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Guerre contre la terreur XIII

 
Miguel Garroté 
  

Le Nouvel An français, fut « calme », avec, « seulement », 372 voitures incendiées [ndlr : 878 voitures brûlées]. C’est déjà, en soi, un symptôme révélateur, de la santé mentale, de la civilisation française actuelle.

  

Quant à Sarko, pour ses premiers vœux, en sa qualité de Président, il a changé la formule, s’exprimant, brièvement et en direct, le lundi 31 décembre, à 20 heures, à la télévision. De l’inédit, dans un pays, où ce rendez-vous, était dans le passé, enregistré à l’avance, permettant ainsi, aux présidents les plus médiocres, de peaufiner leurs allocutions, à force de prendre et reprendre, le tournage, de leurs blablas élyséens.

  

Sarko n’a pas fait d’annonce futuriste. Il a défendu et valorisé sa méthode. Il a dressé un bilan de son travail en 2007 : « J’ai fait tout ce que je pensais possible de faire en tenant compte des exigences du dialogue social » (…) « Certains trouvent que cela n’est pas allé assez vite » (…) Certains pensent que le changement a été trop rapide (…) J’ai pu commettre des erreurs (…) Je ne vous tromperai pas, je ne vous trahirai pas », a déclaré Sarko.

  

« Avec 2008, une deuxième étape s’ouvre, celle d'une politique qui touche davantage encore à l’essentiel, à notre façon d’être dans la société et dans le monde, à notre culture, à notre identité, à nos valeurs, à notre rapport aux autres, c’est-à-dire au fond à tout ce qui fait une civilisation, nous avons besoin d’une politique de civilisation » (…) « Notre vieux monde a besoin d’une nouvelle renaissance, et bien que la France soit l’âme de cette renaissance ».

  
Aujourd’hui, mercredi 2 janvier 2008, L’UMP a essayé, d’éclaircir, la politique de civilisation, prônée par Sarko, dans son discours présidentiel (ndlr je précise que la civilisation est l’action de civiliser ; c’est l’état de ce qui est civilisé, c’est-à-dire, l’ensemble des opinions et des moeurs qui résulte, de l’action réciproque, des arts industriels, de la religion, des beaux-arts et des sciences). Concrètement, Roger Karoutchi et Patrick Devedjian, proches de Sarko, ont donné corps à la politique de civilisation. La gauche a, évidemment, tourné en dérision, la politique de civilisation, comme étant un concept « fumeux » (ndlr est fumeux ce qui envoie des fumées, des vapeurs à la tête).
  
Pour Roger Karoutchi, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, il s’agit d’un souffle nouveau, d’une vision globale pour la France. « Nicolas Sarkozy est obsédé par ce qu’a été le déclin lent de la France dans les trente ou quarante dernières années. Sarkozy dit : moi je veux que la France change, que la France de la rupture ce soit la France du pouvoir d’achat, la France des réformes, sociales, hospitalières etc. », a déclaré Roger Karoutchi, évoquant « l’identité nationale et ce que nous devons faire pour la culture ».
  
« Ambition » résume ce que Patrick Devedjian, secrétaire général de l’UMP, a saisi du discours de Sarko. « Une politique de civilisation, c’est quelque chose qui s’inscrit dans la durée. On a le sentiment parfois que la France piétine, que l’Europe végète », a déclaré Patrick Devedjian.
  
Bien. Décortiquons et concluons. Le Nouvel An français, fut donc « calme », avec, « seulement », 372 voitures incendiées. Dans ce contexte, Sarko a déclaré que « nous avons besoin d’une politique de civilisation ». C’est à dire, de l’ensemble des opinions et des moeurs qui résulte, de l’action réciproque, des arts industriels, de la religion, des beaux-arts et des sciences.
  
La gauche trouve cela « fumeux », c’est à dire, elle trouve que la civilisation envoie des fumées, des vapeurs à la tête. La réaction de la gauche est éclairante. Etre de gauche, c’est trouver que l’action des arts industriels, de la religion, des beaux-arts et des sciences, envoie des fumées, des vapeurs à la tête. La gauche est donc allergique aux arts industriels, à la religion, aux beaux-arts et aux sciences, car tout cela lui donne des vapeurs à la tête. A contrario, ce qui est bon pour la tête, selon la gauche, c’est, forcément, l’inverse des arts industriels, de la religion, des beaux-arts et des sciences.
  
Ce qui est donc bon pour la tête, selon la gauche, c’est : à la place des arts industriels, le chômage. A la place de la religion – en Europe les valeurs judéo-chrétiennes – l’accueil sans condition de l’islam politique au nom du dogme abscond de la laïcité absolutiste. A la place des beaux-arts, les arts-moches, l’art moderne, le non-art, si possible bâclé et pornographique. A la place des sciences (qui ont pour but de satisfaire notre esprit par la connaissance du vrai, qui puisse avoir quelque solidité), à la place des sciences donc, la gauche veut la méconnaissance du vrai qui puisse avoir quelque solidité ; autrement dit la diffusion du faux (néo-écolo-marxiste) qui n’a aucune solidité.
  
J’ignore le sens que Sarko donne au mot civilisation puisqu’il n’en a donné aucune définition. C’est du reste la raison pour laquelle je me suis rué sur un bon vieux dictionnaire. Ce que je retiens, c’est que la gauche, plutôt que de donner sa propre définition de la civilisation, a préféré déclarer, que la civilisation est un concept fumeux, un concept qui lui donne des vapeurs à la tête. Je ne sais pas où nous mènera Sarko en 2008.
  
En revanche, j’ai désormais la certitude et la preuve, qu’avec Ségolène Royal, la civilisation française, avec ses 372 voitures incendiées, dans la seule nuit de la Saint Sylvestre, la civilisation française, écrivais-je, aurait connu, en 2008, la descente aux enfers. Sarko est l’héritier du grand merdier français de ces quarante dernières années. Je ne suis pas certain qu’il s’affranchira de la clique responsable de ce grand merdier.
  
Mais ce qui est certain, c’est qu’en cinq ans de mandat présidentiel, la bande à Ségo, nous aurait définitivement rabaissés, avec force déficit et endettement publics, au niveau politique, social et économique, de la Biélorussie ou du Bangladesh. Bonne année 2008 ! 

 
undefined« Il faut rayer Israël de la carte ». C’était à Téhéran, en octobre 2005. Le président iranien Ahmadinejad, déclarait, en public – depuis, il n’arrête pas – d’une part, que la Shoah est une invention ; et d’autre part, qu’il faut rayer Israël de la carte. « Il faut effacer Israël de la page du temps », selon la version « originale » de cette phrase, prononcée par Ahmadinejad en langue farsi, nous dit-on. Comme s’il y avait une différence entre les deux traductions. Concrètement, Ahmadinejad organisait, à Téhéran, en ocotbre 2005, un congrès international révisionniste qui remet en cause la véracité de la Shoah, avec la participation des révisionnistes Robert Faurisson, Georges Theil et Frederick Töben (voir le documentaire de la British Broadcasting Corporation, rediffusé le 16 décembre 2006). Ce révisionnisme islamique iranien n’était pas et n’est toujours pas une simple provocation verbale. Le fait marquant est que ce discours extrémiste, coïncide, avec la construction de centrales nucléaires iraniennes ; et avec l’enrichissement d’uranium ; sous la présidence du même Ahmadinejad, aux ordres de mollahs intégristes et de leur chef, le « Guide suprême ». Dès lors, le sinistre « Il faut rayer Israël de la carte » ou « Il faut effacer Israël de la page du temps », du président Ahmadinejad, prend évidemment une tournure particulièrement alarmante, aux yeux des Israéliens. Nous, les occidentaux, nous nous sentons vaguement concernés par cette affaire. Mais les Israéliens, eux, sont directement impliqués, ce qui n’est pas tout à fait comparable. Les déclarations et la politique nucléaire du président Ahmadinejad posent, que les occidentaux le veuillent ou non, une nouvelle fois, la question du droit à l’existence de l’Etat d’Israël. Or, l’élection d’Israël par Dieu est irréversible, car Dieu ne peut ni se tromper, ni nous tromper. Israël est un signe visible de la fidélité de Dieu.
  
Il était une fois le Hezbollah. C’était au Sud-Liban, en juillet 2006. Bien des médias, manifestaient, une fois de plus, leur hostilité envers l’Etat d’Israël. C’était lors des affrontements, au Liban, entre l’armée israélienne et le Hezbollah terroriste, pro-syrien et téléguidé par l’Iran. Ce n’est que plusieurs mois après la fin des hostilités, que la presse, écrite et audiovisuelle, analysait les événements de façon plus nuancée. On apprenait notamment que le Hezbollah avait utilisé la population civile libanaise comme bouclier humain. On apprenait que des milliers de roquettes avaient été lancées sur des localités israéliennes. On apprenait que le Hezbollah avait utilisé des missiles iraniens Fajr d’une portée de 200 km.
  
Téhéran, 4 mars 2007. Le représentant du Hezbollah en Iran, Abdallah Safialdeen, déclare, sur la quatrième chaîne de télévision iranienne : « Le Hezbollah n’aura pas besoin d’une guerre à grande échelle. Le Hezbollah sera capable de pénétrer en Israël lorsque les Américains quitteront l’Irak. Savez-vous ce que signifiera un retrait américain de l’Irak ? Cela signifiera qu’Israël perdra son soutient. Cela signifiera que le Hezbollah libanais n’aura pas besoin d’une guerre à grande échelle pour pénétrer en Israël. Le Hezbollah sera tout simplement capable de marcher sur Israël. Les Américains seront forcés de quitter l’Irak. Avec ou sans guerre contre l’Iran, les Américains seront forcés de quitter l’Irak » (on peut visionner la version intégrale de cette déclaration, sur www.memritv.org, *Clip # 1397,mars 2007, The Middle East Media Research Institute, Washington). La réelle force de frappe du Hezbollah se révèle, en juillet 2006, lors de l’intervention militaire israélienne, au Liban. Les vraies intentions du Hezbollah se confirment, le 4 mars 2007, avec les déclarations de Abdallah Safialdeen, à la télévision iranienne. Depuis, le Hezbollah s’est encore renforcé au plan militaire, dans l’indifférence générale.
  
Mais le début de cette saga, entre l’Iran et le Hezbollah, remonte à quinze ans en arrière, soit à 1992. A Jérusalem, en mai 1992, le Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, trouve, sur son bureau, un rapport, du renseignement militaire de l’Etat hébreu, concernant le nucléaire iranien. Le rapport, confirme, que le programme nucléaire iranien, n’est pas purement civil ; contrairement aux affirmations de la CIA américaine (celle-ci ne prendra conscience du danger nucléaire iranien qu’en 1998). C’est donc dès 1992, qu’Israël, découvre, cette dure réalité : l’Etat hébreu, n’a pas de réponse crédible, de mesure préventive, face à la menace existentielle, que représente un pays – en l’occurrence l’Iran – nucléarisé. C’est donc Rabin, l’Israélien de gauche, l’homme qui fait la paix avec Arafat, l’homme que l’on assassine à cause de cela qui, avant d’autres, prend conscience, que le danger majeur pour Israël, ce n’est ni les Palestiniens, ni l’Irak, mais l’Iran. Pour plus de détails, on peut relire l’article de Y. Klein et M. B. Oren, intitulé « Israël’s worst nightmare », paru dans The New Republic, daté du 5 février 2007.
  
Quinze ans plus tard, fin 2007, le problème reste entier : Israël ne veut pas vivre avec, d’une part, un Iran post-khomeyniste nucléarisé ; et d’autre part, un monde occidental qui risque de ne pas agir. De plus, l’Iran élargit considérablement sa sphère d’influence : avec la production d’uranium enrichi ; avec le Hezbollah chiite à la frontière nord d’Israël ; avec le Hamas sunnite, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dont certains éléments sont pro-iraniens ; avec la Syrie alaouite alignée sur l’Iran. Bref, jamais auparavant, l’Iran et ses alliés, n’avaient représenté, une telle menace, pour Israël. L’Occident affirme que l’Iran ne possèdera pas la bombe atomique avant 2009 au plus tôt. Mais qu’advient-il si l’uranium enrichi par l’Iran, passe au mains du Hezbollah ou de n’importe quel kamikaze fêlé qui s’en sert, sous la forme d’un engin radioactif artisanal, d’une « bombe sale », contre Israël, depuis le Sud-Liban ou depuis ailleurs, dès aujourd’hui, en 2008 ou en 2009 ?



Entretien (1) de David Benhamou, rédacteur responsable de Hatikva, médecin, avec Miguel Garroté, journaliste, écrivain (2), diplômé ès science politique.
  
  
etoile.jpgDavid Benhamou – Bonjour Monsieur Garroté et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Pour commencer, diriez-vous qu’aujourd’hui, l’antisémitisme est très répandu, plutôt répandu, plutôt rare ou très rare ?
  
Miguel Garroté – Bonjour David et merci à vous de venir à moi. Pour répondre à votre première question, je dirai, qu’il y a, aujourd’hui, plusieurs formes d’antisémitisme. Au risque d’effrayer vos lectrices et vos lecteurs, je pense que l’antisémitisme est aujourd’hui très répandu. Cela tient notamment à l’imposture antisioniste, une forme particulièrement dangereuse d’antisémitisme. Le sionisme, c’est, concrètement, le simple droit des Juifs, à disposer, d’un Etat juif, dans des frontières, réellement défendables. Alors que l’antisionisme, c’est, concrètement, la négation, pure et simple, de l’Etat d’Israël, quelles que soient ses frontières. L’imposture antisioniste, fait passer le sionisme, pour une idéologie raciste et impérialiste. En clair, on veut bien, ne pas être antisémite. Mais à condition que tous les palestiniens de la planète, puissent vivre, à l’intérieur, des frontières actuelles, d’Israël. Autrement dit, on veut bien, ne pas être antisémite, mais à condition qu’il n’y ait plus d’Etat Juif au Proche Orient. Il y a pire. L’Arabie saoudite et l’Iran notamment, avec leurs pétrodollars, investissent des sommes folles, dans des médias et des publications, viscéralement antisémites, y compris en anglais et en français. Enfin, il y a ce que j’appelle « l’antisémitisme ordinaire », dans les pays occidentaux. Concrètement, dès qu’un Juif occupe une fonction dans les médias ou dans la banque, on amplifie le phénomène. Et on raconte, que « la presse et la finance, sont contrôlées par »…vous connaissez, David, la suite.
  
  
David Benhamou – Quelles sont les conséquences de cette structure autocratique attribuée au judaïsme ?
  
Miguel Garroté – La principale conséquence, c’est le maintient des mythes destructeurs : le mythe du lobby juif, le mythe du complot juif, etc. Il a suffit, qu’un jour, De Gaulle, parle, du peuple juif « dominateur et sûr de lui » et le mythe destructeur, a retrouvé, ses lettres de noblesse, dans la France post-vichyssoise. Or, les mythes destructeurs, en période de difficultés, engendrent des boucs émissaires. Dans les démocraties occidentales, on parle du soi-disant « pouvoir des Juifs », une fiction. Mais on ne dit rien du réel péril islamique, qui sévit, dans certaines banlieues, devenues des zones de non droit. Au lieu de soulever le vrai problème avec courage, on entretien des mythes avec lâcheté. Et dans ce cadre, on a recours à l’alibi antisioniste.
  
  
David Benhamou – À votre avis, qu’est-ce qui nous unit, nous les Juifs, pour lutter conte la judéophobie ?
  
Miguel Garroté – Je ne voudrais pas vous donner des raisons supplémentaires de vous inquiéter. Mais vous devez regarder la réalité en face. L’unité chez les Juifs est insuffisante. Comme est insuffisante l’unité chez les Chrétiens. Et comme est insuffisante l’unité entre Juifs et Chrétiens. L’unité n’est pas insuffisante en soi. L’unité est insuffisante face à l’urgence du danger islamique. En tant de paix, la diversité est une excellente chose. En revanche, en temps de guerre, la diversité, tout en demeurant vivante, ne doit pas porter atteinte à l’unité. Or, l’islam radical, nous impose, une guerre terroriste. Les cibles de cette guerre terroriste sont Israël, les Juifs et les Chrétiens. Mon amie Bat Ye’or dit et écrit cela depuis 25 ans. Les Juifs ont droit à la diversité comme n’importe quelle autre communauté humaine. Cela dit, le mémorial de la Shoah et la survie d’Israël devraient plus vous unir. Les Juifs, vous ne pouvez pas vous permettre, d’oublier la Shoah et de rester divisés sur Israël. Mon ami Menahem Macina, a récemment écrit, sur le site de l’Union des Patrons Juifs de France, qu’il existe des Juifs antisionistes et même des Juifs antisémites. Ne restez pas inactifs face à cela. Il y a trop de Juifs qui sont devenus indifférents à la destinée d’Israël. Je suis très enthousiaste, de la diversité, des sites et des blogues juifs francophones et je les connais bien. Cependant, pour défendre et valoriser votre cause, je suis souvent obligé de recourir à des sites juifs anglophones comme par exemple http://www.imra.org.il/ ou simplement à des sites américains comme par exemple http://www.defenddemocracy.org/ de mon ami Walid Pharès. Alors, ne vous découragez pas. L’année 2008 sera déterminante. Ce n’est vraiment pas le moment de sombrer dans la tristesse et la paresse. Que vous soyez Juif pratiquant ou non pratiquant, Juif croyant ou non croyant, vous restez le peuple choisi, car Dieu ne peut ni se tromper ni vous tromper.
  
  
David Benhamou – Est-ce que vous voyez en l’Iran d’Ahmadinejad l’expression d’un élément de la psyché anti-juive ?
  
Miguel Garroté – L’Iran d’Ahmadinejad, c’est l’Iran des mollahs intégristes et génocidaires, c’est l’Iran du Guide suprême, un ayatollah et ce depuis 1979, au temps de l’ayatollah Khomeiny. La différence entre 1979 et 2007, c’est qu’avec l’uranium enrichi et les missiles dont dispose aujourd’hui l’Iran, ce pays peut dès maintenant lancer une « bombe sale » sur Israël. L’Iran n’a pas besoin d’attendre d’avoir une bombe atomique. Une « bombe sale » avec 500 grammes de poudre d’uranium enrichi et un seul missile suffissent déjà. Quant à la doctrine iranienne, elle est, en effet, un élément de la psyché anti-juive. Elle en est même l’expression la plus radicale, la plus dangereuse et la plus concrète. Il y a une similitude frappante entre le parcours d’Ahmadinejad et celui de Hitler. Les deux sont partis de rien. Les deux se sont retrouvés au pouvoir. Les deux ont des tics nerveux, lorsqu’ils parlent en public. Les deux ont fait de l’antisémitisme une pathologie obsessionnelle. Les deux tiennent un discours délirant qui néanmoins enthousiasme les foules. Les deux choisissent de plonger leur pays et leur peuple dans une spirale infernale qui mènera à l’inéluctable chaos. La question n’est pas de savoir si l’Iran veut l’apocalypse. La question est de savoir qui va empêcher ou limiter cette apocalypse. L’Imam chiite de jadis véhiculé par le régime iranien est sensé « revenir » d’ici 2009. Et toujours selon ce même régime iranien, Israël doit être détruit avant le « retour » de l’imam en question. C’est clair, non ?
  
  
David Benhamou – Quelle est l’influence de l’Iran sur la politique du Hezbollah envers les Juifs d’Israël et envers les Juifs du monde entier ?
  
Miguel Garroté – Le Hezbollah est une organisation terroriste armée et financée par l’Iran. Le Hezbollah veut détruire le christianisme au Liban et le judaïsme en Israël. La politique du Hezbollah envers les Juifs d’Israël et envers les Juifs du monde entier est la politique des mollahs intégristes et génocidaires iraniens. Il n’y a pas de politique du Hezbollah. Il y a une politique iranienne mise en pratique par le Hezbollah. Le représentant du Hezbollah en Iran, Abdallah Safialdeen, est aux ordres des mollahs iraniens. Le chef de la délégation du Hezbollah, lors de la rencontre des 14 et 15 juillet derniers, près de Paris, Mohammad Fneich, a affirmé, déjà à l’époque, que son mouvement a les moyens d'affronter à nouveau Israël. Faire la nuance, entre l’Iran et le Hezbollah ; c’est comme si l’on faisait la nuance, entre le régime hitlérien en Allemagne et les Waffen SS de la Division Charlemagne française, de la Division Azul espagnole et du Mouvement rexiste belge. Ces Divisions et Mouvements étaient sous les ordres des Hitlériens, point final.
  
  
David Benhamou – Pensez-vous que les antisémites sont en train de développer un complexe de supériorité comme jadis les  nazis ?
  
Miguel Garroté – il y a toujours un complexe de supériorité et une exaltation de pseudo-valeurs soi-disant supérieures chez les chantres de l’anti-quelqu’un. C’est le cas du national-socialisme (anti-juifs), du communisme (anti-bourgeois), du fascisme (anti-démocrates) et de l’islamisme (anti-non musulmans). Dans les quatre cas, il s’agit de détruire la société libre de culture judéo-chrétienne.
  
  
David Benhamou – Et maintenant, pour conclure cet entretien, voudriez-vous nous dire si  les arabes souhaitent  une réconciliation avec les Juifs ?
  
Miguel Garroté – En français classique, réconciliation veut dire rétablissement de l’amitié entre personnes brouillées. Votre question n’est pas si la réconciliation est possible. Votre question est si les arabes souhaitent une réconciliation avec les Juifs. Or, si souhaiter la réconciliation veut dire souhaiter le rétablissement de l’amitié entre personnes brouillées, encore faut-il souhaiter et prouver cela par des actes clairs et concrets. Hélas, côté arabe, les actes ne sont ni clairs ni concrets. Il existe des sites qui traduisent en anglais les discours politiques et interviews qui paraissent dans la presse arabe. C’est vraiment très intéressant à lire. Car le même chef politique arabe qui se la joue sympathique dans une interview accordée à un média européen, devient carrément odieux dans les interviews qu’il accorde aux médias arabes. Il y a double langage. Et donc il y a mensonge. Aux occidentaux, les dirigeants arabes parlent de paix. A leurs coreligionnaires, les mêmes dirigeants arabes parlent de guerre, de djihad et de destruction de l’Etat d’Israël. Personnellement, je croirai au « souhait arabe de réconciliation avec les Juifs », quand il y aura concordance, entre les déclarations arabes, faites en Occident ; et les déclarations arabes, faites en Orient. Dans l’intervalle, je n’y croirai pas. Et je prônerai la vigilance ainsi que la fermeté. « Faut pas prendre les enfants d’Adonaï pour des canards sauvages »…
  
  
David Benhamou – Merci, Monsieur Garroté, pour cet éclairage.
  
Miguel Garroté – Avec plaisir, David. Qu’Adonaï vous bénisse, vous et tous vos proches.
  
(1)   Entretien publié sur :
     http://www.juif.org/  
  
(2) « Du vin de vertige à la coupe du salut », janvier 2006.
      « Dieu est-il dépressif ? », février 2007.
      Disponibles chez miguel.garrote@yahoo.fr .

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