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(Avec AFP).
Editorial de Bruno Ripoche du mardi 24 juillet 2007 :
« Le triomphe électoral de Recep Tayyip Erdogan, dimanche, en Turquie, n'est pas la victoire de l'islam sur la laïcité. Le croire et le faire croire serait une erreur monumentale. »
Quelques éléments factuels à porter à la connaissance du journal de gauche :
- L’AKP, dans certaines municipalités qu’il contrôle, distribue des tracts invitant à suivre le modèle familial islamique, incluant la polygamie.
- Dans l’Education nationale, les syndicats laïques s’inquiètent : l’AKP a déjà commencé le travail de sape en remplaçant environ 30% des principaux responsables du ministère de l’Education par ses affidés, en général issus des lycées de formation à la profession d’imam.
"Un passage par un lycée d’imam est pour ainsi dire devenu un critère de promotion accuse le président du syndicat, Alaattin Dinçer. "Des éléments islamiques s’infiltrent en permanence dans les manuels scolaires".
- L’AKP a tenté l’année dernière d’interdire l’alcool dans les centres villes par un règlement, heureusement invalidé par un tribunal, laïque lui.- Les catholiques n’ont toujours aucun statut juridique, le séminaire orthodoxe de Halki n’a pas eu l’autorisation de rouvrir, les biens du patriarcat sont toujours spoliés…le 25 avril, 4 missionnaires chrétiens ont été arrêté pour prosélytisme. Mehmet Aydin, le ministre des Affaires religieuses turc avait lancé un avertissement contre les missionnaires chrétiens prêchant en Turquie le 27 mars 2005.
- Erdogan a sévèrement critiqué l’interdiction du port du voile islamique dans les université par la Cour européenne des droits de l’homme en 2005.
- L’AKP a refusé de rétablir la croix de l’église de Sainte-croix de l’île du lac de Van, ruine du Xème siècle, récemment restaurée. La célébration du culte chrétien y a été interdit. L’Etat Turc, qui a paradoxalement financé sa restauration, tient à ce que l’endroit soit…un musée.
Mais pour l’éditorialiste de Ouest-France « Le chef de l'AKP n'est déjà plus un islamiste. »
Les lecteurs sont en droit de demander sa démission pour incompétence.
« Le Courrier de l’Atlas » est un magazine communautariste comme il en existe beaucoup. Il se présente lui-même comme « Le magazine des Maghrébins de France ». Au sommaire ce mois-ci (numéro 6 - juillet-août), le « témoignage » de Louise Ighilahriz, ex-combattante du FLN, qui dénonce depuis 1990 avoir été torturée au PC de Bigeard (sans preuves) et qui prétend avoir survécu à 5 balles reçues lors d’un combat au moment de la bataille d’Alger… Elle n’oublie pas de décrire la présence française en Algérie comme foncièrement invivable, porteuse de racisme et de discriminations continues…Les autres sujets du numéro sont la « beurgoisie attitude », le mariage musulman, l’ « islam derrière les barreaux », le nouveau gouvernement et…les « mosquées cathédrales ».
Et là, l’enquête est très intéressante. Le journaliste Yann Barte s’est entretenu avec une proche collaboratrice de Jean-Claude Gaudin, qui tient a garder l’anonymat et qui demande, très naïvement, à ce qu' une partie de l’entretien soit « off ». Le journaliste, évidemment, c’est son métier, ne gardera rien pour lui. Ce dernier décrit l’idylle entre la mairie UMP et les Frères musulmans : « La mairie chouchoute les « frérots » de l’UOIF » . La collaboratrice de Gaudin met sous le nez de Yann Barthe la retranscription du discours de Jean-Claude Gaudin lors de la signature du bail « dans lequel le maire félicite M. N’Ghazou, délégué régional de l’UOIF Sud. » le journaliste poursuit « La « source » est intarissable d’éloge sur le délégué de l’UOIF « lui il sait travailler avec l’administration. C’est un homme extrêmement intelligent » Les frères musulmans en odeur de sainteté à la mairie ? »
Même les Tabligh sont traités avec courtoisie à la Mairie, la collaboratrice du dinosaure de l’UMP lâche « Voyez, on fait même les dossiers de presse des Tabligh ici ». Et pour cause, la mairie a inauguré l'année dernière la première mosquée de Marseille (la mosquée daoua, tirée du nom du principe phare des Tabligh : la mission ) , avec minaret de 25 mètres, octroyée au mouvement fondamentaliste indo-pakistanais.
Après avoir rapporté d’autres exemples de connivence qu’on trouvera en achetant le numéro en kiosque, le journaliste qu’il faut saluer pour son objectivité conclu :
« Qui a dit que la désignation seule par les pouvoirs publics, plutôt qu’une désignation par le bas, pouvait prévenir les dérapages islamistes ? Avec la municipalité de Marseille, rien est moins sûr »