La revue « L’Histoire » du mois de décembre a pour sujet un thème, ô combien sulfureux, « Qui sont nos ancêtres les mythes et la science ». Les articles enfoncent plusieurs tabous, le premier celui de sciences indépendantes des considérations idéologiques de nos gouvernants. Nos démocraties de l’Ouest de l’Europe ont bien retenu la leçon de Lyssenko et de la science communiste : ce qui ne ressemble pas aux canons de notre société marchande doit être réduit au silence et les sciences doivent s’adapter à la Vulgate du « Système à tuer les peuples ». Comme le note le journaliste François Dufay, « après de longues années de méfiance pour des raisons aisément compréhensibles liées à la Seconde Guerre Mondiale, ces classifications ethniques [du peuplement de la France] demeurent un sujet délicat » car comme le « confient certains chercheurs », il est parfois difficile « de distinguer populations étrangères ou autochtones sans être soupçonné de faire le lit du Front National ! ». Car ce dogmatisme historique et anthropologique a conduit à des situations ubuesques : « un certain politiquement correct archéologique, (…) voulait encore récemment que tous les Normands descendent de Méditerranéens graciles et non de Germains, soit aujourd’hui remis en question ».Deuxième tabou qui vole en éclat, la base ethnique de la population française actuelle est d’origine….gauloise ! Pour Jean-Louis Brunaux, chercheur au CNRS, « c’est donc bien une population essentiellement gauloise qui peuplait au cours du Ier millénaire le pays qui allait devenir la France ». Les hussards noirs de la République n’avaient donc pas tort lorsqu’ils apprenaient à nos aïeux au XIXème siècle, une jolie histoire qui commençait par « nos ancêtres les gaulois ». Mais ce jacobinisme ethnique, en devenait risible lorsque cette même histoire était lue aux populations de notre empire africain ou asiatique, et même dangereuse quand on a imposé aux populations corses, basques, et aux peuples d’origine germanique (Normands, Alsaciens) cette version de l’histoire.
Cette thèse d’une origine gauloise pour l’ascendance d’une majorité de français de souche, va à l’encontre de l’article du directeur d’études à l’Ecole des Hautes études en sciences sociales, Hervé Le Bras. Selon lui, les européens seraient les descendants des agriculteurs venus du Proche-Orient par vagues successives entre 4000 et 2500 av. J-C. Evidemment comme toujours, la lumière vient d’Orient…Pire, pour Hervé le Bras, « le véritable apport à la population française n’est donc pas celui des Gaulois, des Basques, des Wisigoths ou des Sarrasins, maintenant largement disséminé dans toute la population, mais celui de ces nouveaux acteurs »que sont les immigrés !
Les Identitaires ne se sont jamais rattachés à une « pureté ethnique » mythique, mais avec plein de bon sens que nous regardons les exemples récents Kosovars ou Libanais, nous prônons une homogénéité des peuples composant notre continent et notre pays.
Nos ancêtres les Gaulois étaient courageux, robustes, vigoureux et travailleurs, mais comme le note très justement Jean-Louis Brunaux, le problème est de savoir si « les Français aujourd’hui sont-ils prêts à se reconnaître en de tels ancêtres ? ».
Gaulois ! Réveillez-vous !
Résistance gauloise.
L'expression n'est pas vaine. Nous vivons une époque de dissolution, dans laquelle la vie collective n'a plus de sens, car la pensée publique dominante l'a délibérément coupé de ses racines tout en demeurant incapable d'envisager l'avenir avec cohérence. L'éclatement culturel et idéologique de notre société ne doit pas faire illusion : tous les habitants du territoire France sont englués dans le même mode de vie urbain et consumériste, qui seul désormais devrait définir l'identité de chacun. C'est parce que nous croyons que la perte d'identité collective vécue vient avant tout du déclin du lien social immédiat, naturel, de la rupture programmée avec la tradition ainsi que de la fin de la liberté de décider de son avenir, que nous nous lançons dans le combat culturel. Les Français ne pourront demeurer un peuple et favoriser la fraternité qu'en cultivant leur spécificité.
C'est pourquoi nous entendons participer à l'entretien de la force vitale des racines européennes de la France, pour combattre le consumérisme abrutissant et dégradant, le cosmopolitisme qui atomise les individus les moins enracinés et dresse les communautés contre la masse, et surtout pour enrayer la négation de la spécificité européenne de notre patrie. Un rejet pur et simple, physique, de tous les non-Européens présents sur le sol français n'est pas envisageable et de toute façon insuffisant : seule l’identification forte à l’Europe peut sauver l’Europe, seule la constitution d’une communauté française fière de ses origines gauloises et enracinée peut avoir du poids face au métissage généralisé et au délitement libéral. La recherche de sens et la définition d'une nouvelle identité positive, c'est-à-dire consentie, spécifique et constamment définie dans la fides (confiance et fidélité), et non en fonction de ce qu'elle ne doit pas être et dans le nihilisme des Droits de l'Homme.
Nous nous plaçons sous le signe de la résistance culturelle : il s'agit d'affirmer notre européanité, qui s’enracine dans la Keltia, la vieille patrie celtique, pour refonder une communauté gauloise, ou des communautés gauloises : des hommes qui se reconnaissent avec sérennité comme les héritiers d'une civilisation pluri-millénaire.
Nous allons ainsi proposer aux lecteurs des outils pour une culture européenne de reconquête, une culture de séduction, qui ne se limite pas aux productions, nécessairement limitées quantitativement, de la mouvance nationale ou identitaire. Nous balaierons ainsi tous les champs possibles : littérature, histoire, musique, cinéma, événements culturels, éducation. Le « communautarisme gaulois » passe nécessairement par cette démarche : comment vivre en Français, en Européens, dans un pays qui l’est de moins en moins ?
Mais le plus souvent, les publications identitaires ne proposent que des outils issus de cette mouvance elle-même : or, nous croyons que l’Europe existe encore et s’exprime encore régulièrement à travers les initiatives de ses peuples. Donc, simplement, nous essaierons de faire connaître ce qui va dans le bon sens, pour que chacun s’y retrouve et ne désespère pas ! Quand le chaos libéral aura achevé de tout salir, de tout mélanger, nous serons là pour guider ceux qui voudront encore en sortir.
Il est bien évident que l'efficacité de ce blog implique une large participation de ses lecteurs : il doit être avant tout un lieu de partage communautaire gaulois, pour nous aider à vivre au quotidien conformément à notre culture et à nos idéaux. Nous attendons ainsi toutes vos suggestions et propositions pour enrichir le contenu de Communauté gauloise, dans tous les domaines qui vous paraissent utiles. Il est aussi certain que nous devons apprendre à maîtriser la seule technique désormais efficace dans le régime décadent qui est le nôtre : le lobbying. Nous ne manquerons pas ainsi de dénoncer celles et ceux, individus, sociétés et associations, dont les initiatives nous paraissent constituer une trahison envers la Keltia.
Amaury Piedfer
Arthur Lamarche