L’accueil plutôt frais réservé au discours de Sarkozy illustre l’évolution des mentalités. Au lendemain des indépendances, les africains, dans leur grande majorité, reconnaissaient les apports de la colonisation. J’entend encore le vice président sénégalais de la Chambre de commerce de Thiès me dire « Voyez vous cher ami, le Sénégal a connu deux grands malheurs: le premier, c’est l’indépendance et le second, le socialisme ! ». A présent, les nouvelles générations qui n’ont pas connu la colonisation, prennent pour argent comptant les mensonges de nos gauchistes. Le discours sur la repentance suscite ainsi un racisme anti blanc qui se diffuse sur tout le continent.
Autant il était difficile de rompre avec les africains lorsqu’ils nous assaillaient de leurs démonstrations d’amitié, autant il devient urgent de le faire dès lors qu’ils nous rejettent. Il faut donc engager une rupture allant beaucoup plus loin que les ajustements envisagés par notre Président
En premier lieu, il convient d’en finir avec toutes les ingérences. A cet égard, les projets d’intervention au Darfour appellent de sérieuses réserves. On ne peut pas rester sans rien faire, nous dit on. Certes, mais il vaut mieux ne rien faire que mal faire. Une intervention française serait interprétée comme un soutien au régime du Tchad menacé par des rebelles qui trouvent refuge au Darfour. On mesure donc le risque d’un engrenage identique à celui du Rwanda. Par ailleurs, le Darfour n'est pas un cas isolé. Au Congo et ailleurs, les guerres tribales ont aussi entraîné des millions de morts depuis que les africains sont livrés à eux mêmes. Pour rétablir la paix dans ces régions, il faudrait en fait les recoloniser. Ce n’est pas dans l’air du temps d’autant plus que l’Occident vient déjà de recoloniser les Balkans, l’Irak et l’Afghanistan avec des résultats pour le moins mitigés ! Dans ce contexte, la présence de nos troupes (plus de 10.000 hommes) ne se justifie plus. Nous n’avons pas à protéger des dictateurs et la sécurité de nos ressortissants revêt moins d’acuité puisque la majorité d’entre eux est déjà partie.
En second lieu, il faut clore le chapitre de la coopération. Pour le meilleur, cette politique a permis de réparer ou de moderniser les infrastructures héritées de la colonisation. En effet, en dehors des routes bitumées financées par l’Europe, des stades construits par les chinois et des palais présidentiels, les pouvoirs africains n’ont rien ajouté à ce que nous leur avions laissé. Pour le pire, elle a aussi enrichi sans causes tous les fripons de la francafrique. Charité bien ordonnée commence par soi-même. Au vu de la situation calamiteuse de nos finances publiques, il n’est plus possible de semer à tous vents. Nos relations doivent désormais s’établir sur une base strictement commerciale comme avec les autres pays du monde. Les fripons vont protester en invoquant le péril jaune mais si les chinois veulent dépenser leur argent en pure perte, c’est somme toute leur affaire et comme les autres, ils s’y casseront les dents.
Il faut surtout réduire le nombre de visas au strict minimum en faisant en sorte que les demandes soient adressées par courrier en France et non auprès de consulats débordés ou assaillis. Les ONG « caritatives » prétendent que l’immigration africaine serait, en quelque sorte, un juste châtiment des péchés que nous aurions commis pendant la colonisation. Répondons à ce discours obscurantiste et imbécile par une fermeture totale et par l’arrêt de toutes subventions aux organisations qui bafouent les lois françaises relatives à l’entrée et au séjour des étrangers. N’oublions jamais que la bataille pour le contrôle de l’immigration concerne autant le territoire national que la surveillance des frontières (2)
Enfin, qu’on en finisse aussi avec le thème de « l’indispensable Afrique »! En dépit de la hausse des prix du pétrole et des matières premières, et sans tenir compte de l’Afrique du sud dont l’économie a été conçue par les européens, l’Afrique a un PIB de 331 milliards de dollars soit 0,7% du PIB mondial, pour 700 millions d’habitants (12% de la population mondiale). Si l’Afrique noire disparaissait, l’économie mondiale ne s’en apercevrait pas! Bien loin d’être indispensable, l’Afrique représente donc un fardeau qui s’alourdira sans cesse en raison de la disproportion entre ses populations croissantes et ses richesses galvaudées (3).
Les révolutionnaires bleus peuvent s’inspirer de ces faits et propositions pour alimenter le débat et peser sur la politique française. L’Afrique n’a pas d’avenir. Ne nous laissons pas entraîner dans ce gouffre et incitons plutôt nos entreprises et nos talents à se tourner vers l’Asie. Adieu l’Afrique et cette fois ci pour de bon !
Gérard Pince
(1) Thèse de doctorat du professeur Jacques Marseille, "Empire colonial et capitalisme français, histoire d'un divorce", 1984).
(2) Les mafias vicieuses font entrer les étrangers en France et les mafias vertueuses, soutenues notamment par les églises, les aident à s’y maintenir illégalement.
(3) Statistiques Banque mondiale pour 2005. A l’évidence, la part de l’Afrique dans la richesse mondiale était plus importante au moment des indépendances. Ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances sur ce dossier, peuvent se reporter à www.freeworldacademy.com/globalleader/africa.htm