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Le peuple britannique peut être pardonné s’il se sent déconcerté par le mauvais traitement qu’il a reçu des Musulmans dernièrement. L’Iran place la Grande Bretagne dans la catégorie de Satan, avec les Etats-Unis et Israël, et a avidement pris en otages ses militaires et humilié le gouvernement et l’Amirauté de sa Majesté. Mais face à toutes les rodomontades anti-britanniques de l’Iran, le fond de l’affaire est que la Grande Bretagne est le plus efficace défenseur des Mollahs.
En oeuvrant avec la France et l’Allemagne à négocier de façon maladroite avec les ayatollahs sur leur programme d’armes nucléaires, les Britanniques ont été plus responsables que quiconque d’avoir offert aux mollahs trois ans pour travailler librement au développement de leurs armes nucléaires. Si les Français et les Allemands s’étaient confrontés avec les Iraniens sans les Britanniques à leurs côtés, l’administration Bush aurait condamné les pourparlers pour ce qui était une tactique destinée à gagner du temps, et auraient travailler à concevoir une stratégie politique cohérente et efficace pour empêcher l’Iran d’acquérir des bombes nucléaires.
Quand l’été dernier, il devint impossible d’ignorer que les papotages européens avaient échoué, ce fut de nouveau la Grande Bretagne qui freina Washington, en convainquant le Président George W. Bush de donner au Conseil de Sécurité de l’ONU le pouvoir de traiter avec l’Iran de son programme nucléaire. Sans la Grande Bretagne faisant pression sur la voie de l’ONU, il est difficile d’imaginer Bush donnant son accord pour subordonner la sécurité nationale des USA à un organisme plus ou moins dédié à diaboliser, isoler et étriper l’Amérique.
L’ignominie que la Grande Bretagne a endurée aux mains de l’Iran est survenue une semaine après que le journaliste de la BBC à Gaza, Alan Johnston ait été enlevé par des terroristes palestiniens. Après un mois de silence, dimanche, ses ravisseurs ont annoncé qu’ils avaient exécuté Johnston.
Lundi matin, les ravisseurs devaient encore fournir la vidéo filmée promise de l’exécution, et donc le statut de Johnston était encore inconnu. Mais avec ou sans linceul, les Britanniques pouvaient être excusés de se sentir encore plus désemparés par le désespoir de leur journaliste, que par la prise en otages de leurs militaires dans les eaux de la côte irakienne.
Après tout, depuis les années 1920, les Arabes palestiniens n’ont pas d’amis plus fidèles que les Britanniques. Jusqu’à la Déclaration d’indépendance d’Israël il y 59 ans, les Britanniques ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher l’établissement d’un Etat juif. Ils ont même facilité l’Holocauste en empêchant les Juifs pris dans la nasse en Europe de s’échapper vers la terre d’Israël.
Depuis qu’Israël a déclaré son indépendance, les Britanniques ont été des détracteurs acharnés de l’Etat juif et les champions des Arabes. Dans les années récentes, le soutien britannique aux Palestiniens contre Israël a été l’un des cris de ralliement non seulement du « Foreign Office » [Affaires Etrangères, Ndt], mais aussi de la société britannique dans son ensemble.
Dans une rupture aiguë avec aussi bien la politique britannique officielle que celle de l’UE, le consul général de Grande Bretagne à Jérusalem, Richard ‘Makepeace’ [‘faiseur de paix’, ironique, Ndt] a tenu des pourparlers ouverts avec le commandant terroriste du Hamas et Premier Ministre de l’Autorité Palestinienne Ismail Haniyeh le 5 avril, dans une tentative d’assurer la libération de Johnston.
La semaine dernière, après avoir proclamé une « Journée d’action » au nom de Johnston, le président de la BBC, Mark Thompson a félicité Abbas et annoncé que celui-ci déclarait avoir une « preuve crédible que Johnston était en sécurité et en bonne condition ».
Ce pauvre Johnston était tellement tendancieux en faveur des Palestiniens qu’il aurait pu être pardonné de croire qu’il serait en sécurité sous la terreur palestinienne. Comme le chef de bureau du Moyen-Orient de la BBC, Simon Wilson l’a dit : « Johnston est d’abord considéré est comme un journaliste à Gaza, et ensuite comme un journaliste étranger ». Le syndicat des journalistes palestiniens a dit que Johnston est « célèbre pour ses opinions en faveur des Palestiniens ».
Bien sûr, il n’y a rien d’extraordinaire sur les positions anti-israéliennes de Johnston. Le jour précédant son exécution, ses collègues en Grande Bretagne se sont dépassés pour prouver leur animosité envers Israël. Par un vote de 65 contre 55, vendredi dernier, le Syndicat National des Journalistes Britanniques a voté le boycott des marchandises israéliennes.
Il sera intéressant de voir comment ils mettent en œuvre leur boycott et travaillent comme journalistes dans le même temps. Depuis que des ingénieurs israéliens ont développé leurs téléphones cellulaires, les puces Pentium de leurs ordinateurs, leurs messagerie vocale, et leur logiciel de messagerie instantanée, boycotter Israël impliquera d’abandonner leur capacité d’amasser rapidement leur propagande anti-israélienne, de la vomir sur leurs ordinateurs, et de l’envoyer pour dénigrement par leurs rédacteurs.
Mais alors, même s’ils parviennent à trouver la voie pour travailler sans technologie, on peut encore s’interroger sur leur décision. Après tout, leurs collègues palestiniens ne semblent pas trop soucieux des Israéliens ces temps-ci. Ils doivent faire face à de vrais tyrans.
En réponse à la disparition de Johnston, et pour protester contre l’absolu manque de liberté de la presse au sein de l’Autorité Palestinienne, le syndicat des journalistes palestiniens a appelé à un boycott non pas d’Israël, mais de l’AP.
La triste vérité est que les journalistes britanniques sont loin d’être les pires ‘dénigreurs’ d’Israël en Grande Bretagne. L’antisémitisme est progressivement devenu la caractéristique définissant la société britannique.
D’abord, il y a les Organisations Non Gouvernementales. La semaine dernière, ‘Oxfam’, l’une des plus grandes organisations de bienfaisance britanniques, a fait une admonestation à Blair, déclarant qu’aussi bien sa décision de participer à la campagne conduite par les USA en Irak, et son refus de se tenir à côté du Hezbollah contre Israël au cours de la guerre de l’été dernier, ont porté atteinte à l’influence internationale de la Grande-Bretagne. ‘Oxfam’ appelle la GB et l’UE à reprendre le transfert de fonds à l’AP contrôlée par le Hamas.
Pourtant, Oxfam, qui proclame « soutenir le droit à l’existence d’Israël à côté d’un Etat palestinien viable et indépendant », pourrait être pris par erreur pour un groupe de défense d’Israël comparé à ceux qui se sont donnés pour tâche d’éduquer les étudiants britanniques. L’an passé, l’Association Nationale des Enseignants de l’Education Secondaire et Supérieure [NATFHE en anglais, Ndt], le plus grand syndicat des universités et collèges de GB, et l’Association des Enseignants d’Université [AUT en anglais, Ndt], se sont accordées pour instaurer un « boycott silencieux » des universités, des étudiants et des professeurs israéliens.
La NAFTHE a pressé ses membres d’envisager « l’à-propos d’un boycott de ces Israéliens qui ne se dissocient pas eux-mêmes d’Israël ». L’organisation a aussi fustigé les médias et le gouvernement britanniques pour leur réponse à la victoire du Hamas aux élections palestiniennes de janvier 2006. La NAFTHE a décrié le « reportage hystérique du résultat de l’élection par la plupart des médias d’information britanniques, et les distorsions outrancières montrées par les déclarations du gouvernement britannique contre le résultat d’un processus démocratique ».
La Grande Bretagne aujourd’hui se situe au milieu d’un mélange délétère d’antisémitisme et d’indifférence. Un exemple de la volonté des enseignants d’abandonner leurs devoirs professionnels est la tentative de se concilier leurs étudiants musulmans. Plutôt que de faire face à l’antisémitisme enragé des Musulmans, et à la négation de l’Holocauste, leurs enseignants ont choisi de cesser d’enseigner le génocide des Juifs d’Europe.
Selon une étude tout juste publiée par l’Institut Roth de l’Université de Tel Aviv pour l’Etude de l’Antisémitisme Contemporain et du Racisme, un autre produit de ce mélange a été une augmentation abrupte de la violence antijuive en Grande Bretagne.
Au cours de l’une des 136 « attaques violentes majeures » contre des Juifs l’an dernier en Grande Bretagne, en août dernier, alors qu’elle prenait un bus londonien, Jasmine Kranat a été brutalement frappée par un gang de Musulmans. Les agresseurs ont refusé de la croire quand elle a nié être juive. Ils l’ont battue jusqu’au coma, puis ont continué de sauter sur sa poitrine et sa tête, brisant l’orbite de son œil.
Aucun des passagers de l’autobus ou le conducteur du bus n’est venu la défendre.
Il est vrai que le gouvernement Blair est critiqué par le Peuple britannique pour ne pas les suivre en qualifiant Israël de plus grande menace à la sécurité mondiale, et les USA comme la seconde plus grande menace à cette sécurité globale. Mais le fait est que le gouvernement Blair a été responsable de transformer l’administration Bush en un partisan affirmé d’un Etat palestinien. Et ce fut Blair qui conduisit la Maison Blanche à la fois vers le plan de paix de la soi-disant « carte routière », et le plan de paix saoudien. Si l’un de ces plans devait être mis en œuvre, Israël perdrait sa capacité à se défendre lui-même ou à survivre en tant qu’Etat juif souverain.
Oui, il est plus que compréhensible pour les Britanniques de se demander pourquoi ils sont la cible des semblables des Iraniens et des Palestiniens, pour les intérêts desquels ils ont tant fait.
Mais pour répondre à la question, ils doivent se regarder dans la glace. Dans leur campagne incessante pour faire avancer les intérêts des Palestiniens et des Iraniens qui appellent chaque jour à leur destruction, les Britanniques se sont transformés eux-mêmes en cibles les plus attractives à attaquer.
Ils sont le chaînon le plus faible de l’alliance des soi-disant Satan. Comme membres de l’alliance, les Britanniques sont dans la meilleure position pour presser les USA et Israël. L’Iran, les Palestiniens et leurs alliés comprennent et exploitent ce fait.
Les Britanniques continueront d’être ciblés aussi longtemps qu’ils se font les champions de la cause de leurs ennemis, et qu’ils réagissent aux attaques contre eux en redoublant leur pression sur les USA et Israël pour se joindre à eux en se conciliant ceux qui se sont jurés leur destruction collective.
Si elle le souhaitait, l’administration Bush pourrait essayer d’utiliser la manière brutale pour au moins enrayer la démence sociétale britannique. Pour sa part, à part de prévenir la communauté juive britannique de partir avant qu’il ne soit trop tard, l’Etat juif ne peut rien faire pour influencer l’Angleterre.
Le changement le plus urgent qui doit être fait dans la politique d’Israël envers la Grande Bretagne est de cesser de la considérer comme un allié. Comme pour la France, il est possible pour Israël de coopérer avec la Grande Bretagne à certains niveaux, mais il est impossible de croire au soutien britannique à quelque niveau. Bien qu’ils aient les mêmes ennemis et intérêts que Israël, les Britanniques, aveuglés par leur intolérance, sont incapables de comprendre cette réalité fondamentale. Avant qu’ils n’y parviennent, Israël doit garder ses distances, et surveiller ses arrières quand les Britanniques viennent sans prévenir.
A la suite d’accusations indiquant qu’un homme d’affaires musulman effectuait des versements secrets au parti travailliste, la commission électorale anglaise mène une enquête sur un groupe nommé “Les amis musulmans des socialistes” (muslim friends of Labour).
Cette association, qui ne donnait jusqu’alors que de petits montants au parti, aurait financé le parti sociaiste anglais à hauteur de 100.000 livres (150.000 euros, 240.000 CHF) par mois entre avril et juin, devenant subitement leur deuxième plus gros donateur (syndicats non-comptés), pour un versement total de plus de 300.000 livres.
On soupconne un hommes d’affaires musulman de Glasgow, Imran Khand, d’avoir injecté de grosses quantités d’argents dans cette organisation destinée à servir de paravent : les fonds transitaient par l’association, avant d’être redirigés vers le parti socialiste, gardant ainsi le secret sur l’origine de l’argent.
Le Times rapporte qu’Imran Khand a récemment monté plusieurs affaires avec un marchand d’armes pakistanais et qu’il finance également — au travers d’une autre association — une enquête parlementaire britannique destinée à «s’attaquer au problème du terrorisme»