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The International Civil Liberties Alliance is a project of the Center for Vigilant Freedom Inc.  We are an international network of groups and individuals from diverse backgrounds, nationalities and cultures who strive to defend civil liberties, freedom of expression and constitutional democracy.

We aim to promote the secular rule of law, which we believe to be the basis of harmony and mutual respect between individuals and groups in the increasingly globalised world, and to draw attention to efforts to subvert it.  We believe in equality before the law, equality between men and women, and the rights of the individual and are open to participation by all people who respect these principles.

We believe that freedom of speech is the essential prerequisite for free and just societies, secular law, and the rights of the individual.

We are committed to building and participating in coalitions in all parts of the world to effect significant progress in protecting rights of the individual which are sadly being eroded in many countries including those in the West.


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The Center for Vigilant Freedom

18 janvier 2008 5 18 /01 /janvier /2008 03:47

25.09.2007

Manifestation contre l'islamisation : le SIOE travaille pour une mobilisation prochaine à Marseille

sioe.jpg

 

Tous les détails sur le site de l’organisation paneuropéenne Stop the islamisation of Europe.


Le Figaro magazine instrumentalise une photo de la manifestation du 11 septembre…

    Le Figaro Magazine du 22 septembre contient un dossier sur le problème de l’unité de la Belgique, en proie à des tensions politiques concernant l’indépendance de la Flandre. Le projet n'est pas une utopie, des économistes, universitaires et industriels se sont récemment penchés sur la faisabilité de la partition, au sein du « Groupe de Warande », axant leur argumentation sur la contribution nette de la Flandre au maintient économique de la Wallonie, un véritable fardeau. La personnalité de Frank Vanheke, un des leader du Vlaams Belang, parti favorable -à tort ou à raison- à cette partition, est évoquée dans l’article.

 

 

    L’odieuse manipulation du Figaro Magazine, est de publier une photo hors sujet, humiliante, de Frank Vanheke, maltraité par la police lors de la manifestation contre l’islamisation de l’Europe. L’honnêteté journalistique eut voulu d’accompagner cette photo dégradante d’une explication : date, lieu, évènement, contexte, les raisons d'une telle violence.... Mais  l’existence de la manifestation même est passée sous silence. Quel rapport avec le titre de l'article,  "Et si la Belgique éclatait?" ?

veut en venir le Figaro Magazine avec de tels procédés ? Faire passer le Vlaams Belang pour un parti de voyous, on l'a compris, et les partisans de l'indépendance de la Flandre pour des extrémistes rustres, agités, à contenir s'il le faut par la police lorsqu'ils "dérapent".

    Frank Vanheke, humilié le 11 septembre lors d'une manifestation pacifique, jeté en pâture aux lecteurs du Figaro Magazine, maintenus sciemment dans l’ignorance d’un contexte explosif,  aura loisir de demander justice au magazine officiel de l’UMP...Le magazine, dirigé dorénavant par l'anhéstésiant Etienne Mougeotte, la semaine dernière, relayait sans sourciller le chiffre ubuesque des « 200 000 à 400 000 clandestins » soit disant  présents en France, ce afin de complaire à la propagande officielle d’Etat.

Joachim Véliocas, septembre 2007.


23.09.2007

La future mosquée de Boulogne

C’est le Salon Beige qui rapporte l’information :

    Lors de sa séance du 12 juillet 2007, le conseil municipal UMP de Boulogne-Billancourt a voté (y compris le maire-adjoint MPF, D. Jalenques) l'attribution d'un bail emphytéotique pour l'édification d'un centre culturel et "cultuel" pour les Mahométans. Dans le compte-rendu de la séance, on peut lire (p.16) cet étrange aveu de M. Gaborit (gauche) :

    "Dernièrement, le tribunal administratif de Montpellier a annulé l'édification d'un lieu de culte en raison d’un bail emphytéotique assorti d’un loyer très faible qui s’apparentait à une subvention déguisée interdite par la loi. Sommes-nous dans cette situation ? Le loyer n'est pas à l'euro symbolique, et s’il est certes plus faible que ce que préconise le service des Domaines, il n’est pas dérisoire. Compte tenu de la durée du bail - 75 ans -, il est évident que la ville ne retrouvera pas son argent, mais l’objectif n’est pas de spéculer sur les terrains. Je vous rappelle que, même si nous devons être discrets sur ce sujet, le terrain vaut beaucoup plus cher que ce que dit le service des Domaines, mais n'abordons pas ce problème, puisque nous avons une évaluation. Compte tenu de ces éléments, nous pourrions aujourd’hui, considérer que juridiquement ce projet n'est pas valide."

Ce n'est pas valide (donc hors-la-loi), il faut être discret, mais on vote quand même. On vit une époque épatante.

Michel Janva 


Agression homophobe de Saint-Germain : une motivation islamique?

Alors que nous venons de publier une note il y a deux semaines sur les condamnations de jeunes marocains inculpés pour des agressions en série à l’encontre d’homosexuels à Béziers, voici que trois autres « jeunes » (dont la presse se garde bien de nous donner les noms) sont entrain d’être déférés devant la justice. Les faits remontent au 14 août, lorsqu’en marge de la fête des loges, les trois agresseurs âgés de respectivement 17,18 et 33 ans ont violemment frappés deux homosexuels. Les médecins prescrirent 31 jours d’ITT à l’une des victimes.  Un mineur de 17 ans faisant partie du groupe vient d’écoper -seulement- de 6 mois fermes. Les deux autres complices majeurs seront jugés le 21 septembre. L’un des agresseurs a indiqué « Nous étions énervés. On a vu les homos et ça nous a chauffé » ajoutant « ne pas aimer les homos pour ce qu’ils font entre eux ».

    L’origine de la population semant le désordre lors de la Fête des loges n’est pas un mystère. La presse qui est si prompte à donner tous les noms des violeurs et délinquants français est étrangement peu disserte pour révéler des noms lorsqu’ils sont allogènes.

    La loi islamique ordonne de tuer les homosexuels. Les journalistes français, lâches et pleutres, n’osent jamais émettre de liens de cause à effet entre les injonctions de la charia et la recrudescence des actes homophobes, même lorsque le Maire de Paris est poignardé par un arabe…Ce sujet est explosif. Voir notre explication irréfutable de la nature criminogène de la loi islamique sunnite.

 

Observatoire de l'islamisation, septembre 2007 
Incidents à Amsterdam sur les lieux où une mosquée doit être construite: trois blessés

La Presse Canadienne rapporte dans son édition du 22 septembre les évènements :

« AMSTERDAM, Pays-Bas - Trois personnes ont été blessées et six autres interpellées samedi à Amsterdam lors d'incidents opposant des manifestants qui se sont affrontés au sujet du déménagement d'un monument de guerre préalable à la construction d'une nouvelle mosquée, a-t-on appris auprès de la police et de la municipalité.

Les incidents ont éclaté lorsque des membres du groupe d'extrême droite NVB ont commencé à manifester contre l'enlèvement l'an dernier du monument. Une contre-manifestation a été organisée par des militants de gauche qui ont distribué des tracts accusant le NVB de se servir de la question du monument comme d'une "excuse pour propager la xénophobie et la haine". (Suite)

   On notera l'attitude suicidaire des "antifascistes", ignorant tout d'un Islam qui a toujours hai  les régimes marxistes athées, et qui s'est au XXème siècle solidarisé avec le nazisme. On notera aussi la manipulation médiatique habituelle visant à faire passer pour des racistes ceux qui s'opposent à l'islamisation...


21.09.2007

Amar Lasfar, leader de l'Islam dans la région Nord

    Amar Lasfar, recteur de la mosquée de Lille Sud, président de la Ligue Islamique du Nord, est un des meneurs de l’UOIF. Figure incontournable de l’islam dans le Nord, il a obtenu de la mairie de Martine Aubry l’ouverture d’un Lycée privé musulman à la rentrée 2003, ainsi que la création d'un centre de formation pour imams. Il annonçait alors à la presse « C’est un grand jour pour l’islam de France et la communauté musulmane qui ont fait un grand chemin pour la réussite de ce projet. Ce lycée est aussi une vitrine, un laboratoire pour l’UOIF. »

   Illustration parfaite de takkya, Amar Lasfar le jure : «  je prêche un islam respectueux des valeurs de la république. » Or dans un entretient dans la revue Homme et migration en 1999 il récusait le concept de citoyenneté républicaine auquel il le substituait l’appartenance à la oumma, où la charia« Dans l’islam la notion de citoyenneté n’existe pas, mais celle de communauté est très importante, car reconnaître une communauté, c’est reconnaître les lois qui la régissent. Nous travaillons à ce que la notion de communauté soit reconnue par la République. Alors, nous pourrons constituer une communauté islamique, appuyée sur les lois que nous avons en commun avec la République, et ensuite appliquer nos propres lois à notre communauté » serait amenée à remplacer les lois impies de la république dans des enclaves territoriales : [1]

   Dans la même veine, avant de réorienter sa stratégie de communication, il affirma : «  L’Assimilation suppose pour les populations islamiques se fondent à terme dans la population. Ceci est exclu car cela signifie l’abandon de la loi islamique […] Il n’y aura pas de dérogation à cette règle ».

Joachim Véliocas in "L'islamisation de la France", éditions Gdfr. de Bouillon, déc. 2006, page 148



[1] « La cité mode d’emploi », Homme et migration, n° 1218, mars-avril 1999 p.55

observatoire-de-l-islamisation.jpg

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6 janvier 2008 7 06 /01 /janvier /2008 21:02
Cette fois c'est le dessinateur de presse du Cape Times (Afrique du Sud) - et collaborateur au Daily Mail et au Guardian,  Jonathan Shapiro, qui fait l'objet de menaces de la communauté  musulmane de son pays pour avoir dépeint une kyrielle de caractères différents (d'Alice au pays des merveilles à Allah) et en suggérant qu'ils étaient interchangeables et que tout le monde pouvait croire à n'importe quoi, y compris Satan.

Le dessinateur a refusé de s'excuser face aux pressions musulmanes.
 
Il s'agit donc du troisième dessinateur qui subit les foudres de la religion de paix. Depuis cet été, un dessinateur 
suédois vit caché pour avoir parodié l'image du prophète Mahomet, une année après l'affaire des caricatures danoises ayant entraîné plusieurs dessinateurs dans la clandestinité. 


Pas de nouvelles: bonnes nouvelles — d’Irak

Où le nombre de victimes de mort violente et le nombre de soldats américains tués sont en chute libre:

 

Où les Irakiens retournent à Bagdad par milliers. Bagdad, où on replante des fleurs et où les petits commerces sont à nouveau ouverts toute la journée:

L’amélioration est bien sensible également au sein des troupes américaines, comme en témoigne par exemple cet échange avec Michael Yon, un journaliste authentiquement indépendant (c’est-à-dire payé uniquement par vos dons) qui vit avec les soldats américains en Irak depuis des mois:

Même un ou deux médias francophones en parlent. C’est tout dire.

UPDATE: Les reportages de Michael Yon sont adaptés en allemand, pour commencer.

UPDATE: La guerre d’Irak n’influence plus les élections américaines

UPDATE: Les tirs de roquettes et de mortiers à leur plus bas niveau depuis près de deux ans.


Ahmadinejad, le nucléaire et le Basidj

Le 30 octobre dernier, Ahmadinejad prononçait un discours devant le Basidj, une milice religieuse au sein de laquelle la rumeur voudrait qu’il ait été instructeur. Pendant ce discours, il a eu cette petite phrase (je traduis):

(…) vous mourrez de colère si vous tenez à rester en colère contre nos jeunes (scientifiques qui travaillent au projet de développement nucléaire). Ce sont les premiers pas de notre progression dans le domaine nucléaire. J’ai la certitude que ces jeunes gens vont nous mener aux plus hauts niveaux de développement.

Il ne reste plus qu’à bien expliquer ce que c’est que le Basidj. Le mieux est cette traduction d’un texte de Matthias Küntzel (références dans le pdf):

En réfléchissant au comportement de Mahmoud Ahmadinejad, je ne peux m’empêcher de penser aux 500.000 clefs en plastique que l’Iran a importé de Taiwan pendant la guerre Iran – Irak de 1980 – 88. A l’époque, une loi iranienne imposa que des enfants à peine âgés de 12 ans pouvaient être utilisés pour nettoyer les champs de mines, même contre les objections de leurs parents. Avant chaque mission, une petite clef de plastique était accrochée autour du cou de chaque enfant. Elle était supposée leur ouvrir les portes du paradis.

«Par le passé», écrivait le quotidien iranien semi-officiel Ettela’at, «nous avions des enfants volontaires: de 14, 15 à 18 ans. Ils allaient dans les champs de mines. Leurs yeux ne voyaient rien, leurs oreilles n’entendaient rien. Et puis, quelques instants plus tard, on voyait des nuages de poussière. Quand la poussière se redéposait, il n’y avait plus rien à voir d’eux. Quelque part, largement dispersés dans le paysage, reposaient des petits morceaux de chair brûlée et des fragments d’os.»

De telles scènes devaient dorénavant être évitées, assurait Ettela’at à ses lecteurs. «Avant d’entrer dans les champs de mines, les enfants s’enroulaient désormais dans des couvertures, et ils roulaient sur le sol, de sorte que les parties de leur corps restent ensemble après l’explosion des mines, et que l’on puisse les porter dans les tombes.»

C’était bien sûr une idée du grand imam Khomeiny:  

Les enfants qui roulaient ainsi vers leur mort formaient une partie du mouvement de masse des «Basiji» qui a été appelé à naître par l’ayatollah Khomeiny en 1979. Les Basiji Mostazafan – la «mobilisation des opprimés» – était faite de milices volontaires à court terme. La plupart des membres des Basiji n’avait pas encore 18 ans. Ils partaient dans l’enthousiasme et par milliers vers leur propre destruction. «Les jeunes hommes nettoyaient les mines avec leurs propres corps», rappelait un vétéran de la guerre Iran–Irak, «c’était parfois comme une course. Même sans les ordres du commandant, chacun voulait  être le premier.» (…)

Et Ahmadinejad comprend fort bien ce sentiment:

Loin d’être sujet à la critique, le sacrifice des Basiji fait pendant la guerre contre l’Irak est célébré de nos jours plus que jamais auparavant. Déjà, dans un de ses premiers entretiens télévisés, le nouveau président s’enflamma: «Y a-t-il un art qui soit plus beau, plus divin, plus éternel que l’art de la mort en martyr?» 

À en croire les paroles du prophète de l’Islam, non.

Sur le champ de bataille, les Basiji représentaient 30% des forces armées comme telles, constituant la plus grande partie de l’infanterie. Les Pasdarans représentaient quelques 40% des forces armées et l’armée régulière les 30% restant. Les membres des Pasdarans avaient généralement un niveau d’éducation plus élevé que les Basiji, qui pour la plupart venaient de la campagne, et étaient souvent illettrés. Quand les Basiji furent envoyés sur le front, les Pasdarans se tenaient à l’arrière… en règle, les Pasdarans étaient envoyés à la bataille après que des vagues successives de Basiji avaient déjà été tuées.

 On estime leur nombre à près d’un demi-million en trois ans:

La tactique de la vague humaine était exécutée comme suit: les enfants et les adolescents à peine armés devaient avancer de façon continue en rangs parfaitement rectilignes. Il n’importait pas qu’ils tombent comme de la chair à canon au feu ennemi, ou fassent exploser les mines avec leurs corps: la chose importante était que les Basiji continuent d’avancer par-dessus les restes déchiquetés et mutilés de leurs camarades tombés, allant vers leur mort vague après vague.

La tactique produisait quelques succès initiaux indéniables du côté iranien. «Ils viennent vers nos positions en hordes immenses en brandissant leurs poings», se plaignait un officier irakien à l’été 1982. «Vous pouvez tirer sur la première vague, et puis la seconde. Mais à un moment donné, les cadavres s’empilent devant vous, et tout ce que vous voulez faire, c’est de hurler et de jeter votre arme. Ce sont des êtres humains, après tout.» Au printemps 1983, les Pasdarans avaient envoyé quelque 450.000 Basiji par périodes vers le front. Après trois mois, celui qui survivait à son déploiement était renvoyé à l’arrière à son école ou à son travail.

Comme aujourd’hui, les écoles servaient de bases de recrutement:

Comment étaient recrutés les Basiji? Principalement dans les écoles: les Pasdarans envoyaient des éducateurs «spéciaux» qui désignaient à la main leurs martyrs pour les exercices paramilitaires obligatoires. Des films de propagande – comme le film de télévision en 1986 «une contribution à la guerre» – faisaient l’éloge de l’alliance entre les étudiants et le régime contre ces parents qui essayaient de sauver la vie de leurs enfants.

Au début, les mollahs avaient fait des tests avec des animaux:

Au tout début, les Mollahs n’envoyaient pas des êtres humains sur les champs de mines, mais plutôt des animaux: des ânes, des chevaux, et par-dessus tout, des chiens. Mais la tactique se montra inutile: «Après que quelques ânes aient explosé, les autres s’enfuyait de terreur», rapporte Mostafa Arki dan son livre Acht Jahre Krieg im Nahen Osten [Huit ans de guerre au Moyen-Orient].

Les ânes réagissaient normalement. La peur de la mort est naturelle. Les Basiji, d’un autre côté, marchaient sans peur et sans se plaindre – comme guidés par une main invisible – vers leur mort. Les curieux slogans qu’ils entonnaient en entrant sur les champs de bataille sont importants à noter: «Contre le Yazid de notre temps», «La Caravane de Hussein va en avant!», «Un nouveau Kerbala Nous Attend».

Tout cela nécessite des références culturelles profondes:

Yazid, Hussein, et Kerbala: trois références essentielles de la religion shiite. Le mythe primordial de la Shia concerne la bataille de Kerbala en 680 qui opposa les fondateurs de l’Islam sunnite et shiite. La figure clé dans la doctrine shiite est l’imam Hussein, le petit-fils du prophète Mohammed. Hussein conduisit une révolte contre le calife «illégitime» Yazid. Mais la révolte de Hussein fut trahie par les personnes mêmes qui avaient juré de le servir fidèlement. La honte de ce «pêché originel» de la Shia engendre une loyauté inconditionnelle à la direction religieuse jusqu’à nos jours.

Dans la plaine de Kerbala, le dixième jour du mois de Muharram, Hussein et son entourage ont été attaqués et vaincus par une force numériquement supérieure sous la conduite de Yazid. Le cadavre de Hussein portait les marques de 33 trous de lance et de 34 coups d’épée. Sa tête fut coupée, et le tronc restant de son cadavre fut piétiné par des chevaux. Depuis lors, le martyr de Hussein porte le coeur de la théologie shiite et la fête de l’Ashura qui le commémore est le jour le plus saint de la Shia. Des hommes se battent eux-mêmes avec leurs poings, ou se flagellent avec des chaînes d’acier, de façon à approcher les souffrances de Hussein.

Mais il ne faut pas mettre toute la faute sur l’Islam:

Ces rituels sont de nature préislamique: la Shia les a adaptés de traditions zoroastriennes et païennes.

Et il faut lire le tout.


Une heure de désensibilisation climatique
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Le roi d’Arabie Saoudite est en Suisse. Probablement pour y enrichir l’uranium iranien

Le prince Saoud (ci-dessus), ministre saoudien des affaires étrangères, annonçait hier à Londres que son gouvernement allait s’efforcer de trouver une solution à la crise nucléaire iranienne en proposant l’édification d’une installation d’enrichissement située dans un pays tiers neutre, «tel que la Suisse». Des diplomates américains, britanniques, chinois, français, allemands et russes de haut rang se rencontrent à Londres aujourd’hui même pour parler du dossier iranien – ils évoqueront sans doute cette proposition bizarre.

Et hier, ce ne peut guère être un hasard, le roi Abdallah (ci-dessus, photo de juin dernier) se posait à Genève avec une suite de plusieurs centaines de personnes pour une «visite privée». Ni son hôtel (le Président Wilson) ni la police, qui a déployé un important dispositif de sécurité, ne souhaite donner de détail. À suivre.

TdG 3.11.2007:

«Cette proposition montre le désarroi dans lequel se trouvent les pays du Golfe. En cas de guerre entre les Etats-Unis et l’Iran, ils seraient en première ligne. Et apparemment, ils viennent de le réaliser. On assiste donc à une véritable course contre la montre pour proposer des alternatives», explique Hasni Abidi, politologue et spécialiste du Monde arabe à Genève. «Cette offre restera virtuelle. Ce qu’ils cherchent avant tout, c’est à gagner du temps», conclut-il.

ATS/Edicom, 4.11.2007:

La présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey a rencontré samedi le roi Abdallah d’Arabie saoudite dans un palace genevois. Les deux responsables se sont entretenus en fin de journée pendant près d’une heure (…). “Ils ont évoqué le fonctionnement de la Suisse et de ses institutions, ainsi que la Genève internationale (…). L’initiative sur l’interdiction des minarets n’a en revanche pas été abordée.

Vatican, 5.11.2007:

La tournée européenne du Roi d’Arabie saoudite, Abdallah II, sera marquée mardi prochain 6 novembre, par un rendez-vous sans précédent. Le pape Benoît XVI recevra le souverain en audience au Vatican. C’est la première fois que le plus grand dirigeant d’Arabie saoudite met un pied au-delà du Tibre. (…) rappelons qu’il y a seulement deux mois, le 6 septembre, à Castel Gandolfo, le Saint Père avait reçu le ministre des Affaires Étrangères saoudien, le prince Saoud al-Fayçal.


Le Coran et les femmes battues

D’une manière générale, dans l’Islam, il est admis que le Musulman peut battre sa femme lorsque son comportement ne lui donne pas satisfaction. Voici un exemple (ci-contre) de dissertation télévisée typique.

Mais certains veulent prétendre le contraire, comme Madame Blair et d’autres personnes. Qu’en est-il?

La base coranique du droit des Musulmans de battre leur femme est le verset 4:34, lequel contient deux volets. le premier explique que les femmes doivent être protégées et soutenues par les hommes envers lesquels elles doivent donc se montrer dévouées. Le deuxième volet règle l’attitude de l’homme confronté à une femme déloyale. Dans ce dernier cadre, le texte recommande une succession d’attitudes: parler à la femme, ne plus coucher avec elle et … iDRiBuhunne [transcription anglo-saxonne du mot arabe] la femme en question.

Ce terme, comme de nombreux autres, peut revêtir plusieurs sens selon le contexte. Il est utilisé à divers endroits (en différentes déclinaisons) dans le Coran, où il revêt des significations variées (je reprends la démonstration des réformistes): partir, sortir, attaquer (raid), frapper, préparer, expliquer, emporter, ignorer (activement), condamner, sceller, couvrir. Je laisse de côté les applications modernes, sans pertinence ici.

Dans l’ensemble, il y a une notion assez claire de geste définitif et une certaine véhémence, ce qui parle en faveur de l’interprétation classique (battre la femme). Mais il n’est pas impossible de considérer que Dieu (l’auteur présumé du texte en question) voulait exprimer seulement la notion de départ, de quitter la femme. Et les apologistes de clamer que bien sûr, Dieu ne pouvait pas avoir d’autres intentions et que les exégètes et juristes musulmans classiques sont tous d’horribles machistes, ce sur quoi il est certes aisé de réunir un solide consensus (hors d’Islam).

Mais ni ce verset ni aucun autre ne donne à la femme des recommandations comparables pour le cas où son mari manquerait à ses devoirs, ce qui indique bien une attitude machiste, sans guère de ressemblance avec le profil doux que les apologistes veulent donner ici au Dieu du Coran. En outre, le Coran prévoit d’autres châtiments corporels cruels (les houdouds, commentés ici dans les hadiths), notamment pour les femmes.

De plus, les hadiths confirment plutôt la rectitude islamique d’une attitude très sévère du Musulman croyant envers les femmes (désobéissantes). Certes, les apologistes contestent l’authenticité des hadiths, mais ils s’en servent aussi, forcément, pour meubler l’histoire squelettique laissée par le Coran et n’ont que leur propre interprétation, très moderne, pour fonder leur choix. À ce niveau, c’est leur parole contre celle d’innombrables lettrés. Et rien, sinon de bonnes intentions, ne dit que leur interprétation soit seulement viable.

Ainsi, le résultat de tels efforts de «réforme» ne saurait être que de nouveaux affrontements d’«experts», de nouvelles discussions interminables, très probablement stériles et qui ne décourageront assûrement pas les partisans d’une lecture au premier degré (voir ci-contre).

C’est au mieux de l’énergie perdue et au pire une manière de donner une certaine respectabilité à des bases soi-disant religieuses qui ne le méritent peut-être pas.

On peut même s’interroger sur les intentions réelles de ces experts, donc de gens qui connaissent bien ces écritures et qui émettent des interprétations apologiques en Occident sans pouvoir ignorer la portée réelle très limitée et les conséquences publicitaires concrètes de leurs efforts.

Et surtout, surtout, cela fait oublier l’essentiel: ces vieux textes n’ont de valeur que s’ils sont réellement divins (comme l’affirme le Musulman croyant), ou au moins inspirés (comme aime le croire l’homme moderne respectueux des religions). Or quelle inspiration trouve-t-on dans un texte qui utilise, comme ici, au lieu d’une désignation parfaitement claire, un mot passe-partout pour désigner ce qui peut le plus aisément du monde passer pour un ordre de frapper sa femme?

De fait, à cause de cette injonction ou – pour accorder un minimum de crédit aux réformistes – du choix fort peu judicieux de son expression, des millions et des millions d’hommes ont frappé et frappent encore leurs femmes avec la certitude de plaire à Dieu.

De fait, la simple existence du Coran a clairement compromis, des siècles durant, auprès de centaines de millions de gens, par l’intermédiaire des plus puissants moyens normatifs qui soient (les lois, considérées comme divines de surcroît) la bonne compréhension d’une morale pourtant toute simple: il n’est pas bon qu’un homme frappe sa femme, la mère de ses enfants — c’est entièrement contre-nature. Et c’est de toute évidence également contre la religion au sens intuitif du terme. Et ce n’est qu’un exemple.

Soit le Coran est l’oeuvre d’un Dieu qui souhaite semer l’immoralité crasse et la zizanie parmi les hommes, soit c’est un canular cruel. Dans les deux cas, il faut mettre ce lamentable témoignage d’un obscurantisme haineux et destructeur dans la poubelle de nos mémoires. Activement.


En attendant d’interdire l’Islam en Suisse…

…comme je le propose, on peut tenter d’interdire quelques-uns de ses voiles en France, dans certains lieux, pour certaines catégories de la population (enfants) et pour certaines de ses variantes (la burqa et le niqab). Voici une initiative dans ce sens, soutenue par des personnalités importantes:

www.halteauvoile.fr
Adresse de citoyennes et citoyens au Président de la République et aux parlementaires pour limiter le port du voile, atteinte à la dignité des femmes.

Mais interdire n’est une bonne solution qu’exceptionnellement et elle ne peut pas passer par le poids de la rue.

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4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 15:08
Aujourd’hui comme hier : L’Islam doit être répandu par la force

Page 113 du P.I.G.
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Certains des penseurs islamiques modernes les plus révérés par les terroristes jihadistes d’aujourd’hui ont expliqué (en termes sans équivoque) que l’Islam doit s’imposer par la force aux non-musulmans – pas en tant que religion, car cela violerait l’édit coranique du «Nulle contrainte en religion» (Coran II :256) [ndlr : verset abrogé], mais en tant que système de loi et de normes sociales. Ils professent que les musulmans doivent lutter pour imposer la loi islamique aux états non-musulmans, reléguant leurs citoyens au statut de dhimmi ou pire.

The-Politically-Incorrect-Guide-to-Islam--and-the-Crusades-.jpg


Bat Ye'or

Au cours de l'histoire, l'idéologie , la stratégie et les tactiques du jihad constituèrent des éléments de la littérature et de la jurisprudence islamiques, car c'est avec le jihad que la comunauté islamique, enclavée à Médine, développa son expansion géographique mondiale et sa civilisation. Les théologiens musulmans expliquent que le jihad est un devoir collectif (fardh kifaya), engageant la collectivité musulmane (oumma) et dans certaines situations, chaque individu (fardh al-ayn). L'effort collectif peut être exécuté par la violence ou par des moyens pacifiques, tels que propagande (da'wa) ou subversion, au sein d'une nation non musulmane.

Les ennemis sont ceux qui s'opposent à l'instauration de la loi islamique ou à sa diffusion, ceux qui nuisent à sa mission et à sa suprématie dans leur pays. Les Infidèles composent un ensemble global indifférencié, le dar al-harb, ou région de la guerre, jusqu'à ce qu'il passe, grâce au jihad, à l'islam. Les hostilités doivent continuer aussi longtemps que l'incroyance existe.



 

L'universalité du jihad fut proclamée dès le début de l'islam. Le jihad ne fut pas ordonné contre des groupes spécifiques ou pour des raisons particulières seulement, mais en tant que mission de Mahomet (Sourate XXXIV, Verset 28), injonction universelle destinée à durer jusqu'à ce que la seule religion soit celle d'Allah (II, 193). La tension ad aeternam dna le chemin d'Allah déclenche le processus des « confins sanglants de l'islam ». Cette expansion continuelle de l'islam dans des attaques contre ses voisins s'accorde avec le verset: Ô vous qui croyez! Combattez ceux des incrédules qui sont près de vous » ou « qui vous avoisinent », selon une autre traduction (IX,123).

D'innombrables traités écrits aujourd'hui sur le jihad par des juristes ou des théologiens musulmans réaffirment cette conception. Ainsi Raji al-Faruqi, qui enseigna aux universités de Chicago et de Syracuse (USA) et fut professeur au département de religion à Temple University, écrivit que tous les musulmans espèrent qu'un jour l'Etat islamique englobera le monde entier. Il affirma: « la doctrine du jihad ou guerre sainte est valide en islam. »

Le concept de jihad classe les infidèles en 3 catégories:

-ceux qui s'opposent par les armes à la conversion à l'islam;

-ceux qui appartiennent aux pays de la trêve;

-ceux qui se sont rendus aux armées musulmanes et ont obtenu la paix par la cession de leur territoire. Ceux-là sont les « dhimmis » ou « protégés » contre les opérations guerrières du jihad. Ils obtiennent une sauvegarde grâce à un traité de reddition (dhimma) liant la protection à leur soumission au pouvoir islamique.

Les infidèles de la première catégorie, ou « harbis » relèvent du dar-al-harb, région où la guerre est obligatoire aussi longtemps que ses habitants refusent de reconnaître la souveraineté de l'islam.

Les infidèles de la deuxième catégorie sont dans une situation de répit entre deux guerres, puisqu'en principe la paix avec les infidèles ne peut excéder plus de 10 ans. Ils vivent sous le régime du dar-al-suhl ou pays de la trêve.Deux raisons peuvent motiver une trêve:

1  les musulmans sont trop faibles pour remporter la victoire

2  les infidèles monnayent par le tribut la cessation des hostilités. Celles-ci se manifestaient par ce que l'on appelle aujourd'hui les opérations de terrorisme, les rapts et éventuellement le rançonnement des victimes, l'esclavage, les meurtres, les enlèvements de bestiaux, les pillages, les incendies de villages. Les infidèles des pays de la trêve sont également tenus à ne pas entraver la progression de l'islam dans leur pays. En cas de guerre, ils doivent fournir un contingent militaire aux armées musulmanes. Ce fut le cas pour l'Espagne, Byzance et les Balkans. Aucun traité contrevenant à ces stipulations n'est valide au regard de la loi islamique, de plus leur renouvellement tous les 10ans est obligatoire. Le refus d'autoriser la propagation de l'islam dans les pays de la trêve équivaut à un casus belli et peut relancer le jihad.

(...)

Le jihad représente ainsi une idéologie unique de guerre religieuse universelle et continue. Les personnes non familiarisées avec son histoire pourraient croire qu'il est du domaine de l'abstraction. Or, il n'en est rien; après avoir conquis l'arabie et les régions voisines, l'islamisation s'étendit dès 641, sur les terres chrétiennes, de l'Arménie au Portugal. Au VIIIème siècle, le jihad, mené par Muhammad bin Qasim, étendit l'empire musulman jusqu'au Sind, en Inde. Les siècles suivants virent l'extension des conquêtes sur les territoires byzantins et européens. Des vagues de tribus arabes suivaient les armées musulmanes d'occupation et s'installaient dans les régions méditerranéennes nouvellement islamisées et peuplées de chrétiens avec de fortes minorités juives. Ces colons arabo-musulmans, à l'origine minoritaires, bénéficaient d'une politique délibérée de colonisation arabe et islamique qui les transforma de minorités en majorités du fait de la dépossession territoriale des non-musulmans, de leur exploitation fiscale accompagnée de tortures, d'esclavages et de déportations.

Les musulmans cependant ne perçoivent ps l'impérialisme jihadiste dans cette optique, malgré l'attestation des chroniqueurs contemporains musulmans et non musulmans. La justification du jihad et de la dhimmitude par les textes sacrés de l'islam en interdit toute critique. L'oppression et la perséction des infidèles, y compris les juifs et les chrétiens sont les justes châtiments réservés aux « kuffars » (infidèles) qui refusent de reconnaître la véritée de l'islam.


Bat Ye'or, "Eurabia" (pp 28-31), Editions Jean-Cyrille Godefroy. Vous pouvez commander cet ouvrage ici sur ce site grâce à notre boutique en ligne....

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3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 18:18

19.09.2007

France-Liban : solidarité face aux périls communs

(Communiqué de Chrétienté-Solidarité)

 

     Bernard Antony a conduit au Liban, du 3 au 10 septembre, un groupe d’une quinzaine d’amis dont deux prêtres, afin de manifester une fois encore l’amitié française et catholique pour ce pays meurtri.Ils ont rencontré de nombreux dignitaires religieux, évêques et supérieurs de couvents, maronites ou melchites (rite grec-catholique) et notamment l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Matar.A Zahlé, ville importante de la Bekaa , de population entièrement melchite, ils ont été reçus par les dignitaires religieux, les élus locaux et les députés. Ils ont apporté les livres pour la bibliothèque française que l’on met en place dans le plus grand collège de la ville (Lire la suite)

  Photos: Bernard Antony avec Solange Gemayel et Samir Geagea, une vieille amitié pour notre ancien député...dont la voix manque tellement à l'Assemblée "nationale" et à Strasbourg...

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Manifestation pour la liberté d'expression

     Le 11 septembre 2007 à Bruxelles, plus de 150 personnes parmi lesquels des députés français, flamands et italiens ont été interpellés parce qu’ils ont manifesté contre l’islamisation de l’Europe. Si la manifestation avait été interdite, les pouvoirs publics ont violé l'immunité des députés. Ce qui a scandalisé le gouvernement italien...mais pas le gouvernement français.

   A l’appel du Mouvement du Pays libre,
d’Europae Gentes,  de Chrétienté Solidarité, et de l' Observatoire de l'islamisation, une manifestation est organisée pour la liberté d'expression le vendredi 21 septembre 2007 à 19h30 devant l’Ambassade de Belgique rue de Tilsitt, Paris 17ème, métro Charles de Gaulle Etoile –sortie avenue Carnot.
 


17.09.2007

Le mythe de la transmission arabe du savoir antique

L’Occident a-t-il quelconque enrichissement culturel à bénéficier de la présence massive d’arabo musulmans sur son sol ? A écouter ce qu’on raconte aujourd’hui, nous serions débiteurs d’un legs de culture islamo-arabe,  qui nous aurait fait découvrir la pensée Antique et apporté une impulsion philosophique nouvelle, inoculée lors de l’occupation islamique en Espagne, le fameux âge dit d’Or d’Al-Andalus. Mieux, certains prétendent que la Renaissance n’aurait pu avoir lieu sans les intellectuels arabes, ou encore que nous aurions oublié le grec ancien sans eux. En ces temps de véritables opérations psychologiques visant à légitimer une islamisation croissante de la société française, réaliser une mise au point objective semble indispensable. Cliquer ci-dessous


   Si la civilisation arabo-musulmane a été, entre le neuvième et quatorzième siècle, en pointe des savoirs de l’humanité, aussi bien sur les plans scientifiques que philosophiques, ce fut en tant que carrefour civilisationnel étendant  son emprise sur des peuples éclairés, ayant pour principal mérite de ramasser et de préserver les précieux enseignements des autochtones conquis. Au niveau philosophique,  la « philosophie orientale » est le fait d’iraniens et non d’arabes ( à l’exception notable d’Al-Kindi) et la philosophie grecque fut transmise aux arabes par les syriaques chrétiens. Avicenne, Al-Farabi,  Al-Arabi, Sohravardi, grandes figures de la philosophie musulmane dite fasfala, ne furent effectivement pas arabes mais perses et Averroès, un autochtone espagnol. Au niveau scientifique, les découvertes furent par contre généreuses chez les scientifiques arabes. Mais si elles furent le fait d’hommes musulmans, on ne voit pas en quoi l’islam leur permit d’ avancer plus facilement dans la recherche scientifique. Le travail d’un chercheur est indépendant de son affiliation  religieuse, et vanter la qualité intellectuelle des mathématiciens al-Kharezmi ou Ben Moussa, des génies de l’optique Alhazen et Ibn Sahl , des géniaux médecins Avicenne et Al-Razi, ne saurait par corrélation apporter du crédit à l' Islam.                                                          

 L’Orient  avant l’apparition de l’islam

   Formidable carrefour d’échanges culturels, l’Orient fut  un espace où prospérait les héritages Antiques. Tatien, un des tout premiers philosophes chrétiens d’Orient, disciple de l’apologiste Justin à Rome, retourna en Assyrie après avoir dirigé une école de philosophie dans la ville éternelle. Hellénisé il tenait cependant à marquer  le caractère particulier du savoir oriental, qui brillait déjà avant les apports grecs comme aimait le souligner Tatien , son Discours aux Grecs rédigé vers 169 est à ce titre explicite :

« Laquelle de vos institutions ne doit-elle pas à des Barbares son origine ? […] Aux babyloniens, nous devons l’astronomie ; aux Perses, la magie ; aux Egyptiens, la géométrie, aux Phéniciens, l’écriture alphabétique. Cessez, alors, d’appeler à tort ces imitations des inventions qui vous sont propres. Orphée encore, vous enseigna la poésie et le chant ; de lui vous avez aussi appris les mystères. Les Tuscans vous enseignèrent l’art plastique; grâce aux annales des Egyptiens, vous avez appris à écrire l’histoire; de Marsyas et d’Olympus, vous avez acquis l’art de jouer de la flûte »

   Cette attaque sans doute excessive permet de se remémorer les richesses civilisationelles sur lesquelles s’abattra la conquête arabe. Conquête arabo musulmane qui, on va le voir, récupèrera nombre des savoirs de leurs nouveaux sujets, qui de dhimmitude en générations, se convertiront  au mahométisme.                                                                                                                                                               

 

Quand les Califes abbassides regardaient  l’Europe avec des jumelles syriaques

    Georges (†724) évêque du diocèse d’Akoula (aujourd’hui situé près de Koufa, en Irak), fut surnommé « l’évêque des arabes ». Outre le fait d’être un grand théologien, ce syriaque parlant couramment le grec transmit la pensée d’Aristote à ses ouailles, composées de tribus nomades arabes ou chrétiennes. Il composa une version de l’Organon et réalisa de nombreux commentaires. La pensée grecque fut transmise aux arabes par des syriaques, à l’instar de l’évêque Jacques (633-708) de la brillante école d’Edesse, d’ Isho’Bokht, évêque de Rev-Ardashir et de Isho’Dnah, évêque de Basra, tous deux ayant vécu  au VIIIème siècle.

    Thimotée I er (727_820) , « l’ami des Califes », eut aussi un destin singulier. Il étudia à l’école de Bachosh, où il apprit non seulement la liturgie, les préceptes des Pères de l’Eglise, mais aussi l’arabe, le grec et la philosophie d’Aristote. L’Irak chrétien fut à ce moment sous la coupe du gouverneur arabe de Mossoul qui entretint de bonnes relations avec Timothée, alors consacré évêque, à tel point que son diocèse fut exempt de l’impôt spécial des dhimmis. A la mort de Hénanisho II (778), le catholicos siégeant à Séleucie-Ctésiphon, Thimotée I er  lui succéda. Il devint alors un personnage de haut rang, et s’attira le respect du calife al-Mahdi (775-785). Le Calife lui commanda des traductions d’Aristote en arabe, et Thimotée s’exécuta en traduisant les Topiques d’Aristote. A cet époque, le Calife s’entourait de médecins chrétiens, à l’instar du syriaque Abu Quraysh’ Isa et du nestorien Gabriel Bokhticho. Ce dernier rédigea un abrégé arabe des œuvres de Discoride, Galien, Paul d’Egine. Après un règne éphémère (785-786), le nouveau Calife (fils du précédent) Al-Hadi laissa la place à son frère, le célèbre Harun al-Rashid (786-809) qui édifia une grande bibliothèque  appelée Khizanat al-Hikma qui eut pour dessein de récolter les savoirs hellénistiques. Le traducteur en chef fut Masawayh (786-857), grand professeur de médecine, également chrétien. Il dirigea une équipe de traducteur et composa plus de quarante écrits en syriaques et en arabe sur la médecine. Praticien réputé, il soigna quatre califes. Ibn Abi Usaybi’ décrivit ainsi le médecin préféré du Calife al-Mutawakkil (847-861) :

 « Yuhanna Ibn Masawayh était un syriaque, de confession chrétienne. Al-Rashid lui confia le soin de traduire les livres anciens saisis par les musulmans à Ankara et à Amorium et dans la plupart des pays des rum. Il le nomma chef des traducteurs. Yuhanna servit harun, Amin et Ma’mun et il resta au service (des califes) jusqu’au règne d’Al Mutawakkil. Les rois Banu Hashim ( les Abbassides) ne prenaient point de nourriture hors de sa présence. »[1]

    Al-Mansur, second Calife abbasside (754- 775), eut un réel intérêt pour la philosophie européenne. Il envoya une délégation à Constantinople demander à l’empereur de la matière à réflexion : des livres. Le fameux historien et philosophe Ibn Khaldûn (1332-1406) raconte dans son Muqaddima :

    « Dès que les Arabes adoptèrent une culture sédentaire, ils voulurent étudier les sciences philosophiques dont ils avaient entendus parlé par les évêques et les prêtres de leurs sujets chrétiens. C’est pourquoi Al-Mansur fit demander à l’empereur de Byzance de lui envoyer des versions de livres de mathématiques. L’empereur lui fit porter le traiter d’Euclide et quelques ouvrages de physique. Les musulmans lurent et étudièrent tout cela, ce qui leur donna le goût d’en savoir davantage.» [2]

    Doctorant en philosophie et en civilisation, enseignant en France, le Syriaque Irakien Ephrem Isa Youssif est l’un des meilleurs spécialiste du rôle que ces chrétiens d’Orient ont joué dans l’illumination des conquérants arabes aux savoirs européens. Dans son ouvrage  la floraison des philosophes syriaques  il rappelle ce rôle déterminant joué par ses ancêtres :

« Avant la fin du VIIIème et IXème siècle, l’on comptait à Bagdad de nombreux savants et une cinquantaine de traducteurs syriaques. Ceux-ci continuaient le travail commencé par Proba et Sergius de Rash’aina, réalisaient des épitomés, des commentaires créaient une lexicologie . Le maronite Théophile d’Edesse (+ 785) devient l’astronome distingué du calife al_Madhi. Il traduisit en syriaque l’Iliade et l’Odyssée d’Homère et réalisa une version syriaque des réfutations sophistiques d’Aristote. Sallam al-Abrash traduisit la physique d’Aristote.[…]Ibn Shadé, d’al-Karth traduisit un traité d’Hippocrate et trois traités de Galien. Ayyub al Abras, d’Edesse, traduisit du grec en syriaque 35 traités de Galien. Ayyub Ibn al-Qasim, d’al-Raqqa, fut le traducteur de l’isagoge de Porphyre. Tabit Ibn Qam’traduisit un traité de Galien. Shamlé, traduisit aussi un traité de Galien. Yuhanna Ibn Yusuf fut le traducteur d’un traité de Platon. Ibrahim Ibn al-Salt traduisit deux traités de Galien et la première partie du commentaire de Thémistius sur la physique d’Aristote. Des bibliographes et historiens arabes laissèrent des listes de ces traducteurs qui avaient permis la transmission du legs grec au monde arabe. Le premier, Ibn Juljul (943-994), un médecin andalou, mentionna ces savants syriaques dans son Tabaqatal-attiba’wa al-hukama. » [3]

Honayn Ibn Ishaq, le passeur d’Europe 

    Honayn Ibn Ishaq (808-873) connu en Europe sous le nom de Johannicius, est une des principales figures intellectuelle du Califat abbasside. Honayn  est originaire de la ville Al-Hira ville syriaque de Séleucie-Ctésiphon où siégeait l’évêché local, dans l’Irak actuel. Il étudia le grec à Alexandrie, ville largement chrétienne à l’époque, bien que conquise en 640 par les arabes qui massacrèrent les habitants de Behnesa près de Rayum,de Fayoum, Aboit et Nikin. En 722 une recrudescence de destruction de couvents et d’églises tourmenta les égyptiens, et, à l’époque du brave Honayn  (832) se tint un massacre de Coptes en Basse Egypte suite à leur révolte contre l’impôt discriminatoire dû en tant que dhimmi.

    Honayn poursuivit ses études à Bagdad, en médecine cette fois, ce qui lui permit de traduire l’anatomie de Galien. Promu médecin à la cour du Calife Al-Mutawakkil qui le comblait de cadeaux,  il fut très apprécié par l’homme qui fut pourtant l’auteur de l’édit ordonnant aux chrétiens de porter des signes  distinctifs. Aimé en tant que médecin, les travaux philosophiques d’Honayn durent cependant s’effectuer discrètement : Al-Mutawakkil interdit l’école rationaliste des musulmans mutazilites, et abolit les discussions philosophiques, qui selon lui, menaçaient l’islam orthodoxe.

    Honayn continua donc son travail et composa un Traité sur la logique, un Recueil d’histoires et de sentences attribués aux anciens philosophes grecs. Sous le Calife al-Ma’mun, reconnu comme le meilleur traducteur de l’époque, il reçut une commande de sa part afin de traduire de nombreuses œuvres grecques. Ainsi, 90 oeuvres de Galien furent traduites en syriaque d’abord, puis en arabe. De Platon, il traduisit les Lois le Timé  et la République ainsi que de nombreux ouvrages d’Aristote. Plus qu’un traducteur, Honayn a appris la technique philosophique aux arabes, pour le  professeur Isa Yousif « Honayn s’efforça de forger un langage nouveau, de mettre en place un vocabulaire technique, de créer une terminologie scientifique arabe. Il forma des néologismes, adapta des mots étrangers, travailla la syntaxe. Il s’attela à la réalisation d’un lexique spécialisé syriaco-arabe, intitulé explication des mots grecs en syriaque. Celui-ci était destiné à exprimer les concepts de la logique et de la philosophie grecques. Grâce à ce travail gigantesque, les arabes purent utiliser le savoir grec qui se répandit dans le monde arabo-musulman »[4]

    Il est éclairant de voir que ce furent exclusivement des  chrétiens qui transmirent et expliquèrent la philosophie grecque aux arabes, réalité historique à rebours des mythes racontant l’inverse, forgés à des fins politiques.

                                                                                                                                                                               La découverte de la philosophie Antique en Europe 

    Illustration parfaite d’un sentiment de supériorité fondé sur l’ignorance, lors du 10 ème sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (2003) en Malaisie, le premier ministre malaisien Mahatir Muhamad déclara lors de son discours de bienvenue :

 « Quand les européens du Moyen-Âge étaient encore arriérés et superstitieux, les éclairés musulmans avaient déjà construit une brillante civilisation, respectée et puissante […] Les européens doivent s’agenouiller devant la grandeur des sages musulmans »

    Le Moyen Âge, parlons en. Dès le VIII ème siècle, lors de la renaissance carolingienne, les écoles épiscopales formaient les élites des royaumes européens. L’enseignement était loin d’une arriération, il se composait des Arts Libéraux, composés du Trivium (grammaire, rhétorique, dialectique), du Quadrivium (arithmétique, géométrie, musique, et astronomie) ainsi que de l’apprentissage de la médecine, et bien sûr de la théologie.

Par exemple, l’école épiscopale de Chartres fondée par l’évêque Saint Fulbert aux environs de l’an Mil, fut d’une grande renommée pour son enseignement néoplatonicien et augustinien enseigné selon la méthode et la logique aristotélicienne. Point d’apport arabe, les ouvrages de base de l’école de Chartre furent le Timée de Platon traduit par Chalcidius, le traité de Martianus Capella consacré aux Sept arts Libéraux (Noce de Philologie et de Mercure), des fragments de Tite Live, d’Hippocrate, de Cicéron de Vitruve et de Galien. L’immense œuvre de Boèce , introducteur en Occident de la logique d’Aristote, fut aussi au programme de l’école de Chartres. Si les sciences rationnelles ont  prospéré en Islam pendant presque quatre siècles, elles n'ont jamais fait partie des cursus officiels de l'éducation de l’époque, et sont encore moins enseignées dans les madrasas aujourd’hui.

 

L’Europe n’a pas attendu les commentaires d’Averroès et d’Avicenne pour découvrir la philosophie grecque.

    Dans ses Confessions, Saint Augustin relate son entrevue avec Simplicanius, père spirituel de l’évêque de Milan, Saint Ambroise : « je lui retraçai tout le dédale de mes erreurs. Lorsque je vins à lui dire que j’avais lu certains livres platoniciens traduits par Victorinius, autrefois rhéteur de la ville de Rome […]. Il me raconta comment ce savant vieillard, homme très expert dans toutes les sciences libérales, qui avait lu, étudié, commenté tant d’œuvres philosophiques, et qui avait été le maître de tant de nobles sénateurs, avait obtenu, en témoignage de la distinction de son enseignement, un honneur fort apprécié des citoyens de ce monde, celui de voir ériger sa statue au forum romain »

    Saint Augustin est mort en 430, soit 200 ans avant la  naissance de Mahomet, 500 ans avant la naissance d’Avicenne, 700 ans avant la naissance d’Averroès. Les cercles d’ intellectuels en Europe de l’ouest étaient initiés à la philosophie grecque bien avant que les philosophes arabes commentent à leur tour les Anciens, grâce aux traductions syriaques.

    Jacques Heers, agrégé d’histoire, directeur du Département d’études médiévales de Paris-Sorbonne remet les pendules à l’heure :

   « Les « Arabes »[5] ont certainement moins recherché et étudié les auteurs grecs et romains que les chrétiens. Ceux d’Occident n’avaient nul besoin de leur aide, ayant ,bien sûr, à leur disposition, dans leurs pays, des fonds des textes anciens, latins et grecs, recueillis du temps de l’empire romain et laissés sur place. De toute façon, c’est à Byzance, non chez les « Arabes », que les clercs de l’Europe sont allés parfaire leur connaissance de l’Antiquité. Les pèlerinages en Terre  sainte, les conciles œcuméniques, les voyages des prélats à Constantinople maintenaient et renforçaient toutes sortes de liens intellectuels. Dans  l’Espagne des Wisigoths, les monastères (Dumio près de Braga, Agaliense près de Tolède, Caulanium près de Mérida), les écoles épiscopales (Séville, Tarragone, Tolède), les rois et les nobles recueillaient les livres anciens pour leurs bibliothèques. »[6]

    En ce qui concerne la période de l’occupation musulmane de l’Espagne, le professeur Heers ajoute :

« Nos livres parlent volontiers des savants et traducteurs de Tolède, qui, au temps des Califes de Cordoue, auraient étudié et fait connaître les auteurs anciens. Mais ils oublient de rappeler que cette ville épiscopale, comme plusieurs autres et nombres de monastères, était déjà, sous les rois barbares[7], bien avant l’occupation musulmane, un grand foyer de vie intellectuelle toute pénétrée de culture antique. Les clercs, demeurés chrétiens, très conscients de l’importance de transmettre cet héritage, ont tout simplement poursuivi leurs travaux sous de nouveaux maîtres. »

    Les européens avaient donc déjà depuis des siècles connaissance des œuvres des grands philosophes grecs, enseignés dans les universités, créations de l’Eglise, chose parfois oubliée à notre époque.

                                                                                                                                                                                                   Islam et philosophie, des relations orageuses.

    Ibn Rushd(1126-1198) plus connu en Occident sous le nom d’Averroès, naquit à Cordoue d’une famille espagnole autochtone. Grand commentateur d’Aristote, il reprend la falsafa , la philosophie musulmane inspirée des Grecs, en établissant ses propres concepts qui le différencieront. Philosophe, médecin et juriste il fut Cadi à Séville (1171) et  médecin à Marrakech (1182) du Calife Yusuf, avant de remplir la même fonction auprès d’Al Mansur. Il écrivit un grand traité médical intitulé Généralités (al-Kulliyyât) et des commentaires de Galien, mais avant tout, c’est dans la philosophie qu’il excellera le plus. La pratique de la philosophie des musulmans d’Espagne était encore vivace, mais déjà, les théologiens et la masse des croyants méprisaient ces savoirs entachés d’influences étrangères.

Pour se justifier, Averroès élabora un système de pensée permettant de réconcilier la philosophie et la loi divine, afin d’ « unir le rationnel (ma’qul)et le traditionnel (manqûl) » notamment dans son Taité décisif (Fasl al-maqâl).

    Le grand juriste Al-Ghazali, encore référence à ce jour, écrivit un livre destiné à ruiner les philosophes de la falsafa attachés à l’héritage grec, le Tahâfut al falasifa (l’écroulement des philosophes).  Malgré une réponse argumentée d’Averroès, avec son Tahâfut al-Tahâfut (l’écroulement de l’écroulement), Al-Ghazali remporta l’adhésion des masses et des juristes islamiques. Averroès tomba en disgrâce vers 1195 et fut banni par les autorités musulmanes le jugeant hérétique, ses livres furent brûlés. La transmission du savoir d’Averroès et l’intérêt qu’il connu à titre posthume ne doit rien aux arabes, ce furent les traductions latines effectuées par des chrétiens et des juifs qui permettront à son œuvre de survivre. Le nom d’Ibn Rushd  fut pratiquement ignoré en Orient, alors qu’en Occident, l’ « averroïsme latin » se prolongea jusqu’au  12ème siècle.

    Autre idée reçue, Averroès aurait fait découvrir aux européens la pensée d’Aristote par son travail de traduction. En fait, Saint Thomas d’Aquin refusa d’utiliser ses traductions, jugées peu fidèles aux textes originaux et imprégnées d’hétérodoxie gnostique. Saint Thomas, qui ne connaissait pas le grec mais seulement le latin et l’arabe, fit retraduire en latin l’œuvre d’Aristote à partir des sources helléniques directes, en l’occurrence à travers le travail de traduction de Guillaume de Moerbeke.

Autre philosophe persécuté par l’islam, Ibn Arabi. Contemporain apprécié d’Averroès, il entra en conflit avec les docteurs de la Loi en Andalousie et est obligé de fuir au Proche Orient en 1202. Au Caire, quelques années plus tard, un juriste Coranique réclamera sa tête mais grâce à l’intercession d’un ami auprès du souverain ayyubide al-Malik al-‘Adil, Ibn ‘Arabi fut libéré. Il termine sa vie à Damas où il mourra en 1241. En 1517, le grand sultan ottoman Selim Ier, après avoir conquis la Syrie et l’Égypte, fit construire à Damas une mosquée-mausolée à la mémoire de celui que le monde ottoman considérait depuis trois siècles comme un chef spirituel et un maître de pensée. Cet édifice est resté intact et continue d’être un lieu de pèlerinage.

    Suspecté de propager la théosophie ismaélienne en Syrie, Soharwardi fut lui arrêté sur l’ordre de Salah al Din (Saladin) et exécuté en la citadelle d’Alep le 5 Rajab 587 de l’Hégire (29 juillet 1191). Mort à trente six ans, ce philosophe iranien pratiquant le soufisme et inspiré par l’œuvre de Platon et d’Aristote est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages dont « Le livre de la sagesse » est considéré comme le chef-d’œuvre.

                                                                                                                                                                          Le mythe de la tolérance musulmane en Andalousie

    Paradigme obligé en ces temps de crispations identitaires où le modèle multiculturel européen vacille sur ses certitudes, la présentation d’une Andalousie fantasmée où auraient cohabité harmonieusement musulmans, juifs et chrétiens, est une pure invention servant à justifier l’islamisation actuelle.

    Il y a le mythe, et il y a les faits historiques. Si effectivement, eut lieu une véritable effervescence intellectuelle multiculturelle à Tolède[8] et à Cordoue, l’occupation musulmane de l’Espagne fut émaillée perpétuellement d’exactions, de discriminations dues au statut de dhimmi des conquis, de pillages et de persécutions.

En 796  eut lieu une sévère répression de la révolte des autochtones dans la même ville, 20 000 familles prirent la route de l’exil. En 817 une révolte de convertis forcés à Cordoue provoqua l’ expulsion des habitants.
      En 850, le prêtre Perfectus est décapité publiquement pour blasphème, ayant voulu débattre des erreurs de l'islam et la  même année, le marchand chrétien Johannes de Cordoue est torturé puis emprisonné pour avoir prononcé le nom de Mahomet pendant une vente.
      En 851, d'Abd el Rahman II de Cordoue promulgue un édit menaçant de mort tous les blasphémateurs envers l'islam et emprisonne tous les chefs de la communauté chrétienne de la cité. L’année d’après a lieu l’ épuration de l'administration de Cordoue de ses éléments chrétiens, ainsi que la destruction des églises datant d'après la conquête arabe.
      En 900 est prise une mesure radicale : l’interdiction pour les chrétiens de Cordoue de construire de nouvelles églises.
En 976, après l’invasion almoravide le Calife Almanzor,  organise au pied de la Sierra Nevada une véritable Inquisition officielle, la seconde depuis l’Inquisition judaïque, et expurge toute les bibliothèques du califal , sans en exclure la biblihothèque royale d’Al-Hakam II, essentiellement composée d’ouvrages accumulés par les wisigoths, qui seront brûlés par un gigantesque autodafé. L’histoire tranche avec le préjugé infondé de la tolérance du califat cordouan et de la richesse de son « incroyable bibliothèque royale, riche de 600 000 volumes », héritage en fait de la catholicité wisigothique.  Al Mansur continu sur sa lancée obscurantiste, en  981  Zamora est pillée, en 985 c’est Barcelone, puis en 997 le calife détruit la ville de Saint Jacques de Compostelle .

     En 1010 débute le massacre de centaines de juifs autour de Cordoue qui se prolongera trois ans. L’année 1066 est marquée par le massacre de milliers de juifs à Grenade. En 1102, la population chrétienne de Valence dut fuir vers l’Espagne du Nord récemment reconquise pour échapper aux persécutions. En 1125, les chrétiens de Grenade profitèrent de la retraite des troupes d’Alphonse d’Aragond rentrant chez elles après un raid en Andalousie, pour trouver refuge dans le nord chrétien. En 1146, ce fut un autre exode massif, celui des chrétiens de Séville, fuyant l’ invasion de l'Espagne par les Almohades, berbères islamisés extrémistes, provoquant expulsion des juifs ou conversions forcées. Les Almohades en 1184, imposent des signes distinctifs aux chrétiens et aux juifs en Espagne, et en 1270 a lieu la ségrégation généralisée des juifs en Andalousie. Hormis cela, oui, on peut trouver des périodes de calme relatifs qui permirent une cohabitation apaisée…à condition de se soumettre à la pax islamica.

Joachim Véliocas pour l'Observatoire de l'islamisation. Reproduction autorisée avec mention de la source.



[1] Ibn Abi Usaybi’, Uyun al-Anba’Fi Tabaqât al-Atibba, éd. Dar Maktabat al-Hayat, Beyrouth, Liban. p.246

[2] Muqaddima (Le discours sur l’histoire universelle) Trad. V.Monteil, Beyrouth,1967, p.1046.

[3] La floraison des philosophes syriaques, Ephrem Isa Youssif, l’Harmattan, 2003.

[4] idem

[5] La mise entre guillemet s’explique par la mise en garde préliminaire de Jacques Heers «  Parler d’ « Arabes » est déjà une erreur. Dans les pays d’islam, les Arabes, lettrés et traducteurs, furent certainement bien moins nombreux que les Persans, les Egyptiens et les chrétiens de Syrie et d’Irak. »

[6] Jacques Heers, La fable de la transmission arabe du savoir antique, la Nouvelle Revue d’Histoire, juillet-Août 2002.

[7] Les Wisigoths

[8] Sous le calife Sa’id al-Andalusî (1029-1070), la coopération intellectuelle intercommunautaire fut un réel succès.


Mosquée déguisée de Woippy : Grosdidier empêtré devant l'évidence

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   Nous avons déjà parlé dans une note précédente de la future mosquée déguisée en centre interculturel, à Woippy, en Lorraine, projet voulu par le député UMP de Moselle François Grosdidier. Le coût exorbitant du projet, financé intégralement sur fond public, dépassant le million d’euro, a de quoi scandaliser les élus locaux.

Lors d’un récent Conseil municipal, le maire collaborateur a eut à se justifier face à des élus remontés :

   « Certains veulent réduire le projet de centre interculturel à une dimension monocultuelle. Je m‘échine à expliquer que le culte [le culte musulman, précisons-le…] n’est qu’un des aspects du centre qui comportera aussi une salle de conférences, une salle d’expositions… » Comme toute mosquée se respectant ayant aussi sa salle de conférence et sa bibliothèque… Grosdidier ignore que l’espace de prière n’est qu’un élément d’une mosquée, cela étant vrai dans toutes les mosquées du monde…

     Un conseiller d’opposition, René Leucart, s’est interrogé pour savoir pourquoi, si ce centre interculturel n’a pas de « dimension monocultuelle », sa première pierre a été posée « devant la communauté islamique de Woippy »… Ce qui, a continué René Leucart, rend « évident » qu’on a affaire « à une mosquée financée à cent pour cent par les deniers publics ».

« Vous êtes dans le procès d’intention ! s’est énervé Grosdidier. Vous ne voulez pas comprendre que le centre interculturel [et, surtout, monocultuel] sera un lieu d’ouverture, et non de fermeture. »  

D’ouverture à l’Islam, oui, on a compris.

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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 22:46
Père Noël Hallal

Les abattages de moutons de l'Aïd el kebir


Les fêtes religieuses se déroulent à des dates aisément prévisibles et offrent régulièrement les mêmes réjouissances. Il en va donc du sacrifice du mouton de l'Aïd el kébir comme de Noël ou de Pâques. Chaque année un spectacle identique est donné à voir aux autorités sanitaires qui font le même constat désespéré : les musulmans n'ont que faire des contraintes d'hygiène et des possibilités d'abattage mises à leur disposition par l'Etat.

Dans les années précédentes, les préfectures avaient multiplié les sites dérogatoires pour l'abattage des ovins mais les remontrances du Conseil d'Etat et de l'Union Européenne en ont décidé autrement. Pour l'édition 2003, l'Etat avait pourtant préparé le terrain (Libération 10 et 11 février 2003). 2300 moutons avaient été rassemblés à Pantin, en région parisienne, afin que les musulmans puissent venir s'y approvisionner et éviter le marché parallèle, très actif pour l'Aïd el kébir. La procédure prévoyait qu'après que le croyant ait choisi la bête vivante celle-ci devait être tuée dans un abattoir. Mais les musulmans n'ont pas vraiment adhéré à cette nouvelle procédure et les sacrifices clandestins lui ont, encore une fois, été préférés.

Face à cette pagaille, quelques initiatives ont tenté une autre approche qui suggère que le sacrifice peut être remplacé par un don financier. Des responsables de l'Etat se sont risqués sur ce terrain théologique, le recteur de la Mosquée de Paris et l'UOIF ont fait de même. En 2001, l'épidémie de fièvre aphteuse était survenue fort à propos pour convaincre tout ce petit monde désorganisé de ne pas procéder aux abattages. Quelle astuce faudra-t-il encore inventer pour les prochaines années ?

Il n'est pas inutile de rappeler que le sacrifice du mouton est l'imitation de la légendaire immolation d'un bélier par Abraham (Genèse 22). Dieu, dans son infinie bonté, avait ordonné à Abraham de sacrifier son fils Isaac en son honneur. Tout heureux de cette marque de faveur divine, le patriarche s'empresse d'emmener le gamin dans la montagne en lui racontant diverses sornettes pour éviter sa curiosité incorrigible. Noter que c'est Isaac lui-même qui portait le bois destiné ensuite à le consumer sur le bûcher. Arrivé sur les lieux, Abraham prépare un autel sur lequel il place son fils, lève son couteau et à ce moment précis, stupeur, Dieu se ravise et annonce que c'était une blague, qu'en fait il ne le désirait pas vraiment, juste un test pour éprouver sa soumission. Abraham est donc véritablement le premier musulman puisque "musulman" signifie "soumis". Dieu, qui aimait bavarder par l'intermédiaire de son ange, ordonne alors de remplacer le gosse par un bélier qui passait par là. On peut néanmoins douter de l'état mental de l'animal car sa stupidité l'avait envoyé dans un buisson où il s'était coincé les cornes. Abraham obéit et envoie promptement l'animal de vie à trépas. L'opération est tout bénéfice pour Abraham : il conserve son fils, un méchoui lui tombe du ciel et d'innombrables conquêtes militaires sont promises à sa descendance par un Dieu vengeur. C'est en souvenir de ce glorieux exemple d'obéissance aveugle que chaque année des millions de musulmans égorgent des moutons, en prononçant le nom d'Allah et s'orientant vers La Mecque évidemment. La force de l'islam est dans ses symboles...

Cette fête, qui commémore le sacrifice d'Abraham, a lieu mercredi. Les fidèles ont ensuite deux jours pour pratiquer le sacrifice d'un mouton.

 
Les musulmans célèbrent mercredi 19 décembre la fête de l'Aïd al-Adha (ou Aïd el-Kébir). L'Aïd el-Kebir (la Grande fête) appelée aussi Aïd el-Adha (fête du sacrifice), commémore le sacrifice d'Abraham. Celui-ci était sur le point de sacrifier son fils, quand Dieu, ayant constaté son obéissance, a arrêté son bras et lui a donné un mouton à égorger à la place.
En souvenir, chaque chef de famille doit rituellement sacrifier le mouton au nom d'Allah, après la prière de l'Aïd et en citant la famille auquel l'animal est destiné. Comme chaque année elle a lieu à la fin du Hajj, le pèlerinage de La Mecque.

Sacrifices

Les CRCM (conseils régionaux du culte musulman), qui encouragent les fidèles à pratiquer le sacrifice d'un mouton, insistent dans un communiqué sur le fait que "le rite du sacrifice pendant la fête d'Al-Adha est d'une importance considérable pour les musulmans". Cette tradition est "un rituel fortement recommandé (...) pour les personnes ayant les moyens de l'accomplir".
Le sacrifice, précisent-ils, doit avoir lieu dans les deux jours suivant la prière de l'Aïd du mercredi.
Environ 200.000 moutons sont égorgés chaque année en France pour l'Aïd al-Adha. Une pratique vivement contestée par les défenseurs des animaux qui dénoncent la pratique traditionnelle qui exige que l'animal n'ait pas été étourdi avant d'être égorgé.

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17 décembre 2007 1 17 /12 /décembre /2007 08:40

16.09.2007

Immigration clandestine : Zemmour dénonce l'imposture gouvernementale

Zvi Ammar, président du Consistoire israelite, donne 3000 euros à la grande mosquée de Marseille.
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   Le président du Consistoire israélite, Zvi Ammar, vient de faire un chèque de 3000 euros à la future Mosquée de Marseille. C’est La Provence qui rapporte l’information. Après l’appel aux dons lancé à l’occasion du ramadan, c’est un des premiers chèques arrivé dans les caisses de l’association. Modeste à l’égard des 8 millions d’euros nécessaires, mais hautement symbolique : un responsable  de la communauté juive finançant une mosquée pilotée en partie par la branche française des Frères musulmans, l’UOIF. Inquiétant.

   A noter que l’Arabie Saoudite « a été approchée » pour financer le lieu, outre les 1 millions d’euros de l’Algérie et du Maroc, en voie de s’engager sur cette même somme. Ces trois pays possèdent des dispositifs législatifs interdisant le prosélytisme chrétrien (Maroc art. 220 du code pénal, Algérie, loi de mars 2006, Arabie Saoudite, interdiction de célébrer toute messe.)

 Islam de France ?


15.09.2007

Bruxelles Eurabia : l'enquête décapante d'un journaliste arabisant dans la oumma belge

Interview du journaliste hollandais Arthur Van Amerongen sur la chaine néerlandophone bruxelloise TvBrussel, à propos de son enquête dans les milieux marocains de Bruxelles.

Part1/2:

Part2/2:


Criminalisation du salafisme : Mohamed Sifaoui monte au crénau


14.09.2007

Heureux comme une Allah en Provence
                                                                                                                                                                                            Message issu du forum islamie :

 

"Salam Alaïkoum,
Eh bien moi je concidère Aix en Provence comme la plus belle ville de France, celle où il fait bon vivre pour nous musulmans, avec :
- trois marchés dont un presque exclusivement “Arabe” qui a lieu quatre jours par semaine,
- des restaurants, snack, boucheries halals
- trois mosquées dont deux assez grandes, deux salles de prières
- des cours de Deens, langue arabe / Français et informatique dispensés dans deux Mosquées.
- une équipe de surveillance de proximité “uniquement musulmane” pour les quartiers Zup et Zac.
- une oumma bien implanté dans les rouages administratifs et sociales avec un bon nombre de nos musulmans employé à la Mairie. (…)

Et puis nous ne sommes pas loin de l’Algérie, Maroc, Tunisie. Par bateau, avion, voir même les bus partent une fois par semaine. D’ailleurs l’on a presque aussi vite fait d’aller à Rabat que d’aller à Paris…..
Pour Valence, je ne connais que la mosquée…alors je ne pourais rien dire sur la ville, hormis qu’un fléchage de la mosquée serait bien venue pour les pauvre quidam “étrangers” qui cherchent après.

Capture d’écran - PM (trouvé ici)

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17 décembre 2007 1 17 /12 /décembre /2007 06:12

Le pèlerinage à La Mecque

 

Chaque année l'anxiété qui précède l'organisation du pèlerinage à La Mecque tient autant dans les classiques difficultés inhérentes à une manifestation de masse que dans l'angoisse de la sinistre comptabilité des morts par accident. Le pèlerinage 2003 n'aura pas failli à la macabre habitude : 14 personnes sont décédées dans une bousculade et 82 autres sont disparues de mort "naturelle". Compte-t-on l'épuisement et la déshydratation parmi ces morts naturelles ? Allah n'est donc pas sorti grandi du pèlerinage 2003 quand on sait que la bousculade a eu lieu lors de la lapidation de Satan, opération consistant à jeter des cailloux contre un pilier, rien de plus. Dans le match Allah contre Satan, ce dernier l'aurait-il emporté par 14 à 0 ? Le bilan avait aussi été très lourd lors des années précédentes : 35 morts en 2001 dans une bousculade, 118 en 1998, 340 en 1997 dans un incendie, 270 en 1994, 1426 en 1990 par asphyxie dans un tunnel. Où est Allah ? Ces décès de bons croyants sont-ils la juste récompense d'une vie entière faite de soumission et d'obéissance aveugle ? Le problème de l'existence du Mal est à lui seul le meilleur argument démontrant la stupidité des religions.

Le Hadj, le grand pèlerinage, avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices. On dénombrait pas moins de 2 millions de musulmans pour cette course d'obstacle qui allait les promener dans la région de La Mecque et Médine pendant quelques jours, du 9 au 13 février 2003, avec comme point fort le sacrifice du mouton de l'Aïd el kébir, un mois et dix jours après la fin du Ramadan.

Les croyants se rendent d'abord à Mina le premier jour puis au Mont Arafat, à 20 km de La Mecque, le lendemain. Ils y demeurent quelques heures, simulation confortable de l'attente du Jugement dernier, un jour que beaucoup attendront encore longtemps. Des symboles bien sûr. Mahomet y aurait aussi déblatéré son dernier sermon. Mais on dit tant de choses... Grisés d'avoir côtoyé leur destin assis sur la montagne, les pèlerins descendent du ciel et, n'ayant peur de rien, reviennent à Mina pour lapider Satan. Il y serait apparu à Abraham, à sa femme Agar et à leur fils Ismaël. Le diable n'étant que pure imagination, les vaillants Don Quichotte s'acharnent donc à jeter sept cailloux contre des piliers le symbolisant en criant qu'Allah est grand et en espérant être entendus. Les symboles, toujours les symboles. Quand les rites se ridiculisent par leur absurdité, le recours au symbolisme confère un substrat intellectuel à l'idiotie. Deux millions de soldats d'Allah contre trois pauvres piliers, le match est assurément inégal. Hélas, Satan a encore remporté la partie en 2003 puisque c'est précisément lors de la lapidation que sont morts les 14 pèlerins (8 hommes et 6 femmes) dans une bousculade. Le commandant des forces de sécurité à La Mecque, le général Saïd, confirme : "Ce qui s'est passé était un accident et non le résultat d'un dysfonctionnement des mesures de sécurité. C'est le résultat d'une foule nombreuse de pèlerins qui ne respectaient pas ces mesures." Conclusion: Dieu a puni les indisciplinés. Ce même jour, mardi 11 février, a aussi été procédé au sacrifice des moutons. C'est l'Aïd el kebir, un souvenir ému de l'abrutissement d'Abraham prêt à tuer son fils conformément aux ordres divins. Et la lapidation se poursuit pendant trois jours, Satan est coriace. Mais Mina n'est pas le centre du monde et les pèlerins se pressent ensuite vers La Mecque pour aller tourner autour du sanctuaire de la Kaaba. Comme sept tours doivent être effectués autour de ce qui n'est qu'une météorite, les plus malins se placeront à la corde.

Dernier détail : l'accès au sanctuaire de La Mecque est interdit aux non musulmans. Non, non, ce n'est pas du racisme, juste l'expression de la beauté, de la grandeur et de la tolérance de l'islam. Pourtant, en 1979, des gendarmes français avaient été appelés en renfort par les autorités saoudiennes pour défaire une rébellion à l'intérieur du lieu "saint". Leur accès n'avait été possible qu'au prix d'une conversion rapide à l'islam...


Jérusalem n’était pas le centre cultuel des disciples du Prophète Mahomet

 

Par Ahmed Mohammed Arafa, chroniqueur de l’hebdomadaire égyptien Al-Qahira, publié par le ministère égyptien de la culture

Traduit et publié par Memri -  n° 583 

 

Le 5 août 2003, Ahmed Mohammed Arafa, chroniqueur de l’hebdomadaire égyptien Al-Qahira, publié par le ministère égyptien de la culture, écrit un article rejetant la doctrine islamique selon laquelle le célèbre « Voyage nocturne » du Prophète Mahomet  (Coran 17 : 1) l’aurait conduit de la Mecque à Jérusalem. Arafa, présentant une nouvelle analyse du texte coranique, affirme que le Voyage nocturne de la sourate Al-Isra (c.-à-d. « la sourate du Voyage nocturne ») dans le Coran ne fait pas référence au voyage miraculeux de la Mecque à Jérusalem, mais à l’émigration du Prophète (Hégire) de la Mecque à Médine. (1)

Deux semaines plus tard, Arafa publie un autre article (2) dans le même hebdomadaire, remettant en question la sainteté de Jérusalem dans l’islam. En voici quelques extraits :

 

Le changement de qibla (direction de prière) signifie que Jérusalem a perdu son statut dans l’islam.

« (…) La Palestine a été conquise [par les musulmans] en l’an 17 de l’Hégire [en 638 ap. J.C.] à l’époque d’Oumar Ibn Al-Khattab, où les gens [en Palestine] commençaient [tout juste] à adopter l’islam. Comment aurait-il pu exister une mosquée en Palestine à l’époque du Prophète [c.-à-d. avant que la Palestine ne soit conquise par l’islam], même une mosquée du nom de ‘la plus lointaine’ [al-aqsa en arabe] ? (…)

 

Et donc, la mosquée connue aujourd’hui sous le nom de ‘mosquée Al-Aqsa’ n’est pas celle à laquelle se réfèrent ces paroles du Coran : ‘De la mosquée Al-Haram [de la Mecque] jusqu’à la plus lointaine mosquée (al-aqsa)’. Il est vrai que le Prophète, conformément aux instructions d’Allah, s’est tourné vers Iliya [Aelia] pour prier – le nom que portait Jérusalem à cette époque - pendant 17 mois, puis, toujours conformément aux instructions d’Allah, s’est tourné vers la mosquée Al-Haram de la Mecque pour prier. Aelia était le centre cultuel des Juifs, et l’est encore aujourd’hui. Cela signifie que, pendant un certain temps, le Prophète priait dans la même direction qu’eux, mais a ensuite opté pour une autre qibla [direction de prière] (…)

 

Ce changement de qibla, de Jérusalem vers la mosquée Al-Haram [à la Mecque] signifie que Jérusalem a cessé d’être le centre cultuel des disciples de Mahomet et ne méritait plus d’être considérée par les musulmans comme supérieure à toutes les autres villes historiques du domaine islamique. Si [ce changement de qibla] n’est pas compris de cette façon, alors il n’a aucun sens (…) »

La mosquée Al-Aqsa a été érigée dans un contexte de rivalité politique.

« Quand Abd El-Malik Ibn Marwan est devenu calife, époque où [son rival] Ibn Al-Zubayr contrôlait Hijaz, il craignait que le peuple ne s’attache à Ibn Al-Zubayr au moment du pèlerinage de [la Mecque], du fait que le peuple ne pourrait entrer à Médine et à la Mecque qu’avec son autorisation. Et si Ibn Al-Zubayr leur accordait l’hospitalité (…), il gagnerait l’allégeance de nombreuses personnes (…)

 

C’est pourquoi Abd El-Malik empêcha la population de faire le pèlerinage jusqu’à [la défaite d’Ibn Al-Zubayr et] la fin de la guerre. Abd El-Malik entreprit [alors] d’ériger une grande mosquée à Jérusalem, la qibla d’origine. C’est à partir de ce moment que les dépositaires de la tradition se sont mis à prôner la signification religieuse de cette mosquée et à en faire ‘la troisième mosquée la plus sainte après les deux saintes mosquées [de la Mecque et Médine]’ (3) (…)

 

La nouvelle mosquée [à Jérusalem] a d’abord été appelée ‘la mosquée d’Aelia’ ; des traditions prophétiques mentionnant sont nom naquirent [afin de lui apporter une signification religieuse.] Puis le nom d’ ‘Al-Aqsa’ a été usurpé [à la mosquée de Médine] pour lui être assigné parce qu’elle [la mosquée d’Aelia] était alors la mosquée la plus éloignée de la Mecque et de Médine. On prétendit que l’expression coranique ‘la plus lointaine mosquée’ faisait référence à [la mosquée d’Aelia], vu que la mosquée du Prophète [à Médine] n’était ni ‘éloignée’, ni ‘la plus éloignée’ pour les gens de Médine (…) (4)

 

En somme, la construction de la mosquée de Jérusalem, connue sous le nom de Mosquée Al-Aqsa, ne débuta qu’en l’an 66 de l’Hégire, à l’époque d’Abd El-Malik Ibn Marwan, et s’acheva en l’an 76 de l’Hégire. L’affiliation religieuse des musulmans à Jérusalem prit fin avec le changement de qibla qui, de Jérusalem, devint la Mecque. A l’époque où Abd El-Malik Ibn Marwan empêcha la population syrienne et irakienne de faire le pèlerinage - époque qui s’étendit sur plusieurs années -, afin que celle-ci ne s’attache pas à Ibn Al-Zubayr, et entreprit de construire une grande mosquée à Aelia, des traditions religieuses glorifiant cette [nouvelle] mosquée et le Dôme du Rocher ont vu le jour. Cette mosquée portait à l’origine le nom de mosquée d’Aelia, avant que celui de la mosquée de Médine, Al-Aqsa, ne lui fût attribué. Ce qui a facilité ce transfert de nom est que les gens ne Médine n’appelaient pas [leur mosquée] ‘lointaine’ ou ‘la plus lointaine’, vu qu’[elle ne l’était pas] en termes géographiques (…) Nous avons hérité de ces traditions [qui sanctifient Jérusalem] comme si elles faisaient partie de la religion [musulmane]. »

 

(1) Pour le précédent article d’Arafa, voir la Dépêche Spéciale 564 de MEMRI

(2) Al-Qahira (Egypte), le 19 août 2003

(3) L’auteur reprend une théorie élaborée par I. Goldziher en 1890 (Voir Muhammedanische Studien, II, pp.35-37 ; pour la traduction en anglais : Muslim Studies II, pp. 44-45), selon laquelle en érigeant le Dôme du Rocher et la mosquée d’Al-Aqsa, Abd El-Malik cherchait à détourner le pèlerinage de la Mecque au profit de Jérusalem dans le cadre de sa campagne contre Ibn Al-Zubayr. Cette théorie, largement acceptée à l’époque, fut incorporée à des manuels scolaires d’histoire islamique. Il convient toutefois de noter qu’elle a été réexaminée et réfutée par S.D. Goitein (voir « La sainteté de Jérusalem et de la Palestine dans l’islam primitif », dans Studies in Islamic History and Institutions, Leiden, 1966, pp. 135-137) et n’est plus officielle aujourd’hui. Arafa introduit son article par une citation d’Al-Uns al-jalil bi-ta’rikh al-qods wa’l-khalil, de Mujir al-Din Abd El-Rahman al-Oulaymi al-Hanbali al-Maqdisi (810/1456-928/1522) selon laquelle le calife omeyyade Abd El-Malik Ibn Marwan aurait décidé de construire le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa dans le but de détourner le pèlerinage de la Mecque – contrôlée à l ‘époque par son rival Ibn Al-Zubayr - pour le diriger vers Jérusalem, qui se trouvait sous son contrôle et proche de Damas, sa propre capitale. Arafa précise qu’il a emprunté cette citation d’un article d’Ahmed Uthman portant sur la controverse concernant les lieux saints de Jérusalem Awda ila ‘l-khilaf ‘ala muqqadasat al-aqsa, al-ha’it wa’l-masjid, publié dans Al-Sharq Al-Awsat, le 19 novembre 2000.

(4) L’auteur explique qu’une fois que le nom « Al-Aqsa » fut attribuée à la mosquée de Jérusalem, il fut également incorporé à diverses traditions, propagées dans le but de prôner la valeur islamique de Jérusalem.
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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 23:56

Un musée expose « Allah o gaybar », une série de photos d’homosexuels portant des masques à l’effligie du Prophète.

A museum displays « Allah o gaybar », a series of homosexuals’ photographs carrying masks in the effligie of the Prophet.
There were the Danish caricatures, the Swedish drawings of Mahomet with a dog’s body, the teddy bear called by the name of the Prophet in Sudan. Here is something new to re-ignite Muslim anger : Mahomet as an homosexual! Cleverly named « Allah o gaybar », the exhibit, a series of homosexuals’ photographs carrying masks in the effigy of the Mohamed or his son-in-law Ali, will be finally presented by a museum of the city of Gouda. A few days ago, a museum of The Hague decided to withdraw these photographs, for fear of retaliation. The Iranian artist Sooreh Hera took these photos to show ” the hypocrisy ” of the Iranian president who recently denied the existence of homosexuals in his country. Sooreh Hera, who asked for political asylum in the Netherlands in 2000, says that she has received threats. « I thought that I would find freedom of speech in Netherlands, she asserted. But this is not a free country. It has become an Islamic dictatorship. »

Il y a eu les caricatures danoises, le dessin suédois d’un Mahomet à corps de chien, le nounours baptisé du nom du prophète au Soudan. Voici maintenant de quoi rallumer la colère des musulmans : Mahomet en homosexuel ! Finement intitulée « Allah o gaybar », l’exposition, une série de photos d’homosexuels portant des masques à l’effigie du prophète ou de son gendre Ali sera finalement présentée par un musée de Gouda. Il y a quelques jours, un musée de La Haye avait décidé de retirer ces photos, de crainte de s’attirer des représailles. L’artiste iranienne Sooreh Hera a réalisé ces clichés pour témoigner de « l’hypocrisie » du président iranien qui a nié récemment l’existence d’homosexuels dans son pays. Sooreh Hera, qui a demandé l’asile aux Pays-Bas en 2000, déclare avoir reçu des menaces. « Je croyais que je trouverais la liberté d’expression aux Pays-Bas, a-t-elle affirmé. Mais ce n’est pas un pays libre. C’est devenu une dictature islamiste. »

Pour plus d’info en anglais , aller ici

source : eXtrême centre



Par Samir Achehbar

Événement.
Choquant ! La chasse à l’homo


Au départ, une soirée privée à Ksar El Kebir, et des rumeurs malsaines… à l'arrivée, des émeutes populaires, des vies brisées, et un scandale national.


L'image “http://www.telquel-online.com/300/images/image_maroc1_300.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Ksar El Kébir n'a probablement jamais été autant médiatisée qu'en 2007. En l'espace de sept mois à peine, cette ville de 100 000 habitants (d'après les statistiques de 2004), nichée à mi-chemin entre Rabat et Tanger, mais restée à la marge de l'axe autoroutier qui sépare les deux villes, a eu les honneurs de l'actualité nationale. Le 1er mai 2007, déjà, des militants des droits de l'homme y ont été interpellés et poursuivis en justice pour “slogans (proférés en public) portant atteinte aux valeurs sacrées”. Résultat : cinq hommes, tous membres de la section locale de l'AMDH, ont été condamnés à 3 ans de prison ferme. Une peine révisée à la hausse en appel (4 ans) qu'ils ont commencé par purger à Ksar El Kébir même, avant d'être transférés à la prison voisine de Souk El Arbaâ, toujours dans le Gharb.

Et voilà donc que, sept mois plus tard, Ksar El Kébir revient à l'actualité. Le décor est globalement resté le même : manifestations publiques, interpellations, participation active de la section locale de l'AMDH. “Seul” l'enjeu a changé : les manifestants, cette fois, n'ont pas pointé le chômage et la corruption supposée de nos gouvernants, ils ont choisi de décréter une gigantesque chasse à l'homo.

Tout a commencé le 19 novembre quand F. (on l'appellera ainsi pour éviter de dévoiler sa véritable identité comme cela a été, hélas, fait par une partie de nos confrères de la presse écrite), une célébrité locale, connu pour ses activités de “guerrab”, a décidé d'organiser une soirée privée dans une maison du quartier populaire de Hay Diwan, habituellement réservée aux célébrations de mariages. La “party” ne passe pas inaperçue.

“F. n'a pas la réputation d'un saint homme, plutôt celle d'un libertin dont les moindres faits et gestes sont épiés par tout Ksar El Kébir”, nous explique cette source locale. La soirée du 19 novembre a, en plus, quelque chose de particulier : elle ressemble à une cérémonie rituelle, avec animation gnaouie et, poussé sur la piste de danse, un homme… déguisé en femme.

Le lendemain, la colère gagne progressivement la ville. Car la rumeur, selon laquelle un “mariage homosexuel” aurait été organisé la veille, s'y répand comme une traînée de poudre. Tout s'enchaîne. Des enregistrements vidéo, probablement captés par l'un des invités de la soirée, circulent sur Youtube, La Mecque du Net. Le 21 novembre, une surprenante pétition voit le jour. Adressé au procureur général de la ville, le document appelle à “l'ouverture d'une enquête officielle sur la célébration d'un mariage homosexuel (à Ksar El Kébir)”. Le texte soutient même que, à l'instar d'un mariage “classique”, la supposée noce homosexuelle s'est tenue en deux jours, “le 18 novembre, jour de la Fête de l'indépendance, et le 19 novembre”. La pétition, qui a des allures de plainte en bonne et due forme, surprend par l'identité de ses signataires. AMDH, PJD, Al Adl Wal Ihsane, Al Badil Al Hadari, ainsi que d'obscures associations locales. Le rouleau compresseur est en marche et la presse écrite s'en mêle, répercutant à coups de manchettes surdimensionnées “le mariage d'homosexuels à Ksar El Kébir”. Nourrie par des prêches incendiaires le vendredi suivant, la vindicte populaire s'étend dans cette ville où, d'après plusieurs indicateurs, cohabitent trafiquants en tous genres et de fortes succursales des mouvements islamistes.

La suite est un mouvement de foule collectif, hystérique, qui ressemble bien à des émeutes populaires. Au moins mille personne (cinq à dix fois plus, assurent certaines sources non officielles) sont lâchées dans la nature, les yeux rouges de colère, demandant “justice, sanctions et réparation”. La foule veut d'abord en découdre avec la propriétaire de la maison ayant abrité la fête. Le commerce d'un bijoutier de la ville, figurant parmi les invités de la soirée, est saccagé. Idem pour le domicile de F., d'où des assaillants en colère contre “l'affront” fait à leur ville repartent avec des caisses de bière ! Au centre-ville, les forces de sécurité, rameutées en grands renforts, font usage de leurs matraques. Le rodéo se poursuit pendant plusieurs heures et huit personnes parmi les “manifestants”, pour la plupart des jeunes, sont arrêtées puis relâchées. F., entre-temps, s'est évanoui dans la nature. Tout comme ses principaux invités.

Mais la pression de la rue ne s'estompe qu'à partir du moment où une nouvelle rumeur gagne rapidement la ville : “On a arrêté les homosexuels”, répercute-t-on ainsi de proche en proche. Effectivement. Six personnes parmi les (supposés) invités de la cérémonie sont mises aux arrêts. “Pour leur plus grand soulagement, certaines d'entre elles ayant vécu leur arrestation comme une protection contre un possible lynchage public”, nous précise cette source proche de l'enquête en cours.

Un autre épisode dramatique, surréaliste, peut alors commencer. Les accusés n'arrivent à convaincre aucun avocat de la ville de plaider leur cause. Toutes les sources consultées sont unanimes : les avocats ont peur des représailles (de la foule en colère). Jusqu'à jeudi, aucune robe noire ne s'était portée au secours des six inculpés. Et, à en croire certaines sources, Mohamed Sebbar, président du Forum vérité et justice (FVJ), et avocat de métier, aurait accepté de prendre en main les dossiers des accusés. Une confirmation qui devrait être confirmée dans les jours qui viennent.

Et l'affaire continue d'enfler. A Ksar E Kébir, une ville déshéritée largement dominée par le PJD (dont la suprématie “politique” a été confirmée lors des élections de septembre 2007) et, plus encore, par la Jamaâ d'Al Adl Wal Ihsane, la seule voix qui arrive à se faire entendre est celle de la “dénonciation”. “Ici, les gens crient d'une seule et même voix, impossible de faire autrement. Ceux qui pensent différemment ont trop peur d'être à leur tour accusés d'homosexualité”, nous dit, sincère, cet habitant de la ville. “Avec une étiquette pareille, on risque d'être pris en chasse par la police, les imams des mosquées, les maîtres d'école, les voisins, etc.”, poursuit notre source.

Le profil du principal “accusé”, F., n'est pas fait pour inverser la tendance. “On dit de lui qu'il a pu maintenir et développer ses activités (de vendeur clandestin d'alcool), en soudoyant certains policiers, voire quelques habitants parmi les “durs” de la ville. Dénoncer ce qui lui arrive aujourd'hui revient à défendre ses choix de vie, ce n'est pas très évident” : voilà, en gros, la “réputation” dont semble jouir F., première victime de l'affaire.

L'effet boule de neige aidant, l'actualité de Ksar El Kébir a fini par atterrir devant le Parlement à Rabat. Répondant, mercredi, à une séance de questions orales, le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa a ainsi expliqué, tel qu'on peut le lire dans une dépêche de l'agence officielle MAP : “Loin de toute exploitation médiatique et politique de cet événement, il convient de signaler que les premières investigations montrent que cette fête est liée à des rituels qui relèvent du pur charlatanisme”. Benmoussa livre sa version de la cérémonie organisée par F. : “Il (F.) entendait réaliser une vision dans laquelle une femme lui aurait demandé de s'habiller comme elle et d'offrir un présent au saint Sayed Al Madloum”. Le ministre de l'Intérieur, qui appelle directement au calme, assure par ailleurs qu’“il n'a pas été confirmé, à ce jour, qu'il s'agit d'un mariage entre pervertis sexuels comme cela a été rapporté par certaines composantes de l'opinion publique locale”. Une affirmation tout à fait plausible. Contrairement aux rumeurs colportées sur le Net, ou via une partie de la presse écrite, la “party” organisée par F. n'avait, d'après les premiers éléments de l'enquête, rien d'un mariage entre homosexuels (ou “pervertis sexuels” selon la terminologie de la MAP et du ministre de l'Intérieur). Aucune procession (H'diya) n'a eu lieu en public, non plus. C'est sans doute ce qui explique, pour le moment, la prudence de l'acte d'accusation (non officiel) concernant les six personnes arrêtées : “Implication présumée dans des actes contraires à la loi”.

Toujours à Rabat, et à quelques pas du Parlement, le siège de l'AMDH est le théâtre d'une effervescence inhabituelle. Et pour cause : l'ONG a été, via sa section locale à Ksar El Kébir, aux avant-postes parmi les dénonciateurs de la “fête” organisée par F. Une attitude qui a beaucoup surpris, voire déçu, choqué, à l'intérieur même de l'Association. Son vice-président Abdelhamid Amine ne dit pas autre chose : “Cette histoire nous fait du tort, incontestablement. Notre section à Ksar El Kébir a commis une erreur d'appréciation en signant la pétition adressée au parquet de la ville, et on l'a rappelée à l'ordre pour cela. Mais elle n'a pas porté plainte comme cela a été rapporté ici ou là, et elle s'apprête à diffuser un communiqué officiel pour remettre les pendules à l'heure”. Dimanche, en effet, Amine et les autres dirigeants de l'AMDH devraient valider le communiqué en question. Il n'empêche qu'un certain trouble a gagné les esprits des “militants”. L'un d'eux, qui a requis l'anonymat, explique : “On aurait préféré éviter de nous prononcer sur la question de l'homosexualité, parce qu'elle est liée à beaucoup de tabous à la fois. Les gens sont tellement manipulables, religieusement et politiquement, que l'on ne peut qu'avancer sur un terrain glissant”.

Sur les faits, et surtout sur le background et le débat culturel, religieux, juridique, qui la sous-tendent, l'affaire de Ksar El Kébir, dont le procès devrait s'ouvrir incessamment, ne fait que commencer. La suite devra nous indiquer si, comme le craignent plusieurs milieux associatifs, on n'est pas aux portes d'un épisode aussi grotesque que l'affaire dite des satanistes, qui avait entaché le printemps 2003.


Zoom. Les bonnes questions

Khadija Rouissi devait rallier, le 30 novembre, la localité de Ksar El Kébir, pour tenter de venir en aide aux familles des six inculpés. Elle nous livre les raisons d'un “geste” qu'elle aura eu, la première, le courage d'accomplir : “Je me déplace au nom de l'association Bayt Al Hikma (ndlr : l'ONG a été fondée durant l'été 2007) dont la vocation est de défendre les libertés individuelles au Maroc. Le but est d'abord d'écouter et de soutenir les familles des victimes, dont la plupart des enfants ont déserté les bancs de l'école depuis le déclenchement de l'affaire. Maintenant, il est temps d'ouvrir le(s) débat(s) : qu'est-ce qui est public et qu'est-ce qui est privé ? Est-ce qu'on devrait rester passifs et attendre que des gardiens de la morale violent nos maisons et écoutent à la porte de nos chambres à coucher ? N'est-il pas temps que les Marocains jouissent de l'un des droits fondamentaux qui consiste à disposer librement de son corps ? Quels sont le rôle exact et la vocation des associations de défense des droits de l'homme ? Comment arrêter le déferlement des écrits et des prêches incitant à la haine et à la violence ?”. Les (bonnes) questions de Mme Rouissi méritent des réponses claires, tranchées. Et un débat public et serein. Ça urge.

Lettre de Ksar El Kébir
Lynchage médiatique, récupération politique

Al Massae consacre sa manchette du 23 octobre, un vendredi, jour de ferveur religieuse, à l’affaire de Ksar El Kébir. L’article, au titre tranchant (dont la traduction donnerait ceci : “Deux homosexuels se marient à Ksar El Kébir selon la tradition marocaine”), est illustré par l’image en gros plan d’un probable travesti sexuel. Détail : l’article ne mentionne à aucun moment que ladite photo, tirée d’une banque d’images internationale, n’a pas été prise à Ksar El Kébir. Troublant quand on sait que parmi les émeutiers de la ville du Gharb, beaucoup brandissaient des exemplaires du numéro d’Al Massae en question. 

Un lecteur a choisi l'anonymat (pour des raisons que l'on peut comprendre) pour nous commenter les événements de Ksar El Kébir. Avec un style propre et une analyse personnelle du “scandale” qui secoue la ville depuis déjà deux semaines.

L'image “http://www.telquel-online.com/300/images/image_maroc1_1_300.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. La ville de Ksar El Kébir a connu une semaine chaude, à cause d'un événement insolite. Emmenés par une division d'Al Adl Wal Ihsane et les fantassins embrigadés sous l'étendard du PJD, les citoyens sont sortis dans la rue, dénonçant à cor et à cris le supposé “crime” commis par un groupe d'homosexuels. Peu soucieux de la “réputation” de leur ville, ceux-ci auraient célébré un “mariage” sans précédent, dont l'écho a fait le tour des sites Internet marocains et étrangers, poussant vers la ville des hordes de journalistes et de reporters curieux de s'enquérir personnellement du bien-fondé des rumeurs colportées.

Ces gens ont eu, une fois sur place, tout le loisir de filmer les manifestations organisées après la prière du vendredi. Dans des prêches enflammés, des imams de la ville sont allés jusqu'à inciter au meurtre de ce groupe d'homosexuels, ainsi que de leur “mohsine” (mécène), un joaillier connu, dont le magasin et le domicile ont été attaqués à plusieurs reprises, dans le but inavoué de voler ses biens. Le domicile de la supposée “mariée” a également été victime des assaillants, qui se sont emparés de bouteilles de vin et de bière.

Le prétendu “mariage” a fait la Une des grands quotidiens nationaux, reportages et photos à l'appui. Certains sont même allés jusqu'à dénoncer la police, coupable (à leurs yeux) de fermer les yeux, voire de s'être rendue complice en refusant d'arrêter l'acteur principal de cet événement. Celui-ci, craignant pour sa vie, s'est livré lui-même, de peur d'être lynché par les vagues de fanatiques, qui appelaient à ce que les “mariés” soient sévèrement sanctionnés afin de servir d'exemple à d'autres.

Quelques jours plus tard, l'accalmie est revenue et la raison a repris ses droits… Les gens ont découvert, stupéfaits, qu'il s'agissait d'une machination, ourdie par des esprits vils, et qu'il n'y avait que la “mariée”, sans aucune trace du “mari”. De même qu'ils ont découvert que le joaillier n'avait aucune relation, de près ou de loin, avec ces événements, et que l'attaque qui a ciblé son magasin visait plutôt sa marchandise, car il ne soutenait pas les islamistes. Et il n'est pas le seul.

Où se situe donc la vérité dans tout cela ? En réalité, un vendeur d'alcool clandestin a eu une “vision”, un rêve. Il a donc voulu organiser une nuit de sorcellerie, habillé en femme, comme il s'est vu en songe. Peut-être est-il homosexuel, peut-être aussi avait-il invité des homosexuels, comme il en existe partout dans le monde, sauf en Iran, si l'on en croit le président iranien Ahmadinejad.

La vidéo de la cérémonie montre que l'alcool a coulé à flots, qu'on a fumé du haschich et qu'on a dansé. Rien que du banal en somme, qui arrive toutes les nuits et un peu partout au Maroc. Le bonheur des uns faisant toujours le malheur des autres, les islamistes du PJD, et ceux d'autres mouvements de même obédience, se sont emparés de la situation, la condamnant à l'avance, sans chercher à vérifier les faits. Le représentant de la ville au Parlement a poussé le ridicule jusqu'à poser une question orale sur le sujet, voulant ainsi démontrer que “le Maroc est un pays de grande débauche”, qui a grand besoin des islamistes pour le ramener sur le droit chemin.

Faisant fi de tout professionnalisme, certains journaux se sont contentés de vulgaires exercices de micro-trottoir pour étayer leurs articles. Mais en aucun cas l'intéressé, ni ses invités, n'ont été interrogés. La presse n'a par contre pas hésité à diffuser, sans les masquer, les photos des personnes directement concernées, sans prendre conscience que ceci pouvait mettre en danger leur vie et la sécurité de leurs familles. Le but souhaité a été atteint : pas un citoyen n'avait sa copie d'un de ces journaux dont la vente a atteint des sommets dans la ville.

Maintenant que les choses se sont calmées, les conclusions s'imposent d'elles-mêmes. Pour une poignée d'électeurs de plus et quelques dizaines d'exemplaires vendus, la réputation de la ville a été traînée dans la boue, victime de personnes dont le seul souci est le gain, même si le prix s'appelle la bassesse. Ksar El Kébir, marquée dans son propre corps social, n'en finira décidément pas de panser ses blessures, elle qui se bat déjà contre la marginalisation qui la frappe de plein fouet. Dommage.



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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 23:57

12.09.2007

Ramadan : la pratique augmente, les pressions aussi
     Le mois du jeûne s'ouvre demain matin en France. Les musulmans non pratiquants sont souvent amenés à observer les prescriptions contre leur gré. Lire l'article du Figaro.
 

Manifestation contre l'islamisation : 150 personnes arrêtées
 

 

   Pour empêcher la manifestation de Bruxelles contre la montée de l’islam, la police a interpellé 154 personnes, dont plusieurs eurodéputés de droite nationale et identitaire. 

    Le maire socialiste avait décidé d’interdire ce rassemblement craignant des troubles avec la population d’origine immigrée. Le président du parti indépendantiste flamand Vlaams Belang, également député européen, et le chef historique du parti, Filip Dewinter, font partie des personnes interpellées. Deux autres eurodéputés ont été interpellés: l’Italien de la Ligue du Nord Mario Borghezio et le Français du Front National Carl Lang. L’Angleterre fut représentée par l’association "No Sharia Here" et le Danemark par le parti "Stop islamificering af Danemark", toutes deux à l'origine du mouvement  SIOE initiateur de la manifestation, rejoint par l’association française Occidentalis, sur la brèche depuis 4 ans pour informer la population sur son site Internet.


“Les gouvernements ne veulent rien faire contre l’islamisation de l’Europe, phénomène mortel pour notre civilisation. Leur seule initiative, c’est de réprimer ceux qui s’y opposent”, a dénoncé Michel Hubault, membre du bureau politique du Front national présent à la manifestation.

   Une telle action paneuropéenne de solidarité face au péril commun, cela ne s’était jamais vu depuis 1571... Encourageant.

   Le Secrétaire général du Conseil de l’Europe, Terry Davis, a dénoncé en cette manifestation « une honteuse démonstration de sectarisme et d’intolérance ». Inversion des rôles ahurissante...Pour comprendre les responsabilités de l’UE quant à l’islamisation du continent, le contenu du chapitre 18 de l’ « islamisation de la France » (éditions Gdfr. de Bouillon) est entièrement consacré au sujet. Voir la table des matières détaillée.


09.09.2007

Egypte : le plaidoyer pour l'égalité de l'US Copts Association

    La diaspora Copte aux Etats-Unis mène un travail de sensibilisation sur les discriminations et persécutions que subissent leur coreligionnaires, dans l’indifférence des chancelleries occidentales. Discriminations dans la fonction publique, persécutions récurrentes (de la part de groupes musulmans ou de la police), conversions forcées de jeunes filles par enlèvements, on ne compte plus les faits qui s’étalent de mois en mois. Nous avions déjà évoqué les persécutions des mois de juin et juillet.

Sous le titre COPTS DEMAND EQUALITY, l’US Copts association adresse douzes demandes au gouvernement égyptien, qui laisse la communauté chrétienne souffrir d’ une condition de dhimmi de fait.

 

Nous proposons une série de vidéos explicites illustrant cette réalité :


08.09.2007

Averroès, avocat du jihâd offensif
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Alain Jean Mairet, suisse réalisant un travail de communication exemplaire sur l’Islam, nous propose d’en savoir plus sur Averroès:

  Ibn Rushd, dit Averroès (1126-1198), est l’un des érudits musulmans les plus célèbres en Occident. On le connaît surtout pour ses commentaires d’Aristote, pour ses talents de médecin et pour le fait qu’il a été persécuté pour ses prises de position philosophiques. Averroès était trop influencé par la philosophie, la logique et les mathématiques grecques pour toujours rester un parfait Musulman. Bref, il fait figure de progressiste. On en a même fait un héros de cinéma. 

   Mais un érudit musulman est d’abord un juriste. Et un juriste musulman traite forcément du djihad. Ibn Rushd le fait dans son traité de droit intitulé Bidayat al-mudjtahid. Voici quelques extraits du premier des deux chapitres qu’il consacra au djihad. Cette traduction est basée sur celle, en anglais, de Rudolph Peters, parue dans Jihad in Mediaeval and Modern Islam: The Chapter on Jihad from Averroes et retranscrite dans The Legacy of Jihad, un recueil de textes sur le djihad édité par Andrew G. Bostom.

Traductions de ces textes en cliquant ici

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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 23:55
07.09.2007
50% des mosquées en Grande Bretagne sont tenues par des radicaux

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Dépêche AFP, 07/09/07:

 

   Près de la moitié des mosquées de Grande-Bretagne sont gérées par une secte radicale de l'islam sunnite, dont le chef spirituel au Royaume-Uni appelle les musulmans à "verser le sang" au nom de la religion, a indiqué le Times dans son édition d'aujourd'hui. Citant une copie d'un rapport de police, le quotidien précise que plus de 600 des 1.350 mosquées britanniques sont gérées par la secte Deobandi, mouvement fondamentaliste présent notamment en Afghanistan et au Pakistan et qui prêche un islam délivré de l'influence "amorale" de l'Occident.

Pour en savoir plus sur Riyadh ul Haq, leader des deoband en GB, cliquer ici pour une biographie, et ici pour des extraits de prêches.

Connaitre l'Islam enseigné par le juge Muhammad Taqi Usmani, un des plus éminents de l’école déobandi (courant de l’Islam sunnite majoritaire au Pakistan et donc en Angleterre et non simple « secte » déviante  comme le sous entend l’AFP)

Pour une revue des principaux mouvements islamiques en GB cliquer ici


06.09.2007
Le roi Mohammed VI veut assimiler les islamistes marocains

                                                                                                                                                                        L'analyse de Thierry Oberlé, grand reporter au service Étranger du Figaro


N'ayons pas peur de revenir sur les accords de Schengen

 

Par Denis Vignolles, haut fonctionnaire, tribune publiée dans le Figaro du 06 septembre 2007

 

    Selon l'ONU, la population mondiale, qui comptait 2,5 milliards d'individus en 1950, puis 6,4 aujourd'hui, atteindra 9,1 milliards en 2050. Les pays en développement contribueront quasi exclusivement à cette explosion démographique. Il y aura environ 5,2 milliards d'Asiatiques (contre 3,8 actuellement) 1,8 milliard d'Africains (851 millions aujourd'hui) et 1,2 milliard d'Américains. Seule l'Europe pourrait connaître un déclin en raison principalement de l'évolution négative des pays de l'Est. Les dirigeants du monde entier devraient s'attacher à apporter des réponses concrètes à cette évolution, sous peine d'assister demain à un immense chaos (...)


   La population indienne augmente plus en une semaine que celle de l'Union Européenne en un an. Celles du Burkina, du Niger, de la Somalie, de l'Ouganda ou encore du Yémen devrait quadrupler d'ici à 2050. Comment nourrir de telles populations, qui connaissent déjà la famine aujourd'hui ? Même si l'Inde et la Chine connaissent des taux de croissance exceptionnels, si leurs niveaux de vie moyens s'améliorent, ces deux nations continents ne pourront résoudre seules leur problème démographique. Quand à l'Afrique, elle n'est pas en mesure d'endiguer la misère et l'exode. Dans ces conditions, les États-Unis et l'Europe doivent s'attendre à voir grossir les flux migratoires qu'ils connaissent depuis deux ou trois décennies.

  Le cas de l'Europe, et donc de la France, est critique. Confrontés à un chômage endémique, nos pays ne pourront pas longtemps absorber chaque année plusieurs centaines de milliers de migrants, légaux ou illégaux, sans faire imploser, socialement et budgétairement, le système. D'autant qu'avec la délocalisation de son tissu industriel et depuis peu de ses services informatiques et de gestion, l'Europe perd chaque année des centaines de milliers d'emplois. Ce furent d'abord les emplois les moins qualifiés. Ce sont aujourd'hui des métiers à haute technicité qui sont externalisés vers l'Asie ou l'Europe de l'Est. Selon l'OFCE, la France aurait perdu 650 000 emplois délocalisés en vingt ans et la direction de la prévision du ministère des Finances évalue à 800 000 les emplois menacés à court ou moyen terme. Après les grands groupes et les PME les plus importantes, les petites entreprises se lancent dans les délocalisations. Le discours sur la salutaire spécialisation dans l'économie de l'immatériel pour les pays de la « vieille Europe » n'a donc aucun sens.

   Avec plus de trois millions de chômeurs réels, la France, pas plus que les autres pays européens, ne peut accueillir ces migrants, dont la majorité n'ont aucune qualification et qui viennent peser sur les politiques salariales et sociales de notre pays. Ces nouveaux demandeurs d'emploi favorisent le développement du dumping social et d'une activité souterraine qui menace l'économie entière. Sans parler du problème récurrent du logement de ces populations. Dans ces conditions, affirmer que les pays européens ont besoin d'une immigration de main-d'oeuvre est un non-sens, car ce sont justement les travailleurs les moins qualifiés qui paient le prix fort des délocalisations et du chômage, et qui sont concurrencés par les migrants légaux ou illégaux.

   Affirmer par ailleurs que l'on a besoin de cette immigration pour assurer l'équilibre des régimes de retraite est une autre mystification. Car le coût des politiques sociales d'intégration dépassera de très loin les hypothétiques rentrées de cotisations. Enfin faut-il rappeler que les élargissements successifs de l'Union européenne ont accru considérablement l'arrivée de travailleurs d'Europe de l'Est. Ainsi, plus de 300 000 Polonais ont gagné le Royaume-Uni en dix-huit mois. Cela va s'amplifier avec l'arrivée de Roumains et de Bulgares. 

   De toute évidence, ces questions relèvent d'une politique européenne commune. Les décisions prises par un État membre ont des répercussions sur l'ensemble des partenaires de l'UE. Lorsqu'en 2005, l'Espagne a régularisé 700 000 étrangers, et l'Italie 635 000 en 2003, c'est l'ensemble des pays de l'Union qui sont désormais susceptibles de les accueillir. Or, aujourd'hui, dans ce domaine, l'Europe est défaillante. Elle n'a aucun pouvoir en matière de gestion des flux migratoires et les besoins démographiques et économiques des pays membres sont très différents. Comment concilier les politiques de pays aussi diversement concernés par ce problème que la France ou l'Espagne d'un côté, et la Pologne ou la Roumanie de l'autre? Nous touchons là aux limites du modèle européen qui privilégie la règle de l'unanimité au détriment de l'intérêt général.

   Pour autant, l'Europe reste le levier essentiel d'une politique d'immigration. Entre les discours volontaristes de Nicolas Sarkozy qui n'ont encore aucun effet tangible et l'incompréhensible candeur de la gauche toujours prompte à régulariser des sans-papiers, il est temps d'agir. Le nouveau gouvernement vient certes de proposer des mesures visant à combiner des conditions d'entrée plus restrictives et un énième plan de développement avec l'Afrique. C'est insuffisant. Il faut aller plus loin, revoir totalement les accords de Schengen en les fondant sur un principe de responsabilité et d'interdépendance des pays signataires, alliant une politique rigoureuse d'accueil des migrants, y compris intra-européens, des moyens de surveillance enfin adaptés et une politique de codéveloppement vraiment efficace avec les pays d'origine. Cela passe par une prise de conscience de l'urgence du péril économique et humain qui menace la stabilité de notre société et, le cas échéant, par une remise en question du fonctionnement actuel des institutions européennes.


05.09.2007

L' Exécutif des Musulmans de Belgique inculpé pour fausses factures
   Le parquet de Bruxelles a confirmé, mardi, l'inculpation de l'Exécutif des Musulmans de Belgique, en tant que personne morale. L'inculpation porte sur des faux en écriture. Le parquet demandera par ailleurs la désignation d'un administrateur judiciaire provisoire. Après l'arrestation pour détournement de fonds de son ancien président Mohamed Boulif, ça commence à faire désordre pour une "religion" exemplaire...(lire l'article de 7/7)

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