/http%3A%2F%2Fbp3.blogger.com%2F_2ypv8zygd1w%2FR8HXiICwEHI%2FAAAAAAAAA34%2Fwrs1Ddq7M34%2Fs400%2Fst_michel.jpg)
Les Lumières ne sortent pas de nulle part. Il n'y a pas de ruptures totales dans l'Histoire. Les philosophes modernes qui ont voulu rompre avec la tradition religieuse chrétienne n'en étaient en fait que les fils un peu rebelles. Bien qu'ils se soient fait les assassins de Dieu, bien que leur esprit se soit bâti en opposition à l'âme européenne, leur principe fondamental, l'universalisme, était déjà présent dans la parole du Christ. Les Droits de l'Homme ne sont que l'extension de l'amour du prochain. Les principes républicains n'auraient pas pu s'épanouir et vaincre ailleurs que chez la fille aînée de l'Eglise. Il n'y a aucun hasard.
Lorsqu'on lit le Coran, rien n'appelle à la compassion universelle. Au contraire. Aucune trace de cet attachement inconditionnel à son prochain qui nous coûte si cher. Il en est de même pour les valeurs de la civilisation asiatique, qui ne laissent pas de place à la pitié et à l'altruisme zélé. Sauf peut-être chez les bouddhistes, et ça ne leur a pas réussi. Pas d'amour de l'Autre dans les sourates, mais l'amour du musulman. Tu ne tueras point ton frère oui, mais ton frère musulman. Le symbole chrétien lui-même représente une défaite. Une complaisance dans la souffrance. Je ne sais plus qui a dit cela mais peu importe : "le christianisme est un judaïsme teinté de philosophie grecque". Si l'on fait fi des apports de Jésus à notre civilisation, on peut considérer que sa parole est en effet, d'une certaine façon, la mère de notre déliquescence, l'idéologie de laquelle résulte notre décadence protéiforme. L'ethnomasochisme, la xénophilie, la prétention à l'universalité et ses conséquences. Une sorte de péché originel. Et là une sorte de schizophrénie entre en jeu. Protéger notre civilisation contre elle-même.
Savoir faire le deuil de l'amour christique par amour pour le Christ. Un amour passionnel qui, comme tout amour véritable, n'est jamais loin de la haine. Une volonté de détruire une partie de nous pour sauver l'autre. Aller contre la parole de l'Eglise pour qu'il reste des églises sur notre sol, justement. Parce que l'enjeu est là. Voulons-nous préserver nos racines chrétiennes ou voir se multiplier les Colombey-les-deux-mosquées ?
Notre ennemi est double, il est d'un côté le prêtre altermerdeux infecté d'une tolérance abjecte, et son clone athée mais "Citoyen du monde" quand-même, qui creusent leur propre tombe, notre propre tombe, et de l'autre celui qui, traître parmi les traîtres, sollicite les barbus pour reciviliser notre pays. Les deux participent, plus ou moins activement, à la disparition de ce que nous sommes. Une France, qu'elle soit une salope soumise ou bien la virilité incarnée, où il ne resterait plus un Blanc, plus un crucifix, plus une cathédrale, ne nous intéresse pas car elle n'est pas nous. Or s'il est quelque chose que nous voulons, c'est l'existence. Sans compromis, pour le pire et pour le meilleur. Devenir l'autre pour survivre est en réalité une façon de mourir. Alors que reste-t-il ?
Je me souviens d'une scène d'Une nuit en Enfer où Harvey Keitel joue un pasteur ayant perdu la Foi à la suite de la mort de sa femme, mais qui la retrouve lorsqu'il doit affronter les Ténèbres. Dans ce passage il se sert d'un fusil à pompe, sur lequel il place perpendiculairement une batte de baseball pour faire le signe de Croix, et recharger l'arme en même temps. Voilà une belle image. Continuer de porter la Croix qui est la nôtre tout en s'en servant comme barre à mine lorsqu'il le faut.
Renouer avec la nature, avec l'instinct de défense, avec la fougue, la vigueur, la cruauté, retrouver la fureur de l'Occident sans pour autant renier notre culture chrétienne, notre passé chrétien, sans quoi toute cette mascarade n'aurait absolument aucun sens.