Les esclaves oubliés de l’histoire
Résumé :
La traite transatlantique organisée par les Européens (douze millions d'Africains déportés en deux siècles et demi), ne fut pas la seule. Ce documentaire raconte l'histoire de la traite orientale et arabo-musulmane, 17 millions d'Africains réduits en esclavage durant quatorze siècles. Il s'intéresse également à une filière encore plus mal connue, la traite interne à l'Afrique noire, menée pendant des siècles par les royaumes africains. Il montre enfin que ces systèmes ont perduré dans le monde musulman et en Afrique noire jusqu'au milieu du XXe siècle. Salah Trabelsi, Ibrahima Thioub, Henri Medard et Mohamed Ennaji, spécialistes de ces questions, s'expriment. Ils analysent également la raison pour laquelle cette réalité suscite toujours de vives controverses, aussi bien dans les mondes africain et musulman qu'en Occident.
Sur Arte.
Au terme d’une longue enquête qui l’a mené de Nouakchott à Brunei, Malek Chebel dresse un constat accablant : l’esclavage a été et reste un fait musulman.
Le mot le plus courant, en arabe, pour désigner l’esclave est ‘abd, duquel dérivent des termes comme ‘ubudiyya (« esclavage »). D’autres vocables sont encore utilisés, tels que raqîq (« mis en servitude »), jâriya (« esclave femme »), ghulîm (« esclave homme »). Et ce n’est pas tout. Au Proche-Orient, zandj (probablement issu de Zanzibar) et aswad désignent l’esclave noir, alors que mamlûk (littéralement « possédé ») s’applique à une catégorie particulière, la caste militaire servile.
Ce n’est donc pas le vocabulaire qui manque en terre d’Islam pour parler de l’esclavage. Cette richesse sémantique tranche toutefois avec le mutisme qui entoure le phénomène. Un mutisme d’autant plus choquant, aux yeux de Malek Chebel, que l’esclavage a pris des dimensions considérables tout au long de l’histoire de cette région du monde et qu’il reste à bien des égards très présent dans le quotidien de centaines de millions de gens.
C’est pour briser ce silence assourdissant que l’anthropologue algérien, bien connu des lecteurs de Jeune Afrique pour ses nombreux ouvrages autour de l’islam, s’est livré à une longue enquête. Fruit d’innombrables lectures, son pavé de 500 pages est aussi et surtout le compte rendu d’un voyage de plusieurs mois qui l’a conduit des rives de l’Atlantique au fin fond du Sud-Est asiatique en passant par les pays du Golfe, l’Asie mineure, l’Afrique saharienne.
Le constat final est accablant : « À Brunei, au Yémen, dans les pays du Sahel, chez les Touaregs, en Libye, dans le Sahel tunisien, en Égypte, en Arabie, en Mésopotamie, au Soudan ou à Djibouti, il n’est pas un lieu gagné par l’islam où ne se soit jamais pratiqué le commerce d’esclaves. »
Encore convient-il d’établir des distinctions entre les pays et de relever les caractéristiques propres des différentes contrées concernées. La Libye et l’Algérie, par exemple, débouchés naturel des routes commerciales transsahariennes, ont surtout servi de voies de transit. Des pays tels que l’Égypte ou l’Arabie saoudite actuelles étaient, eux, de gros consommateurs, osera-t-on dire, de marchandise humaine. Idem pour la Turquie. Les Européens ont fantasmé sur les odalisques des harems d’Istanbul, sujet de prédilection pour les peintres orientalistes, et se sont extasiés sur les exploits militaires des janissaires de l’Empire ottoman. Faut-il rappeler que les premières comme les seconds étaient des captifs ?
En Afrique, on le sait, c’est à la lisière du monde noir que l’esclavage prit les plus grandes proportions. Au Maroc, où la composante négroïde de la population saute aux yeux du voyageur, les traces en sont manifestes. Que sont les fameux musiciens gnaouas sinon les descendants de Noirs « importés » de la zone soudanienne au temps où le Maroc était une grande puissance régionale ? Et puis, il y a le cas de la Mauritanie, où, malgré les démentis, l’esclavage reste une réalité manifeste. La preuve en est que le Parlement a voté à plusieurs reprises des textes l’interdisant. Malek Chebel rappelle un indice qui ne trompe pas : de nombreuses associations d’affranchis tentent de se constituer en force politique. « En attendant, commente l’auteur, chaque foyer de Beidane (“Blancs”) entretient des harratine noirs, fils d’anciens esclaves auxquels il donne le nom de “serviteurs”, un peu comme on faisait naguère à la Barbade, où l’on gratifiait pudiquement du nom d’“apprentis” les esclaves fraîchement libérés de leurs chaînes. »
Ainsi donc, une bonne part de la main-d’œuvre servile utilisée dans le monde arabe venait d’Afrique subsaharienne - en Tunisie, le même mot, abîd, désigne indistinctement l’esclave et le Noir… - et tout particulièrement du Sahel, de l’Éthiopie ainsi que de la côte orientale du continent. Mais les Balkans et les steppes de l’Asie centrale furent également d’importants bassins pourvoyeurs.
Combien furent-ils ? Dans le cas de la traite occidentale, les éléments de chiffrage existent : les négriers tenaient des journaux de bord dans lesquels était reporté le détail de leur commerce honteux. Rien de tel avec la traite orientale. Confrontant les diverses sources, Malek Chebel estime à plus de 20 millions le « volume total de l’esclavage en terres arabes et musulmanes ». Ce nombre englobe aussi bien les captifs de guerre slaves, les concubines et les domestiques circassiennes, que les domestiques noirs achetés à des négriers ou razziés dans les villages du Sahel, les marins chrétiens capturés par les corsaires barbaresques en Méditerranée. Les négriers arabes auraient donc fait « mieux » que leurs homologues européens. Les uns ont, il est vrai, sévi pendant quatorze siècles, contre moins de quatre pour les autres.
Faut-il chercher dans le Coran la cause du mal ? Le Livre, certes, accepte que la condition de sujétion des esclaves par rapport aux maîtres soit maintenue en l’état. Car l’islam est né dans une région du monde où l’esclavage était quasiment un mode de production. Mais il tente d’en limiter les abus, tout comme il apporte un progrès incontestable à la situation des femmes (notamment en limitant à quatre le nombre des épouses autorisé).
Par ailleurs, l’affranchissement est recommandé au croyant dont il favorise l’accès au Paradis. Le prophète Mohammed n’avait-il pas donné l’exemple en la matière ?
Vivement encouragé en théorie, l’affranchissement n’a, hélas, guère été suivi en pratique. De siècle en siècle, l’esclavage est devenu un fait musulman, s’inscrivant profondément dans les habitudes. Pourtant, c’est un sujet dont on ne parle pas. En dehors de l’Égyptien Mohamed Abdou, du Syrien Rachid Ridha, de l’Iranien Mirza Ali Mohamed, fondateur, au XIXe siècle, du bâbisme, qui a fermement condamné cette pratique, la plupart des réformateurs sont restés étonnamment discrets sur la question.
Et que dire des islamologues ! Louis Massignon, Vincent Monteil ou Jacques Berque disposaient des informations qui leur auraient permis, en plein XXe siècle, de tirer la sonnette d’alarme. Peut-être ont-ils préféré, écrit Malek Chebel, « la hauteur mystique des grands penseurs, des philosophes et des théosophes de l’islam aux réalités scabreuses des marchands de chair humaine ». Ils savaient, mais leur empathie pour l’islam les inclinait à trouver à cette religion et aux hommes qui s’en réclament des excuses qui ne sont en rien justifiées.
Quand bien même la réalité de l’esclavage arabe est reconnue, c’est souvent pour en atténuer la rudesse : il n’aurait pas abouti à la dépersonnalisation de l’esclave, comme cela a été le cas avec le commerce triangulaire Afrique-Amérique-Europe, affirme-t-on. Comme s’il pouvait y avoir une graduation dans l’infamie…
Mais le pire est peut-être dans l’impact que l’esclavage a eu sur les mœurs politiques du monde arabe. Dans un livre tout récent*, l’universitaire marocain Mohammed Ennaji explique en quoi il a fondé le rapport au pouvoir et donc l’absolutisme qui est encore souvent la règle dans cette partie du monde.
Une fois le livre de Malek Chebel - dont, curieusement, les médias ont peu parlé - fermé, on ne voit plus la civilisation islamique de la même façon. Comme l’auteur lui-même, qui, pour, cette étude a dû « parcourir au moins 120 000 kilomètres » pour en arriver à cette terrible conclusion : « L’islam dit l’inverse de ce que les musulmans pratiquent, et c’est une énigme en soi. La duplicité humaine qui consiste à transformer un message d’émancipation en goulag humain fait partie intégrante de ce paradoxe. »
* Le Sujet et le Mamelouk. Esclavage, pouvoir et religion dans le monde arabe, éd. Mille et une nuits, 368 pages, 16 euros.
UN AFRICAIN CONSIDÈRE L’ESCLAVAGE ISLAMIQUE INFLIGÉ AUX AFRICAINS
Zanzibar, 1850-1890
The Indian Ocean Slave trade evolved around the Indian Ocean basin. Slaves were taken from mainland East Africa and sold in markets in the Arabian Peninsula and the Persian Gulf. In contrast to the trans-Atlantic Slave Trade, the Indian Ocean Slave Trade was much older dating back from at least the second century C.E. until the early twentieth century. For example, the oldest written document from the East Africa Coast, the Periplus of the Erythraean Sea, describes a small trade in slaves around the second century C.E.
I. LES PRÉTENTIONS DE L’ISLAM
Aujourd’hui il y a de nombreux Afro-Caraïbes et Afro-Americains qui se convertissent a l’Islam. Selon les recherches, ces nouveaux Musulmans se sont convertis avant tout parce qu’ils pensaient que l’Islam était une religion de "fraternité et d’égalité". Beaucoup d’entre eux croyaient que l’Islam n’avait pas de problèmes raciaux et qu’il n’était pas impliqué dans la traite des esclaves, ainsi que plusieurs pays occidentaux européens.
‘Abd-al-Aziz’ Abd-al-Zadir Kamal écrit en "L’Islam et la question raciale": "Dans l’Islam, l’humanité constitue une seule grande famille, créée (avec)... diversité de couleur de la peau... (pour cette raison)... en adorant Dieu, tous les hommes sont égaux, et un Arabe n’a pas la priorité sur un non Arabe… Tous les êtres humais sont... égaux… et les mariages sont conclus sans tenir compte de la couleur de la peau." Il affirme donc que dans l’Islam il y a l'harmonie raciale et que tous, indépendamment de leur couleur, ont "les mêmes droits sociaux… les obligations légales... l’opportunité de trouver du travail et... la protection de leur personne" (pag. 64).
Mais est-ce vrai? Ces prétentions sont-elles valables à la lumière de l’histoire? Voyons par exemple la question de l’esclavage de l’Islam.
II. LES SOURCE ISLAMIQUES CONFIRMENT-ELLES CES PRÉTENTIONS?
Colonialisme arabe musulmane
Région de l'esclavage arabe
Région de l'esclavage européen
Malheureusement il y a beaucoup de personnes de couleur noire qui croient que l’attaque acharnée des Arabes à l’Occident s’accorde avec la cause africaine. C’est une erreur mortelle. Les premiers écrivains Musulmans des traditions islamiques (qui ont été rédigées assez tard, c’est-à-dire entre le 9ème et le 10ème siècle après J.C.) admettent que déjà aux temps de Mahomet il était devenu approprié de propager ses idées par des conquêtes militaires; donc il n’est pas surprenant que selon la tradition il ait dit: "L’action la plus digne d’attention… et la meilleur source de gain est la guerre" (Mishkat II, pag. 340).
Quand les premiers leaders de la conquête arabe (c’est-à-dire Abu Bakr, Umar et d’autres) envahissaient les pays, l’histoire démontre que les habitants innocents pouvaient être dominés ou bien "accepter la mort par l’épée" (Dictionary of Islam, pag. 24).
Le Coran même commande aux Musulmans: "…tuez ces faiseurs de dieux, où que vous les trouviez; et capturez-les, et assiégez-les, et tenez-vous tapis pour eux dans tout guet-apens..." (Sourate 9:5). En outre il recommande aux Musulmans d’avoir des esclaves, hommes et femmes (Sourate 4:24-25).
Selon la tradition islamique le général Abu Ubaidah, durant le siège de Jérusalem, donna le choix aux habitants "d’accepter l’Islam ou bien de se préparer a être tués par l’épée" (Rau Zatu, Volume II, pag. 241).
Les compilateurs Musulmans à la fin du 9ème siècle admettent franchement que Mahomet fut un chef militaire. Alors que les premières descriptions de la vie de Mahomet en disent peu sur son activité prophétique, il abonde de récits, concernant ses batailles. Al-Waqidi (mort en 820) estime que Mahomet fut impliqué personnellement dans 19 batailles sur 26 (Al Waquidi 1966:144). Ibn Athir dit que leur nombre a été de 35 (Ibn Athir, pag. 116), alors que Ibn Hisham (mort en 833) l’évalue à 27 (Ibn Hisham, pag. 78).
Le conseil belliqueux de Mahomet à ses partisans fut celui-ci: "Faites la guerre avec moi pour envahir la Syrie, peut-être aurez-vous les filles de Al Asfar" (Al Waqidi 1966:144). Il faut savoir que Al Asfar était un homme d’affaires africain LIBRE ayant de très belles filles au point que "leur beauté était devenue proverbiale" (Al Waqidi 1966:144).
Par conséquent, les pauvres disciples de Mahomet ne restèrent pas pauvres pour longtemps. Ils devinrent ultra-riches avec les butins de la guerre, et accumulèrent beaucoup d’animaux et d’ESCLAVES, et en plus beaucoup d’or (Mishkat, Volume II, pag. 251-253, 405-406).
Il n’est pas surprenant que Ali Ibn Abu Talib se vantât en disant: "nos fleurs sont l’épée et le poignard. Les narcisses et les myrtes ne valent rien; notre boisson est le sang de nos ennemis, notre calice est leur crane après les avoir combattus" (Tarikh-ul Khulafa, pag. 66-67).
Il n’est pas surprenant que le Coran résonne de cette pensée en disant: "Lors donc que (en combattant) vous rencontrez ceux qui mécroient, alors, frappez aux cols. Puis, quand vous les avez dominés..." (Sourate 47:4) et "Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu..., et ceux des gens du Livre (c’est à dire les Juifs et les Chrétiens)..." (Sourate 9:29).
III. L’HISTOIRE CONFIRME-T-ELLE CES PRÉTENTIONS?
Le général musulman Amr Ibn Al’As envahit l’Egypte de 639 à 642 (Williams 1974:147-160). L’Egypte ne lui suffit pas et pour cela il tenta de coloniser la Makuria, un royaume Chrétien indépendant. Mais le roi Kalydossas découvrit le complot on 643. Al'As tenta de nouveau de s'emparer de la Makuria en 651, mais il échoua et il fut contraint de signer un traité de paix (Williams 1974:142-145).
En 745 le général Omar, le nouveau gouverneur d’Egypte, intensifia la persécution des Chrétiens, mais le roi Cyriacus de la Makuria réussit à stopper cette nouvelle attaque (Williams 1974:142-145). En 831 le roi Zakaria, le nouveau monarque de la Makuria s'inquiéta à cause des chasseurs musulmans d’esclaves qui envahissaient son pays (l’actuel Soudan). Il envoya une délégation internationale au calife de Bagdad, de manière que ces violations du traité de paix fussent arrêtées, mais il ne reçut aucune aide (Williams 1974:142-145).
Le sultan Balbar d’Egypte continua à violer le traité de 651 (voire Sourate 9:1-4). Plus tard, en 1274, les Musulmans de l’Egypte subjuguée, commencèrent à coloniser et à détruire l’Alwa, la Makuria et la Nobatia, les 3 royaumes antiques chrétiens en Afrique. Les peuples de ces nations, autrefois indépendantes et rayonnantes, furent vendus comme esclaves.
Alors que l’Islam et la culture arabe se répandaient en Afrique, se diffusaient également l’esclavage et le génocide culturel. On commença à faire la guerre pour avoir des esclaves africains. Kumbi Kumbi, la capital du Ghana, fut détruite par les envahisseurs musulmans en 1076. Le Mali avait une "mafia" musulmane qui "encourageait" les rois africains du Mali à embrasser l’Islam. Cette "mafia" contrôlait les importants caravaniers et les ports commerciaux de l’Afrique. Les Musulmans réussirent à s’emparer des places les plus importantes du gouvernement et commencèrent à changer l’histoire antique du Mali de façon que les évènements préislamiques furent effacés. Pour des raisons de sécurité, le gouvernement du Ghana des Mossi, conscient du pouvoir des commerçants musulmans, institua un département gouvernemental pour contrôler l’espionnage musulman (Davidson,Wills et Williams).
La traite islamique des esclaves se déroulait également autour du Lac de Giad, dans les états musulmans de Bagirmi, Wadai et Darfur (O’Fahley et Trimmingham 1962:218-219). Au Congo les négriers Jallaba commerçaient avec les Kreish et avec les Azande, un peuple du nord (Barth et Roome). Également fréquentée était la route qui suivait la ligne de partage des eaux entre le Nil et le fleuve Congo, où les négriers arabes-musulmans (par exemple Tippu Tip du Zanzibar) arrivèrent des zones orientales de l’Afrique (Roome 1916, et Sanderson 1965).
Dans l’Afrique orientale, les promoteurs du commerce des esclaves étaient les peuples Yao, Fipa, Sangu et Bungu, tous Musulmans (Trimmingham 1969 et Gray 1961). Sur la rive du Lac Nyasa (appellé actuellement Lac du Malawi) fut institué en 1846 le sultanat musulman du Jumbe avec le but précis de favoriser le commerce des esclaves (Barth 1857 et Trimmingham 1969). En 1894 le gouvernement britannique évalua que le 30% de la population de Hausaland étaient constitués d’ex-esclaves. Il en était ainsi aussi dans l’Afrique occidentale française entre 1903 et 1905 (Mason 1973, Madall et Bennett, et Boutillier 1968).
IV. L’ISLAM AUJOURD’HUI
A. CES PRÉTENTIONS SONT-ELLES VALABLES?
Les Africains modernes ont pratiqué trop longtemps l’amnésie sélective quant à l’esclavage islamique. Les Africains de couleur ont mis effectivement l’emphase sur l’impact destructif du colonialisme européen et du commerce transatlantique des esclaves, mais ils ont étrangement ignoré la traite arabe-musulmane des esclaves en Afrique, de durée plus longue et dont l'effet fut dévastant.
On n’entend pratiquement jamais parler des Africains qui étaient contraints d’immigrer à cause des incursions des négriers musulmans de l’ouest, de l’est et du nord d’Afrique après le 7ème siècle. Les esclaves africains, transportés par voie navale de Zanzibar, Lamu et d’autres ports est-africains, n’étaient pas conduits en Occident (ainsi que certains Musulmans veulent nous le faire croire), mais aboutissaient en Arabie, en Inde et dans d’autres états musulmans en Asie (Hunwick 1976, et Ofosu-Appiah 1973:57-63). Des rapports non-officiels évaluent que plus de 20 millions de Africains ont été vendus en tant que sclaves par les Musulmans entre 650 et 1905 (Wills 1985:7)! Il est intéressant de remarquer que la majorité de ces 20 millions d’esclaves n’était pas constituée par des hommes, mais par des femmes et des enfants qui sont plus vulnérables (Wills 1976:7). Ceci est logique, vue que la position du sexe féminin dans le Coran a toujours été inférieure à celle du sexe masculin (Sourate 2:224; 4:11,34,176).
Les théologiens musulmans, comme le fameux Ahmad Baba (1556-1527), soutenaient que "...la raison de l’esclavage imposé aux Soudaniens est leur refus de croire… (c'est pourquoi) il est légal de s’emparer de quiconque est capturé en tant que infidèle... Mahomet, le prophète, réduisait en esclavage les personnes, parce qu’elles étaient Kuffar… (C’est alors) légal de posséder les Éthiopiens…" (Baba pag. 2-10).
Hamid Mohomad (alias "Tippu Tip"), qui est mort en 1905, était un des négriers les plus commerçants de Zanzibar. Chaque année il vendait plus de 30.000 Africains (Lewis pag. 174-193 et Ofosu-Appiah 1973:8). Il est important de se souvenir que la traite des esclaves à Zanzibar a continué jusqu’ en 1964! En effet, en Mauritanie la traite n’a pas été déclarée officiellement illégale avant 1981, alors qu’au Soudan on continue jusqu’à aujourd’hui, selon un rapport de l’ONU du 1994 (voire aussi Ofosu-Appiah 1973:57-63; "The Times" du 25 aout 1995; Darley 1935; MacMichael 1922 et Wills 1985). Ces exemples concernent un esclavage uniquement islamique.
B. FAUT-IL RECONNAITRE CES PRÉTENTIONS?
On survole généralement les fait cités ci-dessus, on les ignore et on les oublie dans la littérature, pour le simple fait qu’il n’est pas "correct politiquement" d’en parler. Étant moi-même Africain, je dis honnêtement que nous devons réévaluer le rôle de l’impérialisme européen du 19ème siècle reconnaissant qu’il a été, malgré la "mauvaise presse" dont il jouit, une des rares force qui a arrêté l’impérialisme arabes-musulman sur le continent africain. Les Musulmans arabes d’aujourd’hui discréditent l’impérialisme occidental du passé sans considérer ou discuter l’argument de leur propre histoire sordide du continent.
CONCLUSION
Ceci a été un bref résumé de l’esclavage islamique en Afrique. Les compilateurs du Coran et les écrivains islamiques postérieurs admettent que la guerre et la traite des esclaves furent les moyens les plus efficaces pour s’emparer des pays neufs et indépendants en Afrique. Cette théologie a gravement endommagé non seulement la vie de famille africaine, mais aussi l’antique héritage chrétien en Afrique et le développement économique jusqu’à aujourd’hui. L’Islam a délibérément attaqué d’abord les femmes et puis les enfants, la partie la plus vulnérable et importante de la population africaine. Les hommes qui n’ont pas été vendus comme esclaves ont été simplement tués. La colonisation et l’esclavage islamiques ont commencé plus de 1000 ans avant la plus récente et brève traite européenne et transatlantique (Hughes 1922:49). Beaucoup de cultures africaines, aussi bien païennes que chrétiennes, ont été détruites. Pourquoi?
En plus, pourquoi les Musulmans ne protestent-ils pas contre l’esclavage imposé aux Africains dans le Soudan d’aujourd’hui et pourquoi ne l’arrêtent-ils pas? Leur silence est très éloquent! Alors que les esclaves dans les pays occidentaux ont été libérés, il y a des siècles, les Africains se demandent pour combien de temps encore l’esclavage durera encore sur le continent africain.
Le Seigneur Jésus a dit: "Allez, faites de toutes les nations des disciples", y compris l’Afrique (Matthieu 28:19-20). Il ne nous a pas demandé de faire la guerre ou de réduire les peuples en esclavage. Au contraire, lorsque le Fils de Dieu t’aura libéré, tu seras vraiment libre. En fait, la Bible condamne tout genre d’impérialisme, aussi bien arabe, que européen, asiatique ou africain (voire Exode 23:4-5; Levitique 19:15; Deutèronome 27:17; Proverbes 10:2-4, Isaie 5:20; Matthieu 5:13-18, 38-48, 15:19; Jean 18:36-37; Romains 1:16-3:20; Hébreux 11:8-16 et Jacques 4-5). Jésus a également dit: "vous les reconnaitrez à leurs fruits". Les Chrétiens moraves blancs de l’Allemagne se "vendaient" délibérément comme esclaves pour pouvoir prêcher l’évangile aux esclaves noirs des Indes occidentaux! Les Arabes musulmans auraient-ils fait quelque chose de semblable pour les noirs? Le bon arbre de Jésus Christ porte de bons fruits. Le mauvais arbre de l’Islam a porté de mauvais fruits en Afrique à partir de 639 et après, et il continue à le faire encore aujourd’hui. C'est à toi de faire la comparaison et de prendre position!
Frère Banda
*Ce traité a été réalizé par des Chrétiens évangéliques pour diffuser efficacement la vérité de Jesus le Messie aux Musulmans.
Attention: Les citations sont prises du "Le Saint Coran", traduction et commentaire de Muhammad Hamidullah, Nouvelle Edition 1989