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"Si vous entendez ce message, c'est que vous êtes la résistance."

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The International Civil Liberties Alliance is a project of the Center for Vigilant Freedom Inc.  We are an international network of groups and individuals from diverse backgrounds, nationalities and cultures who strive to defend civil liberties, freedom of expression and constitutional democracy.

We aim to promote the secular rule of law, which we believe to be the basis of harmony and mutual respect between individuals and groups in the increasingly globalised world, and to draw attention to efforts to subvert it.  We believe in equality before the law, equality between men and women, and the rights of the individual and are open to participation by all people who respect these principles.

We believe that freedom of speech is the essential prerequisite for free and just societies, secular law, and the rights of the individual.

We are committed to building and participating in coalitions in all parts of the world to effect significant progress in protecting rights of the individual which are sadly being eroded in many countries including those in the West.


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The Center for Vigilant Freedom

15 février 2008 5 15 /02 /février /2008 17:18

Le dernier show télévisé de Chirac fut un non-événement. Singeant De Gaulle, le président se borna à fustiger le conformisme des français. Mais les veaux n'ont pas dit leurs derniers mots.

Nora Hamdi

MONSIEUR Chirac a tort. Les Français ne sont pas conservateurs. D'ailleurs, comme tout le monde le dit à gauche, ils ont montré de quel bois ils se chauffaient lors des manifestations historiques de décembre 1995, qui, comme chacun sait, ont débouché sur une période révolutionnaire de grande amplitude. On se demande même comment la télévision a pu à ce point éviter d'en rendre compte mais, c'est vrai, c'est oublier que les médias sont aux mains de la Grande Conspiration. On a dû leur interdire de filmer les barricades et la prise de l'Élysée, ainsi que les foules galvanisées par les discours de Marc Blondel et de Jean-François Kahn.

Les Français ne sont pas conservateurs. C'est impossible.

Observez donc d'un peu plus près les pionniers d'un âge nouveau que cette magnifique nation ne cesse de produire : n'avons-nous pas inventé Internet, grâce aux milliers de milliards de francs dépensés depuis trente ans dans nos budgets de défense nationale et nos grandes sociétés publiques d'informatique ?

N'avons-nous pas créé dix millions d'emplois en cinq ans, dans l'aérospatial, le logiciel, les biotechnologies, les télécommunications, l'ingénierie financière, l'audiovisuel, grâce à toutes ces entreprises fleurons de notre savoir-faire industriel et du « service public à la française » que nous envie le monde entier, du Massachusetts à la Corée du Sud ?

Ah, non, vraiment, ce n'est pas nous, vous êtes sûrs ?

Mais alors, ne sommes-nous pas le seul pays d'Europe (et peut-être même du moooonde) où un parti ouvertement néo-fasciste pèse entre 15 et 20 % des voix à l'échelon national, et une extrême gauche néo-communiste à peu près autant (en amalgamant PC, MdC, LCR, LO et la ligne « gauchiste » du PS) ?

Avec un « centre » social-démocrate ou libéral dont l'audace et l'imagination politique ne cessent d'éberluer nos voisins ou nos alliés, quand ils n'épouvantent pas nos ennemis au plus haut point (aujourd'hui, l'ennemi est barbu et musulman, il pose des bombes dans le métro ; le cagoulé qui plastique et rackette sans discontinuer depuis vingt ans est, lui, un militant régionaliste, il ne faut pas confondre).

Voyons, conservateurs ?

Observez donc un Français voyageant à l'étranger, plein de sa foi en sa mission évangélisatrice pour le Progrès et les Droits de l'homme, quand il n'est pas tout simplement raciste et ignare. Écoutez-le ânonner péniblement trois mots de mauvais anglais ou de pseudo-espagnol en s'énervant parce qu'on ne le comprend pas, observez-le, conquérant et fier, revenir d'un pays où « qu'est-ce qu'on bouffe mal, dis-donc », et se plaindre de l'inanité des programmes de télévision qu'il est évidemment incapable de suivre (« Cette télévision américaine, c'est vraiment de la merde - t'as déjà regardé PBS ? - CBS ? - Non PBS, Public Broadcasting System - PBS, non c'est quoi ?, - C'est rien, oublie »).

Écoutez-le frétiller sur son siège de seconde classe éco, au retour - « Ah enfin on va pouvoir se bouffer un bon steack-frites et regarder Nagui (ou Laure Adler) à la télévision, New York, qu'est-ce que c'est crade - et encore t'es pas allé dans Harlem - Harlem, non mais t'es fou, faut pas y mettre les pieds. Mais qu'est-ce que les Américains sont racistes, dis donc t'as pas un journal français, j'en peux plus de rien comprendre aux infos. »

Mais non, les Français ne sont pas conservateurs. Au contraire, ils sont des héros, des résistants, de véritables révolutionnaires, regardez-les lutter avec ce courage exemplaire pour sauvegarder la nécessaire exception culturelle française contre les appétits du monstre-bulldozer hollywoodien grâce à Alexandre Jardin, Renaud, Hervé Bourges, Claude Berri, le Monde diplomatique et monsieur Douste-Blazy, quand ce ne sont pas messieurs Hue et Le Pen qui montent eux-mêmes au créneau. N'est-ce pas, d'une certaine manière, pathétique ? Cela ne vous tire donc pas quelques larmes venues du tréfonds de votre conscience de classe ? Sans cur. Cynique. Suppôt du Grand Capital.

Voyons, comment un peuple conservateur aurait-il pu élire deux fois de suite ce progressiste-humaniste-et-grand-républicain que fut François Mitterrand, l'homme qui sauva les démocrates Milosevic et Karadjic d'une défaite politico-militaire assurée ?

Comment un peuple conservateur pourrait-il s'offusquer que de vulgaires Coréens rachètent un de ces fleurons dont nous parlions plus haut, alors qu'il n'a rien trouvé à redire, bien sûr, quand ce fleuron rachetait des pans entiers de l'industrie américaine, hem, pardon, je m'oublie un peu...

Non, non, bien sûr que les Français ne sont pas conservateurs. Par exemple c'est vrai, ils voudraient bien que leur société mute. Mais surtout sans les risques que cela sous-entend, pour leur confort, leurs habitudes, et en particulier leurs mythologies politiques et leurs apriori idéologiques.

Les Français ne sont pas conservateurs. Ils voudraient simplement être pour toujours, et sans rien faire, les « phares » et les « balises » du monde. Ils voudraient à la fois rester une grande nation agricole, être une grande nation industrielle, et devenir une grande nation postindustrielle. Ils voudraient inonder la planète de leur maïs, de leur charbon, de leur acier, de leurs navires, de leurs chaussures et de leurs instituteurs, comme au bon vieux temps des colonies. Ils aimeraient sincèrement que leurs productions artistiques accèdent au rang de chefs-d'oeuvre universels, mais surtout sans emprunter le médium vernaculaire qui leur permettrait d'y parvenir.

Et surtout, en restant au coeur de nos petites préoccupations franco-françaises, si pittoresques et si romantiques, dans un monde global de plus de 6 milliards d'habitants (nous sommes déjà en l'an 2000, il est temps de se réveiller).

Les Français ne sont pas conservateurs, ils veulent bien de l'Europe, à condition qu'elle ne se fasse pas. Ils veulent bien parler de droits d'ingérence et de défense du monde libre, sauf quand il s'agit de dictateurs « amis », comme Mobutu ou Milosevic.

Les Français ne sont pas conservateurs. Ils aiment bien les Allemands, mais ils les trouvent arrogants depuis qu'ils se sont réunifiés (« Ah tu verrais ces putains de boches dans leurs BMW et leurs Mercedes en ex-Allemagne de l'Est, ils se comportent vraiment comme des conquérants - Ah bon, parce qu'ils n'ont pas vaincu ? »).

Les Français ne sont pas conservateurs. Dans la banlieue d'où je viens, le parti communiste gouverne la ville sans discontinuer depuis soixante-dix ans, un record qui donnerait des vertiges à tout petit baron local d'une ex-république populaire. Et cela sans même besoin de bourrer les urnes, disons pas massivement.

Non, vraiment, les Français ne sont pas conservateurs, ils sont la lumière du monde, la lumière des lumières, grâce à leur génie et à leur force d'innovation, Airbus-le-TGV-Ariane-Jean Dutourd-et-les Ponts-et-Chaussées, la France est pour longtemps encore la quatrième puissance économique du globe.

Car, très franchement, les Français ne sont pas conservateurs. Sans quoi, ils ne souhaiteraient pas à ce point au fond d'eux-mêmes que le monde change, c'est-à-dire ne change pas, ou plutôt qu'il change sans changer, en restant comme avant, voyons, peut-être même en revenant en arrière, c'est-à-dire changer, oui, mais en conservant notre bon terroir de France qui sent si bon la campagne, les vraies valeurs, tout ça.

Le futur ?

Oui, oui, le futur, mais en conservant l'école laïque obligatoire les ateliers nationaux de la SNCF, le CSA et Bernard Pivot à Brouillon de culture.

Internet, non, non, c'est une mode, d'ailleurs le Minitel fait aussi bien, même mieux, pour moins cher (discours véridique tenu aux USA par un jeune cadre français en vacances, j'en témoigne, je vous éviterais eut égard à sa dignité, la description de l'assistance).

L'Europe, oui, oui, mais il ne faut pas que nous devenions le Texas d'un grand état fédéral et impersonnel.

Quel dommage... Ah non, vraiment ?

Treize millions d'habitants et le tiers de notre PNB. C'est-à-dire environ zéro chômeur si on appliquait ici le modèle trop brutalement pour nos fragiles psychologies républicaines, c'est sûr.

Non, les Français ne sont pas conservateurs. D'ailleurs certains votent RPR/UDF, d'autres PS, d'autres FN, d'autres PC, d'autres écolos, d'autres MdC... En ce sens, tous ne veulent pas conserver la même chose, mais tous sont d'accord sur une : la mondialisation, c'est-à-dire le monde tout court, est un danger pour nos institutions, nos identités, nos cultures, nos valeurs, nos acquis sociaux, notre patrimoine historique.

En ce sens, donc, ils ne sont pas conservateurs, car ils sont devenus réactionnaires.

Astérix contre l'Univers, je me demande si Goscinny y aurait pensé.  

Quant à la potion magique, nul doute que le breuvage sera amer, et les résultats navrants.

Maurice G. Dantec

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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 00:36
L'image “http://eleves.mines.inpl-nancy.fr/~lauren54/mes%20images/Chateaubriand2.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.N’apercevoir dans les croisades que des pèlerins armés qui courent délivrer un tombeau en Palestine, c’est montrer une vue très bornée en histoire.
Il s’agissait non seulement de la délivrance de ce tombeau sacré, mais encore de savoir qui devait l’emporter sur la terre, ou d’un culte ennemi de la civilisation, favorable par système à l’ignorance, au despotisme, à l’esclavage, ou d’un culte qui a fait revivre chez les modernes le génie de la docte antiquité et aboli la servitude.

Il suffit de lire le discours du pape Urbain II au concile de Clermont [1095] pour se convaincre que les chefs de ces entreprises guerrières n’avaient pas les petites idées qu’on leur suppose, et qu’ils pensaient à sauver le monde d’une inondation de barbares...


L’esprit du mahométisme est la persécution et la conquête : l’Évangile au contraire ne prêche que la tolérance et la paix…

Où en serions-nous si nos pères n’eussent repoussé la force par la force ? Que l’on contemple la Grèce et l’on apprendra ce que devient un peuple sous le joug des Musulmans.
Ceux qui s’applaudissent tant aujourd’hui du progrès des lumières auraient-ils donc voulu voir régner parmi nous une religion qui a brûlé la bibliothèque d’Alexandrie, qui se fait un mérite de fouler aux pieds les hommes et de mépriser souverainement les lettres et les arts ?
Les croisades, en affaiblissant les hordes mahométanes au centre même de l’Asie, nous ont empêchés de devenir la proie des Turcs et des Arabes. »


François René de Chateaubriand


Extrait de Itinéraire de Paris à Jérusalem
(éd. Garnier), p. 334.

Voici le prêche du pape Urbain II pour la première croisade . La première partie de cet appel est très explicite sur les pratiques des musulmans :

«Hommes français, hommes d'au-delà des montagnes, nations, ainsi qu'on le voit briller dans vos oeuvres, choisies et chéries de Dieu, et séparées des autres peuples de l'univers, tant par la situation de votre territoire que par la foi catholique et l'honneur que vous rendez à la sainte Église, c'est à vous que nous adressons nos paroles, c'est vers vous que se dirigent nos exhortations: nous voulons vous faire connaître quelle cause douloureuse nous a amenés dans vos pays, comment nous y avons été attirés par vos besoins et ceux de tous les fidèles. Des confins de Jérusalem et de la ville de Constantinople nous sont parvenus de tristes récits: souvent déjà nos oreilles en avaient été frappées; des peuples du royaume des Persans, nation maudite, nation entièrement étrangère à Dieu, race qui n'a point confié son esprit au Seigneur, a envahi en ces contrées les terres des chrétiens, les a dévastées par le fer, le pillage, l'incendie, a emmené une partie d'entre eux captifs dans son pays, en a mis d'autres misérablement à mort, a renversé de fond en comble les églises de Dieu, ou les a fait servir aux cérémonies de son culte; ces hommes renversent les autels après les avoir souillés de leurs impuretés; ils circoncisent les chrétiens, et font couler le sang des circoncis ou sur les autels, ou dans les vases baptismaux; ceux qu'ils veulent faire périr d'une mort honteuse, ils leur percent le nombril, en font sortir l'extrémité des intestins, la lient à un pieu; puis, à coups de fouet, les obligent de courir autour jusqu'à ce que, leurs entrailles sortant de leur corps, ils tombent à terre, privés de vie. D'autres attachés à un poteau, sont percés de flèches; à quelques autres, ils font tendre le cou, et, se jetant sur eux, le glaive à la main, s'exercent à le trancher d'un seul coup. Que dirai-je de l'abominable pollution des femmes? Il serait plus fâcheux d'en parler que de s'en taire. Ils ont démembré l'empire grec, et en ont soumis à leur domination un espace qu'on ne pourrait traverser en deux mois de voyage. À qui donc appartient-il de les punir et de leur arracher ce qu'ils ont envahi, si ce n'est à vous, à qui le Seigneur a accordé par-dessus toutes les autres nations l'insigne gloire des armes, la grandeur de l'âme, l'agilité du corps et la force d'abaisser la tête de ceux qui vous résistent ?

Que vos coeurs s'émeuvent et que vos âmes s'excitent au courage par les faits de vos ancêtres, la vertu et la grandeur du roi Charlemagne et de son fils Louis, et de vos autres rois, qui ont détruit la domination des Turcs et étendu dans leur pays l'empire de la sainte Église. Soyez touchés surtout en faveur du saint sépulcre de Jésus-Christ, notre sauveur, possédé par des peuples immondes, et des saints lieux qu'ils déshonorent et souillent avec irrévérence de leurs impuretés. O très courageux chevaliers, postérité sortie de pères invincibles, ne dégénérez point, mais rappelez-vous les vertus de vos ancêtres; que si vous vous sentez retenus par le cher amour de vos enfants, de vos parents, de vos femmes, remettez-vous en mémoire ce que dit le Seigneur dans son Évangile: "Qui aime son père et sa mère plus que moi, n'est pas digne de moi. Quiconque abandonnera pour mon nom sa maison, ou ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, en recevra le centuple, et aura pour héritage la vie éternelle". Ne vous laissez retenir par aucun souci pour vos propriétés et les affaires de votre famille, car cette terre que vous habitez, renfermée entre les eaux de la mer et les hauteurs des montagnes, tient à l'étroit votre nombreuse population; elle n'abonde pas en richesses, et fournit à peine à la nourriture de ceux qui la cultivent: de là vient que vous vous déchirez et dévorez à l'envie, que vous élevez des guerres, et que plusieurs périssent par de mutuelles blessures. Éteignez donc entre vous toute haine, que les querelles se taisent, que les guerres s'apaisent, et que toute l'aigreur de vos dissensions s'assoupisse. Prenez la route du saint sépulcre, arrachez ce pays des mains de ces peuples abominables, et soumettez-le à votre puissance. Dieu a donné à Israël en propriété cette terre dont l'Écriture dit "qu'il y coule du lait et du miel.

Jérusalem en est le centre, son territoire, fertile par-dessus tous les autres, offre pour ainsi dire les délices d'un autre paradis: le Rédempteur du genre humain l'a illustré par sa venue, honoré de sa résidence, consacré par sa Passion, racheté par sa mort, signalé par sa sépulture. Cette cité royale, située au milieu du monde, maintenant tenue captive par ses ennemis, est réduite en la servitude de nations ignorantes de la loi de Dieu; elle vous demande donc et souhaite sa délivrance, et ne cesse de vous implorer pour que vous veniez à son secours. C'est de vous surtout qu'elle attend de l'aide, parce qu'ainsi que nous vous l'avons dit Dieu vous a accordé, par-dessus toutes les nations, l'insigne gloire des armes: prenez donc cette route, en rémission de vos péchés, et partez assurés de la gloire impérissable qui vous attend dans le royaume des cieux.»

Le pape Urbain ayant prononcé ce discours plein d'urbanité et plusieurs autres du même genre, unit en un même sentiment tous ceux qui se trouvaient présents, tellement qu'ils s'écrièrent tous: Dieu le veut ! Dieu le veut ! Ce qu'ayant entendu le vénérable pontife de Rome, il rendit grâces à Dieu, les yeux élevés au ciel, et, de la main demandant le silence, dit :

« Très chers frères, aujourd'hui se manifeste en vous ce que le Seigneur a dit dans son Évangile: Lorsque deux ou trois seront assemblés en mon nom, je serai au milieu d'eux. Car si le Seigneur Dieu n'eût point été dans vos âmes, vous n'eussiez pas tous prononcé une même parole: et en effet, quoique cette parole soit partie d'un grand nombre de bouches, elle n'a eu qu'un même principe; c'est pourquoi je dis que Dieu même l'a prononcée par vous, car c'est lui qui l'avait mise dans votre sein. Qu'elle soit donc dans les combats votre cri de guerre, car cette parole est issue de Dieu: lorsque vous vous élancerez avec une belliqueuse impétuosité contre vos ennemis, que dans l'armée du Seigneur se fasse entendre généralement ce seul cri: Dieu le veut! Dieu le veut! Nous n'ordonnons ni ne conseillons ce voyage ni aux vieillards, ni aux faibles, ni à ceux qui ne sont pas propres aux armes; que cette route ne soit point prise par les femmes sans leurs maris ou sans leurs frères, ou sans leurs garants légitimes, car de telles personnes sont un embarras plutôt qu'un secours, et deviennent plus à charge qu'utiles. Que les riches aident les pauvres, et emmènent avec eux, à leurs frais, des hommes propres à la guerre; il n'est permis ni aux prêtres ni aux clercs, quel que puisse être leur ordre, de partir sans le congé de leur évêque, car s'ils y allaient sans ce congé, le voyage leur serait inutile; aucun laïc ne devra sagement se mettre en route, si ce n'est avec la bénédiction de son pasteur; quiconque aura donc volonté d'entreprendre ce saint pèlerinage, en prendra l'engagement envers Dieu, et se dévouera en sacrifice comme une hostie vivante, sainte et agréable à Dieu; qu'il porte le signe de la croix du Seigneur sur son front ou sur sa poitrine; que celui qui, en accomplissement de son voeu, voudra se mettre en marche, la place derrière lui entre ses épaules; il accomplira par cette double action le précepte du Seigneur, qui a enseigné dans son Évangile: " Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. ".»

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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 21:01
[Présentation lors d'une conférence internationale du Centre Simon Wiesenthal, à Paris, le 11 juin 2001. Quatre séances: 10h00-22h00.]

 Perceptions contemporaines arabes et musulmanes de l'autre

1ère séance


 BAT YE'OR

La perception de l'Autre dans les sociétés arabes et musulmanes contemporaines est très différenciée; on ne peut comparer la situation en Turquie et celle en Afghanistan. Il est clair que la perception de l'Autre est influencée par l'histoire et la culture et si les préjugés traditionnels n'ont jamais été dénoncés dans une société, ils seront d'autant plus prégnants,  surtout s'ils se justifient par des interprétations religieuses.

 A la fin du 20è siècle, le chef spirituel du mouvement des "Frères Musulmans", le Cheikh Yousef al-Qaradawi, répondant dans un interview au sujet de la visite au Cheikh d'al-Azhar [Muhammad Sayyid Tantawi] le 15 décembre 1997 par le Grand Rabbin achkinaze d'Israël [Israël Lau], disait que la loi islamique divisait le Peuple du Livre - Juifs et Chrétiens - en trois catégories:

 1) les non-Musulmans des pays de la guerre;
 2) les non-Musulmans des pays de la trêve provisoire;
 3) les non-Musulmans protégés par la loi islamique, 
    c'est-à-dire les dhimmis. (*)

 Pour chacune de ces catégories, a précisé le cheikh, la loi islamique a institué des réglements différents. Le cheikh a ainsi résumé en quelques mots, la théorie du jihad qui réglemente les relations des Musulmans avec les non-Musulmans. Cette théorie fut codifiée et institutionalisée dès le 8è siècle par des théologiens et des jurisconsultes musulmans. Or comme on le voit par les innombrables appels au jihad, et par l'actualité quotidienne, cette idéologie imprègne les mentalités et les comportements actuels. 

 Les habitants du pays de guerre sont ceux qu'on combat parce qu'ils s'opposent à l'instauration de la loi islamique dans leur pays. Ces infidèles n'ont aucun droit, leur personne et leurs biens sont licites - pour utiliser la formule usuelle - pour n'importe quel Musulman. Ceci explique les meurtres, les assassinats contre des civils sur des routes, au hasard des occasions. Leur existence même est illégale.

 Les infidèles du pays de la trêve sont dans une situation de répit entre deux guerres.

 Les dhimmis sont d'anciens harbis qui ont passé d'une catégorie, celle des pays de la guerre  (le dar al-harb) dans la catégorie des "protégés" (dans le dar al-Islam). Ils ont mis fin au jihad qui les menaçait grâce à la formule magique: "des territoires contre la paix et la sécurité de la dhimmitude." Ils ont cédé leur pays pour devenir des protégés. La loi islamique définit leurs droits qu'elle protège avec certaines conditions (la dhimma). Cela signifie que le non-Musulman n'a aucun droit en dehors de ceux spécifiés et protégés par la loi islamique. C'est cette loi qui est la source des droits des non-Musulmans. Aujourd'hui dans toutes les sociétés mobilisées par le jihad, c'est cette interprétation qui prévaut - et même en Egypte. 

 Le jihad est une guerre que l'on qualifierait aujourd'hui de génocidaire, puisqu'il ordonne le massacre des hommes et l'esclavage des femmes et des enfants en cas de résistance. Ces régles furent appliquées durant le XXè siècle et continuent jusqu'à aujourd'hui au sud-Soudan avec l'esclavage des femmes et des enfants des rebelles.

 Les lois de la "dhimmitude" - c'est-à-dire le rapport au non-Musulmans - obéissent à trois principes essentiels:
     - L'infériorité des non-Musulmans dans tous les domaines, cette situation existe aujourd'hui pratiquement dans tous les pays arabes, en Iran, en Afghanistan, et dans d'autres pays.
     - La vulnérabilité de l'infidèle, réalisée autrefois par l'interdiction du port d'armes et l'interdiction du témoignage contre un Musulman, ce qui implique un danger mortel en cas d'accusation de blasphème, une situation encore actuelle, notament au Pakistan et qui a provoqué les assassinats de Chrétiens innocents. Un évêque catholique pakistanais, John Joseph, s'est suicidé le 6 mai 1998 pour attirer l'attention du monde sur cette injustice. 
      - L'humiliation et l'avilissement du non-Musulman imposés par un ensemble très précis de réglements.

 A part ce domaine militaire, juridique et social que je viens de mentionner et qui a constitué le fondement des relations Musulmans et non-Musulmans pendant plus d'un millénaire, les divergences se manifestent également dans le domaine théologique en particulier, entre d'une part les Juifs et les Chrétiens et de l'autre les Musulmans. Les Islamistes professent, en se fondant sur de nombreux versets du Coran, que l'islam est apparu à l'origine de la Création, il a donc précédé le judaïsme et le christianisme. Adam, Eve, Noé, considérés comme les géniteurs de l'humanité, étaient Musulmans et professaient l'islam. Il s'ensuit que l'humanité est islamique et selon un hadith, tous les enfants naissent musulmans. Cette croyance a autorisé les enlèvements d'enfants des communautés dhimmies, un fléau qui fut endémique dans le dar al-islam.

 Selon cette interprétation, les prophètes et les personnages évoqués dans le Coran, dans une version qui diffère du récit biblique, sont Musulmans. Abraham, Moïse, David, Salomom, Jésus et les apôtres, sont vénérés comme musulmans et prophètes ayant professé l'islam. Il s'ensuit que la Bible est un récit falsifié et que toute l'histoire salvifique d'Israël à laquelle se rattache également le christianisme, est une histoire islamique. 

 C'est pourquoi les droits d'Israël ne sont pas reconnus dans son pays. Les Juifs n'ont pas d'histoire, la Bible n'est qu'un récit de contes. L'histoire d'Israël se trouve dans le Coran et c'est une histoire islamique. Il est clair dans ce contexte que les références des Israéliens à l'histoire biblique comme étant la leur, à leurs rois, à leurs villes et villages, à la judéité de Jésus, de Marie et des apôtres, ne peut qu'exaspérer les islamistes. Naturellement cette islamisation de la Bible, concerne autant les Chrétiens que les Juifs.

  On voit donc qu'il y a un véritable problème dans l'acceptation de l'Autre, c'est-à-dire de l'altérité. L'humanité est musulmane - bien que l'on puisse trouver dans le Coran, une acceptation de la diversité et du pluralisme. Mais la théorie du jihad a structuré les relations avec l'Autre, soit dans la haine, soit l'hostilité latente envers les gens de la trêve, ou le mépris inhérent à la dhimmitude.

 Toutes les sociétés et les religions ont développé des formes de fanatisme. Cependant dans les sociétés judéo-chrétiennes, la séparation de la politique et de la religion - parfois toute théorique, il est vrai - a permis une contestation de l'intolérance et de l'oppression. C'est de cas dans la Turquie laïque. Ce sont des Chrétiens qui ont combattu pour l'abolition de l'esclavage et l'émancipation des Juifs. Juifs et Chrétiens ont milité ensemble pour les droits de l'homme. Cette contestation n'apparaît pas dans le monde musulman. Il n'y a jamais eu cette générosité du coeur envers le dhimmi opprimé, cette vision d'une société fraternelle  où l'avilissement du dhimmi représentait un crime contre l'homme. Jamais l'intelligenztia musulmane n'a dénoncé le jihad comme une guerre génocidaire qui a exterminé des peuples entiers - ni la dhimmitude comme une condition de déshumanisation et d'exploitation qui a provoqué l'expropriation, l'esclavage, la déportation de populations dont le patrimoine culturel et historique a été totalement détruit. Tant que ce travail d'auto-critique sur sa propre histoire ne sera pas fait, il sera impossible de réhabiliter l'Autre dans sa dimention humaine et les préjugés du passé continueront à sévir. C'est dans ce contexte de jihad et de dhimmitude que se situe le conflit israélo-arabe, car Israël représente la libération de son pays, des lois de la dhimmitude. 

-------
(*) Saut Al-Haqq wa Al-Huriyya, 9 January 1998 (MEMRI, 8 Feb. 1998 
(Special Report: Meeting, Sheikh of Al-Azhar/Chief Rabbi of Israel) 

source : http://www.dhimmitude.org/archive/ArticleF6.html

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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 18:26
Un moratoire sur la laïcité ?

Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, président du conseil français du culte musulman (CFCM) depuis son origine a lancé l'idée d'un "moratoire de dix ou vingt ans" sur la loi de 1905, qui interdit tout financement public des lieux de culte, afin d'opérer un "rattrapage" des besoins de l'islam : « Il faut donner un peu de respiration aux associations qui gèrent les lieux de culte ».

Une telle initiative serait complètement contraire à l’article 2 de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat (qui ne s'applique ni en Alsace ni en Moselle, encore sous le régime concordataire) qui précise que «la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte», cette interdiction de financement public concernant toutes les religions.

A priori, peu de chances donc, pour cette demande dérogatoire aboutisse. Sauf que Les récents propos de N.Sarkozy à Latran (1), tenus donc en tant que chef d’Etat, ont ouvert une brèche dans la laïcité républicaine, dans laquelle D.Boubakeur s’est engouffré. D’autant que ces propos ont été relayés par M.Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, chargée des cultes, qui a déclaré
(2): « Depuis 1905, la société a changé. Certaines modalités de la loi de 1905, qui créent des entraves à l’exercice des cultes, doivent être adaptées » et qui  estime que la séparation entre associations cultuelles et culturelles «mérite sans doute d’être revue» (les associations cultuelles ne peuvent pas recevoir de subventions publiques, tandis que les associations culturelles le peuvent, elles) au nom d’une laïcité tolérante. Propos repris par Emmanuelle Mignon qui a confirmé : « Le président a la volonté d'avancer sur les conditions d'application de la loi de 1905. Et notamment en élargissant la notion d'association cultuelle ».

D.Boubakeur, tente donc sa chance, se présentant en musulman modéré, habillant sa demande de progressisme et de tolérance et même de laïcité ! Son propos est d’autant plus intéressant qu’il provient de la même personne qui justifiait la fatwa contre Salman Rushdie en 1989, qui a lutté contre la loi contre le voile à l’école, qui a manifesté contre le Pacs, qui a porté plainte pour injures raciales contre Charlie Hebdo pour avoir publié les caricatures de Mahomet !

Actuellement, faute de fonds publics, le budget de construction des mosquées en France provient des communautés elles-mêmes, des pays musulmans et des ONG islamiques. Par exemple, la mosquée de Lyon a été financée très largement par l'Arabie saoudite, et celle d'Evry par la Ligue islamique mondiale. En fait, les villes sont de plus en plus souvent confrontées à des projets de création d'édifices cultuels, des mosquées bien sûr, mais aussi des temples évangéliques, de plus en plus présents. Après s'être longtemps montrées réticentes, de nombreuses municipalités apportent désormais leur soutien financier, dans un souci d'intégration ce qui leur vaut des plaintes (en cours à Alfortville, l’une visant l'annulation du permis de construire de la mosquée, l'autre à prononcer l'illégalité du financement d'un lieu de culte par la Mairie) et des remises en cause par différentes juridictions administrative des baux consentis.
(3)

Il est temps que la laïcité retrouve ses lettres de noblesse : L’Etat garantit la liberté de culte car c’est une liberté fondamentale qui comme telle, figure dans la déclaration des “Droits de l’homme et du citoyen” mais n’en finance aucun. Le consentement à l’impôt étant la base du principe républicain, dans une république laïque, comme la France, les religions sont résolument hors du champ de la puissance publique.

(1)  “Dans la transmission des valeurs et l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s'il est important qu'il s'en approche, parce qu'il manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance.»

(2)   Le Canard enchainé 23/01/08

(3)
   Le bail accordé par le conseil municipal de Marseille à la mosquée est annulé le 17 avril 2007, et le 26 juin dernier le tribunal administratif de Cergy-Pontoise annule le bail emphytéotique consentit pour la construction de la mosquée de Montreuil (Seine-Saint-Denis)


CFCM : l'erreur de Sarkozy

par Pierre Lance

 

 

Notre Ministre de l'Intérieur a multiplié les efforts pour que se constitue un " Conseil français du culte musulman ". C'est la vieille manie des hommes de l'État : Ils veulent toujours avoir en face d'eux des " représentatifs ", des notables qui se donneront de l'importance et avec lesquels on pourra discuter, négocier, " s'arranger ", en comptant sur eux pour qu'ils fassent avaler à leurs " mandants " les compromis adoptés. C'est cette même politique qui a donné aux grandes centrales syndicales une " représentativité " artificielle, sans commune mesure avec le nombre anémique de leurs adhérents, et qui a permis la constitution de féodalités aussi arrogantes que parasitaires (comme, par exemple, le Comité d'entreprise d'EDF, noyauté par la CGT et le PC, qui subtilise aux Français 1 % du montant de leur consommation électrique, soit 400 millions d'euros par an !).
Le Conseil musulman sera-t-il une féodalité de ce genre ? C'est très probable. Avec une conséquence infiniment plus grave : c'est que cet organisme va favoriser l'islamisation des jeunes d'origine maghrébine et africaine, qu'il faudrait tout au contraire libérer de l'emprise d'une des religions les plus obscurantistes qui soient. Si certains augures s'imaginent que l'existence de ce Conseil va favoriser l'intégration à la nation française de ces jeunes issus de l'immigration, je propose qu'on leur décerne la médaille d'or aux Jeux olympiques de la Naïveté, où la concurrence est pourtant sévère. Car, par la simple logique des choses, il est inéluctable que cet organisme aboutisse à particulariser plus encore la population concernée et la sépare radicalement de l'ensemble des citoyens, créant une sorte de " ghetto mental " de personnes inintégrables.

Les Maghrébins ne sont pas tous Arabes

Les bons apôtres de l'intégration nous citent volontiers des exemples de Maghrébins parfaitement intégrés à notre culture. J'en connais moi-même plusieurs, en effet. Or, je suis frappé de constater que ces personnes sont le plus souvent des Kabyles. Mais les Kabyles ne sont nullement des Arabes. Ce sont des Berbères, appartenant à l'une des plus anciennes ethnies d'Afrique du Nord et dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Certains auteurs les considèrent comme les fondateurs des premières civilisations égyptiennes. Ils ont au cours des siècles vaillamment résisté aux vagues conquérantes successives : Phéniciens, Romains, Vandales, Arabes, Turcs, Français.
Aujourd'hui encore, nul n'ignore que les Kabyles revendiquent vigoureusement leur autonomie culturelle, juridique et linguistique. Sur le plan physique, une proportion non négligeable de Kabyles présente des caractères européens : grande taille, teint et yeux clairs, parfois même cheveux blonds.
Les invasions eurent pour effet de concentrer les Kabyles dans les zones montagneuses (notamment les Aurès) et ils ne furent islamisés qu'au xiie siècle, soit environ quatre siècles après la conquête arabe. Encore faut-il préciser que cette islamisation est toute relative, et largement remise en question aujourd'hui par la jeunesse kabyle. De nombreux intellectuels kabyles sont libre-penseurs ou agnostiques.
Alain Mahé, chercheur associé à l'IRMC, écrit pour sa part : " À l'inverse des législations inspirées par les traditions islamiques, les droits berbères et le droit kabyle en particulier, seraient le produit d'une activité profane et séculière. À ce titre, et à la différence du droit musulman figé dans son caractère de droit révélé, ils sont toujours susceptibles d'être amendés et évoluent au gré des dispositions des assemblées qui les édictent ".
Or, il faut rappeler que sur 30 millions d'Algériens, il y a 12 millions de Kabyles, soit un gros tiers de la population. À l'époque de la colonisation, la grande erreur de la France fut de favoriser l'Islam. Va-t-elle recommencer aujourd'hui la même erreur en métropole ?
C'est au contraire la laïcité républicaine rigoureusement observée qui doit s'imposer comme premier facteur d'intégration. Elle favorisera celle des Kabyles. Mais prendre exemple de cette intégration pour prétendre qu'elle est extensible aux Arabes qui demeurent musulmans pratiquants est un non-sens. La religion musulmane, ne serait-ce que par le statut inférieur et dépendant qu'elle attribue à la femme, rend totalement impossible l'intégration de ses adeptes à la civilisation française et européenne. Les politiciens qui ne comprennent pas cela ne font qu'étaler sur la place publique leur ignorance crasse de l'histoire des civilisations et des peuples.

Pierre Lance

source : les 4 vérités

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5 février 2008 2 05 /02 /février /2008 14:44
Article de François Louis
du 16 janvier 2008
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Le nouveau Premier ministre kosovar, Hashim Thaci, celui qui veut déclarer l'indépendance d'un Kosovo d'obédience islamique pour en terminer avec son invasion théologique entamée il y'a plusieurs siècles par les ottomans, est décidément un homme qui ne manque pas de culot.
Nul doute qu'avec autant de toupet pour défendre honteusement ses forfaitures, il aurait pu avoir une place d'honneur dans le gouvernement Fillon, où l'on aime agrémenter ses pires bobards d'une bonne pincée de cynisme.

Intervenant sur une chaîne de télévision étrangère, Hashim Thaci s'est montré en homme pragmatique et généreux en déclarant : "Je travaillerai avec le serbes pour les convaincre de rester dans leurs foyers ... le Kosovo est aussi leur pays."

A ses propos, on oscille entre le fou rire ou la consternation aggravée.
Donc, cet homme, qui était à la tête de la guérilla albano-kosovarde de 1999, vient aujourd'hui en grand seigneur pour donner des leçons de tolérance voire d'humanisme.
Voilà qui est formidable pour un personnage qui incite les serbes à rester dans leurs foyers demain, alors qu'hier, il y débarquait avec ses colonnes de soudards et de grognards.
Ils y délogeaient ces mêmes serbes, tabassaient mortellement des enfants et des vieillards dans leurs villages, violaient les femmes abondemment, leur tranchait la gorge si elles se débattaient, les dépossédaient de leur terre, envahissaient davantage ce vieux territoire serbe et éxécutaient opportunément les récalcitrants dans des conditions insoutenables.

Est-il possible de concevoir sérieusement qu'avec l'indépendance reconnue d'un état kosovar, cette communauté serbe devenue minoritaire grâce à la magie du taux de natalité, ne subira aucune brimade, ne se fera pas je cite traduit de l'abanais au français "niquer sa race", ne fera l'objet d'aucun crime, d'aucun génocide, d'aucune forme d'oppression ?
On en doute !

Malgré les vives protestations, émises à bon droit par Belgrade et Moscou, l'Union des Bureaucrates de Bruxelles est favorable à cette indépendance qui relève de l'expropriation pure et simple, digne d'un régime populaire soviétique, avec la France du couple Sarko-Kouchner en première ligne.

Les albanais du Kosovo pourraient-il donc imposer l'indépendance d'un état islamique, sur cette terre historiquement serbe et chrétienne avec la bénédiction de Paris, Berlin et Londres ?
Le tout au motif fallacieux que les musulmans albanophones sont aujourd'hui plus nombreux ? Le tout en sachant pertinemment que la présence de ces albanais du Kosovo est due aux conquêtes musulmanes, barbares et sanguinaires d'autrefois, des ottomans arrivés à cheval, avec sabres et Coran en main, jusqu'à l'arrivée de certains albanais qui comme d'autres il y'a quelques temps avaient besoin d'un peu plus d' "espace vital" ?

On présume donc que demain, les quartiers nord de Marseille vont faire sécession, se proclamer peuple de Mahomet, et décreter que la moitié nord de la cité phocéenne est désormais une terre d'Islam interdite aux "kuffar" et autres "croisés".
On imagine alors que d'ici 10 ans, la Seine Saint-Denis toute entière ainsi qu'une partie des Yvelines et des Hauts de Seine proclameront leur indépendance, réclameront un parlement autonome représentatif de la nouvelle population, installeront un régime coranique, aboliront la mixité dans les écoles et les lieux publics, enseigneront que Charles Martel était un fumier d'infidèle qui mangeait du porc, interdiront la viande non hallal, imposeront le port de la Burka aux femmes et aux fillettes de plus de 12 ans .... ???
Et si dans cette débâcle prochaine, Londres, Rome et Madrid se comportaient avec ses autonomistes là, avec les mêmes égards que la France vis-à-vis de ces albano-kosovars squatteurs ?

Les Balkans seront donc à la prochaine 3ème guerre mondiale qui se dessine, la même poudrière qu'ils ont été pour l'embrasement qui donna lieu à la 1ère guerre mondiale.

On vit une époque formidable !


RUSSIE-SERBIE • Pourquoi Tomislav Nikolic n'est pas le bienvenu à Moscou

L'ultranationaliste Nikolic, arrivé en tête du premier tour de la présidentielle serbe, s'est finalement rendu à Moscou. Mais le Kremlin soutient le proeuropéen Tadic et, à la différence de l'Europe, n'hésite pas à le montrer, estime la Nezavissimaïa Gazeta.

Le déplacement de Nikolic à Moscou devait constituer un puissant acte de propagande, à une étape clé de la campagne pour le second tour. Le Parti radical serbe, qu'il dirige de fait depuis que Vojislav Seselj est détenu à La Haye, ne cesse de mettre en avant ses liens "privilégiés" avec Moscou. Les radicaux serbes ont même promis à leurs électeurs que, sitôt la Russie redevenue forte, ils l'engageraient dans une guerre aux côtés des Serbes…

Konstantin Kossatchev, président de la commission des affaires étrangères de la Douma, avait annoncé que Nikolic viendrait assister à une séance de cette commission le 28 janvier, invité à Moscou par le parti Russie juste [après avoir annulé sa visite, Nikolic s'est finalement rendu à Moscou le 29]. Mais les premiers reçus à Moscou, en fin de semaine dernière, ont été le président serbe Boris Tadic et le Premier ministre Vojislav Kostunica, ce qui aurait vexé Nikolic.

Les deux hommes ont discuté avec le président Vladimir Poutine et signé un accord sur le gazoduc South Stream. D'après les observateurs, cet accord gazier renforce les chances de Tadic de l'emporter au second tour de la présidentielle, le 3 février. De fait, après le passage de Tadic et de Kostunica, Nikolic n'a pas grand-chose à faire à Moscou. Il ne doit pas être reçu ni au ministère des Affaires étrangères, ni au Kremlin. Il n'était donc pas question d'un soutien des "frères russes" à sa candidature. Comme le notent de nombreux politologues, dont Filip Svarm, rédacteur en chef du journal Vreme de Belgrade, la Russie n'a pas intérêt à ce que Nikolic gagne cette élection :
"Ce dont Moscou et Gazprom ont besoin en Serbie, c'est de stabilité, et ils veulent voir Belgrade en bons termes avec l'Union européenne, ce qui ne serait pas le cas avec Nikolic."

Or, paradoxalement, si l'UE souhaite ardemment la victoire d'un démocrate et la poursuite des réformes engagées après la chute du régime Milosevic, elle n'est prête à aucune concession qui pourrait aider Tadic. Les Pays-Bas ont réitéré hier leur refus de signer l'accord de stabilisation et d'association avec Belgrade tant que la Serbie ne coopérerait pas totalement avec le Tribunal pénal international sur l'ex-Yougoslavie, en procédant à l'arrestation de tous les individus accusés de crimes de guerre [se trouvant en territoire serbe]. L'insistance des Néerlandais est d'autant plus obstinée que leur bataillon de maintien de la paix se trouve dans la zone où a eu lieu le nettoyage ethnique le plus massif (dans les environs de Srebrenica) commis par les Serbes lors de la guerre de Bosnie (1992-1995).

En conséquence, les ministres des Affaires étrangères de l'UE réunis hier à Bruxelles n'ont pas pu adresser aux électeurs serbes de "signal adéquat". Ajouté aux incessantes déclarations des pays occidentaux sur l'inéluctabilité de l'indépendance du Kosovo, ce refus de signer l'accord de stabilisation place Tadic dans une position délicate. La veille encore, il avait clamé que cet accord était presque dans la poche.

Ioulia Petrovskaïa
Nezavissimaïa Gazeta

L’indépendance du Kosovo et la géopolitique des oléoducs


Le 22 janvier dernier, le Premier ministre serbe Vojislav Kostunica a entériné avec son homologue Vladimir Poutine un accord énergétique de la plus haute importance portant sur la construction d’un gazoduc vers l’Europe de l’Ouest via les Balkans.

L’accord avec le « grand frère » slave-orthodoxe, conclu sur fond de crise russo-occidentale autour de l’indépendance du Kosovo et de tracés d’oléoducs acheminant le gaz vers l’Europe, bouscule les plans de la Commission de Bruxelles visant à diminuer la dépendance européenne vis-à-vis des hydrocarbures russes (projet Nabucco).

Tête de pont géostratégique
Pour Moscou, les pays orthodoxes « frères » comme la Bulgarie ou la Serbie représentent un théâtre hautement stratégique où la politique de puissance de Moscou fondée sur la concentration des moyens énergétiques et la conquête des marchés européens peut faire échec au projet occidentalo-européen visant à diminuer la dépendance de l’UE envers l’énergie russe en important du gaz en provenance de l’Iran et de la mer Caspienne (Azerbaïdjan, Turkménistan et Kazakhstan) via la Turquie et les mêmes Balkans. Bref, à la volonté des Américains et des Européens d’imposer à la Serbie l’indépendance de sa province du Kosovo, peuplée majoritairement d’albanophones et progressivement vidée de ses Serbes, vécue comme une « trahison », Belgrade répond en devenant une tête de pont géostratégique de Moscou en Europe. Se sentant exclue de l’UE et des pays membres de l’Alliance atlantique, la Serbie envoie un message aux Occidentaux qui craignent le retour géopolitique de la nouvelle Russie qui joue à l’envi sur la « solidarité slavo-orthodoxe » et déclare « inacceptable » l’indépendance illégale du Kosovo.

Guerre froide géo-économique
Ainsi, de passage en Bulgarie (pays slavo-orthodoxe, membre de l’UE), Poutine a voulu répondre à la stratégie euro-occidentale selon lui hostile et qui viserait à « endiguer » la Russie puisque l’UE préfère dépendre des hydrocarbures « musulmans » (Algérie, Arabie saoudite, Libye… d’où l’idée de faire entrer dans l’UE la Turquie, sur laquelle passeraient les gazoducs en provenance d’Iran et des pays turcophones) plutôt que du gaz russe. Comme si la chute du Mur de Berlin n’avait pas eu lieu, Russes et Occidentaux se livrent – autour des routes et des sources de l’énergie fossile (dont la Russie est l’un des premiers producteurs) – à une sorte de nouvelle guerre froide géo-économique.

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La boîte de Pandore du sécessionnisme

Face aux réserves des "frères orthodoxes" et au véto russe que Moscou menace de brandir à l'ONU pour empêcher toute indépendance du Kosovo, le "Premier ministre" kosovar et ex-combattant de l'UCK albanaise (mouvement terroriste lié à la mafia albanaise qui avait réclamé la sécession et déclenché les représailles serbes puis l'intervention américaine en 1998-99), Hashim Thaci, a voulu rassurer en déclarant à Bruxelles qu'il ne "ferait rien en ce qui concerne l'indépendance du Kosovo sans l'accord de l'UE et des Etats-Unis"... Mais chacun sait que la majorité des Etats de l'UE et les Etats-Unis ont d'ores et déjà assuré qu'ils ne s'opposeraient pas à la sécession du Kosovo. C'est ainsi que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est rendu dans les Balkans à Ljubljana pour faire pression sur les pays européens hésitant encore à reconnaître l'indépendance de la province serbe. Quant à la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, plus directe encore, elle a appelé les Européens à ne pas attendre pour entériner l'indépendance future de la province serbe peuplée majoritairement d'Albanais et qui a été vidée de ses minorités serbes depuis la guerre de 1998-99. Washington s'emploie ainsi à convaincre des pays aussi différents que le Japon, les Etats islamiques du Golfe ou la Turquie, avertissant même que l'indépendance pourrait se faire en l'absence d'unanimité européenne, 15 pays favorables sur 27 étant jugés "suffisants"...

Or les conséquencesgéopolitiques de l'indépendance unilatérale du Kosovo sont nombreuses :

1. Elle inciterait nombre d'Etats dans le monde à défier le droit international et le statu quo des frontières reconnues, faisant imploser pléthore d'Etats fragiles et multiculturels, pas uniquement en Afrique ou en Asie ou en Amérique latine, mais jusqu'à nos démocraties pacifiques, telles la Belgique, menacée de partition entre Flamands et Wallons, l'Italie du Nord avec le sécessionnisme de la liguedu Nord, ou l'Espagne avec le terrorisme basque et l'autonomisme catalan, etc...

2. Le nord de la province du Kosovo, peuplé de Serbes de plus en plus inquiets pour leur survie face à la majorité hostile albanophone, pourrait lui aussi faire sécession du Kosovo indépendant, pour se joindre à la Serbie.

3. Le fait que les Albanais du Kosovo s'unissent progressivement à l'Albanie voisine inciterait également les Serbes de Bosnie à remettre en question les accords de Dayton et à rejoindre la Serbie, puis les Croates de Bosnie-Herzégovine de faire de même et rejoindre la Croatie mère. Puis les Magyars de Roumanie et de Serbie pourraient être tentés de reconstituer eux aussi la grande Hongrie et feraient imploser plusieurs Etats, etc. D'ailleurs, Itsvan Pastor, le candidat de la minorité hongroise de Serbie,négocie actuellement très habilement son poids et son pouvoir de nuisance dans le cadre de l'élection serbe, rencontrant le candidat modéré Boris Tadic pour lui faire part de ses exigences. Bref, la boîte de Pandore du sécessionnisme, des rebellions indépendantistes et du micro-nationalisme ethnique et religieux risque de se rouvrir à jamais et de faire voler en éclats les mêmes postulats "multiculturalistes" et tolérants qui avaient présidé aux "guerres justes" antiserbes des années 90 qui firent exploser l'ex-Yougoslavie, désormais remplacée par le virus des partitions ethniques comme on le voit en Macédoine ou au Monténégro, entre autres, prochaines cibles des ultranationalistes albanais de l'UCK.

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Le risque de la surenchère

Conséquence directe de la volonté occidentale de pousser à l'indépendance du Kosovo et de la stratégie opposée russe d'alliance énergético-politique avec les Serbes, le leader serbe nationaliste Tomislav Nikolic, qui a remporté avec 40 % le premier tour de la présidentielle serbe, annonce un alignement sur la Russie et une renonciation à la candidature de la Serbie à l'UE, "traitresse" et "vendue à l'OTAN". L'enjeu est de taille, et les Serbes et les pro-Russes partisans de la "solidarité" panslave et panorthodoxe - que veut réactiver Poutine pour affaiblir l'UE et se désencercler - sont eux-mêmes divisés : une première tendance est incarnée par le candidat modéré et pro-européen Boris Tadic, qui promet la candidature officielle de la Serbie à l'UE en un an. Selon cette stratégie, la Serbie ne serait pas forcément isolée : la Grèce s'opposa fortement en 1998 à l'intervention occidentale au Kosovo contre la Serbie et refuse l'indépendance unilatérale du Kosovo.
 
Il en va de même des autres Etats "orthodoxes" de l'UE (Chypre, Roumanie, Bulgarie), qui avec la Serbie seraient portés au nombre de cinq et renforceraient le poids des "amis" des Serbes au sein de l'UE "hostile". Cette stratégie permettrait à la Serbie de sortir de l'isolement tout en continuant de bénéficier de la solidarité orthodoxe et slave avec la Russie. La tendance opposée juge incompatibles les deux stratégies. Incarnée par le candidat du Parti radical Tomislav Nikolic, elle postule que la Serbie n'a que des ennemis en Occident et que l'Union européenne n'est qu'un pion de l'Otan et des Etats-Unis, et donc que la Serbie ne peut défendre ses intérêts qu'en rompant avec l'Ouest et en s'alignant sur le "grand frère" russe. La conclusion de l'accord énergétique russo-serbe est donc - en cette période électorale sur fond de crise kosovare - un avertissement clair à la communauté internationale et aux Occidentaux.
 
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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 14:27

lundi 10 décembre 2007

Président Sarkozy, caramels, bonbons et chocolats
par Imam Grouik-Grouik

SITA FranceSarkozy Khadafi Droits de l'hommeNicolas Sarkozy, congrès UMP 14 janvier 2007 :
Je veux être le Président de la France des droits de l'homme. Chaque fois qu'une femme est martyrisée dans le monde, la France doit se porter à ses côtés. (...) Elle sera aux côtés de la persécutée qu'on oblige à porter la burka, aux côtés de la malheureuse qu'on oblige à prendre un mari qu'on lui a choisi, aux côtés de celle à laquelle son frère interdit de se mettre en jupe. Aux côtés de l'enfant que l'on vend ou que l'on exploite.
Je ne crois pas à la "realpolitik" qui fait renoncer à ses valeurs sans gagner des contrats. Je n'accepte pas ce qui se passe en Tchétchénie, au Darfour. Je n'accepte pas le sort que l'on fait aux dissidents dans de nombreux pays. Je n'accepte pas la répression contre les journalistes que l'on veut bâillonner. Le silence est complice. Je ne veux être le complice d'aucune dictature à travers le monde. (...)
Voici le pays qui a inventé l'idée de progrès, qui a crié un jour à la face du monde : "le bonheur est une idée neuve", le pays qui le premier a dit à l'Homme : "tu as des droits imprescriptibles", le pays qui a passé avec la liberté du monde un pacte multiséculaire, le pays qui si souvent a été à l'avant-garde de la civilisation, le voici qui aujourd'hui semble avoir perdu cette foi en lui-même, cette conviction que le destin l'avait créé pour accomplir de grandes choses et pour éclairer l'humanité.



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Le-Blog-du-Cochon-Hallal.gif
Lettre ouverte de Michel Poirier à Monsieur le Président de la République
action proposée par Karim-Olivier Picole

SITA Franceles pompiers, chevaliers croisés ToulousainsAu sujet, entre autre, de la conquête de l'Europe par les musulmans.

Monsieur le Président,
Je vous écris une lettre,
Que vous lirez peut-être,
Si vous avez le temps ?


Oui, le temps, car un voyage en Chine, un autre en Algérie, une rencontre avec Angela Merkel et une autre Europe-Afrique, pour ne rappeler que les principales? ne doivent pas vous laisser beaucoup de temps. Surtout quand vous devez expliquer ce que depuis trente longues années on occulte, à savoir que les caisses de la France sont vides. Ce qui n?empêche pas votre gouvernement de «sponsoriser» une réunion de donateurs pour le pauvre peuple palestinien dont l?essentiel des dons demandés (plus de 5 milliards de $), se retrouvera probablement dans les poches de ses dirigeants comme souvent par le passé

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Nicolas Sarkozy : le discours intégral de Constantine - Bêtise, ignorance et trahison de l'idéal républicain
par Nicolas Sarkozy.
Vidéo du discours disponible sur Elysée.fr
Commentaires du Blog du Cochon Hallal disponibles sur cette page

DISCOURS DE M. PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

UNIVERSITE DE MENTOURI

Constantine - Mercredi 5 décembre 2007

Monsieur le Président de la République, Cher Abdelaziz, qu'il me soit permit en commençant de vous dire mon amitié, mon respect et mon admiration, Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs les ministres, Mesdames et Messieurs,

C'est une immense joie pour moi de pouvoir m'adresser à vous aujourd'hui, et à travers vous à la jeunesse et au peuple algériens.

Si j'ai souhaité le faire ici, à Constantine, ce n'est pas seulement parce que cette ville est, comme tant d'autres villes de la Méditerranée, l'héritière d'une histoire plusieurs fois millénaire qui a mêlé depuis la plus haute Antiquité les destins de tant de peuples.

Si j'ai souhaité venir dans cette ville qui porte encore le nom du premier Empereur romain converti au christianisme, ce n'est pas seulement parce que Constantine est depuis si longtemps le symbole de l'identité arabo-musulmane de l'Algérie.

Tout homme qui vient à elle ne peut s'empêcher, quelles que soient ses croyances, d'éprouver à son contact ce sentiment religieux d'être dans un de ces lieux sacrés où le Ciel paraît si proche et la foi si naturelle.

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Top djihad - novembre 2007 - Classement de la terreur islamique
par Imam Grouik-Grouik

islam par le sabre et l'épéeRappel : Les bilans des exploits de la Religion d'Amour sont fournis par Thereligionofpeace.com. Ils ne tiennent pas compte des soldats tués au cours de combats (le site ne donne généralement pas non plus le nombre de soldats américains tués alors qu'ils ne combattaient pas, ce qui explique la différence entre les chiffres irakiens que nous donnons et ceux d'autres organismes. 99% des chiffres concernent des victimes civiles, mais comme en islam on ne tue pas les innocents, nul doute que ces victimes sont effectivement coupables d'être tantôt non-musulmanes, tantôt mauvaises musulmanes. Pour preuve que ces chiffres dessinent une tendance, le site Religion of Peace n'a pas tenu compte des 88 policiers blessés à Villiers-le-Bel, nous les rajoutons puisque nous percevons ces événements comme relevant d'un djihadisme que l'on qualifiera de populaire.

Lire la suite et découvrir le classement du mois


mercredi 5 décembre 2007

Les pompiers de Toulouse, ne comprennent pas. Alors voici les explications...
par la sainte barbe du Muezzin Baravin.

SITA Franceles pompiers, chevaliers croisés Toulousains
Dans la ville qui a construit l'avion commercial le plus rapide du monde, le Concorde, et qui construit l'avion le plus grand du monde, l'A-380, on ne peut pas dire que ce soit la grande concorde entre les pompiers et les cités pudiquement dites "sensibles".
Avant qu'ils puissent aller éteindre les incendies de voitures et de poubelles, il faut d'abord que des compagnies de CRS "sécurisent" la zone. Ce qui n'empêche absolument pas qu'on leur balance sur la figure des batteries, des briques, des parpaings, des blocs de béton, des galets de bords de Garonne, des boules de pétanque etc. (record : pavé de 20 Kg !)
C'est à tel point que, depuis la copie Toulousaine des émeutes de Villiers le Bel, les pompiers REFUSENT désormais d'intervenir pour les petits incendies qui sont, clairement, des pièges.
Et ils ne COMPRENNENT PAS POURQUOI ils sont agressés de cette manière systématique.
C'est pourtant très simple à comprendre, et parfaitement logique : il suffit de lire les articles de l'incontournable quotidien local La Dépêche du Midi AVEC LA BONNE CLEF DE DECODAGE, clef que ce quotidien connaît parfaitement mais cache soigneusement, clef que nous allons vous donner dans les lignes qui suivent.

Lire la suite
 

Quel joli nom pour un village de France : VILLIERS LE BEL !
par Capitaine Ham

Il est à la limite de la zone de chasse du 54ème REGIMENT D' INFANTERIE DE MARINE :
Cormeilles-en-Parisis, Taverny, Houilles, Montmorency, Pontoise. En défense opérationnelle du territoire, ce régiment a du Val d'Oise une connaissance très poussée afin de contrôler les infiltrations ennemies et de détruire les éléments adverses.

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vendredi 30 novembre 2007

Choc des civilisations : loulous du Nord à la mosquée

jeudi 29 novembre 2007

Retour en vidéos sur les émeutes musulmanes de Villiers-le-Bel et d'autres villes de France
par Imam Grouik-Grouik

Clichy-Sous-Bois Villiers-le-Bel Le New-York Times a bien raison de préciser les choses par la carte ci-contre : la plupart des médias étrangers ne s'embarrassent pas d'autant de détails et ont tendance à dire que les émeutes se sont passées à Paris même : très mauvais pour l'industrie touristique. Cependant, si l'on veut être précis, il ne faut pas faire les choses à moitié, et il convient de parler d'émeutes musulmanes.


Lire la suite et voir les vidéos



http://grouik-grouik.blogspot.com/
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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 22:27
« Quelle époque peut mieux que la nôtre comprendre l'inquisition médiévale à condition que nous transposions le délit d'opinion du domaine religieux au domaine politique ? » (Régine Pernoud).

Pour qui aime l'histoire, ce livre remplit bien son office. L'auteur, Jean Sévillia, est journaliste et critique littéraire. Rédacteur en chef adjoint au très conformiste Figaro Magazine, il sait de quoi il parle quand il rappelle que « le débat public fait constamment référence à l'histoire » et que « les hommes de presse, les polémistes, les gardiens sévères de la bienséance intellectuelle et, en tout cas, les policiers de la pensée cadrent leurs propos par rapport à des représentations du passé qui sont fausses… ». Il fustige les manuels scolaires en réhabilitant le fait historique et en le dépouillant de toute idéologie marxisante. Ne pouvant être exhaustif il limite son étude à « dix-huit points chauds » de l'histoire française et européenne.

Il entre tout de go dans l'histoire avec la Féodalité dont il désamorce un certain nombre de légendes telles que celle du droit de cuissage et surtout rétablit des concepts fondateurs comme celui, élémentaire mais primordial, de l'instauration de la royauté et de la nation par les Capétiens. Il bat en brèche cette vieille antienne chantée encore aujourd'hui aux jeunes Français lors de la Journée d'appel à la préparation de la défense : « La France commence en 1789 ».
Les Croisades : que de choses ont été écrites à leur sujet ! Aujourd'hui, il est de bon ton chez les humanistes de les considérer comme « une agression perpétrée par les Occidentaux violents et cupides à l'encontre d'un Islam tolérant et raffiné », alors que, si l'on en croit Sévillia, les Croisades sont tout bonnement une riposte à l'expansion militaire de l'Islam et une réplique à l'implantation des Arabes et des Turcs en des régions berceaux du christianisme. Cette considération partisane, pense-t-il, ne fait qu'alimenter la culpabilisation de l'Occident vis-à-vis de l'Orient dans le contexte colonialiste.

Un long chapitre est consacré aux rois catholiques d'Espagne et à l'Inquisition. On cite souvent Torquemada comme le modèle de l'intolérance et de la cruauté ; l'auteur, quant à lui, soutient que l'Inquisition au XVe siècle évolue dans un contexte très particulier propre à l'Espagne : « Torquemada n'est pas le fruit du catholicisme mais le produit d'une histoire nationale ». Toujours selon lui, et contrairement à une croyance bien ancrée, l'antisémitisme qui règne en Espagne au temps d'Isabelle la Catholique n'est nullement du fait de la reine mais des masses populaires qui reprochent aux juifs (air connu !) d'être « puissants, arrogants et accapareurs des meilleures places ». Leur expulsion en 1492 aurait une tout autre raison que celle, simpliste, qui est généralement présentée.

Revenant en France, Sévillia prend la défense de l'Ancien Régime contre les instructions de l'Education nationale. Il trouve comme une forme de paradoxe que, durant leur scolarité, les Français ont fort peu l'occasion d'entendre parler du Grand Siècle en cours d'histoire et, quand on leur en parle, c'est toujours sous le couvert de l'absolutisme et de l'obscurantisme. Pourtant, dans l'esprit de ces mêmes Français, l'Ancien Régime est bien vivant : ils adorent aller au théâtre voir jouer Molière, ils sont fous de la musique baroque, ils envahissent les monuments lors des Journées du patrimoine, etc. Comment comprendre, se demande l'auteur, que ces chefs-d'œuvre sont le fruit de l'intelligence et de la sensibilité d'une société qui aurait été hébétée par la servitude résultant de l'absolutisme ? Il a toute une série de réponses, fort séduisantes et convaincantes, sur la réalité de cet absolutisme dont le terme même a été forgé par la Révolution.

Sévillia dénonce la vision angélique que nos républicains modernes ont de la Révolution et de la Terreur en considérant la décennie 1790 comme un passage de l'absolutisme à la liberté, la Terreur ne constituant qu'un accident de parcours. Lui, il voit les choses différemment : « Conduite au nom du peuple, la Révolution s'est effectuée sans le consentement du peuple et souvent même contre le peuple ».
Une révolution en chassant une autre, l'historien traverse à pas de géant le XIXe siècle, alors qu'il aurait eu beaucoup à dire sur le Ier Empire et Napoléon fort délaissés par l'Education nationale, et aboutit à la Commune de 1871 dont il place avec clarté les origines dans la nostalgie de 1792 et les souvenirs de 1830 et 1848. Sa question : « Qui est responsable de cette tache sanglante dans l'histoire de France ? Est-ce le républicain Thiers, qui laisse ses troupes mener sans discernement la répression, ou bien sont-ce les communards, dont l'utopie était porteuse d'une violence que plus personne n'ose rappeler ? ».

Tout naturellement, la Commune, phase préparatoire de la IIIe République, amène l'auteur à s'intéresser à la question ouvrière au cours de l'industrialisation du XIXe siècle. Une fois encore, il dénonce un postulat républicain largement répandu dans les manuels scolaires en démontrant par les faits l'absurdité d'une idée bien installée selon laquelle seuls les socialistes ou les révolutionnaires auraient pris en charge le monde ouvrier. Rien n'est plus faux, dit-il : il suffit de faire l'inventaire des lois et des œuvres sociales ou de charité pour se convaincre qu'elles furent prises ou créées le plus souvent par des politiques ou des entrepreneurs catholiques.
Pour rester dans ce siècle avant de basculer dans le deuxième millénaire, l'abolition de l'esclavage, grande victoire de la IIe République, n'échappe pas à la loupe de Sévillia. À l'issue d'un long rappel historique, il conclut sur ce sujet par cette phrase laconique : « Qu'un magazine d'histoire, dénonçant un “tabou français”, publie les vrais chiffres de la traite des Noirs, c'est une démarche très légitime. Cependant, il ne serait pas moins intéressant de connaître les vrais chiffres de la traite des Noirs par les musulmans ».
Parmi les plus « chauds » sujets choisis par l'auteur apparaît l'Affaire Dreyfus. Il nous en livre une exégèse toute personnelle et fort intéressante. Selon lui, l'antisémitisme n'explique pas seul l'Affaire Dreyfus. Il va même jusqu'à écrire que « si l'accusé de 1894 n'avait pas été juif, il y aurait quand même eu une Affaire Dreyfus ». En effet, il fait intervenir dans cette alchimie d'autres éléments, notamment le radicalisme naissant, l'antimilitarisme de gauche et l'anticléricalisme, sujets interactifs qu'il développe.

« Ce n'est pas Hitler qui a engendré le nationalisme allemand ». Au risque de passer pour un iconoclaste, Sévillia dénonce trois raisons à ce nationalisme exacerbé : les énormes pénalités du Traité de Versailles, la stratégie exclusivement défensive conçue par l'état-major français en 1929 et le pacifisme des quarante-deux cabinets ministériels (!) en vingt et un ans.

L'entre-deux-guerres aura été la période du fascisme florissant, avec l'Italie et l'Allemagne et, par voie de conséquence, de l'antifascisme. Ce dernier naît en France de toutes pièces le 6 février 1934 quand la République entre en crise et que l'imaginaire politique de la gauche craint « le danger fasciste contre lequel doivent s'allier les forces de progrès ». Sévillia insiste bien sur le fait que le fascisme français des années 1930 représenté par les ligues et quelques petits partis sans aucune envergure est un mythe que la gauche utilise pour mieux combattre ses adversaires.
L'auteur traite les années 1940-1945 d'une façon inhabituelle mais intéressante. Ne voulant pas se plier à la règle qui veut qu' « aujourd'hui tout concourt à appréhender prioritairement l'étude de la seconde guerre mondiale par le récit des malheurs juifs », il préfère considérer que « sur le plan historique, cette tragédie est survenue à l'occasion d'un conflit mondial dont les enjeux n'engageaient pas que les juifs ». Après un rappel des événements survenus entre le 10 mai et le 10 juillet 1940, Sévillia analyse la période des quatre années suivantes selon un découpage thématique : Vichy n'est pas un bloc ; La tragédie juive : qui est responsable ? ; De Gaulle : de la révolte à la victoire ; Contre les Allemands, des hommes de tous les camps ; Vérités et légendes de la résistance ; Résistants de droite et collaborateurs de gauche.
Pour ce qui concerne la tragédie juive, l'auteur est mesuré dans ses observations : « S'il n'y a pas une faute collective de la France comme l'a affirmé Jacques Chirac le 16 juillet 1995, ses racines plongent jusqu'à la IIIe République ». « Les Français ne sont pas les antisémites que décrit une certaine légende noire », ce qui apporte un démenti à tout ce qui peut être dit sur cette tragédie dans les manuels scolaires et, plus généralement, dans les médias.

Quant à la Résistance et à la Collaboration, Sévillia réduit à néant le manichéisme habituel d'une gauche résistante et d'une droite collaborationniste en s'appuyant là encore sur des faits et en donnant des exemples de personnalités attachées à l'un ou l'autre camp.
Vers la fin de son livre, l'auteur s'intéresse, d'ailleurs avec une certaine sympathie, à la personnalité du pape Pie XII dont l'attitude pendant la guerre est très controversée. Pour les uns, il n'aurait été que le complice tacite du régime national-socialiste en restant silencieux face au martyre juif dont il aurait eu connaissance ; pour d'autres, il aurait été à la fois favorable aux Alliés et secourable aux juifs en organisant le sauvetage de certains d’entre eux. Sévillia, lui, se dit appartenir au camp de ses défenseurs et s'appuie pour cela sur les archives du Vatican que le pape Paul VI fit ouvrir en 1963 pour faire justice des accusations lancées contre Pie XII. On pourra regretter que l'auteur n'ait pas poussé plus avant sa recherche sur la véritable attitude du pape puisque, écrit-il, « Pendant la guerre, ni Roosevelt, ni Churchill ni le général de Gaulle n'ont publiquement accusé l'Allemagne nazie d'exterminer les juifs ».

Jean Sévillia a atteint son objectif. Puisse son livre être lu ! Fort d'une documentation sérieuse, il a la vivacité et la concision d'une œuvre journalistique, la précision et la clarté du travail de l'historien.
Cependant, on peut reprocher à Jean Sévillia, bien qu'il s'en défende, de ne pas s'être suffisamment extrait de la Pensée unique et du Politiquement Correct (environnement oblige !). Alors qu'en sa qualité de journaliste, il ne peut l'ignorer, il omet - et en cela il demeure "Historiquement Correct" - de citer tout l'arsenal répressif qui a été mis en place pour protéger une certaine histoire officielle et interdire certains écrits. Ainsi il a passé sous silence les annulations administratives de thèses et de mémoires universitaires, comme à Nantes ou à Lyon, et bien sûr la loi Fabius-Gayssot du 13 juillet 1990, loi dite « sur la liberté de la presse » qui entrave dans les faits la liberté de recherche historique.


René SCHLEITER
©POLEMIA
4 mai 2003


Jean Sévillia, « Historiquement Correct/Pour en finir avec le passé unique », Perrin, 2003, 456 pages, 21,50 euros.


 


Historiquement correct

  Par Charles Magne

 

Chers et fidèles lecteurs, lorsque la rédaction du Bastion m’a demandé de m’associer à la célébration du centième anniversaire de la naissance de George Orwell, j’ai été un peu embarrassé[i]. Il me semblait que les journaux commémoreraient largement l’événement à l’approche de l’été et qu’il y aurait peu à ajouter à un sujet, apparemment, consensuel.

Or, quelle ne fut pas ma surprise de constater, l’automne venu, que la grande majorité de la presse francophone avait, tout simplement ignoré l’anniversaire, passant sous silence l’œuvre et la vie de l’un des plus grands auteurs anti-totalitaires. Parmi les rares journaux à l’avoir évoqué, il y eut le quotidien parisien Libération. Encore, était-ce pour le calomnier. Ce journal a en effet, dans son édition du 25 juin[ii], accusé Orwel d’avoir, pendant la guerre froide, dénoncé des auteurs communistes auprès de l’Intelligence Service.

Pourtant, ce mensonge avait été démonté peu après son invention (1996) par un journaliste du Guardian en mal de scoop. Celui-ci avait intentionnellement déformé un passage d’une lettre d’Orwell, à l’une de ses amies, pour avancer une thèse aussi sensationnelle qu’absurde. Une brochure, parue aux éditions Ivréa (George Orwell devant ses calomniateurs, 1997), a d’ailleurs mis à jour les rouages de la supercherie. Sept ans après, on peut se demander pourquoi Libération l’a relancée ?

Avant de répondre à cette question, on donnera un aperçu du ton de l’article de Libération en citant les cinq qualificatifs retenus pour dépeindre Orwell : négligé, mauvais en chimie, dépassé, invalide et collabo. Avec ce florilège, à la Khmer-rouge, on voit tout de suite dans quel registre on se place : celui de l’attaque ad personem et non celui du débat d’idées. D’ailleurs, on chercherait en vain, dans cet article, la moindre analyse sur les idées d’Orwell et son apport à la sociologie politique.

Ainsi se dévoilent les vrais motifs de la calomnie : elle vise à jeter le discrédit sur un auteur et, au-delà, à effacer de la mémoire collective son œuvre, devenue politiquement incorrecte. Une relecture d’Orwell risquerait, en effet, de conduire à une prise de conscience collective du glissement progressif de nos systèmes politiques vers un totalitarisme de type post-soviétique.

Ainsi, s’éclairent les silences et les diffamations de la presse officielle. Ils traduisent un raidissement du système confronté à la montée des contradictions qu’il génère.

C’est ici que la critique orwellienne prend tout son sens. Elle nous enseigne que lorsque la réalité ne correspond plus au discours politique, les dirigeants - d’un système totalitaire - la recomposent par la manipulation de l’information et la réécriture de l’histoire. Les deux phénomènes sont liés, car le présent découle du passé. Il faut donc modifier l’un et l’autre pour empêcher toute critique du régime de se manifester. : « Le changement du passé est nécessaire pour deux raisons […] le prolétaire, tolère les conditions présentes parce qu’il n’a pas de point de comparaison. Il doit être coupé du passé […] La plus importante raison qu’à le Parti de réajuster le passé est, de loin, la nécessité de sauvegarder son infaillibilité […] C’est aussi que le Parti ne peut admettre un changement de doctrine ou de ligne politique. Changer de décision ou même de politique c’est un aveu de faiblesse […] Aussi l’histoire est-elle continuellement réécrite. Cette falsification du passé, au jour le jour […] est aussi nécessaire à la stabilité du régime que le travail de répression ou d’espionnage […] La mutabilité du passé est le principe de base de l’Angsoc. Les événements passés, prétend-on, n’ont pas d’existence objective et ne survivent que par les documents et la mémoire des hommes. Mais comme le parti a le contrôle complet de tous les documents […] il s’ensuit que le passé est ce que le Parti veut qu’il soit »[iii].

En ce qui concerne le présent, il suffit d’ouvrir un poste de télévision ou de radio pour se rendre compte que les sujets qui fâchent (lorsqu’ils sont traités) sont systématiquement altérés. L’immigration devient envahissante et échappe à tout contrôle ? On chante les mérites de la société multiculturelle ! Le chômage de masse se développe ? On dénonce la mondialisation  ! La délinquance d’origine étrangère augmente ? On condamne le racisme des Belges ! La dénatalité s’accentue ? On prône l’importation de multitudes afro-musulmanes.

Cette agit-prop, de tous les instants, montre que, pour l’actualité, on est déjà entré de plain-pied dans l’univers dénoncé par Orwell. Mais qu’en est-il du passé ? Est-il, lui aussi, touché par le principe de mutabilité énoncé dans 1984 ?

Jean Sévilla répond à cette question dans son essai : « Le politiquement correct quand il puise ses images dans l’histoire n’a que faire [de la chronologie et des faits]. Au gré des slogans il joue des époques et des lieux ressuscitant un phénomène disparu ou projetant dans les siècles antérieurs une réalité contemporaine. Jugeant le passé au nom du présent, l’historiquement correct traque le racisme et l’intolérance au Moyen Age, le sexisme et le capitalisme sous l’Ancien Régime, le fascisme au XIXe siècle. Que ces concepts ne signifient rien hors de leur contexte importe peu : médiatiquement l’anachronisme est payant. Ce n’est pas le monde de la science, mais de la conscience ; ce n’est pas le règne de la rigueur mais de la clameur ; ce n’est pas le règne de la critique mais de la dialectique. C’est aussi et surtout le règne du manichéisme […] il réduit tout à l’affrontement du Bien et du Mal. Mais un Bien et un mal réinterprétés selon la morale d’aujourd’hui […] Des personnages, des sociétés entières sont ainsi diabolisées. Toutefois ils ne forment qu’un leurre. Ce ne sont pas eux qui sont visés : par procuration c’est nous. »[iv]

            Nécessairement, la pensée unique conduit au mensonge permanent : « Chaque jour, des spécialistes qui ont consacré des années à tel ou tel sujet subissent l’épreuve de découvrir, au hasard d’un article de journal, d’une émission de radio ou de télévision des contrevérités flagrantes ».

            A partir de ce constat, Sévilla entreprend de rétablir la vérité sur une période allant du Moyen Age à la décolonisation. En cela, il nous offre une véritable cure de désintoxication idéologique. Bien que le livre soit axé sur l’histoire de France, le lecteur belge retrouvera aisément son passé perdu au travers de plusieurs thèmes. Parmi eux, on en retiendra trois : les croisades, l’islam et la traite des esclaves.

            Sur ces trois thèmes, Sévilla a le courage de remettre les idées à l’endroit. A propos des croisades, l’auteur souligne justement qu’elles sont une réaction à l’expansion militaire de l’islam : « Partis à la conquête du monde pour répandre la foi de Mahomet, les Arabes prennent la Palestine en 638. Les Chrétiens de Palestine sont tolérés. Cependant, ils sont réduits à la condition de dhimmi : moyennant le port de signes distinctifs et le paiement d’un impôt spécial, la djizya, ils sont autorisés à pratiquer leur culte. Mais il leur est interdit de construire de nouvelles églises, ce qui, à terme, les condamne. […] Au début du XIe siècle, la situation se tend. Les chrétiens qui servent dans l’administration du califat sont forcés de se convertir à l’islam. En 1009, le calife El-Hakim ouvre la persécution et fait détruire le Saint-Sépulcre […] Bientôt des nouveaux envahisseurs se répandent sur la Palestine : les Turcs. En 1078, les Seldjoukides s’emparent de Jérusalem. A partir de cette date les pèlerinages deviennent extrêmement périlleux, puis ils s’interrompent. Effectuer un pèlerinage, pour un chrétien du Moyen Age est un acte de courant [de foi et de repentance]. Alors ne plus avoir la possibilité de se recueillir sur le tombeau du Christ, ce n’est pas supportable. La croisade répond en premier lieu à une exigence morale et pratique délivrer les lieux Saints. »

            Dans ce chapitre, l’auteur tord le cou à plusieurs autres idées reçues (des historiens marxistes). Notamment celle selon laquelle les croisades auraient été inspirées par l’appât du gain. Dans les faits, la chevalerie occidentale s’est ruinée dans l’aventure. Il dénonce, aussi, la vision idéalisée  du djihad : « Le djihad prétend Cécile Morisson ne débouche pas comme la croisade sur le choix entre la conversion ou la mort offerts aux musulmans vaincus… contrebalançons cette vision idyllique par le récit de la prise de Jérusalemn rédigé par Imad ad-Din, secrétaire de Saladin : ‘’ On marchait pour passer la bride à Jérusalem devenue rebelle ; pour y faire taire le bruit des cloches chrétiennes et retentir l’appel islamique à la prière, pour que les mains de la foi en chassent celles des infidèles, pour la purifier des salissures de leur race, des ordures de cette humanité inférieure, pour réduire leur esprit au silence en rendant muant leurs clochers’’. »

On appréciera la citation marquée au fer de l’islam christianophobe. Celle-ci nous permet d’aborder un second thème du politiquement correct : le mythe de la tolérance musulmane en Andalousie :

« Dépeindre l’Espagne musulmane comme un modèle de coexistence pacifique relève de la fable. La légende, observe Manuela Martin, a imprégné le discours politique et est devenue un argument rhétorique commode pour affirmer le caractère bienfaisant de l’ouverture aux autres cultures. Mais le mythe fonctionne précisément parce que, aujourd’hui, on en a besoin. »

Là est la vraie raison, c’est bien parce que l’islam est foncièrement intolérant et guerrier, qu’il nous est présenté au travers du concept noirblanc cher à Orwell. Aussi, nous répète-t-on à l’envi qu’il est une religion d’amour et de paix (La guerre c’est la paix, 1984) afin d’anesthésier la conscience historique et les capacités des Européens colonisés.

De la même façon on instrumentalise l’esclavage pour nous faire accepter l’immigration massive des sub-sahariens. Or, dans ce domaine comme dans bien d’autres, les Européens n’ont pas plus de raisons d’être culpabilisés que les Arabes ou les sub-sahariens eux-mêmes : « A son apogée la traite (des esclaves) n’était possible qu’avec la complicité des potentats noirs et des marchands d’esclaves qui vendaient leurs frères de couleur. Mais ils n’avaient pas attendu les Européens pour se livrer à ce commerce. La traite des noirs remonte à des temps immémoriaux. Pendant plusieurs siècles durant, elle a alimenté l’Afrique du Nord et le Proche-Orient, à l’instigation et au profit des pays musulmans. […] En dix siècles, les Arabes auront ainsi déporté 12 millions de Noirs. »

C’est même à la gloire des Européens d’avoir mis un terme à cette pratique et plus particulièrement à Léopold 1er.  Celui-ci, en souverain catholique, a été particulièrement sensible aux appels du Cardinal Lavigerie chef de l’église d’Afrique. : « Si un voyageur raconte-t-il à Bruxelles, perd la route qui va de l’Afrique équatoriale où se vendent les esclaves, il peut aisément la retrouver par les ossements dont elle est bordée… Deux millions de créatures disparaissent par an [du fait des Arabes]. C’est la destruction de tout un continent… L’appel du cardinal Lavigerie sera entendu.  Le 18 novembre 1889, à Bruxelles, le roi des Belges accueille les représentants de seize gouvernements réunis pour déterminer les mesures à prendre en vue de réprimer la traite des esclaves. » Ce qui nous amena à l’inévitable confrontation avec les Etats musulmans. Cet épisode de notre histoire nationale est commémoré par le monument sis dans le parc du cinquantenaire, qui fait régulièrement l’objet des attaques de la mosquée et des lobbies islamophiles. Gageons que d’ici quelques années, il sera retiré parce qu’historiquement incorrect… A moins que nos compatriotes retrouvent le goût de la vérité et parviennent à se désintoxiquer de cinquante ans de mensonges crypto-marxistes et de propagande néo-trotskiste.

Pourtant la cure est simple. Il suffit, à l’image du héros d’Orwell, Winston, de se répéter  : A bas Big Louis, A bas Big Louis et le Belgsoc ! Et tout peut arriver, même la chute de la dictature multiethnique et multiculturelle.

 

Voir également à propos de George Orwell:

1. Relire Orwell

2. La ferme des aminaux

3. Orwell et Huxley



[i] Orwell est né le 25 juin 1903.

[ii] Libération, Frédérique Roussel, Les parts d’ombre de George Orwell, édition du 25 juin 2003.

[iii] George Orwell, 1984, Folio, pp. 302-303.

[iv] Jean Sévilla, Historiquement correct, Perrin, 2003, pp.12-13.

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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 02:33
Raymond Aron écrivit : « Le régime de Mussolini ne fut jamais totalitaire. » Au contraire, pour Emilio Gentile, le fascisme fut le premier totalitarisme du XXe siècle. Confrontation des points de vue.
 
Le totalitarisme désigne le fonctionnement de tout Etat qui prétend régler non seulement la vie publique mais aussi la vie privée des individus. Les constantes d’un tel régime sont l’existence d’un parti unique, l’exercice d’un monopole idéologique, l’extension de ce monopole et des prérogatives de l’Etat dans le domaine privé, la militarisation de la vie politique, l’absence de séparation entre l’Etat et la société civile et enfin l’instauration d’un appareil de terreur visant à la domination totale des individus. Cette définition s’applique-t-elle au fascisme historique, c’est-à-dire au régime qui a existé en Italie de 1922 à 1945 ?
 
 
La censure du cinéma ne fut pas vigilante
 
 
Emilio Gentile [1] soutient l’idée que le fascisme fut le premier totalitarisme du XXe siècle. En 1979, Raymond Aron avait écrit dans la revue Commentaire [2] : « Le régime de Mussolini ne fut jamais totalitaire : les universités, les intellectuels ne furent pas mis au pas, même si leur liberté d’expression fut restreinte. » Alors, le fascisme fut-il un totalitarisme, ou non ? Peut-on le ranger dans la même catégorie que les systèmes politiques pour lesquels le qualificatif de totalitarisme ne fait aucun doute, à savoir le communisme et le nazisme ? Ou n’était-il qu’une dictature musclée ?
 
Raymond Aron, dans les propos que nous venons de citer, soulignait que la vie culturelle fut relativement libre sous le fascisme. Ce dernier ne visait en effet pas à façonner, à dicter l’inspiration, le style et les idées des œuvres intellectuelles. Sous Mussolini, une architecture moderne parvint à se développer tout à fait librement. Quant aux artistes futuristes, bien que fascistes, ils travaillèrent selon leurs goûts, sans se soumettre à des consignes officielles. Sur le plan culturel encore, la période mussolinienne fut longtemps classée, dans le domaine cinématographique, comme celle des films de propagande. En réalité, elle se révéla plus complexe et plus diverse. Sous Mussolini, la censure du cinéma n’était pas vigilante.
 
Pierre Milza a souligné qu’en 1929, un groupe d’intellectuels antifascistes, à la tête desquels se trouvait Benedetto Croce, parvint à publier dans la presse une réponse à un « Manifeste des intellectuels fascistes » afin de dénoncer l’engagement de leurs confrères [3]. La publication d’un tel document aurait été impossible dans des régimes authentiquement totalitaires, comme l’URSS ou l’Allemagne nazie. Les universités, l’Eglise, de très nombreuses entreprises artisanales et commerciales, les exploitants agricoles purent garder une indépendance relative mais certaine.
 
Mais Emilio Gentile souligne cette remarque de 1938 d’un observateur communiste : « Il n’y a pas moyen d’y échapper. Celui qui vit en Italie se doit d’arborer l’étiquette fasciste. » En 1941, le fascisme contrôlait totalement la population. Le 31 juillet 1924 fut mis en place un ministère de la Presse et de la Propagande. La plupart des journaux d’opposition fut supprimée et les grands quotidiens nationaux furent mis au pas. Les journalistes étaient organisés au sein d’un syndicat fasciste et c’est de ce syndicat qu’étaient issus les directeurs des quotidiens. Cependant, une réelle résistance existait, notamment de la part de quotidiens catholiques ou du quotidien génois Il Lavoro, dirigé par d’anciens socialistes.
 
En outre, Renzo de Felice écrit : « En réalité, l’opposition au régime de Mussolini était bien moins répandue qu’on l’affirme communément : elle n’avait pas la force de se regrouper et de se manifester. Mais il serait plus grave de croire que le régime tenait debout contre la volonté des Italiens et par la répression féroce qu’il devait exercer sans trêve. » [4] Le 2 mars 1943, des grèves éclatèrent à Gênes, à Milan et à Turin, pour la première fois depuis l’instauration du régime fasciste.
 
Emilio Gentile insiste d’abord sur le caractère absolument nouveau du fascisme, qui n’a rien à voir avec les dictatures du passé. Ce caractère nouveau réside dans la concentration du pouvoir de façon irréversible – alors que dans le passé, cette concentration se faisait pour un temps limité – et dans l’exercice d’une dictature du parti – et non d’un seul homme. En outre, le but du PNF – Parti national fasciste – était une transformation définitive du système politique, et non le retour à un ancien ordre des choses. Comme le nazisme et le communisme, le fascisme se concevait comme une révolution. Cependant, Emilio Gentile peut difficilement soutenir que le fascisme fut le premier totalitarisme du XXe siècle dans la mesure où le premier fut en réalité le communisme, qui s’installa en 1917 en Russie.
 
Soulignons aussi que c’est Mussolini le premier qui a parlé « d’Etat totalitaire ». Le Duce déclara également : « Tout dans l’Etat, rien en dehors de l’Etat, rien contre l’Etat. » Mussolini tint encore les propos suivants le 12 décembre 1929 : « c’est l’Etat qui forme les individus aux vertus civiques, les rend conscients de leur mission, les amène à l’unité ; il harmonise leurs intérêt dans la justice ; il transmet les conquêtes de la pensée dans le domaine des sciences, des arts, du droit et de la solidarité humaine. » Dans le fascisme, l’individu n’existe pas, il est absorbé par l’Etat centralisateur.
 
Le terme fut repris par des antifascistes, comme Luigi Sturzo, qui écrivit en janvier 1924 que l’objectif du fascisme résidait dans « la transformation totalitaire de chaque force morale, culturelle, politique, religieuse, en une nouvelle conception : la conception fasciste. »
 
 
Une emprise de plus en plus importante de l’Etat dans la vie économique
 
 
Ce qui tend encore à assimiler le fascisme à un totalitarisme est son emprise sur le domaine économique… comme le communisme et le nazisme. Mussolini l’affirme clairement en 1933 dans La doctrine politique et sociale du fascisme : « Le fait est que le XIXe siècle était le siècle du socialisme, du libéralisme, de la démocratie, ceci ne signifie pas que le XXe siècle doit aussi être le siècle du socialisme, du libéralisme, de la démocratie. Les doctrines politiques passent ; les nations restent. Nous sommes libres de croire que ceci est le siècle de l'autorité, […] un siècle fasciste. Si le XIXe siècle était le siècle de l'individualisme (le libéralisme implique l'individualisme) nous sommes libres de croire que ceci est le siècle collectif, et ainsi le siècle de l'État. »
 
En 1935, il déclara : « Le fascisme est absolument opposé aux doctrines du libéralisme, à la fois dans la sphère politique et dans la sphère économique. [...] L'Etat fasciste veut gouverner dans le domaine économique pas moins que dans les autres ; cela fait que son action, ressentie à travers le pays de long en large par le moyen de ses institutions corporatives, sociales et éducatives, et de toutes les forces de la nation, politiques, économiques et spirituelles, organisées dans leurs associations respectives, circule au sein de l'Etat »
 
En effet, Alfredo Rocco et les théoriciens du fascisme estimaient que les marchés et les conflits entre les acteurs sociaux menaient l’Etat libéral et le capitalisme vers l’effondrement. Ils devaient être placés sous le contrôle de l’Etat qui les organiserait à l’intérieur de nouvelles institutions corporatives.
 
Dans le domaine économique, Mussolini mena une politique dirigiste. Il instaura le protectionnisme. Un organisme chargé de nationaliser les firmes fut créé : l’Institut pour la reconstruction industrielle (IRI). Mussolini lança la bataille du blé en juillet 1925 qui entre dans le cadre d’une politique d’autarcie. En effet, les importations de blé représentaient près de la moitié du déficit de la balance commerciale. Le régime fasciste créa donc un comité permanent du grain chargé d’animer la « bataille du blé ». Le pain et les pâtes devaient reposer sur la seule production nationale.
 
En octobre 1925, fut instauré l’Union des syndicats fascistes. Il était le seul représentant des intérêts des ouvriers. Toutes les conventions signées entre les salariés et les ouvriers devaient passer par cet organisme. Le 3 avril 1926, le recours à la grève fut supprimé. Cette mesure s’inscrivait dans le cadre de la nouvelle orientation du fascisme qui avait décidé d’accentuer encore plus son emprise sur l’économie. Les diverses organisations des travailleurs et des employeurs dépendaient désormais de l’Etat. Le 2 juillet 1926, un règlement établit l’organisation corporatiste en six confédérations ouvrières et six confédérations patronales. Un ministère des Corporations, doté d’un organe consultatif, le conseil national, fut également créé. Les chefs des représentants des diverses corporations étaient désignés par l’Etat. Le but était de planifier l’économie. Le 2 avril 1927, une charte du Travail fut publiée : les dirigeants de l’économie étaient soumis à l’Etat qui les protégeait contre toute résistance des ouvriers. Enfin, en 1929 fut créé un Conseil national des Corporations.
 
Le régime fasciste lança de grands travaux. Ceux-ci prirent la forme, par exemple, de gigantesques réalisations d’urbanisme comme à Rome où l’architecture ne visait que le colossal. Le 17 mai 1928 fut fondé l’Office autonome de la route. Il était chargé de la construction d’autoroutes. Les grands travaux autoroutiers furent achevés en 1938. Le 24 décembre, une loi prévoyait la conquête de nouvelles terres cultivables par l’assèchement des marais.
 
Ainsi, le PNF était un parti révolutionnaire unique qui visait au monopole total sur l’Etat et à la création de l’« homme nouveau ». Bâtir l’homme nouveau : voilà un autre point commun avec le communisme et le national-socialisme.
 
L’élaboration de l’homme nouveau passait d’abord par l’embrigadement des milliers de jeunes italiens. En 1926 fut en effet mis en place le système Balilla qui visait à garantir la formation idéologique des générations futures. Ainsi, toute la population était encadrée afin de créer l’homme nouveau. En octobre 1937, une accentuation vers le totalitarisme s’opéra quand Achille Starace, le secrétaire général du PNF, prit la décision de regrouper toutes les organisations de jeunesse au sein d’un organisme unique, la « Jeunesse italienne du licteur », auquel il donna le mot d’ordre suivant : « Croire, obéir, combattre. »
 
Cette volonté de créer l’homme nouveau se traduisit aussi par l’instauration d’une véritable religion fasciste. Le parti était structuré comme un ordre religieux et militaire. Surtout, une véritable théologie fasciste se développa, avec le concours d’intellectuels comme Giovanni Gentile. Pour exemple, on peut citer les grandes cérémonies fascistes où se rassemblaient en rangs serrés, en ordre parfait, ceux qui y assistaient, ou alors les foules galvanisées par Mussolini. Ces manifestations avaient pour but de transformer le peuple italien en un peuple discipliné, compact, solidaire, c’est-à-dire, de créer l’homme nouveau. Qui, au moins jusqu’en 1938, n’avait rien à voir avec la race.
 
Un autre aspect de cette religion fasciste fut le culte des morts fascistes. Ce culte prenait place dans un nouveau calendrier fasciste où 1922 représentait l’an I du nouveau régime. Les anciennes fêtes furent remplacées par de nouvelles : anniversaire de la marche sur Rome (28 octobre), naissance de Rome (21 avril), fondation des faisceaux de combat (23 mars)… Le culte du chef voué à Mussolini, renforçait encore le caractère religieux du fascisme.
 
Cette religion fasciste était donc, selon Emilio Gentile, une façon de bâtir une communauté totalitaire.
 
 
Mussolini protégea les juifs
 
 
À partir de 1935-1936, le régime proclama la défense de la race italienne. En 1937, l’interdiction aux soldats italiens d’avoir des relations sexuelles avec des femmes noires fut proclamée. Et en 1938 furent prises des mesures antisémites. L’idée était donc de créer une « nouvelle race ». Mais ce racisme n’était pas celui du nazisme. D’ailleurs, le 23 mars 1932, Mussolini déclara à l’écrivain allemand Emil Ludwig : « Il n’y a plus de races à l’état pur. […] Je ne crois pas qu’on puisse apporter la preuve biologique qu’une race est plus ou moins pure, plus ou moins supérieure. […] La fierté ne nécessite pas un état de transe provoqué par la race, l’antisémitisme n’existe pas en Italie. Les Juifs italiens se sont toujours bien comportés comme citoyens et bravement battus comme soldats. » L’écrivain Julius Evola, dans son livre intitulé Sintesi di dottrina della razza, évoquait une « race de l’esprit », en opposition au racisme biologique nazi. Il insistait sur les valeurs « romaines » – sens de l’honneur, don de soi, fidélité, courage au combat – pour faire partie de la « race de l’homme fasciste ». C’était une façon de créer l’homme nouveau dans la mesure où ces dispositions antisémites visaient à créer la figure d’un « anti-Italien » afin de mobiliser l’opinion [5].
 
Toutefois, les mesures discriminatoires contre les Juifs furent appliquées sans excès et le régime multiplia les exemptions pour les familles juives fidèles au fascisme ou celles dont l’un des membres avait disparu à la guerre. Finalement, très peu de Juifs furent touchés par ces mesures. De plus, durant la Seconde Guerre mondiale, les Juifs qui se réfugiaient dans la zone d’occupation italienne au sud-est de la France, étaient protégés par les autorités italiennes. Le 19 mars 1943 encore, Mussolini, qui venait de prendre connaissance d’un rapport sur les atrocités commises par les nazis sur le front de l’est, ordonna de nouveau de protéger les 25 000 Juifs se trouvant dans la zone d’occupation. Mussolini protégea également, autant que possible, les Juifs des Balkans. Enfin, l’Italie fut le pays d’Europe où le pourcentage de population juive tuée fut le plus bas : les trois quarts des Juifs d’Italie furent sauvés. Mais 8 000 périrent dans les camps nazis, déportés par les Allemands et les fascistes à partir de décembre 1943 sous la République de Salo.
 
Certes, donc, à partir de 1936 une accentuation du régime vers le totalitarisme s’effectua. Mais le fascisme n’a jamais commis de crimes de masse. Il n’a pas exterminé des personnes qui ne représentaient pour lui aucun danger. Il n’a pas liquidé par millions des individus. Enfin, il n’a jamais élaboré de système concentrationnaire, contrairement à l’Allemagne de Hitler et à l’Union soviétique. Le bilan de la répression fasciste fut finalement modeste.
 
La police secrète du régime, l’OVRA – Organisation de vigilance et de la répression de l’antifascisme –, n’a exécuté que vingt-cinq opposants. Ce sont 5 619 personnes qui furent condamnées, selon les estimations, à des peines de prison. Ce sont 42 opposants qui furent condamnés à mort et trois aux travaux forcés. Ce bilan est donc sans aucune commune mesure avec celui des nazis et des communistes. Et Renzo de Felice insista sur l’impossibilité, même durant les dernières années d’avant-guerre, d’assimiler le fascisme au nazisme. Et donc à un totalitarisme.
 
Au vu de tous ces éléments de réflexion, quelle conclusion pourrait-on tirer ? On ne peut certainement pas placer le fascisme sur le même plan que le nazisme et le communisme. Le fascisme n’est jamais allé aussi loin dans l’horreur et dans le mal. Des zones de liberté, relative, certes, existaient. Il n’est donc pas possible de considérer le fascisme comme un totalitarisme au sens plein. Il appartient au domaine des régimes antidémocratiques, mais pas non plus à celui des totalitarismes les plus violents et les plus meurtriers que l’histoire n’ait jamais connu.
 
 
 
 
 
Notes
[1] Emilio Gentile a notamment publié La religion fasciste, Paris, Perrin, 2002 ; et La voie italienne du totalitarisme, Monaco, Le Rocher, 2005.
 
[2] ARON, Raymond, « Existe-t-il un mystère nazi ? », in Commentaire, automne 1979.
 
[3] MILZA, Pierre, Mussolini, Fayard, 1999.
 
[4] DE FELICE, Renzo, Mussolini, Turin, 1965-1988.
 
[5] MATARD-BONUCCI, Marie-Anne, L’Italie fasciste et la persécution des Juifs, Paris, Perrin, 2007.

La-naissance-du-fascisme-en-Italie.gifÉléonore Taniel, étudiante en histoire, nous propose un article consacré à la naissance du fascisme en Italie. Plusieurs facteurs sont en cause : la crise économique, qui favorise des mouvements ouvriers et inquiètent les classes moyennes ; la crise morale, due à l’humiliation des traités de paix au lendemain de la guerre. Après la marche sur Rome, Mussolini instaure progressivement la dictature.

 
Nous sommes en 1922 : Mussolini est au pouvoir et crée peu à peu une nouvelle dictature : le fascisme, qui s’opposera au communisme et au capitalisme.
 
 
Crise économique et morale
 
 
Après la Première Guerre mondiale, en Italie, le terrain est prêt à accueillir le fascisme. Chômage, crise économique, crise morale, baisse de la production agricole et industrielle, inflation…
 
Tout cela a provoqué un important mouvement de foule : les ouvriers occupent les usines et créent des « conseils ouvriers ». Ils mettent en place des milices organisées sur le modèle soviétique. Le fascisme est en marche. [1]
 
Mussolini (1883-1945), est un homme plein d’action. D’abord instituteur, il réside plusieurs années en Suisse où il se mêle aux réfugiés politiques. Puis, de retour en Italie, Mussolini de viendra rapidement journaliste et militant socialiste. Avant la Grande Guerre, celui-ci était républicain et antimilitariste. Puis, il est exclu du parti socialiste en 1914 quand il abandonnera son antimilitarisme après la Grande Guerre. Il militera d’ailleurs pour l’entrée en guerre de l’Italie à laquelle il participera.
 
La guerre terminée, Benito Mussolini fonde, en 1921, son propre parti : le PNF (Parti National fasciste), avec un programme conservateur, nationaliste et anticommuniste. Ce parti réunira les déçus de l’après-guerre. [2]
 
 
Un régime autoritaire, corporatiste et nationaliste
 
 
Lorsque Mussolini arrive au pouvoir [3], tout le monde souhaite un retour à l’ordre. Nommé rapidement Premier ministre, le 29 octobre 1922, Mussolini se fait voter les pleins pouvoirs par l’Assemblée. [4]
 
Prudent, il gouverne pendant deux ans avec un ministère où les fascistes sont peu présents. L’opposition subsiste ainsi que le multipartisme. Si Mussolini gagne les élections de 1924, c’est par la terreur et la fraude. D’ailleurs, ces élections fraudeuses seront dénoncées par Matteotti, député socialiste qui sera enlevé et assassiné par les fascistes le 10 juin 1924.
 
Mussolini décide d’instaurer la dictature le 3 janvier 1925. Ainsi, le Duce (« guide ») [5], cumule tous les pouvoirs. [6] Un « Grand Conseil du fascisme » a déjà été crée [7]. Le PNF devient le parti unique. La police politique, l’OVRA [8], chasse tous les résistants.
 
Peu à peu, la propagande envahit la vie quotidienne et Mussolini est l’objet d’un véritable culte. Le travail est encadré, tout comme la jeunesse et l’Eglise. Toute l’Italie devait l’obéissance absolue au Duce.
 
Le fascisme durera de 1922 à 1945. Il sera né en plusieurs étapes, qui aboutiront à l’élaboration d’un parti unique. D’ailleurs, le but premier de Mussolini a toujours été de créer un régime autoritaire, corporatiste et nationaliste. A l’extérieur, le fascisme se voulait conquérant. C’est pourquoi Mussolini souhaitait donner à son pays un empire colonial digne de Jules César.
 
Voilà comment est né le fascisme, un des grands régimes totalitaires du XXe siècle.
 
 
 
 
Aller plus loin :
BERSTEIN, Serge et MILZA, Pierre, Le Fascisme italien, 1919-1945, Paris, Le Seuil, 1980.
DE FELICE, Renzo, Le Fascisme, un totalitarisme à l’italienne ?, Paris, PFNSP, 1988.
GENTILE, Emilio, La religion fasciste, Paris, Perrin, 2002.
TASCA, Angelo, Naissance du fascisme, Paris, Gallimard, « Tel », 2003 (publié pour la première fois en France en 1938 sous le nom d’Amilcare Rossi).
« Les fascistes » (dossier), L’Histoire, septembre 1999, n° 235, pp.33-57.
Nous avons publié : Le fascisme fut-il un totalitarisme ? 
 
[1] Le Parti socialiste italien (PSI) était dominé, depuis 1919, par les « maximalistes » qui, par leur surenchère verbale, encourageaient les ouvriers et effrayaient les classes moyennes et possédantes : le spectre de la révolution rôdait. Les grandes grèves de 1919 n’arrangèrent pas les choses. Mais par son refus d’accorder le moindre soutien à un gouvernement « bourgeois », le PSI favorisa le fascisme. Et le Parti communiste italien (PCI), né en 1921, n’écartaient pas l’idée, pour détruire la démocratie bourgeoise, de donner un appui aux fascistes.
 
[2] Dès 1920, les fascistes s’organisent en escouades – squadre – qui lancent des actions terroristes. Ce mouvement, le squadrisme, est né de la guerre et expliquera la militarisation de la politique sous le régime fasciste. L’expérience de la guerre est indispensable à la compréhension du fascisme. Le fascisme se nourrit aussi, au lendemain des traités de paix instaurant la « victoire mutilée », du sentiment national traversant une nation humiliée.
 
[3] À l’issue de la Marche sur Rome, le 28 octobre 1922.
 
[4] Le roi d’Italie, Victor-Emmanuel III, a nommé Mussolini Premier ministre devant la crainte d’une insurrection armée de la part des fascistes. Le pouvoir de Mussolini était inconstitutionnel dans la mesure où seulement trente députés fascistes avaient été élus en mai 1921 et où le PNF ne bénéficiait d’aucune coalition parlementaire.
 
[5] C’est le nom que les socialistes d’abord, puis les fascistes ensuite, donnaient à leur dirigeant.
 
[6] En novembre 1926 sont votées les lois « fascistissimes » qui suppriment toutes les libertés individuelles, interdisent les publications antifascistes, créent une police politique et ordonnent la dissolution des anciens partis.
 
[7] Le 15 décembre 1922. En théorie, il devait décider des grandes orientations du régime fasciste. En réalité, il ne fut qu’un simple organe d’enregistrement des décisions de Mussolini.
 
[8] Organisation de vigilance et de répression de l’antifascisme.


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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 21:00


Non, ce n'est pas une blague mais un véritable site, une formidable mine de renseignements, un remède anti-désinformation magistral !!

http://www.pensee-unique.fr n'est pas un blog mais un site web à l'ancienne. Son auteur  , un chercheur de 65 ans, qui a été directeur de recherche au CNRS ne se contente pas de refourguer quelques arguments contre le réchauffement mais tente de mettre sur la table  tous les éléments scientifiques probants afin que l'on puisse se faire une opinion réelle !!

Chaque "chapitre" (en fait les titres présents sur l'accueil renvoie à une page longue comme un jour sans pain mais ultra documentée, avec des tonnes de liens, de références, d'explications...

Bref, un travail sérieux,  loin de toutes subventions ou mouvements de pression. Un site que La pensée néoconservatrice ne peut que recommander et dont je vais faire une pub maximale !!  Il le mérite.

Allez, quelques titres de chapitres pour vous aguicher :

Les média, les écologistes et les politiques tendent à accréditer l'idée que l'affaire est entendue : Le réchauffement global proviendrait de l'effet de serre engendré par le CO2 que nous envoyons à profusion dans l'atmosphère, disent-ils... Mais au fait, sur quelles "certitudes" scientifiques reposent ces affirmations ?


De nombreux et éminents chercheurs ont proposés des explications alternatives et convaincantes au réchauffement bénin de +0,6°C qu'a connu notre planète en deux épisodes successifs (1850-1940 et 1978-1998), tout comme d'ailleurs aux épisodes précédents de l'histoire de la planète. Leurs explications reposent sur l'observation directe des phénomènes naturels ...et non pas sur les projections hasardeuses des ordinateurs de l'effet de serre du GIEC.

Il est très instructif d’exhumer quelques unes des déclarations fracassantes proférées, dans un passé récent par nos prévisionnistes qu’ils soient scientifiques, politiques, journalistes ou écrivains. Cela nous permet de relativiser et de replacer dans un contexte historique les affirmations péremptoires, proférées dans les mêmes termes qu’autrefois mais démenties par les faits, de certains de nos penseurs actuels.
Si vous ne craignez pas de perdre vos illusions sur tout ce que l’on vous assène à longueur de journée, d’un ton sans réplique, n’hésitez pas à lire cette page.
Comme vous le verrez, c’est tout à fait étonnant, pour ne pas dire plus !


Les médias, Al Gore et Sir Stern (qui ne lisent pas les articles “trop techniques”) nous saturent de descriptions apocalyptiques sur la fonte des glaces polaires qui devraient engloutir notre planète comme l'antique Atlantide.
Eh bien NON, messieurs les Saint Jean de l’Apocalypse ! Les dernières mesures montrent que la fusion des glaces polaires ne contribue que très peu à la hausse du niveau des océans. L’Arctique et l’Antarctique fondent bien à certains endroits mais -ce que l'on nous dit jamais- s'épaississent en glace à d’autres endroits. La contribution au niveau des océans est quasiment nulle !
D'autre part, en juillet 2007, il a été démontré que le Groenland ne fondrait pas !

Et ce ne sont que les titres de la page d'accueil. Imaginez la somme d'infos qui se cachent derrière. Allez , hop, on clique !!

Comme promis en 2007, voici la publication d'un premier texte dirée du site Pensée Unique.fr !!

Celui ci porte sur certaines contradictions que le grand public ignore généralement. Mais c'est sans doute pour la bonne cause.

temperature98-06.jpgL'idée même que le réchauffement puisse être "global" pose problème à nombre de climatologues. En effet, le climat est très variable comme chacune sait, dans le temps et dans l'espace. Ceci est dû aux énormes courants d'air et aux cellules de convection qui parcourent notre planète. Rien n'est uniforme et tout cela varie dans le temps de manière difficile à prédire !

L'exemple de l'Antarctique est tout à fait typique : Une partie fond actuellement mais l'autre s'épaissit. Que signifie alors une température moyenne sur ce continent? A l'échelle de la terre c'est encore pire. Certaines parties se réchauffent (à cause de courants marins comme El Niño, par exemple) tandis que d'autres refroidissent. l'OMM (Organisation Météorologique Mondiale) qui fournit chaque année une moyenne "globale" se contente de simples moyennes du type ( Nord+Sud)/2 qui ne signifient pas grand chose en réalité. C'est aussi un sujet de débat. (Voir une bonne discussion de la NASA ici)
La mesure des températures est problématique en particulier à cause de l'effet dit des "îlots de chaleur", c'est à dire l'effet de la proximité des habitats et des industries de tailles grandissantes et de l'asphalte des voies de communication qui poussent les thermomètres à la hausse. Certains pensent que les mesures sont ainsi faussées par rapport aux mesures plus anciennes et donnent l'impression d'une hausse artificielle. D'autres disent que ces effets sont négligeables !

D'autre part, les évolutions de température d'une année sur l'autre sont de l'ordre de quelques dixièmes de degré (0,02 à 0,3 °C) comme le montre la courbe officielle ci-contre. Les physiciens savent bien que la mesure exacte de la température est toujours une chose délicate mais mesurer des variations aussi faibles (au millième de degré près comme les chiffres de la WMO ! ) sur différents points de la surface du globe avec une fiabilité suffisante pour en faire une moyenne significative relève d'un pari très difficile, sinon impossible. Prétendre évaluer la température de la planète au millième ou au centième de °C près relève de l'exploit... ou de la foi, car tout dépend de la manière dont on fait la moyenne des différents points de mesure ! Et quel est le vrai pourcentage d'incertitude que l'on ne donne jamais ?

L'incertitude doit être bien supérieure aux écarts supposés d'une année sur l'autre. Par contre les mesures satellitaires se révèlent plus précises et plus fiables que les mesures terrestres mais elles ont été longtemps rejetées par les partisans de l'effet de serre parce qu'elles indiquaient un réchauffement beaucoup plus faible voire pas de réchauffement du tout de la basse atmosphère. Il semble que des corrections aient été apportées depuis mais elles sont encore sujettes à caution. Bref, c'est un autre beau sujet de discussion et de disputes !

antarctique.jpg2e incursion du site Pensée-unique sur le blog. Aujourd'hui , l'auteur s'interroge sur le futur du climat. Et ses conclusions ne vont pas forcément dans le sens du Giec !!

Permettez moi, avant d'aborder le sujet de cette page un peu iconoclaste, un petite prologue destiné à introduire les méthodes scientifiques alternatives à celle du GIEC qui, comme vous le savez, est basée sur les projections données par les ordinateurs. Ces dernières font la manchette des journaux alarmistes et prédisent une élévation constante de la température de la planète dans les années qui viennent...

Mais (on ne vous le dit jamais), il y a deux manières, très différentes, d'aborder les sciences du climat, la climatologie. Or, ces deux approches conduisent à des résultats et à des prévisions diamétralement opposées...Voyons cela :

La première de ces méthodes, mise en avant par les climatologues du GIEC et ses adeptes et dont on vous rebat les oreilles en vous affirmant qu'elle est incontournable, repose sur l'utilisation exclusive de modèles d'ordinateurs dits GCM (Global Circulation Model ou modèles de circulation générale). C'est ce que l'on appelle des modèles "déterministes" en ce sens que l'on présuppose que l'on est capable d'élaborer des simulations numériques du climat du temps présent et du futur, à partir des tout premiers principes. Cela suppose que l'on a tout compris des mouvements de l'atmosphère et des océans et que l'on sait tout sur les équations et les multiples paramètres qui influencent le climat et aussi, sur les nombreuses réponses (contre-réactions) positives ou négatives des différents composantes de la planète (terres, océans, biotas etc.). Ce sont ces modèles déterministes qui sont utilisés, en particulier et parmi bien d'autres, par les ingénieurs de Météo-France qui ont extrapolés les modèles classiques utilisée par la météorologie (tel que ARPEGE-climat qui est un avatar de ARPEGE météorologie) pour essayer de prédire le climat... dans cent ans. Compte tenu de l'extraordinaire complexité du problème climatique et du grand nombre d'inconnues, il est clair pour des milliers de scientifiques rigoureux que le résultat d'un tel exercice ne peut-être qu'extrêmement hasardeux (voir ici). Cette méthode aboutit, en général, à ce que l'on appelle des "projections" ou encore à des "scénarios" et non à des "prévisions" comme beaucoup le pensent, à tort.
La seconde méthode est la méthode empirique. Elle consiste à étudier les variations climatiques du temps passé et à essayer de trouver d'éventuelles périodicités dans ces évolutions ou des corrélations entre les variables du climat, comme la température, et les quantités réellement observables (telles les caractéristiques des océans où des éruptions solaires, par exemple). Ces méthodes, car il y en a plusieurs, sont basées fondamentalement sur les sciences de l'observation et non pas sur les projections, plus ou moins virtuelles, fournies par les ordinateurs. Cette méthode ne présuppose pas la connaissance détaillée de la totalité des multiples processus qui influencent le climat. Elle se contente d'observer et d'extrapoler.
A noter que cette distinction entre ces deux approches, très différentes, de la science climatique, n'est absolument pas propre à cette dernière. On retrouve actuellement cette dualité dans pratiquement toutes les sciences des systèmes complexes. La première méthode est toute récente. Elle procède des énormes progrès accomplis par les ordinateurs durant ces dernières décades. La seconde est la méthode traditionnelle, classique. C'est celle qui a permis à la Science d'accomplir les immenses progrès que nous connaissons. C'est celle de Louis Pasteur ou de Claude Bernard, parmi d'autres. Ainsi, le débat actuel qui oppose les tenants de l'effet de serre anthropogénique et les "sceptiques", ou plutôt, les "rationalistes" n'est pas seulement un débat scientifique habituel. Il reflète aussi le débat, plus vaste encore, qui oppose, dans les sciences de la complexité, les tenants des sciences de l'observation à ceux des simulations numériques par ordinateur.

Peu d'entre vous connaissent la grande diversité des projections modérément alarmistes des ordinateurs du GIEC. Par contre, tout le monde connaît les prévisions catastrophistes du bureau politique du GIEC, répercutées et amplifiées au centuple par les journaux, les télévisions, les écologistes, Al Gore etc. qui s'en font quotidiennement l'écho au point que beaucoup commencent à se lasser de ce matraquage en règle, qui constituera un précédent dans l'Histoire avec des conséquences sans doute désastreuses.

jan77.jpgMais personne, à l'exception de quelques milliers de scientifiques vigilants, ne connaît les prévisions ou les projections des autres modèles empiriques qui pourtant ont été élaborées dans les règles de la plus stricte rigueur scientifique...Et de fait, ces projections, ces prévisions, ne satisfont pas la soif des médias et des écologistes pour les nouvelles alarmistes. Pourtant, elles le devraient, car ces méthodes qui utilisent l'observation et les faits réels, prédisent unanimement que nous allons vers un REFROIDISSEMENT de la planète dans les années qui viennent, comme on le craignait en 1977  . Et nous avons beaucoup plus à craindre du froid que du chaud...


(L'article se continue , ici, avec les différentes hypothèses envisagées. Allez y, cela vaut franchement le coup d'être lu!  Je vous donne sa dernière phrase)

A noter que la glace du pôle Nord dont on nous a dit qu'elle devait disparaître rapidement, s'est reconstituée à une vitesse record à la fin de l'automne 2007....

En attendant et en décembre 2007, au Canada et aux Etats-Unis, on a battu des records...
de neige et de froid !
Et cela continue à la fin du mois de Janvier.

La-pens--e-n--oconservatrice.jpg
"Il est impossible de prévoir le climat au-delà d'une dizaine de jours. Prévoir un trimestre ça n'a, évidemment, aucune valeur. Alors prévoir le climat dans cinquante ou cent ans, c'est carrément de l'astrologie"

Marcel Leroux, professeur émérite en climatologie à l'Université Jean Moulin - Lyon III, directeur du Laboratoire de climatologie, risques et environnement. 

 

LISEZ LE rapport SUR LE MYTHE DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE 



- Elizabeth Teissier, prochaine directrice du GIEC ? -

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30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 13:57



Babil, le journal officiel du régime irakien de Saddam Hussein, a publié le 16 novembre 2002 un article expliquant qu'un gradé de régime, Abd-al-Karim Muhammad Aswad, était "l'officier en charge des contacts avec Oussama Ben Laden". 

Aswad était effectivement l'ambassadeur irakien au Pakistan. Voilà un article bien embarassant pour la coalition des Démocrates et des Zéropéens qui clament que le régime de Saddam Hussein n'entretenait aucun lien avec le terrorisme et Al-Qaeda...
 

LISEZ LE rapport SUR L'IRAK



 


Exclusif : Interview d'un ancien agent fédéral

INTERVIEW EXCLUSIVE "LE BLOG DRZZ"

Nom : 

David GAUBATZ

Etats de service : 

15 ans d'expérience comme agent fédéral de l'OSI (Air Force Office of Special Investigation), la "superpolice" de l'armée de l'air américaine / 

Grade équivalent à celui de major dans l'armée régulière /

Spécialiste en contre-terrorisme et contre-espionnage / 

Parle couramment arabe et a été entraîné à cet effet par le Département d'Etat américain / 

2 ans dans les services de sécurité du pilote Juan Pablo Montoya (alors pilote de CART) /

1 année comme enquêteur spécialisé auprès de Target Corporation, la seconde plus grande chaîne commerciale des Etats-Unis /

Actuellement inspecteur en chef auprès du laboratoire médico-légal de la ville de Dallas (Texas) /

David Gaubatz a été le premier agent fédéral a être entré en Irak en 2003. Il travaillait alors pour le Iraq Survey Group et devait lui rendre compte de la présence d'Armes de Destruction Massive et de groupes d'insurgés.

Distinctions : 

2001 : récompensé par le Pentagone pour être "l'agent le plus compétent dans l'investigation secrète et l'enquêteur le plus doué actuellement en place au Département de la Défense". 

2003 : médaillé pour son "courage, son dévouement à sauver des vies et ses capacités critiques dans le renseignement."
  

Meritorious Service Medals with Oak Leaf Cluster / The Department of the Air Force Performance Award / The Air Force Achievement Medal / The Air Force Commendation Medal with Oak Leaf Cluster (for counterintelligence work) / The Department of the Air Force’s Award for Exemplary Civilian Service.
 

 Des articles sur David Gaubatz sont parus dans le New York Times (2005), dans le Spectator (2007) et dans le Washington Times (2007). Il apparaît régulièrement sur Frontpage Magazine.


 
SPECIAL lecteurs du blog drzz  : 


Posez VOS questions à David Gaubatz en écrivant ICI. Je les relayerai auprès de lui et un article vous transmettra ses réponses.


DRZZ : Pourriez-vous résumer votre carrière pour les lecteurs du blog ?

GAUBATZ : J'ai passé vingt ans au sein de l'armée de l'air américaine, dont douze dans comme agent spécial de l'OSI, le bureau d'investigation de l'Air Force. J'ai travaillé principalement sur des affaires de contre-terrorisme et de contre-espionnage. J'ai passé les tests de sécurité [ndlr : examen interne qui juge les capacités d'un agent] avec le plus haut résultat que le gouvernement américain puisse délivrer. J'ai quitté le service en novembre 1999 pour rejoindre les services de sécurité de l'équipe Target puis celle de l'équipe de CART Chip Ganassi et je suis devenu le garde du corps du pilote Juan Pablo Montoya (qui a gagné le championnat de CART en 2000). J'ai beaucoup voyagé avec Montoya, qui était souvent menacé. 

En juillet 2000, les tensions au Moyen Orient ont redoublé. Le gouvernement américain m'a alors demandé de reprendre mon poste comme agent de contre-espionnage au sein de l'OSI. Après le 11 septembre 2001, le Pentagone a réalisé qu'il ne disposait pas assez d'agents parlant l'arabe, aussi ai-je suivi un cours intensif d'arabe délivré par le Département d'Etat, soit plus de 2'300 heures (l'équivalent d'une année) à Arlington, en Virginie. J'ai passé l'examen avec succès à la fin novembre 2002. Ensuite, j'ai suivi un cours spécial de contre-espionnage
en Virginie, avant d'être assigné en Arabie Saoudite jusqu'à ce que la guerre en Irak éclate. J'habitais dans la base ArAar, à la frontière entre l'Arabie Saoudite et l'Irak. Notre petite équipe a mené plusieurs opérations au-delà de la frontière avant le début de la guerre, pour recueillir des informations. Ma première mission consistait à découvrir l'emplacement des Armes de Destruction Massive de l'Irak et localiser Saddam Hussein et ses proches. 

DRZZ : La plupart des informations qu'obtiennent les Européens sur les agences secrètes américaines vient de l'industrie du divertissement. Pourriez-vous détailler la journée d'un employé d'une agence d'investigation fédérale ?

GAUBATZ : Je tiens à préciser une chose : le FBI bénéficie souvent de la plus forte couverture médiatique mais c'est l'OSI qui accueille en son sein les agents les plus expérimentés du milieu. C'est elle, également, qui demande les garanties de sécurité les plus élevées dans le monde du renseignement. La plupart des agents du FBI doivent présenter un "Secret Clearance" pour être engagés, alors que l'OSI exige un "Top Secret Clearance". L'OSI conduit les missions les plus difficiles qui existent dans le renseignement, des missions souvent ignorées du grand public, ce qui est le but recherché. Les agents de l'OSI ont toujours été et sont encore les premiers à être sur le terrain en cas de conflit. Nous étions les premiers en Afghanistan et en Irak ! J'invite vos lecteurs à lire des livres sur l'OSI, ils pourraient être surpris.

En 2003, notre vie quotidienne s'échelonnait comme suit : nous travaillions par groupe de deux. Mon collègue et moi devions quitter notre base autour de sept heures, chaque matin, et nous visitions plusieurs villes pendant la journée (Bagdad, Bassora, Nassirya, etc...). Parfois nous restions sur place. Nous n'avions ni véhicule blindé, ni garde rapprochée. Nous ne disposions que d'un pistolet 9mm et d'un fusil d'assaut M-16. Durant nos missions, nous avons aussi récupéré des grenades et des fusil d'assaut AK-47 après des accrochages avec l'ennemi, mais rien de plus. Si nous tombions dans une embuscade, nous ne pouvions compter que sur nous-mêmes, et souvent nous n'avions même pas de contact radio. 

DRZZ : Comme agent de l'OSI, vous avez été le premier civil à débarquer en Irak. Qu'avez-vous trouvé là-bas, particulièrement au sujet du programme d'Armes de Destruction Massive du régime de Saddam Hussein ?

GAUBATZ
: Lorsque nous sommes arrivés en Irak, beaucoup d'Irakiens ont voulu aider les Américains et les forces de la coalition. Des Irakiens de toute condition sociale nous ont rapporté les emplacements exacts des Armes de Destruction Massive irakiennes (chimique, biologique et nucléaire). Les habitants nous ont expliqué que les ADM avaient été principalement enterrées au sud du pays, plus précisément dans des soutes étanches, cachées dans le système d'égoûts sous une ville et sous l'Euphrate. Pour retirer ce matériel, nous avions besoin d'une main d'oeuvre et de matériel conséquents. Nous n'avions ni l'un ni l'autre. J'ai alors contacté l'ISG [ndlr : Iraq Survey Group, la commission américaine chargée par le Congrès de découvrir les ADM irakiennes], à Bagdad. Ils nous ont répondu qu'ils ne disposaient pas, eux non plus, du personnel nécessaire à ces travaux. De plus, ce qui nous a attérés, nous autres agents, c'est que l'ISG a déclaré que le sud de l'Irak était trop dangereux pour qu'elle y envoie ses inspecteurs. Nous avions de la peine à y croire. 

Nos sources irakiennes (hauts responsables du gouvernement, officiers de police, militaires...) nous avaient pourtant avertis : soit nous déterrions les ADM, soit nos ennemis allaient le faire un jour ou l'autre. J'ai quitté l'Irak en juillet 2003 et personne ne s'était, à l'époque, occupé des sites d'ADM. Plus tard, des agents américains m'ont informé que nombre des Irakiens qui nous avaient briefés sur les ADM avaient ensuite été kidnappés, torturés et tués par les insurgés.

Finalement, ce matériel interdit est tombé entre les mains des insurgés irakiens et leurs alliés dans la région. Les Etats-Unis ont perdu une opportunité de priver les terroristes d'un arsenal d'ADM. 

[Plus de détails dans un ancien article du blog drzz :
"J'ai trouvé les ADM de Saddam" ]

DRZZ : Pouvez-vous nous éclairer un peu plus sur les buts de votre mission en Irak ?

GAUBATZ : J'ai donné quelques détails dans mes réponses précédentes. Notre missions consistait à faire du contre-terrorisme et du contre-espionnage dans l'Irak de l'immédiat après-guerre. Nous avons recueilli les témoignages de centaines d'Irakiens, mais aussi d'Iraniens qui commençaient à fuir le sud de l'Irak à l'été 2003. Notre travail a préservé nos forces armées de nombreuses attaques ennemies. 

DRZZ : Pensez-vous que le régime de Saddam Hussein entretenait des liens avec Al-Qaeda et d'autres groupes terroristes ?

GAUBATZ : En 2003, j'ai rédigé plusieurs rapports de renseignement sur les activités d'Al-Qaeda en Irak, lesquelles ont commencé bien avant 2003. Nous avions spécifié des noms d'agents de liaison et des groupes affiliés à Saddam. 

Certains des Irakiens avec lesquels j'avais travaillé en 2003 sont venus aux Etats-Unis afin de renforcer notre système légal contre le terrorisme. Mes interviews avec eux devaient être télévisées, mais elles ont été interdits de diffusion [ndlr : par le FBI]. Je ne suis pas autorisé à en dire plus sur le sujet, mais laissez-moi vous préciser que les Irakiens sous Saddam Hussein savaient qu'Al-Qaeda travaillait dans leur pays, le FBI le savait, et notre gouvernement le sait aussi. 

DRZZ : Quelle est votre opinion sur la nouvelle stratégie irakienne du Président Bush ? 

GAUBATZ : Elle a été menée trop tardivement. A l'été 2003, notre équipe a rapporté les signes annonçant une guerre civile entre Sunnites et Chiites en Irak. Nous avions aussi noté que les Iraniens allaient chercher à provoquer une guerre civile en armant les Chiites, en coupant les lignes de ravitaillement et en endommageant les systèmes d'approvisionnement en eau. Ces rapports de renseignement ont été ignorés. 

Le monde devrait réaliser que la majorité des musulmans qui pratiquent leur religion ne veulent pas d'un Etat démocratique. Ce qu'ils veulent, c'est une nation islamique régulée par la charia. Vos lecteurs peuvent lire à ce propos ma dernière 
interview accordée à Frontpage Magazine.  

Les Français doivent aussi comprendre que ces gens-là (les terroristes islamiques) veulent détruire notre pays, l'Amérique, et d'autres nations non-islamiques pour la seule raison que nous ne sommes pas des pays musulmans. Il existe de nombreux musulmans démocrates, mais même les Sunnites ne considèrent pas les Chiites comme étant des musulmans ! 

Les Sunnites pensent que les Chiites sont des croyants qui ont quitté l'islam - des apostats, et l'apostasie est punie de mort. Les musulmans qui pratiquent "l'islam le plus pur" estiment que celui-ci doit être imposé dans les autres pays, par la force s'il le faut. Bien sûr, je ne vais pas citer ici des extraits de Fiqh Us Sunnah, Tafsir Ibn Kathir, les travaux de Syed Qtub et de S. Abul Maududi, mais vos lecteurs devraient lire les écrits de ces intellectuels islamistes. Ils commenceraient alors à réaliser le travail à faire pour combattre le terrorisme et ses partisans. 

 
DRZZ : Enfin, comme citoyen américain, quel est votre candidat pour les présidentielles de 2008 ?

GAUBATZ
: C'est une question difficile vu que je n'ai plus confiance dans les deux partis en place depuis ces cinq dernières années... Alan Keyes [ancien diplomate afroaméricain sous l'administration Reagan] serait mon premier choix, mais comme ses chances sont de l'ordre de 0.001%, je pense reporter mon vote sur Mitt Romney. 

Merci de m'avoir interviewé. Je me joins à ma famille pour vous transmettre mon amitié et mon estime à l'égard de votre magnifique pays.


INTERVIEW EXCLUSIVE "LE BLOG DRZZ"

David Gaubatz est un ancien agent fédéral de l'OSI, la "superpolice" de l'armée de l'air américaine. Spécialiste en contre-terrorisme et contre-espionnage, Gaubatz a mené plusieurs missions d'infiltration en Irak et a également travaillé pour le compte de l'ISG, la commission chargée par le Congrès de trouver les Armes de Destruction Massives du régime de Saddam Hussein. Plusieurs fois primé par le Pentagone, il a quitté l'armée en 2003 pour devenir inspecteur spécial auprès du laboratoire médico-légal de la ville de Dallas (Texas).

David Gaubatz a accepté de devenir un expert scientifique pour le compte du "blog drzz" pour les questions relevant du terrorisme et du monde du renseignement.

Ne manquez pas la première partie de cet entretien : Exclusif : Interview d'un ancien agent fédéral
 
Questions et traduction de ADAMASTOR

ADAMASTOR : Comment avez-vous analysé les positions et prises de paroles françaises et européennes (ONU etc….) à l’égard de la politique américaine et de la guerre en Irak ?



GAUBATZ : Depuis mon retour d'Irak en 2003 et mes rencontres avec de nombreux hommes politiques, j'accorde peu d'attention à la presse et aux médias télévisuels. Ce qui se passe derrière les portes closes est souvent bien différent de ce que l'on dit publiquement. A part cela, je crois qu'être allé en Irak en 2003 était une bonne chose, mais je suis d'accord, il y a eu beaucoup d'erreurs commises. Des erreurs continuent d'être faites et je pense que les Etats-Unis devraient commencer désormais les préparatifs pour quitter l'Irak. Les guerres seront toujours affreuses et de nombreuses personnes innocentes auront à en souffrir, mais il ya des moments où c'est la seule option. Lorsque cette option est choisie comme en 2003, la guerre devrait être faite sans tenir compte du politiquement correct et sans se battre à 25%, comme au Vietnam. La guerre en Irak a réalisé exactement ce que les terroristes islamiques ont toujours voulu. Elle a divisé l'Amérique plus qu'à n'importe quel autre moment de notre histoire, elle a provoqué des tensions avec nos amis de France, Allemagne et Royaume-Uni, pour n'en mentionner que quelques-uns. Je pense que la plupart des Américains sont d'accord avec l'opinion générale en France sur le fait de quitter l'Irak, mais comment en sortir avec élégance et ne pas avoir le souvenir d'un autre Vietnam empêchera ceci d'arriver avant plusieurs années.  

ADAMASTOR: Vous critiquez comme étant tardive la nouvelle stratégie en Irak. Pour autant pensez-vous que la pacification soit en bonne voie, et sinon y aurait-il d’autres solutions ?

GAUBATZ : En 2003 d'autres agents fédéraux et moi-même avons souligné dans nos rapports au Département d'Etat américain et à notre administration que les Iraniens entraient dans le sud de l'Irak par milliers. Leur objectif était de monter une guérilla contre les forces de la coalition et provoquer une guerre civile entre les Sunnites et les Chiites. On nous a ignorés. Cette guerre est différente de tout celles dans lesquelles l'Amérique ou la France ont été engagées. L'ennemi n'a aucun respect de la vie et il ne porte l'uniforme d'aucun gouvernement. J'ai travaillé plus de 25 ans dans le contre-respionnage et le contre-terrorisme. Je me demande tous les jours: "Y at-il réellement une solution"? Cette guerre n'est pas contre l'Irak, c'est juste qu'elle se livre en Irak. La guerre se livre contre les terroristes islamistes et leurs partisans. Elle ne s'arrêtera jamais pour nous, contemporains. Finalement les États-Unis pourront quitter l'Irak, mais la guerre se poursuivra. Nos enfants et leurs enfants verront plus le terrorisme en Amérique, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. 

Des enfants innocents de tous les pays souffriront. En Irak et en Arabie Saoudite j'ai demandé à de nombreux musulmans, "y at-il une solution à la crise entre Israël et la Palestine ?" 100% ont répondu "seulement si les Israéliens quittent Israël" (et pas seulement Jérusalem ou d'autres régions). Nous savons tous que ça n'arrivera jamais. Quitter l'Irak ou rester en Irak ne marquera pas la fin du débat, cela n'indiquera qu'une seule chose: le lieu des combats changera.

ADAMASTOR: Comment interprétez-vous la NIE ?

GAUBATZ : Le rapport de la NIE ne signifie pas grand-chose concernant le véritable problème. "Ont-ils eu un programme interdit ou est-on au bord du cataclysme nucléaire" ne sont pas les questions dont l'Amérique, la France ou l'ONU devraient débattre. La vraie question est : "est-ce que l'Iran veut une bombe nucléaire?" Les Iraniens veulent l'arme nucléaire et cela devrait tous nous préoccuper. L'Iran est actuellement sous le contrôle d'un partisan du terrorisme et, si jamais il obtient l'arme nucléaire, il n'hésitera pas à l'utiliser contre des innocents.


ADAMASTOR : l’Arabie Saoudite est-elle fiable ?

GAUBATZ : L'Arabie Saoudite et le Soudan sont les deux nations islamiques les plus alignées sur la charia. Au cours des derniers mois, je me suis procuré de la documentation distribuée par l'Arabie saoudite dans des Centres islamiques aux États-Unis. Ces documents soutiennent de nombreux terroristes et le "djihad" contre tout pays ou personne qui ne suivent pas l'Islam. Quand je mentionne "djihad", je fais référence au djihad Qital (le combat physique) et non le "djihad" interne vu comme "prière". Les lecteurs intéressés à mieux comprendre la charia devraient consulter mes récents travaux sur www.mappingsharia.com. Je tiens à souligner que notre équipe de recherche dans ce projet de cartographie de la charia est composée de professionnels musulmans, chrétiens, juifs. De nombreux musulmans ne veulent pas vivre dans un État islamique, ni sous la charia.

ADAMASTOR : comment gardez-vous la foi, l’idéal, le sens du devoir ? Et naguère, sur le terrain ?

GAUBATZ : C'est certainement la plus simple et la plus difficile de toutes les questions. Je garde la foi et mon sens du devoir en sachant qu'il y a beaucoup, beaucoup de personnes honnêtes dans le monde. J'ai rencontré de nombreux Irakiens en 2003, que j'aimerai toujours et qui auront toujours de l'importance pour moi. A plusieurs reprises, les Irakiens ont sauvé non seulement ma vie, mais ont celles de nombreux membres des forces de la coalition. J'ai été, de mes propres yeux, témoin de la tristesse des enfants irakiens au cours de la phase initiale de la guerre. J'ai vu des enfants qui ont souffert après le 11 septembre 2001. 

Nous devons tous garder à l'esprit que les enfants sont innocents, ils n'ont pas de colère contre telle ou telle personne ou tel ou tel gouvernement, ou tel ou tel croyant. Les adultes insufflent cette haine dans l'esprit des enfants. Voilà comment je garde mon sens du devoir. Je veux donner tout ce qu'il  m'est possible de donner pour leur sécurité.

ADAMASTOR : Que pensez-vous de tous ces anciens responsables du renseignement qui sortent des ouvrages critiquant leur pays en guerre, livrent des informations dans la presse, se dédouanent de toutes responsabilités ?

GAUBATZ : Je pourrais répondre par du "politiquement correct" et dire que d'anciens fonctionnaires ne devraient jamais dire quoi que ce soit de critique, mais je ne le ferai pas. Je crois qu'un citoyen devrait toujours soutenir son pays, surtout en temps de guerre. Cela ne veut pas dire qu'ils ne doivent pas être en désaccord. Être critique, c'est au sens large du terme. Par exemple, je crois qu'on a eu raison de partir en guerre en 2003, mais je pense (comme la plupart des gens) que des erreurs ont été commises. Cependant, si mon président (Démocrate ou Républicain) me demandait de retourner en Irak conduire des missions de contre-espionnage, je le ferais sans aucune hésitation. Je crois que tout citoyen de son pays ferait de même, ou devrait faire de même.

Un jour peut-être, j' écrirai un livre. Ce ne sera pas pour l'argent mais pour l'histoire. Ces cinq dernières années, j'ai tenté de répondre aux questions de nombreuses personnes au sujet de mon expérience en Irak. Parfois, certaines d'entre eux n'ont pas aimé les réponses, mais on ne m'a jamais reproché d'être politiquement correct. L'époque que nous sommes en train de vivre est très dangereuse. Il n'y a pas de pays qui soit exempté d'une éventuelle attaque, chimique, biologique, ou nucléaire (bombe sale) par des terroristes.


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