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Après le fameux faux reportage de la “mort” du Petit Mohammed (Al Doura) de Charles Enderlin qui avait valu à France 2 il y a cinq ans un “prix de la désinformation”, le temps ne serait-il pas venu de réparer une vieille injustice et de récompenser enfin les efforts particulièrement méritants de la TSR en lui attribuant à son tour son propre prix Goebbels?
Ou au moins, comme le propose ci-dessous notre confère du site “Mont de Sysyphe”, son prix Kim Jong-Il?
A la veille du procès en appel du directeur du site internet Medias ratings (le 12 septembre prochain), condamné en octobre dernier pour diffamation à l’encontre de France 2 et de Charles Enderlin pour un article dans lequel il appelait à la démission du journaliste et de la patronne de la chaine (Arlette Chabot) pour avoir diffusé le 30 septembre 2000 un reportage présentant frauduleusement la mort filmée d’un enfant palestinien, Mohamed Al Doura, dans les bras de son père comme la responsabilité de l’armée israélienne …
C’est l’Affaire Soha Béchara qui rebondit en Suisse romande avec le rejet par la justice du classement de la plainte pour diffamation de l’ex-militante libanaise et sympathisante du parti terroriste Hezbollah (pardon: “figure emblématique de la résistance à l’occupation israélienne”, comme s’est empressé de le rappeler Le Monde!) contre un collectif de citoyens suisses (de toutes tendances politiques et confessionnelles et non d’extrême-droite, comme il est souvent qualifié dans la presse) dirigé par notre confrère Alain Jean-Mairet, qui l’avait qualifiée de “ex-terroriste” dans le recours qu’ils avaient déposé contre le caractère propagandiste d’un reportage de la chaine publique suisse-romande.
La TSR avait en effet diffusé un reportage en octobre 2006 (soit quelques mois après la guerre de l’été dernier qui avaient suivi les bombardements de villes israéliennes et la capture de soldats israéliens par l’organisation terroriste Hebollah), mettant complaisamment en scène le retour sur place de la sympathisante déclarée dudit Hezbollah (elle-même impliquée dans la tentative d’’assassinat - chez lui - du général libanais pro-israélien Antoine Lahad en 1988) et présentant ladite organisation comme un simple parti politique.
Résumons donc:
Une personne qui se fait passer pour une amie de la famille (comme monitrice d’aérobics de la femme) et tire, sur ordre d’une organisation “militante”, à bout portant et par deux fois, sur un général chez lui… n’a pas commis un “acte terroriste”!
Et la même personne qui, vingt ans plus tard, ne regrette pas son geste et soutient ouvertement une organisation terroriste (pardon: un “parti politique à 18 000 missiles”!)… ne saurait être qualifiée de “ex-terroriste”!
Voilà une justice qui prend bien au sérieux son rôle de police de la pensée.
Et surtout (mais une certaine justice française fait-elle autre chose?),… de très opportune diversion par rapport à la plainte originale qui visait la TSR pour son reportage tendancieux!
Il faut sauver la militante du Hezbollah!
Le Mont de Syisyphe
Le 26 juillet, 2007
Quand en Suisse des gens expriment leurs idées et qu’ils traitent une terroriste militante du Hezbollah de terroriste, ils risquent de se faire épingler par la police de la pensée:
Le vocable de «terroriste» n’est pas anodin. On ne peut pas utiliser ce terme «choc» n’importe où, n’importe comment, hors d’un contexte particulier. C’est en substance ce qu’expliquent les juges de la Chambre d’accusation dans une ordonnance qu’ils viennent de rendre. Décision qui va faire du bruit puisqu’elle renvoie sa copie au procureur général pour l’inculpation de plusieurs personnes d’extrême droite, dont l’avocat et député Yves Nidegger, le conseiller national genevois Jacques Pagan, le conseiller national valaisan Oskar Freysinger, tous UDC, le journaliste polémiste Alain Jean-Mairet. Inculpations pour calomnie, ce qui n’est pas rien.
Ces messieurs avaient qualifié Soha Bechara, une Libanaise domiciliée depuis quelques années à Genève, de «terroriste». Cela apparaissait dans la plainte adressée à l’organe de surveillance contre une émission de la Télévision suisse romande. Celle-ci avait mis en scène l’ancienne sympathisante du Hezbollah dans un Temps présent, diffusé à l’automne, consacré à la situation au Sud- Liban après les bombardements israéliens de l’an dernier. (…)
Cette dernière [Soha Bechara -ed.] a été emprisonnée sans procès pendant dix ans pour avoir tenté d’assassiner en 1988 le général Antoine Lahad, alors chef d’une milice créée au Sud-Liban par l’Etat d’Israël. Des faits qu’elle ne conteste pas, même si elle n’a jamais été ni jugée ni condamnée. Elle a agi, affirme-t-elle, en tant que militante sympathisante du Hezbollah, mais conteste avoir été une «terroriste». (…)
Les médias font alors bien leur part des choses en traitant alors ces gens courageux d’ennemis du système de “personnes d’extrême droite”.
Notons par ailleurs que la plainte n’était pas dirigée contre une chaîne de télévision honnête, mais bien contre la télévision étatique (Télévision Soviétique du Régime, TSR), c’est-à-dire contre celle qui s’alimente des cotisations extorquées des citoyens contre leur gré et qui en profite pour faire de la désinformation à l’écart des mechanismes du marché.
En tous les cas, encore heureux que la terroriste militante en question ait cette fois choisi de privilégier la plume par rapport à la dynamite pour faire valoir son point de vue.
Tout cela sent déjà la candidature au prix Kim Jong-Il…
Merci Bretzelman.