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Chroniques de Gérard Pince #6

samedi 12 janvier 2008

De la lutte contre les discriminations à la délation généralisée
 

Suite à une dénonciation, la HALDE vient de réprimander un annonceur qui proposait la location d’un logement à des fonctionnaires. Or, au vu de la législation actuelle, seuls les citoyens français ont accès à la fonction publique. Conclusion de la HALDE: l’annonceur est coupable de discrimination indirecte ! Fort bien, mais notre haute autorité devrait tirer toutes les conséquences de sa décision. Par exemple, certaines mutuelles destinées aux fonctionnaires deviennent aussi discriminatoires. De même, il faut alors ouvrir la fonction publique à tous les étrangers. Mieux encore, la possession d’une carte d’identité française représente une discrimination à l’égard de ceux qui n’en ont point. Il convient donc soit de supprimer notre nationalité soit de l’étendre à tous les résidents (1).

La position de la HALDE se fonde sur la loi du 25 février 2003 qui dispose «qu’il y’a discrimination si une différence de traitement qui manque de justification objective et raisonnable est directement fondée sur le sexe, une prétendue race, la couleur, l'ascendance, l'origine nationale ou ethnique, l'orientation sexuelle, l'état civil, la naissance, la fortune, l'âge, la conviction religieuse ou philosophique, l'état de santé actuel ou futur, un handicap ou une caractéristique physique". Sachant que toute la vie sociale, l’amour, l’amitié, la simple sympathie impliquent de facto des discriminations, une telle loi ne pouvait déboucher que sur des situations loufoques. En outre la notion floue de « justification objective et raisonnable », relève de la libre interprétation de la Haute autorité, conduit à tous les arbitraires et représente un casse tête permanent pour les administrations, les entreprises, et tous les particuliers, tels que les bailleurs de logements. En fait, cette loi absurde a été votée à l’instigation d’associations malfaisantes qui sous prétexte de la lutte contre le racisme, se consacrent à la persécution des français de souche. En URSS le « Ministère de la Sécurité » incarnait l’insécurité absolue en expédiant les gens au goulag pour un oui ou pour un non. De même, la lutte contre les discriminations camoufle l’institutionnalisation du racisme anti blanc en France.

Par ailleurs, une véritable culture de la délation s’installe. De grands panneaux publicitaires incitent à la dénonciation et on n’avait pas connu cela depuis Vichy. L’entrée en vigueur du droit opposable au logement risque d’accentuer cette dérive. Nous avons tous vu les files de Papas et de Mamans venant exiger leur logement dans les préfectures. Comme on n’en a pas assez pour les 350.000 immigrés qui arrivent chaque année, il faudra réquisitionner les logements privés. Ici encore, le repérage des logements vacants reposera sur la délation. Va-t-on dénoncer les propriétaires des villas anglo-normandes de Deauville inoccupées neuf mois sur douze? Tant qu’à faire, pourquoi ne pas dénoncer vos voisins partis aux sports d’hiver? La réquisition de leur appartement abriterait des familles en souffrance pendant les grands froids!

En guise de politique de civilisation, ces lois scélérates pervertissent la moralité publique et vident la nation de tout contenu. Elles ne facilitent pas l’ascension sociale puisque notre « Haute Noblesse » (2) s’approprie toutes les richesses du pays. Au fil des bottins administratifs, on peut ainsi reconnaître jusqu'à trois générations d'une seule famille qui se succèdent dans les mêmes cursus débouchant sur les meilleures sinécures. Jamais dans l'histoire de France, autant de pouvoirs n'ont été concentrés entre un si petit nombre de personnes. Face à cette situation, on ne peut que rappeler la première proposition de la Révolution bleue : En tant que libre individu, je loue, j'achète et je vends à qui je veux. Je recrute qui je veux. Je pense, j'écris, je m'exprime, en privé ou en public, comme il me plait.


Gérard Pince

1-Se reporter à http://www.halde.fr/IMG/alexandrie/2340.PDF pour prendre connaissance de l’intégralité de la décision.
2-C’est le titre que les moujiks donnaient à leurs seigneurs. Comme nous sommes devenus des moujiks, c’est ainsi qu’il faut s’adresser à nos maîtres, au moins jusqu’au jour de leur jugement…
 




mardi 8 janvier 2008

Le pire des mondes possibles.

 

Le livre de Mike Davis, intitulé «Le pire des mondes possibles» dresse un tableau effrayant mais hélas exact du phénomène des bidonvilles dans les pays pauvres (1). Sa cause réside dans la croissance démentielle de la population mondiale qui est passée de 2,5 milliards d’habitants en 1950 à 6,5 milliards aujourd’hui et qui devrait atteindre 9 milliards en 2050. L’extension des bidonvilles semble donc inéluctable et débouche, en effet, sur un monde de plus en plus invivable.

L’auteur, qui appartient à la gauche américaine, impute à tort la responsabilité de ce désastre au libéralisme et aux institutions internationales. Ce ne sont pourtant pas le FMI et la Banque mondiale qui ont obligé les pauvres à procréer des familles de 8 à 10 enfants par couple! Au contraire, c’est bien la croissance induite par la globalisation qui devrait entraîner la résorption des bidonvilles. Malheureusement, elle bénéficie encore peu à l’Afrique et à l’Asie du Sud qui concentrent l’essentiel de l’explosion démographique. De plus, le ralentissement de la fertilité dans ces régions n’est pas attendu avant 2050. Quels que soient les progrès économiques escomptés,
la prochaine génération devra donc cohabiter avec deux milliards d’habitants survivant au milieu des excréments et de la plus abjecte pauvreté.

En dépit de ses théories erronées, Mike Davis nous épargne les pleurnicheries habituelles de nos médias français. Les populations qu’il décrit vivent en effet dans un univers mental différent du notre et il serait absurde de leur attribuer nos sentiments ou nos répulsions. Somme toute, on fait davantage la fête dans les bidonvilles que dans nos quartiers bourgeois et l’extrême pauvreté, appréciée à partir de critères occidentaux, n’empêche pas une prolifération frénétique. En outre, l’auteur critique à juste titre les thèmes à la mode (le rôle des ONG, le microcrédit, le secteur informel en tant que réservoir d’entreprises etc.) propagés par des personnes qui prennent leur désirs pour des réalités. En revanche, sa charge contre l’économiste hernando de Soto qui propose d’attribuer des droits de propriétés aux habitants des bidonvilles semble dictée par une idéologie marxisante (2).

Sur un plan concret, cet environnement inéluctable conduit à s’interroger sur la sécurité de nos propres populations. Dans le tiers monde, les familles aisées s’enferment dans des lotissements protégés par de hauts murs et des vigiles privés (3). Une telle incarcération volontaire ruine en grande partie tous les avantages obtenus par la richesse, l’aisance et le progrès économique (4). Par ailleurs, ces protections , n’assurent aucune sécurité en cas d’émeutes généralisées (Le cas du Kenya est exemplaire). On ne peut donc pas se passer des services publics de l’Etat en matière de police et de maintien de l’ordre. Cette évidence qui heurte les utopies libertaires, conduit les institutions internationales à réhabiliter le rôle de l’Etat dans des pays du tiers monde ou il avait été remplacé par les ONG.

Il faut éviter l’importation de cette misère dans nos pays par le biais d’une immigration incontrôlée. Nous ne sommes pas responsables de la misère du monde et nous devons tout faire pour en protéger nos enfants. C’est le premier principe d’une politique de civilisation. Hélas, nous n’en prenons pas le chemin.


Gérard Pince

1-Ouvrage publié aux éditions de « la découverte ». On en profitera aussi pour relire le livre prophétique de Jean Raspail, « le Camp des saints »
2- J’ai constaté sur le terrain que les ONG et les coopérants français se sont constamment opposés à cette politique de petite propriété en raison de leur subconscient marxiste.
3-Phénomène observé aussi en Californie du sud. Ceux qui s’extasient sur son mode vie n’ont sans doute pas vu les lotissements (gated) de Palm springs, Palm desert, el Rancho, el Quintas etc. Aimeriez vous vivre dans ces prisons dorées?
4-J’en parle en connaissance de cause, ayant habité une « villa californienne » en bord de mer située dans un environnement de drogués, pendant 4 ans: Aimeriez vous vivre dans ce « luxe » en vous réveillant en sursaut au moindre bruit suspect avec un fusil à portée de la main?



mercredi 2 janvier 2008

Bilan de l’année
 

Sur le plan international l’année se termine sur une situation contrastée. En dépit de la crise financière et sauf accident majeur, l’économie mondiale devrait maintenir en 2008 une croissance convenable. Cela tient au consensus qui assure de New York à Pékin une gouvernance mondiale comme vient de l’illustrer l’action coordonnée des grandes banques centrales. En revanche, une telle direction fait défaut en matière politique. Lors de son premier mandat, Georges Bush voulait étendre la démocratie à l’ensemble du monde et cette doctrine avait le mérite d’exister. Depuis le début de son second mandat, la présidence américaine est devenue confuse et illisible. En conséquence, l’Occident piétine ou recule et 2008 n’offre aucune visibilité.

Sur le plan intérieur, nous ne reviendrons pas sur nos analyses précédentes. Lors de la présentation des vœux, le président nous a semblé fatigué. Sa politique de « civilisation » reste un mystère aussi impénétrable que le sphinx. S’il envisage d’installer la civilisation égyptienne sur les bords de Seine, il arrive après Mitterrand et ses pyramides du Louvre. S’il s’agit de son Union méditerranéenne, il commet alors une faute morale en voulant associer les dictatures arabes aux démocraties européennes au risque de détruire les libertés de ces dernières.

Que faire? On ne peut compter ni sur la lucidité de nos dirigeants, ni sur les masses hébétées. Il est donc inutile de chercher à convaincre ceux qui ne veulent rien entendre. Tous nos amis s’y épuisent en vain. En revanche, il faut guetter les erreurs de nos adversaires. Comme le temps joue pour eux, leur erreur principale consisterait à précipiter les évènements au risque de provoquer une réaction fulgurante. Ce serait par exemple le cas si l’Iran se livrait à des actions inacceptables. Dans ces contextes, nos dirigeants seraient bien obligés de réagir et nos peuples se réveilleraient du sommeil maléfique dans lequel ils sont plongés.

A l’évidence, il ne faut pas attendre les erreurs éventuelles de l’adversaire. Il faut au contraire les provoquer. Je vous laisse le soin de méditer cette réflexion et je vous exprime, puisque l’occasion s’y prête, tous les vœux de bonheur que je forme pour vous et votre famille.

Gérard Pince

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