L'article de Libé m'a donné envie de le revoir, 300. Ça faisait un petit bout de temps. Et j'aime de plus en plus. Pour des raisons évidentes, résistance tout ça, mais aussi pour d'autres raisons.
La place des femmes dans notre civilisation, d'abord. Dés le début du film, tout est clair. Le messager perse s'irrite qu'une femme ait le droit de parler à un homme. Il refuse même de s'adresser à elle. Pour cette offense, et quelques autres, il finira au fond d'un trou à la suite d'un coup de pied devenu culte, trois minutes plus tard. En outre, les femmes ont un rôle social au sein de la cité. Ce n'est pas développé dans le film, mais on les voit en fond vaquer à leurs occupations, parler, travailler, vivre. Elles ne sont pas cantonnées à la cuisine et leurs chevelures sont à la vue de tous. Je crois que vous voyez où je veux en venir. Sparte est forte, brave, fidèle et n'a pas besoin de la lapidation pour ça. La virilité n'est pas incompatible avec le respect des femmes.
Nous vivons dans une société féminisée oui, nous ne pouvons que renouer avec une certaine fermeté masculine qui nous manque tant, mais ceux qui font appel à l'islam pour y parvenir sont des imposteurs car le Coran, ça n'a jamais été nous et ça ne le sera jamais.
La fidélité au respect du sexe faible donc, valeur purement occidentale, et la religion aussi. Voici ce qu'en dit Ostara :
La religion a un rôle moins évident dans le film. Les Spartiates sont respectueux des dieux, on le voit lors de la tempête qui détruit une partie de la flotte perse, et dont ils remercient Zeus. D’autre part, Léonidas n’a que mépris pour les devins, et part malgré leurs oracles. Attitude du guerrier européen : le respect pour les dieux est une évidence, mais l’homme reste libre de son destin, et si les dieux lui intiment un ordre qui va contre son honneur, il lui désobéit sans hésiter et empoigne le destin, même si cela doit lui coûter la vie.
En face, l’attitude orientale, le « mysticisme » dénoncé dans la dernière harangue, les dieux-rois réclamant l’adoration de leurs sujets et leur soumission absolue. Comment un homme libre, qui refuse parfois d’obéir à ses propres dieux, pourrait-il accepter de se prosterner devant un étranger qui se prétend divin ?
Tout est dit. L'ami XP disait à peu près la même chose.
Mais surtout, ce fatras d’objets, de vices et de marottes parfaitement inutiles pour l’élévation de l’âme est néanmoins le corollaire parfaitement indispensable d’une civilisation qui a pris acte de ce que ciel et la terre sont séparés et de ce que les hommes ont le devoir d’exercer leurs libres arbitres. Il en va d’eux comme des peuples, ils se doivent de parcourir des existences jonchées de pleins et de déliés, provoquer des crises pour en sortir, partir, revenir, s’abîmer, ressurgir, tenter de toucher le ciel sans jamais l’atteindre, d’un mot vivre en Chrétien, en vrai Chrétien qui finira peut-être ses jours dans un monastère, mais guidé par la foi et son libre arbitre, et non parce qu’une autorité lui aura mis à la naissance un road book entre les mains.Jésus fut le guide de la religion qui fait la distinction entre Ciel et Terre, quand Mahomet n'incarna rien d'autres que l'asservissement total à la Lettre. L'idée est là. Lévi-Strauss parle de l'islam dans les mêmes termes. Une religion "globalisante" qui prend ses fidèles par la main, promettant tantôt la carotte tantôt le bâton, dans tous les domaines, de bout en bout, du début à la fin. Encore une fois, ce n'est pas nous. Nous ne vaincrons pas notre décadence en suivant comme des moutons la parole d'Allah, peu importe ce qu'elle peut avoir de positif, ou en faisant du christianisme un autre islam, car ce dernier n'est pas nôtre, il ne s'adresse pas à nous. Notre salut ne viendra pas d'une prosternation devant la Croix façon prière vers la Mecque. Il ne viendra pas de la soumission façon talibane. Les Hommes ne sont pas interchangeables ni neutres, il en va de même pour les religions. Les monothéismes ne sont pas identiques, et la Bible n'est pas le Coran.
Et oui on trouve aussi tout ça dans 300, l'illustration de valeurs universelles comme l'honneur et le courage, mais aussi et surtout la fidélité à ce que l'on est, sans quoi la volonté de survie elle-même devient absurde. L'existence pour l'existence n'a pas de sens. Voilà une chose que ne devraient pas oublier ceux qui prétendent qu'il faut devenir musulmans, symboliquement ou réellement, pour reciviliser ce continent.
Les Lumières ne sortent pas de nulle part. Il n'y a pas de ruptures totales dans l'Histoire. Les philosophes modernes qui ont voulu rompre avec la tradition religieuse chrétienne n'en étaient en fait que les fils un peu rebelles. Bien qu'ils se soient fait les assassins de Dieu, bien que leur esprit se soit bâti en opposition à l'âme européenne, leur principe fondamental, l'universalisme, était déjà présent dans la parole du Christ. Les Droits de l'Homme ne sont que l'extension de l'amour du prochain. Les principes républicains n'auraient pas pu s'épanouir et vaincre ailleurs que chez la fille aînée de l'Eglise. Il n'y a aucun hasard.
Lorsqu'on lit le Coran, rien n'appelle à la compassion universelle. Au contraire. Aucune trace de cet attachement inconditionnel à son prochain qui nous coûte si cher. Il en est de même pour les valeurs de la civilisation asiatique, qui ne laissent pas de place à la pitié et à l'altruisme zélé. Sauf peut-être chez les bouddhistes, et ça ne leur a pas réussi. Pas d'amour de l'Autre dans les sourates, mais l'amour du musulman. Tu ne tueras point ton frère oui, mais ton frère musulman. Le symbole chrétien lui-même représente une défaite. Une complaisance dans la souffrance. Je ne sais plus qui a dit cela mais peu importe : "le christianisme est un judaïsme teinté de philosophie grecque". Si l'on fait fi des apports de Jésus à notre civilisation, on peut considérer que sa parole est en effet, d'une certaine façon, la mère de notre déliquescence, l'idéologie de laquelle résulte notre décadence protéiforme. L'ethnomasochisme, la xénophilie, la prétention à l'universalité et ses conséquences. Une sorte de péché originel. Et là une sorte de schizophrénie entre en jeu. Protéger notre civilisation contre elle-même.
Savoir faire le deuil de l'amour christique par amour pour le Christ. Un amour passionnel qui, comme tout amour véritable, n'est jamais loin de la haine. Une volonté de détruire une partie de nous pour sauver l'autre. Aller contre la parole de l'Eglise pour qu'il reste des églises sur notre sol, justement. Parce que l'enjeu est là. Voulons-nous préserver nos racines chrétiennes ou voir se multiplier les Colombey-les-deux-mosquées ?
Notre ennemi est double, il est d'un côté le prêtre altermerdeux infecté d'une tolérance abjecte, et son clone athée mais "Citoyen du monde" quand-même, qui creusent leur propre tombe, notre propre tombe, et de l'autre celui qui, traître parmi les traîtres, sollicite les barbus pour reciviliser notre pays. Les deux participent, plus ou moins activement, à la disparition de ce que nous sommes. Une France, qu'elle soit une salope soumise ou bien la virilité incarnée, où il ne resterait plus un Blanc, plus un crucifix, plus une cathédrale, ne nous intéresse pas car elle n'est pas nous. Or s'il est quelque chose que nous voulons, c'est l'existence. Sans compromis, pour le pire et pour le meilleur. Devenir l'autre pour survivre est en réalité une façon de mourir. Alors que reste-t-il ?
Je me souviens d'une scène d'Une nuit en Enfer où Harvey Keitel joue un pasteur ayant perdu la Foi à la suite de la mort de sa femme, mais qui la retrouve lorsqu'il doit affronter les Ténèbres. Dans ce passage il se sert d'un fusil à pompe, sur lequel il place perpendiculairement une batte de baseball pour faire le signe de Croix, et recharger l'arme en même temps. Voilà une belle image. Continuer de porter la Croix qui est la nôtre tout en s'en servant comme barre à mine lorsqu'il le faut.
Renouer avec la nature, avec l'instinct de défense, avec la fougue, la vigueur, la cruauté, retrouver la fureur de l'Occident sans pour autant renier notre culture chrétienne, notre passé chrétien, sans quoi toute cette mascarade n'aurait absolument aucun sens.
Dans la série je-supporte-pas-que-les-fachos-aient-du-succès, après la critique des Inrocks sur Amélie Poulain, voici la critique de Libération sur 300. Oui tout ceci relève du détail, je le sais, mais ça fait toujours plaisir. Il faut bien en prendre, du plaisir, même dans la chute. Et ces journalistes m'en donnent. Presque plus que les films eux-mêmes.Allons à l'essentiel : 300 est un atroce film de propagande dont l'idéologie de droite extrême donne envie de vomir. «This is Spartaaaaa !» hurle Léonidas dans la bande annonce. «This is merdaaaaa !» en fait. Adapté d'un «roman graphique» (pas une «BD», c'est vulgaire) d'une des stars du genre, Frank Miller (Sin City, Dark Knight Returns...), dont le dessin charbonneux masque admirablement le caractère violemment réactionnaire de ses scénarios, le film de Zack Snyder débarque pourtant sur les écrans français en terrain archiconquis. (...)
Justification. En réalité, sous couvert d'exotiques séances de bourre-pif antique qu'on s'apprêtait à savourer comme une divertissante partie de catch, 300 fait sans le moindre recul l'apologie d'une vision des plus puériles de l'héroïsme, de l'eugénisme et de la nécessaire brutalité militaire, le tout suintant le racisme primaire. Il faut vraiment le faire exprès pour ne pas voir ici une justification de la politique belliqueuse de l'administration Bush et de l'intervention en Irak ou de la future invasion de l'Iran.L'histoire, en deux lignes, raconte la bataille des Thermopyles en 480 avant notre seigneur J.-C., durant laquelle une poignée de Spartiates fanatisés, conduits par le roi Léonidas, opposa une résistance farouche à la gigantesque armée perse de Xerxès. Prétexte à exalter la bravoure, l'esprit de sacrifice et la chaude camaraderie des soldats en jupette, cette histoire minimaliste est aussi l'occasion de dénigrer en vrac les politiciens et les religieux un ramassis de pleutres, corrompus et libidineux , les alliés ces mauvais guerriers qui vous abandonnent dès la première escarmouche et les pacifistes, «ces Athéniens philosophes et amateurs de garçons». Sans oublier, bien sûr, les étrangers en général, complaisamment décrits comme des basanés dégénérés. C'est que, selon l'idéologue neocon et ultraréac Frank Miller, cet épisode glorieux est rien de moins que «l'acte de naissance de la civilisation occidentale», des valeurs qu'il faut, aujourd'hui encore, avoir les couilles de défendre dans le sang et les larmes.
On en sort d'autant plus agacé qu'on a le sentiment de s'être fait blouser. Comment une culture «pop» (comics, série B...) aussi intrinsèquement contestataire, traditionnellement de mauvais genre, a-t-elle pu être aussi facilement détournée. Avec, malheureusement, l'assentiment aveugle de ceux qui s'en réclament, refusant trop souvent (il n'y a qu'à lire les forums sur le Net) de voir à quelle chose nauséabonde ils ont affaire. Sorti le 9 mars aux Etats-Unis, 300 caracole bien entendu en tête du box-office.
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Par ailleurs, aucune des prouesses visuelles promises n'est vraiment bluffante. Il faut, deux heures durant, se contenter d'abondantes éclaboussures de sang numérique sur l'écran et d'une utilisation irraisonnée du ralenti.
En tout état de cause, 300 vient sérieusement démentir la vision angélique d'un Hollywood majoritairement démocrate.
J'adore lire la prose de ces gens qui ne peuvent s'empêcher d'appeler à la vigilance citoyenne, au boycott démocratique, à hurler au fascisme dés qu'ils voient un Blanc qui ne se rend pas, qui ne se penche pas en avant, qui ne tend pas la vaseline face à l'Autre. Surtout qu'en l'occurrence, le seul tort de nos Spartiates préférés est de se défendre. En effet le journaliste de Libé, oui "journaliste" je suis gentil, prétend que ce film légitime l'intervention en Irak. Or Léonidas et ses hommes n'envahissent personne, ils résistent au contraire à l'invasion.
Ironique quand-même, qu'un journal qui s'appelle "Libération" montre un tel mépris pour un acte de résistance. Mais pour ces gens-là, l'envahisseur n'est condamnable que s'il est allemand, américain... enfin blanc quoi. C'est dommage, parce que des Perses bronzés qui viennent prendre ta terre, ça parle bien plus aux jeunes gens d'aujourd'hui que l'éternel rengaine du bruit des bottes. D'où le succès du film. Nous n'avons plus affaire à nos anciens frères ennemis à la croix gammée, mais à une tout autre colonisation.
Nous ne pouvons que nous réjouir de ce film, car malgré les défauts qu'on pourra lui trouver, il réhabilite la virilité, la force et la cruauté chez les peuples blancs. Il appelle à une résistance violente, sans compromis ni complexe, qui arrive comme une bénédiction au Royaume des couilles molles qu'est l'Europe post-hitlérienne. Ce film correspond à notre réalité comme peu d'autres, et c'est ça au fond qui dérange nos amis libéramackuptibles. La réalité.