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Le Mythe "palestinien"

Voir enfin l’excellente remise au point d’Ofek sur le site “Sur l’autre rive”:

Soucieux de rayer de la carte ceux qui osèrent défier le tout-puissant empire romain, l’empereur Hadrien, mu par une véritable pulsion vengeresse visant à effacer jusqu’à l’identité du peuple qui y vivait, lui refusa un droit d’existence non seulement politique, mais encore une dimension ethno-culturelle. C’est pourquoi, il rebaptisa La Judée “Palaestina”, et Jérusalem “Aelia Capitolina” (du nom de sa famille).
Il est remarquable néanmoins qu’à l’époque, ce nom de “Palestine”, symbole de l’ultime humiliation, ne fut jamais utilisé par les indigènes de cette contrée. Les Evangiles eux-mêmes, bien que retranscrits et canonisées à une époque où le terme “Palestine” était déjà officialisé par les Romains, ne l’emploient pas même une seule fois.

Pour en finir avec l’usage du terme “Palestine”

Ofek
Sur l’autre rive
Le 14 juin 2007

Alors que la polémique fait rage autour du « voyage de Ségolène Royal en Palestine », ce dernier nom, je veux dire « Palestine », jouit du consensus général et même d’un grand prestige.
Son usage politique, quoique récent et ne remontant qu’au début du 20e siècle, est universellement employé dans tous les livres d’histoire, les manuels d’archéologie, les cartes de géographie, les encyclopédies et dictionnaires, les revues scientifiques et les ouvrages de vulgarisation, les magazines et les quotidiens, les contes d’enfants et les films documentaires ou de fiction.
Bref, c’est le nom que tous utilisent (y compris, chose pour le moins surprenante, les Israéliens eux-mêmes !) pour désigner la contrée qui englobe approximativement la superficie de l’Etat d’Israël et celle de l’Autorité dite « palestinienne ».

Bien sûr, les israéliens diront qu’ils ne sont pas dupes et que « Palestine » n’est autre que la contrée que la Bible nomme Israël, Pays de Canaan, Pays des Hébreux, ou encore Qedem.
Mais lorsque l’on aborde la question, somme toute légitime, de l’origine historique de ce nom (et son étymologie), toutes les langues cessent de se délier, celles des israéliens et des palestiniens en premier. Cet article a pour objet de remédier à la lacune.

Aperçu historique

« Palestine », sous la forme « Paleshet », apparaît pour la première fois dans l’histoire, sur des fresques, des stèles, des papyrus, datant du 12ème siècle avant J.C, et relatant les victoires des pharaons Ra’amses et Merneftah sur les « peuples de la mer ».
Cette même expression « peuples de ma mer » est aussi en usage dans la Bible (en particulier dans les parties les plus anciennes, tel « Le livre des Juges »), quoique souvent supplantée par son homologue « philistins » (en hébreu: « Plishtim »). Ce fut en effet le nom que les hébreux donnèrent à ces hommes « venus des îles » (La Crête en particulier) qui débarquèrent sur la côte et envahirent le littoral sud du pays (entre Gaza et Ashdod), désigné comme « Philistie » (en hébreu : PLeShet). Grammaticalement parlant, Philistie ou Pleshet est le substantif formé sur la racine hébraïque PLSh (envahir, occuper, faire incursion, faire intrusion). Il signifie « territoire occupé », territoire qu’il faut donc libérer des mains de l’intrus (= Plishti).

Mis au pluriel, Plishtim, (les fameux “philistins” dont parle le récit de Samson) peut donc se traduire littéralement par « envahisseurs ». En moins de trois siècles, la plupart de ces « philistins » furent boutés hors du pays et les autres se fondirent dans la population hébreu indigène au point de disparaître en tant qu’entité ethnique séparée. Pourtant, tout au long des siècles suivants, le terme revenait ci et là dans la littérature biblique tardive, quoique de manière anachronique et atavique, pour fustiger l’ennemi symbolique d’Israël . Après la chute successive des royaumes d’Israël et de Juda, au 8ème et 6ème avant J.C, respectivement sous les coups de boutoir des Assyriens et des Babyloniens, la langue araméenne fit irruption dans la région. C’est sous son influence que le suffixe hébreu –im, désignant le pluriel, fut parfois prononcé –in, à l’araméenne. Et c’est ainsi que plishtim devint plishtin. Notons au passage que le mot étant déjà au pluriel, on devrait le retransmettre en français par « palestiens » et non palestiniens.

Mais cette transcription erronée n’est pas récente. Elle date de l’historien grec Hérodote (5e siècle avant notre ère) qui, à cause de sa méconnaissance de l’hébreu (et de l’araméen), employa dans ces écrits la forme au pluriel, sous la forme grécisée : « Palaïstinae » , pour désigner la « Philistie ». A sa suite, et ignorant tout de l’origine hébraïque du terme, certains historiens modernes se sont évertués à faire de ces « philistins » un véritable peuple, les Pélasges de la Grèce préhellénique, ou les mystérieux « palaïstes » dont on ne connaît rien d’autre que le nom déformé.

5 siècles plus tard, ce furent les romains qui banalisèrent l’usage du terme pour nommer non plus la bande côtière, comme Hérodote le faisait, mais l’intégrité de l’ancien royaume d’Israël.
L’intention cette fois-ci était claire : Le toponyme latinisé « Palaestina » fut forgé en représailles aux rébellions contre l’empire Romain qui éclatèrent depuis « La guerre des juifs » en 66-70, et jusqu’à la révolte de Bar Kohba en 132-135.
Soucieux de rayer de la carte ceux qui osèrent défier le tout-puissant empire romain, l’empereur Hadrien, mu par une véritable pulsion vengeresse visant à effacer jusqu’à l’identité du peuple qui y vivait, lui refusa un droit d’existence non seulement politique, mais encore une dimension ethno-culturelle.

C’est pourquoi, il rebaptisa La Judée « Palaestina », et Jérusalem « Aelia Capitolina » (du nom de sa famille).
Il est remarquable néanmoins qu’à l’époque, ce nom de « Palestine », symbole de l’ultime humiliation, ne fut jamais utilisé par les indigènes de cette contrée. Les Evangiles eux-mêmes, bien que retranscrits et canonisées à une époque où le terme « Palestine » était déjà officialisé par les romains, ne l’emploient pas même une seule fois. Elles nomment systématiquement cette terre « le pays d’Israël » ou « la terre d’Israël ».

L’usage du terme « Palestine » représentait pour les disciples de Jésus une insulte au peuple hébreu dans son intégralité, en rappelant aux yeux de tous la barbarie de l’empire Romain.
Ce qui n’empêche pas aujourd’hui certains curés et prêtres chrétiens de parler de « Jésus le palestinien » (sic). Il semble d’ailleurs que ces chrétiens ne se sont jamais posés la question pourquoi les Evangiles s’interdisaient l’usage du terme « Palestine », ou alors, ils n’ont pas voulu comprendre que, plus que tout autre terme, « Palestine » symbolisait l’oppression romaine. Alors que « Terre d’Israël » était fièrement arboré par les hébreux, le terme Palestine était considéré comme un affront.
Son apparition exprimait une volonté délibérée d’effacer l’identité originelle du pays, peine réservée par les romains contre toute région qui osait se rebeller contre l’autorité de l’empire. C’est aussi pourquoi « Palestine » ne fut jamais, au grand jamais, utilisé parmi les juifs avant l’émergence du mouvement sioniste, qui paradoxalement fut le premier à l’employer (nous en verrons par la suite les raisons profondes).

Le nom « Palestine » fut donc en usage du second siècle de notre ère jusqu’à la fin de l’empire romain, et durant toute l’époque byzantine. Puis, il tomba progressivement en désuétude. Dans l’Europe chrétienne du Moyen Âge, les voyageurs, les pèlerins et les croisés désignent le pays comme « la terre d’Israël » ou comme « la Terre Sainte ».

Lorsque le terme « Palestine » refît surface, au 19e siècle, ce n’est pas du tout pour des raisons politiques. Par pure convention, le latin était devenu la langue de référence dans le monde scientifique. La raison était tout d’abord le traditionnel usage du latin dans les universités en tant que langue savante. Ensuite, ce choix exprimait le désir à la fois d’uniformiser la terminologie, et d’éviter la prédominance d’une des langues vivantes sur les autres. C’est pourquoi la terminologie inventée par les romains, au départ uniquement destinée à effacer l’identité hébraïque du pays après les révoltes du premier et deuxième siècle de l’ère chrétienne, fut systématiquement adoptée par les historiens, les géographes, les géologues, les naturalistes et mêmes les anthropologues. Avec l’usage du latin, le découpage du monde introduit par l’empire romain reçut soudain un cachet d’objectivité scientifique. C’est ainsi que non seulement « Palestine », mais encore « Syrie » et « Arabie » resurgirent du néant, et ce au nom d’illusions pseudo- scientifiques.

En occident, le terme « Palestine » envahit progressivement tous les ouvrages de littérature et de science, à une époque où l’archéologie, l’histoire et « l’orientalisme » non seulement connaissaient leur plein essor, mais encore bénéficiaient de l’engouement du public. Et puis, de par l’exigence de laïcité, « Palestine » remplaçait avantageusement l’appellation d’Israël ou de Terre sainte, trop chargées de connotations religieuses.

C’est pourquoi, à la ruine de l’empire ottoman, rien n’empêcha de revêtir une dimension politique au terme « Palestine ». Est-ce par le choix d’un tel terme que les premiers sionistes aspiraient à se mettre en phase avec la « communauté scientifique » ? Essayaient-ils de faire correspondre leur volonté de réveil identitaire hébreu avec des conventions poussant à l’adoption du latin en tant que « langue savante » ? Or ces deux réalités sont foncièrement contradictoires.

Aperçu politique

Les sionistes n’attendirent pas le découpage de l’empire ottoman par la Société des Nations pour utiliser le terme « Palestine ».
Les premiers pionniers du mouvement hébreu sioniste de libération, les « amants de Sion », faisaient déjà usage de ce terme dans les années 1870, en évoquant tantôt la « terre d’Israël » et tantôt la « Palestine », comme si ces deux termes étaient interchangeables.
Herzl, quant à lui, élimina toute ambiguïté en employant explicitement « Palestine » à chaque fois qu’il évoquait la terre d’Israël. Les dirigeants des congrès sionistes firent eux aussi systématiquement usage de cette terminologie.
Il est fort possible que l’adoption du terme « Palestine » par la SDN, qui lui conféra soudain une contenance politique, soit une conséquence de son usage par les sionistes.

Voici les causes de ce revirement :

- Tout d’abord, Israël, le nom du pays depuis le 12e siècle avant notre ère jusqu’à l’occupation romaine, avait perdu sa dimension politique de par sa récupération par le Judaïsme et par le Christianisme (Verus Israel). Or les premiers sionistes tenaient à se démarquer de toute dimension religieuse.

- Ensuite, il est difficile à des autochtones, et qui plus est à des gens qui déclarent vouloir recouvrer le pays de leurs ancêtres dont ils ont été spoliés depuis près de 2000 ans, à la fois de se définir et de renverser les valeurs imposées par leurs agresseurs.

Par exemple, le terme Amérique est construit sur le nom d’Amérigo Vespucci, le fameux conquistador qui participa aux massacres d’indigènes à grande échelle. Le continent lui doit son nom tout simplement parce que Vespucci fut l’auteur de carnets de voyage qui firent le tour de l’Europe, et dans lesquels il décrivait les autochtones comme de sanguinaires barbares auxquels il attribuait tous les vices possibles. Il est vrai qu’aucun terme, autre que « nouveau monde » (ou nouvelles Indes), n’était en usage à cette époque pour nommer ce continent dans son intégralité.

Tout comme chez les « amérindiens » , le vide sémantique contribua à populariser chez les sionistes l’usage d’une terminologie insultante envers eux-mêmes. Pour la première fois donc dans l’Histoire, les promoteurs d’un mouvement de libération ont réhabilité un nom introduit en vue d’effacer l’existence et même la mémoire de leur propre peuple. Le peu de sensibilité à l’affront historique et national que représente le terme Palestine contraste avec l’hypersensibilité justifiée des sionistes, et des juifs en général, face aux manifestations d’antisémitisme. « L’apathie » face à une telle humiliation fut poussée au point où les dirigeants du sionisme mandataire, en parfaite continuité avec la terminologie adoptée par l’empire britannique, envisagèrent très sérieusement l’idée de nommer « Palestine » l’état en voie de formation. En adoptant la terminologie du conquérant romain, le mouvement sioniste aurait ainsi perdu ce qui lui restait de légitimité.
Ce qui entrava un tel destin fut le pouvoir de ralliement qu’exerçait le terme Israël sur les hébreux judaïsés, ce même pouvoir qui incita jadis à adopter le terme de « sionisme » pour nommer le mouvement hébreu de libération.

En contrepartie, le terme « Palestine » ne réveillait aucun sentiment, entre autres parce qu’il était complètement étranger au judaïsme. Et puis, l’adoption du terme « Palestine » par les dirigeants du sionisme officiel fut vivement critiquée par ce qui restait des militants du mouvement hébreu-sioniste de libération qui revendiquaient un nom plus authentique et patriotique. Les dirigeants sionistes se virent donc obligés d’abandonner l’idée de nommer « Palestine » l’état en voie de formation. Entre Sion, Judée ou Israël, leur choix se porta sur le dernier terme qui leur sembla le plus général. Après avoir usé et abusé pendant plus de trente années du terme « Palestine » pour se définir politiquement, ils firent volte-face juste avant l’indépendance.

En parallèle, l’usage du terme Palestine est également très tardif chez les Palestinistes arabophones. En effet, tant que le terme se rattachait au sionisme, les Palestinistes se gardaient bien de revendiquer une telle identité. Pour eux, le terme de « palestinien » était au départ rattaché aux britanniques et aux sionistes. La seule véritable identité revendiquée était une identité arabo-musulmane, celle de la grande nation arabe formant le cœur de l’Umma.

En effet, le terme « d’arabe palestinien » fut imposé par l’autorité mandataire. C’était là un moyen facile pour les britanniques de désigner la population arabophone vivant sur le territoire qu’ils administraient. Cette terminologie répondait donc avant tout à une exigence administrative, la même qui définissait les pionniers hébreux en tant que « juifs palestiniens ». De la même façon, furent qualifiés de « syriens » les hommes vivant sur le territoire que les Français, à l’image de l’empire romain, nommèrent la Syrie.

Mais il n’y a là encore aucune dimension nationale identitaire, et encore moins de connotation ethnique. Le fait que, au départ, l’identité « palestinienne » ne fut pas revendiquée de façon exclusive n’a rien de très étonnant. Dans la littérature musulmane classique, y compris le Qoran et la hadith c’est-à-dire les paroles orales traditionnellement attribuées à Mohammad, le pays est nommé de deux façons : soit Ard Bneï Israël, littéralement la terre des fils d’Israël, soit Ard Sham , qui est une appellation plus vaste encore, englobant la Syrie et le Liban. Le terme « Palestine » n’apparaît absolument jamais dans le Qoran.
Il ne peut donc être revendiqué au nom de l’Islam.

Ce n’est que lorsque les conquérants arabo-musulmans supplantèrent les byzantins en terre d’Israël qu’ils reprirent à leur compte le terme de « Palestine ». Mais ce n’est pas pour désigner un pays ni même un peuple. Dans leurs cartes, cette région de leur empire apparaît sous l’appellation « Djundi Falestîn », ce qui signifie littéralement « le district militaire de Palestine ». Cette terminologie s’inscrit exclusivement dans une logique de conquête, et non pas de revendication identitaire.

Restreint à une dimension militaire, l’usage du terme Palestine tomba progressivement en désuétude, dans le monde chrétien comme dans le monde musulman. Il fut oublié au point où les Turcs, en s’installant dans le pays, n’en eurent pas même connaissance. Ils nommèrent cette province de leur empire « la Grande Porte » en vertu du statut particulier de Jérusalem pour les religions monothéistes. Mais l’usage d’un tel terme montre bien le caractère anonyme de cette région qu’ils qualifiaient également de « Syrie méridionale ».

Ce sont les sionistes qui, en refusant au dernier moment de se servir du terme de Palestine pour nommer leur état, ont créé de facto une identité palestinienne regroupant tous ceux qui s’opposaient à l’émergence de l’état d’Israël. Il a fallu l’abandon volontaire du terme de Palestine par les sionistes, après l’avoir réintroduit, utilisé et banalisé pendant 70 longues années, pour en permettre sa récupération totale par le monde arabe.

Mais cette récupération ne fut pas aisée. Tout d’abord, le terme n’était pas en usage dans la population arabophone. Ensuite, il n’existe aucun cas de mouvement national qui emprunte le nom donné par des colonialistes pour désigner ce qu’il considère comme sa propre terre.
Pour un peuple se libérant du joug de conquérants, la moindre des choses est de revenir à ses sources, c’est à dire à l’appellation originelle de sa terre. Or les arabophones, en récupérant le terme Palestine, se désignèrent comme des envahisseurs.

Théoriquement, les « palestiniens » aurait pu envisager de revendiquer une identité cananéenne. Cela aurait été là un moyen de transposer dans un passé mythique le conflit, afin d’en renverser les termes et de transformer les conquérants arabo-musulmans en autochtones. Mais la chose ne fut pas possible car l’Islam reprit à son compte l’injonction biblique sur les cananéens maudits et voués à l’anathème.

Il devint donc impensable pour le palestinisme, en tant que fer de lance du pan-arabisme islamique, de s’affilier aux cananéens.
Conscients du fait que le terme « Palestine » se rapporte aux philistins mentionnés dans la Bible, les dirigeants du Hamas et du Djihad islamique ne l’utilisent jamais dans leurs propos en privé. Ils en réservent l’usage aux déclarations officielles tournées vers l’étranger, l’utilisant comme un artifice médiatique destiné à gagner la sympathie du public non-musulman. Entre eux, les activistes islamistes nomment le pays comme il est désigné dans la tradition musulmane Ard Sham. En cela, ils restent fidèles à la logique qui animait jadis le mufti de Jérusalem (et allié de Hitler), un certain Hadj Amin El Husseini, à savoir la protection de l’intégrité de l’Umma, sans le moindre recours à un combat identitaire autochtone.

La stratégie est néanmoins différente en ce qui concerne l’OLP, qui conféra au terme « Palestine » une signification réellement politique en le « naturalisant », et ce afin de ne plus dépendre d’une définition dont on connaît trop bien l’origine.

A vrai dire, la chose n’est pas très aisée. La lettre P n’existe pas en arabe. « Palestine » est donc nécessairement un mot étranger. Afin de l’arabiser, les palestinistes ont prétendu que l’appellation originelle du pays était non pas « Palestine », comme l’ont transcrit grecs et romains, mais « Falestin », comme le prononcent les arabes. Or la transformation de Palestine en Falestin , même si elle sonne désormais « arabe », ne lui octroie toujours pas de sens.

C’est alors qu’il fut imaginé que « Falestin » était un mot composé : Fales et Tîn, Fales, un substantif signifiant plat et Tîn= glaise. Par cet artifice arbitraire et ridicule dans lequel un mot entier est scindé justement où il ne fallait pas , les propagandistes de l’OLP ont ainsi cru réussir à transformer le terme hébreu désignant les envahisseurs en un nom ayant enfin un sens dans la langue arabe: la glaise plate. Malheureusement le relief du pays ne se prête guère à cette manipulation linguistique. « Le plat pays » qui est le mien’ est à chercher ailleurs.

La population arabophone « palestinienne », a donc été regroupée sous cette identité sur le simple fait qu’elle utilisait la langue arabe pour communiquer. Or l’usage d’une langue imposée par un conquérant ne peut en aucun cas être considérée comme le signe d’une identité ethnique. Et la population arabophone de la terre d’Israël ne fait pas exception à la règle.
Même contraints « d’embrasser » la religion musulmane, elle veilla à conserver son identité ethnique (originellement hébreue) en développant le plus souvent des formes hétérodoxes de l’Islam, ce qui limitaient les alliances matrimoniales aux membres de la secte. C’est pourquoi, lorsque les croisés rentrèrent dans le pays, après 460 années de domination arabo-musulmane, ils y trouvèrent une population arabophone, certes, mais pratiquant cinq formes d’Islam (ainsi que huit formes de Christianisme) toutes hétérodoxes.

Même arabisée, la population a conservé son particularisme jusqu’au 20e siècle, n’ayant que faire, avant l’arrivé des Britanniques, d’une « identité palestinienne ». Par contre, cela fut une véritable aubaine pour les Arabes, réels descendants des envahisseurs venus du Hedjaz, tout comme ceux originaires des pays d’alentour récemment émigrés à la suite de l’essor économique sioniste. Elle représentait l’opportunité d’acquérir à peu de frais une dimension autochtone à leur arabité. Et cette faction a fini par imposer ses vues.

La récupération du terme « Palestine » par le pan-arabisme aurait normalement dû être vouée à l’échec. Les références étymologiques renvoient à l’hébreu, où le mot désigne l’envahisseur. De plus, ce terme rappelle à tous les crimes commis par l’empire romain, que même les chrétiens ne pouvaient oublier. Enfin, le terme de « Palestine » était foncièrement associé aux britanniques et aux sionistes, ce qui devait être amplement suffisant à un mouvement nationaliste arabe pour le rejeter en bloc.

Mais en dépit de toute logique, une « palestinité » a non seulement émergé, mais elle a progressivement récupéré la plus grande partie de la légitimité du mouvement hébreu de libération. La preuve en est le soutien massif dont bénéficient aujourd’hui le palestinisme de par le monde, soutien qui tranche avec les manifestations d’hostilité envers le sionisme de la part de militants engagés dans les combats anti-colonialistes.

Le revirement sémantique opéré par les sionistes en 1947 est bien sûr pour beaucoup dans la légitimation du terme Palestine. On ne peut impunément user et abuser du terme « Palestine » pendant plusieurs décennies pour l’abandonner juste avant l’indépendance. C’est ce qui a produit immanquablement l’impression que l’entité politique nommée Israël se superposait à une réalité plus ancienne, « palestinienne ». Il devenait ainsi aisé aux Palestinistes de récupérer cette identité à la fois orpheline et autochtone, du moins en apparence.
La manœuvre de récupération ne nécessita même pas la mise en place d’un stratagème élaboré. Il suffit aux Palestinistes de reprendre à leur compte l’appellation dont se défirent les sionistes. C’est donc le volte-face subit des sionistes, se définissant au début comme palestiniens puis ensuite comme israéliens, qui est la cause directe, sinon unique, de la revendication identitaire arabe palestinienne.

Par l’adoption, même temporaire, du terme Palestine, les premiers sionistes ont conduit à une légitimation implicite d’une identité palestinienne aussi bien par le monde scientifique que par les instances internationales et l’opinion mondiale. Face à l’aura d’objectivité dont se paraît le nom « Palestine », « Israël » devenait l’expression politique d’une revendication purement religieuse, d’essence messianique, et donc appréhendée comme irrationnelle. Un tel transfert de légitimité n’a cessé de fonctionner depuis 1947.

Jusqu’aujourd’hui, le terme « Palestine » n’a point perdu de sa validité, même en Israël. Il y est couramment employé par les historiens et les archéologues pour parler du pays des Hébreux dans les temps les plus reculés. Dans leurs publications scientifiques, ils évoquent une « Palestine de l’âge du bronze » ou encore traduisent l’expression « Talmud Yeroushalmi (Talmud de Jérusalem) en « Talmud palestinien ».
De même, l’académie israélienne des sciences édite une encyclopédie de la flore locale nommée « Flora palaestina ». Cet usage n’est pas le reflet d’une opinion politique, mais simplement un souci des scientifiques israéliens d’user de la même terminologie que celle de leurs collègues du monde entier. Mais un tel respect des « conventions internationales » continue à entretenir le « flou artistique » entre « Israël » et « Palestine ».

Si les sionistes avaient conservé l’appellation de « Palestine » après l’indépendance, il n’y aurait jamais eu de « problème palestinien ». Mais, en contrepartie, le mouvement de libération national hébreu se serait d’un seul coup complètement vidé de sa substance. Le piège qui s’est refermé sur le mouvement sioniste en 1947 fut posé par les premiers pionniers, à la fin du 19e siècle, de par leur utilisation erronée du terme « Palestine ».

Mythe

« Un peuple sans pays pour un pays sans peuple » ?

Les premiers sionistes virent dans la Bible un document qui octroyait la légitimité historique sur laquelle asseoir leur idéologie. Or le texte biblique se situe aux antipodes de ce que peut en attendre un mouvement de libération. En effet, la Bible fait des Hébreux non pas des autochtones, mais un groupe d’émigrés dont l’origine se situe quelque par au delà de l’Euphrate, des descendants d’un émigré provenant de Mésopotamie, répondant au nom d’Abraham.

De plus, selon la théologie biblique, ces descendants d’Abraham aspirent à supplanter une population autochtone, les Cananéens, et ce au nom d’une promesse divine. D’un côté, ce mythe transforme les Hébreux en une communauté de croyants dont la présence dans la « Terre Promise » est conditionnée par l’obéissance à des décrets divins.
De l’autre, avec le récit de la « conquête de Josué » qui soi-disant extermina les Cananéens, les Hébreux deviennent le premier peuple génocide de l’Histoire, mythe qui eut l’effet d’un véritable péché originel dans la conscience collective.

Mais l’archéologie ne confirme pas du tout l’historicité de la conquête de Canaan par les « enfants d’Israël », et encore moins une quelconque campagne d’extermination. Elle démontre au contraire une parfaite continuité dans l’habitation et la culture.

Sous la plume de certains historiens modernes, ces Hébreux se métamorphosent en « palestiniens embrassant la foi monothéiste », invitant à transposer dans un passé lointain le volte-face sémantique opéré par les sionistes : à savoir le rejet d’une identité « palestinienne » uniquement au nom d’une adhésion au judaïsme. Car c’est le Judaïsme qui diffusa, pour ses propres besoins, le mythe d’un abandon total du pays. Il lui était indispensable que la chute de Jérusalem fût la marque d’une punition, celle d’un dieu chassant le peuple de sa terre « en vertu de son impiété ». Non seulement ce mythe contribua à détourner les sentiments patriotiques des Hébreux en exil vers la dimension religieuse communautaire, mais encore il invita à l’indifférence (pour ne pas dire la trahison) quant au devenir des résistants hébreux qui restèrent sur leur terre, envers et contre tout.

Et pourtant, contrairement à ce que prétend le judaïsme, la chute du Temple de Jérusalem n’a pas du tout sonné le glas du monde hébreu.
Le tableau décrivant une désolation complète du pays après la répression romaine est imaginaire, car les Hébreux ne cessèrent de se révolter contre les conquérants romains, puis byzantins.

Jusqu’à l’invasion arabo-musulmane, le pays était en immense majorité peuplé d’hommes vivant encore selon leurs traditions et leur culture ancestrale. Selon ce que révèle l’archéologie, la fracture réelle, elle qui marque la désolation et la ruine des villages habités depuis des millénaires, remonte bien aux 7-8e siècles de notre ère, soit encore à l’époque de l’invasion arabo-musulmane du pays. Pour ce qui est des Samaritains, deux siècles d’occupation avaient réduit à quelques milliers une population estimée au 6e siècle à 1 millions d’âmes. Et en 1917, les Britanniques en visite à Sichem ne trouvèrent plus que 152 âmes, vivant dans les conditions infâmes d’une dhimmitude avilissante. Le sort de la population judéenne ne fut d’ailleurs pas plus enviable.

Ce génocide (occulté par l’historiographie moderne) s’accompagna d’une destruction massive des villages et de l’abandon des campagnes, aussi bien en Judée, en Samarie, en Galilée, dans la plaine du Sharon et à l’est du Jourdain. Cela signifie que le pays, dans sa grande majorité, ne fut pas repeuplé par une population d’origine étrangère. Une partie de la population a péri sous le glaive de l’envahisseur arabo-musulman, et les rescapés de ces massacres furent arabisés-islamisés de force. Mais cela ne les transforme pas pour autant en «palestiniens».

Mais en reprenant et soutenant le mythe que le pays se vida complètement de ses habitants (hébreux) après la destruction du temple de Jérusalem par les Romains, les sionistes conférèrent involontairement à la population arabophone une identité distincte de la population hébreue, et par conséquent un droit à l’autodétermination.

Ce « vide » fut immédiatement comblé par la propagande palestiniste qui, grâce à l’usage anachronique du terme « Palestine» par les historiens, convertit d’un seul coup les conquérants arabo-musulmans en autochtones. Même la dimension islamique du pan-arabisme y trouva son compte, puisque Abraham est affublé par les historiens du poil de chameau du « bédouin arabe », tandis que Jésus est désormais nommé dans les églises, non plus « Jésus le galiléen » mais « Jésus le palestinien ».

Mais c’est alors que se pose un nouveau problème, celui du débat théologique entre juifs et musulmans pour savoir à qui exactement la divinité a « octroyé la terre promise ». Bien entendu, un tel débat est sans fin.

Les récits bibliques alimentent la confusion idéologique par encore bien d’autres voies. Par exemple, le mythe d’Abraham a engendré l’idée d’un « cousinage » entre hébreux et arabes. En effet, les rabbins du Talmud nommèrent tous les nomades comme des descendants d’Ismaël, l’aîné des enfants d’Abraham. Ce mythe est lui même si bien ancré dans les consciences qu’il empêche de voir dans l’invasion arabo-musulmane du pays des hébreux autre chose qu’une simple « querelle de famille ».
Il est un autre domaine où le mythe du cousinage a particulièrement bien prospéré : la linguistique. Afin de classer ensemble des langues reconnues comme apparentées (l’hébreu, l’akkadien, l’araméen, l’arabe, le gue’ez et l’amaharique), les linguistes ont inventé un concept, celui des langues dites « sémitiques ». L’idée que des locuteurs de langues apparentées sont ethniquement proches engendra le concept de « peuples sémites». Né dans le contexte de la linguistique, ce concept est naturellement venu « confirmer » le mythe du cousinage entre hébreux et arabes. Mais il n’est question ici que d’une pure fiction. Par exemple, la parenté linguistique entre le roumain et le portugais ne démontre aucun « cousinage » entre les roumains et les portugais.

Plus généralement, l’homogénéité des langues dites indo-européennes n’implique pas pour autant une parenté ethnique entre les Celtes, les Scandinaves, les Latins, les Grecs, les Arméniens, les Perses, les Afghans et les Indiens. Le mythe d’une race indo-européenne sur lequel se sont construites les théories raciales d’avant-guerre a éclaté à la lumière des recherches récentes. L’idée d’un « peuple sémite » n’est pas moins une chimère que celle d’un « peuple indo-européen ».
Mais curieusement, elle a la vie longue. Il est vrai que l’idée d’un « fond sémite » octroie aux arabes une antériorité qui a tout pour appuyer leurs revendications d’autochtonie.

Les linguistes ne se sont pourtant pas fourvoyés lorsqu’ils ont remarqué la proximité entre l’hébreu et l’arabe. Cependant, leur classification faisait abstraction de toute dimension historique, non seulement dans l’émergence de ces langues, mais encore dans leur expansion géographique. Alors que l’hébreu est une langue « première », qui émergea en Qedem, c’est-à-dire, au Pays du Levant, il y a plus de 7 000 ans, l’arabe est une des plus récentes langues dites « sémitiques ». Elle prit sa forme définitive, dite « classique », durant la première moitié du premier millénaire de notre ère. Cette origine tardive en fait une langue dérivée.

En fait, l’arabe est un mélange d’araméen (la langue traditionnellement parlée au nord du pays des hébreux), d’hébreu et des dialectes sabéens (parlés par les populations du sud de la péninsule arabique, l’actuel Yémen). Contrairement à l’hébreu ou à l’araméen, l’arabe est en réalité une langue composite. C’est pourquoi elle ne reflète aucune identité ethnique, même à l’origine, c’est à dire bien avant la conquête arabo-musulmane. La parenté linguistique entre hébreu et arabe ne peut en aucun cas alimenter le mythe d’une parenté ethnique, celle d’un prétendu « peuple sémite ».

L’extrapolation de l’usage du terme « sémite » pour désigner non plus une famille de langues mais bien un « tronc racial commun » prit son impulsion à la fin du 19e siècle, à une époque où florissait en Europe un « racisme scientifique ». Le type racial « sémite » fut opposé au type racial « indo-européen » dans maints ouvrages. Bien que le racisme scientifique s’est éteint après la Seconde Guerre Mondiale, il a laissé des séquelles. En effet, le terme « sémite » continue à être employé jusque de nos jours pour désigner un type racial particulier. Ce point se trouve clairement révélé par l’usage de son corollaire : l’antisémitisme, terme décrivant un comportement raciste envers un « type sémite » (bien évidemment imaginaire) qui serait commun à la fois aux Hébreux et aux Arabes. Il est évident que l’usage du terme antisémitisme a renforcé à sa manière le mythe du « cousinage ». Grâce à lui, les conquérants arabes purent se donner l’apparence de victimes.
Les « juifs », quant à eux, n’eurent plus de choix que de défendre la cause arabe, et ce au nom d’une communauté de destin face à « l’antisémitisme ». Enfin, il a permis au monde arabe d’échapper à toute accusation « d’antisémitisme » contre le monde hébreu, alors que le pan-arabisme islamique se révèle être à la fois le précurseur, l’inspirateur et le prolongement direct de la propagande nazie.

Conclusion

Vis-à-vis des autres peuples, les Hébreux se définissaient jadis en tant que « fils de Qédem » (les fils du Levant). Il existait d’autres dénominations, mais elles contenaient un sens moins large. Par exemple, cananéen (cana’ani), terme désignant les habitants du littoral, s’opposait à hébreu (‘ivry), désignant les habitants des vaux et des collines. Les cananéens, habitants de la plaine côtière étaient naturellement plus exposés aux envahisseurs venus de la mer que les habitants des collines et des montagnes chez qui ils allaient chercher refuge et assistance. C’est pourquoi les révoltes contre les envahisseurs explosaient généralement depuis les régions montagneuses. Les résistants se sont naturellement identifiés aux montagnards.

C’est probablement la raison pour laquelle « le montagnard » (en hébreu ‘ivry) c’est-à-dire « l’hébreu » est devenu progressivement le terme général dans lequel se reconnaissaient tous les hommes soucieux de préserver leur identité ancestrale. Mais à l’encontre des grands empires de l’âge du bronze, les Hébreux rejetaient traditionnellement toute forme centralisée de gouvernement, susceptible de conférer une appellation unique à une vaste région. C’est pourquoi la confédération des tribus nommé « Israël » constitua la seule entité politique centralisée d’envergure.
Mais elle eut une existence éphémère, tout au plus limitée aux règnes de David et Salomon. Et même à son « heure de gloire », elle englobait moins de la moitié du monde hébreu. C’est pourquoi Israël ne peut servir à désigner l’ensemble du peuple et du pays, ou même pour exprimer la revendication politique du mouvement hébreu de libération. Il faut donc retourner aux appellations antiques, comme Cana’an, Pays des Hébreux, ou Qedem, le nom le plus ancien et le plus approprié en tant que fondement des revendications identitaires du peuple.

Quoi qu’il en soit, l’usage du terme « Palestine », qu’il fut mis en place d’abord par les « soins » de l’Empereur Hadrien, ensuite par l’occupant britannique (par l’intermédiaire du volte-face identitaire des sionistes), ou encore grâce à une survivance du racisme scientifique du début du 20e siècle, demeurait décidemment à proscrire. Or ce sont justement toutes ces diverses « fortunes » qui, une fois combinées, lui ont octroyé la légitimité qu’il n’aurait jamais dû acquérir. « Palestine » n’est en réalité rien d’autre que le produit du colonialisme et de l’impérialisme.

Le monde arabo-musulman a donc réussi là un véritable tour de force : Rendre légitime ce qui est illégitime, et illégitime ce qui est légitime! Au point où l’affirmation du premier article de la charte de l’OLP « La Palestine est la patrie du peuple arabe palestinien » est devenu le credo de l’ensemble du globe.

En niant progressivement toute légitimité à « Israël » (assimilé à une tête de pont du monde occidental colonialiste) face aux titres de noblesse de « La Palestine », la France encourage involontairement (ou volontairement ?) l’impérialisme arabo-musulman à un moment où ses fondements vacillent. Elle pousse ainsi cet impérialisme à élargir son champ d’action dans l’hexagone, invitation à laquelle le pan-arabisme musulman ne tardera pas à répondre.

L’état d’Israël également, par ses contradictions internes, aura non seulement engendré l’état palestinien en gestation, mais encore sauvé l’empire colonial arabo-musulman de la décomposition.

En effet, si la résurgence d’un peuple autochtone hébreu remettait en cause l’irréversibilité des « acquis » arabo-musulmans telle qu’elle est garantie par le Qoran, elle renfermait tous les ingrédients susceptibles de désamorcer une fois pour toutes la menace que faisait peser l’idéologie conquérante arabo-musulmane sur le monde.

Mais c’est le résultat contraire qui se produisit. Et Israël créa la « Palestine ».

Aujourd’hui, il faut en finir avec l’usage de ce terme, autrement c’est l’usage de ce terme qui en finira avec Israël.

 

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