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1 Je regardai, quand l'agneau ouvrit un des sept sceaux, et j'entendis l'un des quatre êtres vivants qui disait comme d'une voix de tonnerre : Viens. 2 Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre.
L'arc insigne du croissant de lune (emblème de l'islam), le cheval est de couleur blanche, symbole de pureté, représentation de la fausse innocence, sa couronne figure de l’Antéchrist, le faux Dieu, il apportera la discorde son activité sera la guerre de conquête (Jihad).
Ce cavalier utilisera un faux symbole de paix... la fausse religion.
MAHOMETISME
Suprémacisme islamique
« Depuis plus de cinq cents ans, [...] les règles et les théories d'un vieux cheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la Constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu'il apprend à l'école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu'à ses pensées les plus intimes. L'Islam, cette théologie absurde d'un Bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies. » Mustapha Kémal Atatürk
L'islamisme est un courant de pensée musulman, essentiellement politique, apparu au XXe siècle. L'usage du terme depuis sa réapparition dans la langue française à la fin des années 1970 a beaucoup évolué1,2. Il peut s'agir, par exemple, du « choix conscient de la doctrine musulmane comme guide pour l’action politique »3 - dans une acception que ne récusent pas certains islamistes - , ou encore, selon d'autres, une « idéologie manipulant l'islam en vue d'un projet politique : transformer le système politique et social d'un Etat en faisant de la charia, dont l'interprétation univoque est imposée à l'ensemble de la société, l'unique source du droit »4. C'est ainsi un terme d'usage controversé.
Le mot islamisme dérive du mot « islam » et du suffixe « -isme » et qualifie donc « la doctrine de l'islam ». Le sens politique est plus récent.
Le terme « islamisme » est de création française et l'usage de ce mot est attesté en français depuis le XVIIIe siècle, où Voltaire utilise le terme pour remplacer « mahométisme » pour signifier « religion des musulmans ». On trouvera le mot dans cet usage - synonyme de l'actuel mot « islam » - jusqu'à l'époque de la Première Guerre mondiale2. Cet usage, qui se développa au cours du XIXe siècle5, commença à être concurrencé par le terme « islam » au tout début du XXe siècle, lorsque le développement des études occidentales de l'islam fit la promotion du terme que les musulmans utilisaient eux-mêmes. Le terme « islamisme » avait ainsi complètement disparu de l' Encyclopædia of Islam entamée en 1913 et finalisée en 19382.
Le terme est réapparu en France dans la fin des années 1970 pour répondre à la nécessité de définir les nouveaux courants posant une interprétation politique et idéologique de l'Islam et répondre à celle de les différencier de l'Islam en tant que foi2.
La réalité recouverte par l'ancien usage du terme n'a donc plus aucun rapport avec son usage actuel.
Pour l'acception actuelle du mot, Bruno Étienne propose la définition suivante : « L'islamisme est [...] l’utilisation politique de l’islam par les acteurs d’une protestation antimoderne perçue comme portant atteinte à leur identité à la fois nationale et religieuse6. »
À la base de l'islamisme d'aujourd'hui,7 on trouve des courants de pensées du XIXe siècle tels que le fondamentalisme musulman (en particulier le wahhabisme) et le réformisme musulman. Ces courants sont nés suite aux questionnements que posent la confrontation à la modernité occidentale et sa domination. Les historiens considèrent également que l'islamisme est né en grande partie du "choc colonial". Après avoir produit plus d'un millénaire d'empires (califats, empire ottoman, empire safavide, empire moghol), le monde musulman se retrouve en quelques décennies (seconde moitié du XIXe siècle) dépecé et en grande partie placé sous la tutelle des puissances coloniales européennes. Les premiers penseurs de l'islamisme (al-Banna, al-Afghani...) attribuaient cette déchéance à la perte de "valeurs" musulmanes, qui auraient affaibli l'oumma. On peut lire à ce sujet Pierre-Jean Luizard (sous la direction de) "Le choc colonial et l'islam".
Certains analystes8 considèrent que les Frères musulmans, groupe fondé par Hassan el Banna en 1928, seraient à l'origine de l'islamisme. Cette confrérie est le premier mouvement à entrer sur la scène politique pour réclamer l'application de la charia, la loi islamique, dans un premier temps en opposition à l'occupation britannique en Égypte.
Au début des années 1960, Sayyid Qutb, théoricien des Frères musulmans, introduit les notions de rupture par rapport à la société impie et de reconquête. C'est dans ces écrits que certains groupes islamistes trouvent la justification théorique de l'usage de la violence pour islamiser les sociétés moyen-orientales.
À partir de la fin des années 1960, s'accumulent des faits historiques, idéologiques, économiques et sociaux qui peuvent expliquer le développement de l'islamisme :
Les décennies suivantes sont marquées, dans l'actualité, par des actes terroristes spectaculaires et bien relayés par les médias. Il ne faut cependant pas oublier qu'ils sont l'œuvre de groupes minoritaires, souvent condamnés par des mouvements islamistes dits « modérés ».
Le projet politique islamiste repose sur le choix et l'interprétation des textes qui constituent la charia (le Coran et la sunna, la jurisprudence). Il existe diverses manières d'interpréter les textes, ce qui explique en partie l'existence de plusieurs courants islamistes dont les discours divergent.
Le traditionalisme dépasse largement l'islamisme, c'est un discours lié à la tradition, pas forcément à la tradition musulmane. Il renvoie à tout ce qui est conservateur, nostalgique du passé. Ce dernier concept puise souvent dans la religion, où se trouvent des éléments sur la moralité des mœurs. Le traditionalisme musulman est ainsi plutôt un islamisme.
Le « fondamentalisme » participe largement à la démarche islamiste en cherchant à effectuer un retour aux fondements de la religion, et à la période des quatre premiers califes.
Le terme « fondamentalisme » était utilisé dans le monde anglophone avant de l'être par emprunt dans le monde francophone. Mais dans ce dernier, dès la fin des années 1970, reviendra à l'usage du terme « islamisme », libéré de son usage ancien, pour désigner les nouveaux mouvements d'une part à cause de ses origines prestigieuses - Voltaire - et d'autre part du fait de la trop grande spécificité du terme « intégrisme » dans un contexte catholique. Le terme français, dans sa nouvelle acception, apparaitra à son tour dans le monde anglophone à partir du milieu des années 1980 pour devenir progressivement un synonyme de « fondamentalisme »2.
Ces usages seront débattus tant par les chercheurs français que leurs homologues anglophones - particulièrement américains - . En France, dans les années 1990, on verra l'émergence des termes « postislamisme » - sous la plume d'Olivier Roy - et « néofondamentalisme », courant dont les tenants se consacreraient désormais à une islamisation de la société à la suite de l'échec des courants islamistes à s'emparer du pouvoir2.
Bernard Lewis rejette le terme fondamentalisme qu'il juge imprécis et fallacieux. Il précise la différence entre fondamentalistes et musulmans : les fondamentalistes souhaitent rétablir la charia et un État islamique, ils dénoncent l'adoption de « lois infidèles » ainsi que la modernisation sociale et culturelle de la société9.
Selon le Monde Diplomatique, les islamistes eux-mêmes se divisent en deux catégories10 : les « conservateurs » et les « évolutionnistes ».
Les principaux points défendus par certains islamistes sont l'instauration de la charia (jurisprudence islamique), l'unité du monde musulman et, en particulier, le retour au califat par le mérite, ainsi que l'élimination de toute ingérence non-musulmane (principalement occidentale)11.
Le terme islamisme est critiqué. D'abord les personnes désignées comme islamistes (par exemple Abbassi Madani et Mohammad Hussein Fadlallah) soutiennent que l'islam et l'islamisme sont une même chose et que le terme qui les définit le mieux est musulman2.
À l'instar de quelques auteurs et de quelques polémistes, dans son ouvrage Soufi ou mufti ? Quel avenir pour l'islam12, l'islamologue française Anne-Marie Delcambre estime, quant à elle, que « islamisme » et « islam » désignent une réalité indistincte, posant que la nouvelle acception du terme « islamisme » - l'acception politique - puiserait sa source dans l'affirmation du juriste égyptien, Muhammad Sa'id al-'Ashmawi, qui avait déclaré que « Dieu voulait que l'islam fût une religion, mais les hommes ont voulu en faire une politique »13. Elle voit ainsi dans l'islam et l'islamisme une forme de continuité, une réalité inchangée, proposant une vision à laquelle s'oppose son préfacier américain, le journaliste Daniel Pipes qui argue, lui, que l'islamisme est une « manifestation spécifique, moderne et extrémiste de l'islam » s'inscrivant dans une réalité évolutive14.