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Hillary Clinton en chute libre ...

hillary-20clinton.jpgPour la première fois à moins de six semaines du début officiel de la course, un sondage donne la candidate démocrate perdante contre n’importe quel adversaire républicain.
Elle était jusque là décrite comme l’unique candidate capable de battre les Républicains. Mais pour la première fois depuis le début de la campagne, un sondage donne non seulement Hillary Clinton perdante face à Rudy Giuliani, mais aussi contre tous les autres candidats républicains. Une déconvenue de taille à 38 jours des premières échéances électorales dans l’Iowa pour une ex Première Dame qui caracolait jusqu’à il y a peu en tête des sondages.

Selon cette enquête de l’Institut Zogby, un organisme indépendant, si elle était nommée par le Parti démocrate,
Hillary Clinton perdrait par 38% contre 42% face au sénateur John McCain, par 40% contre 43% contre l’ex-maire de New York Rudy Giuliani, l’actuel favori, et par 40 % à 43% face à l’ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney.

Même les candidats les moins bien placés dans les sondages au niveau national comme l’ex gouverneur de l’Arkansas,
Mike Huckabee, ou l’ancien sénateur et acteur, Fred Thompson, viendraient à bout de Hillary Clinton, par 44% à 39%, et 44 à 40% respectivement.

Un recul qui se fait également de plus en plus sentir au sein même du parti démocrate. Reléguée en deuxième position
http://www.abcnews.go.com/images/PollingUnit/1051a1IowaDems.pdf derrière Barack Obama dans l’état-clef de l’Iowa, Hillary Clinton restait en tête mais accusait un recul de 10 points face à son rival de l’Illinois, le 21 novembre dernier, dans le dernier sondage Zogby pour Reuters.

Le sondage de l’Institut Zogby a été mené sur un échantillon de 9,150 personnes à travers les Etats-Unis entre le 21 et le 26 novembre, avec une marge d’erreur de un point.

L’agression contre les Noirs indépendants, intelligents, talentueux
 
                                          Par Bruce Thornton, traduction ADAMASTOR


Lorsque Barack Obama a accusé Hillary Clinton de "jouer la carte du genre sexuel," l'hypocrisie qui caractérise notre discours public sur la race est entré dans le surréalisme. 
La carrière entière d’Obama a été créé par et exploitée en fonction de la perception qu'il projette d’être - fils d'une mère blanche et d'un père africain, élevé à Hawaii, diplômé de Columbia et Harvard - "noir", c'est-à-dire victime de l'incorrigible racisme et oppression de l’Amérique. En d'autres termes, il est arrivé là où il est en jouant subtilement - ou en permettant à d'autres de jouer pour lui - l’atout le plus puissant dans le jeu du pouvoir social et politique. 

Les règles de ce jeu posent que tous les Noirs, aussi privilégiés soient-ils, sont des victimes, que tous les Blancs sont des racistes oppresseurs qui ne pigent tout simplement pas, tout dysfonctionnement culturel noir étant une conséquence du racisme des Blancs, et seuls les Blancs reconnaissant bruyamment et de manière répétée leur culpabilité peuvent se racheter en procédant à des réparations sociales, économiques et politiques. 

Les champions à ce jeu sont les démocrates arnaqueurs du racial, les Jesse Jackson, Al Sharpton et Cornel West. 

Mais ces jours-ci même certains Républicains ont accepté ces règles truquées. 

Il suffit de voir avec quelle facilité toute la catastrophe Katrina, conséquence du gouvernement noir indélogeable et inepte d’une ville, a été jeté au pied de l'administration Bush. 

Mais il y a une conséquence encore plus insidieuse à cette façon de rendre compte des choses par la race: l'institutionnalisation de l'infériorité et de la dépendance des Noirs. 
Derrière la culpabilité des libéraux blancs se cache une affirmation de pouvoir pleine de suffisance: nous qui avons le pouvoir d'opprimer, nous avons aussi le pouvoir de redresser.

Comme dit le proverbe africain, la main qui donne est toujours au-dessus de la main qui reçoit. Être une victime c’est être inférieur, toujours à la recherche de son oppresseur et de son libérateur. 

Une autre façon d'exprimer, comme l’ont dit Jim Sleeper, Thomas Sowell, et Shelby Steele, que les attitudes libérales raciales sont bien racistes: Elles font rentrer des millions de personnes dans la catégorie des inférieurs. Finalement, que l'infériorité soit expliquée par la conséquence de l'environnement ou de l'histoire plutôt que par les gènes, cela ne fait pas beaucoup de différence.

L'Histoire a changé, et le contexte a changé, mais malgré la profonde amélioration de la vie des Noirs américains, le fait de présumer du statut de victime, et, forcément, de l'infériorité, persiste, comme si il n'y avait pas de différence entre le fait d'être évité par un chauffeur de taxi et être lynché par le K.K.K.

Si cette attitude n'était plus en vigueur, à cette heure les autres candidats dans la course aux primaires démocrates auraient démoli la candidature ridicule et sans poids d’Obama en ridiculisant ses prétentions à la "négritude". Vous n’aimeriez pas voir Hillary diffuser un spot dans lequel la pauvre danse d’Obama avec Ellen Degeneres passerait sur l’air des Tower of Power :"You Got To Funkifize"? 

La plus horrible manifestation de racisme de gauche, on la trouve cependant dans la diabolisation de toute personne noire qui, s'éloignant de la plantation libérale, défie le scénario racial. 

Il existe une sorte de loi de l'esclave fugitif dans la culture publique en Amérique qui permet aux libéraux blancs de poursuivre et de traquer les Noirs qui osent penser par eux-mêmes et contester qu’on leur impose une humiliante identité fondée sur de tels stéréotypes.
Pièce à conviction numéro une, bien sûr, le dénigrement qui poursuit le juge de la Cour suprême Clarence Thomas. 

Comme la récente publication de ses mémoires l'a montré, ici, c'est la véritable histoire de la réussite d’un Noir contre les préjugés, une histoire de détermination et de vertu à surmonter les plus dures conditions, une parabole illustrant le pouvoir de l'esprit humain à transcender son environnement. 

Pourtant, plutôt que d'être une source d'inspiration, un modèle pour les Noirs américains et un exemple d’autonomie personnelle, le juge Thomas a été violemment considéré avec mépris et marginalisé, pour l’unique raison que sa vie et sa philosophie contestent la thèse libérale dominante de l'infériorité noire et de sa dépendance à l'égard des largesses des Blancs. 

Il a commis le plus grand crime qu’un homme noir puisse commettre dans le Décalogue libéral: il pense par lui-même et défie les idées reçues.

Les libéraux blancs idolâtreront des rappeurs analphabètes qui glorifient la violence et rabaissent les femmes plutôt que de respecter un homme noir qui pense en homme libre.
Une fois de plus, on voit comment le libéralisme moderne trahit ses propres principes. Les gens sont censés être des individus, jugés par leur propre caractère et leur fond plutôt que par leur pigmentation ou la texture de leurs cheveux, et pourtant, les Noirs sont regroupés et définis par des stéréotypes et des généralisations qui éclipsent les particularités individuelles.

La discrimination est le crime le plus odieux, et pourtant, les libéraux approuvent les programmes d'action positive qui discriminent exactement sur la base de ces mêmes stéréotypes et généralisations. 

Les libéraux ont hâte de célébrer la "culture noire", mais ils pensent qu'un peuple qui a survécu à 300 ans d'esclavage, à Jim Crow (du nom des lois prônant la ségrégation, ndt), et au racisme est toujours aussi faible et fragile au point que les Blancs doivent chuchoter l'euphémisme ridicule "le mot en n"(«nègre » ndt) de peur que les Noirs ne finissent complètement traumatisés. 

Pire encore, les libéraux sont censés donner du prix à la liberté d'expression, au penseur indépendant, au "dissident" qui conteste les idées reçues et l' orthodoxie fossilisée, l'intellectuel qui est "branché", provocateur et qui ébranle la "création". Or les penseurs noirs qui agissent ainsi - comme Thomas Sowell et Shelby Steele, par exemple - sont marginalisés, vilipendés, et transformés en «hommes invisibles» par un etablishment libéral accroché à une orthodoxie usée, tandis que tous les ménestrels postmodernes comme Cornel West sont courtisés par Princeton et Harvard.

Alors pourquoi s’étonner qu'un novice ridicule comme Barack Obama, sans expérience dans le monde du réel imparfait de la performance, des conséquences, et de la responsabilité, soit pris au sérieux en tant que candidat à la présidence uniquement sur la base de la "négritude" qu'il a fabriquée?

Les fonds de tiroir
La guerre en Irak est gagnée, l'Iran tremble, les médias s'affolent devant tant de nouvelles dommageables à leurs potes islamistes, et nous sortent un remake de "l'affaire Plame".

Alors Le Figaro 
ressucite la ridicule affaire Plame, le blog drzz encourage tous ses lecteurs à y attacher l'attention quelle mérite : c'est-à-dire aucune.

Et pour ceux qui voudraient connaître les dessous de l'affaire Plame, montée par 
la CIA pour tacler l'administration Bush, parole à Laurent Murawiec : 

Les détails qui tuent, Laurent Murawiec à Washington © Metula News Agency
Posté le Jeudi 31 août 2006, www.menapress.com
  On voudra bien, je l’espère, me pardonner l’énumération un peu ennuyeuse de l’affaire qui suit ; elle mérite toutefois d’être récapitulée pas à pas, tant son déroulement illustre à merveille la manière dont fonctionne, ou “malfonctionne”, la politique à Washington et les effets délétères de sa misérable mesquinerie sur les grandes affaires et sur la politique mondiale. Un peu de patience, donc, pendant que j’essaie de démonter une mécanique plutôt salissante.

Dans son argumentaire concernant le programme d’acquisition et de développement d’armes de destruction massives de Saddam Hussein, le discours sur l’état de l’union du 20 janvier 2003 du président Bush comportait une rapide mention – 16 mots – de tentatives irakiennes d’acheter au Niger des matériaux (du yellowcake faisant partie du cycle nucléaire. George Bush précisa que l’information provenait des services de renseignement britanniques. Il a, depuis, été établi qu’un envoyé irakien de haut rang, qui avait la responsabilité de l’acquisition de matériaux et d’équipements nucléaires, était bien allé au Niger pour prendre langue avec des dirigeants gouvernementaux locaux dans cette intention.

Les 16 mots devinrent bientôt l’objet d’une féroce polémique politique. L’opposition démocrate et les media en firent un cheval de bataille : selon eux, tout cela était faux, de fond en comble. Le trouble s’étendit jusqu’en Angleterre, où il fut définitivement établi que les services anglais avaient bien rapporté la chose, non comme un achat, mais comme une tentative exploratoire de la part des Irakiens. Bush ne s’était pas écarté des informations transmises par Londres, et Londres n’avait rien inventé. Mais, puisqu’il fallait vouer Bush aux gémonies, on épilogua sans fin, et Bush fut traîné dans la boue tel un menteur. Bush est un menteur ! Toute la guerre d’Irak, répétait-on à satiété, est fondée sur un mensonge ! L’administration monta une défense plus ou moins habile, excipant de sa sincérité et de son honnêteté. La Maison Blanche fit, quant à elle, preuve de moins d’adresse. Si l’affaire en était restée là, il ne se serait agi que de politicaillerie washingtonienne, enrobée de sa gredinerie grand style. On n’aurait eu qu’à assister, une fois de plus, à l’une de ces manipulations auxquelles se livrent, à jet continu, la grande presse écrite – New York Times, Washington Post, Los Angeles Times, pour ne mentionner que les titres les plus influents – et télévisuelle – forte de ses trois networks traditionnels, ABC, CBS et NBC, avec la CNN et MSNBC en plus –, qui penchent à gauche de la gauche, à raison de quatre-vingt à quatre-vingt-dix pour cent. C’est alors que, « pour défendre l’administration », la CIA embaucha l’ambassadeur Joseph Wilson, un diplomate quelque peu secondaire, et l’envoya au Niger « enquêter » sur les manigances nucléaires irakiennes. Il faut préciser, de crainte que le lecteur ne s’y perde, que la CIA se trouve en pleine insurrection contre Bush ; ses dirigeants passent leur temps à distiller à la presse et au Congrès des « briefings » aussi biaisés que mensongers, qui servent la gloire et les objectifs de la Centrale, au détriment du président élu par la nation. 

Détails fort troublants : la CIA a choisi Wilson sur recommandation de l’épouse de celui-ci, employée de la CIA, et bien connue des cocktails politiques mondains de la capitale fédérale. Un choix plutôt singulier, Wilson étant un opposant bien connu de la politique de Bush. Plus curieux encore fut le fait que l’agence de renseignement ne fit pas signer l’accord de confidentialité usuel au diplomate avant de l’engager, comme il est de rigueur. M. Wilson ficela ses bagages, partit au Niger, et, ô surprise, n’y ayant pas beaucoup retourné de montagnes, il ne trouve rien qui confirme les faits rapportés par les espions anglais. Il rentre donc au bercail pour y faire son rapport. Et pour conclure brillamment sa mission au service de la nation, à peine quelques semaines plus tard, Joseph Wilson se fend, dans le New York Times, d’un article qui attaque violemment l’administration Bush, l’accusant de mensonge délibéré et de manipulations magouilleuses destinés à tromper l’opinion. Pour soutenir sa thèse, l’ambassadeur-enquêteur se sert des conclusions de son propre rapport officiel. On fait difficilement mieux, ou pis, dans la forfaiture intellectuelle. Aussitôt éclate la tempête médiatique qui avait été ainsi orchestrée, sur le slogan de “Bush-menteur”. Une secousse qui se mue rapidement en tremblement de terre international. La “vérité” éclate et peut être proclamée grâce à l’admirable M. Wilson. Les parlementaires démocrates s’en saisissent et se lèchent les doigts dans la confiture. Le monde musulman monte sur ses grands chevaux. Peu après cette fantasia, le journaliste washingtonien Robert Novak, dont la solide réputation est d’être le déversoir de tout ce que l’establishment républicain modéré – c’est-à-dire non-bushien – compte de gens puissants, révèle, dans un article, que Madame Wilson, blonde pulpeuse qui, à l’Etat-civil, apparaît sous le nom de Valérie Plame, est employée par la CIA. En l’espace d’une milliseconde, voilà la presse ameutée : on y parle d’un crime honteux de Novak, mettant en danger la vie de Mme Wilson, qui a été télécommandé par la Maison Blanche ; précisément, par le conseiller politique principal de Bush, Karl Rove et le vice-président Cheney. Scandaleuse conspiration ! La Maison Blanche, dans la tradition de Nixon du Watergate, et celle du sénateur Joe McCarthy, salit la réputation de ses opposants. L’article qui lance l’affaire Plame est signé David Corn, chef du bureau de Washington de The Nation, un hebdo d’extrême gauche.

On n’est jamais mieux servi que par soi-même Une machine infernale se met en route. Un special prosecutor est nommé par le ministère de la Justice, et rien ne fait plus peur aux gouvernants, aux USA s’entend bien, que l’accusation ou même le soupçon de cover-up, d’étouffer la vérité. Patrick Fitzgerald devient donc l’inquisiteur public : le special prosecutor est un procureur extraordinaire, qui ne rend de comptes à personne, dispose d’un budget illimité, et jouit de pouvoirs judiciaires extrêmement étendus. Ce statut est un legs du même Watergate et symbolise parfaitement l’explosion des pouvoirs extraconstitutionnels à la suite du scandale provoqué par Richard Nixon. Procureur aux dents longues, Fitzgerald se rue à la hussarde sur la viande fraîche que représente à ses yeux l’administration. Deux cibles préférentielles dans son collimateur : Karl Rove, et Lewis Libby, dit « Scooter », le chef d’état-major du vice-président Cheney. L’un et l’autre sont soupçonnés par Fitzgerald d’être les auteurs de la « fuite ». Ils sont ainsi amenés à consacrer la partie essentielle de leur temps à construire leur défense, négligeant les affaires de l’Etat. Ils doivent lever des fonds considérables pour payer les meilleurs avocats. Fitzgerald la joue en virtuose, distillant des fuites en direction de la presse pour entretenir l’affaire, en parfaite violation du secret de l’instruction. La curée continue. Fitzgerald désigne Libby – assurément un criminel de haut vol, puisqu’il travaille pour Cheney – à la vindicte des media et des Démocrates, qui tiennent enfin une proie juteuse, d’un calibre capable d’affaiblir Cheney et Bush. 

Entre-temps, le journaliste Novak, par lequel le scandale est arrivé, se tait et protège sa source. Quant à Joe Wilson, qui n’avait cessé de prétendre qu’il ignorait tout, mais absolument tout, des circonstances de sa désignation pour la mission Niger, il est démasqué comme authentique menteur ; il était au courant indeed. Cependant, lui et Valérie Plame posent en couverture des magazines à succès. Wilson pond un livre intitulé “La politique de la vérité”, où il se présente comme un combattant glorieux et héroïque de ladite vérité. Pensez ! « Ils » ont dégommé Libby, qui vient d’être inculpé – non pas de délit de « fuite », mais de parjure, pour avoir fait des déclarations contradictoires sur des points de détails au cours de l’interminable instruction du Grand inquisiteur. Libby a été contraint de démissionner de son poste. Dick Cheney s’en trouve effectivement affaibli. Voilà pour la préhistoire. Passons à l’histoire maintenant. Comme je l’ai souvent écrit dans les colonnes de la Mena, la première administration de George Bush était coupée en deux en ce qui concerne la politique à mener au Moyen Orient. D’un côté, Bush, Cheney et Rumsfeld, désireux de s’attaquer à Saddam Hussein, et de l’autre, Colin Powell et son second, le préposé aux coups fourrés de « Monsieur Propre Powell », Richard Armitage, porte-étendards des « modérés » et « réalistes » washingtoniens, ceux qui acceptent le grand « narratif » arabo-musulman selon lequel Israel est à l’origine de tous les maux du Moyen Orient. Un livre publié cette semaine par le journaliste de gauche du Time, Michael Isikoff, et le journaliste d’extrême gauche, David Corn, déjà nommé, établit avec certitude que la fuite était venue d’Armitage. Ce dernier avait, de plus, joué un rôle certain dans l’adjonction de la litigieuse phrase des 16 mots dans le discours de Bush. Armitage a gardé le silence alors que la réputation d’hommes intègres était traînée dans la boue à cause de lui. Powell n’a pas pipé mot, lui qui aime à poser en chevalier sans peur et sans reproche. Non seulement ces deux-là se comportent de fait en magouilleurs de bas étages – si Powell était en désaccord avec la politique de Bush, et il l’était, que n’a t-il démissionné ? – mais en hommes sans honneur. Bush a été trahi par ceux qu’il avait nommés. Il les a laissés mener leurs combines sans entraves. Il a toléré toutes leurs trahisons, leurs coups de Jarnac. Au nom de l’« esprit équipe », qu’il aura bien mal interprété, il a gardé tous les félons (Powell, Armitage), les nuls et les incompétents (Tenet à la CIA, Mueller au FBI), et ceux qui sont en profond désaccord avec sa politique (Condi Rice et Nick Burns). Fitzgerald-Torquemada, le procureur extraordinaire, sort de l’affaire comme un crétin accompli qui s’est acharné contre les moulins à vent pendant que les vrais coupables gloussaient. Il n’a ramené de sa pèche que des faux coupables dans sa gibecière. Il est probable que la belle carrière de Patrick Fitzgerald soit ruinée, et que les abus auxquels il s’est livré feront en sorte qu’aucun special prosecutor ne soit jamais plus nommé. 

Quant à la meute démocrate et médiatique, j’attends, sans impatience et sans aucun espoir, qu’elle présente ses excuses à Bush, à Cheney et à « Scooter » Libby ; qu’elle admette, ce serait bien là la moindre des choses, une certaine « imprudence », une certaine « légèreté », une « incapacité » à discerner le vrai du faux dès qu’elle aperçoit un Républicain. J’attends – et j’attendrai longtemps – l’autocritique de ces Narcisses, dont la rage écumante déborde depuis plus de six ans, et dont le souci du bien public s’efface toujours devant leurs haines idéologiques. Et la Gauche européenne, qui a fidèlement léché toutes les balivernes qui suintaient des égouts de Washington, dans laquelle quiconque n’est pas inconditionnellement islamophile est conséquemment et forcément au moins un menteur doublé d’un danger public – elle a à avaler ses chapeaux, ses casquettes, ses galures et ses bonnets. Mais n’est-il pas vain, dans ce cas, de faire appel à son sens de l’honneur et de la honte ? J’attends tout de même, ne serait-ce que pour la forme. Le jeu washingtonien, orchestré par une mafia politico-médiatique, incestueuse et convaincue de son droit inconditionnel à tout savoir, tout dicter et tout régenter, ne prendra pas fin pour autant. Les fuites instrumentées, les mensonges organisés, les saletés débitées par de grands journalistes véreux, par des politiciens éminents et jusqu’à des porteurs d’eau anonymes, en passant par les bancs de salonnards qui savent toujours tout, ce jeu ne cessera pas. Mais c’est ainsi, sous l’action des médiocrates, que ploient souvent les grands royaumes.

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