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"La nature d'une civilisation, c'est ce qui s'agrège autour d'une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera."
"C'est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l'islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. A l'origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n'ont trouvé la réponse. De même aujourd'hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l'islam. En théorie, la solution paraît d'ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l'aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d'Etat. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s'établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis "musulmane", je pense moins aux structures religieuses qu'aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Dès maintenant, le sultan du Maroc est dépassé et Bourguiba ne conservera le pouvoir qu'en devenant une sorte de dictateur. Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l'islam, si elles avaient été appliquées à temps. Actuellement, il est trop tard! Les "misérables" ont d'ailleurs peu à perdre. Ils préféreront conserver leur misère à l'intérieur d'une communauté musulmane. Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d'eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l'avenir de leur race. L'Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus. Tout ce que nous pouvons faire, c'est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d'en retarder l'évolution".
André Malraux, 3 juin 1956, Valeurs actuelles, n° 3395
En avril dernier, une organisation gouvernementale turque, le Tasarruf Mevduatı Sigorta Fonu (TMSF), ou Fonds de garantie de dépôts, confisqua Sabah-atv, le deuxième groupe médiatique du pays (trois quotidiens, deux chaînes TV, une série de magazines et une société de distribution), pour le revendre.
La presse turque annonce ce matin (via MEMRI) que c’est chose faite, après que tous les candidats sauf un se soient retirés. L’heureux nouveau proprétaire est donc la société Calik Holding, qui opère dans le textile, la construction, la finance et l’énergie. Calik a énormément profité, ces dernières années, d’un grand projet gouvernemental, le pipeline Samsun-Ceyhan, qui lui a été attribué sans mise au concours. Son directeur général, Berat Albayrak, 26 ans, est le gendre du premier ministre Recep Tayyip Erdoğan.
Sabah-atv est le troisième groupe médiatique turc qui passe en des mains proches de l’AKP de cette manière.
Voir aussi:
Nouveau en Turquie: le «suicide d’honneur»
Nouveau en Turquie: l’égalité islamiste modérée
Nouveau en Turquie: l’adoption islamiste modérée
Nouveau en Turquie: la poupée islamiste modérée
Scènes de la Turquie islamiste modérée
À quoi pensent les «islamistes modérés»?
La parole du prophète au coin de la rue
L’UNRWA, l’«Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient», la plus grande agence des Nations Unies (et de loin: plus de 25.000 employés, dont 99% de Palestiniens), qui se charge notamment d’éduquer les petits Palestiniens (70% du personnel dans le secteur éducatif), c’est-à-dire les enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et arrière-arrière-petits-enfants des quelques centaines de milliers d’Arabes qui ont été déplacés de quelques kilomètres pendant les affrontements de 1947-1948, fait appel à la générosité des nations pour équilibrer son budget de 2008.
À elle seule, la Suisse a offert plus de trois fois plus d’argent (11 millions de CHF) que la somme ($3.085.000) des promesses des gouvernements de Turquie ($500.000), du Bahreïn ($50.000), des Émirats Arabes Unis ($1.000.000), du Koweït ($1.500.000), d’Oman ($25.000) et d’Égypte ($ 10.000). Les principaux contributeurs sont les États-Unis ($90.000.000) et la CE (€66.000.000).
Il faut croire que les Américains et les Européens se sentent plus proches des «réfugiés» palestiniens que leurs voisins arabes. Et ce n’est pas nouveau, les gouvernements arabes se sont toujours montrés très réservés (c’est le moins qu’on puisse dire) à leur égard, comme le rappelait récemment Bernard Lewis:
Le gouvernement jordanien a accordé une forme de citoyenneté aux Arabes palestiniens, mais il les a gardés dans des camps de réfugiés. Dans les autres pays arabes, ils sont devenus et restent à ce jour des apatrides sans droits ni perspectives, entretenus par les fonds des Nations Unies. Paradoxalement, les Palestiniens qui ont fui en Grande-Bretagne ou aux États-Unis ont pu s’y faire naturaliser passé un délai de cinq ans, et leurs enfants nés sur place y étaient des citoyens légitimes dès leur naissance. Mais en Syrie, au Liban ou en Irak, les réfugiés palestiniens et leurs descendants restent des apatrides, maintenant pour la quatrième ou la cinquième génération.
Pourquoi?
La raison de cette situation a été mentionnée par plusieurs porte-parole arabes. Il s’agit de la nécessité de préserver les Palestiniens comme une entité séparée jusqu’à qu’ils puissent revenir et revendiquer la totalité de la Palestine, c’est-à-dire l’entier de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et d’Israël.
La Suisse vient de promettre 11 millions de francs de plus pour le soutien de l’effort d’annihilation de la seule démocratie du Moyen-Orient.
Et la semaine est loin d’être terminée: Mahmoud Abbas vient d’annoncer qu’il demanderait un doublement de l’aide de la communauté internationale d’ici 2010, pour un total de 5,8 milliards de dollars.
La publication du dernier rapport du renseignement américain – lequel indique que l’Iran aurait suspendu ses efforts d’armement nucléaire en 2003 – est largement considérée comme une victoire pour l’Iran et une preuve que l’administration Bush a exagéré la menace nucléaire iranienne et que la Maison Blanche s’est montrée trop sceptique envers la diplomatie.
Mais c’est oublier que ce rapport confirme que l’Iran a menti au monde entier et sciemment trompé des hordes de diplomates sur son programme d’armement nucléaire, en fait bien réel jusqu’en 2003. Comme le relève Michael Rubin ce matin (je traduis):
Le 4 août 1997, Khatami déclara: «Nous sommes favorables à un dialogue entre les civilisations et à une détente dans nos relations avec le monde extérieur.» Les diplomates européens, les universitaires américains et même la sectétiaire d’État Madeleine Albright l’applaudirent. Les hommes d’État auropéen lui ouvrirent les portes de leurs palais et le président iranien devint le toast favori de Rome, Paris et Londres.
En fait, pour encourager les promesses de réforme de Khatami, l’Union européenne tripla presque son volume d’échanges avec l’Iran, ce qui apporta un puissant élan à la République islamique. Mais, au lieu de s’intégrer dans la famille des nations, Khatami et les dirigeants théocratiques qu’il servait investirent leur argent dans un projet secret de bombe nucléaire. Le [rapport] prouve une fois pour toutes que toutes les offres de dialogue de Khatami n’étaient guère qu’un rideau de fumée. [...]
Les rapports de l’AIEA confirment bien l’étendue du subterfuge iranien. Alors que leurs leaders clamaient que leur programme n’avaient que des objectifs pacifiques, en 2003, les inspecteurs trouvèrent des traces d’uranium métallique, un élément central dans le développement d’armes nucléaires mais sans utilité pur un projet civil, dans leurs centrifugeuses. Une année plus tard, l’AIEA découvrit que l’Iran avait fait des tests avec du polonium 210, un élément utilisé pour démarrer la réaction en chaîne conduisant à la détonation d’un bombe nucléaire.
Et si l’Iran a bien abandonné la fabrication maison d’armes nucléaires en 2003, ce qui n’est pas encore établi (on parle juste d’une suspension), rien n’indique qu’il a renoncé à utiliser celles pouvant lui être livrées par des scientifiques corrompus russes, pakistanais ou libyens. La fourniture supposée par la Corée du Nord à la Syrie d’un site de développement nucléaire dont on a beaucoup parlé en septembre dernier consolide cette hypothèse. Et c’est pourquoi,
Hier, Bush déclara que «[le rapport] ne fournit aucun élément qui puisse me faire changer d’avis sur le danger que l’Iran fait peser sur le monde, bien au contraire». Certains autres politiciens feraient bien de tirer la leçon de leurs erreurs au lieu [...] de se préparer à les répéter.
La dernière et sans doute la plus grotesque en date des tentatives d’intimidation de l’Occident par des islamistes s’inscrit, comme le relevait Daniel Pipes l’an passé, dans une série qui va en s’accélérant :
Il est intéressant de mettre ces réactions en relation avec les actes de profanation commis par des Musulmans. Un ouvrage récent d’Aaron Klein, Schmoozing with Terrorists, en fait le compte (je traduis):
En 2002, des terroristes du Fatah fuyant un raid israélien se réfugièrent dans l’Église de la Nativité, à Bethlehem – le lieu supposé de la naissance de Jésus – où ils prirent des nonnes et des prêtres en otages et restèrent terrés pendant 39 jours. Après la fin du siège, de nombreux reportages, y compris des films, montrèrent l’état désastreux de l’Église de la Nativité. Un prêtre catholique romain pris en otage indiqua au Washington Times que des bibles avaient été détruites et les pages arrachées pour servir de papier de toilette. (…)
Quand Israël évacua les communautés juives de la bande de Gaza en 2005, il laissa sur place 20 synagogues, intactes, car la loi juive interdit de détruire les bâtiments sacrés. Immédiatement après l’évacuation, des foules de Palestiniens détruisirent la plupart des synagogues de Gaza, y compris deux grandes synagogues à Neve Dekalim, la principale communauté juive de Gaza. (…)
En 2000, lorsque les Israéliens évacuèrent la zone située hors de la ville de Naplouse, la Shechem biblique, en Cisjordanie, a eu lieu ce que Klein appelle la «plus ignoble des profanations de lieux saints de l’histoire récente». Alors, des Palestiniens s’emparèrent de la tombe de Joseph, le troisième lieu le plus saint du Judaïsme, situé dans la zone du retrait des Israéliens. Cette tombe est considérée comme la sépulture du patriarche biblique Joseph, le fils de Jacob, qui a été vendu comme esclave par ses frères et qui devint plus tard le vice-roi d’Égypte.
Selon les reportages, moins d’une heure après le retrait des Israéliens, des Palestiniens prirent d’assaut la tombe de Joseph et commencèrent à la saccager. Des foules de Palestiniens déchirèrent des livres, détruisirent des chaires et des statues de pierre disposées dans le tombeau. Les Palestiniens fixèrent une bannière islamique sur la tombe, en peignirent le dôme en vert – la couleur de l’Islam – et, plus tard, transformèrent l’école du site en une mosquée.
Il faut également se souvenir, pour rester dans l’histoire récente, des Bouddhas détruits par les talibans et des églises chrétiennes des territoires palestiniens et du Kosovo. Si les adeptes d’autres religions réagissaient comme les Musulmans, où en serions-nous?
Certains diront qu’il s’agit seulement d’extrémistes, de bandits, de foules en colère, et pas de pieux Musulmans. Peut-être. Mais c’est là un phénomène qui accompagne la pratique de la religion islamique partout où apparaissent des clivages quelconques, également au sein de l’Islam: des émeutes, des massacres, des opérations de pillage, des manifestations de haine aveugle contre toutes les autres religions (ou autres groupes islamiques). Comme au temps du prophète. Et la religion islamique accompagne ou nourrit beaucoup d’autres choses encore:
Ce n’est pas par hasard et ce n’est pas comparable aux excès des religions «normales». Le problème de l’Islam se situe non pas à la périphérie, mais au coeur même de la religion.