Pierre-Alain Pralong, secrétaire général en entreprise – Nous voici bientôt à cheval sur 2007-2008. Commençons par l’outil de travail : Internet. Quel bilan pour leblogdrzz et pour monde-info ?
Miguel Garroté, rédacteur responsable monde-info – C’est le choix d’Internet après des années de presse écrite. D’une part, les sites et les blogues Internet, sont devenus, le dernier espace, de liberté sans conditions. D’autre part, les sites et les blogues Internet, sont devenus, le cinquième pouvoir. Cela, plus personne ne le conteste. En outre, les sites et les blogues Internet, peuvent, comme les agences de presse, diffuser, des informations instantanées, en temps réel.
Pierre-Alain Pralong – Qui s’informe aujourd’hui sur les sites et les blogues Internet ?
Miguel Garroté – De plus en plus de personnes, y compris des politiciens de haut rang, des journalistes, des écrivains, des attachés de presse, des directeurs de la communication et des universitaires, ont recours aux sites et aux blogues, pour s’informer. De plus en plus de personnes ont recours aux sites et aux blogues Internet, parce que le quatrième pouvoir, à savoir les médias, la presse écrite, la radio et la télévision, exercent, presque tous, l’autocensure, au nom du politiquement correct et de la pensée unique. Il y a vingt ans, Louis Pauwels, alors Rédacteur en Chef du Figaro Magazine, s’inquiétait, déjà, de la dictature croissante de la pensée unique. Les sites et les blogues sont la réponse actuelle à cette dictature anesthésiante de l’esprit.
Pierre-Alain Pralong – Concrètement, comment se déroule le passage de la presse écrite à la presse internaute ?
Miguel Garroté – J’ai téléchargé, en avril de cette année, monde-info, sur Internet, après avoir exercé, le même métier, pendant de nombreuses années, dans la presse écrite, y compris avec la formule de la Lettre d’Information (Newsletter). Quelques mois après la transformation, de la Lettre monde-info, en un blog monde-info sur Internet, j’ai été sollicité, toujours pour écrire, par divers supports du net, sur lesquels on peut me lire aujourd’hui. Ainsi, outre mon propre blog, http://monde-info.blogspot.com , je publie, pour ainsi dire quotidiennement, sur http://leblogdrzz.over-blog.com , sur http://rebelles.info et sur http://juif.org . De façon plus occasionnelle, je publie sur d’autres supports Internet, tels que par exemple http://www.upjf.org/ , http://www.nuitdorient.com/ et http://www.surlautrerive.com/ .
Pierre-Alain Pralong – Quel est le point commun entre ces sites et blogues ?
Miguel Garroté – Le point commun, des sites et blogues, sur lesquels j’écris, c’est, entre autre, la prise de conscience, que le terrorisme islamique et divers régimes musulmans, poursuivent une guerre mondiale, contre la société libre, de culture judéo-chrétienne ; et que la société libre, de culture judéo-chrétienne, a le droit et le devoir, de résister, à cette guerre mondiale, que poursuivent, contre elle, le terrorisme islamique et divers régimes musulmans.
Pierre-Alain Pralong – Tu as véritablement pris pied dans http://leblogdrzz.over-blog.com, un blog néoconservateur qui compte, en moyenne, 1'500 lecteurs par jour provenant de dizaines de pays. Pourquoi être entré dans leblogdrzz ?
Miguel Garroté – Parce que je suis attaché à un idéal, ne transigeant pas, sur les valeurs judéo-chrétiennes ; un idéal qui demande, au moins, le respect de ces valeurs, dans une économie libre de marché ; dans une société libre et démocratique. Dans l’amitié avec les USA et dans le soutient à Israël. Parce que je ne veux pas, que les générations futures, se retrouvent, un jour, dans une société protectionniste, nationaliste, fermée et policée. Le patriotisme oui. Le nationalisme craintif non. A l’époque de Ronald Reagan, premier président américain néoconservateur, je suis sorti du gauchisme OLPique, mais j’étais, encore, sous l’influence, de l’antiaméricanisme et de l’antisionisme, véhiculés par les médias. En 2007, j’ai réalisé, mieux vaut tard que jamais, que ce que Reagan proposait jadis ; et que Bush tente de maintenir vivant aujourd’hui, c’est, justement, ce en quoi je crois, depuis longtemps. Il se trouve qu’en termes politiques, on nomme cela le conservatisme ou le néoconservatisme. C’est ni l’UMP ni le Front National. C’est entre les deux. En Europe, c’est politiquement très incorrect, de s’afficher conservateur ou néoconservateur. Néanmoins, j’ai pris pied dans leblogdrzz, un blog néoconservateur. Et je ne le regrette pas le moins du monde. Au contraire, j’en suis très heureux.
Pierre-Alain Pralong – Quid de l’Eglise catholique en 2007-2008 ?
Miguel Garroté – Catholique veut dire universel, c’est à dire, attaché à Dieu qui s'étend à tout, qui s'étend partout. Je rappelle ici que j’ai vécu, tant à la maison qu’à l’école et à l’université, dans l’athéisme anticlérical jusqu’à l’âge de 27 ans. Je me suis converti à Jérusalem, en 1983, sans faire exprès, non pas lors d’un pèlerinage, mais lors d’un voyage en relation avec mon activité. Pour moi, le catholicisme, en 2007-2008, se vit, dans une attitude, à la fois ouverte sur les autres ; et transparente sur nos convictions. Les catholiques d’aujourd’hui, nous ne sommes pas en position de force. Nous avons peu de pouvoir temporel. Alors contentons-nous d’être des témoins, pas des prosélytes agressifs. Le monde va mal. Il a besoin d’unité. Si nous voulons de l’œcuménisme, je propose de continuer avec les Juifs. Plutôt que de nous planter avec les musulmans, dans de creux bavardages, au cours desquels, est soigneusement évité, le vrai problème : l’islam radical et intolérant, source de dictatures et de terrorismes. Je note, qu’à aucun moment, Benoît XVI, n’a formulé, une mise en garde, concernant la lutte contre le régime iranien. Il parle de paix tout en condamnant la guerre islamique. Pour ceux qui savent décortiquer les déclarations vaticanes, c’est un signe, que le pape actuel, est très conscient, du péril islamique. Peut-être grâce aux suites de sa conférence à Ratisbonne.
Pierre-alain Pralong – Quelles sont tes relations avec les sites et blogues catholiques ?
Miguel Garroté – Leblogdrzz est un blog néoconservateur, catholique et ami d’Israël. Jusque là, mes relations, en termes de blogues et de sites, sont – évidemment – excellentes. En revanche, je suis catastrophé, par la plupart des blogues et sites catholiques français. La plupart des blogues et sites catholiques français, critiquent ou ignorent, le catholicisme philo-sioniste. Alors que le catholicisme philo-sioniste, est dans la filiation, de Charles Péguy et de Jacques Maritain, deux catholiques philosémites français. La plupart des blogues et sites catholiques français, critiquent ou ignorent, les conservateurs et les néoconservateurs. Ils les critiquent ou les ignorent, sous le prétexte idiot, que le conservatisme, serait, disent-ils, une invention du siècle des lumières. J’appelle cela « être à côté de la plaque ». Nous sommes bientôt en 2008. Le principal adversaire, c’est l’islamisme terroriste. Et voilà que, dans un pays avec 40 milliards d’euros de déficit et 1'000 milliards d’euros de dettes, on se masturbe intellectuellement, pour savoir, si c’est catholique ou pas catholique, d’être conservateur ou néoconservateur. Quand on a la maison qui part en miettes, on commence par s’allier aux plus proches, pour rebâtir la maison. On ne s’enferme pas, dans un catholicisme, intello-franchouillard et anachronique, qui prône le « nous sommes les seuls qui savent », dans l’opposition et la contestation permanentes. Entre la nostalgie de l’Ancien régime et le rêve d’un Ordre Nouveau, ceux qui croient tout savoir ont surtout l’art de se planter. J’espère, pour cette France que j’aime, un meilleur discernement en 2008 qu’en 2007.
Pierre-Alain Pralong – Venons-en au point le plus sensible. Monde-info, leblogdrzz, rebelles.info et juif.org publient, entre autre, des articles « sionistes ». Peux-tu, encore une fois, nous expliquer ce que cela signifie, selon toi, être juif sioniste et être catholique philo-sioniste ?
Miguel Garroté – But of course… Pour moi, sioniste et philo-sioniste, c’est tout simplement, reconnaître aux Juifs, le droit, d’avoir un Etat juif. Il y a des dizaines d’Etats musulmans et des dizaines d’Etats islamiques qui se définissent comme tels. Ils se proclament ouvertement Etat musulman ou Etat islamique. Et ces mêmes Etats, refusent, la simple idée, d’un seul et unique petit Etat juif. La Palestine historique est grande. La Jordanie, Etat artificiel peuplé à 70% de Palestiniens, la Jordanie, partie intégrante de la Palestine historique, constitue le seul Etat palestinien viable. L’invention selon laquelle la Judée-Samarie (« Cisjordanie ») doit devenir un Etat palestinien est un piège et une imposture. Cela ne fonctionnera jamais. Israël sans la Judée-Samarie, c’est un Etat juif dont les frontières ne sont pas réellement défendables. Inversement, la Judée-Samarie est trop petite pour devenir (en plus au cœur d’Israël), un Etat palestinien.
Pierre-Alain Pralong – Pourquoi cette conviction que l’Iran est actuellement la menace numéro un ?
Miguel Garroté – L’Iran, malgré le stupide rapport NIE (agglomérat compilé par treize agences américaines de renseignement incapables de se mettre d’accord), rapport sur lequel je me suis déjà prononcé, l’Iran, disais-je, dispose de missiles de longue portée et l’Iran dispose d’uranium enrichi. L’Iran est en mesure de fabriquer, aujourd’hui même, une « bombe sale ». L’Agence Internationale de l’Energie Atomique le sait. Les services secrets britanniques le savent. Les services secrets français le savent. Les services secrets israéliens le savent. Et même les services de renseignements américains, y compris la très nulle CIA, le savent. L’Iran est une théocratie intégriste. Son discours est génocidaire. L’Iran finance le Hezbollah, divers éléments du Hamas et divers éléments en Judée-Samarie (« Cisjordanie »). L’Iran finance divers éléments en Irak, en Afghanistan, au Pakistan et ailleurs. Il y a trois pays très dangereux pour l’équilibre mondial : l’Iran, la Corée du Nord et la Syrie. Mais le plus tentaculaire et le plus menaçant des trois, c’est actuellement l’Iran. Mes amis et moi avons consacré, une bonne partie de l’année 2007, à le démontrer, sources fiables et vérifiables à l’appui.
Pierre-Alain Pralong – Après tous ces sujets, souvent inquiétants, quel est ton message de fin d’année, pour les lectrices et les lecteurs de leblogdrzz et de monde-info notamment ?
Miguel Garroté – Oui, je sais, tout le monde, aimerai, une note positive, pour conclure. C’est humain. Primo, je constate, que l’Irak, n’est plus soumis, à l’enfer, des attentats suicides quotidiens. Pour un pays, dont l’ancien chef, Saddam Hussein, avait fait périr, sous une forme ou sous une autre, 3 millions de citoyens, c’est évidemment très réjouissant. Secundo, je constate, qu’en Israël, tant l’opposition, que la population et l’armée, sont déterminés, à ne pas laisser l’Iran, concrétiser, ses projets génocidaires nucléarisés. Tertio, je constate, que la victoire, de la gôche, aux USA, n’est pas acquise, peut s’en faut. Quarto, je constate, que ni Sarkozy ni Kouchner, ont renoncé, à l’amitié franco-américaine ; et à la lutte commune contre l’Iran. Quinto, je constate, qu’en Europe, y compris en France, le conservatisme et le néoconservatisme, progressent, malgré l’antiaméricanisme ambiant. L’année 2008, pourrait être, l’année, de la victoire, des Républicains, aux élections présidentielles américaines. L’année 2008, pourrait être, la dernière année de survie, des mollahs intégristes, qui sévissent, à Téhéran, depuis 1979. J’affirme que le cinquième pouvoir, le net, doit, de ces faits-là, poursuivre son travail. A mes amis Juifs et Chrétiens, pratiquants et non pratiquants, croyants et non croyants, à drzz et son équipe, à David Bescond, à l’équipe de juif.org, à Menahem Macina, à Albert Soued, à Ofek, à l’équipe Pralong, à Mgr Joseph Roduit, aux Pères Nicolas Michel Amman, Jean-Marie Baptiste Cettou et Gérald Void, à Sr. Marie-Christine et Sr. Séraphim, à Vincent Pellegrinni, à tous les autres et à toutes les autres – je ne peux pas citer chacune et chacun – je souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année. Que l’espérance et le courage nous habitent tout au long de l’année 2008.
La répression soft, les menaces de mort et la censure qui cache son nom, sont devenus, tous les trois, des crimes légitimés. Mais personne ne nous fera taire. Ci-dessous, je tente de dégager, une plateforme commune sur l’essentiel, à partir d’un certain nombre de textes et d’auteurs, dont je partage les analyses et les idées. Je reprendrai plus en détail, ce thème important, de la plateforme commune sur l’essentiel, dans un prochain article.
1- Le mensonge fait office de vérité Ci-après, deux citations qui démontrent le mensonge sur l'Iran ayant soi-disant suspendu son programme nucléaire militaire. « l'Iran viole effectivement, depuis longtemps, le TNP (traité de non-prolifération). Les Iraniens, s'ils décidaient d'aller au plus vite, auraient actuellement besoin d'au moins un an, plus probablement de deux, pour disposer d'une quantité de combustible suffisante pour se doter d'une arme nucléaire » (L'Express du 22/08/2005, Bruno Tertrais, Chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique ; propos recueillis par Dominique Lagarde).
« L’élément central du rapport, contenu dans sa première ligne, affirme: ‘Nous estimons avec une grande certitude que Téhéran a suspendu son programme d’armement nucléaire au printemps 2003’. D’autres analystes – John Bolton, Patrick Clawson, Valerie Lincy and Gary Milhollin, Caroline Glick, Claudia Rossett, Michael Rubin et Gerald Steinberg – ont disséqué et réfuté avec adresse cette parodie médiocre et scandaleuse de propagande politicienne, de sorte que je n’ai pas à revenir ici sur ces aspects. En outre, des membres importants du Congrès ne sont ‘pas convaincus’ par les conclusions des auteurs du rapport. Les dirigeants français et allemands lui ont opposé une rebuffade, de même que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord; et même l’Agence internationale de l’énergie atomique a émis des doutes. Les services de renseignement britanniques pensent que leurs collègues américains ont été menés en bateau et les experts israéliens se montrent choqués et déçus » (Daniel Pipes 12 décembre 2007).
2- Il faut le travail des idées
« Pour être un Blair, il faut qu’il y ait eu, auparavant, une Thatcher pour accomplir les tâches les plus âpres. Dois-je ajouter, et ce sera ma façon de trouver des circonstances atténuantes à Sarkozy que, pour qu’il y ait eu Thatcher au Royaume-Uni, puis Reagan aux États-Unis, il a fallu qu’il y ait auparavant le travail des idées, celui des Think Tanks. La France est un pays où ceux qui font le travail des idées et qui ne sont ni socialistes ni étatistes ont le plus grand mal à se faire entendre. Il en résulte des débats souvent hémiplégiques, et une incompréhension du monde et de l’économie. Tant que rien ne se modifiera en ce domaine, les changements politiques auront des destins de feuilles mortes en fin d’automne, et l’avancée vers le crépuscule sera striée d’apparences de sursauts, juste d’apparences » (« Juste des apparences de sursauts », Guy Millière, Les 4 vérités hebdo, mardi 27 novembre 2007).
3- Prévenir la guerre civile
« La République doit reprendre pied dans ces lieux surarmés, laissés aux trafiquants et aux prêcheurs radicaux. Il est ahurissant de voir que même les journalistes y courent des risques réservés jusqu’alors aux grands reporters dans des zones de combats. La police doit y avoir sa place, voire l’armée (…) L’apparition de fusils de chasse et de pistolets à grenailles lors de ces derniers affrontements est d’autant plus préoccupante que nombre de cités recèlent des armes de combat. Les utiliser demain serait un acte de guerre civile » (« La France en morceaux », Ivan Rioufol, Le Figaro, vendredi 30 novembre 2007).
4- Notre résistance
« Un éditeur m’a commandé, voici un peu plus de deux ans, un ouvrage sur le conflit du Proche-Orient. Au moment de la parution, cet éditeur a reçu des menaces parfois graves. J’ai moi-même été menacé, de mort, par égorgement quelquefois. J’ai pu, grâce à des correspondants se cachant sous divers pseudonymes, enrichir mes connaissances dans le domaine de l’antisémitisme islamique (…) Il est des sujets désormais tabous en France, qu’on ne peut plus aborder sauf à risquer l’ostracisme, la marginalisation, voire sa propre vie. Il existe en ce pays une forme de totalitarisme occulte qui pose des glissières à l’intérieur desquelles se situe la pensée acceptable et tolérable. Ce qui a été graduellement considéré comme inacceptable et intolérable, ces dernières années, ce ne sont pas des idées telles que le racisme ou l’antisémitisme (...) Non, ce qui est inacceptable, c’est de ne pas participer à l’hystérie collective vis-à-vis des dirigeants démocratiquement élus de la plus puissante démocratie du monde, et de dire que ces dirigeants parlent et agissent en faveur des droits de la personne humaine (…) Ce qui est inacceptable est de dire la vérité sur le Proche-Orient, sur l’Irak, sur Israël surtout. On me dit que cela va changer : j’attends de voir. En attendant, je n’accepte pas une censure consensuelle et qui ne dit pas son nom (...) J’ai appelé ce livre qui a failli ne pas paraître ‘Houdna’(1), parce que c’est un mot arabe qui veut dire 'trêve' (...) Il y a des 'trêves', mais il n’y a pas de paix (...) Nous sommes dans une guerre planétaire dont l’épicentre est au Proche-Orient ». (Guy Millière pour Les 4 Vérités hebdo le 12 décembre 2007).
5- Nous ne sommes pas seuls
Pour continuer la résistance au « totalitarisme occulte » et à la « la censure consensuelle »,
selon les deux excellentes formules de Guy Millière, nous devons lire et citer, outre les auteurs mentionnés dans cet article, à savoir, je les nomme encore une fois : Bruno Tertrais (Fondation pour la recherche stratégique), Daniel Pipes, Yvan Rioufol (Le Figaro), Guy Millière (Les 4 vérités hebdo), John Bolton, Patrick Clawson, Valerie Lincy, Gary Milhollin, Caroline Glick, Claudia Rossett, Michael Rubin et Gerald Steinberg. Outre ceux-là, écrivais-je, nous devons lire, relire et citer, aussi, Charles Péguy, Jacques Maritain, David Bescond (rebelles.info), Claude Moniquet (ESISC), Alexandre del Valle, Laurent Murawiec (MENA), Michel Gurfinkiel et Maurice Dantec et pourquoi pas...Gélim Téroga (2).
(1) ‘Houdna’ est disponible pour le prix de 11 euros sur le site des éditions Underbahn : www.underbahn.net.
(2) "Dieu est-il dépressif ?", Editions St-Joseph, février 2007. 8 euros.
Diffusion: miguel.garrote@yahoo.fr
Mardi 11 décembre 2007
Miguel Garroté, journaliste
Dans un article, publié dans la Jewish World Review (1), édition du 30 novembre, Caroline Glick, qui est aussi, rédacteur en chef adjoint du Jerusalem Post d’une part ; et membre senior pour le Moyen Orient du Center for Security Policy (Centre pour la Politique de Sécurité) à Washington, d’autre part ; Caroline Glick donc, revient, longuement, sur la Conférence d’Annapolis. J’aimerais, reprendre et commenter, ci-après, l’essentiel de cet article, dont l’auteur, pose sur la table, avec courage, les vrais enjeux, à venir, pour Israël.
Le premier point, soulevé par Caroline Glick, est loin d’être anodin. Ce point, relate, les tribulations, de Madame Tzipi Livni, Ministre israélien des Affaires étrangères, lors de la Conférence d’Annapolis. En effet, à cette conférence, les services de Condi Rice ont séparé physiquement les Juifs et les Arabes. Lors de la principale assemblée de la conférence d’Annapolis, en accord avec les Saoudiens, les Américains ont interdit aux Israéliens d’entrer dans le hall par la même porte que les Arabes. Caroline Glick expose les faits : « A la réunion des ministres des affaires étrangères, la ministre Tzipi Livni interpella ses homologues arabes sur leur comportement discriminatoire. ‘Pourquoi personne ne veut-il me serrer la main ? Pourquoi personne ne veut-il être vu discutant avec moi ?’ demanda-t-elle ostensiblement. La ministre des affaires étrangères d’Israël humiliée ne reçut aucun soutien de son homologue américaine. La secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, qui passa son enfance dans le Sud américain ségrégationniste, a pris le parti des Arabes. Bien qu’assez polie pour remarquer qu’elle ne soutient pas le massacre des Israéliens, elle ne fit pas mystère du fait que ses vraies sympathies penchent vers les Arabes racistes. Condi Rice le formula ainsi : ‘Je sais ce que c’est que d’entendre que vous ne pouvez pas aller sur une route ou à travers un point de contrôle parce que vous êtes un Palestinien. Je comprends le sentiment d’humiliation et d’impuissance’. Les remarques de Rice montrent clairement que pour la Secrétaire d’Etat, il n’y a pas de différence entre les Israéliens essayant de se défendre eux-mêmes contre une société palestinienne djihadiste qui soutient la destruction de l’Etat juif, et des Sudistes blancs intolérants qui opprimaient les Noirs américains du fait de la couleur de leur peau. Il est vrai qu’Israël a des problèmes de sécurité, mais en ce qui concerne Rice, les Palestiniens sont les victimes innocentes. Ce sont ceux qui sont discriminés et humiliés, pas Livni, qui a été obligée – par Rice – d’entrer à la conférence par la porte de service », conclut Caroline Glick.
Certes, quelques médias, ont relaté, avec sobriété, les mêmes faits, mais sans éprouver le moins du monde le besoin de s’en indigner. J’imagine, les mêmes médias, si c’était Israël, qui avait imposé, l’apartheid, aux Arabes, durant la Conférence d’Annapolis.
Le deuxième point soulevé par Caroline Glick porte sur le Premier ministre israélien, Ehud Olmert. Caroline Glick écrit : « A Annapolis, les USA se sont joints aux Arabes pour attribuer à Israël la part du lion du blâme pour l’absence de paix entre Israël et les Palestiniens. Mais vous n'entendrez pas cela de la bouche d’Olmert, qui œuvre sans cesse à cacher ce qui est arrivé là-bas. Olmert cache la vérité parce que sa stabilité politique repose entre les mains des partenaires ‘faucons’ de sa coalition, Yisrael Beiteinou (parti de la droite patriotique) et le Shas (parti patriotique des Juifs pieux). En fait, le gouvernement Olmert a fait des concessions massives. La déclaration conjointe Israël - OLP à Annapolis contient une promesse associée «de propager une culture de paix et de non-violence ; de s’opposer au terrorisme et à sa provocation, qu’il soit commis par des Palestiniens ou des Israéliens. Bien qu’Olmert, Lieberman et Yishai aient négligé l’acceptation de l’équivalence morale avec les djihadistes palestiniens comme une concession rhétorique sans signification, la décision du gouvernement est pleine d’implications politiques et légales. La rencontre sans précédent de l’ambassadeur des USA Richard Jones cette semaine, avec la présidente de la Cour Suprême d’Israël Dorit Beinisch a montré clairement que les USA exigent que les Cours israéliennes interprètent le droit d’une manière préjudiciable, de façon à diaboliser les opposants israéliens à un Etat palestinien, et à l’épuration ethnique des Juifs de Judée et de Samarie. Leur rencontre a aussi donné le signal que les USA attendent d’Israël qu’il traite les activités de construction légales par les Juifs de Judée et de Samarie, et même dans de quartiers de Jérusalem, comme des actes criminels. Puisque le gouvernement Olmert a accepté qu’Israël est moralement indifférencié de l’Autorité palestinienne, il est difficile de prévoir qu’il empêchera la criminalisation de ses opposants politiques. Dorénavant, les Israéliens qui s’opposent aux décisions du gouvernement Olmert peuvent s’attendre à être traités comme les équivalents moraux des terroristes palestiniens".
Sur les chances de voir aboutir la paix, Caroline Glick rappelle que « dans le passé, ‘la substance du processus de paix’, pour l’administration Clinton, était de signer des accords de paix. Ce n’était pas de s’assurer que les Palestiniens soient vraiment intéressés à vivre en paix avec Israël. Quand Rice a déclaré qu' ‘un échec n’est pas une option’ dans le processus de paix à venir, elle a fait savoir clairement qu’il en est de même pour l’administration Bush aujourd’hui. Elle veut un accord. Que les Palestiniens veuillent sérieusement la paix ou non n’est pas son affaire ».
« Sur Jérusalem », écrit Caroline Glick, « le fait est qu’Israël a donné son accord pour négocier le statut de sa capitale en acceptant de discuter toutes les questions importantes. Puisque les Américains veulent un Etat palestinien d’ici un an et qu’ils savent que le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas ne fera aucune concession sur Jérusalem, on peut s’attendre à ce qu’ils mettent la pression sur Israël pour accepter la position palestinienne ».
Quant à moi, j’ajoute, pour conclure, qu’Israël est une démocratie. Que plus des deux tiers des Israéliens ne croient pas au miracle annapolique. Que plus de 90% des Israéliens désavouaient Olmert bien avant la Conférence d’Annapolis. Qu’il me paraît étrange que l’on s’obstine à parler de « paix » avant de mettre fin, aux trois guerres anti-israéliennes, menées depuis Gaza par le Hamas ; depuis la Judée Samarie par une dizaine de milices privées incontrôlables ; et depuis le Sud-Liban par la milice iranisée du Hezbollah. Je n’imagine aucune démocratie occidentale prête à lâcher du terrain face à la guerre de la terreur. Avant de parler d’autonomie basque, les Espagnols veulent détruire l’ETA. Avant de parler d’autonomie corse, les Français veulent détruire le FLNC. Mais Israël, avant d’en finir avec le Hezbollah, le Hamas et la dizaine de milices privées incontrôlables de Judée Samarie, Israël donc, doit lâcher cette même Judée Samarie et, en plus, une partie de sa capitale, Jérusalem. Parce qu’une Secrétaire d’Etat américaine, est, soudain, peinée, d’avoir subit, jadis, le racisme anti-black. C’est le sommet du blues.