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UE

 
 

L’Union européenne : pour mieux comprendre comment on en est arrivé là
Europae Gentes (http://www.europaegentes.com)

 

Après la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) créée en 1951, de la Communauté économique européenne (CEE), d’Euratom, instaurés par le traité de Rome de 1957, de la Politique agricole commune (PAC) introduite en 1962, l’Union douanière instaura le Tarif douanier commun en 1968. Mais ce n’est qu’en 1970, que l’idée d’une union économique et monétaire et d’une monnaie communautaire unique apparut, notamment pour revenir à la stabilité du système monétaire international. Les différents taux d’inflation des pays européens d’alors ralentirent ce mouvement. On se réfugia dans le serpent monétaire en 1972, puis dans le Système Monétaire Européen en 1979. Cependant l’ambition de créer un espace monétaire européen, une monnaie européenne et une Banque centrale européenne (BCE) se confirma.

 

Pour éviter le recours aux dévaluations répétitives – la dernière en date remonte à 1986 – et pour contenir l’hégémonie du deutschemark, la France imposa à sa monnaie un régime de désinflation compétitive.

 
Les bien pensants imposent l’économie de marchés financiers contre l’économie d’endettement dans les années 1980 (Continue reading…)

Le 14 Juillet de Nicolas Sarkozy

Présent (http://www.present.fr)

Euro-défilé et autres artifices

« Un 14 Juillet vraiment pas comme les autres », se sont extasiés les médias. Pour son premier 14 Juillet en tant que président de la République, Nicolas Sarkozy a voulu là aussi imprimer son style. Ne chipotons pas : la mise en scène était réussie. Mais pour ce qui est du contenu, ce 14 Juillet « nouveau style » a surtout mis l’accent sur l’engagement pro-européen sans réserve du nouveau chef de l’Etat.

Donc samedi matin, peu après le ballet aérien exécuté avec maestria dans le ciel de Paris par des Alphajets, les porte-drapeaux des 27 pays de l’Union, bannière de l’Europe en tête, ont descendu, par ordre alphabétique, les Champs-Elysées, avant de s’aligner place de la Concorde devant la tribune présidentielle. Auparavant un petit chanteur à la Croix de bois avait lu la déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950, « considérée comme l’acte de naissance de l’Union ».

Les vingt-sept détachements militaires des pays invités nous ont donc offert le spectacle bigarré de leurs différents uniformes : « Coiffes en losange pour les Polonais, longs manteaux noirs pour les Estoniens, chemises ouvertes sur le torse pour les Espagnols… » Ces derniers ont d’ailleurs retenu toute l’attention admirative d’une de nos collaboratrices…

Sur le plan scénique, répétons-le, c’était réussi. Mais Europe d’abord : après que les unités françaises eurent défilé pendant une bonne heure devant un Nicolas Sarkozy visiblement ravi, ce dernier est descendu saluer un à un les porte-drapeaux des armées étrangères, en compagnie du président de la Commission européenne José Manuel Baroso, du Premier ministre portugais José Socratès, qui préside actuellement l’union, du président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering et du Haut Représentant diplomatique de l’UE, Javier Solana. Ce premier Quatorze Juillet du président Sarkozy pourrait se résumer en trois mots : L’Europe, puis l’Europe, enfin l’Europe.

Vendredi matin, le drapeau qui porte les étoiles de l’Union avait été hissé sur les toits du Quai d’Orsay, qui abrite le ministère des Affaires étrangères et européennes. « Et il y restera », a prévenu Jean-Pierre Jouyet, sous-ministre des lieux. Celui-ci s’est également félicité : « Le Quai d’Orsay est le premier ministère français où la bannière de l’UE restera toujours déployée au côté du traditionnel drapeau tricolore. » En attendant que ce dernier soit tout fait éclipsé, puis remplacé par la bannière européenne ? France, tes trois couleurs foutent le camps ! Et ton indépendance avec…

Jean-Marie Le Pen : « Une France sous occupation étrangère »

Dans Présent daté de samedi 14 Juillet nous avons évoqué le discours prononcé jeudi dernier à Epinal par le chef de l’Etat : Sarkozy embauche le général de Gaulle pour inaugurer son « chantier de la réforme ». Vendredi , Jean-Marie Le Pen a opposé les discours de Charles de Gaulle et de Nicolas Sarkozy, estimant que le premier s’était exprimé dans une France « libérée », alors que le second parlait « dans une France occupée ». Le discours d’Epinal de Nicolas Sarkozy « est prononcé dans une France qui n’a plus de monnaie, dont plus de 70% des lois sont des transpositions de directives supranationales ». Un état de fait que la présence militaire des 27 pays européens sur les Champs-Elysées a en quelque sorte symbolisé, et même officialisé d’une manière forte.

Certes, une défense commune européenne est souhaitable. Mais dans des alliances mutuelles de nos armées nationales… Pas dans le magma informe d’une armée européenne qui absorberait la substance patriotique de nos nations.

Une innovation heureuse : l’animation musicale assurée par le Chœur de l’armée française et les Petits Chanteurs à la Croix de bois. Pour la première fois aussi, des sportifs militaires de haut niveau ont défilé sur les Champs-Elysées, parmi lesquels deux médaillés olympiques.

Samedi matin, nous avons eu droit, bien sûr, à un numéro de Nicolas Sarkozy. Quelques minutes après le début des cérémonies, le nouveau Président a rompu avec le protocole habituel de la fête nationale en faisant arrêter son command-car au beau milieu des Champs Elysées, immobilisant dans son sillage les 241 cavaliers de la Garde républicaine qui l’escortaient, pour prendre un rapide bain de foule. C’est le côté « rock star » de Nicolas Sarkozy. Il lui faut l’adulation des foules.

2007 marque le centième anniversaire du premier vol d’un hélicoptère. Ce sont donc 37 hélicoptères qui ont clôturé ce défilé made in Sarkozy, dont, Europe oblige, encore et toujours, « deux tigres pilotés par des équipages allemands ». L’Europe toujours, jusqu’à l’obsession…

Après son premier défilé, Nicolas Sarkozy a eu droit bien sûr à sa première garden-party présidentielle. Là aussi bien sûr notre nouveau Président a innové. En renonçant par exemple à la rituelle interview télévisée du 14 Juillet, en vigueur depuis un quart de siècle. En revanche, les journalistes ont eu droit à un éloge dithyrambique de son épouse Cécilia. « Je voudrais dire qu’elle est belle. » C’est vrai. Mais on s’en était déjà aperçu. Après son voyage surprise en Libye, un tête à tête avec le colonel Kadhafi sous sa tente à Tripoli, et sa rencontre avec les infirmières bulgares condamnées à mort, Cécila Sarkozy paraît vouloir s’imposer dans l’actualité, d’une manière politique autant que glamour. Le chef de l’Etat cherche, semble-t-il, à promouvoir son épouse. Quel rôle lui attribuer ? Il pourrait peut-être en faire une sorte de vice-présidente, ce qui contribuerait à éteindre encore un peu plus la fonction de Premier ministre, que le malheureux Fillon a déjà bien du mal à faire exister tant soit peu…

A l’hôtel Marigny, où le président de la République recevait à déjeuner les responsables européens invités au défilé, il y a avait aussi Dominique Strauss-Kahn qui a eu droit, de la part du chef de l’Etat, à toutes sortes d’attentions et de flatteries. L’Europe et l’ouverture continue à gauche semblent bien être pour l’instant les deux mamelles du sarkozysme.

JEAN COCHET

Article extrait du n° 6379 du Mardi 17 juillet 2007. 


 

Novopress France

 

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