sympathisants semblent plus à l'aise en français. Depuis quelques mois, les sites jihadistes en langues occidentales semblent se multiplier, indice de l'attrait de thèses radicales parmi un public (plutôt jeune) des communautés musulmanes installées en Occident. Le site francophone Ansaar.info contient un abondant matériel islamique radical, sous l'effigie du Sheikh Oussama ben Laden, pour lequel les animateurs du site ne cachent pas leur admiration. Les liens vers les dernières publications d'Al Qaïda y sont fournis. Petite visite guidée d'un site qui ne cache pas ses opinions.

Le 8 octobre 2004, un membre du forum d'Ansaar.info utilisant le pseudonyme de Colonel salafi (sic) accompagné d'une photographie d'Ayman al-Zawahiri est fier de pouvoir annoncer la bonne nouvelle à ses camarades: "L'imam des Habaches s'est fait planter" (re-sic). Il fait référence à l'agression au couteau de la part d'un déséquilibré, dont a été victime le jour même l'imam du Centre islamique de Lausanne, qui appartient en effet au mouvement controversé des Habaches. Colonel salafi - on peut présumer qu'il n'a pas tout à fait atteint l'âge habituellement associé au grade dont son pseudonyme le pare... - affiche de petits "emoticons" (smileys) réjouis à la fin de son message. Pour toute réponse, Abou Aymane, superviseur du site, qui arbore pour sa part l'image d'un combattant masqué avec une mitraillette à la main, lance une aimable imprécation à l'intention des Habaches: "Qu'Allah leur envoie la peste ou le choléra!"

Bienvenue sur le site Ansaar.info, dont le forum affiche en bande de titre "Gloire et pureté à l'Islam!", sur fond de mitraillette. Le type de vocabulaire utilisé, les discussions, montrent vite que la plupart des habitués du forum ne vivent pas dans le monde arabe, mais surtout dans des banlieues de grandes villes francophones d'Europe. "Rien en français?", interroge une jeune fille aux inclinations jihadistes, déçue de ne trouver que des sites en arabe dans une longue liste de bonnes adresses recommandées aux admirateurs d'Oussama ben Laden et de ses pareils.

Il existe depuis longtemps des sites radicaux en français. Ainsi, La Voix des Opprimés a continué après le 11 septembre - malgré quelques difficultés - de donner des nouvelles des Talibans, de chanter les vertus du jihad et de se faire l'écho de théories complotistes. Au mois de septembre 2004, un forum jihadiste actif depuis trois mois a été fermé par son hébergeur suisse, à Lausanne. Cependant, Ansaar.info est probablement ce qui se rapproche le plus d'un site francophone de sympathisants d'Al Qaïda et a mis en ligne un matériel abondant. A télécharger sans retard pour les amateurs, sachant que l'espérance de vie de tels sites est toujours incertaine!

Une évaluation exige quelques remarques méthodologiques préalables. Tout d'abord, il est souvent malaisé de savoir exactement qui est derrière un site; dans certains cas, des sites au discours très radical peuvent aussi être des leurres, des provocations pour attirer et repérer des extrémistes potentiels - les soupçons ne manquent pas à l'égard de plusieurs sites connus, même si rien ne permet de penser à première vue que ce soit le cas de celui qui nous intéresse aujourd'hui.

Le nom de domaine Ansaar.info a été enregistré au mois de février 2004, par une personne qui se borne à s'identifier par les initiales A.R. et donne une adresse postale - certainement fausse, mais symboliquement bien choisie - à Al Quds (c'est-à-dire Jérusalem), Palestine.

Ensuite, le fait que le site proclame haut et fort ses sympathies pour Al Qaïda en particulier et pour les combattants du jihad en général ne signifie pas que ses auteurs soient nécessairement en lien avec de tels groupes. L'une des caractéristiques d'Internet est de permettre à des acteurs d'occuper une position dans l'espace virtuel de leur propre initiative, sans être mandatés ou autorisés par qui que ce soit, du moment qu'ils ont les compétences techniques pour produire un site bien fait - et il faut dire qu'Ansaar.info est techniquement assez réussi, ses auteurs ont probablement déjà une expérience préalable de création de sites ou ont bénéficié de l'aide d'une personne en ayant une. Alors que La Voix des Opprimés utilise le système de gestion de contenu PHP-Nuke, les créateurs d'Ansaar.info ont préféré choisir Mambo, un autre logiciel open source réputé, qui passe pour être d'utilisation relativement aisée: pas nécessaire d'être un programmeur de haut vol pour mettre sur pied un site, ni d'y investir beaucoup d'argent. (Pour le forum, c'est le système très répandu phpBB qui est utilisé.)

Voyons de plus près ce qu'offre le site, qui semble être devenu actif surtout depuis le début de l'été 2004 et est hébergé sur un serveur en Amérique du Nord. Le forum n'en est qu'une partie, même s'il se révèle particulièrement intéressant, parce qu'il permet de repérer des URL utiles à travers le monde et de prendre connaissance sur le vif de réactions et commentaires de sympathisants du jihad par rapport à des événements affectant le monde musulman. A côté du forum, Ansaar.info offre en effet une riche collection de textes que l'on ne trouve certes pas dans toutes les librairies, publiés par ses soins ou repris d'autres sites islamistes.

Ansaar.info met en ligne des publications originales ou traduites en français, comme ce traité classique du jihad global qu'est "Rejoindre la caravane", par Abdullah Azzam. (Comme celle-ci, toutes les images illustrant cet article proviennent du site Ansaar.info, qui ne pratique pas le copyright, celui-ci étant considéré comme étranger à l'islam.)La devise du site est empruntée au Sheikh Abdullah Azzam et a le mérite de la clarté: "Le jihad et le fusil, pas de négociation, pas de conférence, pas de dialogue." Les titres des nouvelles d'actualité sont dans la même ligne: " Violente explosion en Égypte: au moins 23 Juifs tués, Allahuuu Akbaaaar!!!!!" (8 octobre 2004); " Confirmation de l'exécution de l'otage britannique Ken Bigley, les croisés anglais sont ébranlés" (9 octobre 2004). Et puisque nous venons de citer Azzam, signalons que le site offre une traduction française intégrale du célèbre traité Rejoindre la caravane.

Les textes publiés par Ansaar.info ne proviennent pas tous des mêmes sources: les responsables utilisent volontiers tous les textes d'activistes islamiques allant dans le sens de leurs thèses. Ainsi, Ansaar.info a publié à la mi-septembre la traduction française d'un texte d'Al-Muhajiroun justifiant le terrorisme, que Terrorisme.net avait signalé et résumé au début du même mois: "Quiconque renie que le terrorisme fait partie de l'islam est mécréant".

La ligne suivie est donc sans équivoque: le superviseur du forum fait suivre chacun de ses messages du verset du Coran qui invite à "terroriser l'ennemi d'Allah et le vôtre" (Coran, 8:60). Dans un message mis en ligne sur le forum le 5 octobre, il s'explique:

"Comme l'a dit Shaikh al Moudjahid Oussama ben Laden, il y a le terrorisme béni celui des moudjahidins afin de rétablir la justice d'Allah et de se défendre contre l'agression des ennemis d'Allah et il y a le terrorisme maudit celui des mécréants à l'exemple, aujourd'hui, de celui des ennemis judéo-américains et ceux qui les suivent, et comme a dit Al 'Alamah Ashaikh Hamoud 'Oqlaa Ashu'aybi, rahmat Allah a'layh, et d'autres: "oui nous sommes des terroristes et le revendiquons" comme Allah nous l'a ordonné parmi les but de notre Jihaad est de terroriser l'ennemi d'Allah et le nôtre afin qu'ils cessent leur mal, sans cela ils continueront toujours, et ceci est une règle universelle que chacun emploie dans la guerre depuis tout temps; c'est gagner d'abord la bataille mentale d'abord notamment en mettant la frayeur dans le camp ennemi, car un ennemi défait mentalement est un ennemi mort sur le champ de bataille..."

L'ennemi n'est pas qu'extérieur: tant sur le site que sur le forum, une section est consacrée aux "sectes et groupes égarés" - parmi ceux-ci figurent notamment les Habaches ainsi que d'autres mouvement honnis par certains milieux musulmans. Mais Ansaar.info prend aussi d'autres cibles: sous l'éloquent titre Déviances et incohérences chez les prêcheurs de la décadence, Ansaar.info a publié à la mi-septembre un livre de 160 pages d'un certain El Mouwahhidoûn (téléchargeable sur le site au format PDF) pour une attaque en règle contre Tariq Ramadan, décidément pris pour cible de tous les côtés:

"Ils sont partout les nouveaux prédicateurs qui prônent les idées qui mènent à la perdition. Ils sont nombreux les candidats à l'imposture qui hier encore inconnus, se retrouvent on ne sait comment, hissés sur les devants de la scène de la Da'wa, alors que leur place est ailleurs. Ils sont nombreux ces usurpateurs qui sans Science émanant d'Allah, et surtout dépourvus de sa crainte se lancent dans les sermons et conférences, les colloques et les fatwas, alors qu'ils ne maîtrisent même pas les connaissances de base de l'Islam."

Qualifié de prêcheur "réformiste ou plutôt déformiste", Tariq Ramadan est dénoncé pour ses "hérésies soutenues et répétées", accusé de prêcher la démocratie et autres erreurs.

Surtout, du point de vue des thèmes intéressant les lecteurs de Terrorisme.net, Ansaar.info prête une attention soutenue à toutes les manifestations du jihad à travers le monde, de l'Indonésie à l'Algérie en passant par l'Irak. Les derniers attentats sont mentionnés sur le forum. Ansaar.info ne se borne pas à fournir des résumés de l'actualité: quand un nouveau numéro de Sawt Al Jihad, organe d'Al Qaïda, devient disponible, Ansaar.info s'empresse de fournir un lien auquel ceux qui se dépêcheront pourront le télécharger, avant que le lien provisoire ne fonctionne plus. Il fait de même quand il apprend la nouvelle URL du site du groupe de Zarqawi: "Empressez-vous inshaa'Allah vous y trouverez beaucoup de nouvelles vidéos mashaa'Allah!!!" Le site fournit aussi des liens vers des clips vidéo permettant de voir les exploits des combattants du jihad ainsi que vers différentes autres adresses sur lesquelles les lecteurs pourront trouver le matériel et les informations répondant à leurs attentes. Ansaar.info publie les photographies de combattants tombés en "martyrs" et s'extasie sur le sourire des cadavres, preuve de leur bonheur d'être allés jusqu'au bout de leur engagement "dans la voie d'Allah". Le site fait également de la publicité pour le livre de Malika, veuve de l'un des deux assassins de Massoud, Les Soldats de Lumière, dont Terrorisme.net avait publié un compte rendu au moment de sa parution.

Le forum est l'autre pan de l'activité d'Ansaar.info. A l'heure où sont écrites ces lignes, il compte une cinquantaine de membres inscrits, mais la plus grande partie est ouverte pour lecture aux visiteurs.

A vrai dire, même avec la ligne dure affichée par le site, le forum révèle que certaines actions embarrassent les visiteurs d'Ansaar.info: si les décapitations d'otages ou de "collaborateurs" des Américains recueillent l'approbation et sont saluées par de vigoureux "Allahu Akbaaar!" virtuels, avec liens vers les vidéos pour les amateurs d'égorgements, la prise d'otages et la tuerie de Beslan n'a eu aucun écho sur le site, jusqu'au moment où a pu être publié - sans commentaires, mais sans doute avec un certain soulagement pour les responsables du site - un communiqué des "commandants des moudjahidines tchétchènes et des ansaars en Tchétchénie condamnent le meurtre des enfants et des femmes sans défense, dans l'école de Beslan". Ce communiqué soutient que Bassaiev n'avait rien à voir dans l'opération, et le texte dans lequel il l'aurait revendiquée n'a donc jamais été mentionné sur le site.

De même, la libération des deux otages italiennes en Irak a été évoquée par Colonel salafi de façon approbatrice, sous le titre "Les innocents n'ont rien à craindre des mujahidin":

" Parce qu'en tant que militantes altermondialistes; elles étaient forcément contre la guerre en Irak. Parce qu'elles effectuaient un travail humanitaire. Et enfin, parce que ce sont des femmes. Je pense que leur libération est conforme aux lois de la guerre selon la shari'a et que la da'wa des mujahidin en Irak touchera encore plus de coeurs, insha Allah."

Certains visiteurs du forum, tout sympathiques qu'ils soient envers le jihad, ont aussi leurs réserves face à certains actes. Le 31 août, après l'exécution d'un groupe de Népalais, le participant utilisant le pseudonyme Zarkawiya - toujours très bien informé des dernières vidéos et plus récents communiqués -, publie la traduction française du communiqué de l'"organisation militaire de l'armée d'Ansaar Assounna" et des liens vers de sites sur lesquels il est possible d'obtenir la vidéo de l'exécution. Le communiqué est virulent:

"Et la guerre entre nous et ces peuples nadjass (impurs) est une compétition: c'est la sunna d'Allah dans Sa création. C'est pour cette raison et pour montrer le châtiment exemplaire dans l'ennemi d'Allah, gloire à Lui, que nous avons appliqué - par la grâce d'Allah - Sa sentence dans [sic] les 12 Népalais qui étaient venus de leurs pays tout en croyant être soutenus par leur dieu boudha, afin de faire la guerre aux musulmans dans ce pays en se mettant au service des juifs et des chrétiens, frères des singes et des cochons. Et pour finir, nous adressons ce message au gouvernement népalais et aux autres gouvernements de leur espèce, tous des queues à la botte des juifs et des chrétiens, que "Ce que vous avez vu est le sort de chaque agent, de chaque traître et de chaque espion. Alors rentrez chez vous en portant vos restes sur vous, avant qu'ils vous soient retournés dans des cercueils ! Ceci dit, s'il reste de vos cadvres impurs quelque chose"!"

Un membre du forum s'insurge contre cette exécution et explique (nous reproduisons le texte dans sa forme originale, sans y corriger les erreurs et fautes de frappe):

"Moi je pense que tuer ces gens de cette maniere profite beaucoup plus a l'ennemis que l'on imagine car il faut pas se le cacher elle sont pour le moins violente je dis pas qu'il ne faut pas tuer l'ennemis mais lorsque cet ennemis t'attaque pas des qu'il detenus prisonniers en plus de cette facon!! non moi je suis pas d'accord sur cette methode car s'il faut suivre le prophete paix sois sur lui je pense pas qu'il employer ces moyens avec les prisonniers qu'il detenait a l'epoque des croisades je suis septique vraiment sur ces methode que dieu protege tous les musulmans de cette planete."

La réponse du superviseur du forum est plutôt sèche:

"Tout d'abord, l'Islam ne s'établit pas avec des "je pense que", l'islam c'est l'istislam, la soumission et nous musulmans sommes des soumis à Allah swt. Alors pour désapprouver une chose c'est par le texte du Coran et de la Sunna uniquement.

"Maintenant il faudrait que tu lises un peu plus de livres de jurisprudence sur les règles du Jihad et que tu te renseignes sur le traitement des espions contre les musulmans dans le Jihad et sur la permissivité d'exécuter les prisonniers de guerre.

"Enfin si tu es aussi aveugle pour ne pas voir les résultats bénis des opérations des moudjahidins contre les croisés et ne pas voir comment ils sont désemparés et souhaiteraient trouver une issue pour sortir du pays et comment cette coalition contre les musulmans d'Irak s'est effritée et le nombre de pays qui ont reculé et se sont retirés pour ne plus participer à la colonisation de l'Irak, alors qu'Allah te rende la vue amîn."

Le 7 septembre 2004, un participant au forum d'Ansaar.info - inconscient ou provocateur? - demande si quelqu'un vivant en Europe peut, de sa propre initiative, aider les moujahidines en se livrant à une action "genre atentat contre une embassade ou kidnaping d'une personalité importante". Abdllatif, présenté comme l'imam du forum, ne fait rien pour détourner la question: le 20 septembre, il répond qu'il est du devoir des musulmans de faire la guerre aux pays eux-mêmes "pratiquement en guerre" contre les musulmans (Irak, Afghanistan...) et qu'il "est de l' obligation des musulmans de faire la guerre contre ces kouffars, de les tuer, de violer [sic] leurs biens, de frapper leurs ambassades." Nous voici prévenus...

Le forum est divisé en plusieurs sections, dont l'une réservée exclusivement aux femmes, accessible seulement avec permission. En effet, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, le jihad n'est pas une affaire seulement masculine. Dans un message mis en ligne le 22 septembre 2004, le superviseur du forum expliquait à une participante la nature individuelle obligatoire (fard'ayn) du jihad défensif pour les femmes également:

"Concernant ce que peuvent faire les femmes en Jihad, il y a beaucoup de choses à faire, que celles qui sachent tenir les armes tiennent les armes, celles qui sachent soigner soignent les blessés de guerre, ou qu'elles soutiennent les femmes veuves de moudjahidins, ou aident à la fabrication des armes, qu'elles éduquent surtout leurs enfants en bon guerriers moudjahidins et valeureux, remplis de bravoure inshaa'Allah..."

Cela s'applique aux femmes aussi bien qu'aux hommes partout dans le monde: "au regard de la situation actuelle, le Jihad est généralisé presque partout, sur toutes les anciennes terres musulmanes et sur toutes les terres des agresseurs externes ennemis colons juifs ou chrétiens ou autres."

Message bien reçu: le 30 septembre, une nouvelle participante inscrite sur le forum se disait "assez tentée" par les sports de combat et demandait comment s'entraîner, notamment si des "sœurs" étaient prêtes à donner des cours? Quelques messages dans la section "Education parareligieuse" (sic!) lui ont fourni des adresses de sites utiles - jusqu'à un conseil assez inattendu d'essayer la pratique (chinoise) du Qi Gong comme premier pas avant les arts martiaux, intéressante illustration de l'interaction entre Islam et autres philosophies dans un contexte mondialisé...

En ce qui concerne la question de l'allégeance (bayat), elle doit être prêtée au Mollah Omar, chef de l'Emirat islamique d'Afghanistan. Il était à vrai dire assez courant, dans les milieux jihadistes suivant la ligne d'Al Qaïda, de voir ce rôle attribué au Mollah Omar avant l'occupation américaine de l'Afghanistan, transformant ainsi le régime taliban en guide d'un jihad global, mais il est intéressant de voir que ce point de vue semble persister au moins chez certains.

Si l'on considère le nombre de textes mis en ligne, les animateurs du site Ansaar.info y consacrent sans doute une bonne partie de leur temps, à supposer qu'ils s'en occupent à côté d'activités professionnelles. Sans doute le Web dévore-t-il l'énergie de plus d'un activiste, car Internet est vorace en temps, surtout pour ceux qui essaient d'y suivre les informations de sources diverses.

Car la plupart des participants au forum sont, comme tout le monde, contraints de surfer sur le Web pour essayer d'y trouver les informations qui peuvent les intéresser. Seul l'un d'entre eux - celui qui utilise le pseudonyme Zarkawiya - bénéficie peut-être de quelques accès ou de "bonnes relations" dans le milieu jihadiste (ou, le cas échéant, avec d'autres sources...): il sait toujours, en un temps record, où trouver le dernier communiqué et la dernière vidéo d'exécutions, ou encore où télécharger le dernier magazine en ligne d'Al Qaïda.

Trop occupés dans le cyberespace, les animateurs d'Ansaar.info ne se retrouveront donc probablement pas, demain, un fusil à la main. Vu le jeune âge de beaucoup de participants, plusieurs d'entre eux se modéreront certainement au fil des ans et des expériences. Mais un tel site soulève néanmoins un fois de plus la question de la contribution de textes diffusés par Internet à la radicalisation de lecteurs et, peut-être, à leur passage par la suite à des actions plus concrètes. Quand se développent sur une telle ligne ldéologique des sites en français et destinés à des utilisateurs dont le français est la première langue, l'on ne peut s'empêcher de se demander quelles en seront les conséquences? Cela en restera-t-il au niveau d'une virulence verbale juvénile ou, sur les quelque 150 participants actuellement inscrits au forum, certains franchiront-ils le pas et se retrouveront-ils, demain ou dans dix ans, impliqués dans des attentats ou autres opérations violentes?

La question se pose également de savoir si un tel site peut être une première étape dans le recrutement au sein d'organisations jihadistes? Certes, tout visiteur de bon sens devrait se méfier: comment savoir si le discours "pur et dur" ne cache pas, dans certains cas, des agents provocateurs ou des informateurs? Il est cependant peu probable que des jeunes qui brûlent de se joindre au jihad et visitent le forum d'Ansaar.info se posent de telles questions. En ce dimanche 10 octobre 2004, à 8h37, Abdallah, 18 ans, habitant Bruxelles, nouveau sur le forum, cherche des "frères" partageant ses convictions dans la même ville. A 10h35 déjà, Abu Azmi lui répond en disant qu'il réside lui aussi à Bruxelles. A 10h42, Abdallah lui envoie un message électronique privé. A 10h46, Abu Azmi confirme qu'il l'a reçu. Ainsi se tissent, sur des sites jihadistes, des liens qui sortent de l'espace virtuel.

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Déjà sous pression de l’armée américaine, la branche irakienne d’Al-Qaeda est aujourd’hui à couteaux tirés avec une grande partie de l’insurrection irakienne, à laquelle elle a essayé d’imposer par la force -mais sans succès- son hégémonie.

Longtemps ignorée, cette guerre de l’ombre a été révélée à partir de 2006 par les communiqués des deux camps publiés sur Internet.

La guérilla a initialement accueilli avec faveur le renfort d’Al-Qaeda contre l’occupation américaine, mais les tensions ont commencé à monter dès 2005. Le conflit était en fait inévitable, estiment des analystes.

«Al-Qaeda a un agenda anti-américain global et planétaire. Les insurgés sont liés à la cause nationaliste. Leurs objectifs ne sont tout simplement pas les mêmes», explique à l’AFP Vali Nasr, chercheur au Council of Foreign relations.

Le conflit est «inexpiable entre ces deux formes de jihad fatalement appelées à se combattre sur le terrain», souligne l’universitaire français Jean-Pierre Filiu.

La présence dans les rangs d’Al-Qaeda de nombreux jihadistes internationaux, venus en majorité du Moyen-Orient, est également très mal vécue par les rebelles irakiens qui ont «ressenti durement cette nouvelle forme d’occupation», selon M. Filiu.

Enfin, la propagande et l’omniprésence dans les médias d’Al-Qaeda, «qui ne pèse pas plus de 5 à 10% de l’activité anti-américaine», agacent les mouvements insurgés, dont les combattants sur le terrain «se voient ainsi voler le bénéfice de leurs actions».

L’explosion début 2006 des violences confessionnelles entre milices chiites et sunnites a temporairement retardé la rupture entre les deux camps. A la faveur de ces violences, plusieurs factions ont même été attirées dans l’orbite d’Al-Qaeda, comme Ansar al-Sunna.

Mais la plupart des groupes rebelles, comme la puissante «Armée islamique d’Irak», ont prudemment gardé leurs distances.

La création en octobre 2006 par les affiliés d’Oussama ben Laden d’un «État islamique en Irak», a relancé la guerre ouverte.

Avec à sa tête un mystérieux Omar al-Baghdadi, dont l’existence n’a jamais été prouvée, ce califat virtuel est en fait dirigé par l’Egyptien Abou Hamza al-Muhajir, plus connu sous le nom d’Abou Ayyoub al-Masri.

La proclamation de «l’État islamique en Irak» avait notamment pour but d’isoler les factions sunnites rivales, et sans aucun doute de dissimuler aux yeux des Irakiens l’emprise des combattants étrangers.

L’opération a tourné court, les principaux groupes rebelles ignorant cette auto-proclamation du califat, avant de le rejeter.

L’Armée islamique a mené la fronde, publiant en avril 2007 un communiqué retentissant qui dénonçait les «pratiques illégitimes» d’Al-Qaeda, ses violences et son «arrogance». Sur le terrain, des affrontements fratricides ont opposé les combattants des deux camps.

Cet antagonisme s’est traduit par la formation en mai 2007 d’une nouvelle coalition d’insurgés, le Front de la réforme et du jihad (RFJ).

Le FRJ regroupe aujourd’hui les principaux mouvements nationalistes de la guérilla, dont l’Armée islamique, l’Armée des moudjahidine, le Front de la résistance islamique (JAAMI) et le Hamas en Irak.

«Il s’agit là d’une fêlure sans précédent au sein de la résistance sunnite, qui a mis en porte-à-faux Al-Qaeda, sans cesse obligé de justifier l’usage des attentats suicide ou l’enrôlement de combattants étrangers», observe dans un récent rapport la NEFA Foundation, un think-thank américain.

Cette rupture «a causé des dommages irréversibles à la crédibilité et à la réputation d’Al-Qaeda en Irak», selon cette source.

Longtemps resté à distance de la bataille, Oussama ben Laden est intervenu le 22 octobre, reconnaissant des «erreurs» commises par ses hommes tout en appelant l’insurrection sunnite irakienne à «unifier» ses rangs.

Ce dernier message «est en fait un aveu angoissé de la perte de terrain et de crédibilité de son organisation en Irak», selon M. Filiu. Et rien à ce jour ne montre que ben Laden a été entendu.


Le commandant de l’Etat islamique d’Irak annonce de nouvelles attaques


Le 4 décembre 2007, le site islamiste alhesbah, hébergé pat NOC4Hosts Inc. en Floride, aux Etats-Unis, a mis en ligne un message audio du commandant Abu Omar Al-Baghdadi de l’Etat islamique d’Irak (ISI, organisation fondée par Al-Qaïda), produit par la société de médias Al-Furqan, qui appartient à l’organisation. Dans ce message, intitulé “Quant au rebut, il disparaît comme l’écume” (le Coran 13:17), Al-Baghdadi annonce une nouvelle attaque contre le Réveil, mouvement tribal soutenu par les Etats-Unis qui cherche à expulser Al-Qaïda d’Irak : (1)Dans la première partie de son message, Al-Baghdadi critique l’approche nationaliste des moudjahidine du Réveil, qui accepte les “incroyants” qui sont citoyens irakiens (c.-à-d. les chiites) et rejette les musulmans pieux qui ne sont pas citoyens irakiens (c.-à-d. les moudjahidine non irakiens affiliés à l’ISI). Il reproche au Réveil son programme politique qui fait primer le rapprochement entre Irakiens sur le djihad défensif qui est, selon lui, le devoir de chaque musulman en Irak aujourd’hui.

Al-Baghadi annonce ensuite la formation d’une force appelée les Brigades Al-Sadiq, dont la spécialité est de “tuer tous les apostats et les incroyants” ; celle-ci a déjà abattu quelques “apostats” impliqués dans le mouvement irakien du Réveil, tels que le chef de tribu Abu Al-Rishawi, de la province d’Al-Anbar. Il annonce en outre une nouvelle attaque contre le Réveil, devant durer jusqu’à la fin du 20 du mois de Muharram (dans à peu près deux mois).

Al-Baghdadi affirme que cette offensive, qui porte le nom du spécialiste des explosifs d’Al-Qaïda Abu ‘Omar Al-Kurdi (tué en 2006) prendra pour cible toute personne impliquée dans le mouvement irakien du Réveil :

“(…) J’appelle tous les moudjahidine en Irak qui regardent vers Allah et le monde futur (…), notamment les moudjahidine de l’Etat islamique d’Irak, à attaquer [le mouvement du Réveil] au moyen de trois [méthodes] recourant aux explosifs (…) : les grenades à main, les EEI (engins explosifs improvisés) (…) et les opérations martyres.

Ceux qui ont déjà décidé (…) de mener une opération martyre le feront pendant les jours [de l’offensive]. Si quelqu’un hésite encore (…), nous l’appelons (…) à se dépêcher [de perpétrer] une opération martyre, car celles-ci font le plus grand tort à nos ennemis et ont sur eux un impact décisif. Ainsi vous déchirerez [leurs] cœurs (…) et aurez raison de leur convoitise. Comme ils l’ont [eux-mêmes reconnu], ils sont incapables d’arrêter [un combattant] qui souhaite mourir pour Allah. Leurs services et autorités sont incapables de faire face à cette [menace]. Celui qui ne peut pas mener une attaque au moyen d’explosifs (…) devrait au moins abattre trois apostats au cours de l’offensive [par les moyens] de son choix (…)”

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18 janvier 2008 5 18 /01 /janvier /2008 03:47

25.09.2007

Manifestation contre l'islamisation : le SIOE travaille pour une mobilisation prochaine à Marseille

sioe.jpg

 

Tous les détails sur le site de l’organisation paneuropéenne Stop the islamisation of Europe.


Le Figaro magazine instrumentalise une photo de la manifestation du 11 septembre…

    Le Figaro Magazine du 22 septembre contient un dossier sur le problème de l’unité de la Belgique, en proie à des tensions politiques concernant l’indépendance de la Flandre. Le projet n'est pas une utopie, des économistes, universitaires et industriels se sont récemment penchés sur la faisabilité de la partition, au sein du « Groupe de Warande », axant leur argumentation sur la contribution nette de la Flandre au maintient économique de la Wallonie, un véritable fardeau. La personnalité de Frank Vanheke, un des leader du Vlaams Belang, parti favorable -à tort ou à raison- à cette partition, est évoquée dans l’article.

 

 

    L’odieuse manipulation du Figaro Magazine, est de publier une photo hors sujet, humiliante, de Frank Vanheke, maltraité par la police lors de la manifestation contre l’islamisation de l’Europe. L’honnêteté journalistique eut voulu d’accompagner cette photo dégradante d’une explication : date, lieu, évènement, contexte, les raisons d'une telle violence.... Mais  l’existence de la manifestation même est passée sous silence. Quel rapport avec le titre de l'article,  "Et si la Belgique éclatait?" ?

veut en venir le Figaro Magazine avec de tels procédés ? Faire passer le Vlaams Belang pour un parti de voyous, on l'a compris, et les partisans de l'indépendance de la Flandre pour des extrémistes rustres, agités, à contenir s'il le faut par la police lorsqu'ils "dérapent".

    Frank Vanheke, humilié le 11 septembre lors d'une manifestation pacifique, jeté en pâture aux lecteurs du Figaro Magazine, maintenus sciemment dans l’ignorance d’un contexte explosif,  aura loisir de demander justice au magazine officiel de l’UMP...Le magazine, dirigé dorénavant par l'anhéstésiant Etienne Mougeotte, la semaine dernière, relayait sans sourciller le chiffre ubuesque des « 200 000 à 400 000 clandestins » soit disant  présents en France, ce afin de complaire à la propagande officielle d’Etat.

Joachim Véliocas, septembre 2007.


23.09.2007

La future mosquée de Boulogne

C’est le Salon Beige qui rapporte l’information :

    Lors de sa séance du 12 juillet 2007, le conseil municipal UMP de Boulogne-Billancourt a voté (y compris le maire-adjoint MPF, D. Jalenques) l'attribution d'un bail emphytéotique pour l'édification d'un centre culturel et "cultuel" pour les Mahométans. Dans le compte-rendu de la séance, on peut lire (p.16) cet étrange aveu de M. Gaborit (gauche) :

    "Dernièrement, le tribunal administratif de Montpellier a annulé l'édification d'un lieu de culte en raison d’un bail emphytéotique assorti d’un loyer très faible qui s’apparentait à une subvention déguisée interdite par la loi. Sommes-nous dans cette situation ? Le loyer n'est pas à l'euro symbolique, et s’il est certes plus faible que ce que préconise le service des Domaines, il n’est pas dérisoire. Compte tenu de la durée du bail - 75 ans -, il est évident que la ville ne retrouvera pas son argent, mais l’objectif n’est pas de spéculer sur les terrains. Je vous rappelle que, même si nous devons être discrets sur ce sujet, le terrain vaut beaucoup plus cher que ce que dit le service des Domaines, mais n'abordons pas ce problème, puisque nous avons une évaluation. Compte tenu de ces éléments, nous pourrions aujourd’hui, considérer que juridiquement ce projet n'est pas valide."

Ce n'est pas valide (donc hors-la-loi), il faut être discret, mais on vote quand même. On vit une époque épatante.

Michel Janva 


Agression homophobe de Saint-Germain : une motivation islamique?

Alors que nous venons de publier une note il y a deux semaines sur les condamnations de jeunes marocains inculpés pour des agressions en série à l’encontre d’homosexuels à Béziers, voici que trois autres « jeunes » (dont la presse se garde bien de nous donner les noms) sont entrain d’être déférés devant la justice. Les faits remontent au 14 août, lorsqu’en marge de la fête des loges, les trois agresseurs âgés de respectivement 17,18 et 33 ans ont violemment frappés deux homosexuels. Les médecins prescrirent 31 jours d’ITT à l’une des victimes.  Un mineur de 17 ans faisant partie du groupe vient d’écoper -seulement- de 6 mois fermes. Les deux autres complices majeurs seront jugés le 21 septembre. L’un des agresseurs a indiqué « Nous étions énervés. On a vu les homos et ça nous a chauffé » ajoutant « ne pas aimer les homos pour ce qu’ils font entre eux ».

    L’origine de la population semant le désordre lors de la Fête des loges n’est pas un mystère. La presse qui est si prompte à donner tous les noms des violeurs et délinquants français est étrangement peu disserte pour révéler des noms lorsqu’ils sont allogènes.

    La loi islamique ordonne de tuer les homosexuels. Les journalistes français, lâches et pleutres, n’osent jamais émettre de liens de cause à effet entre les injonctions de la charia et la recrudescence des actes homophobes, même lorsque le Maire de Paris est poignardé par un arabe…Ce sujet est explosif. Voir notre explication irréfutable de la nature criminogène de la loi islamique sunnite.

 

Observatoire de l'islamisation, septembre 2007 
Incidents à Amsterdam sur les lieux où une mosquée doit être construite: trois blessés

La Presse Canadienne rapporte dans son édition du 22 septembre les évènements :

« AMSTERDAM, Pays-Bas - Trois personnes ont été blessées et six autres interpellées samedi à Amsterdam lors d'incidents opposant des manifestants qui se sont affrontés au sujet du déménagement d'un monument de guerre préalable à la construction d'une nouvelle mosquée, a-t-on appris auprès de la police et de la municipalité.

Les incidents ont éclaté lorsque des membres du groupe d'extrême droite NVB ont commencé à manifester contre l'enlèvement l'an dernier du monument. Une contre-manifestation a été organisée par des militants de gauche qui ont distribué des tracts accusant le NVB de se servir de la question du monument comme d'une "excuse pour propager la xénophobie et la haine". (Suite)

   On notera l'attitude suicidaire des "antifascistes", ignorant tout d'un Islam qui a toujours hai  les régimes marxistes athées, et qui s'est au XXème siècle solidarisé avec le nazisme. On notera aussi la manipulation médiatique habituelle visant à faire passer pour des racistes ceux qui s'opposent à l'islamisation...


21.09.2007

Amar Lasfar, leader de l'Islam dans la région Nord

    Amar Lasfar, recteur de la mosquée de Lille Sud, président de la Ligue Islamique du Nord, est un des meneurs de l’UOIF. Figure incontournable de l’islam dans le Nord, il a obtenu de la mairie de Martine Aubry l’ouverture d’un Lycée privé musulman à la rentrée 2003, ainsi que la création d'un centre de formation pour imams. Il annonçait alors à la presse « C’est un grand jour pour l’islam de France et la communauté musulmane qui ont fait un grand chemin pour la réussite de ce projet. Ce lycée est aussi une vitrine, un laboratoire pour l’UOIF. »

   Illustration parfaite de takkya, Amar Lasfar le jure : «  je prêche un islam respectueux des valeurs de la république. » Or dans un entretient dans la revue Homme et migration en 1999 il récusait le concept de citoyenneté républicaine auquel il le substituait l’appartenance à la oumma, où la charia« Dans l’islam la notion de citoyenneté n’existe pas, mais celle de communauté est très importante, car reconnaître une communauté, c’est reconnaître les lois qui la régissent. Nous travaillons à ce que la notion de communauté soit reconnue par la République. Alors, nous pourrons constituer une communauté islamique, appuyée sur les lois que nous avons en commun avec la République, et ensuite appliquer nos propres lois à notre communauté » serait amenée à remplacer les lois impies de la république dans des enclaves territoriales : [1]

   Dans la même veine, avant de réorienter sa stratégie de communication, il affirma : «  L’Assimilation suppose pour les populations islamiques se fondent à terme dans la population. Ceci est exclu car cela signifie l’abandon de la loi islamique […] Il n’y aura pas de dérogation à cette règle ».

Joachim Véliocas in "L'islamisation de la France", éditions Gdfr. de Bouillon, déc. 2006, page 148



[1] « La cité mode d’emploi », Homme et migration, n° 1218, mars-avril 1999 p.55

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17 janvier 2008 4 17 /01 /janvier /2008 04:03
Un cyber-résistant nous envois cette vidéo !

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