Un des grands problèmes de la Russie - et plus encore de la Chine - est que, contrairement aux camps de concentration hitlériens, les leurs n’ont jamais été libérés et qu’il n’y a eu aucun tribunal de Nuremberg pour juger les crimes commis. Thérèse Delpech (”L’Ensauvagement: le retour de la barbarie au XXIe siècle”, 2005)
A l’heure où deux génocidaires rwandais qui coulaient depuis 13 ans des jours heureux dans une France elle-même complice de génocide viennent, dans l’indifférence générale, d’être arrêtés puis (pour cause de mandats d’arrêt mal rédigés) relâchés …
Et pour ne pas donner l’impression de s’acharner sur les actes de service génocidaires, passés et présents, des pays musulmans …
Il faudrait bien sûr aussi mentionner ceux qui les ont longtemps soutenus (des Nasser, Assad et Saddam à tous les mouvements terroristes qu’a pu compter le Moyen-Orient) et qui continuent d’ailleurs aujourd’hui à les soutenir (des mollahs iraniens aux génocidaires de Khartoum) …
Et qui ont en commun (contrairement à l’Allemagne ou au Japon) non seulement de n’avoir jamais été punis pour leurs massifs crimes contre l’humanité, mais de ne les avoir jamais réellement reconnus, à savoir essentiellement la Russie mais aussi la Chine.
Ainsi, même si à strictement parler il n’y avait pas (comme pour les Hereros, Arméniens, Juifs ou Toutsis) la volonté d’exterminer tous les paysans ukrainiens jusqu’au dernier mais de briser leurs vélléités nationalistes comme leur refus de la collectivisation (au profit de l’Ukraine orientale industrielle des Khrouchtchev et des Stakhanov), la famine orchestrée d’Ukraine (l’Holodomor ou “extermination par la faim” - l’arme de la faim, plus “adaptée” que l’intervention armée ou la déportation pour une population si nombreuse, ayant déjà été utilisée en 1921-1922 avec détournement de l’aide alimentaire internationale pour une famine cette fois-là non directement provoquée) qui, en neuf mois (entre 1932 et 1933) transforma le grenier à blé du monde en mouroir (plus de 5 millions de victimes sur 30), n’est pas sans rappeler les marches de la mort de 1915 des chrétiens arméniens par les musulmans turcs. (merci à Banquise tropicale pour le rappel)
Avec d’ailleurs, même si cette dimension génocidaire a été reconnue depuis par une dizaine de pays (dont les Etats-Unis, le Canada et l’Australie, mais toujours pas, en cette année du 75e anniversaire, par la France, pourtant habituellement grande donneuse de leçons!), la complaisance de l’Occident et notamment de nombre de leurs journalistes et de leurs intellectuels (les fameux “idiots utiles” de Lénine).
Comme le prix Pulitzer anglais du NYT Walter Duranty ou le dramaturge irlandais (et défenseur de… Lyssenko!) George Bernard Shaw, dont il faudrait relire la prose qui n’a rien à envier à nos thuriféraires actuels, dans the Nation ou Le Monde diplodocus ou, de la cause palestinienne ou de la République islamique …
Avec une mention toute particuilère pour la négationniste de Paris VII Annie Lacroix-Riz pour qui la famine d’Ukraine n’était, comme le rappelle la lettre du Congrès mondial ukrainien au président français l’année dernière, qu’une “invention concertée de l’Allemagne, de la Pologne et du Vatican”.
L'éducation nationale soutient le négationnisme.
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Au sommet du panthéon de l'ignominie, Annie-Lacroix Riz, historienne stalinienne revendiquée, membre du très stalinien Pôle de Reconnaissance Communiste en France (PRCF) pour qui le rapport Khroutchev ne contient que des bobards. Membre du Réseau Voltaire de Thierry Meyssan pour qui Bush est l'auteur de 9-11, elle s'était déjà illustrée avec d'autres travaux expliquant tout les malheurs du monde par un complot du pape, des banquiers et des nazis ou en soutenant avec force la censure d'Hugo Chavez, dictateur vénézuelien.
Selon Lacroix-Riz, « la grande famine » d’Ukraine est une campagne de propagande vaticano-polono-allemand lancé en 1933 (sic). Rien de moins que ça.. Le bourreau du Kremlin n'aurait pas osé un tel mensonge. Face à cela, il est impossible de rester silencieux et de laisser une soit disant historienne mentir et pervertir l'histoire.
En maintenant Annie Lacroix-Riz, l'éducation nationale soutient directement le négationnisme le plus ignoble et une histoire sous influence idéologique:
" Mme Lacroix-Riz ignore les témoignages de base et ne tient aucun compte des règles de travail élémentaire de l'historien. À aucun moment elle ne s'interroge. De surcroit, Mme Lacroix-Riz ignore tout autant les nombreux travaux tirés des archives soviétiques synthétisés par Nicolas Werth, elle ignore tout autant les nombreux ouvrages en anglais. " Stéphane Courtois
Soyons clair, cette dame peut raconter tout ce qu'elle veut. Il s'agit de liberté d'expression et il n'est pas question de la censurer. Mais qu'elle aille raconter ses mensonges et dénaturer l'histoire sur ses fonds et non en vivant de l'argent des contribuables.
De même que l'université Lyon III a suspendu Bruno Gollnisch pour 5 ans pour négationnisme, Paris VII doit renvoyer Annie Lacroix-Riz qui ressuscite les pires mensonges staliniens sur subventions publiques. En maintenant Annie Lacroix-Riz, Paris VII cautionne le révisionnisme et le négationnisme communiste. Il n'y a pas de différence à faire entre les victimes d'un régime ou d'un autre: Les victimes ukrainiennes, cambodgiennes, angolaises, hongroises, chinoises, russes, etc du communisme désservent le même respect que celles du nazisme. Dans tous les cas ce sont des hommes et des femmes.
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En mémoire des victimes de l'Holodomor et des 100 millions de victimes du communisme