Un mail que j'ai recu sur la boite Cyberesistance:
Bonjour,
Votre regroupement politique, pas encore encadré par Mr Hortefeux, est
de bonne augure, même si l'absence de France-Echos reste un mystère.
Vous devenez une sorte d'oasis dans le désert et je vous adresse donc
les dernières nouvelles du Front au sujet de la piscine Nakache à
Toulouse d'où 1500 personnes ont dû être évacuées en urgence ce
week-end.
Cette piscine, une des plus belles de la ville, a pour particularité
d'accueillir tous les baigneurs qui refusent les règles d'hygiène
acceptées par tous les toulousains, à savoir l'interdiction du bermuda
et le port obligatoire d'un bonnet. Elle se trouve donc le point de
rassemblement, et de réchauffement, de tous les “jeunes des quartiers“.
VIOLENCE. SÉCURITÉ RENFORCÉE DÈS CE WEEK-END À LA PISCINE MUNICIPALE,
THÉÂTRE RÉGULIER D'INCIDENTS ENTRE JEUNES ET EMPLOYÉS MUNICIPAUX.
La piscine Nakache évacuée
À peine ouverte ce week-end pour toute la saison estivale, la piscine
Nakache, sur l'île du Ramier, à Toulouse, a fermé précipitamment ses
portes, dimanche peu après 17 heures… À l'origine de ce contretemps,
des incidents entre jeunes des cités, personnels de la mairie et forces
de l'ordre.
En fin d'après-midi, des employés du site qui peut accueillir jusqu'à 5
000 personnes ont eu maille à partir avec une soixantaine d'individus
rassemblés au pied des tribunes de la piscine olympique. Incivilités,
dégradations, insultes, les abords du bassin Castex ont été le théâtre
d'altercations entre jeunes, certains venus à la piscine avec la ferme
intention d'en découdre. Débordés, agents de sécurité et policiers
municipaux ont reçu le renfort de la police nationale qui a fait
évacuer près de 1 500 baigneurs, dans un contexte électrique. Les
agents municipaux ont constaté sur place des dégradations dans les
vestiaires et de nombreux vols survenus lors des affrontements. À
l'issue de la journée de dimanche, trois personnes ont été
interpellées. La veille, samedi, les mêmes incidents se sont produits
et les policiers ont procédé à deux arrestations. Des mineurs, pour la
plupart, originaires du quartier de Bagatelle. Tout a commencé par des
provocations. Des bandes rivales se sont donné rendez-vous près des
bassins sans respecter le règlement intérieur. Par jeu ou par défi, des
jeunes fauteurs de trouble ont fait irruption dans un poste de sécurité
pour « jouer avec un micro », rapporte un témoin quand d'autres
commençaient à « allumer des cigarettes dans les tribunes de la
piscine. »
UN POLICIER BLESSE
Des scènes surréalistes qui ont eu le don d'exaspérer les agents du
site et la police municipale pris à partie par une cinquantaine de
jeunes. Le ton est monté très vite et des heurts ont éclaté. Un
policier municipal a été blessé par une poubelle métallique jetée au
visage. Il a nécessité la pose de cinq points de suture. En fin
d'après-midi, les renforts de la police nationale ont permis d'évacuer
les fauteurs de trouble qui avaient au préalable saccagé des locaux
avec des extincteurs. Survenus coup sur coup, ces incidents posent une
fois de plus le problème de la sécurité à la piscine Nakache, lieu
familial très fréquenté mais devenu depuis quelques années le point de
ralliement de nombreux jeunes. Un problème récurrent. « Chaque année,
il y a des incidents, reconnaît un familier des lieux. Mais ce week-end
on a atteint un degré supplémentaire dans le n'importe-quoi… » L'union
nationale des agents de la police municipale (UNAPM), déplore ces
affrontements entre jeunes et employés de la ville. « Il faudrait
surtout que le règlement intérieur de la piscine soit respecté et
appliqué à la lettre pour éviter les débordements », estime, pour le
syndicat, Patrick Bézian. Ce week-end, autour des bassins, maîtres
nageurs, personnels saisonniers et agents de sécurité se sont retrouvés
vite débordés malgré le dispositif en place : éducateurs chargés de la
prévention, gardiens et rondes de la police municipale. La mairie a
décidé, dès ce week-end, de renforcer la sécurité par la présence de
nouveaux agents. Certains fauteurs de trouble pourraient, par ailleurs,
être interdits de piscine.
LA DÉPÈCHE DU MIDI
Nakache sous haute tension
Un jeune nageur exclu du bassin olympique à la suite d'incivilités sur
un maître nageur : le genre d'étincelle qui embrasse la piscine Nakache
depuis ce week-end à Toulouse. Hier encore, en fin d'après-midi, ce
type d'incident a eu pour effet immédiat l'arrivée en nombre de la
police nationale pour sécuriser les lieux. « On a vu un attroupement de
jeunes au pied du bassin, un début de bagarre, et des policiers arriver
devant la piscine, raconte un baigneur. Tout ce déploiement est
impressionnant et presque surréaliste. »
Signe évident de la tension qui règne à l'intérieur de cette enceinte
de loisirs, le moindre débordement vire, désormais, à la mini-émeute.
Conséquence directe des incidents de ce week-end où près de 1 500
baigneurs ont été évacués dimanche soir après des heurts entre agents
municipaux et jeunes des cités : la mairie muscle la sécurité à
l'intérieur de la piscine. Dès ce week-end, trois maîtres chiens
supplémentaires et l'arrivée de six éducateurs pour détecter les
fauteurs de trouble. À ce dispositif déjà impressionnant sur cette base
aquatique qui peut accueillir jusqu'à 5 000 personnes, s'ajoutent des
rondes supplémentaires de la police municipale, en première ligne à la
piscine Nakache. « Ambiance de chaos », « scènes d'émeute », ou «
problème d'ordre public », reviennent sur toutes les lèvres après les
troubles de ce week-end. « Ce n'est pas normal qu'une piscine se
transforme en lieu d'affrontements où s'interposent policiers et jeunes
en maillot de bain », dénonce un baigneur, habitué du lieu. Car ce sont
bien des incivilités à répétition autour du bassin olympique qui jouent
les détonateurs. « Les gamins ont entre 12 et 17 ans, ils se bagarrent
et provoquent les maîtres nageurs qui ne peuvent plus faire respecter
le règlement intérieur », constate un familier de la piscine. Samedi
après-midi, un jeune garçon qui avait agressé une maître nageuse a été
interpellé par des agents et placé à l'intérieur du poste de sécurité.
Ses camarades, environ une cinquantaine d'individus, se sont massés
autour du local menaçant de casser la vitre à coup d'extincteur pour le
libérer. En ouvrant la porte un policier municipal a reçu au visage une
poubelle métallique. Cinq points de suture. « Il y a eu des jets de
poubelles dans tous les sens, des objets ont volé de partout en
direction des agents municipaux, c'était le chaos… », décrit un témoin.
« Certains nageurs étaient écœurés et des gens désertaient les lieux
d'eux-mêmes », raconte une baigneuse. Faut-il dans ces conditions «
bunkériser » le site au risque d'en faire un camp retranché pour
enrayer la spirale de cette violence ? Consciente du problème, la
mairie entend gérer la sécurité « en fonction des événements. » À ce
jour, 12 maîtres chiens, autant de vigiles et 13 agents techniques
surveillent et entretiennent le site. La sécurité va donc monter
crescendo à partir de ce week-end. Mais l'inquiétude demeure. «
D'habitude ce type d'incidents intervient au mois de juillet, jamais
début juin », observe un employé.
LA DÉPÈCHE DU MIDI
Au sujet de Rachida Dati, qui fait couler beaucoup d'encre, seule sa
double nationalité, si elle était avérée, poserait un problème.