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A l'ombre des Lumières

Chaque Homme, d'où qu'il vienne, quelle que soit sa religion, sa couleur ou sa langue, peut devenir un Français à part entière, peut faire de la France sa nation de coeur. Il suffit pour cela qu'il le veuille. D'accord. Ce principe des Lumières s'est plus ou moins bien vérifié dans les périodes d'immigration, tant que celle-ci ne se faisait qu'entre pays européens.

Depuis l'immigration massive venue d'Afrique, l'assimilation a échoué. Certains reprochent à l'Etat cet état de fait, d'autres aux immigrés eux-mêmes. Mais la question au final est ailleurs, au lieu de se demander si cet échec incombe aux dirigeants ou aux immigrés, demandons-nous s'il était évitable.

Et si la diversité et les différences, lorsqu'elles deviennent conséquentes, ne pouvaient mener qu'à la division de la société, et donc à son affaiblissement ? Si l'unicité d'un peuple constitué d'Hommes d'horizons très différents n'était qu'éphémère voire illusoire ? Si l'assimilation avait échoué non pas par maladresse mais bien parce qu'elle est, au fond, impossible ?

Et si finalement, ce principe majeur des Lumières, l'universalisme, n'était plus qu'une étoile morte ?

Evidemment ces questions ne se posent pas dans le paysage médiatique français, puisque la Révolution n'est pas une demi-mesure. Rien n'est contestable, on ne peut pas remettre en question, même sur un sujet précis, l'Idéal Républicain.

Il est tout, le début et la fin, personne ne pense ni ne parle en dehors de ses frontières. Chaque débat, aussi intéressant soit-il, reste borné de part et d'autres par le dogme républicain. C'est l'axiome de toute critique, de toute analyse, et comme tout tyran, il condamne l'esprit libre à l'obscurantisme.

Et ainsi, en invalidant dans l'oeuf les diagnostics non conformes à la doxa universaliste, les forces de ce pays continuent de mener les mêmes politiques, au nom de leurs "grands" principes, et accessoirement de quelques intérêts commerciaux. Les flux immigratoires ne cessent de compliquer les problèmes du peuple de France, économiques mais aussi identitaires, et donc les conflits communautaires.

Et si l'on adhère pas à ses jolies théories, cette générosité franco-française, l'anathème du racisme ne se fait pas attendre. Il est interdit de remettre en question la nationalité réelle de l'Arabe qui t'insulte de "sale Blanc" ou de "sale Français", puisque même s'il parle arabe, s'il prie Allah et s'il n'aime pas la peau pâle, sa carte d'identité est bleue comme la nôtre, et donc il est un Français comme n'importe quel autre. Ou bien, dans le pire des cas, s'il ne se sent pas attaché à la nation, c'est à cause de sa situation sociale. Rien de définitif là-dedans, juste une question de conjoncture...Voilà ce que les extrêmistes des Lumières considèrent comme l'indiscutable Vérité.

Ou alors on tente de camoufler cet échec. Voyant que l'Autre refuse de s'assimiler, on ne lui demande même plus de le faire, on s'adapte à lui. L'assimilation est presque inversée. Il ne devient pas nous, donc nous devenons lui. Propagande pour le métissage, la Marseillaise en arabe, le rap utilisé par les profs dans les ZEP comme méthode pédagogique, la construction de Mosquées par l'Etat...bref la xénophilie par excellence.

Est-ce mieux ? C'est peut-être plus lucide que l'universalisme béat qui croit pouvoir uniformiser n'importe quel étranger oui...moins naïf, moins prétentieux c'est certain...mais est-ce vraiment mieux ? Se faire coloniser par la culture de l'Autre puisqu'il ne peut ou ne veut pas adopter la nôtre ? Moui...assimilation, intégration, cela revient au même en définitive.

Dans le premier cas le communautarisme est réel, il existe puisque l'Autre reste "autre" et ne devient pas "nôtre", mais cet échec est nié au nom d'un idéal républicain qui n'est plus qu'une façade, dans le second cas ce communautarisme est assumé et n'exige plus l'assimilation de l'autre mais juste son intégration, sans aucun sacrifice de sa part. Pire, on nie notre propre culture, notre identité, pour adopter la sienne ; "ne change pas, nous changerons pour toi". Dans les deux cas la nation est plurielle, la société est disloquée, tout comme le peuple. Est-ce cela que l'on veut ?

Accueillir sans même demander à l'Autre de "devenir" comme nous voire se sacrifier à sa place, ou bien lui demander de changer hypocritement en sachant qu'il ne le fera pas, est-ce là notre seule alternative ?

Lumières bornées dans leur théories ou Lumières fourvoyées se résignant au modèle multiculturel, nos phares qui autrefois ont pu nous éclairer pour sortir du despotisme monarchique ne semblent plus briller aujourd'hui que pour éblouir et aveugler la grande majorité des gens, les autres étant contraints à la dissidence, forcés à vivre le "côté obscur" de l'idéal républicain : insécurité physique et sociale, racisme anti-blanc, négation de l'identité... A l'ombre des Lumières.

D'abord exister, ensuite survivre Identité et ordre mondial par Vae Victis

 

L’identitarisme, qui fait de l’identité nationale, ethnique, clanique, la clef de voute de sa réflexion politique, débouche par extension à une théorie des relations internationales d’une profonde originalité.

Ce courant de pensée postule que l’identité est un fait matériel observable, que chaque peuple ou groupe de population en développe une particulière, et qu’il convient au nom du respect qu’on doit à sa propre identité, respecter celle des autres. Il en découle une égalité formelle entre identités, et un refus du métissage identitaire (cosmopolitisme), et des contacts civilisationnels trop appuyés. En gros de l’isolationnisme doublé de fraternité identitaire.

On pourrait résumer cette conception des relations internationales à : “Touche pas à mes jouets, et je viendrais pas piquer les tiens.” ou “Ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse” ou en langage identitaire “Respecte ma terre, et je respecterai la tienne”. Pourtant chacun sait depuis le bac à sable que, ne pas toucher aux jouets du petit copain, ne l’empêchera pas de prendre les votres. Tout au contraire, ce manque d’agressivité, cette passivité conduisent à exciter ses instincts : rapines et domination. En langage plus adulte on dira que rien ne reste immobile, et surtout pas les identités, qui se développent ou régressent aux dépends les unes des autres.

On pourrait croire à la pose tactique, qui s’articulerait autour du droit des peuples européens à l’autodétermination, pour se vêtir des oripeaux du politiquement correct. Mais les identitaires semblent sincères. Ils sont même généralement tout ce qui a de plus opposés au colonialisme territorial ou économique, à l’exploitation des ressources naturelles en pays étranger, pétrole compris, ou même au tourisme sexuel.

Ils semblent vouloir croire à un monde colorés de petites taches d’identité qui ne déteindraient jamais les unes sur les autres. Mais il n’en est rien, sorti de la réflexion doctrinaire, ils savent parfaitement que l’islam est en expansion et qu’il faudrait lui faire barrage. En réalité et c’est sans doute leur plus grand tort, ils pensent en terme moral, en terme de justice. Comme si une fois libéré de nos entraves (si jamais), il ne faudrait pas usé de nos forces à notre propres fins. Comme il est sain de le faire. Comme s’il ne nous faudrait pas renouer avec la puissance.

 

 

Doit-on alors mondialiser, coloniser ? La pérennité des nôtres coûte-t-elle nécessairement celle des autres ? Les Etats-Unis ont-ils raison ? En tout cas ils gagnent...

En attendant, pour ce qui est de la France et de l'Europe, il faut d'abord exister, c'est-à-dire mettre fin à la colonisation qu'elle vienne du Sud ou de l'Ouest, avant de songer aux limites de l'idéal identitaire.

Je crois qu'avant de penser à l'avenir et aux façons de l'assurer, encore nous faut-il reconquérir notre présent.


Inquisition de l'universel

Lorsque je feuillette la table des auteurs cités dans un journal intime (prenons celui de Renaud Camus par exemple), je cherche si le nom de Leopardi y apparaît. Dans l'affirmative j'achète l'ouvrage.

Leopardi a touché du doigt ce que pouvait être l'esprit des anciens Grecs et Romains. Il distingue par exemple le malheur moderne collectif et irrémédiable du malheur chez les Anciens, individuel et résultant toujours d'une faute commise par celui qui en est touché.

Malheur désespéré des Anciens pour qui ce malheur pouvait être évité ; malheur qui peut trouver chez les modernes une consolation philosophique de par son universalité même.

Leopardi tellement actuel en cette époque de dictature de l'amour universel. Ainsi page 127 de l'édition Allia du Zibaldone :

“Voici un autre trait fort curieux de la philosophie moderne. Cette dame a traité le patriotisme d'illusion : elle a voulu que le monde entier fût une seule patrie et que l'amour pour l'humanité fût universel : projet contre nature, qui ne peut avoir aucun effet bénéfique, aucune grandeur, etc.

C'est l'amour de la communauté, et non l'amour des hommes, qui a toujours fait naître de grandes actions ; pour des esprits étroits, il arrive fréquemment que la patrie, ayant un corps trop vaste, n'ait aucun effet sur eux, et ils se choisissent d'autres corps, comme les sectes, les ordres, les villes, les provinces, etc.

Voilà pourquoi l'amour de la patrie a effectivement disparu. Aussi tous les individus n'ayant pu se reconnaître en une seule patrie, les patries ont toutes fini par se diviser en autant d'individus ; l'union universelle qu'avait exaltée cette fameuse philosophie s'est transformée en une véritable séparation des individus”

Dans ces lignes écrites le 3 juillet 1820 au fond d'une des provinces les plus arriérées d'Italie, on trouve tous les maux qui ravagent la France d'aujourd'hui.

La dictature de l'amour universel qui nous impose d'aimer tous les hommes indistinctement et traite de raciste celui qui préfère sa patrie au reste du monde.

Le repliement communautaire ou régionaliste des esprits étroits et des coeurs secs incapables de se hausser à l'amour de la patrie.

L'individualisme destructeur auquel les belles âmes humanistes qui font les lois et l'opinion nous ont conduits à force de stigmatiser l'amour de la France au bénéfice d'un impossible amour universel.


(issu de Léopardi et la préférence nationale)

A l'ombre des Lumières
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