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11/9: Le plus significatif, concernant le 11 septembre, est que tout était emprunté à l’Amérique (Think not that I am come to send peace on earth)

9/11 crossNe croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée . Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père , entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Mathieu 10 : 34-36
Le christianisme n’affirme jamais que le royaume de Dieu adviendra sur cette terre : “Mon royaume n’est pas de ce monde.” Il nous dit plutôt que nous sommes la dernière période de l’Histoire.
Dans les derniers chapitres de “La légende des siècles”, l’arrivée de l’aviation apporte la paix au monde. Il y a dix ans, on nous a refait le coup avec les ordinateurs en nous expliquant que c’étaient eux qui avaient battu le communisme, quelle plaisanterie ! Le super-optimisme des Lumières a permis de fabriquer les armes qui sont en train de nous détruire. Le plus significatif, concernant le 11 septembre, est que tout était emprunté à l’Amérique : même les terroristes étaient américanisés, par l’intermédiaire de l’Europe. René Girard

“Vous sacrifiez vos soldats aux grandes entreprises. Et malgré tout, les dirigeants occidentaux - en particulier Bush, Blair, Sarkozy et Brown - parlent de liberté et de droits de l’homme. Y a-t-il terrorisme plus fort et plus dangereux que celui-là ?”

Qui n’a été frappé, dans les récents extraits de la dernière provocation vidéo du troglodyte forcé qu’est devenu le chef auto-proclamé de l’Internationale jihadiste* et dont nos médias se font à chaque fois un tel plaisir de répercuter, par la reprise, mot pour mot et comme les autres fois, des diatribes habituelles de nos propres imprécateurs anti-impérialistes ou antimondialistes à la Chomsky, bien connus notamment de nos amis blogueurs ?

D’où l’intérêt, en ce sixième jour-anniversaire de l’ignoble forfait des attentats du 11 septembre 2001 sur New York et Washington et au-delà de la pensée que l’on a bien sûr pour les si nombreuses familles des victimes (dont celle d’une ancienne camarade de lycée), de revenir sur un entretien (mais aussi d’un extrait de son ouvrage de 2001, “Celui par qu le scandale arrive”) du philosophe franco-américain René Girard accordé au Monde au lendemain desdits attentats, qui pointe justement cette particularité comme toute une série de malentendus sur cette vague d’hyper-terrorisme islamiste que nous traversons.

A savoir que loin d’être le produit de la différence entre deux mondes étrangers ou du rejet de l’Occident, il s’agit au contraire de la volonté exacerbée de le concurrencer et donc de lui ressembler.

Autrement dit, que la modernisation du monde initiée par l’Occident (et le judéo-christianisme) a nécessairement double face en ce qu’elle produit à la fois les plus grandes réussites (le monde n’a jamais été aussi riche) mais aussi les plus grandes frustrations et violences (à l’étranger comme chez nous, au sein de nos propres pays, écoles, familles !) pour ceux qui n’y ont pas encore accès ou ont pris trop de retard.

Qu’ont ainsi beau jeu de rallier, prenant le relais des marxistes et des communistes avant eux, les nouveaux totalitaristes islamistes, jihadistes ou iraniens.

Mais aussi, de notre côté, que la tentation de sortir de l’Histoire, le pacifisme inconditionnel ou la dhimmitude, n’ont pas beaucoup de sens face à de telles demandes: Ben Laden termine en effet, comme son rival Ahmadinejad, son message par l’exortation à se soumettre à l’islam!

* Comme le rappelle, ce matin dans Matin Plus, le géopolitologue Frédéric Encel, “le système de ‘franchise’ qu’utilise Ben Laden lui accorde plus de pouvoir qu’il n’en a réellement” car “si vous êtes un islamiste inconnu (…) si vous revendiquez votre appartenance à Al Qaeda, vous bénéficierez d’une immense couverture médiatique”.

Extraits :

Lorsque la globalisation se faisait attendre, tout le monde l’appelait de ses vœux. L’unité du monde était un grand thème du modernisme triomphant. On multipliait en son honneur les « expositions internationales ». maintenant qu’elle est là, elle suscite plus d’angoisse que d’orgueil. L’effacement des différences n’est peut-être pas la réconciliation universelle qu’on tenait pour certaine.

Des deux côtés, on prétend expliquer par des traditions ancestrales des phénomènes qui s’enracienent au contraire, de toute évidence, dans la perte de ces différences et cette perte reste jusqu’ici sans contrepartie. La haine de l’occident et de tout ce qu’il représente provient non pas de ce que son esprit est vraiment étranger à ces peuples, non pas de ce qu’ils s’opposent au « progrès » qu’au contraire nous incarnerions, mais de l’esprit concurrentiel qui leur est aussi familier qu’à nous-mêmes.

Cette conception rivalitaire que notre exemple impose à la planète ne peut pas faire de nous des vainqueurs sans faire en d’autres lieux d’innombrables vaincus, d’innombrables victimes. (…) Elle produit avant tout un désir brûlant de briser une fois pour toute s le resssort de la défaite personnelle et nationale, l’énorme machine concurrrentielle que sont devenus les Etats-Unis, suivis de près par l’occident dans son ensemble.

Sans doute le terrorisme est-il lié à un monde «différent» du nôtre, mais ce qui suscite le terrorisme n’est pas dans cette «différence» qui l’éloigne le plus de nous et nous le rend inconcevable. Il est au contraire dans un désir exacerbé de convergence et de ressemblance.

Sous l’étiquette de l’islam, on trouve une volonté de rallier et de mobiliser tout un tiers-monde de frustrés et de victimes dans leurs rapports de rivalité mimétique avec l’Occident. (…) Et par leur efficacité, par la sophistication des moyens employés, par la connaissance qu’ils avaient des Etats-Unis, par leurs conditions d’entraînement, les auteurs des attentats n’étaient-ils pas un peu américains ? On est en plein mimétisme.

Dans la foi musulmane, il y a un aspect simple, brut, pratique qui a facilité sa diffusion et transformé la vie d’un grand nombre de peuples à l’état tribal en les ouvrant au monothéisme juif modifié par le christianisme. Mais il lui manque l’essentiel du christianisme : la croix. Comme le christianisme, l’islam réhabilite la victime innocente, mais il le fait de manière guerrière. La croix, c’est le contraire, c’est la fin des mythes violents et archaïques. René Girard, Celui par qu le scandale arrive, 2001

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