« Survivances culturelles, vie associative repliée sur elle-même, montée du prosélytisme intégriste... », le cauchemar islamique selon les RG est protéiforme, situé quelque part entre la polygamie, le kebab et la crèche musulmane. Réalisé par la section “dérives urbaines” de la Direction centrale des renseignements généraux (DCRG), le rapport tire en effet la sonnette d’alarme. Il se construirait une « identité négative » dans certaines banlieues, « qui mélange les cultures d’origine, les valeurs des cités et des références rudimentaires à l’Islam » (1). Bref, une véritable hérésie républicaine... Pourtant, ce travail, selon le Monde qui l’a “dévoilé” en juillet au public, n’a aucune valeur scientifique, il n’utilise aucunes statistiques officielles et les critères y sont éminemment subjectifs. Par exemple, « le port d’habits orientaux » ou l’émergence d’un « tissu associatif communautaire » dont on a peine à voir l’imminence du danger... Le but avoué, plutôt bruyamment dans les médias pour un rapport confidentiel, est donc essentiellement de souligner une tendance. Laquelle, bien médiatisée, bat effectivement à plate couture tous les travaux des vrais experts sur le terrain. Car, comme l’explique la sociologue Sophie Body-Gendrot (2), « l’utilisation abusive des statistiques officielles émises par la police chaque année permet aux médias, au discours politique et aux porte-parole « auto-proclamés » de l’opinion, de tirer avantage de l’anxiété diffuse de la population ».
L’islamo-délinquance
Depuis les attentats parisiens et les émeutes des cités des années 90, les Renseignements généraux se sont dotés d’une section “Villes et banlieues”, créée en 1991. Dans le même temps, le plus souvent à l’initiative du syndicat SCHFPN, la célèbre discrétion de ces services “spéciaux” en a pris un sacré coup. Notamment sur la délinquance des jeunes issus de l’immigration, les fonctionnaires de cette noble institution n’ont jamais été aussi bavards. Colloques, communiqués de presse, interviews, rapports qui “fuient” ou encore ouvrages et conférences du prolixe commissaire divisionnaire Richard Bousquet, l’heure est à la confidence publique (3). Et en près de quinze ans de recherches sur le terrain, les “experts-policiers” ont pu affiner leur analyse des violences urbaines, passant allègrement d’une émeute à une mosquée clandestine, des rodéos de voitures volées au port du voile, du deal de shit à l’ouverture d’une épicerie arabe, comme signes indubitables de la sensibilité de ces quartiers. Dans la version 2004, ces quartiers sont donc « en voie de ghettoïsation » et la menace, c’est l’islamisation galopante de tous ces petits sauvageons de banlieue, qui cessent d’arracher des sacs à la portière pour se faire pousser la barbe et prier dans des mosquées clandestines.
Les “terroristes” de banlieues
Comme ultime preuve accablante, les Renseignements généraux sortent quelques chiffres sur l’extension des Salafites et des Taglibh, ces prêcheurs islamistes des cités dont la présence a été constatée dans plus de 200 quartiers, selon le rapport. Bizarrement, dans cet éventail d’un islam vécu comme extrémiste, et qui est en réalité plus militant que “terroriste”, les RG n’évoquent pas les “Frères Musulmans”, dont l’une des branches est l’UOIF, membre pourtant très controversé du Conseil du Culte Musulman, créé à l’initiative de Sarkozy en 2002. Quant aux deux autres mouvements, effectivement en réelle expansion dans les banlieues, ils sont sous haute surveillance des RG depuis les attentats terroristes de 1995. Pour autant, leur but est généralement fort éloigné de ce sujet. Les salafites (“salafs” comme on dit dans les cités) et surtout les Taglibh, surnommés parfois les « Témoins de Jéhovah de l’Islam », sont des religieux missionnaires dont l’action ressemble étrangement à celle des mouvements de scoutisme catholique. Leur présence en banlieue permet souvent une baisse du nombre d’émeutes et une certaine reprise en main de la jeunesse, notamment délinquante. Ce mouvement a ainsi permis à beaucoup de jeunes musulmans désocialisés de retrouver une dignité et un islam du “juste milieu” (4). [ndlr : le bien connu djihadisme pacifique]
Valérie Patte
(1) Termes du rapport, cités dans Le Monde, 6 juillet 2004 (2) Sophie Body-Gendrot, professeur des universités à la Sorbonne, chercheur au CNRS, a écrit de nombreux ouvrages sur les politiques urbaines et notamment sur la violence dans les villes. (3) Laurent Mucchielli “L’expertise policière des violences urbaines”, Cahiers Information Sociale, 2002 (4) Moussa Khedimellah, chercheur à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), spécialiste du Taglibh.
L’islamisation « galopante »... en chiffres
Michèle Tribalat, démographe, a participé en 1992 à la première enquête de l’Insee qui prenait en compte les immigrés et leurs enfants. En 2000, elle claque la porte du Haut Conseil à l’Intégration lors de la rédaction du rapport “L’Islam en France”, en désaccord avec leurs estimations du nombre de musulmans en France. Selon les recherches de Tribalat, les “possiblement” musulmans seraient au nombre de 3,7 millions, et non de 6 millions comme l’estime l’Etat, ou même 8 millions selon le Front National. “Possiblement”, car à l’instar de la population française “de souche” dont seulement 8% est catholique, les Français d’origine maghrébine ne sont pas forcément musulmans.
Par ailleurs, il y a en PACA 76% d’adolescents étrangers ou d’origine étrangère dans les centres d’éducation fermés, contre 20% en Bretagne. En 1999, la population immigrée y représentait 9,5% de la population, la moyenne nationale étant de 6,5%.
Sur un forum islamiste, débat au sujet d'un futur attentat à Paris :
Le 4 janvier 2008, le forum islamiste Al-Ekhlas (www.ek-Is.org, hébergé par NOC4Hosts en Floride), affiche le message d'un participant se faisant appeler Al-Murabit Al-Muwahhid ("le combattant monothéiste du djihad") qui énumère les avantages d'un attentat à Paris. Il estime qu'un tel attentat entraînerait l'effondrement de l'économie française et servirait d'avertissement aux autres pays européens "qui collaborent à la guerre contre les pays musulmans".
Un attentat briserait en outre le "siège de la sécurité" imposée à la population musulmane de France et permettrait la création de cellules terroristes actives dans les capitales des pays européens voisins. Après avoir fourni une liste de cibles possibles, composée d'attractions touristiques et de lieux à haute fréquentation, l'auteur spécule sur les conséquences d'un tel attentat et le bénéfice qu'en tirerait le djihad mondial.
Ce texte a suscité de nombreuses réactions, notamment des suggestions à caractère pratique concernant le type d'attaque à perpétrer, les cibles possibles, etc.
Ci-dessous des extraits du texte d'Al-Murabit Al-Muwahhid et des réactions suscitées:
"Cet attentat brisera le pouvoir de Sarkozy"
Après avoir fourni une liste des principaux lieux touristiques, quartiers, cafés et commerces parisiens, l'auteur écrit: "(…) ces données, que j'ai obtenues sur le site de Wikipedia (…) permettront aux moudjahidine de choisir les cibles [d'attentats] (…) et de les classer par ordre d'importance. Paris est une grande capitale, aussi bien en termes symboliques qu'en termes de densité du trafic aérien (…) L'aéroport Charles de Gaulle de Paris (…) est le 5èmeplus grand aéroport [au monde]. Cela prouve que Paris n'est pas seulement une capitale à caractère symbolique, mais l'un des principaux centres d'activité commerciale au monde. Mon frère Moudjahid, une [seule] catastrophe à Paris, et tu verras combien d'entreprises économiques et combien d'affaires s'effondreront (…)
Quant aux individus à cibler, le maire de Paris serait un [candidat] légitime [à un assassinat] pour des raisons médiatiques. Si nous parvenons à le supprimer, le pouvoir de Sarkozy s'en trouvera brisé.
Les opérations [susceptibles d'être perpétrées à Paris] se divisent en deux catégories: (…) celles qui visent les sites les plus fréquentés et les plus significatifs en termes économiques (…) et celles qui visent des figures parisiennes marquantes - en premier lieu le maire.
Avantages [d'un attentat à Paris]:
1. L'effondrement de l'économie française, ce qui affaiblirait la position française dans le monde ;
2. Contenir Sarkozy et contrecarrer ses ambitions relatives au Maghreb islamique ;
3. Retourner l'opinion française contre ce misérable infidèle [Sarkozy] et affaiblir sa popularité ;
4. Ce serait une leçon pour les pays voisins, notamment l'Allemagne et tous ceux qui se battent contre les pays musulmans ;
5. Les habitants des [autres] capitales européennes craindraient un attentat de même type [chez eux] dans le cas où leurs pays poursuivraient la guerre contre l'islam ;
6. Un attentat monterait l'opinion française contre le gang qui la dirige, si Paris perd ses grands symboles historiques et contemporains ;
7. Un communiqué expliquerait que [l'attentat] est la conséquence de la politique de la France, de son soutien aux tyrans [en référence aux dirigeants des pays islamiques] et que la participation de la France à la guerre contre l'islam démolirait complètement Sarkozy et sa politique ;
8. Expliquer que la situation des musulmans de France et la discrimination dont ils sont victimes sont l'une des raisons de l'attentat. Contrairement à ce que tout le monde pense, cela pousserait [les autorités françaises] à lever le siège [imposé par les services] de sécurité sur les [musulmans de France], dans un effort pour résoudre la crise. Cela permettrait la création de cellules [de djihad] - actives et dormantes - susceptibles d'agir dans les capitales de la région (…) ;
Quiconque souhaite poser des objections et discuter [du sujet] est le bienvenu. Je vais demander à Allah de récompenser ceux qui font passer [ce message] aux moudjahidine du Maghreb islamique."
"Une petite cellule [terroriste] équivaut à tout une armée"
La mise en ligne de ce texte a suscité un débat entre les différents participants. Un participant se faisant appeler "Abou Kandahar" a adressé les questions suivantes à Al-Murabit Al-Muwahhid (auteur de la proposition d'origine):
1. Combien de temps faut-il compter pour préparer un attentat de qualité à Paris ?
2. Comment faire pour épargner les musulmans ?
3. Comment faire pour présenter la France de la pire des manières aux musulmans, afin de les convaincre de l'attaquer ?
4. Dans quelle mesure les musulmans [de France sont-ils favorables] à un attentat ? Car les tendances négatives se propagent malheureusement parmi eux (…), [comme la tendance] à condamner les moudjahidine et à les dénoncer, à se montrer encore plus loyal envers la France et à écarter les personnes liées au djihad et à la résistance (…)
Al-Murabit Al-Muwahhid répond comme suit à ces questions:
1. (…) Les attaques de moudjahidine sont généralement des attaques martyre. Bien que nous ayons assisté à quelques attaques au fusil, je préfère une attaque qui comprend une explosion et la capture d'otages dans un service public, à l'instar des attaques perpétrées par les héros tchétchènes. Une telle attaque recevra l'attention qu'elle mérite des médias et aura de meilleurs résultats, [comme de conduire à] demander la libération des prisonniers incarcérés dans les prisons des tyrans [en pays musulmans] et des croisés.
2. les musulmans ne fréquentent pas le centre de Paris, où se trouvent les lieux stratégiques. Ils habitent dans les banlieues éloignées, loin du centre ville, en raison de leur situation sociale précaire et de la discrimination raciale dont ils souffrent.
3. Il est possible de présenter les affrontements entre autorités françaises et jeunes musulmans des banlieues comme la principale motivation [d'une attaque], en plus de la politique et des aspirations de Sarkozy (…)
4. Mon cher frère, une cellule bien coordonnée regroupant de une à trois personnes (…) peut faire plus que tout une armée pour déstabiliser un Etat (…), en perpétrant des attentats de grande qualité sur le front intérieur français (…) Quant à la loyauté [des musulmans] envers la France, crois-moi que celle-ci ne concerne que les représentants auto-nommés de la diaspora musulmane [en France, en référence aux dirigeants communautaires] et non [tous les musulmans]. Après tout, tu vois bien que nul ne condamne les groupes de jeunes qui protestent contre la politique de discrimination raciale [visant les musulmans de France]. Donc nous n'accordons pas beaucoup de poids au facteur [de la loyauté à la France].
Sur ce dernier point, un autre participant souligne: "(…) Vous devriez vous rendre compte que les jeunes immigrés en France sont en perpétuel conflit avec les autorités françaises et qu'il existe une haine terrible entre eux et la police. Je crois qu'il est nécessaire de profiter de cette situation pour révéler au grand jour le véritable visage des Français - qui haïssent l'islam."
Al-Murabit Al-Muwahhid ajoute: "Mon cher frère, la plus grande faiblesse des autorités européennes et occidentales est la frustration [générale ressentie] face aux mesures de sécurité (…) vu que c'est la nature même des nations européennes de lutter pour se libérer des limites imposées par la sécurité, contribuant ainsi à affaiblir les autorités européennes et à faciliter la mobilité des moudjahidine."
Des membres du forum sélectionnent les cibles d'un attentat
Le débat suivant porte notamment sur le choix de cibles en France:
Un participant déclare: "(…) Paris est la ville n°1 au monde en termes de tourisme, et la plupart des lieux mentionnés par le frère Al-Muwahhid sont des lieux touristiques par excellence, non fréquentés par les Français et encore moins par les Arabes. N'oublions pas que plus de 53 millions de touristes par an visitent la France et que c'est Paris qui obtient la part du lion, la [plupart des touristes étant] américains, allemands, britanniques et japonais (…) En somme, le tourisme est un pilier central pour l'économie française. Ainsi, un attentat sur un lieu touristique représentera un coup dur pour [l'économie] française."
Un autre membre exprime le souhait d'un attentat en ces termes: "J'implore Allah pour que [ce plan] soit mis à exécution, vu qu'il est très simple de fabriquer une bombe ou de piéger une voiture. [La question est de savoir] s'il est possible de [trouver quelqu'un] qui habite Paris, adhère à l'idéologie du djihad et sache fabriquer et déployer des bombes. Mes frères, je ne veux pas vous décourager ; au contraire, je vous encourage à perpétrer une attaque (…)"
Pour obtenir la liste des cibles, contacter : memri@memrieurope.org.
Trouvé sur la toile. Etes-vous au courant?
Un mail que j'ai reçu sur la boite Cyber-Resistance:
Bonjour,
Repéré dans le conseil des communautés, créé par Manuel Aeschlimann, Mabrouk BELAYADI milite intensivement afin que l'ensemble de la communauté Musulmane Asnièroise vote pour le député maire d'Asnières. L'imam de la mosquée d'Asnières fait officiellement du lobbying pour la mairie. En contrepartie de cet apport électoral pour Manuel Aeschlimann, M BELAYADI annonce clairement et ouvertement qu'il espère bien devenir un membre influent de la mairie d'Asnières.
Ci-dessous, un premier extrait du Livre « Black, Blanc, Beur » présente la vision communautariste défendue par Manuel Aeschlimann ainsi que ses conséquences possibles sur le visage de la vie politique locale, voir nationale.
L'extrait de l'ouvrage référence de Frédéric Charpier sur Nicolas Sarkozy, illustre que même la mosquée d'Asnières a pu être infiltrée par un noyau d'islamistes radicaux. Ni les RG, ni la DST étaient au courant. C'est un journaliste qui a fait la découverte par hasard. Bien sûr, ni la revue de la mairie, ni les tracts ne nous ont informé de cet évènement.
Bonne lecture et à vous de juger !
Les potins d'Asnières
NB : De nombreux tracts et courriers, des candidats aux municipales et cantonales, arrivent dans nos boites aux lettres. De même que le journal télévisé de 20h00, vu par tous, ne nous donne pas toujours les informations les plus importantes, de même ces tracts ne parlent pas de certains évènements essentiels qui risquent pourtant de façonner la vie future des Asnièrois et des Asnièroises.
Ce courrier se propose donc de présenter quelques sujets oubliés de la campagne Municipale ou d'approfondir certains sujets qui ne sont pas toujours abordés très rigoureusement ni très objectivement. Tous les candidats aux élections municipales, y compris Manuel Aeschlimann, reçoivent cet email afin que ces sujets importants soient abordés avant les élections. Si les candidats jouent le jeu de la transparence, les Asniéroises et les Asniérois pourront choisir leur futur maire en toute connaissance de cause.
Si vous ne voulez plus recevoir ces informations merci de le signaler par retour d'email, et dans ce cas je vous prie de bien vouloir m'excuser pour la gêne occasionnée.
Par contre, si ce sujet vous intéresse merci d'en parler à votre maire, à vos élus, à vos associations de quartiers, à vos voisins etc.
TOUTES LES VERITES SUR ASNIERES NE SONT PAS DANS « ASNIERES INFO»
Dans « BLACK BLANC BEUR … La guerre civile aura-t-elle vraiment lieu ? » Stéphanie Marteau et Pascale Tournier (Pages 43 – 47) expliquent les relations entre le Maire d'Asnières et le président de l'Association culturelle de la Mosquée d'Asnières, Mabrouk Belayadi. Retrouvera t-on M. Belayadi sur la liste de M. Aeschlimann … ?
Le maire d'Asnières n'en est pas à son coup d'essai en matière de discrimination positive. Deux ans plus tôt, en 2003, il a lancé le conseil des communautés. « Tous les mois, les cent vingt représentants de cinquante nationalités se réunissent, explique Aeschlimann. L'idée, c'est de faire émerger des personnalités qui feront le lien entre les communautés et nous. » 60 % des membres du conseil sont musulmans. Pour intégrer cette instance municipale, les Asniérois issus de l'immigration doivent être cooptés. Surtout, ils doivent coller aux règles d'« exemplarité professionnelle ou familiale» exigées par la mairie. Une fois trié le bon grain de l'ivraie, Aeschlimann impose sans complexe un rapport clientéliste aux représentants des minorités, notamment originaires d'Afrique du Nord car, selon lui, « pour toucher l'électorat issus du Maghreb, il faut sortir de l'idéologie et proposer des choses concrètes1 ».
Ainsi, en 2004, après avoir propulsé un membre éminent du conseil, Mabrouk Belayadi, à la tête de l'Entente, une association culturelle et cultuelle, Aeschlimann pose la première pierre de la mosquée Al-Hidaya Al-Islamya, en présence de Nicolas Sarkozy et du président du Conseil français du culte musulman, Dalil Boubakeur. La rénovation était réclamée depuis longtemps : « On a mis une sacrée pression à Aeschlimann pour avoir un minaret de douze mètres! Pour fêter ça, on a égorgé soixante-dix moutons et on a invité le préfet, tout le conseil municipal... Il y avait même un représentant de Villepin! » se souviennent des responsables du lieu de culte, sans réaliser que ce 11 octobre 2004, l'opération de séduction des musulmans d'Asnières venait d'être lancée.
Désormais, l'islam est mis sous tutelle par la mairie. Entre Aeschlimann et ses électeurs, ce sera donnant-donnant. Très à l'aise dans son rôle de capteur de voix communautaires, Mabrouk Belayadi, président de l'association qui gère la mosquée, compte bien tirer profit de la situation. « Le conseil des communautés nous servira à faire de la politique. On veut entrer au conseil municipal et peser sur les décisions.» Arrivé d'Algérie en 1992, chargé d'étude «dans la finance », Belayadi reçoit dans son bureau climatisé, une pièce un peu sombre toute proche de la salle de prière à l'entrée de laquelle s'entassent les chaussures des fidèles. La langue de bois, ce proche du maire ne connaît pas: « Ça marche très bien, le communautarisme. On n'enfreint pas les lois de la République, c'est de la démocratie participative! » Il remplit sans états d'âme sa mission de rabatteur: « Mon rôle, c'est d'aller chercher par l'oreille les musulmans et de les forcer à s'inscrire. Pour ça, j'active mes réseaux. Avec mes amis, nous pouvons aider les gens qui cherchent du travail. Après, on leur dit de s'inscrire sur les listes électorales pour constituer un lobby. Quand je pèserai plus que le FN, je tiendrai Aeschlimann », assure-t-il. Un brouhaha de voix masculines s'immisce dans la pièce. La prière est terminée. Dans la cour intérieure de la mosquée, l'imam Mi Ahmed salue quelques connaissances. Belayadi pose familièrement la main sur l'épaule du religieux: «Je lui explique que le maire fait beaucoup pour les musulmans. A la mosquée, on fait des prêches où on explique comment fonctionne le lobbying.» Coiffé d'un turban bleu, l'imam, un Touareg d'une quarantaine d'années tout juste arrivé du désert algérien, ne parle pas un mot de français,…
TOUTES LES VERITES SUR ASNIERES NE SONT PAS DANS « ASNIERES INFO»
Dans « NICOLAS SARKOZY enquête sur un homme de pouvoir »Frédéric CHARPIER, (Pages 276 – 285) explique certaines activités de l'association cultuelle de la mosquée d'Asnières ainsi que l'incroyable silence médiatique qui a suivi la non moins incroyable découverte dans un réduit de la mosquée d'Asnières…
NB : 25 rue de l'Abbé LEMIRE à Asnières cohabitent deux associations : une cultuelle et l'autre culturelle de la Mosquée d'Asnières
Cette mosquée de la rue de l'Abbé Lemire, dirigée depuis 1990 par un imam de l'UOIF ne parlant que l'arabe, est un des 1 230 lieux de prière pour les musulmans. Suite à de longues discussions, il a donc été convenu de l'agrandir. Or, un an après la pose de la première pierre, le chantier reste inactif. Entre-temps, en octobre 2004, soit un mois après la venue de Nicolas Sarkozy, 10 000 exemplaires d'un ouvrage intitulé « A l'ombre du Coran », considéré comme la bible des islamistes radicaux, ont été découverts dans un réduit de la mosquée. Son auteur, Sayed Qotb, n'est pas n'importe quel « savant » du microcosme islamiste. Il passe pour le père spirituel de l'islam radical. Contempteur de l'Occident pourri et décadent » et adepte du retour à la pureté originelle de l'islam, il prône la terreur et le sacrifice de soi.
Ni la DST ni la justice antiterroriste, très friande de ce genre de découvertes, ne sont à l'origine de l'exhumation. On la doit à la journaliste du Parisien qui « couvre » Asnières. Avec opiniâtreté et persévérance, car la mairie ne la ménage pas et lui a intenté divers procès depuis qu'elle l'identifie à l'opposition municipale, alors qu'elle ne fait que son métier et rien de plus.[…]
Le 14 octobre 2004, elle publie son enquête sur la mosquée. Elle y relate la découverte des 10 000 exemplaires d' « A l'Ombre du Coran » et éclaire la personnalité de son auteur. Elle apporte aussi de nombreuses précisions. Ainsi, la traduction française de l'ouvrage a été imprimée à Beyrouth, au Liban, en 1988 et financée par les musulmans d'Asnières proches de l'UOIF. Abel Kader Achebouche, le président de l'association cultuelle qui gère la mosquée depuis 1974, a été l'instigateur de cette publication. Personnage clé du culte musulman à Asnières, il suit la plupart des dossiers importants, comme celui de la reconstruction de la mosquée. […]
Mais un mois après la visite de Nicolas Sarkozy, ces révélations ne lui valent aucune « reprise ». Elles doivent gêner car l'article de la journaliste du Parisien passe curieusement inaperçu. Il n'y a que dans les services de renseignement qu'on en a pris connaissance, certes avec irritation. Un fonctionnaire des RG des Hauts-de-Seine confie alors à la journaliste : « Tu as foutu un sacré merdier. » Mais aucune télévision, aucun organe de la presse nationale, si prompts habituellement à dénoncer l'islam des caves » et les prêches agressifs de certains imams, n'y ont prêté attention.