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vendredi 5 mars 2010
Dans « Les dessous du voile », Anne Zelensky, parlant de l’originalité de Riposte Laïque, écrivait fort justement, évoquant les membres de la rédaction : « Leur souci commun est le refus du conformisme intellectuel, et la recherche de la pensée juste ». Comment mieux résumer RL que ces quelques mots ?
Nous savons que, dans notre pays, quiconque ose sortir du conformisme intellectuel s’expose immédiatement au lynchage des cerbères de la bien-pensance. Nous allons vous en fournir deux nouveaux exemples.
Voici ce qu’un prénommé Tewfik, que nous aurons l’élégance de ne pas nommer davantage, fait circuler sur ses listes d’amis : « Quel dévoiement ! La prochaine réunion de « Riposte Laïque » se déroulera dans le « Local », bar de Serge Ayoub alias « Batskin », chef des skinheads parisiens. On n’est pas loin d’une OAS new look : il va falloir que tu te bouges, Jean-Pierre »…
Le « Jean-Pierre » en question est donc sommé de se bouger, de se positionner, bien sûr de ’’hurler à la trahison de RL », sinon lui aussi sera suspecté d’être un complice d’une nouvelle OAS, rien de moins !
Sifaoui réclame sa part du lynchage qui se met en place, sur internet, en commettant un nouvel article haineux, mais surtout grotesque contre notre journal.
Les naseaux frémissent, les lyncheurs trépignent, les cafards du net salivent : enfin, ils ont les preuves qu’ils guettent depuis de longs mois. En allant débattre au Local, RL a été au bout de sa dérive, les voilà acoquinés avec les skinheads parisiens. Les pouces se pointent vers le sol, le verdict est clair : A mort !
Manque de chance pour nos vigilants cerbères, il se trouve que depuis deux ans, RL a été précédé, au Local, par beaucoup d’intervenants qui, nous semble-t-il, n’ont pas le profit d’affreux skins fascistes et racistes. Ils seront ravis d’apprendre que, selon Tewfik ou Sifaoui, ils sont donc une nouvelle OAS, et des nouveaux racistes ! Nous transmettons donc la nouvelle, entre autres, à Claude Rochet, universitaire, membre de DLR, Denis Collin, philosophe marxiste bien connu à gauche et dans les mouvements trotskistes, Julien Landfried, fondateur du site Communautarisme, et des personnalités reconnues, dans leur domaine, comme David Mascré, Roland Hureaux, Pierre Hillard, Jean-Paul Gourévitch, Jean-Luc Gréau, Denis Griesmar et bien d’autres dont vous trouverez le nom dans l’interview de Pierre-Yves Rougeyron.
Nous vous recommandons la lecture pleine de fraîcheur de l’interview que Brigitte Bré Bayle a recueillie auprès du président du cercle Aristote, qui invite donc Riposte Laïque à une conférence sur la défense de la laïcité, en 2010, au Local, à Paris.
http://www.ripostelaique.com/Pierre-Yves-Rougeyron-president-du.html
Les propos de ce jeune de 23 ans sont un bain de jouvence, une oasis dans le désert sclérosé et individualiste ambiant. Quelle leçon de tolérance et d’ouverture d’esprit il donne à tous ces hommes et femmes « de gauche », mûrs et confits en vision manichéenne du monde, qui se cramponnent à des idées surannées qu’ils croient être « la vérité » en refusant même d’entendre d’autres voix !
Pierre-Yves Rougeyron renoue en effet avec un concept qui avait disparu de fait à force d’être dévoyé, l’éducation populaire, ce vieux rêve de la formation permanente, du droit à savoir, à débattre, quels que soient son niveau d’étude, sa formation intellectuelle, son métier, son âge, sa place dans la société. Et le « Local », qui accueille, entre autres, le Cercle Aristote, joue un rôle extraordinaire dans cet objectif : les gens qui y passent, qui viennent prononcer et écouter les conférences sont de tous milieux, de partout et de nulle part, de tous bords politiques. Ils ne sont pas là pour juger, pour se faire connaître, pour dire « on y était » ou compter les points, ils sont là pour échanger des idées, pour apprendre, pour tester leurs conceptions en les opposant à d’autres.
N’est-ce pas pas un magnifique projet ? N’est-on pas tenté, en lisant les propos de Pierre-Yves, de reprendre confiance en la jeunesse, dont on dit trop souvent qu’elle est démobilisée, juste avide de consumérisme ? Il y a dans ses paroles une liberté d’expression, une fraîcheur et un humanisme totalement dans l’esprit de ce qu’écrivait Anne Zelensky. Sa fidélité en amitié, son refus de juger un ami (Serge Ayoub en l’occurrence) sur ce qu’il a fait vingt ans plus tôt, au profit de ce que l’homme est devenu (voir la critique de son livre par Christine Tasin dans ce numéro), nous paraissent cent fois plus respectables que la médiocrité des cafards du net qui n’ont toujours pas rompu, dans leur tête et dans leurs pratiques, avec le stalinisme, et son nouveau visage totalitaire, la dictature du politiquement correct.
Comme il aurait été confortable, pour RL, quand Radu Stoenescu a été invité à débattre de l’identité nationale, sur Radio Courtoisie, avec un curé traditionaliste et un identitaire, de dire que Riposte Laïque ne se salira pas les mains en participant à un tel débat.
Comme il aurait été confortable, pour RL, quand les maîtres-censeurs du Mrap attaquant la liberté de critiquer une religion, en l’occurrence l’islam, en demandant l’interdiction d’une affiche FN, de hurler avec la caravane, et d’en réclamer nous aussi l’interdiction, en hurlant « racistes, fascistes… »
Comme il aurait été confortable, pour RL, de contribuer au lynchage de Fanny Truchelut, cette « pauvre femme », sans doute « un peu raciste » pour le Mrap, la Licra et la LDH qui, abandonnée de tous, a accepté d’être défendue par l’avocat de Villiers !
Comme il aurait été confortable, pour RL, de refuser toute conférence en-dehors du cercle de gauche, pour rester « entre nous » ? Alors Pierre Cassen aurait dû refuser de faire sa conférence à Marseille quand les jeunes de l’UMP l’ont invité il y a deux ans. Ils n’étaient pas d’accord avec sa vision de la laïcité, le débat a parfois été houleux, mais… à quoi servirait-il que RL ne cherche à convaincre que ceux qui sont déjà convaincus ?
Comme il aurait été confortable, encore, pour RL, de refuser de chercher à analyser les différences de discours entre Marine Le Pen et son père, et de se contenter de dire que c’est « brun bonnet et bonnet brun ».
Comme il aurait été confortable pour RL de se comporter comme des Val, Fourest, BHL et autres, et d’insulter Geert Wilders, en le traitant de raciste islamophobe, xénophobe et populiste d’extrême droite, lors de la sortie de son film Fitna !
Comme il aurait été confortable pour RL d’envoyer paître Pierre-Yves Rougeyron, quand il nous a invités à débattre dans un lieu diabolisé par la bien-pensance, en disant, la bouche en cul de poule, qu’à RL, on ne mange pas de pain là !
Il est sacrément confortable pour nos donneurs de leçons de débattre dans des amphithéâtres à Sciences Po, entre gens de bonne compagnie, ou sur les plateaux de télévision, avec des invités bien élevés, et triés sur le volet. Comme le débat démocratique est simple quand il oppose Bernard-Henri Levy à Sollers sur la France moisie (tiens, deux anciens maos), ou bien Cohn-Bendit à Moscovici sur l’Union européenne, ou bien Martine Aubry à Nicolas Sarkozy sur la discrimination positive. Ça, c’est de la confrontation, coco !
Eh bien, à RL, nous préférons la vraie confrontation, sans langue de bois, avec les vraies gens, voire de vrais opposants, dans nos conférences, ou sur les plateaux. Nous acceptons donc tous les débats, tous les contradicteurs, sur un plateau de télévision, ou au Local. Radu Stoenescu a défendu la conception républicaine et laïque de l’identité nationale, Christine Tasin a défendu le droit à l’existence de l’affiche FN critiquant le péril islamiste ; nous avons, bien seuls, défendu Fanny Truchelut, nous avons ouvert un vrai débat, sans concession, sur l’analyse de l’évolution du discours de Marine Le Pen, nous avons défendu le courage de Wilders (qui progresse à chaque élection), et le droit à paraître du film « Fitna », et nous avons accepté de défendre nos principes laïques et républicains, au Local, malgré la diabolisation du lieu, devant un public fort divers qui ne nous est absolument pas acquis. Non seulement nous l’assumons, mais nous en sommes fiers.
Nous entendons déjà les conseils des « amis », nous recommandant de ne pas faire cette folie, au nom de la nécessaire prudence. Nous n’avons qu’un mot à leur dire : arrêtez de vous coucher devant les bien-pensants !
Nous allons vous raconter une anecdote. Deux camarades, de plus de 60 ans, issus de la gauche et de l’extrême gauche, nous disent partager tout ce que nous écrivons. Ils ont déjà rédigé plusieurs articles pour RL, mais, à présent, comme ils se font traiter de racistes et de fascistes sur tous les sites gauchos ou dans certaines structures qu’ils fréquentent, ils voudraient continuer à écrire pour nous, mais sous pseudo. C’est lamentable.
Nous crevons tous. La France crève tout entière de cette lâcheté, de la peur du qu’en-dira-t-on, de la peur de perdre son aura, son statut social, voire de la reconnaissance du politiquement correct qui vous donnerait un rôle ou un statut dans une association. Pitoyable. Qu’est-ce que des gens, qui sont indépendants financièrement, qui n’ont pas ou plus à faire carrière, ont à perdre ?
Dans beaucoup de pays, se battre pour ses idées, c’est la mort, ou la prison. En France, il faudrait se taire par peur des maîtres-censeurs ?
Nous avons confiance dans la soif de liberté du peuple français, et de sa jeunesse, pour penser que cette terrible dictature du politiquement correct va bientôt prendre fin, et qu’un média comme le nôtre, et d’autres, vont y contribuer.
Les fascistes les plus inquiétants, aujourd’hui ont deux visages. Ce sont d’abord les intégristes islamistes, porteurs d’un fascisme politico-religieux qui gangrène petit à petit la politique française, et de nombreux pays européens.
Et puis il y a une nouvelle donne. Ce sont certains petits gauchistes, au comportement de fascistes, qui voudraient imposer leur ordre dans les manifestations. Avant-hier, ils se croyaient autorisés à chasser les chevènementistes de certains cortèges, parce que le ministre de l’Intérieur de l’époque refusait le mot d’ordre de régularisation de tous les sans-papiers (tout en procédant à la régularisation d’un maximum de cas). Ils pensaient avoir le droit de chasser physiquement les socialistes d’un rassemblement d’Attac. En 2007, ils manifestaient pour demander l’annulation de l’élection de Sarkozy, pourtant démocratiquement élu. L’année dernière, ils voulaient imposer par la force et le chantage le boycott des produits israéliens dans les supermarchés. Hier ils empêchaient que se tiennent certains débats sur l’identité nationale, dont le thème ne leur plaisait pas. Aujourd’hui, certains se croie nt autorisés à agresser physiquement, à Montpellier, des candidats de la Ligue du Midi (dont nous ne partageons ni la vision régionaliste anti-républicaine, ni la démogagie fiscale).
http://www.laliguedumidi.com/categorie.php?nom=Actualite
Ces petits nervis se parent d’être de vrais résistants, et de lutter contre les racistes et les fascistes. Ce sont des imposteurs. Nous ne sommes plus dans les années 1930, quand les fascistes tenaient la rue, et attaquaient les organisations ouvrières. Les seules agressions de manifestations qui ont eu lieu, ces dernières années, sont le fait de jeunes de banlieue, qui répondent exactement à la définition du lumpen-prolétariat, que Marx qualifiait de fasciste, et appelait à combattre sans concession.
Nous apprenons que le Mouvement des Indigènes de la République (MIR) est devenu le Parti des Indigènes de la République (PIR). Les vrais propos racistes, nous les avons entendus quand Houria Bouteldja, leur porte-parole, après avoir traité notre camarade Pascal Hilout de « bougnoule de service », qualifie sur les plateaux de télévision les Français de « souchiens » Le vrai racisme, aujourd’hui, est dans ce discours haineux et revanchard contre notre pays, qui alimente, en outre, un nouvel antisémitisme qui gangrène trop de quartiers. Et, face à lui, le silence des duettistes Mrap-LDH est assourdissant, ainsi que celui de toutes les bonnes âmes qui cherchent à nous diaboliser…
En qualifiant de « racistes » tous ceux qui luttent contre l’islamisation de la France, les maîtres-censeurs cherchent à paralyser tous les laïques qui ne veulent pas que les imams ce comportent comme les curés hier, et empoisonnent nos vie. D’autres, pour nous intimider encore davantage, osent comparer le sort des musulmans, au 21e siècle, à celui des Juifs dans les années 1930 ! Ils se comportent comme les porteurs de valises de vrais fascistes, de vrais racistes, qui ont un projet politique clair : imposer les lois de la charia à celles de la République.
Le vrai clivage n’est plus entre la droite Sarkozy ou la gauche Aubry. Il n’est pas davantage entre une extrême gauche Besancenot et une extrême droite antisémite, qui vouent la même admiration au Hamas, et reprenaient les mêmes mots d’ordre, lors des événements de Gaza.
Il se situe entre les Résistants et les autres. Entre ceux qui se battent pour retrouver une liberté d’expression confisquée depuis plus de vingt ans par la dictature du politiquement correct, et les maîtres-censeurs liberticides. Entre ceux qui veulent que la France, et ses principes républicains, sociaux, laïques et féministes, existent encore, et ceux qui sont prêts à la brader, au nom de la mondialisation libérale, de l’Union européenne, de la laïcité positive et de l’alibi écologiste, en laissant les islamistes communautariser petit à petit notre pays, et nous imposer la charia.
DEBATS LAIQUES
vendredi 12 mars 2010, par Véronique Hervouet
J’ai lu que Riposte Laïque était invité au Local, à Paris, le 18 mars prochain, et que cela avait été le prétexte de quelques articles insultants à votre encontre, qui n’honorent pas leurs auteurs. Je souhaiterais apporter mon témoignage, ayant moi-même tenu une conférence, il y a quelques mois, dans ce lieu tant décrié par la bien-pensance sectaire et gauchisante
Je suis allée au Local le 16 septembre 2009 faire un exposé sur la crise identitaire, à l’invitation du Cercle Aristote, présidé par Pierre-Yves Rougeyron..
Comme je ne connaissais ni le lieu ni l’homme qui m’y conviait, je suis allée jeter un coup d’œil sur internet.
Je découvris alors la réputation sulfureuse du Local, associé au nom de Serge Ayoub, qui s’était illustré dans ses jeunes années au sein de la mouvance « skin-head ».
Je remarquai par contre que les invités du Cercle Aristote, qui étaient précédemment intervenus au Local, étaient tous des intellectuels et hommes politiques de grande qualité, connus pour leur étique 1. C’est ce qui m’a décidée à accepter l’invitation.
Le 16 septembre, j’arrivai donc vers 19h dans ce quartier commerçant et résidentiel (tendance « bobo ») du XVe arrondissement. Le Local présente la façade close et noire d’une boîte ou d’un bar de nuit. La porte était ouverte et j’entrai. Dans la semi-obscurité je crus tout d’abord que les lieux étaient vides. Mais je distinguai vite, à gauche de l’entrée, un bar imposant où officiait un barman en jean et T-shirt. Deux hommes vinrent à ma rencontre et se présentèrent : Pierre-Yves Rougeyron et Serge Ayoub.
J’étais surprise de l’étroitesse des lieux et pensais qu’il existait sans doute une arrière-salle pour les conférences. Mais ce n’était pas le cas. Le décors, sombre et kitch mais réalisé avec soin, me mettait plutôt mal à l’aise. « Tout a été fait par les jeunes qui viennent ici », m’expliqua Pierre-Yves Rougeyron. Tandis que j’avisais les peintures à l’huile exposées au mur, je compris dans son propos qu’il assumait avec Serge Ayoub une fonction salutaire d’animation et d’encadrement pédagogique dans ce lieu où des jeunes, victimes de la conjoncture économique et politique, viennent chercher dialogue et refuge.
Dans cet espace anachronique, je pensais à mes invités. Le premier arrivé, un psychologue, le regard inquiet et hagard, bredouilla des excuses et préféra illico s’éclipser. Cette piteuse capitulation donna une telle consistance au politiquement correct et à la force des préjugés que ça m’aida à me débarrasser des miens.
Ensuite, c’est avec bonheur et surprise que je vis tous les autres invités entrer et prendre place sur les chaises et banquettes de velours rouge. La salle était maintenant pleine. Quinze ou vingt jeunes étaient sagement agglutinés au bar. Ceux-ci s’en détachèrent et firent cercle quand on annonça le début de mon intervention. Elle se réalisa dans le plus grand silence.
Le débat qui suivit fut animé par de nombreuses et intéressantes questions. Elles témoignaient de l’intérêt soutenu d’une audience de très grande qualité qui devint activement participante.
Les jeunes restèrent pour la plupart attentifs et silencieux, mais certains attendirent la fin du débat pour venir me parler. J’ai alors découvert, tant dans leur écoute silencieuse que dans leurs questions, cette jeunesse française issue des milieux populaires dont on ne parle jamais, parce qu’elle ne fait partie d’aucune « minorité » et à ce titre abandonnée à son sort par les institutions.
Une jeunesse qui subit de plein fouet les conséquences d’un enseignement public dégradé, le chômage occasionné par la course au profit, les délocalisations, la concurrence et la baisse salariale engendrées par l’immigration de masse. Une jeunesse exposée au quotidien et en première ligne à la violence ethno-religieuse encouragée par la politique racialiste menée par les pouvoirs publics et relayée par les médias. Cette violence qui a cours dans les « cités » où ces jeunes résident et sont minoritaires, parce que leur situation économique ne leur permet pas de les quitter.
Je garde de mon passage au Local le souvenir ému d’un lieu où il y eut une véritable communion entre des gens d’horizons les plus divers. Une mixité sociale inouïe, comme je n’en avais jamais vu. Magnifique.
Véronique Hervouët
Lire interview de Pierre-Yves Rougeyron accordée à Riposte Laïque, où il cite le nom de tous les intervenants qui ont animé une conférence au Local.