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Le WEB Résistant est le seul site francophone présentant toutes les références sur les sites de réinformation. Faites-le connaître autour de vous ! Ne restez pas seul, nous sommes nombreux.

GRANDE MANIFESTATION CONTRE TOUS LES BLOCAGES

antigreve.jpg
Certes il n'était "que" 6500 à Paris  pour manifester leur Ras'le bol de la grève. Mais ce n'est qu'un début.

Le peuple de droite n'hésite plus à descendre dans la rue.

Et malgré l'absence de transport pour se rendre à Paris , malgré le froid, il est quand même là.

«Les métros, au boulot!», «le privé vache à lait du public, ça suffit, halte aux privilèges», ou encore «stop à la grève»… Le message est clair.

Merci à Liberté Chérie, Gold 31 et les autres....

Et de notre lointaine province, nous ne pouvons que dire "Hardi, on est avec vous"

Les grévistes pro de SUD, la CGT et autres UNEF ont perdu ce dernier monopole : celui de la contestation !!


Une autre idée de l'occupation et de l'hygiène

votre-jeunesse.jpgAlors que l'université de Rennes 2 a enfin été évacuée par les forces de l'ordre conformément aux votes démocratiques des étudiants (une majorité de 62 %), employés et professeurs doivent désormais dégager et nettoyer les locaux. Et ce n'est pas une sinécure !!! Car les étudiants grévistes ne se contentent pas d'être totalitaires et agressifs, se sont également de vrais petits cochons. Et encore je reste poli. Laissons la parole à Loïc Lorent à travers son excellent livre "Votre jeunesse" :

Ils se sont installés dans un grand bâtiment à l'entrée de la fac, juste à côté de l'amphithéâtre où ont lieu les AG. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ils déambulent dans le gros cube bleu et gris, sorte d'opéra Bastille du pauvre. Combien sont-ils ? Une cinquantaine peut-être. Ils se relayent régulièrement. Imaginez comment notre fille de 15 ans a réagi quand elle a appris qu'il y avait à la fac un bâtiment consacré uniquement au squatt ! Evidemment, elle a voulu en être. Ils ont tous rêvé de ça depuis leur plus tendre enfance, le mythe de la communauté autonome vivant en quasi-autarcie. Du shit, de la bière, des coussins, quelques livres, de la bouffe, du sexe, de la musique...même pas besoin d'aller à l'autre bout du monde. Depuis que le blocage a été décrété, ils errent entre les dizaines de salles de classes réparties sur deux niveaux.

(...) En fait, ils ne font rien, ils occupent l'espace, et puisqu'ils l'ont gagné, autant en profiter. Alors, comme il y a beaucoup d'artistes dans leurs rangs, ils donnent libre court à leur créativité. Les murs blanc sont tagués méthodiquement, de grandes fresques aux couleurs criardes. "T'as vu, ça déchire, ça !" Ce qui déchire, c'est cette phrase écrite entre deux portes : "PROFESSEURS VOUS NOUS FAITES VIEILLIR". Mais il y a aussi des poètes. L'un d'entre eux a sur une hauteur de trois à quatre mètres composé cet hymne à la révolte : Assez d'armes, assez de combats / Nous ne voulons que la paix / Nous sommes prêts à tout pour ça / Les fascistes seront détruits / Les collabos aussi / Alors la paix viendra / Nous ne serons pacifistes qu'à la fin / En attendant, feu sur la Milice et le gouvernement assassin. On reste éblouis devant cette richesse syntaxtique et cet humanisme bonhomme. Mais il y a surtout des musicos. Dommage collatéral de l'incessante repentance coloniale des pays occidentaux : le djembé. Toute une génération éprise d'Afrique a adopté cet instrument. "Les percus, c'est trop un truc de ouf, quoi". Et, en plus, ça fait plaisir aux voisins...

(...) Vers quatre heures, on range les instruments et on se dirige vers les dortoirs improvisés. Dans plusieurs salles, on a jeté des matelas, des couvertures, des coussins. Dans leurs duvets, les gentils occupants dorment. Mais avant d'aller se coucher, ils ont fait un passage aux toilettes. Sacré passage. Dans le bâtiment, pas moins de quatre chiottes. Seulement, après plusieurs nuit de beuverie et malgré la haute conscience-citoyenne des occupants, tous les WC sont détruits. Et les voilà, eux qui passent leur temps, leurs AG, à parler des petits salariés exploités par le capitalisme sauvage, les voilà donc en train de chier à côté des trous ad hoc, pissant dans les éviers, cassant les interrupteurs. Au bout de treize jours d'occupation, tout est bouché, cassé, intilisable. Dans les chiottes du rez-de-chaussée, on distingue de jolies traînées de merde sur les murs (!), par terre. Une odeur de pisse et d'excréments envahit les narines, et même les moins délicates sont révulsées par cette senteur venue d'un autre monde. Les autres chiottes étant dans un état identique, on fait comme on peut. Bien sûr, certains bloqueurs sont un peu choqués par ce manque de civisme "défécatoire". Mais comme il est interdit d'interdire... Et puis bon, c'est la nature, et si l'on veut chier, on peut bien le faire dehors... ou ailleurs. "Ailleurs", c'est la solution choisie par la plupart des rebelles-qui-squattent. Aussi ont-ils sélectionné une salle pour y déposer leurs divines offrandes. Comme le rebelles boit beaucoup, il se soulage en conséquence. Entre les chaises, les tables, dans la poubelle, à côté du tableau, partout la merde et la pisse mêlées. Quand on veut s'y rendre, mieux vaut être prudent et bien regarder où on pose les pieds.

(...) Lors d'une AG, ayant eu vent de cette affaire, une débloqueuse demande si cela est vrai. On lui répond que c'est quand même chercher la petite bête que de parler de ça, et que, de toute façon, "même si c'est vrai, on nettoiera". La débloqueuse, bien moralisatrice, dit qu'il faut être sacrément irrespectueux pour "se laisser aller comme ça", qu'il y a des personnels d'entretien et que ces derniers méritent un peu plus de considération. On lui répond qu'en tant que débloqueuse elle n'a pas de leçon à donner (car quand on participe passivement à l'assassinat de millions d'enfants africains, on se tait...), que dans le bâtiment, on fait ce qu'on veut et qu'on n'a pas de conseils à recevoir.

(...) Ils se croient libres, pourtant, quands ils déambulent dans les couloirs du bâtiment une bière à la main, un pétard dans l'autre. Ils se croient libres en chiant par terre ou en étalant de la merde sur les murs, en pissant par les fenêtres, en taguant les vitres, en vomissant un peu partout (...) La Révolution, je vais vous dire, c'est moite et ça sent le tabac et la merde mêlés.

(...) Pendant le blocage, le Comité avait juré que les bloqueurs nettoieraient les locaux occupés et enlèveraient les centaines de tables, de chaises obstruant les allées comme autant de barricades. Ils n'en firent rien. "Vous avez débloqué... démerdez-vous, bande de fachos." Il a fallu encore une semaine au personnel d'entretien pour mettre un peu d'ordre et effacer les stigmates les plus visibles de l'occupation. Jours terribles pour les femmes de ménage qui découvrirent les "cadeaux" laissés par les occupants. On avait chié sur les tables, sur les tableaux, pissé un peu partout. On avait dessiné aussi. (...) Des cannettes de bières, des bouteilles vides, des clopes, des joints un peu partout. On avait décapité les plantes vertes et piqué les souris des ordinateurs. La fête... L'administration de l'université déclara que la réparation des dégâts allait coûter plus de deux cent mille euros. Pour une fac en banqueroute, la Révolution n'est pas un bon placement.


AG antisioniste ? Non, antisémite !

votre-jeunesse.jpgIl s'en passe des choses dans une AG. Et pas des belles ! L'extrême gauche qui domine ces AG laisse libre cours à son antisémitisme qui n'a rien à envier à celui de l'extrême droite. La preuve ? Laissons la parole à Loïc Lorent à travers son ouvrage "Votre jeunesse" :

Il s'appelle Nicolas, il est membre éminent du Comité. "Je crois que nous devrions également voter contre le sionisme et l'Etat raciste d'Israël". Voilà, on en vient toujours là. Dans leur mythologie, le sionisme est un super-fascisme. Parce que les fachos, même si on en a des millions en France, se cachent (les fumiers !). Alors qu'en Israël (l'illégitime Israël, devrait-on dire), on les voit, on les voit quotidiennement sur les écrans de télévision, génocidant (n'ayons pas peur du mot) le peuple des super-victimes, le peuple palestinien. On fait aussi un peu de politique à l'ancienne, en AG. Nicolas précise qu'Israël "doit reconnaître les Palestiniens, accorder le droit au retour et accepter de se fondre dans un nouvel Etat bi-national". Rien que ça ! A Tel-Aviv, on sera heureux d'apprendre ce que l'élite de la jeunesse française entend faire de l'Etat Juif. 

Arrêt sur propos. Ils ont quand même un sacré problème avec les Juifs. On sait bien qu'historiquement, en France, entre l'extrême gauche et les Israélites ça n'a jamais été le grand amour. Du reste, cette vérité irréfutable n'est pas connue des journalistes et des politiciens, si prompts à condamner les profanations perpétrés par des "nazillons" mais soudainement silencieux quand celui qui urine sur la stèle ne correspond pas à l'image idéale du méchant nazi-antisémite-raciste. Et si l'on s'avance pour dire "mais ils n'ont pas les cheveux courts, ceux-là !", ils vous rétorqueront que vous mettez gravement en péril le vivrensemble, la République, l'Egalité... Que ce soit bien clair, les gens qui participent à des manifs où on crie "mort aux Juifs", qui attaquent sans arrêt le capitalisme de Wall StreetGénial, qui affirment enfin qu'Israël est un état fasciste, raciste, que les Juifs tiennent la finance et "font aux Palestiniens ce que les nazis leur ont fait", ces gens-là, donc, ne sont absolument pas antisémites. Ils sont simplement antisionistes...Le complot, le crime (quasi) rituel, l'argent... non, absolument rien à voir avec l'antisémitisme ! "Nous sommes des militants des droits de l'homme, nous !"

La proposition de motion antisioniste nous rappelle que, derrière les bonnes blagues, derrière l'infini ridicule de cette réunion, se dessine, crasseux et plein de fioritures "anarchistes-neuneus", un vrai projet politique. Et autant vous dire que ce projet n'est pas très humaniste, contrairement à ce qu'ils croient (car pour eux, l'humanisme, c'est une horde de chevelus porteurs de tongs démontant un restaurant Mac Donald's... d'Erasme à José Bové, misère du progressisme...). Lorsqu'au nom des droits de l'homme et de la défense des victimes on est prêt à défiler avec des islamistes, de vrais fascistes pour le coup, on a franchi une ligne, brisé un interdit. La trouble amourette entre le Rouge et le Vert, de la question du voile à l'école au Forum Social Européen démontre que la convergence des luttes accouche souvent de monstres totalitaires. Bientôt les fatwas anti-débloqueurs (euphémisme, entre autres, pour "Juifs"), qui accusent le MOSSAD de mettre le feu à des synagogues en France (José Bové), on en viendrait à croire qu'il existe un lien entre les moustaches et l'antisémitisme, qui veulent traduire Sharon devant un tribunal international mais trouvent qu'Arafat était .


La coordination nationale des étudiants, qui ne représente en réalité que la minorité extrémiste, a décidé lors de son dernier politburo d'organiser une journée de solidarité nationale le 03 décembre avec les...sans-papiers. Quel rapport avec les étudiants ? Aucun, mais avec l'idéologie de l'extrême gauche assurément. Car le sans-papiers, traduire par clandestin qui viole les lois de la République, est une cause nationale aux yeux de nos petits khmers rouges. Laissons la parole à Loïc Lorent pour nous narrer à travers son remarquable ouvrage "Votre jeunesse" toute la mythologie qui entoure les sans-papiers. Pardons, les clandestins :

Mais la méchoui's party n'est qu'un prétexte. Tout est politique. (...) Si vous êtes venus uniquement pour déjeuner, c'est raté. C'était pourtant clair sur les affiches. "Contre les lois liberticides, pour les Sans-Papiers". Voilà le véritable objectif de ce rassemblement culinaire. "Pour les Sans-Papiers". Alors, on n'a pas lésiné sur les moyens, on a fait venir les "résistants du bout du monde". Ils sont là, éparpillés entre professeurs, syndicalistes et étudiants. Ils ont même amené leurs enfants qui apprennent l'art subtil du diabolo sur la pelouse. On pourrait faire de tout cela une jolie carte postale. Même les journalistes de la presse locale, conviés pour l'occasion, s'en donnent à coeur joie. Ils s'agitent autour du buffet comme des morts de faim. Ah, le journalisme d'investigation...

Au fond, la méchoui's party n'est qu'une énième démonstration de force. "Voyez comme on nous soutient, on a même les Sans-Pap' avec nous". Car il ne faut pas oublier que pour les bloqueurs tout est lié : capitalisme, impérialisme, faim dans le monde, écologie, Sans-Papiers. Pour changer une seule petite chose, il faut tout changer, détruire, renverser. Et les Sans-Papiers, on adore. C'est pratique, en plus, on peut en dégoter partout très facilement. Entre collectifs, associations, on se les refile... "Tiens, Machin, je fais une manif ce week-end, tu pourrais pas m'avoir quelques Sans-Pap', s'il te plait ?... Ouais, une bonne cinquantaine, ce serait bien... Parfait, ouais, la dernière fois ils étaient pas mal... faut leur dire que s'ils pouvaient hurler un peu plus... Enfin, moi j'dis ça pour eux, hein !" Le Sans-Papiers, c'est l'argument massu. Depuis la guignolade de l'église Saint-Bernard, un mythe, un formidable filon dont toutes les associations gauchistes savent parfaitement profiter. On les récupère en ville, on leur délivre le bon message, on les installe dans une église, on appelle les journalistes, on attend et hop ! la ménagère voit ça au journal de 20 heures, elle dit "comment peut-on laisser des gens dans de telles conditions au XXIe siècle ?", les associations ont gagné. Les journalistes adorent ces histoires de Sans-Papiers qui leur permettent en quelques minutes et pour un coût minime de confectionner des reportages à faire chialer la lectrice de Libération, des photos superbes et, immanquablement, il y a quelques Emmanuelle Béart ou Agnès Jaoui, des stars du cinéma (qui-est-une-exception-culturelle) français, qui se pointent pour soutenir les occupants.

(...) Et comme on perd une élection pour moins qu'un Sans-Pap', les hommes politiques sont sommés de "faire quelque chose". L'opinion l'exige, elle ne supporte pas ces visages d'enfants pleurant dans la crasse. (...) Du coup, à cause des besoins et malgré l'inflation de Sans-Papiers, on en arriverait presque à une concurrence entre associations... "Ecoute-moi bien, ce sont MES Sans-Pap', ok ? Si t'en veux, t'as qu'à aller les chercher à Sangatte !" Dieu merci, aujourd'hui, à l'université, on a tout ce qu'il faut en la matière, des Sans-Pap' de compétition, des vétérans ayant plusieurs occupations d'églises à leur actif. Ils sont promenés come des trophées entre les participants, présentés aux professeurs, aux syndicalistes. On est surtout fier de Bachir, 34 ans, quatre enfants, arrivés en France il y a huit ans et qui va se marier avec Agnès (comme l'actrice-réalisatrice-chanteuse-engagée-citoyenne) (...) Bachir est bien connu car l'année dernière il a obtenu des papiers. Il n'avait pas fait semblant, il s'était dit "prêt à mourir" pour une carte de séjour. Grève de la faim pendant cinq semaines. Dans l'histoire, il a perdu dix-sept kilos. Il les a rattrapés depuis. Bachir, c'est un peu le héros, le modèle de tous les-encore-Sans-Papiers présents aujourd'hui. il a eu de la chance dans la mesure où, malgré des dizaines de grèves de la faim en compétition dans le pays, c'est vers lui que s'étaient tournés les journalistes et à lui qu'ils avaient offert une vraie, une forte couverture médiatique digne d'Hollywood. Message subliminal pour ménagère et petit Blanc : vois tout ce que tu fais de mal, vois comme tu laisses mourir le sud, honte, honte sur toi. Heureusement les journalistes sont là, et eux vont nous apprendre comment et quoi penser. C'est qu'ils ont une déontologie, si si ! Ce n'est pas rien, ça, la déontologie journalistique. D'ailleurs, c'est grâce à eux que le vocabulaire français s'est enrichi de l'expression "Sans-Papiers".

Comment appelle-t-on quelqu'un qui entre et vit illégalement sur un territoire étranger ?"
- Un clandestin !
-Perdu ! Il s'agit d'un Sans-Papiers.
Vous vous dites "quelle importance ?". Une grosse importance ! L'emploi d'un mot plutôt qu'un autre n'est jamais innocent. Quand on dit "Sans-Papiers", on suppose qu'il y une logique à ce que la personne obtienne des papiers. On peut même croire que la personne en a eu mais qu'elle... qu'elle les a perdus ou oubliés. Qui n'a jamais oublié ses papiers ? Donc, en quelque sorte, nous avons tous été des Sans-Papiers au moins une fois dans notre vie. A partir de là, on se demande qui a bien pu lui prendre ses papiers ou peut bien refuser de les lui donner. On nous parle de "l'Etat", mais l'Etat, c'est flou. On devine la gigantesque et inhumaine machine bureaucratique. Or, l'époque exige d'être un peu plus relax sur les tampons. On ne veut plus de frontières, plus de différences, plus de faim dans le monde. On se demande à quoi servent nos passeports. Et puis, nous les avons colonisés pendant assez longtemps. Aussi, s'ils viennent chez nous, c'est normal. Vous vous dites "et alors, ce n'est qu'une expression de journaliste, pas de quoi s'énerver". Vous auriez tort de croire cela. Attaquer la langue, de quelque façon que ce soit, même (surtout) avec les "meilleures" intentions du monde, est, pour le coup, le premier pas vers la dictature. La dictature du sympa, du roots, du cool, du aware, du chanmé, du tranquil', du c'est clair... mais aussi, et c'est plus grave, du Black (au lieu de Noir), du disparu (au lieu de mort), du jeune (au lieu de "d'origine maghrébine"), du casseur (au lieu de délinquant), du mal voyant (au lieu d'aveugle), de l'ossature lourde (au lieu de gros), des tournantes (au lieu de viols collectifs). Trop longue est la liste de tous ces euphémismes que les journaux servent à longueur d'année à une population élevée dans le culte du "vivre ensemble républicains". Marrant, on se demande parfois ce qu'ils en auraient pensé, du "vivre ensemble", les grands ordonnateurs de la Ier République...

(...) Ainsi ils ont fait du "Sans-Papier" un symbole, celui de tous les justes combats menés par les militants du futur, par les alter qu'ils aiment tant. Le "Sans-Papiers" n'est pas un clandestin, c'est une victime de l'oppression capitaliste-fasciste-blanche. "Mais bon sang, y'a encore des frontières ?!" Le Sans-Papiers est l'ayant-droit du monde occidental. Tenez-le vous pour dit une bonne fois pour toute. Mais le Sans-Papiers est aussi folklorique, c'est encore mieux qu'un djembé, ça bouge et ça parle. Pour tous ceux qui fantasment sur l'Afrique, c'est Génial. D'ailleurs, on a fait un méchoui, ils aiment ça les Africains, c'est exotique, ça leur rappelle leurs pays, là-bas, loin, où on tue les moutons et les agneaux pour nourrir les gens du village (!). Faut respecter leur culture, leurs cultures, il ne faut pas les déstabiliser avec nos moeurs et nos coutumes européennes.

votre-jeunesse.jpgLa semaine dernière la police a évacué les étudiants qui occupaient le campus de l'université Lyon II à Bron. La raison ? : Il s'agissait d'interpeller plusieurs étudiants qui avaient volé de la nourriture et des boissons dans un supermarché. Plusieurs caddies pleins. Samedi, 12 personnes, en majorité des étudiants grévistes, ont été inculpés pour "vol en réunion". Loin de se montrer honteux de ces agissements, la Fédération syndicale étudiante (FSE) a déclaré que "La décision et l'organisation (du vol : ndlr) se sont faites parallèlement au mouvement." Il s'agit pour nos petits khmers rouges des fameuses "Actions révolutionnaires". Laissons la parole à Loïc Lorent qui dans son petit bijou "Votre jeunesse" raconte comment sont choisies ces fameuses "actions révolutionnaires" : 

Dès le premier jour de cette tragi-comique affaire, le Comité de Lutte a créé une sorte de cellule de combat chargée des opérations commandos (...) Quand ils en parlent, en séances plénières, on a l'impression que ces actions sont très dangereuses, qu'en matière de subversion on ne peut pas faire mieux (...) Et puis la réalité éclate et on comprend mieux qu'en fait d'actions subversives, il ne s'agit que de mauvaises blagues de lycéens, de coups médiatiques, de jeu à se faire peur. N'est pas terroriste qui veut. Ils trouvent très subversif d'aller taguer les murs de l'avenue la plus commerçante, en plein coeur de la ville, écrire des "l'argent c'est pas bien", des "nos vies valent plus que leurs profits". Ils ont mis des cagoules ou se sont recouverts le bas du visage avec des écharpes, des keffieh, ils sont prêts pour la bataille. Donc ils trouvent incroyablement subversif d'aller balancer des rouleaux de papier hygiénique dans les bureaux d'un parti politique, d'aller casser les ordinateurs d'une minuscule agence d'intérim, de faire un sitting dans un bâtiment de l'Administration (...) Ils se donnent des allures de résistants, se croient dans Fight-Club et sont intimement persuadés que ces quelques virées en centre-ville font d'eux d'authentiques révolutionnaires. Ils ont compris autre chose, compris que la "ménagère devant la télévision" les aime bien mais que l'histoire des ordinateurs détruits la choque un peu, comme elle choque l'âme profonde des Français, "Ah, ça, gaspiller, c'est pas bien quand même". Il faut donc trouver quelque chose d'autre qui fasse contrepoids. Ainsi naissent les actions Robin des Bois.

Vous allez me dire "Robin des Bois, c'est parfaitement dans l'esprit, un type qui vole aux riches pour donner aux déshérités." (...) Alors vous avez l'idée du siècle, la trouvaille à la fois populaire et simple à mettre en oeuvre : entrer massivement dans un magasin, se servir, sortir sans payer et distribuer. Si c'est pas génial, ça ! (...) Au débloqueur qui dit que sortir d'un magasin sans payer n'est rien d'autre qu'un vol, on lui répond que c'est une vision capitaliste des choses (donc irrecevable), qu'ils n'imaginaient pas qu'on puisse critiquer une action de solidarité et que, de toute façon, il n'y avait plus à se poser de questions, l'heure étant venue de radicaliser le mouvement. (...) Il est vrai qu'en faisant cela les bloqueurs ne prennent pas trop de risques. L'opinion publique adore ces histoires de petits brigandages pour les pauvres. Les restos du coeur ont fait école. Tout le monde trouve cela Génial, les restos du coeur. Il n'y a pas mieux pour se donner bonne conscience.

Ils ont déjà mené trois raids contre des magasins, des "grandes enseignes capitalistes". Levés à cinq heures du matin, animés par la certitude de faire quelque chose de bien, de juste, ils ont repris possession de cette nourriture qui manque au Pauvre. A chaque fois, ils repartent avec un joli butin. La police n'est pas intervenue. A croire que cela n'a rien d'illégal ou que l'illégalité est à géométrie variable, dépend des auteurs du délit et des circonstances. De toute façon, qui condamnerait l'auteur d'un vol ? "Mon Dieu, mais c'est les Misérables !Condamnez quelqu'un pour cela, vous n'y pensez pas." On y pense un peu, quand même, on pense surtout à cette fameuse désobéissance civile qu'affectionnent tant les rebelles. C'est roots, la désobéissance civile, ça réunit en un seul concept toute la démagogie franchouillarde (petit pays persécuté par le monde, nos-valeurs-à-nous-qui-sont-universelles), le tiers-mondisme le plus lénifiant et le vandalisme pur et simple. Vous rajoutez un soupçon d'obscurantisme (du vrai) et de théorie du complot, et vous obtenez un parfait prototype d'idéologie en kit facile à vendre ou à refourguer à une jeunesse en quête désespérée d'aventure collective.

(...) Ils ont mené ces actions et au retour de l'une d'entre elles, deux commandos ont été interpellés. Ils l'ont un peu cherché, n'hésitant pas à narguer les policiers, à leur jeter des paquets de semoule sur la tête. Vous avez beau être officier de police, en avoir vu d'autres et, surtout, avoir des consignes du commissariat central, quand vous voyez les deux gus à la sortie du métro, vous leur sautez dessus et les embarquez. (...) Ils passent leur temps à appeler à l'insurrection (pas pacifique du tout) et, parallèlement, invoquent... la Paix. Ils prônent continuellement la violence contre l'Etat fasciste et ne supportent pas que celui-ci soit... violent. N'est-ce-pas paradoxal ? Ils conduisent des actions illégales et sont surpris, choqués, qu'on puisse arrêter deux membres de leur petit commando. Ils ne cessent de parler des "flics fascistes", de "l'Etat fasciste", du "fascisme ordinaire", des "gens ordinaires", mais quand on les tape, ils ne comprennent pas. Pourtant, si l'Etat est bel et bien fasciste, coment peuvent-ils s'étonner qu'il les arrête ? Si on les laisse tranquilles, c'est que l'Etat surveille, guette, manipule. Si on les freine dans leur élan, c'est que l'Etat perd tout contrôle. Quelle que soit la réaction, inexistante ou dérisoire, on la sent, on la devine et on ne l'accepte pas alors même qu'on rappelle depuis un mois et demi aux étudiants qu'ils vivent dans un Etat policier.

(...) Il fallu encore une semaine au personnel d'entretien pour mettre un peu d'ordre et effacer les stigmates les plus visibles de l'occupation (de l'université : ndlr) (...) Plus triste encore, on avait retrouvé des dizaines de cadavres de conserves provenant, sans doute, des fameuses actions Robins des Bois. Apparemment, cette nourriture "pour les pauvres" n'était pas sorti de la fac. 

David Bescond pour Rebelles.info

NDLR : Il s'agit de mon dernier article concernant l'étude des étudiants extrémistes, abusivement qualifiés de grévistes, puisque la défaite de ces bouffons est consommée. J'espère, grâce à l'aide de Loïc Lorent, que nous avons pu vous éclairer sur la véritable nature de ce mouvement totalitaire. Bien entendu, si jamais à l'avenir il devait se répéter des évènements semblables nous poursuiverions notre dossier. La matière ne manque. A bon entendeur salut ! 

Lire également dans notre dossier :

http://www.rebelles.info/article-12724897.html

http://www.rebelles.info/article-13636063.html

http://www.rebelles.info/article-13640680.html

http://www.rebelles.info/article-13659527.html

http://www.rebelles.info/article-13666544.html
 

http://www.rebelles.info/article-13752307.html

http://www.rebelles.info/article-13740018.html
 

http://www.rebelles.info/article-13809954.html 

http://www.rebelles.info/article-13851297.html 

http://www.rebelles.info/article-14121741.html

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