Marine Le Pen a tenu une conférence de presse, ce matin, pour présenter la campagne que lance le Front national contre l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, suite aux différentes déclarations qui montrent que Nicolas Sarkozy est en train de se renier sur le sujet.
Les reniements sont déjà nombreux, dans tous les domaines. Mais il s’agit souvent de demi-reniements, de reculs par rapport à ce qui avait été promis. Plus exactement, on cherche à préserver la forme, en évacuant le fond (par exemple on édicte une peine plancher, mais en laissant aux juges le soin de ne pas l’appliquer). En ce qui concerne la Turquie , le reniement est évident, massif. De ce fait il peut jouer le rôle de révélateur concernant les autres reniements.
L’affiche du Front national est aussi simple qu’explicite : Turquie : Sarkozy a menti.
Elle s’accompagne d’un appel à signer la pétition du Front national, dont le texte rappelle les engagements solennels du candidat Sarkozy, et ses propos définitifs sur le refus absolu de voir la Turquie intégrer l’Union européenne.
Le reniement est en deux étapes. La première est la poursuite des négociations d’adhésion, voulue par le président de la République alors qu’il avait affirmé à plusieurs reprises que s’il était élu il les ferait arrêter. La deuxième est la révision constitutionnelle, qui va permettre de supprimer l’article par lequel Jacques Chirac avait rendu obligatoire un référendum pour tout nouvel élargissement. Sur ce point, Marine Le Pen rappelle la déclaration que Nicolas Sarkozy avait faite à l’époque : « Nous devons être reconnaissants à Jacques Chirac d’avoir proposé dans la réforme constitutionnelle que le référendum soit la règle pour décider si oui ou non la Turquie sera intégrée ou associée. Le président de la République a fait un choix républicain et démocratique. »
A Hénin-Beaumont
D’autre part, Marine Le Pen a attiré l’attention de façon précise sur la gravité de l’agression dont elle a été victime samedi à Hénin-Beaumont. L’incertitude demeure quant à savoir si un coup de feu a été tiré, puisque les témoignages divergent (c’était dans la foule d’une grande braderie), mais il est certain que l’un des deux individus qui insultaient Marine Le Pen a brandi une arme de poing, sans doute un pistolet à grenaille, après l’avoir chargé. Marine Le Pen, qui s’étonne du silence absolu du procureur de Béthune sur l’agression d’une élue avec usage d’arme à feu dans une foule familiale, demande audience au ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie.
L’auteur de l’agression, immédiatement identifié, notamment par les commerçants qu’il terrorise, et bien connu des services de police, est pour l’heure introuvable.
source : http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2007/09/24/non-a-la-turquie-en-europe.html