
... sont à lire sur son blog.
mardi 18 septembre 2007
Notre ami Charles regrette l’amateurisme des organisateurs de la manifestation de Bruxelles et rappelle quelques règles judicieuses qui devraient s’imposer pour réussir les suivantes. Toutefois, par optimisme, il évite d’aborder le fond du problème: depuis 6 ans nous essayons d’alerter l’opinion et nous avons complètement échoué. Indépendamment des causes déjà analysées (1), cet échec résulte de la confusion qui règne au sein de la « résistance » et qui rend son message inaudible.
L’échec est incontestable comme le prouve l’absence de tout soutien populaire. Ne chipotons pas sur les nombres de participants à ces manifestations. De toutes manières ils sont faibles. Certains se consolent en croyant que la bataille des idées penche en notre faveur. Il n’en est rien. Nous sommes toujours autant stigmatisés. L’interdiction de Bruxelles soutenue par le groupe socialiste, dans le silence complice des partis conservateurs, en apporte l’illustration. Ne parlons pas de manifestations futures: elles seront partout interdites. Si nous avions le moindre soutien populaire, cette censure poserait problème aux autorités mais comme nous n’en avons aucun, cela les incite au contraire à la renforcer. C’est ainsi que différents projets visant à criminaliser et donc à interdire tout expression écrite sur ce sujet, sont à l’étude. J’ajoute qu’une victoire idéologique devrait se manifester par le ralliement d’intellectuels ou de cadres. Or, nous en avons très peu. A ce propos, ayons une pensée pour tous les sites résistants qui se sont éteints au cours des derniers mois.
A l’image des sectes millénaristes, nous annonçons des catastrophes futures mais même si elles survenaient, nous serions incapables de les exploiter puisque nous ne disposons pas d’une force politique articulée sur une organisation crédible. Il ne sert à rien d’incriminer l’absence de moyens. Comme le prouvent de nombreux exemples, un bon produit n’a pas besoin de publicité pour se développer. Certains ont cru que l’Internet allait débloquer cette situation mais on ne fera jamais boire un âne qui n’a pas soif!(2).
Cet échec résulte de la confusion qui rend notre message inaudible. Dans un récent article, Daniel Pipes explique que « l’islam exerce un attrait religieux qui possède des racines plus profondes et exerce une influence plus durable que les idéologies artificielles du fascisme ou du communisme ». Ce caractère religieux joue en effet un rôle non négligeable dans les milieux de la droite traditionnelle. C’est pourquoi des associations traditionalistes, qui font semblant de lutter contre l’islamisme, se sont désolidarisées de nous dès lors qu’il a fallu défendre les caricaturistes danois et le droit au blasphème dans une société libre (3).
A l’autre extrémité de l’échiquier politique, on retrouve les mêmes ambivalences. Par exemple, Bernard Kouchner a raison de préparer l’opinion à une guerre contre l’Iran mais pourquoi cette indignation à propos d’un projet d’empreintes génétiques déjà en vigueur dans onze pays européens? Plus globalement, certains intellectuels qui condamnent l’islamisme au proche orient, animent des associations soit disant « anti-racistes » qui stigmatisent sans relâche la résistance. Le danger islamique étant global, il est pourtant absurde et contre productif d’abreuver d’injures tous ceux qui s’opposent à l’islamisation de l’Europe (4).
En réalité, tous ces mouvements s’inspirent de motivations ou d’agendas différents. Un tel constat devrait déboucher sur une salutaire autocritique, mais autant vouloir repousser les murs de l’impossible.
En revanche, une nouvelle guerre mondiale opposant l’Occident à l’Iran pourrait clarifier cette situation. L’extrême gauche et l’extrême droite se rangeront dans le camp de l’Islam et de l’Iran. La première a défendu le communisme et le stalinisme jusqu’à la corde. La seconde se morfond dans la nostalgie de Vichy et plus si affinités. Ils se rassembleront dans un front pacifiste, antiaméricain, antisioniste, antisémite, antimondialisation etc. Ils seront rejoints à gauche par certains socialistes et à droite par une partie des gaullistes et des souverainistes. Quant aux divers traditionalistes, ils pencheront sans doutes du coté de la « transcendance »!
En face, tous les amis de la liberté, quelles que soient leurs opinions partisanes, se regrouperont aux cotés des américains. Les principales puissances belligérantes s’efforceront d’implanter leurs réseaux sur le territoire européen. Ces derniers s’engageront alors dans une lutte sans merci et le terme de résistance retrouvera sa signification réelle.
Sur le fond, une confrontation générale permettrait de résoudre les problèmes de l’islamisme et de l’immigration qui nous paraissent aujourd’hui insolubles. Par exemple, 7 millions d’allemands installés en Europe centrale et dans les pays baltes ont rejoint l’Allemagne à l’issue de la seconde guerre mondiale. Ce cas parmi bien d’autres, montre que rien n’est jamais irréversible en matière de migrations. Toutefois de tels évènements n’interviennent qu’à l’occasion de guerres ou de révolutions. A défaut d’une révolution, la guerre pourrait donc apporter des solutions.
Ce sera pour tous le moment de vérité. En attendant, essayons de sortir de la confusion en poursuivant nos entreprises de clarification et en maintenant un service minimum de vigilance et d’espérance.
Gérard Pince
(1) J’ai tenté d’analyser les causes multiples de cette situation: l’affaiblissement intellectuel, l’odieuse confusion entre antisémitisme et islamophobie, la désinformation etc.
(2) Combien de mails diffusés pour la manif du SIEO et pour quel résultat? Quel que soit le support envisagé: site, blog, radio, vidéo, télévision, l’audience restera faible tant que le message sera confus.
(3) C’est pourquoi, les organisations caritatives défendent avec tant de zèle l’immigration. Etant ce matin au centre des étrangers de la Préfecture de police, j’ai pu constater que toutes les mamans arrivées directement du Sahel avec leurs petits dans le dos bénéficiaient de l’assistance de bonnes soeurs et de dames des paroisses. (4) C’est le cas par exemple de Primo Europe. Je crois me souvenir qu’ils m’ont même insulté.
vendredi 17 août 2007
J’ignore si vous éprouvez le même sentiment mais j’ai de plus en plus l’impression d’être cerné par des crétins. En effet, nos contemporains détruisent l’héritage millénaire de notre nation et livrent, sans aucune résistance, le pays aux envahisseurs. Ils lèguent à leurs héritiers une croissance anémiée, une dette publique colossale et un pays en cours d’islamisation.Je pense que la cause de cette catastrophe est d’ordre générationnel. Nous avons pris l’habitude d’imputer tous nos malheurs aux élites mais ce type d’explication rencontre des limites: les hommes politiques sont élus, les médias reflètent l’opinion publique plus qu’ils ne la fabriquent et l’esprit de décadence transcende tous les clivages politiques (1). En revanche, le rôle de l’éducation semble déterminant. Selon certains spécialistes, la méthode globale, en privilégiant l’image, développerait surtout l’hémisphère droit du cerveau, siège des émotions, au détriment du gauche dévolu à la raison et à l’abstraction. Suite à ce formatage précoce, les jeunes gens ne parviendraient plus à raisonner correctement, ce qui expliquerait les traits saillants du discours dominant: primauté absolue de l’émotionnel et de l’angélisme; présentation d’images et de postures compassionnelles; stigmatisation de toute légitime défense, le seul comportement correct consistant à tendre l’autre joue; neutralisation de l’instinct de survie par des tendances masochistes inclinant à une culpabilisation perpétuelle (2).
En bref, on se trouverait en présence d’une génération comportant une forte proportion de personnes déficientes. Cet élément pourrait expliquer l’importance des dérapages constatés. Par exemple, notre faible croissance résulte sans doute du manque de réformes mais aussi de raisons plus profondes: les chefs d’entreprise ne savent plus commander, les cadres veulent se reposer, les employés font semblant de travailler tandis que les banques incitent les épargnants à la débauche financière. Nous assistons au développement d’une nouvelle économie, le « Postalisme » qui consiste à retirer le mandat des alloc à la poste et à rejoindre les copains au bistrot pour regarder le match de rugby! Sur le plan politique et social, c’est encore pire: les évêques catholiques demandent à leurs fidèles de prier Allah, les universitaires raisonnent de travers (3), les philosophes prêchent l’immoralité, les enseignants désinforment leurs élèves, les jugesses et autres procureures libèrent à tour de bras les pédophiles. Cette régression intellectuelle et morale se manifeste évidemment par la tiers-mondisation du pays, la seconde n’étant que la conséquence logique de la première (4).
Que faire ? Dans une famille, on ne laisse pas un héritier débile dilapider le capital accumulé par les générations précédentes. On réunit un conseil et le malade est aussitôt placé sous tutelle. Au niveau d’une nation, la solution semble moins évidente. Toutefois, à défaut de placer quelqu’un sous tutelle, on peut au moins lui couper les vivres! Or il se trouve que notre génération, celle des anciens, détient d’une manière ou d’une autre, la majorité de l’épargne dans ce pays. Il nous suffit donc de serrer les cordons de notre bourse pour entraîner l’arrêt complet du système et imposer aux irresponsables les réformes nécessaires. J’ai déjà esquissé cette piste à l’occasion de l’article consacré au pouvoir d’achat. La crise mondiale qui nous guette en renforce la crédibilité. Nous en reparlerons à la rentrée !
Gérard Pince
(1) Somme toute, c’est bien un libéral et non un gauchiste qui a inventé l’expression ahurissante des « chances pour la France »!
(2) Il existe heureusement des jeunes raisonnant normalement mais ils sont minoritaires. Ils le sont d’autant plus qu’un nombre croissant choisit de s’expatrier !
(3) Se reporter à : www.freeworldacademy.com/globalleader/agendacont.htm
(4) La gendarmerie, la police et les sapeurs pompiers représentent les seuls éléments encore sains d’une société complètement décomposée. C’est pourquoi j’évite de critiquer d’une manière indifférenciée les fonctionnaires (les sondages montrent qu’une majorité de français sait faire la part entre ceux qui ponctionnent et ceux qui sont sans cesse sur la brèche).