
Dans un discours-programme de politique étrangère devant les ambassadeurs de France réunis à Paris, le Président de la République a affirmé que "la France ne s'opposera pas à ce que de nouveaux chapitres de la négociation entre l'Union et la Turquie soient ouverts dans les mois et les années qui viennent, à condition que ces chapitres soient compatibles avec les deux visions possibles de l'avenir de leurs relations : soit l'adhésion, soit une association aussi étroite que possible sans aller jusqu'à l'adhésion". Avec le traité constitutionnel remaquillé promis pour octobre et aujourd'hui ce net infléchissement laissant la porte de l'Union ouverte à la Turquie, Nicolas Sarkozy est en pleine continuité avec Jacques Chirac pour la politique européenne de la France. La seule "rupture" pour le moment, c'est avec le peuple français. Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et Président de DLR a réagi aussitôt sur son blog, en qualifiant cette déclaration de véritable "volte-face" présidentielle.