Philo-sioniste, néoconservateur et catholique. Entretien : ce que je crois.
Danielle Bonvin, enseignante – Tes lectrices et tes lecteurs apprécient tes analyses, tes investigations. En revanche, ils ne saisissent pas forcément toujours pour quelle raison tu es néoconservateur, catholique et philo-sioniste. Mais commençons peut-être par le début. En avril 2007, après des années de journalisme et deux livres diffusés, tu es passé de la presse écrite classique à la presse écrite sur des sites Internet et sur des blogues Internet, notamment sur monde-info, drzz, rebelles-info et juif.org. Pourquoi ?
Miguel Garroté – Parce que les sites et les blogues Internet sont des espaces de liberté. Parce que les sites et les blogues Internet peuvent, comme les agences de presse, diffuser des informations instantanées en temps réel. Parce que dans le monde francophone, de plus en plus de personnes, y compris des journalistes, des écrivains et des universitaires, ont recours aux sites et aux blogues. De plus en plus de personnes y ont recours parce que les médias francophones, presse, radio et télévision, à l’inverse des médias américains et britanniques, exercent l’autocensure, au nom du politiquement correct et de la pensée unique. Dernier exemple en date : l’interview de PPDA avec Bush. Le premier pose des questions imbéciles. Le second donne des réponses simples et concrètes. Il y a vingt ans, Louis Pauwels, Rédacteur en Chef du Figaro Magazine, s’inquiétait, déjà, de la dictature croissante de la pensée unique. Les sites et les blogues Internet sont la réponse actuelle à cette dictature anesthésiante de l’esprit, à ce politiquement correct, à cette pensée unique.
DB – Depuis quand es-tu néoconservateur ?
MG – Depuis pas si longtemps que cela. Je suis attaché à un idéal ne transigeant pas sur les valeurs judéo-chrétiennes, un idéal qui demande au moins le respect de ces valeurs, dans une économie libre de marché et dans une société libre et démocratique. Le néoconservatisme, c’est l’amour de la liberté, de la démocratie, le choix d’une économie libérale, le soutien à Israël, la vigilance à l’égard de l’islamisme, l’amitié pour les USA et la conscience que depuis le 11 septembre 2001 nous sommes en guerre. Pour moi, le néoconservatisme est un espace politique ouvert. Il peut rassembler des personnes aussi variées que Guy Milliere, David Bescond, Alexandre del Valle, Laurent Murawiec et Ivan Rioufol et moi-même. La preuve : nous écrivons tous sur rebelles.info dans le respect mutuel. Maintenant, j’aimerais être encore plus concret. Il se trouve que nous pouvons, dans les pays occidentaux, passer pas mal de frontières avec une petite carte en plastique. On appelle cela une carte d’identité. Je veux contribuer à maintenir cela. Je ne veux pas que les jeunes qui lisent nos articles, notamment sur drzz, rebelles-info, juif.org. et monde-info se retrouvent, un jour, dans une société protectionniste, nationaliste, fermée et policée. Le patriotisme oui. Le nationalisme nostalgique et paranoïaque non. A l’époque de Ronald Reagan, j’étais encore sous l’influence de l’antiaméricanisme véhiculé dans les pays francophones. Plus tard, j’ai réalisé, mieux vaut tard que jamais, que ce que Reagan proposait jadis et que Bush tente de maintenir vivant aujourd’hui, c’est, justement, ce en quoi je crois depuis longtemps. Il se trouve qu’en termes politiques, on nomme cela le néoconservatisme. Il est vrai qu’en Europe, c’est politiquement très incorrect, de s’afficher néoconservateur. Sous prétexte de ne pas s’aligner sur les USA – personne ne sollicite un tel alignement – sous ce prétexte, l’Europe risque de verser dans l’extrémisme de gauche comme de droite. Un extrémisme antiaméricain, antisioniste et antichrétien. Pour les Juifs et les chrétiens, pour les femmes et les hommes libres, ce serait une catastrophe. Ce n’est pas parce que le néoconservatisme est né aux USA qu’il faut l’exclure d’office en Europe. Les fondateurs américains du néoconservatisme, soit dit en passant, sont de culture et d’origine européenne.
DB – Depuis quand et en quoi es-tu catholique ?
MG – Catholique veut dire universel, c’est à dire, attaché à Dieu qui s'étend à tout, qui s'étend partout. J’ai vécu, tant à la maison qu’à l’école et à l’université, dans l’athéisme anticlérical jusqu’à l’âge de 27 ans. Je me suis converti à Jérusalem, en 1983, sans faire exprès, non pas lors d’un pèlerinage, mais lors d’un voyage en relation avec mon activité. Pour moi, le catholicisme en 2007 se vit dans la prière silencieuse que l’on fait et dans le métier que l’on exerce. C’est une foi intérieure. Les catholiques d’aujourd’hui, nous ne sommes pas en position de force. Nous avons peu de pouvoir temporel. Alors contentons-nous d’être des témoins. Le monde va mal. Il a besoin d’unité. Si quelqu’un veut faire du prosélytisme et de l’évangélisation, je l’invite à prier et à exercer son métier. Les grands discours, cela ne marche qu’un certain temps. Après, les gens se lassent et repartent déçus. Et si nous voulons de l’œcuménisme, je propose de commencer avec les Juifs, plutôt que de nous planter avec les musulmans, dans de creux bavardages. Actuellement, l’islam n’est pas disposé au dialogue. La réaction hystérique aux propos – pourtant purement historiques – de Benoît XVI à l’université de Ratisbonne en témoigne. Cela m’est égal qu’il y ait plus d’un milliard de musulmans et seulement quelques millions de Juifs sur terre. Ce n’est pas un motif suffisant pour privilégier le dialogue avec l’islam au détriment du dialogue avec le judaïsme. Dans le moyen et long terme, c’est l’amitié judéo-chrétienne qui fera rempart aux islamistes, au Hamas, au Hezbollah, à Al-Qaïda, à Ahmadinejad. Ménager l’islam radical, c’est un calcul à court terme. Un calcul qui nous créera que des ennuis.
DB – Qu’est-ce qui fait de toi un catholique philo-sioniste ?
MG – Etre philo-sioniste, c’est reconnaître, pour nos frères aînés, les Juifs, un Etat hébreu dans des frontières réellement défendables. Le philo-sionisme catholique et le sionisme juif, c’est surtout cela. A entendre les champions de la pensée unique, le philo-sionisme catholique et le sionisme juif, ce serait du racisme et de l’impérialisme. Quelle débilité ! Regardez la carte du Proche et du Moyen Orient, relisez l’histoire du Proche et du Moyen Orient. Dites-moi au nom de quoi, il faut, maintenant, dans le climat de haine qui pollue actuellement le monde musulman, donner, au plus vite, la Judée Samarie aux Palestiniens ? Est-ce cela, un Etat juif dans des frontières réellement défendables ?
DB – Se déclarer philo-sioniste dans le climat européen actuel, n’est-ce pas s’attirer des ennemis ?
MG – Bien. Je vais être très clair. Déjà le philosophe catholique français Jacques Maritain (1882-1973), s’attira des ennemis, lorsqu’il se déclara amis des Juifs, ami d’Israël, lorsqu’il épousa une Juive, lorsqu’il passa, lui, le Français, quelques années à New York. S’attirer des ennemis n’est pas un problème. L’important c’est d’agir en conscience. Bien sûr que mes articles déclenchent, parfois, des réactions incroyablement haineuses et racistes. Pourtant, je le répète, le philo-sionisme catholique et le sionisme juif, c’est simplement, selon moi, reconnaître, pour nos frères aînés, les Juifs, un Etat hébreu dans des frontières réellement défendables. Je m’étonne qu’une demande aussi élémentaire puisse déclencher un antisionisme à ce point hystérique et haineux. Je m’étonne que dans un espace aussi vaste que le Proche et le Moyen Orient, il faille, à tout prix et au plus vite, créer un Etat palestinien en Judée Samarie (le terme Cisjordanie ne veut rien dire historiquement et s’il veut dire quelque chose, c’est plutôt à la Jordanie qu’à la Palestine qu’il fait penser. Non ?). Pour moi la situation est très claire. L’antisionisme est un antisémitisme nouveau et extrême. Il est tout de même incroyable que l’antisionisme ne soit pas passible de poursuites pour racisme. Mais qu’en revanche, le moindre propos critique à l’égard de l’islam puisse entraîner des poursuites pour propos racistes. J’ai suffisamment fréquenté, à une période de ma vie, les milieux antisionistes, pour savoir, à quel point, ces milieux ont la bave aux lèvres. L’antisionisme est une idéologie haineuse qui se drape dans la soi-disant défense des droits de l’homme. Si le monde occidental n’est plus antisémite, pourquoi ne le prouve-t-il pas dans ses actes ? C’est facile, de faire mémoire de la Shoah, tout en refusant aux Juifs, une terre, un peu plus conséquente, que la ridicule portion de territoire, dont ils disposent actuellement au Proche Orient. La ville israélienne de Netanya, sur la Méditerranée, est à 12 km de la ville arabe de Tulkarem, donc à portée de roquettes palestiniennes. Israël s’est retiré du Sinaï. Israël s’est retiré du Sud-Liban. Israël s’est retiré de la Bande de Gaza. Résultat : le Sinaï est un lieu de transit pour les armes qui finissent à Gaza. La Bande de Gaza est une république islamique, le Hamastan. Le Sud-Liban est une enclave iranienne dominée par l’armée du Hezbollah. La Judée Samarie, dite Cisjordanie, est dominée par des milices armées claniques, par le Hamas et par le Fatah. L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas en Judée Samarie, concrètement, sur le terrain, c’est du pipeau. Mes confrères journalistes le savent pertinemment. En conclusion, l’Europe vit dans le mensonge. L’Europe fait la part belle aux milieux islamiques. L’Europe le paiera très cher.
Miguel Garroté, journaliste
Face à des régimes politiques certes imparfaits, les démocraties occidentales, favorisent, parfois, l’hypocrisie, au détriment du bon sens. Ci-après, un nouvel exemple. Depuis la semaine dernière, tout le monde ou presque, sort les trompettes, afin de claironner, l’indignation générale. A quel propos ? A propos de l’état d’urgence, instauré, le 3 novembre, par le président pakistanais Moucharraf. Depuis la semaine dernière, on nous dit, dans la presse, à la radio et sur le petit écran, que l’état d’urgence, instauré par le président Moucharraf, « peut plonger le pays dans la guerre civile » (Ah !). Et que la décision de Moucharraf « embarrasse Washington » (Oh !). C’est ce qu’on nous dit. Fort bien. Mais encore ?
Le président Moucharraf a instauré l’état d’urgence à cause d’une baisse notoire de la sécurité, baisse liée, d’une part, à la violence islamiste ; et d’autre part, à l’ingérence du pouvoir judiciaire dans les affaires du pouvoir exécutif, ingérence qui paralyse le gouvernement. L’argument vaut ce qu’il vaut. Il reflète néanmoins une certaine réalité (à noter que la situation des droits de l’homme, est infiniment plus grave, à Cuba avec les frères Castro, au Vénézuéla avec le Caudillo Chavez, en Corée du Nord avec le taré stalinien, en Iran avec le nabot génocidaire, en Syrie avec le moustachu alaouite ; en Russie avec l’ex colonel du KGB, en Chine avec les octogénaires communistes ; et que presque personne n’y trouve à redire…).
En outre, la crise de la Mosquée rouge d’Islamabad, mosquée transformée en forteresse armée par les terroristes islamistes pro-talibans, en juillet ; et le retour au Pakistan, de Benazir Bhutto, en octobre, ont, c’est un fait, eux aussi, considérablement déstabilisé le pays. Cela ne date donc pas d’hier ou de la semaine passée uniquement.
Les médias informent, aussi, que Benazir Bhutto est revenue au Pakistan, suite à un accord avec Moucharraf, accord conclu sous les auspices des USA. Accord selon lequel Benazir Bhutto doit partager le pouvoir avec Moucharraf. Ce n’est pas là seulement une information véhiculée par les médias. C’est aussi et surtout une réalité. Or, Naheed Khan, bras droit de Benazir Bhutto, prétend maintenant, que cet accord, n’a jamais été considéré, comme un contrat, entre Moucharraf et Benazir Bhutto. Ah bon ?
Pourtant, cet accord stipule que Moucharraf reste président et que Benazir Bhutto devient (selon le résultat des urnes) premier ministre suite aux législatives, initialement notée, sur l’agenda, pour janvier 2008. L’accord renié par Naheed Khan prévoit que Benazir Bhutto, Moucharraf et l’armée, font face, ensemble, contre la terreur islamique, afin de stabiliser le Pakistan ; et afin de diriger la résistance contre les terroristes talibans afghans et al-quaïdiques planqués dans les montagnes du Waziristan, dans le Nord du Pakistan.
Le fait est que le Pakistan, avec ses 180 millions de musulmans, détient l’arme nucléaire ; et que ce même Pakistan risque de basculer dans l’islam extrémiste, style taliban ou Al-Qaïda. Le président Moucharraf a demandé, la semaine dernière, aux pays occidentaux, de lui laisser du temps, pour ramener la démocratie. Etant donnés les revirements de Benazir Bhutto et son équipe versatile, cela peut se comprendre.
Le président Musharraf a annoncé, le 11 novembre, que les élections législatives se tiendraient, comme prévu, avant la date butoir du 9 janvier 2008. Néanmoins, Benazir Bhutto a informé, comme ça, sans rire, le lendemain 12 novembre : « Il n’y aura plus de pourparlers (ndlr. avec Musharraf), j'ai changé de politique ». Benazir Bhutto a appelé à une longue marche (en fait un défilé automobile) qui devait partir aujourd’hui 13 novembre de Lahore pour gagner Islamabad, la capitale. Benazir Bhutto prend donc brusquement la direction de l’opposition après avoir joué la négociatrice d’une réconciliation, avec le pouvoir, face au grave danger de l’islam radical. Concrètement, c’est cela, qu’elle entend, par « j’ai changé de politique ». Ce n’est pas un changement de politique. C’est un virage à 180° en direction des taliban et d’Al-Qaïda.
C’est pourtant la voie de la réconciliation qui a permis le retour de Benazir Bhutto au Pakistan, le 18 octobre, après huit ans d’exil. La voie de la réconciliation prévoyait, aussi, d’accorder, à Benazir Bhutto, l’amnistie, pour les délits de corruption, qui demeurent à sa charge. Or, que fait Benazir Bhutto ? Elle va maintenant jusqu’à menacer publiquement de prendre la tête de la « guerre » contre la pouvoir. La guerre, a-t-elle dit. Génial !
Avec son revirement précipité, Benazir Bhutto ne constitue pas une solution politique sérieuse. Au contraire, son revirement risque d’aboutir, à l’arrivée au pouvoir, des islamistes, dans un pays qui possède un bel arsenal nucléaire. Encore génial !
Benazir Bhutto en a rajouté une couche, aujourd’hui 13 novembre, d’une part, en demandant, en toute modestie, à Musharraf de quitter le pouvoir ; et d’autre part, en répétant qu’elle ne sera jamais son Premier ministre. Benazir Bhutto se trouve à Lahore où elle est assignée à résidence (information confirmée par l’agence Bloomberg à 12h58 GMT), alors qu’elle avait prévu de prendre la tête de sa longue marche (défilé automobile) en direction d’Islamabad. Dans ce climat, Benazir Bhutto, a incité, les Pakistanais « de tous bords », à participer, à sa longue marche de trois à quatre jours (en voitures).
En agissant de la sorte, notamment en parlant de Pakistanais « de tous bords », Benazir
Deux « écrivains » nous donnent des « leçons » de traduction. A leur égard, sur le Site de L’Union des Patrons Juifs de France (UPJF), Menahem Macina (1) vient d’écrire : « Il faut savoir gré à MM. John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt (2) de nous avoir donné, à l'occasion d'un commentaire de leur livre, paru dans Le Figaro du 9 novembre, une leçon de langue parsie. A les en croire, l’expression ‘rayer Israël de la carte’, repose sur une mauvaise traduction des propos [du Président iranien Ahmadinejad]. La traduction juste est qu’Israël ‘devrait disparaître de la page du temps’ ».
J’avais, quant à moi, déjà abordé ce sujet, sur mon blog, dans un article daté du 26 septembre. J’aimerais y revenir ci-après. Le livre de John Mearsheimer et Stephen Walt, relance, la pseudo controverse, selon laquelle Ahmadinejad n’aurait jamais dit, à la conférence révisionniste du 25 octobre 2005, qu’il faut « rayer Israël de la carte ». Je signale, en passant, le livre rédigé (en réponse au pamphlet de John Mearsheimer et Stephen Walt) par Abraham Foxman, « The Deadliest Lies: The Israel Lobby and the Myth of Jewish Control » (Les plus mortels mensonges : le lobby israélien et le mythe du contrôle juif).
La vraie citation (‘rayer Israël de la carte’), traduite du farsi vers l’anglais, puis traduite de l’anglais vers le français, serait donc, nous racontent John Mearsheimer, Stephen Walt et les journalistes francophones qui les relayent, la vrai citation serait soi-disant celle-ci : « L'Imam (l’ayatollah Khomeiny) a dit que ce régime occupant Jérusalem doit disparaître de la page du temps ». Ce qui, traduit mot à mot du farsi, donnerait, nous dit-on encore : « Imam (Khomeiny) ghoft (a dit) een (ce) rezhim-e (régime) ishghalgar-e (occupant) qods (Jérusalem) bayad (doit) az safheh-ye ruzfgar (de la page du temps) mahv shavad (disparaître de) ».
Le fait est qu’à part cette phrase (avec ses deux traductions apparemment différentes mais en réalité issues d’une même idéologie génocidaire), Ahmadinejad a aussi déclaré : « Certains pays européens insistent pour dire que, durant la seconde guerre mondiale, Hitler a brûlé des millions de juifs et les a mis dans des camps de concentration (…) Donnons une terre aux sionistes en Europe, en Allemagne ou en Autriche, pour qu'ils puissent y installer leur gouvernement ». Notons qu’ici les trois mots juif, sioniste et gouvernement forment un tout pour Ahmadinejad. Et qu’il n’y a donc pas, pour lui, de différence entre, d’une part le régime, le gouvernement ; et d’autre part, les juifs, Israël.
En clair, qu’il faille « rayer Israël de la carte » ou qu’Israël doive « disparaître de la page du temps », force est de constater, que dans les deux cas de figure, Ahmadinejad, pense aussi, pense surtout, je cite, que « Certains pays européens insistent pour dire que, durant la seconde guerre mondiale, Hitler a brûlé des millions de juifs et les a mis dans des camps de concentration (…) Donnons une terre aux sionistes en Europe, en Allemagne ou en Autriche, pour qu'ils puissent y installer leur gouvernement ».
Le 19 décembre 2005, le Washington Post a cité certains propos de Ahmadinejad comme suit : « Excepté qu’il n’y a jamais eu de tels camps et pas d’Holocauste du tout. Rien qu’un mythe, une légende fabriquée de toutes pièces sous le nom de massacre des Juifs ». Et le Washington Post de rappeler que Ahmadinejad, président d’un pays sur le point de devenir nucléaire, est un fervent adepte de l’Apocalypse. Dans l’islam chiite, on croit au retour messianique du douzième Imam. En 2005, le journaliste iranien Hossein Bastani a confirmé qu’Ahmadinejad précisait, dans des réunions officielles, que l’Imam caché réapparaîtrait dans deux ans, soit en 2007. En outre, toujours selon Ahmadinejad, Israël sera rayé de la carte l’année du retour du douzième imam, soit en 2007.
Le 16 décembre 2006, la chaîne radiotélévisée britannique BBC News, a rappelé la conférence révisionniste, qui s’était tenue le 25 octobre 2005 sur le thème « Le monde sans le sionisme ». En ce 16 décembre 2006, la BBC a précisé qu’il s’agissait d’une conférence organisée en 2005 par l’Iran, à Téhéran, sous les auspices de Mahmoud Ahmadinejad, à l’époque fraîchement élu président. Parmi les participants à cette conférence révisionniste, ajoute le reporter de la BBC ayant couvert l’événement en 2005, il y avait les négationnistes les plus connus du monde ; notamment l’Australien Frederick Töben, condamné à la prison en Allemagne pour incitation à la haine et insulte à la mémoire des morts ; les Français Robert Faurisson et Georges Theil, condamnés en France pour négationnisme ; et enfin l’Américain David Duke, ancien dirigeant du Ku Klux Klan.
A la lumière des faits concrets rappelés ci-dessus et au-delà des querelles byzantines de traduction, il est archi-clair qu’Ahmadinejad veut bel et bien deux choses et non pas une seule : primo, il veut rayer Israël de la carte ; et secundo, il veut faire disparaître le régime israélien de la page du temps. Ahmadinejad veut les deux car concrètement les deux vont pour lui de pair. Espérons que le retour du douzième imam, prévu pour 2007 par les ayatollahs de Téhéran, sera reporté à 2008 ou 2009, question de nous laisser le temps d’agir préventivement.
A cet égard, d’une part, les 3’000 centrifugeuses, annoncées en grandes pompes, il y a quelques jours, par Ahmadinejad ; et d’autre part, les preuves fournies par les services de renseignements occidentaux, ne laissent planer aucun doute, sur l’avancée iranienne, quant à la fabrication de la bombe atomique (3).
Bombe atomique pour rayer Israël de la carte ? Ou bombe atomique pour faire disparaître Israël de la page du temps ? Les deux. Oui, les deux, car les deux traductions, de la sinistre phrase d’Ahmadinejad, s’appuient, sur un seul et unique credo, formulé par le même Ahmadinejad, à savoir, je cite : « il n’y a jamais eu de tels camps et pas d’Holocauste du tout. Rien qu’un mythe, une légende fabriquée de toutes pièces ».
De même qu’il n’y a pas eu de shoah, pense Ahmadinejad, de même, il ne doit pas non plus y avoir d’Etat Juif au Proche Orient. Les Juifs, pense Ahmadinejad, ne doivent exister ni sur les cartes de l’espace ni dans les pages du temps. Il n’y a jamais eu de shoah, pense Ahmadinejad, et il n’y aura donc plus jamais d’Israël.
Comment atteindre cet objectif, Monsieur Ahmadinejad, Monsieur Mearsheimer, Monsieur Walt, Mesdames et Messieurs du Figaro et d’ailleurs, comment atteindre cet objectif, sinon en fabriquant une bombe atomique ?
(3) Martin Birnbaum, sur www.LibertyVox.com, écrivait, le 22 octobre, à propos de l’Iran : « Pendant presque cinq ans de négociations (après avoir caché pendant 18 ans son programme nucléaire) l’Iran a passé outre 12 ultimatums différents - pour arrêter son programme d'enrichissement d’uranium - et aux résolutions du Conseil de sécurité 1696, 1737 et 1747. L’Iran a également rejeté un paquet très généreux d’incitations offertes par l’Ouest et la Russie, qui entre autres, lui promettaient de l’aide pour développer un programme nucléaire civil, la fourniture d’un réacteur à eau lourde et une assurance multiple pour la fourniture de carburant nucléaire ».