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Dans l'indifférence générale, l'assemblée générale de l'ONU a décrété le 20 décembre dernier que la "diffamation à l'égard des religions" était désormais "contraire aux droits de l'homme".
Le texte précise "à l'égard des musulmans" au moins cinq fois, au cas où vous n'auriez pas deviné que les auteurs du texte étaient de la Ligue islamique mondiale.
Tous les pays musulmans ont voté en faveur et ont reçu l'aide des pays du Tiers-Monde comme le Zimbabwe, Cuba et la Corée du Nord.
Le premier jet du texte est visible ici. Les point numéro 8 et 12 valent leur pensant de cacahuètes :
"8. L'assemblée des Nations Unies doit prendre toutes les mesures nécessaires afin de combattre la diffamation à l'égard des religions, en particulier l'islam et les musulmans, spécifiquement durant les conférences sur les droits de l'homme."
"12. Aucune religion ne soit liée au terrorisme sous peine de graves conséquences pour la communauté de croyants concernée."
Résolution acceptée par l'ONU par 105 voix contre 51 et 25 abstentions
Plutôt que de consulter les points presse de cette organisation de femmelettes, je vous conseille la visite de ce blog :
Au programme : comment les experts de l'ONU, après avoir dénoncé le génocide au Darfour perdent régulièrement leur poste au Conseil de l'ONU sur les droits de l'homme, comment l'Egypte et les pays africains tentent de bloquer les sanctions contre le Soudan, comment le délégué palestinien à l'ONU compare publiquement - et sans scandale - les Israéliens aux Nazis...
La prostituée onusienne est en grande forme...
Par Michael Czinkota, qui mène des recherches dans le domaine du commerce international à la Georgetown University à Washington.
Les commentaires économiques qui circulent sur la planète pourraient laisser croire que les États-Unis sont devenus un fardeau économique global, et que la baisse actuelle du dollar va conduire à un amoindrissement de la force militaire et de l'influence politique du pays. Ces commentaires sont erronés. Pour leurs auteurs, le futur semble s’arrêter au prochain week-end.
Ces auteurs devraient se pencher sur l’histoire et se donner les moyens de raisonner sur le long terme. Ainsi, dans une discussion récente que nous avons eu sur l'économie globale, un ami chinois a reconnu immédiatement que son pays avait peut-être eu un mauvais vingtième siècle, mais il a ajouté que la Chine allait à nouveau devenir le centre du monde. En discutant du désir de la Turquie devenir membre de l'Union Européenne, un ami autrichien m'a rappelé plusieurs fois l'attaque de l'empire ottoman contre Vienne en 1683. Les puissances dominantes subissent parfois des difficultés et sont aisément sujettes à la critique. Et la liberté de parole qui règne largement aujourd’hui sur la planète devrait permettre un débat vaste et éclairé plutôt qu'à des propos hâtifs.
Pensez à la façon dont les États-Unis ont été attaqués, par les mots et par les actes, en 1917, en 1941, et plusieurs fois depuis. Si le président Reagan a été pleuré comme un grand président lorsqu'il a disparu, quand il était en fonction, des caricatures le montraient sous l'apparence d'un cow-boy dégainant son revolver. Ce n'est que très rarement qu’on a souligné l'impact positif de la force et de la détermination américaine sur l'architecture de l'économie globale.
Au cours des soixante années passées, les États-Unis ont été le contributeur clé à la croissance et au bien-être économique mondial. Dans les années 1940 son leadership a permis de créer la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et l'Accord général sur le commerce et les taxes, devenu aujourd'hui Organisation Mondiales du Commerce. Ces trois institutions, quoi qu’on en pense, ont fait reculer la pauvreté globale, soutenu les flux financiers et mis en place les règles qui régissent le commerce international. Dans les années 1970, les États-Unis ont mené le mouvement qui a conduit à sortir des taux de change fixes basés sur l'étalon or et à passer aux taux de changes flottants. Ce changement a permis la croissance de la masse monétaire, et a, de fait, donné naissance à l'abondance économique planétaire qui règne aujourd’hui.
Les États-Unis ont continué à être un exemple pour le monde en montrant que des actions et décisions basées sur les principes du marché produisent dans la durée des résultats efficaces et très effectifs. Ils ont été la locomotive économique du monde, absorbant la production étrangère grâce à un marché large et riche. Il y a, bien sûr, eu des erreurs, comme il y en a toujours chez les pionniers, mais l'approche américaine en général a fonctionné mieux que toute autre pour ce qui concerne le progrès économique.
La stabilité économique et politique a été une caractéristique distincte des Etats-Unis. Il est aisé de voir que les changements économiques et politiques à l’échelle internationale se sont souvent trouvés, au long du vingtième siècle, accompagnés de fumée et de flammes s'élevant au-dessus des villages et des villes. Quand bien même il y a eu des remous et des disputes vaines, les changements aux Etats-Unis se sont opérés sans violences ou destructions majeures.
La société américaine a tendance à admirer les gagnants dans la concurrence économique et à apprécier l'accumulation de richesses, et le gouvernement des Etats-Unis, en général, n'essaie pas de confisquer les fruits de la réussite. Il existe, bien sûr, des taxes, mais les gens gardent, pour l'essentiel, ce qu’ils ont pu gagner et accumuler. Cela semble une question mineure : jusqu'à ce qu’on voie que dans de nombreux pays cet état de fait, dans la durée, est tout à fait inhabituel.
Ce sont tous ces facteurs qui placent les États-Unis à part si on les compare avec d’autres pays et c’est ce qui explique le comportement des investisseurs du monde entier. Depuis des décennies, les experts ont prévu le crash du dollar. Maintenant ceux qui disaient que ce crash était fatal prédisent un déclin économique majeur du pays. Certains prévisionnistes ont même émis un soupir de soulagement lorsqu'ils se sont dits que le futur sombre qu'ils prévoyaient survenait enfin. Il n’y a pour autant aucune raison pour que le pays sous le poids de difficultés temporaires. Les États-Unis continuent à offrir sans cesse des opportunités nouvelles au monde. Ils offrent une sécurité dans la durée qui à été et reste un objectif presque hors d’atteinte pour la plupart des pays et des hommes sur la terre. Ils sont porteurs d’une vision, d’une flexibilité et d’une capacité à s'ajuster à de nouvelles conditions qui sont enviées partout sur la planète.
Examinant les perspectives à long terme, les investisseurs globaux montrent une réticence très logique à se détourner du dollar. Ce qui détermine la valeur d'une monnaie dans le long terme est la confiance dans le futur qu'un pays offre à ceux qui détiennent sa monnaie. Aux prévisionnistes pleins d'amertume, je fais cette suggestion : ne pensez pas trop vite que les États-Unis sont en déclin, rappelez-vous que l'empire romain a duré plus de 700 ans, l'empire ottoman plus de 600. C’est incontestable : parfois on se sent seul lorsqu'on est au sommet.
http://neoconexpress.canalblog.com/archives/2008/01/28/7733391.html#comments
Par George Weigel,
(Dans cet article "libéralisme" s'entend au sens américain du terme, concernant des positions situant leurs tenants à gauche dans le panorama politique. Les Démocrates notamment.NDT)
John F. Kennedy aurait maintenant 90 ans , une circonstance pratiquement impossible à imaginer pour ceux d'entre nous qui étaient déjà là le 22 novembre 1963. Lorsque les balles de Lee Harvey Oswald ont tué le 35e président des États-Unis, les souvenirs que nous avions de lui se sont figés, pris dans une sorte d'ambre du souvenir.
Il est déjà assez difficile de se représenter un JFK âgé de 60 ans et propriétaire d'un grand journal (la carrière qu'il envisageait après sa présidence). Il est tout simplement impossible de convoquer des images de lui à 75 ans, encore moins à 90. Il reste jeune à jamais, au moins dans la mémoire de ceux qui se souviennent de sa présidence.
Mais saisissons-nous bien pourquoi il est mort? Et l’interprétation dominante de son assassinat masque-t-elle la vérité sur sa présidence et sa place dans le spectre de l'opinion politique américaine?
Dans un livre brillant à paraître, Camelot and the Cultural Revolution (Encounter Books), James Piereson répond «Non » et «Oui ». Avec cet ouvrage, Jim Piereson (un vieil ami, je l’admets avec joie) illustre parfaitement le fait que certains livres font réfléchir à nouveau sur des événements ou des personnalités. Mais il nous amène également à repenser toute une période, et à considérer la manière dont son interprétation-et son interprétation erronée-ont modelé notre époque troublée.
Pourquoi John F. Kennedy est-il mort? Selon l'interprétation avancée par les admirateurs -et anciens assistants de Kennedy- biographes Arthur M. Schlesinger et Théodore Sorensen, l'assassinat de JFK était l'effet secondaire d'une culture de la violence ayant infecté l'extrême-droite américaine: ainsi la paranoïa de l'extrême-droite à propos du communisme et de l'activisme des droits civils avait transformé la ville de Dallas en une maison de fou pleine d'agitation politique où quelque chose de terrible allait probablement se produire.
En proposant un cadre interprétatif faisant pièce à l'apparemment incompréhensible, Schlesinger et Sorensen avaient emboîté le pas aux grands médias. En effet les deux versions, l' imprimée comme l'électronique, de la couverture de l'assassinat de Kennedy et du meurtre ultérieur d’Oswald, avaient baigné ces événements dans un flot d'introspection: sur une Amérique supposée avoir peur du monde, peur du changement social, et accroc à la violence.
L’interprétation Schlesinger / Sorensen avait également la sympathie de Jacqueline Kennedy. Après l'arrestation et l'identification d'Oswald, Mme Kennedy a déploré que son mari n'ait même pas eu la satisfaction de se faire tuer pour les droits civils; son assassin avait été un « stupide petit communiste ». Un fait, pensait Mme Kennedy, qui avait ôté à la mort de JFK « toute signification. » Alors, cette signification, on la créerait.
Et ainsi naquit l'image familière d’une Maison Blanche de Kennedy pareille à un Camelot arthurien*, « un bref instant lumineux » qui ne doit« jamais être oublié » (comme l'exprimaient les paroles d'Alan Jay Lerner pour une comédie musicale contemporaine de Broadway).
Pourtant ce fait demeure, que Lee Harvey Oswald était un communiste convaincu, un ancien transfuge de l'Union soviétique, et un soutien passionné de Fidel Castro. L'administration Kennedy était l'ennemi juré de Fidel Castro et de son régime communiste cubain. La motivation d'Oswald à assassiner le Président venait de sa haine pour la politique que Kennedy dirigea pendant la guerre froide. Ainsi John F. Kennedy fut une victime de la guerre froide - une guerre froide, Piereson nous le rappelle- qu'il mena avec vigueur, si pas toujours avec intelligence ou succès.
Piereson fait aussi valoir qu’omettre de mentionner cela, dans un pays encore très sensible sur la crise cubaine des missiles de 1962 ; et le fait de substituer le mythe de Camelot aux faits, a encore des conséquences pour nous aujourd’hui. En faisant de John F. Kennedy - incarnation d'une optique Démocrate anticommuniste pragmatique, rationaliste, axée sur les résultats- une figure mythique dont l'idéalisme ne pourrait jamais être retrouvé, Mme Kennedy, les biographes de Kennedy et les grands médias ont contribué à détruire la confiance dans le progrès qui avait caractérisé naguère le libéralisme de Franklin D. Roosevelt, Truman - et John F. Kennedy.
La théorie du complot a migré des marais (anti-communistes, de la John Birch Society) de l'extrême-droite et a commencé à contaminer la pensée libérale de gauche américaine. Et puisqu'on ne pourrait plus jamais revenir au glorieux Camelot passé, le libéralisme de gauche américain est devenu moins une question sur des changements de fond que sur des changements de style et, à la fin, changement de mode de vie. L’aboutissement de tout ceci est la gauche américaine telle que nous la connaissons aujourd'hui - pour laquelle la reconnaissance juridique (en fait, la promotion) du mode de vie hédoniste et relativiste est la chose la plus importante.
Toutes choses qui auraient laissé John F. Kennedy probablement perplexe s'il avait vécu jusqu'à 90 ans.
*le château du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde.NDT
http://www.eppc.org/publications/pubID.3132/pub_detail.asp