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C’était aujourd’hui dans le nord de la bande de Gaza, un rassemblement anti-israélien à l’appel du Djihad islamique.
Si je dis «nos amis», c’est à cause d’Ismaël Haniyeh, ci-contre, le chef de l’«aile politique» du Hamas, qui était là avec ses amis du Djihad islamique et avec qui Walter Fust, le chef de la Direction suisse du développement et de la coopération (DDC) envisagerait de nouer des contacts, selon le quotidien Al-Quds Al-Arabi. Un diplomate suisse se serait même déjà rendu sur place pour établir des liens.
Ce ne serait pas la première fois que l’ex-premier ministre palestinien tend la main à une certaine Suisse. D’autres images de la journée:
Ali Khamenei inspecte ses troupes (cliquer sur l’image pour visionner la vidéo). On voit ci-dessus les soldats former une dague (au premier plan, pointant vers le haut) qui va transpercer l’étoile de David puis une bannière américaine dont les lignes sont remplacées par une croix gammée. Le film a été diffusé sur la première chaîne iranienne avant-hier, 24 octobre.
L’article (une pleine page) paru dans le Washington Post le 9 octobre dernier et stigmatisant «la rage des Suisses contre les étrangers» a été très généreusement repris et diffusé dans le monde. On est censé y apprendre que deux hommes auraient agressé et blessé un réfugié congolais à la scie à chaîne – ce qui est vraisemblable – pour des motifs racistes inspirés par la campagne de l’UDC – ce qui est plus qu’improbable selon les enquêteurs et le simple bon sens. La Weltwoche (abonnement) a creusé l’affaire.
L’homme a été agressé vers deux heures du matin dans un McDonald d’un quartier industriel de Zurich, où il effectuait des nettoyages. Il aurait ouvert la porte à deux hommes masqués qui portait chacun une scie à chaîne et qui lui auraient alors déclaré: «Nous n’avons pas besoin d’Africains dans notre pays. Nous allons te liquider!» Mais l’homme, blessé, est parvenu à échapper aux agresseurs.
Ben voyons, c’est le fameux gang des scies à chaîne, bien connu pour envoyer des duos errer au hasard dans les quartiers industriels en pleine nuit à la recherche d’étrangers travaillant seuls dans des McDonald et dont ils ouvrent la porte sans se poser de question dès que deux types masqués et armés de scies de bûcheron le demandent poliment.
La police n’est pas dupe, évidemment, et personne ne devrait l’être, mais… Glenda Loebell-Ryan, la cheffe de la section suisse-alémanique de SOS Racisme, assistante sociale de formation et candidate alternative au Conseil national, qui déclarait récemment:
[We] have at the moment in Switzerland an election campaign and the election campaign is being fought or being used with a racist campaign. And we have the far right party the SVP, its leader was Mr. Blocher, he’s in the parliament, he holds the portfolio for justice and a campaign poster in three white sheep kicking out the black sheep who’s attempting to take hold of Swiss passport. We have a large outcry out in Switzerland at the moment and for me its very clear that when you continue to live in a country like Switzerland and the inability to enact an election campaign fort on a racist ticket we still have more than just much to do. We have a lot to do.
décida de présenter l’affaire comme un cas de racisme à Molly Moore, une journaliste travaillant à Paris pour un grand quotidien américain de gauche, le Washington Post, qui s’attacha dès lors à râcler tous les arguments permettant de diaboliser les Suisses en général et les électeurs de l’UDC en particulier. Très réussi.
Loebell-Ryan se dit persuadée que la rhétorique politique de l’UDC a mené directement à cette agression raciste. Et quant au témoignage de la victime: «Je n’ai aucune opinion au sujet de la véracité de l’histoire. Si le client dit que les choses se sont passées comme ça, alors c’est vrai. (…) Il est très important de bien respecter le client; il est si sensible.» De son côté, le réfugié joue le jeu: «Je suis seulement venu ici pour travailler. Ils m’ont traité comme un animal.» Mais Dieu l’a sauvé.
Le réfugié congolais n’a pas pu être joint par les journalistes de la Weltwoche, en dépit de nombreux efforts et de plusieurs contacts indirects, y compris à son domicile. L’ambassade suisse à Washington est intervenue auprès de la rédaction du Washington Post pour se plaindre de ce que l’article en question ne serait «pas correct». Le journal répondit qu’il réexaminerait peut-être l’affaire à la fin de l’enquête. Ben voyons.
Plusieurs membres de l’organisation SIOE - Stop Islamisation of Europe - ont subi une attaque en règle et été presque tués, sauvés par leurs vestes de sécurité, dimanche dernier, juste avant une manifestation. Ils ont attendu jusqu’à hier pour évoquer les faits, histoire de récupérer et de voir ce que la presse en dirait. En avez-vous entendu parler?
Devant la menace de l’Islam, il faut procéder autrement.
Comment cet organisme que l’on croyait dévoué à la défense des valeurs universelles de la dignité humaine et de l’auto-détermination des peuples par le vote démocratique peut-il se permettre de dire des choses pareilles des élus légitimes du Peuple Palestinien Souverain, de surcroît les plus fervents adeptes de la religion de paix et de tolérance™? C’est indigne! Je cite:
(Le) Hamas recourt de plus en plus aux détentions arbitraires et aux actes de torture (…) et autorise ses forces à attaquer et agresser les manifestants pacifiques et les journalistes qui couvrent leurs manifestations. En outre, en Cisjordanie, les forces de sécurité fidèles au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas maintiennent en détention arbitraire des centaines de sympathisants du Hamas, sans prendre aucune mesure contre les militants du Fatah responsables d’enlèvements et d’incendies notamment. (…)
Les forces de sécurité et les groupes armés de l’Autorité palestinienne comme du Hamas ont (…) fait preuve d’un mépris manifeste pour la sécurité des civils (qui) se sont retrouvés (…) pris au piège dans leurs propres maisons, des dizaines d’entre eux, non armés et non impliqués dans les affrontements - y compris des enfants -, se trouvant dans la ligne de mire. (…)
(Les) détentions arbitraires et les actes de torture infligés aux prisonniers par les forces du Hamas sont (…) monnaie courante à Gaza, à l’instar des agressions contre les manifestants et les journalistes qui couvrent ces événements. (…)
En Cisjordanie, les atteintes aux droits humains imputables aux forces de sécurité de l’Autorité palestinienne sont également très répandues, mais bien moins médiatisées (…).
Les forces de sécurité palestiniennes ont arrêté et maintenu en détention arbitraire des centaines de partisans ou de sympathisants présumés du Hamas, les violations des procédures de détention légale sont monnaie courante et les allégations de torture et d’autres mauvais traitements se font plus fréquentes. Les prisonniers sont détenus dans des lieux illégaux et les forces de sécurité font souvent fi des ordres des juges les enjoignant de libérer les détenus faute de preuves.
L’arrestation et la détention de plus d’un millier de partisans présumés du Hamas, dont la plupart ne sont accusés d’aucun crime, tranche avec le manque de détermination de l’Autorité palestinienne à interpeller et traduire en justice les membres des Brigades des martyrs d’Al Aqsa (branche armée du Fatah) responsables d’homicides illégaux, de prises d’otages, d’incendies et d’autres attaques contre des personnes et des biens.
On pourrait croire que ces fidèles serviteurs d’Allah, prêts à donner leur vie et celle de leurs enfants pour la libération de leur beau pays et pour l’instauration de la noble et juste loi islamique, sont de véritables barbares! Visiblement, les gens d’AI n’ont rien compris à ce qui se passe en Palestine.
Je traduis la version anglaise de MEMRI (cliquer sur l’image pour visionner la vidéo):
Les gouvernements occidentaux, qui appliquent les normes laïques et antireligieuses et ne respectent pas les droits des gens et des adeptes de toutes les religions abrahamiques, considèrent la défense du régime sioniste comme la valeur la plus sacrée du monde. Le sionisme et l’existence du régime sioniste sont si importants pour eux qu’ils ne permettent même pas d’évoquer la question des préparatifs et des prétextes qui ont engendré la création de ce régime.
[…]
Dans certaines de ces superpuissances, tous ceux qui présentent leur candidature à la présidence doivent déclarer officiellement qu’ils s’engageront à soutenir le sionisme et le régime sioniste. Et ils doivent confirmer cela par leurs actes.
[…]
Si un pays d’Amérique Latine, d’Afrique ou d’Asie veut signer un accord avec un quelconque pays occidental, il doit d’abord reconnaître le régime sioniste, le soutenir et maintenir des liens économiques avec lui.
[…]
Ils ont créé une organisation, une chose sacrée, un phénomène sacralisé que personne n’a le droit de contester. Ils se sont tous engagés à soutenir cette organisation. (Le sionisme) est en fait l’axe autour duquel ils s’unissent. En conséquence, toutes les guerres, toutes les hostilités et tous les crimes des pays occidentaux se sont déplacés vers d’autres pays. Ils ont déplacé ces guerres loin d’eux. Et en s’unissant autour du régime (sioniste), ils ont transféré les guerres au sein d’autres peuples.
[…]
Le parti sioniste est constitué des leaders de plusieurs superpuissances. Ce sont eux qui tirent les ficelles. Ils ont créé une chose appelée le sionisme, ils ont inventé la soi-disant «oppression» des Juifs. Ils ont créé eux-mêmes les conditions de cette évolution et c’est eux aussi qui dirigent les événements à l’heure actuelle.
[…]
Après la Deuxième Guerre mondiale, ils ont inventé le soi-disant «génocide des Juifs». Ils ont institué un mouvement antijuif dans toute l’Europe et dans les pays dominés par les superpuissances occidentales. À l’aide de propagande et d’une certaine atmosphère psychologique, et en recourant à l’affaire des soi-disant «fours crématoires», ils ont créé l’impression que les Juifs européens avaient été opprimés. Ils se sont servis d’un prétexte, selon lequel certains Juifs auraient été opprimés et maltraités pendant la Deuxième Guerre mondiale et selon lequel la région aurait connu une vague d’antijudaïsme, pour poser les fondements de l’édification du régime sioniste. Plus tard, bien sûr, ils l’ont appelé «le massacre des Juifs» et ce n’est qu’après la Deuxième Guerre mondiale qu’ils lui ont donné le nom de «Shoah». Ils ont rendu cette question plus sacrée que toutes les choses sacrées du monde entier.
[…]
Comment peut-on transformer ainsi ce phénomène – un phénomène qu’on a inventé après la guerre et qu’on appelé la «Shoah» qu’en 1975 – en une chose si sacrée que personne n’a le droit de seulement la remettre en question? Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il y a eu plusieurs incidents analogues à des accidents d’avion. Plus tard, prenant prétexte de ces incidents, ils ont entamé un génocide permanent, de proportions historiques, en Palestine. Ils perpètrent un crime permanent en Palestine.
[…]
Sous le prétexte de la Shoah, ils se permettent de commettre tous les types de crimes. Ils ont même construit des prisons secrètes en Europe et ils kidnappent des gens et annoncent publiquement qu’ils les tueront.
Fin de citation.
Puis Ahmadinejad propose de creuser les preuves de la Shoah, de rediscuter chaque détail, de débattre des rôles de chacun, de tout remettre en question. Il évoque ensuite le projet de transférer les sionistes en Europe, au Canada ou en Alaska et promet que le peuple palestinien et le peuple iranien n’auront de cesse avant que la Palestine toute entière soit libérée. Enfin, il affirme que les attentats du 11 septembre sont une autre Shoah, une autre invention qu’«ils» utilisent pour justifier les guerres en Afghanistan et en Irak.
On peut se demander dans quelle mesure les Iraniens sont assez rassasiés de cette propagande pour y croire? En tout cas, leurs enfants sont drillés à la perspective de la guerre dès l’école et le discours ci-dessus ne contient aucune «information» nouvelle pour les écoliers palestiniens. Sans compter que tout cela s’inscrit si bien, et ce n’est pas un hasard, dans le message de haine du principal pilier idéologique du monde musulman. Si bien que même si l’Amérique et Israël perviennent à écarter le danger nucléaire, il restera la haine. Et en mettant les choses au mieux, il faudra très probablement vivre avec elle au moins le temps d’un changement de génération.
Ce matin, un éditorialiste anonyme dit ceci sur la Suisse dans le Monde:
Les sondages l’avaient laissé entendre, et pourtant le choc est rude: les électeurs helvétiques ont placé en tête des élections législatives du 21 octobre l’Union démocratique du centre, dont l’homme fort, Christoph Blocher, ne cache pas ses idées xénophobes. (…)
Blocher ne prétend naturellement pas avoir des idées xénophobes. Le fait de proposer le renvoi des étrangers criminels, désignés comme tels après une enquête et un procès réguliers, peut certes être qualifié de xénophobie au nom de la liberté d’opinion, mais certainement pas à celui de l’objectivité.
Depuis que M. Blocher en a pris la direction, ce parti n’a plus de centriste que le nom.
Blocher est la figure de proue actuelle de l’UDC, mais pas son dirigeant. L’UDC a un président, des comités et plusieurs penseurs. Mais c’est déjà trop de nuances pour les adversaires de ce parti.
Le fils de pasteur qui a réussi dans l’industrie a fait de la dénonciation des étrangers et de la menace qu’ils sont supposés représenter pour l’identité et la tranquillité suisses son fonds de commerce.
La dernière chose dont Blocher a besoin, c’est bien d’un tel fonds de commerce. Outre énormément de temps, il perd l’équivalent de plusieurs fois son salaire actuel en occupant cette fonction au lieu de diriger ses industries. Pour lui, c’est un sacrifice. Et c’est d’ailleurs en partie la raison pour laquelle il a été élu au Conseil fédéral, par ses adversaires.
Avec succès. Le pays qui a vu naître Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge, et qui abrite nombre d’organisations internationales a cessé depuis longtemps, il est vrai, d’être un havre pour les réfugiés du monde entier.
La Suisse est un pays minuscule qui n’a jamais pu prétendre au titre de «havre pour les réfugiés du monde entier», sinon peut-être dans la bouche de l’un ou l’autre humoriste. Et Henri Dunant n’a strictement rien à voir dans ce débat.
Depuis plusieurs années, les lois contre les demandeurs d’asile ont été durcies. Une grande partie de l’opinion helvétique trouve de toute évidence que les contrôles restent insuffisants, encouragée dans son hostilité aux étrangers par une dégradation de la situation économique.
En fait, il s’agissait de perdre moins de temps avec les dossiers des quelque 90% de faux réfugiés manifestes que le pays voyait affluer et refluer. La situation économique de la Suisse est plus que satisfaisante, le chômage y reste largement inférieur à 3% et les syndicats y luttent pour obtenir des hausses de salaire de l’ordre de 3%, pas pour éviter des réductions de privilèges, comme chez certains. Et ce sont les étrangers qui y sont hostiles, et de plus en plus, selon les statistiques de la criminalité.
Jadis îlot de stabilité, la Suisse a connu la dépression, l’inflation et le chômage, à l’instar de nombreux pays du Vieux Continent.
Mais sensiblement moins que nos voisins européens, dont les ressortissants cherchent plutôt du travail chez nous.
Toujours dans la veine xénophobe que son parti a exploitée, M. Blocher est un farouche adversaire de l’Europe, celle de Bruxelles et des “bureaucrates”. Les Suisses ont refusé plusieurs fois de la rejoindre, même s’ils sont bien obligés de composer avec elle, ne serait-ce que pour des raisons géographiques. (…)
Refuser de se saborder en rejoignant un club sans sanction démocratique et sans constitution (digne de ce nom), dont les performances sont inférieures à celles de la Suisse est simplement affaire de bon sens. En Suisse, le peuple est un partenaire majeur du débat politique, c’est sans doute la principale raison pour laquelle le bon sens y reste de rigueur.
Quatre partis se distribuent les sept postes de conseillers fédéraux (ministres), et l’un d’eux est désigné, à tour de rôle, président de la Confédération pour un an. Ce sera le tour de M. Blocher en 2009. On voit mal comment pourrait être évitée cette nomination qui ne fera pas honneur à la Suisse et qui risque de lui causer des déboires sur la scène internationale.
Il est certain qu’en refusant les avances et la politique de l’UE, on se soumet à ses critiques. Rien de plus normal. Mais ne faut-il pas douter de la valeur de cet organe quand on le voit ainsi soutenu par des énergumènes anonymes diffusant, au lieu de critiques, de simples invectives depuis l’une des principales tribunes médiatiques de l’un de ses principaux piliers? Est-ce cela, l’Europe?
C’est bien là en tout cas le ton résolument adopté, en Suisse aussi, par les adversaires de l’UDC pendant cette campagne. Et cela explique certainement aussi en partie son succès croissant. Par ailleurs bien mérité.
On peut définir Dieu, ou les dieux, de deux manières, ou plutôt selon deux pôles, que j’intitulerais l’un intuitif et l’autre messianique. Selon le premier pôle, Dieu avec une majuscule est une notion transcendante – Dieu est tout-puissant, omniprésent, omniscient, sans limite, ni début ni fin, etc. C’est une notion que chacun peut partager, de manière émotive ou abstraite, artistique ou scientifique, avec ou sans le qualificatif divin, car ici la dernière analyse rejoint le simple constat intuitif selon lequel Dieu, ce Dieu, n’est autre que la réalité, pour tout ce que les êtres peuvent en percevoir, en et hors d’eux-mêmes.
Selon le pôle messianique, en revanche, un dieu est considéré comme une personnalité active dans la vie de ses créatures – il intervient, parle, inspire, guide, agit, voire enfante ou s’incarne directement. Cette approche peut être judicieuse. Dans la mesure où l’on ignore les tenants et aboutissants des événements, on est contraint de recourir à des hypothèses pour les comprendre, et la notion d’intervention d’êtres supérieurs est une manière, qui peut être bonne ou mauvaise, de structurer l’imaginaire.
Mais mêler ces deux visions relève du mensonge. Soit Dieu est indicible et il n’a pas besoin d’intervenir ici-bas, soit il intervient ici-bas et il est limité lui aussi. De poser que le Dieu de l’absolu aurait besoin de quelconques «miracles d’appoint», en plus de celui de la Création, pour parfaire son œuvre ou guider ses créatures est une faille béante vers une éternité de vaines réflexions.
Néanmoins, tous les goûts sont dans la nature et l’on peut fort bien, pourquoi pas, apprécier les vaines réflexions, et même les défendre à ce titre, par exemple pour l’entraînement intellectuel qu’elles procurent, lequel, s’il est largement répandu, va favoriser la multiplication d’esprits aiguisés, ingénieux, inventifs, féconds et donc précieux pour la communauté. C’est ce qu’on pourrait appeler, dans sa version ultime, le mensonge utile du monothéisme messianique.
Mais c’est jouer avec le feu. À se prendre à de tels jeux, on passe aisément la frontière du bon sens. Il faut une morale extrêmement droite pour éviter les écueils. Et il y a fatalement des gens qui n’en disposent pas ou la perdent, ou la jettent. Alors, il faut savoir revenir à la réalité. Et voir que le monothéisme messianique est en fait le premier des polythéismes: il mêle le Dieu-réalité au dieu-invention, il prête au Dieu que chacun peut appréhender de la même «manière», c’est-à-dire par la recherche de la transcendance, un associé animé de certaines intentions. Politiques.
Aujourd’hui, il faut revenir à la réalité: il faut discréditer le mensonge. Tout en respectant son utilité. Passée.