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C’est l’un des résultats frappants d’un sondage réalisé en septembre auprès d’un échantillon représentatif de la population afghane pour, entre autres Globe and Mail et publié hier au Canada (je traduis):
Une forte majorité d’Afghans approuve la présence de troupes de l’OTAN dans le pays (…) et souhaite que les soldats étrangers restent sur place pour combattre les talibans et aider à la reconstruction du pays.
Seuls 16% des répondants pensent que la présence étrangère est néfaste. Quelques chiffres bruts (je traduis):
Le nouveau processus de paix israélo-terroristes bute sur un point délicat (je traduis):
(…) des officiels de l’AP ont également déclaré à Haaretz qu’il était «inconcevable» que le Mont du Temple ne soit pas en mains palestiniennes. (…) «Aucun leader palestinien n’accepterait cela, et certainement pas [le président de l’AP Mahmoud Abbas].» «Aucun pays arabe n’approuverait un accord sur un statut final prévoyant que le Mont du Temple ne sera pas en mains musulmanes, surtout pas l’Arabie Saoudite.» (…) «Le public israélien ne comprend pas à quel point la question de [la mosquée] Al-Aqsa est importante».
Or il y a deux choses qu’il faut savoir à propos de la mosquée Al-Aqsa érigée à l’endroit de Jerusalem où se tenait le Temple des Juifs:
1. C’est une pure supercherie
La mosquée Al-Aqsa de Jerusalem porte ce nom en référence à la «masjid Al-Aqsa» mentionnée dans le Coran, où Dieu aurait une nuit emmené Mahomet. Mais à l’époque des faits relatés, il n’y avait ni mosquée ni même le moindre Musulman à Jerusalem. Selon toute probabilité, la fable faisait référence à Médine. La mosquée Al-Aqsa a été bâtie des décennies après la mort supposée du prophète et a reçu ce nom tout exprès pour sacraliser Jerusalem, après coup, dans la religion islamique, c’est-à-dire dans l’esprit de l’époque pour se l’approprier politiquement, bien que le Coran ne mentionne jamais la cité.
2. C’est une insulte et une manière de justifier le meurtre
Les premières tueries (dont certaines pendant la trêve sacrée) de l’histoire des Musulmans ont été justifiées, au niveau du Coran, par l’empêchement de prier sur leur lieu saint, alors la Kabba, à la Mecque. Si l’accord ne donne pas la pleine souveraineté aux Musulmans sur le Mont du Temple, il sera très facile de pousser des fanatiques au crime pour ce motif en apparence tout à fait anodin. Et si l’accord donne la souveraineté aux Musulmans sur LE lieu saint de la judéité, ce sera une insulte pour tous les croyants de religion juive.
UPDATE: Voici comment la TV palestinienne prépare l’opinion publique aux négociations d’Annapolis:
http://www.youtube.com/watch?v=QrlcVQo0kdg
Le Lancet publie aujourd’hui une grande enquête sur la maternité, avec un volet dédié à l’avortement qui intéresse plus particulièrement les médias. Dans l’ensemble, les constats sont positifs. Le taux mondial d’avortement a baissé depuis les années 1990, quoique les chiffres absolus restent du même ordre dans les pays en développement.
Que penser de l’avortement? Comment justifier l’assassinat d’un être encore parfaitement innocent? Comment croire que de tuer une vie dans l’oeuf peut constituer une solution valable à un quelconque problème? Est-il légitime de seulement imaginer qu’un tel acte puisse être justifiable et simplement réfléchir plus avant?
Je ne crois pas, mais allons tout de même de l’avant. D’abord, bien sûr, il se peut que la grossesse pose un risque médical si important pour la mère que son décès doive être considéré comme certain. C’est alors un réel cas de conscience et il est clair que personne n’a le droit d’émettre un jugement sur la question.
Ensuite, le fait est que les avortements sont pratiqués, et plus fréquemment dans les populations défavorisées. Le fait est aussi que dans les pays ou les sociétés qui réprouvent les avortements, ceux-ci sont non médicalisés et ainsi plus meurtriers (65 fois plus), c’est-à-dire qu’ils tuent aussi beaucoup de femmes, en plus des enfants. Les médecins peuvent donc penser qu’en prenant cette opération en charge, ils contribuent au moins à sauver des femmes.
Mais au final, lorsque l’avortement est illégal et non médicalisé, et donc que beaucoup de femmes en meurent, au moins toutes les victimes de l’opération ne sont pas innocentes et les médecins, dans l’ensemble, respectent mieux leur serment. Globalement, il y a donc, ici aussi, un avantage moral à ne rien faire qui puisse favoriser l’avortement.
Toutefois, les faits, encore une fois, montrent, ou semblent montrer, qu’en favorisant l’avortement médicalisé, on en diminue non seulement le danger (médical pour la mère et légal pour les praticiennes), mais aussi la fréquence. En témoignent des taux d’avortement qui baissent plus nettement dans les pays développés. Ce résultat globalement positif incite les experts à favoriser, et même prioriser la légalisation de l’opération et sa pratique en milieu médical.
Mais l’expérience n’a jamais été réalisée en vase clos; la médicalisation des interventions à grande échelle et sur de longues durées – soit les conditions à remplir pour émettre des conclusions valables – n’est possible qu’en réunissant de nombreuses conditions complémentaires (en un mot la civilisation, ou le développement) et il est difficile de dire avec certitude dans quelle mesure le taux d’avortement diminue grâce à sa normalisation. En revanche, il est sûr que la normalisation active de l’avortement est une forme d’incitation à tuer des innocents pour préserver certains intérêts. Au niveau moral, c’est une claire dégradation.
Bref, les experts de l’OMS qui arrosent aujourd’hui le monde de leurs conseils, recommandent de dénigrer la morale toute simple qui dicte de ne pas tuer des vies innocentes en échange d’une supposition invérifiable selon laquelle la systématisation d’une certaine immoralité permet, à terme, d’en réduire le bilan concret.
Si ces gens ont entièrement tort et que la diminution des avortements dans les pays développés résulte en fait d’une simple conjugaison des effets de la contraception (qui augmente fortement parallèlement à la diminution des avortements) et de la «civilisation» (où les femmes ont mille autres choses à faire que des enfants), ils agissent de manière contre-productive, soit en augmentant le nombre absolu des avortements par la licence qu’ils apportent au phénomène.
S’ils ont entièrement raison, ils proposent en fait de renoncer à la qualité morale (des femmes et des médecins) d’une population en échange d’un certain nombre de vies humaines futures. Ce dans des populations dont la natalité descend systématiquement au-dessous du seuil de renouvellement (sans qu’il y ait là de relation de cause à effet démontrable).
Voici l’enjeu. Si l’on renonce à l’interdiction intuitive de supprimer la vie à naître pour se concentrer sur l’aspect purement scientifique de la chose, comme le recommandent les partisans, notamment onusiens, de la normalisation de l’avortement, on aboutit à un avantage incertain pour des populations en déclin et on prend, de plus, le risque de tuer en fait davantage encore de vies innocentes. Est-ce sage?
Mais faut-il pour autant interdire l’avortement?
Non. La législation n’a aucun impact décisif sur les taux d’avortements, mais l’interdiction favorise la pratique non médicalisée. L’interdiction a donc pour conséquence une augmentation du nombre de vies mises en danger, et la morale bien comprise ne doit pas servir à compromettre la vie. Ainsi, quoi qu’on fasse ici au niveau légal, on va osciller entre des dommages causés à la morale ou à la vie, ou aux deux.
Je pense donc que la question n’a rien à faire dans les lois et devrait en être explicitement exclue (à l’exception peut-être de l’obligation d’annonce). Ainsi, les femmes, les médecins, les proches seraient laissés à eux-mêmes, sans pouvoir se prévaloir de lois spécifiques, et devraient faire appel à leur morale pour décider si, oui ou non, ils ont de bonnes raisons de pratiquer l’intervention.
Alors, il n’est pas interdit de croire que les gens concernés, placés seuls face à leurs responsabilités, redécouvriront, en la creusant davantage qu’à présent, un peu de leur morale, et avec elle d’une certaine foi en la vie. Et ce n’est pas rien. Les experts estiment qu’en moyenne 90% des femmes de notre temps subiront un avortement avant l’âge de 45 ans (étant entendu que certaines femmes en subiront plusieurs et plus de 10% n’en subiront aucun). Ce qui représente aussi beaucoup de médecins.
Certes, il y a certains risques. Beaucoup craindront la morale du peuple, beaucoup s’effrayeront des possibles dérapages de médecins à la déontologie trop flexible. Mais dans la Suisse du XXIe siècle, le peuple et les médecins sont plus dignes de confiance que jamais. Pourquoi ne pas tenter cette expérience, pourquoi ne pas leur rendre l’intégralité de leur morale et de leur responsabilité les uns face aux autres? Ne serait-que pour le débat.
UPDATE: Au Portugal, on fait juste le contraire. C’est maintenant le gouvernement qui dicte l’éthique médicale, sous la menace.
Et sans dissimuler les fameux dessins. C’est une sorte d’événement. Ces preux journalistes sont même parvenus à confronter Qaradawi en personne avec les dessins, devant leur caméra. Et ils ont retrouvé l’un des plus acharnés des agitateurs de l’époque, qui admet n’avoir en fait jamais vu ces dessins. Veut-il les voir, aujourd’hui? Cela ne va pas le mettre trop en colère? «Non, je ne suis pas un fanatique, vous savez…»