Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le WEB Résistant est le seul site francophone présentant toutes les références sur les sites de réinformation. Faites-le connaître autour de vous ! Ne restez pas seul, nous sommes nombreux.

La Révolution bleue s'organise en Lorraine

fontaine-bleue-nancy.jpg
La mobilisation populaire que la Révolution Bleue appelait de ses vœux s’étant réalisée dans les urnes au profit du candidat incarnant la « rupture », quel bilan pouvons-nous dresser quatre mois après l’élection présidentielle?

Une loi au rabais sur le service minimum dans les transports publics, une autonomie des universités passée à la trappe, un « paquet fiscal » édulcoré par le Conseil Constitutionnel et rendu bien peu attractif pour l’immense majorité des Français, une croissance en berne, une approche timorée du problème de l’immigration et des « sans papiers », des tergiversations et demi-mesures en perspective sur les régimes spéciaux de retraite.

En revanche, aucune rupture en vue avec notre ruineuse « exception française », ses déficits et ses gaspillages en tout genre, avec la dictature de syndicats minoritaires et sans légitimité, avec les bavures à répétition de notre système judiciaire, avec le naufrage des monopoles publics comme ceux de l’éducation « nationale », de l’ANPE/UNEDIC, de la SNCF et de la sécurité sociale.

A propos de l’insécurité qui s’installe, des violences urbaines qui perdurent et de l’islamisation qui gagne chaque jour du terrain : silence radio ! Sur tous les sujets qui fâchent ou qui dérangent, l’occultation est de rigueur, soigneusement entretenue par les gardiens du politiquement correct.

Bernard KOUCHNER vient d’en faire l’expérience, en prononçant à la télévision un mot tabou. Idem pour François FILLON qui vient d’avoir le mauvais goût d’avouer qu’il était à la tête d’un Etat en faillite. Quant à Christine LAGARDE, elle s’est fait réprimander il y a peu pour avoir imprudemment parlé d’un « plan de rigueur » en préparation dans la Fonction Publique !...

Il ne faut surtout rien faire ni rien dire qui puisse susciter l’angoisse ou réveiller l’esprit critique les Français ! Et pour leur faire croire que tout va bien, le pouvoir en est réduit à vivre d’expédients médiatiques. On ne recule alors devant aucune naïveté ou manipulation.

Comme Jacques Chirac en son temps avait su utiliser l’effet de la coupe du monde de football pour relancer sa cote de popularité, Nicolas Sarkozy implore les dieux du rugby de lui rapporter les bénéfices d’une victoire, avec en prime le point croissance économique qui nous manque !

En se retrouvant en première ligne après avoir accaparé tous les pouvoirs, le nouveau chef de l’Etat risque d’apparaitre bien seul.

Après avoir servi de rampe de lancement à son président, l’UMP semble loin d’incarner une force militante capable le moment venu de mobiliser ses troupes pour les faire si besoin descendre dans la rue, pour soutenir une personne (de Gaulle en mai 68), un programme ou une idée (défense de l’école libre en juin 1984)

Quant au Front national il a pratiquement disparu, payant au prix fort son positionnement « gaucho-lepéniste », ses incohérences programmatiques, et son absence de crédibilité. Sans le sou, réduit à une petite équipe de courtisans s’agitant autour de Marine Le Pen, il ne représente plus le moindre espoir d’alternative sérieuse au système en place.

Sur un tel champ de ruine, il existe un boulevard pour une force politique nouvelle issue de la société civile, suffisamment responsable pour soutenir les actions positives du gouvernement, mais assez lucide et totalement libre pour dénoncer ses reculades et combattre ses déficiences, en formant ainsi une force de recours en phase avec les aspirations des Français et les nouveaux enjeux de notre temps.

A partir de ce constat, nous avons décidé de créer une association intitulée Lorraine Force Bleue, ayant pour objet de fédérer sous un même label les initiatives actuellement en cours de développement, en leur fournissant un cadre pérenne, pour leur formation, leur travail, et leur représentativité.

A la fois comité de soutien et association-relai de la Révolution Bleue, Lorraine Force bleue (LFB) se donne pour objectifs :

- de créer des comités dans le plus grand nombre possible de villes lorraines,

- d’étudier l’actualité locale, d’organiser des débats et de prendre position sur les grands dossiers, en fonctionnant sur le modèle d’un « think tank » régional.

- de participer chaque fois que possible à l’expression du suffrage universel en Lorraine, à l’occasion des futures échéances électorales. Pour ce faire, Lorraine Force Bleue prendra des initiatives en vue de susciter ou de soutenir des candidats ou des listes défendant ses aspirations.

Notre expérience pourra ainsi servir d’exemple à d’autres régions, afin de rendre possible une nouvelle phase de développement de la Révolution Bleue.

Pour contacter Lorraine Force Bleue :
lfb-lorraine@voila.fr

Arnaud Damerval

Vers la faillite annoncée.

Par Jean-Christophe Mounicq.

« Je suis à la tête d’un Etat qui est en situation de faillite sur le plan financier »

a lâché notre premier ministre, ce 22 septembre, à l’occasion d’un déplacement en Corse, devant une assemblée d’agriculteurs médusés. Le choc a dû être rude pour ce public, qui comme la plupart des corporations, est habitué à réclamer toujours plus de subventions à un Etat qui n’en peut plus.

« Je suis à la tête d’un Etat qui est depuis quinze ans en déficit chronique. Je suis à la tête d’un Etat qui n’a pas jamais voté un budget en équilibre depuis vingt-cinq ans. »

a martelé François Fillon tel un Révolutionnaire bleu.

Il faut ici saluer les paroles du premier ministre : il ose un langage de vérité. Oui la France est "en faillite". Elle est en situation d’échec complet, incapable de proposer une éducation appropriée à sa jeunesse, incapable de stimuler des emplois suffisamment payés pour sa population active, incapable de maintenir les retraites de ses anciens.

La plupart des commentaires s’offusquent en jouant sur les mots. Ils trouvent « subtil » d’expliquer que le premier ministre n’a pas utilisé le terme correct. En fait de subtilité, c’est de désinformation qu’il s’agit. Certes l’Etat français n’est pas au sens juridique et comptable, « en faillite », puisqu’il peut encore, aujourd’hui, payer ses créanciers. Mais qu’en sera-t-il demain ? Aujourd’hui notre Etat ne peut payer que grâce à l’emprunt. Cela ne pourra durer. Un jour, les prêteurs comprendront que la France ne traverse pas des difficultés passagères mais que son problème est chronique et systémique. Ses dépenses publiques et sociales ne cessent de croître au rythme du vieillissement de sa population et de l’arrivée d’un flot incontrôlé d’immigrés assistés. Ses recettes fiscales se tarissent parallèlement à l’asphyxie du secteur marchand qui transforme notre pays en « désert industriel » pour reprendre l’expression de Nicolas Baverez.

Faillite : Etat d’un débiteur qui ne peut plus payer ses créanciers. Il est dores et déjà possible de considérer que c’est le cas : jamais l’Etat français ne pourra rembourser toutes ses dettes - plus de 2 300 milliards d’euros selon le rapport Pébereau soit vingt fois la dette de l’Argentine avant qu’elle n’ait fait faillite -, jamais il ne pourra payer tous ses créanciers ! Un jour, une agence de notation décidera (par peur que leur responsabilité soit mise en cause), de dégrader la note de la France. Alors commencera le scénario de l’excellent livre de Philippe Jaffré et Philippe Riès : « Le jour où la France a fait faillite » (Grasset, 2006). Un scénario à l’Argentine. Avec une chute brutale du niveau de vie de la population. Rappelons que celui de la population argentine, mesuré par la parité de sa monnaie, fut divisé par trois du jour au lendemain! « Le jour où », ça fera mal. Le livre de Jaffré décrit de manière très crédible ce qui se passera. Inspecteur des finances, il a dirigé le Trésor et connaît tous les mécanismes de financement de l’Etat. « Le jour où », il ne s’agira plus de ne pas remplacer un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, mais d’en virer un sur deux ! Il ne s’agira plus de ponctionner de quelques pourcents les retraités par le biais d’une hausse de la CSG, mais de tous les mettre au RMI ! Il ne s’agira plus de vendre la majorité du capital d’Edf mais les collections du Louvre !

François Fillon a eu raison d’employer le mot « faillite », que ses prédécesseurs, les « Ins » ou «Huns » Jospin, Raffarin et Villepin osent lui reprocher alors qu’ils sont largement responsables de notre situation catastrophique. Il était temps qu’un haut responsable politique français tente de réveiller une population endormie par des décennies de discours irresponsables tenus par les « élites » dominantes, qu’elles soient universitaires, journalistes ou politiques. La France est bien en état de faillite. L’alliance des hauts fonctionnaires et des syndicalistes communistes qui dirigent l’Etat français, a assommé l’économie française et a précipité notre pays sur la pente du déclin. Celui-ci s’accélère, comme le montre la chute de notre pouvoir d’achat réel.

Le Président de la république n’a pas dit autre chose dans son exposé sur notre système social :

« Le système n’est pas tenable financièrement »

Autrement dit « la sécu », les retraites généreuses, les remboursements maladies importants, et les allocs en tout genre, ne pourront durer. Il faut que les Français le comprennent. Leur modèle social n’en est pas un. Il faut que les Français comprennent non seulement qu’ils sont dans une situation grave mais encore que cette situation n’a rien d’inéluctable puisque nos voisins européens, qui eux aussi jouissent d’un niveau de vie élevé et d’une protection sociale importante, s’en sortent beaucoup mieux.

Le lendemain de la déclaration de François Fillon, sur Europe 1, le Président de la Banque Centrale Européenne a considéré, que notre premier ministre avait eu « raison de souligner » que « les finances publiques françaises sont en très grande difficulté ».

Jean-Claude Trichet a rappelé que :

« En 2007, la France (…) sera le pays qui dépensera le plus en dépenses publiques en proportion du produit intérieur brut, non seulement au sein de la zone euro mais au sein de l'Union européenne à vingt-sept ».

« La France est à neuf points de plus que l'Allemagne (…) et quinze points de plus que l'Espagne »

"Nous battons les Suédois, les Finlandais, les Danois. Il y a huit ans, ils étaient tous devant nous, ces Scandinaves qui avaient des dépenses publiques très importantes; ils ont fait de très grands efforts."

Les Français, eux, n’ont fourni aucun effort. Ils croient que leur système va perdurer. Ils ont tort. Il s’effondrera. C’est ce que François Fillon a tenté de leur expliquer. L’ont-ils compris ? Rien n’est moins sûr tant les propos si important du premier ministre seront noyés dans les faux débats, fausses solutions et autres futilités que nous servent à longueur de journée nos journalistes majoritairement de gauche.

Surtout notre premier ministre n’a pas tiré les conséquences de ses propres dires puisqu’il présente un nouveau budget avec un fort déficit de 41,7 milliards d’euros ! Plus de 15% des dépenses ne seront pas couvertes pas les recettes ! En fait de rigueur, c'est d'un extrême laxisme qu'il s'agit! En fait de "rupture", c'est la continuité! Cherchez l’erreur !

En attendant vous pouvez vous préparer pour la faillite qui vient et qu'aucun politique ne tente d’éviter dans les faits alors même que la déclaration du premier ministre montre qu'ils ont conscience de la gravité de la situation.

En renonçant à une vraie réforme sociale, Sarkozy condamne la France à la faillite


coqgaulois-copie-1.jpgIl n’y aura pas de réforme du système social français. Et de ce fait la catastrophe qui guette le régime aura bien lieu. Tels sont les enseignements majeurs du discours de M. Sarkozy au Palais du Luxembourg devant les journalistes de l’information sociale.

L’allocution du président de la République avait pourtant commencé par le bon diagnostic : « Le système n’est pas tenable financièrement. » Mais elle s’est poursuivie par l’habituel catalogue de mesures cosmétiques que les gouvernants français appliquent depuis plus de trente ans à ce grand corps malade, aujourd’hui à l’agonie. N’ont pas manqué non plus les appels traditionnels à la responsabilité de tous et les non moins traditionnelles annonces de mesures contraignantes. Il n’était pas difficile de déceler, derrière les propos du chef de l’Etat, la plume des technocrates qui, depuis des décennies, régentent la Sécurité sociale avec les brillants résultats que l’on sait.

On sait pourtant de quels maux souffrent les deux principales branches de la Sécurité sociale, l’assurance maladie et l’assurance vieillesse. L’assurance maladie est en fait un impôt et non une assurance. Ses cotisations sont fixées en fonction du revenu et non du risque. De plus l’assureur est un monopole. Personne - hormis les spécialistes de la question - ne sait ce que son « assurance » lui coûte réellement, et chacun croit avoir un droit de tirage illimité sur les prestations. La solution consiste évidemment à supprimer le monopole (comme les lois françaises issues des directives européennes en font, depuis plusieurs années, obligation), et à ne faire jouer la solidarité qu’en faveur de ceux qui en ont vraiment besoin, non pas en les assistant mais en les aidant financièrement à accéder à l’assurance jusqu’au moment où ils pourront en assumer eux-mêmes la charge. Cette introduction de la concurrence, fera, comme partout ailleurs, baisser le coût de la protection sociale et contraindra le système hospitalier, principal facteur de dépenses, à se réformer, pour le plus grand bien du personnel soignant et des patients.rugby-copie-1.jpg

 L’assurance vieillesse est quant à elle condamnée par la démographie. Il n’y a plus actuellement que 1,4 cotisant par retraité et l’on s’achemine inexorablement vers le moment ou un cotisant devra à lui seul faire vivre un retraité, vivre lui-même, et financer les autres régimes sociaux ainsi que l’Etat. Les fameux régimes spéciaux, certes scandaleusement avantageux par rapport aux autres, ne représentent qu’une goutte d’eau (à peine 5% du total) dans un océan de 200 milliards d’euros, et leur alignement – si le gouvernement parvient à le faire – n’apportera aucun soulagement à l’ensemble. A quoi s’ajoutent, là aussi, les dispositions européennes transposées dans le droit national et qui permettent à chacun de cotiser en capitalisation à une assurance privée dans n’importe quel Etat de l’Union. Pendant combien de temps encore les cotisants de l’assurance vieillesse française vont-ils se laisser tondre, alors que toute la laine qu’ils abandonnent ne leur donne même plus l’espoir de toucher une retraite le moment venu ?

 Eh oui, Monsieur le Président, vous avez raison, « le système n’est pas tenable financièrement ». Alors vous auriez dû annoncer qu’on allait en changer, en prenant toutes les précautions pour que les plus faibles ne souffrent pas de cette inévitable révolution. Au lieu de cela, vous avez essayé de faire croire que vos mesurettes pouvaient sauver le système. Nous allons donc continuer à alimenter le tonneau des Danaïdes et la France va sombrer économiquement et financièrement. Ni vous, Monsieur le Président, ni le régime n’y résisterez. Voilà ce qu’il en coûte, où que ce soit, de parler de rupture sans la faire.

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article