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Sécurité sociale : Sarkozy n’a plus le choix !

A l’occasion de la révolte des marins pêcheurs, Nicolas Sarkozy a fait la démonstration qu’il n’a aucune autre marge de manœuvre que la réforme de la protection sociale. Qu’a-t-il promis aux travailleurs de la mer ? Une exonération totale des charges patronales et salariales pour une durée de six mois, reconductible si le pétrole continue à monter. C’est reconnaître avec éclat la responsabilité de la Sécurité sociale dans la perte de compétitivité des entreprises et dans le bas niveau des salaires, donc dans l’affaissement du pouvoir d’achat. Certes il est prévu des aménagements visant à compenser l’augmentation du prix du carburant, mais ils ne prendront éventuellement effet que plus tard, et rien ne dit d’ailleurs qu’ils puissent s’accorder avec les règles européennes qui interdisent tout ce qui peut s’assimiler à une aide d’Etat. En fait, pour le président de la République, il y avait le feu et il n’a pu l’éteindre en toute hâte qu’en taillant en pièces les charges sociales des intéressés.

Au départ, M. Sarkozy et ses conseillers ne voulaient accorder qu’une exonération des charges patronales. Mais les délégués des marins pêcheurs se sont récriés :
"
Cela ne suffira pas : il faut aussi exonérer les charges salariales pour que les gars voient un effet sur leurs payes." (Le Parisien du 7/11/07). Après avoir consulté deux conseillers, le président a donné son accord.

Ce n’est pas la première fois que des exonérations de cotisations sociales viennent au secours de secteurs en détresse. Mais cette fois-ci, la démonstration a été faite "dans sa pureté de cristal ", comme aimait à le dire Raymond Barre. Le pouvoir vient de reconnaître que faute de réformer de fond en comble la protection sociale des Français, il va précipiter la faillite économique de notre pays et le cortège de malheurs qui l’accompagnera.

Il se trouve que cette réforme est votée depuis le 19 avril 2001 et qu’il suffit d’une déclaration gouvernementale pour que ces lois soient appliquées. Cela va se traduire par de substantielles économies pour les assurés sociaux, qui pourront contracter une assurance auprès d’une société privée, d’une mutuelle ou d’une institution de prévoyance dans des conditions beaucoup plus avantageuses qu’auprès de la Sécurité sociale. Les Français verront leurs revenus augmenter, ils pourront consommer et investir, et l’économie retrouvera un dynamisme après lequel elle court depuis des décennies. Quant aux personnes démunies, elles verront s’exercer à leur profit - par voie fiscale - cette fameuse solidarité dont on nous rebat les oreilles et qui a eu jusqu’à présent - dans sa version collectiviste, qui est de règle chez nous - comme unique résultat la stagnation économique et l’installation de la misère dans un pays fondamentalement riche !

Bien entendu, il va être plus que gênant pour les politiciens français d’avouer qu’ils ont perdu - et nous ont fait perdre - tant d’années dans la mise en oeuvre de cette réforme. Mais ils sont tous impliqués dans cette scandaleuse carence. Et au cas où certains voudraient tirer par démagogie leur épingle du jeu, nous tenons à la disposition de Nicolas Sarkozy le compte bien tenu et parfaitement ordonnancé des refus d’agir, des mensonges et des non-dits commis par les uns et les autres - y compris par lui-même - et démontrant que pas un seul homme politique, pas un seul parti, ne peut se prévaloir de la moindre innocence en la matière. Ce n’est donc pas entre eux qu’ils auront un problème. Mais avec le peuple. Et cela, comme disait Kipling, « c’est une autre histoire ».

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.


 France : 4 500 milliards d’euros de dette !

Par le Révolutionnaire bleu.

Dans la série, « le système nous enfume tant ses résultats sont catastrophiques », les Français les plus lucides et les plus attentifs, avaient, en décembre 2005, découvert, à l’occasion de la publication du « rapport Pébereau », commandé par le ministre des Finances de l’époque, Thierry Breton, que la dette de la France n’était pas de 1 000 milliards d’euros, comme on le leur répétait dans tous les médias, mais dépassait les 2 000 milliards.

Ce chiffre incontestable était le fruit du travail d’experts qui ne l’étaient pas moins : Patrick Artus, directeur des études à la caisse des dépôts, Christian Blanc, ancien PDG d’Air France et de la RATP, Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI, Jean-Michel Charpin, directeur général de l’Insee, Jean-Philippe Cotis, chef économiste de l’OCDE, Pierre-Mathieu Duhamel, directeur du Budget, Alain Lambert, ancien ministre, Jacques de la Rosière, Pascal Lamy, Edouard Michelin, et même Nicole Notat, pour ne citer que les plus connus.

Cette opération vérité, même fruit d'un système finissant, le chiraquisme, doit ici être saluée, tant elle est rare chez nos élites dirigeantes. Les recommandations de ce rapport, - stabiliser les dépenses publiques et sociales, équilibrer les régimes de sécurité sociale, ne pas remplacer les fonctionnaires etc. -, furent hélas enterrées par le nouveau pouvoir. Le sarkozysme donne l'impression que c’est en taisant l’ampleur des problèmes, en refusant les thérapies de choc, et en s’agitant devant les caméras, qu’on les résout.

L’article pertinent de Jean-Pierre Chevallier, trouvé sur son blog, indique que le chiffre de 2000 milliards est lui-même sous-évalué. De plus de la moitié. En effet, les experts de la commission Pébereau, n’avaient intégré au chiffre de la dette de la France que le montant des engagements de retraites à l’égard des fonctionnaires et assimilés. Mais pourquoi oublier les retraites du privé alors que tous les systèmes de retraite en France sont encadrés par l’Etat, légalement obligatoires, et donc publics ?

En intégrant les engagements de pension de tous les retraités et futurs retraités de France, le montant de la dette de la France ne s'élève plus à 2000 mais à 4 500 milliards d’euros ! Soit 300% du PIB ! Les très sérieux économistes du think tank Work For All et de la Banque ABN-Amro retiennent ce chiffre pour évaluer la dette de la France.

4500 milliards d'euros! Plus de trente fois la dette de l'Argentine avant qu'elle n'ait fait faillite! 265 000 euros de dette pour chacun des 17 millions d'actifs du privé! 530 000 euros pour un couple de travailleurs au salaire moyen! Autant dire que nous n’avons aucune chance de jamais la rembourser. Tous nos systèmes de retraites, mis en place par des ministres communistes au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, vont bientôt s’effondrer dans un grand fracas planétaire qui fera passer la crise des subprimes américains pour une insignifiante escroquerie (le Financial Times qui dramatise la situation, notamment pour aider les démocrates, évoque un montant total de pertes de 250 milliards de dollars, cinq fois le chiffre des banques qui peuvent, elles, avoir tendance à le sous-évaluer)

Et que dire de la dérisoire réformette des retraites des régimes spéciaux qui devrait, au mieux, faire économiser 2,5 milliards d'euros? Elle apparaîtra pour ce qu’elle est : un faux semblant pour leurrer les Français naïfs et ignorants! Une goutte de réforme dans un océan de problèmes!

La faillite de l’Etat français, qui ruinera la plupart des épargnants et des retraités, engendrera une terrible misère dans notre pays.

Au moins signera-t-elle l'effondrement du communisme français et de son monstrueux système fondé sur le vol des producteurs par les parasites de l’Etat qui se disent investis d'une mission d'intérêt public alors qu'ils ne sont investis que de leur suffisance, de leur fausseté et de leur intérêt personnel.

A quelque chose, malheur est bon.


http://www.jpchevallier.com/

Retraites et rupture.

par Jean Pierre Chevallier

Nicolas Sarkozy voulait rompre avec le passé. C’était une excellente idée qu’il aurait fallu réaliser en revenant immédiatement sur le décret pris le 7 mai 2007, le lendemain de son élection, qui fait disparaître des comptes de la SNCF 116 milliards d’euros de créances de retraites qui se perdent dans l’usine à gaz de l’Etat, mais qui restent en tant que dettes car elles ne sont pas provisionnées.

Michel Pébereau, président du conseil d'administration de BNP Paribas, a fait le total de ces dettes correspondant aux engagements de retraite non provisionnés pour les seuls fonctionnaires et assimilés : 900 milliards d’euros fin 2004.

Par extrapolation, pour l’ensemble de la France, la dette publique pour les retraites s’élève à 4 500 milliards d’euros fin 2004, chiffre corroboré par ceux des économistes de Work For All et de la banque ABN Amro (qui sont supérieurs à ces évaluations car ils utilisent des formules plus récentes et plus proches de la réalité).

Les dettes publiques pour les retraites se montaient à environ 300 % du PIB fin 2004 !

C’est la BNP Paribas qui a annoncé la première dans le monde son exposition au sub-prime le 9 août dernier, et ce fut le début d’une crise.

C’est son président qui a le premier évalué officiellement et correctement les dettes publiques réelles pour les retraites en France…

La crise qui éclatera en France sera beaucoup plus importante que celle du sub-prime !

Comment se fait-il que je sois le seul à dénoncer ce décret du 7 mai et ses 116 milliards d’euros effacés qui sont pourtant publiés dans les comptes du 1° semestre 2007 de la SNCF mais sans qu’il en soit fait mention dans le communiqué de presse ?

Aucun journaleux d’aucun média n’en a fait mention.

Personne n’en parle clairement ; ça n’intéresse personne ? !

Remettre en ordre des comptes publics qui ont autant dérapé prend beaucoup de temps (4 ou 5 ans au minimum) et il faut pour cela une volonté de fer comme l’ont eue Ronald Reagan et Margaret Thatcher.

6 mois après son élection, Nicolas Sarkozy n’a pas engagé une seule véritable réforme efficace.

La seule bonne idée de son programme en tant que candidat, à savoir supprimer tout prélèvement obligatoire sur les heures supplémentaires se termine par une nouvelle couche de complexité dans la réglementation des salaires.
L’avenir est vraiment sombre en France… alors qu’en Chine se mettent en place des fonds de pension qui seront garantis par une partie des 1 330 milliards de dollars réserves de changes.

Les dirigeants communistes chinois sont convaincus que seul le libéralisme est efficace et social !

Vive le PCC !

Jean-Michel Aphatie : " L'angoisse gagne !"


Une fois encore, nous donnons la parole à Jean-Michel Aphatie, qui, dans son interview matinale sur RTL, ne la donne jamais à ceux qui pensent comme nous …et comme lui. Etrange phénomène vraiment que ces journalistes qui vivent du système et qui lui adressent dans leurs blogs des critiques fondamentales et fort bien ajustées. Dans le texte qui suit, daté du 7/11/07, Jean-Michel Aphatie, bien loin des réponses convenues et follement irréalistes dont il est obligé de se contenter de la part de ses « clients » matinaux, analyse avec justesse les raisons de la crise française. On pourrait lui reprocher de les avoir comprises avec une bonne trentaine d’années de retard sur nous, mais foin des erreurs passées. Si Jean-Michel Aphatie a enfin vu que le système est à l’agonie, c’est parce qu’il constate, comme tout observateur peut le faire, que le pouvoir politique n’a plus la moindre prise sur les évènements. Et que faute d’avoir agi de façon appropriée pendant les six premiers mois de son règne, il n’a désormais plus la moindre chance de se rétablir. Nous sommes donc entrés dans la phase finale de la période prérévolutionnaire. Que des journalistes du système expriment aussi clairement leur désarroi est le signe que le régime n’a plus longtemps à vivre.
 

Climat. Les pêcheurs sont mécontents, les chauffeurs routiers aussi. Les ambulanciers pourraient s'y mettre, tandis que la marmite commence à bouillir du côté des universités. Tout cela sur fond de préparation active d'une grève à la SNCF qui pourrait, à partir de la semaine, créer de nombreux blocages. Il y a quelque chose d'étonnant dans cette montée si rapide, si soudaine, des mécontentements. Il y a même quelque chose de déroutant car pour l'instant, six mois après l'installation de la nouvelle équipe au pouvoir, rien dans l'action menée ne relève de cette fameuse rupture tant promise, tant vantée, tant évoquée même dans les derniers jours. Les réformes à faire, immenses pour faire face à la compétition internationale, la France les a encore devant elle. Et déjà, tout paraît se bloquer, se gripper. Il y a là une contradiction qu'il n'est pas facile d'expliquer. Tentons quand même une hypothèse. Une Nation, les femmes et les hommes qui la compose, comprend les épreuves qu'elle a devant elle si une action pédagogique la saisit et l'informe des enjeux. Le temps de la campagne électorale a été, comme souvent, assez médiocre sur ce plan là. Le temps d'après aussi. On attend encore un discours présidentiel fort, car seul le président a cette force, sur la perte constante, inquiétante et dangereuse, de compétitivité des entreprises. On attend aussi un discours complet, présidentiel toujours, mettant en perspective les problèmes financiers de l'État, l'impossibilité dans laquelle il se trouve de poursuivre sa folle course aux déficits. Rien de tout cela ne vient, l'appel à l'effort, et surtout l'explication de l'effort nécessaire, sont sans cesse différés. Du coup, faute d'explication, c'est l'angoisse qui gagne, l'angoisse sectorielle, explicable et justifiée, mais d'autant plus forte qu'il manque un cadre à chacun pour comprendre et accepter. Six mois sont passés et l'impression qui domine c'est que rien, encore, n'a vraiment commencé.
 

Bilan. Comme d'habitude, certains trouveront le tableau trop noir. Ils le diront, l'écriront dans l'espace de commentaires, et c'est bien ainsi. Mon état d'esprit, cependant, n'est pas au pessimisme. Il ne s'agit pas, ici, de se lamenter, ou de s'attrister, mais plutôt de décrire, voire de comprendre. Ce que nous vivons, en France, aujourd'hui, ne procède pas d'évènements récents mais se rattache au contraire à une histoire longue, déjà évoquée. Ce pays est déséquilibré, dans sa construction et dans sa culture, la première découlant de la seconde, au milieu des années soixante dix. Un choc pétrolier, déjà, révèle l'obsolescence du système social, c'est-à-dire de la régulation de la vie commune, mis en place dans l'après guerre. Malheureusement, pour des raisons diverses, qui tiennent à la fois aux mentalités et aux circonstances, l'adaptation des structures de la vie sociale aux évolutions du monde se réalisera à dose homéopathique, de manière ponctuelle et toujours, ou presque toujours, dans une conscience très relative des enjeux, donc finalement, dans le refus des remises en cause dont ils sont porteurs. Aujourd'hui, pour s'épargner des épisodes de la longue séquence, l'histoire se fait plus pressante. Ce vieux pays arrive au bout du chemin. Il ne sait plus comment financer son double système de solidarité, devant la maladie et devant le vieillissement. Les ponctions qu'opèrent l'Etat et l'espace public sur la richesse nationale, environ 45% du PIB, asphyxient la créativité et rendent caduc tout espoir de redistribution collective de la productivité économique. Parce qu'il a été financé à crédit, tout l'appareil de solidarité, qui comprend les institutions comme la sécurité sociale ou les services publics qui maillent le territoire, nous coûte aujourd'hui le double de ce qu'il devrait : une fois pour le fonctionnement, une fois pour le remboursement. Des boulets, chaque jour plus lourds, ralentissent et entravent la démarche de la communauté. D'autres, nos voisins, qui sont aussi nos concurrents, courent plus vite que nous, ce qui accentue encore notre faiblesse. Sans cesse différé depuis trente ans, le travail à faire désormais impressionne, effarouche, brouille les consciences et perturbe les intelligences. Voilà la raison profonde de la forme de médiocrité que l'on peut constater, actuellement, en France, sur la scène politique. Ses acteurs ne sont pas forcément directement responsables de cette médiocrité. Ils en ont hérité, mais ils la perpétuent aussi, là est leur responsabilité. Comment changer cet état d'esprit ? Comment quitter la vieille culture ? Comment décrire la nouvelle et la faire partager ? Cette tâche, qui appartient à ceux qui nous dirigent, est-elle appréhendée, envisagée, en gestation ? Il serait si agréable de répondre oui, ce serait un tel soulagement, qu'il vaut mieux, à cet instant, laisser ouverte la question posée.

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