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The International Civil Liberties Alliance is a project of the Center for Vigilant Freedom Inc.  We are an international network of groups and individuals from diverse backgrounds, nationalities and cultures who strive to defend civil liberties, freedom of expression and constitutional democracy.

We aim to promote the secular rule of law, which we believe to be the basis of harmony and mutual respect between individuals and groups in the increasingly globalised world, and to draw attention to efforts to subvert it.  We believe in equality before the law, equality between men and women, and the rights of the individual and are open to participation by all people who respect these principles.

We believe that freedom of speech is the essential prerequisite for free and just societies, secular law, and the rights of the individual.

We are committed to building and participating in coalitions in all parts of the world to effect significant progress in protecting rights of the individual which are sadly being eroded in many countries including those in the West.


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The Center for Vigilant Freedom

21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 16:08

Compte rendu de la soirée du 18 septembre 1993 avec Pascal Salin.

Bulletin du Cercle Frédéric Bastiat n° 13.

 

Le Cercle Frédéric Bastiat propage une philosophie de liberté, d'initiative, et de responsabilité individuelles, face à l'État, "cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde".

Comment cette philosophie peut-elle s'appliquer à l'immigration, sujet qui nous paraît relever du domaine exclusif de l'État ? Il n'en a pourtant pas toujours été ainsi : jusqu'au début du siècle, l'immigration était libre aux États-Unis, et le gouvernement fédéral intervenait beaucoup moins dans les affaires privées. On a vu ce que cela a donné : le pays le plus prospère et le plus puissant de la planète, et quoi qu'on en pense de ce côté-ci de l'Atlantique, le plus vigoureux sur le plan des Sciences et des Arts. Mais au fil de ce siècle, l'État fédéral, à l'image des États européens, est devenu de plus en plus interventionniste, créant ainsi là bas les mêmes problèmes que ceux que nous connaissons ici. Et s'il fallait résumer d'une phrase les enseignements de notre 13ème dîner-débat, on pourrait dire que l'État-Providence dans lequel nous vivons a transformé en problème ce qui est fondamentalement une opportunité.

Pour être un peu plus précis, de par ses réglementations et ses bienfaits, l'État attire une catégorie d'immigrés qui prélève plus sur la communauté nationale qu'elle ne lui apporte. On peut l'accepter d'un point de vue chrétien, mais il faut alors bien être conscient que cela ne peut se poursuivre indéfiniment. D'où la nécessité de limitations quantitatives.

Contrairement à ce que l'on croit, le problème n'est pas du côté de l'emploi : avec l'argent que gagnent les travailleurs immigrés, leurs familles et eux consomment des biens et des services, et contribuent ainsi à créer ou maintenir des emplois en nombre à peu près équivalent à ceux qu'ils occupent. Le problème économique est ailleurs. Comme l'expliquait le prix Nobel d'économie Maurice Allais dans le Figaro du 5.12.90, "lorsqu'un travailleur immigré supplémentaire arrive, il faudra finalement, pour réaliser les infrastructures nécessaires (logement, hôpitaux, écoles, infrastructures de toutes sortes, installations industrielles, etc.) une épargne supplémentaire égale à quatre fois le salaire annuel de ce travailleur. Si ce travailleur arrive avec sa femme et trois enfants, l'épargne nécessaire sera égale à vingt fois son salaire annuel, ce qui manifestement représente une charge très difficile à supporter". En fait c'est la communauté déjà établie qui supporte l'essentiel de cette charge par les mécanismes de prélèvements obligatoires et de redistribution. À noter que dans une véritable économie de marché, où l'État interviendrait très peu, les prix de tous les biens et services refléteraient correctement les coûts passés de toutes ces infrastructures, et que le problème économique tel que nous venons de le décrire ne se poserait pas.

Le problème social vient de l'accumulation dans certains endroits, d'immigrés dont les coutumes sont ressenties, à tort ou à raison, comme gênantes par les populations préexistantes. Ce problème est étroitement lié aux conditions "d'attribution" de logements "sociaux" dans notre société administrée, et ne se poserait pas dans un système où le logement serait un bien comme les autres dans un marché entièrement libre.

Il était donc intéressant de se demander comment se présenterait l'immigration dans une Société libre, et c'est ce qu'a fait le Professeur Pascal Salin dans son exposé, tout en convenant qu'une véritable Société libre était pour l'instant une utopie. La longue et riche discussion qui a suivi s'est concentrée, elle, sur les problèmes d'immigration dans la Société telle qu'elle est, et sur les solutions partielles qu'on pourrait lui apporter sans changer pour autant de Société. Mais on n'a pu vraiment apporter de réponses satisfaisantes à ces questions que parce que l'on avait auparavant étudié le modèle idéal d'une Société libre.

Pascal Salin n'est pas un rêveur. Sa très impressionnante carrière d'expert international en Finances Publiques, son impact personnel dans plusieurs universités étrangères du monde occidental comme du tiers monde en font foi. Il faut donc lui être très reconnaissant d'avoir fait l'effort de décrire un modèle idéal, car c'est la seule façon de s'assurer qu'un ensemble de comportements est cohérent. Mais le scientifique sait bien que la cohérence logique d'une théorie n'est pas une preuve suffisante de sa véracité. Ce qui fait la preuve, c'est l'expérience. Or cette expérience a existé, de manière plus ou moins complète, notamment aux États-Unis, en Australie, et en Suisse.

Qu'est-ce donc qu'une société libre ? C'est une société où tout individu a le droit d'agir comme il l'entend, à condition de ne rien obtenir des autres par la coercition. Dans une telle société, un homme peut évidemment se déplacer comme il l'entend, et même l'obligation de détenir un passeport constitue une atteinte qu'il ressent comme insupportable. Un peu comme nous ressentirions l'obligation de montrer un passeport pour entrer dans Saint-Sever lorsque nous venons de Saint-Loubouer. Ne rions pas, c'est ce qui se passait il n'y a pas si longtemps dans les régimes totalitaires. Il est intéressant de noter que l'opinion publique occidentale réprouvait cette limitation à la liberté individuelle. Elle réprouve aussi la limitation qui interdit au citoyen d'un pays de quitter ce pays, l'interdiction d'émigrer. En revanche, elle s'accommode assez bien des limitations imposées à l'immigration. Il y a là une contradiction que ne peut accepter un homme libre. Pour lui, la meilleure politique d'immigration consiste à ne pas en avoir.

Comment alors éviter l'invasion de hordes d'immigrants pauvres dans nos pays comparativement riches ? Il faut d'abord remarquer que les frontières établies autour des nations par les États sont la cause première de cette disparité de revenus. S'il n'y avait jamais eu d'obstacles à la libre circulation des marchandises, des capitaux, et des hommes, entre les nations, les ajustements entre elles se seraient faits de manière continue, et il n'y aurait pas plus de différences économiques ou réglementaires entre le Maroc et la France qu'il n'y en a entre le Morbihan et les Landes. Mais même si une nation était entièrement libre au milieu d'États-Nations qui ne le sont pas, le problème se résoudrait naturellement à l'avantage mutuel de la nation et de l'immigré.

Dans une Société libre, les individus s'associent de diverses façons : associations, entreprises, copropriétés, ... et même nation. (Pascal Salin fait en effet une distinction très utile entre la notion de nation, communauté de valeurs et d'intérêts qui peut se doter d'institutions acceptées par tous ses membres pour des raisons d'efficacité, et la notion d'État, pouvoir central plus souvent imposé que choisi). Les caractéristiques les plus fécondes d'une société libre sont la liberté des échanges et la liberté d'association. La liberté des échanges ne signifie pas qu'on peut m'obliger à acheter un livre que je ne veux pas lire. Elle consiste à dire qu'on est libre de me le vendre - ou de refuser de me le vendre (comme vient de le faire Gisèle Inchauspé-Latapy à Henri Tilhet pour sa ganaderia), et que je suis libre de l'acheter - ou de ne pas l'acheter.

De la même façon, un immigrant doit être libre d'offrir ses services de travail, s'il le souhaite, partout dans le monde : et les autres doivent être libres de les accepter ou de les refuser, quelles qu'en soient les raisons. La liberté de migration ne signifie donc pas qu'un "étranger" a le droit d'aller là où il veut, mais qu'il peut aller librement là où on veut bien le recevoir. Ce qui n'a pas de sens, au fond, c'est le critère de nationalité : il constitue une discrimination d'origine publique, de même que le protectionnisme donne des droits différents pour les produits nationaux et les produits en provenance de certains pays. On peut contester cette discrimination légale. Le refus de vente ou le refus d'acheter, le refus d'émigrer ou le refus d'accepter un migrant, relèvent de la perception du monde par chacun, de sa morale, de ses intérêts économiques. On ne peut pas imposer aux autres une morale de résultats. La morale, c'est précisément de respecter les droits de chacun.

Dans un système de propriété privée, les droits de chacun sont conditionnels : on entre dans la propriété d'autrui, dans une copropriété, dans une association, dans une école privée, à condition d'en respecter les règles et d'en payer le prix éventuellement demandé. Le droit de propriété se définit comme la liberté d'exclure autrui de l'usage du bien que l'on possède, quelles que soient les motivations de l'exclusion. Si le propriétaire d'une maison refuse de la louer à quelqu'un qu'il considère comme un "étranger" (parce qu'il vient d'un autre pays, qu'il a une couleur de peau différente, d'autres mœurs, ou simplement une autre moralité - par exemple une grande négligence dans le paiement des loyers), si le propriétaire d'une entreprise refuse d'embaucher quelqu'un qui ne lui plaît pas - par exemple parce qu'il a montré qu'il était un fainéant, cela peut nous choquer, mais nous devons reconnaître qu'ils en ont le droit. Dans une société vraiment libre, d'autres propriétaires les accepteront pour les raisons les plus variées, dans certains cas parce qu'ils les paieront moins cher que les autres.

Ayons l'honnêteté de l'admettre, nous passons notre vie quotidienne à définir des exclusions, car personne ne possède de droits illimités sur nos biens, notre personnalité et notre temps. Il faut donc accepter le droit d'un individu à refuser certains autres individus dans sa maison, son entreprise, sa commune, quelles qu'en soient les raisons, même si le refus tient à ce que ces individus sont perçus comme étrangers. C'est un fait : les êtres humains sont tous différents, et chacun a ses préférences en fonction de critères impénétrables. C'est bien pourquoi nous avons des amis : avoir un ami, c'est avoir quelque chose en commun avec autrui, mais c'est aussi exclure les autres de nos relations d'amitié. Dans cette logique, Pascal Salin, qui a lui-même le racisme ordinaire en horreur, trouve dangereux qu'il existe un délit de racisme, car c'est une façon pour l'État de vouloir pénétrer à l'intérieur du cerveau des gens ; en revanche il trouverait parfaitement normal que les étrangers établis dans une société libre aient le droit de vote, et même dans la Société actuelle, il s'indigne qu'il faille une autorisation de l'État pour construire une mosquée.

Nous passons notre temps à discriminer, pour des motifs que les autres peuvent considérer comme bons ou mauvais, selon leur perception et leur morale. Or le problème de l'immigration vient tout simplement du fait que l'État enlève arbitrairement aux individus le droit à la discrimination à l'égard de ce qu'il définit lui-même comme des "étrangers" (à partir du critère de nationalité), mais qu'il s'attribue ce droit de discrimination sous le nom de politique d'immigration. Établir des quotas d'immigration, des interdictions d'entrée sur le territoire national, n'est-ce pas définir des exclusions, n'est-ce pas du racisme public ? De quel droit l'État se permet-il de décider de ce qui concerne mes relations privées ? Si je souhaite par exemple recevoir chez moi tel intellectuel africain dont je me sens proche, et si je ne désire avoir aucun contact avec tel Français qui défend des thèses inadmissibles pour moi, pourquoi l'État serait-il chargé d'exclure le premier et de tolérer le second ?

Dans le contexte actuel où le niveau d'immigration est défini globalement pour l'ensemble de la nation par le pouvoir politique, et où, par ailleurs la "politique sociale" aboutit à subventionner l'immigration des moins productifs, certains, qui se disent favorables à l'immigration et proclament leur générosité par des discours contre le racisme, ne sont pas touchés par le phénomène ; d'autres lui sont opposés, parce qu'ils voient leur environnement culturel, religieux, ou de simple voisinage, se modifier profondément. N'ayant pas le moyen de décider eux-mêmes, ils en appellent à l'État pour résoudre leurs problèmes personnels, qui deviennent ainsi des problèmes nationaux.

Mais aucun compromis global ne pourra être trouvé entre les tenants de la "préférence nationale", et les partisans de la lutte contre le racisme. La définition d'une politique nationale d'immigration ne peut pas répondre aux vœux extrêmement subtils et diversifiés qu'exprimerait spontanément la population si elle était libre de le faire. Ainsi, il y a dans nos pays une distorsion de la structure de l'immigration par rapport à celle qui prendrait place dans une hypothèse de liberté individuelle. L'immigration "de mauvaise qualité", celle qui donne lieu aux problèmes d'adaptation, et qui coûte cher à la collectivité préexistante, est encouragée, parce que les immigrants peu formés sont ceux qui ont le plus intérêt à immigrer : ils bénéficient "d'avantages sociaux" et de ressources d'infrastructure, dont le financement résulte en partie de prélèvements obligatoires sur les autres. Il est clair qu'ils n'immigreraient pas s'ils devaient payer ces avantages et ces ressources à leur coût réel. Or en France on a plutôt tendance à taxer ceux qui produisent les richesses et à subventionner ceux qui les consomment.

Comme ce phénomène trouve forcément ses limites, l'État est obligé de prendre des mesures restrictives sous la pression d'une partie de l'opinion. Mais ces mesures ne peuvent être que générales. Elles aboutissent à refuser ou limiter l'entrée de tous les immigrants, quels que soient leur talent, leur valeur humaine, ou plus généralement leur potentiel de contribution à leur nouvelle collectivité. Ainsi une Madame Curie ou un Picasso seront-ils empêchés d'entrer au nom de quotas, alors que leur entrée n'aurait rencontré l'hostilité de personne !

Émigrer n'est pas facile pour celui qui doit ainsi quitter sa famille, son village, sa culture et ses habitudes. Il le fait parce que la différence de niveau de vie entre son pays d'origine et son pays d'accueil est importante, le plus souvent pour des raisons artificielles : sans doute que l'État étouffe toute initiative dans son pays d'origine, alors qu'il est protégé des aléas dans son pays d'accueil sans que cela ne lui coûte beaucoup.

Nous ne sommes évidemment pas à la veille d'un bouleversement politique qui referait de notre société une société libre, dans laquelle la régulation de l'immigration serait la conséquence de décisions individuelles. À défaut, il faut chercher des solutions qui obligeraient les immigrés à assumer la totalité des devoirs et des coûts que leur présence entraîne. Et pour commencer, l'obligation de constituer des systèmes spécifiques d'assurance maladie et de retraites, et de pourvoir au coût de l'éducation de leurs enfants, avec la liberté corrélative d'organiser eux-mêmes leur école. On peut être certain que ces écoles seraient beaucoup plus efficaces pour préparer l'intégration des enfants dans leur nouvel environnement que les écoles traditionnelles. Ces mesures auraient au moins l'avantage de supprimer une partie de l'hostilité que ressent l'opinion publique à l'égard des immigrés.

Parallèlement, il faudrait cesser de fournir quelque assistance que ce soit à tous les pays qui ne respectent pas les droits de l'homme. Cette assistance ne sert qu'à maintenir en place des régimes autoritaires corrompus qui sont la cause directe du désir d'émigrer que ressentent les plus utiles de leurs citoyens.

Mais ne nous faisons aucune illusion sur la capacité du système politique en place pour mettre en œuvre l'une ou l'autre de ces mesures, si éloignées soient-elles du passage pur et simple à une Société libre.

Cercle Frédéric Bastiat


Immigration

L'immigration (du latin immigrare, pénétrer dans) désigne l'entrée dans un pays d'étrangers qui viennent y séjourner et s'y établir pour une période de temps plus ou moins longue.

Points de vue libéraux

Libéraux et libertariens diffèrent quant à la façon de concevoir l'immigration. On peut dégager plusieurs tendances :

  • Pour les libéraux conservateurs, attachés au concept de nation, la politique d'immigration est décidée en fonction des besoins du pays. La nationalité s'obtient en remplissant certaines conditions (pas de casier judiciaire, langue parlée couramment) après quelques années et avec une période probatoire. Les immigrés clandestins sont reconduits dans leur pays. L'accès aux services sociaux est limité dans le temps pour les étrangers, même en situation légale. Les immigrés condamnés à de la prison ferme sont définitivement expulsés à l'issue de leur peine.
  • Pour les libertariens, il n'existe pas de lois particulières à l'immigration. Les étrangers sont libres de s'installer là où ils le souhaitent, à partir du moment où le propriétaire des lieux accepte de les recevoir, si l'endroit en question fait l'objet d'un droit de propriété. Certes, comme pour n'importe quel autre habitant, un étranger devrait pouvoir bénéficier d'un droit d'usucapion sur un bien resté libre de propriétaire, et dont il deviendrait le légitime propriétaire après quelques années pendant lesquelles il en aurait été le possesseur pacifique. Vu qu'un immigré est, par définition, une personne qui a émigré, refuser le principe de l'immigration revient ipso facto à refuser que quelqu'un puisse quitter son pays, et donc à cautionner l'idée de souveraineté étatique. De même, les immigrés sont libres de travailler là où ils le souhaitent si l'entreprise est prête à les embaucher. En somme, il n'y a pas de différence entre immigrés et autochtones. C'est une simple question d'isonomie, d'égalité devant la loi.
  • Cependant, certains libertariens comme Hans-Hermann Hoppe considèrent avec méfiance l'immigration. Pour Hoppe, l'immigration actuelle découle de l'irresponsabilité des gouvernants démocratiques qui agissent comme de simples détenteurs (et non propriétaires) du territoire qu'ils administrent - à la différence des monarques propriétaires de la terre, plus soucieux, selon lui, de la rentabiliser. Dans cette logique, l'État-providence fonctionne comme un appel d'air favorisant l'entrée d'immigrants intéressés prioritairement par les diverses allocations octroyées par les services gouvernementaux. Pour pallier ce problème, Hoppe envisage une décentralisation de l'autorité politique, confiée notamment aux villes et municipalités, qui décideraient souverainement qui peut ou non entrer sur leur territoire. Pour remédier à ce qu'il définit comme une "intégration forcée", le philosophe et économiste préconise donc une forme de discrimination coercitive et, partant, un contrôle politique de l'immigration.

L'immigration: un faux problème

Il y a deux manières de traiter le "problème" de l'immigration : de façon autoritaire (règlementations, contrôles, répression, "préférence nationale" et autres procédés fleurant bon l'étatisme) ou de façon libérale, en autorisant toute immigration, mais en supprimant les motivations malsaines (État-providence, protection sociale), les seules qui n'enrichissent pas le pays d'accueil. La contradiction propre à la social-démocratie est qu'elle attire les moins favorisés (immigration) et fait fuir les plus capables ou les plus taxés (émigration), ce qui alimente un processus d'appauvrissement général du pays.

Au cours du temps, l'instauration d'un État-providence de plus en plus étendu s'est accompagnée d'un surcroît de contrôles et d'entraves à l'immigration (car il faut empêcher l'étranger de bénéficier indûment des privilèges réservés aux nationaux ; de plus, un immigré clandestin qui serait salarié échapperait à l'impôt et aux charges sociales). A titre d'exemple, la Suisse, en 1848, avait une politique extrêmement libérale : avoir droit de cité quelque part entraînait l'acquisition automatique de la nationalité. Aujourd'hui cette acquisition est difficile, cependant la population étrangère représente une proportion de 22% de la population totale, un record en Europe avec l'Andorre (qui compte, elle, 60% d'étrangers : espagnols, portugais et français).

La question des frontières: autre faux problème

Enfin, les frontières étatiques ne peuvent être invoquées pour prohiber ou freiner l'arrivée d'étrangers. Dans la logique libérale et libertarienne, tant qu'elles existent, elles ne doivent pas empêcher les individus de se déplacer, mais bien plutôt contenir l'État dans le territoire qu'il administre. Les libertariens observent que c'est le contraire qui se produit de nos jours: le contrôle de l'immigration s'étend - fait relativement récent -, tandis les États continuent de ne pas respecter les limites territoriales. Par exemple, en plus de régir la vie de leurs administrés, les gouvernements contraignent sous la menace les ressortissants étrangers à porter eux aussi des pièces d'identité, faute de quoi ils sont déclarés "illégaux" et privés de liberté comme de vulgaires délinquants.

Il faut aussi relever qu'en combattant l'immigration "illégale", les gouvernements affaiblissent la coopération libre et volontaire, tout en renforçant leur propre coopération entre appareils coercitifs à travers les échanges d'informations relatives aux individus, toujours présumés coupables. Les cas les plus flagrants sont les renvois de personnes "indésirables" dans leur pays d'origine, où elles risquent d'être arrêtées, torturées, voire exécutées, par la police ou les autorités locales.

Les limites territoriales sont donc des bornes à la liberté de circulation des individus alors qu'elles devraient être considérées comme une entrave à l'expansion (militaire en particulier) des États.

L'immigration, un "choc" culturel et religieux ?

Il faut aussi voir l'immigration sous l'angle des "chocs" culturels et identitaires : En effet, selon Samuel Huntington, le monde est divisé en diverses conceptions culturelles et religieuses, au-delà des Nations et des États. Or, une immigration produit, évidemment, un "choc" culturel, car les populations "immigrantes" ont tendance à perpétuer les habitudes socio-culturelles et religieuses de leur pays d'origine, dans les pays d'immigration. Ce qui implique des tensions culturelles et religieuses entre les populations nationales ou autochtones et les populations "immigrantes" . C'est la thèse du " Choc des Civilisations " énoncées par Samuel Huntington.

Toutefois, la connaissance des références socio-culturelles et religieuses entre les populations nationales et les populations " immigrantes", quel que soit le sens que cette " immigration " puisse avoir, et dans n'importe quelle direction que cette " immigration " puisse prendre, implique la notion très importante de " l'interculturel ", en vue de se respecter les us et coutûmes des uns et des autres, d'être humble et de favoriser les échanges internationaux, dans les domaines économiques, culturels, philosophiques, tout en ne niant pas les rapports de force qui peuvent exister éventuellement, dans les négociations économiques, culturelles, voire politiques entre acteurs issus de Civilisations différentes ou parfois similaires, en sachant que lesdites sphères socio-cuturelles et religieuses peuvent soit évoluer, soit se radicaliser. Tout dépend du degré d'opposition ou de convergence de ces conceptions socio-culturelles et religieuses et du poids de l'Histoire .

Bibliographie

  • 1998, Walter Block, "A Libertarian Case for Free Immigration”, Journal of Libertarian Studies, Burlingame: The Center of Libertarian Studies n. 13/2, pp. 167-186
  • 1999, David Friedman, “Senza assistenzialismo niente immigrazione”, Enclave, Rivista Libertaria (Treviglio: Leonardo Facco Editore, n. 5) pp. 26-27, (it)

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