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La grande prostituée

Dans l'indifférence générale, l'assemblée générale de l'ONU a décrété le 20 décembre dernier que la "diffamation à l'égard des religions" était désormais "contraire aux droits de l'homme".

Le texte précise "à l'égard des musulmans" au moins cinq fois, au cas où vous n'auriez pas deviné que les auteurs du texte étaient de la Ligue islamique mondiale.
 

Tous les pays musulmans
ont voté en faveur et ont reçu l'aide des pays du Tiers-Monde comme le Zimbabwe, Cuba et la Corée du Nord.

Le premier jet du texte est visible
ici. Les point numéro 8 et 12 valent leur pensant de cacahuètes :

"8. L'assemblée des Nations Unies doit prendre toutes les mesures nécessaires afin de combattre la diffamation à l'égard des religions, en particulier l'islam et les musulmans, spécifiquement durant les conférences sur les droits de l'homme."  

"12. Aucune religion ne soit liée au terrorisme sous peine de graves conséquences pour la communauté de croyants concernée."

Résolution acceptée par l'ONU par 105 voix contre 51 et 25 abstentions 

Plutôt que de consulter les points presse de cette organisation de femmelettes, je vous conseille la visite de ce blog :

http://blog.unwatch.org 

Au programme : comment les experts de l'ONU, après avoir dénoncé le génocide au Darfour perdent régulièrement leur poste au Conseil de l'ONU sur les droits de l'homme, comment l'Egypte et les pays africains tentent de bloquer les sanctions contre le Soudan, comment le délégué palestinien à l'ONU compare publiquement - et sans scandale - les Israéliens aux Nazis...

La prostituée onusienne est en grande forme...



Menace aux Temps


Menace to 
the Times

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                                   par Mark Steyn






Récemment allé dans un aéroport?
Peut-être vu une petite troupe de héros de l’Amérique à son retour d’Irak ? Et vous avez probablement pensé: «Ah, c’est beau cette image! Rappelez-moi de remonter le vieil aimant du frigo « Soutenons nos troupes », qui semble avoir glissé en bas, au-dessous du pense-bête « reprendre RV avec acupuncteur ».
Peut-être que je devrais aller vers eux les remercier pour ce qu’ils ont fait. »


Non, non, non, en aucun cas ne tenir compte de leur démarche.

A la place, évitez si possible tout contact visuel et reculez doucement vers le panneau « places de parking »:
vous êtes en présence de tueurs violents et mentalement dérangés qui pourraient craquer à tout moment.

Vous n'en aviez pas entendu parler?
Eh bien, c’est dans le New York Times:«une suite d’articles -c’est bien ça, toute une série-«sur des vétérans des guerres en Irak et en Afghanistan inculpés d’assassinat ou en ayant commis, après retour au foyer.» C’est une épidémie, braves gens. Donc le Times:«Ville par ville, à travers le pays, les titres racontent désormais des histoires similaires. Lakewood, Washington:«Une femme est tuée par son mari. La famille de ce dernier accuse l’Irak.» Pierre, Dakota du Sud: «Un soldat accusé de meurtre témoigne sur le stress post-traumatique.» Colorado Springs: «des vétérans de la guerre en Irak suspectés dans deux affaires de meurtres par bande criminelle.

De toute évidence, en tant que «journal d’articles de l’Amérique», le Times n’apprécierait pas une quelconque remarque suggérant qu’il est anti-militaire. […]. Comme d'habitude, les récits du Times sont écrits sur le ton d’une vierge plus triste qu’en colère. Le moment venu, c’est du tout cuit pour le Pulitzer:«Prises une par une, ce sont des histoires de criminalité locale, post-scriptums déchirants de la guerre pour les militaires, les victimes et leurs communautés. Mises bout à bout, elles dessinent le patchwork d’un phénomène silencieux, traçant un parcours de mort et de chagrin à travers tout le territoire ».

«Patchwork », «phénomène silencieux»…Oui, oui, mais phénomène silencieux à quel point exactement?

Dans quelle mesure l’image est incomplète? Le New York Times a constaté 121 cas dans lesquels des vétérans d'Irak et d'Afghanistan, soit «ont commis un meurtre dans ce pays, soit sont sous le coup d’un inculpation.» La formule «commis un meurtre» inclut les accidents de voiture.

Ainsi, avec la baisse des décès sur le théâtre des opérations, le topo des médias évolue.

Vieille rengaine: «les soldats américains subissent des pertes qui sont le fait d’insurgés violents et irrationnels dont les motifs restent insaisissables.» Nouvelle rengaine: «Les Américains subissent des pertes de la part de soldats violents et irrationnels dont les motifs restent insaisissables.» Dans le bourbier qui sert de tête à ces vétérans, chaque sous-district feuillu du Connecticut c’est Falloujah, et chaque employé de Dunkin' Donuts un Abou Moussab al-Zarqawi avec une manière joyeuse qui vous met mal à l’aise.

Ce fut l’oeuvre de… minutes pour Powerline le site de John Hinderaker pour découvrir que le «phénomène silencieux» est un non-phénomène intégral:le NYTimes ne semble pas avoir vérifié si le taux d'homicide chez les vétérans récents est plus élevé que celui de l'ensemble de la population des hommes jeunes. Ce n’est pas le cas. Au contraire, le chroniqueur Ralph Peters, a calculé que la probabilité de tuer pour les vétérans d’Irak et d’Afghanistan est environ un cinquième de celle de la moyenne des Américains de 18-34 ans. Mieux encore, le blogueur Iowahawk a dressé sa propre «image patchwork» d'un autre «phénomène silencieux»: le chroniqueur du journal de Denver arrêté pour harcèlement criminel, le reporter de la télévision de Cincinnati faisant face à des charges de coups portés à enfant, la présentatrice de Philadelphie partie dans un déchaînement de violence alcoolisée. Donc l’unité (un seul homme) d’Iowahawk s’interrogeait:
«Incidents indépendants ou la preuve que l'Amérique des salles de rédac’ est devenue un terrain fertile pour les meurtriers, les alcooliques brandissant des armes à feu et les agresseurs d'enfants?»

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Pourquoi le
NYTimes rédige-t-il une telle suite d'articles? Mon confrère dans ces colonnes, Clifford Mai, a fait le lien avec un célèbre anniversaire: soixante-quinze ans plus tôt, en février 1933, l'Oxford Union a adopté à une majorité écrasante une résolution selon laquelle:«cette assemblée ne pourrait en aucun cas se battre pour son roi et le pays.» L'Union était le plus célèbre club de discussion d’une grande université appartenant à une puissance mondiale dominante; ses présidents n’ont jamais cessé de servir en tant que premiers ministres sur place et au-delà des mers, de Gladstone au 19ème jusqu’à Benazir Bhutto dans les années 1990.
Donc, le débat et sa conclusion ont envoyé un message aux ennemis de la Grande-Bretagne: selon Churchill , le vote était un « symptôme écoeurant » que les élites dirigeantes perdaient leurs moyens.
Clifford Mai voit là le même syndrome aujourd'hui dans le monde occidental, mais en fait c'est pire.

Le débat d’Oxford a eu lieu une décennie et demie après la pire carnage de l'histoire de l’humanité. La Première Guerre mondiale a coûté la vie à quelque 20 millions de personnes. Vous vous souvenez -retour en 2004- lorsque Ted Koppel a consacré un épisode de «Nightline» à lire les noms de tous les morts au combat en Irak? S'il avait tenté tâche similaire avec l'Empire britannique et ses morts à la guerre en 1919, la demi-heure de l'épisode «Nightline» aurait dû être étendue à dix mois - ou plus, si Ted avait pris des pauses aux toilettes, ou encore s’il avait repris son souffle. La guerre a atteint jusqu’au plus petit hameau anglais et a cueilli une génération entière de jeunes hommes. Elle a, de même, fauché dans les palais brillants: le frère de la reine Elizabeth (la mère de la reine actuelle), a été tué sur le front ouest en 1915. Statistiquement, il aurait été improbable d'avoir participé au débat de l'Oxford Union, venant d'un foyer dans lequel, à l’intérieur d’un manteau ou sur un bureau, il n'y eut pas une photographie d'un fils ou d'un oncle ou d’un fiancé jeune, pour toujours. Ce serait comme si des millions et des millions avaient été massacrés dans la première guerre du Golfe, et quinze ans plus tard, Harvard ou Yale débattaient de savoir si on doit remettre ça.

En d'autres termes, nous n'avons pas leur excuse. Notre guerre enregistre l'un des plus faibles taux de mortalité de toute les guerres, et quand ça tombe si bas que même Nancy Pelosi et Harry Reid arrêtent temporairement de bêler : «  bourbier !», le Times fait de l’intox pour suggérer que les quelques vétérans assez chanceux pour se sortir vivants d'Irak tournent en bombes à retardement prêtes à exploser dans chaque rue principale au pays.

Quelques jours avant le lancement de la série par le
Times, le National Journal a publié un dernier démenti à une enquête fameuse: en 2006, la revue médicale The Lancet a déclaré que la guerre en Irak avait tué plus de 650000 civils, à plus de 90 pour cent des victimes de l'armée américaine. Ca fait 500 civils par jour. […]
Le chiffre était plus de dix fois celui des estimations, même celles des groupes de gauche anti-guerre virulents. Qui sont ces 500 victimes par jour? Pourquoi aucune émeute massive pour protester contre le bain de sang quotidien des civils irakiens?

Parce que c'est bidon. Ca n’est pas arrivé
.


Malgré tout c'est indélébile.
L'autre jour, j'ai pris un journal local dans le New-Hampshire, et une psychothérapeute y gazouillait au sujet de nos troupes«mentalement blessés» de retour à la maison après les meurtres de tonnes et de tonnes de civils irakiens. En 1933, les débatteurs d’Oxford furent horrifiés par le coût réel de la guerre. En 2008, les rédacteurs du New York Times, nos professeurs d’université et nos célébrités d’Hollywood sont horrifiés par une fiction. Confrontés à un coût historiquement bas pour une guerre, ils font retraite dans l’imaginaire.

Qui souffre vraiment de trauma mental? Qui a besoin de psychothérapie par ici?

       
 http://www.nysun.com/article/69844  
                                                                                                                                         

                                                                                                                                                        trad. adamastor

021206_1811_0019_osms-copie-1.jpgPar Michael Czinkota, qui mène des recherches dans le domaine du commerce international à la Georgetown University à Washington.

Les commentaires économiques qui circulent sur la planète
pourraient laisser croire que les États-Unis sont devenus un fardeau économique global, et que la baisse actuelle du dollar va conduire à un amoindrissement de la force militaire et de l'influence politique du pays. Ces commentaires sont erronés. Pour leurs auteurs, le futur semble s’arrêter au prochain week-end.

Ces auteurs devraient se pencher sur l’histoire
et se donner les moyens de raisonner sur le long terme. Ainsi, dans une discussion récente que nous avons eu sur l'économie globale, un ami chinois a reconnu immédiatement que son pays avait peut-être eu un mauvais vingtième siècle, mais il a ajouté que la Chine allait à nouveau devenir le centre du monde. En discutant du désir de la Turquie devenir membre de l'Union Européenne, un ami autrichien m'a rappelé plusieurs fois l'attaque de l'empire ottoman contre Vienne en 1683. Les puissances dominantes subissent parfois des difficultés et sont aisément sujettes à la critique. Et la liberté de parole qui règne largement aujourd’hui sur la planète devrait permettre un débat vaste et éclairé plutôt qu'à des propos hâtifs.

Pensez à la façon dont les États-Unis ont été attaqués
, par les mots et par les actes, en 1917, en 1941, et plusieurs fois depuis. Si le président Reagan a été pleuré comme un grand président lorsqu'il a disparu, quand il était en fonction, des caricatures le montraient sous l'apparence d'un cow-boy dégainant son revolver. Ce n'est que très rarement qu’on a souligné l'impact positif de la force et de la détermination américaine sur l'architecture de l'économie globale.

Au cours des soixante années passées,
les États-Unis ont été le contributeur clé à la croissance et au bien-être économique mondial. Dans les années 1940 son leadership a permis de créer la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et l'Accord général sur le commerce et les taxes, devenu aujourd'hui Organisation Mondiales du Commerce. Ces trois institutions, quoi qu’on en pense, ont fait reculer la pauvreté globale, soutenu les flux financiers et mis en place les règles qui régissent le commerce international. Dans les années 1970, les États-Unis ont mené le mouvement qui a conduit à sortir des taux de change fixes basés sur l'étalon or et à passer aux taux de changes flottants. Ce changement a permis la croissance de la masse monétaire, et a, de fait, donné naissance à l'abondance économique planétaire qui règne aujourd’hui.

Les États-Unis ont continué à être un exemple pour le monde
en montrant que des actions et décisions basées sur les principes du marché produisent  dans la durée des résultats efficaces et très effectifs. Ils ont été la locomotive économique du monde, absorbant la production étrangère grâce à un marché large et riche. Il y a, bien sûr, eu des erreurs, comme il y en a toujours chez les pionniers, mais l'approche américaine en général a fonctionné mieux que toute autre pour ce qui concerne le progrès économique.

La stabilité économique et politique a été une caractéristique
distincte des Etats-Unis. Il est aisé de voir que les changements économiques et politiques à l’échelle internationale se sont souvent trouvés, au long du vingtième siècle, accompagnés de fumée et de flammes s'élevant au-dessus des villages et des villes. Quand bien même il y a eu des remous et des disputes vaines, les changements aux Etats-Unis se sont opérés sans violences ou destructions majeures.

La société américaine a tendance à admirer les gagnants
dans la concurrence économique et à apprécier l'accumulation de richesses, et le gouvernement des Etats-Unis, en général, n'essaie pas de confisquer les fruits de la réussite. Il existe, bien sûr, des taxes, mais les gens gardent, pour l'essentiel, ce qu’ils ont pu gagner et accumuler. Cela semble une question mineure : jusqu'à ce qu’on voie que dans de nombreux pays cet état de fait, dans la durée, est tout à fait inhabituel.

Ce sont tous ces facteurs qui placent les États-Unis
à part si on les compare avec d’autres pays et c’est ce qui explique le comportement des investisseurs du monde entier. Depuis des décennies, les experts ont prévu le crash du dollar. Maintenant ceux qui disaient que ce crash était fatal prédisent un déclin économique majeur du pays. Certains prévisionnistes ont même émis un soupir de soulagement lorsqu'ils se sont dits que le futur sombre qu'ils prévoyaient survenait enfin. Il n’y a pour autant aucune raison pour que le pays sous le poids de difficultés temporaires. Les États-Unis continuent à offrir sans cesse des opportunités nouvelles au monde. Ils offrent une sécurité dans la durée qui à été et reste un objectif presque hors d’atteinte pour la plupart des pays et des hommes sur la terre. Ils sont porteurs d’une vision,  d’une flexibilité et d’une capacité à s'ajuster à de nouvelles conditions qui sont enviées partout sur la planète.

Examinant les perspectives à long terme
, les investisseurs globaux montrent une réticence très logique à se détourner du dollar. Ce qui détermine la valeur d'une monnaie dans le long terme est la confiance dans le futur qu'un pays offre à ceux qui détiennent sa monnaie. Aux prévisionnistes pleins d'amertume, je fais cette suggestion : ne pensez pas trop vite que les États-Unis sont en déclin, rappelez-vous que l'empire romain a duré plus de 700 ans, l'empire ottoman plus de 600. C’est incontestable : parfois on se sent seul lorsqu'on est au sommet.

http://neoconexpress.canalblog.com/archives/2008/01/28/7733391.html#comments


Camelot revisité      undefined



 

 






Par George Weigel,

(Dans cet article "libéralisme" s'entend au sens américain du terme, concernant des positions situant leurs tenants à gauche dans le panorama politique. Les Démocrates notamment.NDT)

           John F. Kennedy aurait maintenant 90 ans
, une circonstance pratiquement impossible à imaginer pour ceux d'entre nous qui étaient déjà là le 22 novembre 1963. Lorsque les balles de Lee Harvey Oswald ont tué le 35e président des États-Unis, les souvenirs que nous avions de lui se sont figés, pris dans une sorte d'ambre du souvenir.

Il est déjà assez difficile de se représenter un JFK âgé de 60 ans et propriétaire d'un grand journal
(la carrière qu'il envisageait après sa présidence). Il est tout simplement impossible de convoquer des images de lui à 75 ans, encore moins à 90. Il reste jeune à jamais, au moins dans la mémoire de ceux qui se souviennent de sa présidence.

Mais saisissons-nous bien pourquoi il est mort? Et l’interprétation dominante de son assassinat masque-t-elle la vérité sur sa présidence et sa place dans le spectre de l'opinion politique américaine?

Dans un livre brillant à paraître, Camelot and the Cultural Revolution (Encounter Books), James Piereson répond «Non » et «Oui ». Avec cet ouvrage, Jim Piereson (un vieil ami, je l’admets avec joie) illustre parfaitement le fait que certains livres font réfléchir à nouveau sur des événements ou des personnalités. Mais il nous amène également à repenser toute une période, et à considérer la manière dont son interprétation-et son interprétation erronée-ont modelé notre époque troublée.

Pourquoi John F. Kennedy est-il mort? Selon l'interprétation avancée par les admirateurs -et anciens assistants de Kennedy- biographes Arthur M. Schlesinger et Théodore Sorensen, l'assassinat de JFK était l'effet secondaire d'une culture de la violence ayant infecté l'extrême-droite américaine: ainsi la paranoïa de l'extrême-droite à propos du communisme et de l'activisme des droits civils avait transformé la ville de Dallas en une maison de fou pleine d'agitation politique où quelque chose de terrible allait probablement se produire.

En proposant un cadre interprétatif faisant pièce à l'apparemment incompréhensible, Schlesinger et Sorensen avaient emboîté le pas aux grands médias. En effet les deux versions, l' imprimée comme l'électronique, de la couverture de l'assassinat de Kennedy et du meurtre ultérieur d’Oswald, avaient baigné ces événements dans un flot d'introspection: sur une Amérique supposée avoir peur du monde, peur du changement social, et accroc à la violence.

L’interprétation Schlesinger / Sorensen avait également la sympathie de Jacqueline Kennedy. Après l'arrestation et l'identification d'Oswald, Mme Kennedy a déploré que son mari n'ait même pas eu la satisfaction de se faire tuer pour les droits civils; son assassin avait été un « stupide petit communiste ». Un fait, pensait Mme Kennedy, qui avait ôté à la mort de JFK « toute signification. » Alors, cette signification, on la créerait.

Et ainsi naquit l'image familière d’une Maison Blanche de Kennedy pareille à un Camelot arthurien*, « un bref instant lumineux » qui ne doit« jamais être oublié » (comme l'exprimaient les paroles d'Alan Jay Lerner pour une comédie musicale contemporaine de Broadway).

Pourtant ce fait demeure, que Lee Harvey Oswald était un communiste convaincu, un ancien transfuge de l'Union soviétique, et un soutien passionné de Fidel Castro. L'administration Kennedy était l'ennemi juré de Fidel Castro et de son régime communiste cubain. La motivation d'Oswald à assassiner le Président venait de sa haine pour la politique que Kennedy dirigea pendant la guerre froide. Ainsi John F. Kennedy fut une victime de la guerre froide - une guerre froide, Piereson nous le rappelle- qu'il mena avec vigueur, si pas toujours avec intelligence ou succès.

Piereson fait aussi valoir qu’omettre de mentionner cela, dans un pays encore très sensible sur la crise cubaine des missiles de 1962 ; et le fait de substituer le mythe de Camelot aux faits, a encore des conséquences pour nous aujourd’hui. En faisant de John F. Kennedy - incarnation d'une optique Démocrate anticommuniste pragmatique, rationaliste, axée sur les résultats- une figure mythique dont l'idéalisme ne pourrait jamais être retrouvé, Mme Kennedy, les biographes de Kennedy et les grands médias ont contribué à détruire la confiance dans le progrès qui avait caractérisé naguère le libéralisme de Franklin D. Roosevelt, Truman - et John F. Kennedy.

La théorie du complot a migré des marais (anti-communistes, de la John Birch Society) de l'extrême-droite et a commencé à contaminer la pensée libérale de gauche américaine. Et puisqu'on ne pourrait plus jamais revenir au glorieux Camelot passé, le libéralisme de gauche américain est devenu moins une question sur des changements de fond que sur des changements de style et, à la fin, changement de mode de vie. L’aboutissement de tout ceci est la gauche américaine telle que nous la connaissons aujourd'hui - pour laquelle la reconnaissance juridique (en fait, la promotion) du mode de vie hédoniste et relativiste est la chose la plus importante.

Toutes choses qui auraient laissé John F. Kennedy probablement perplexe s'il avait vécu jusqu'à 90 ans.



*le château du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde.NDT

http://www.eppc.org/publications/pubID.3132/pub_detail.asp


                                                                                                    traduction adamastor 

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