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"Si vous entendez ce message, c'est que vous êtes la résistance."

International Civil Liberties

About

The International Civil Liberties Alliance is a project of the Center for Vigilant Freedom Inc.  We are an international network of groups and individuals from diverse backgrounds, nationalities and cultures who strive to defend civil liberties, freedom of expression and constitutional democracy.

We aim to promote the secular rule of law, which we believe to be the basis of harmony and mutual respect between individuals and groups in the increasingly globalised world, and to draw attention to efforts to subvert it.  We believe in equality before the law, equality between men and women, and the rights of the individual and are open to participation by all people who respect these principles.

We believe that freedom of speech is the essential prerequisite for free and just societies, secular law, and the rights of the individual.

We are committed to building and participating in coalitions in all parts of the world to effect significant progress in protecting rights of the individual which are sadly being eroded in many countries including those in the West.


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The Center for Vigilant Freedom

13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 23:59

Les statistiques ne mentent jamais. Petit jeu : dans quelle ville Mohamed, Hamza, Ayoub et Mehdi sont les prénoms phares donnés aux nouveaux-nés depuis six ans ? 

A - Le Caire

B - Bagdad

C - Bruxelles


Hollande : le parlement refuse une motion sur l’immigration musulmane

 

Le 16 novembre, Sietse Fritsma, du PVV (Parti de la liberté) a causé de grands remous au parlement néerlandais : il a en effet soumis une motion demandant l’arrêt immédiat de l’immigration musulmane aux Pays-Bas. Il a déclaré que “l’identité néerlandaise était gravement compromise par le flot continu d’immigrants musulmans qui bien souvent semblent ne pas partager nos valeurs”.

L’assemblée a refusé d’adopter la motion ou même de la discuter : tous les partis, c’est une première, ont établi un “cordon sanitaire” contre le PVV et contre cette motion. Geert Wilders, le leader du PVV a déclaré, furieux à la suite de cette affaire : “en refusant de discuter cette motion, la chambre empêche un parti politique et ses 500.000 électeurs de s’exprimer et de présenter des propositions. Une fois de plus, le parlement se révèle être composé de lâches. (1) - (2)

Des bloqueurs minoritaires et, pour la première fois, des étudiants anti-bloqueurs qui osent tenter le coup de force. Il est temps d’organiser la résisitance !

Des images plus connus, le soutien des étudiants aux forces de police: “Allez les bleus”.


Lien


Un sondage concernant les tensions dûes à l’islam montre l’éloignement croissant entre les allemands et la population musulmane.

Les Allemands sont de plus en plus nombreux à penser que la coexistence pacifique à long terme avec le monde islamique se révelera impossible. Ils sont 61% à estimer que de graves conflits auront lieu entre l’islam et le christianisme. Le sondage montre que la “capacité de compréhension” à l’égard des musulmans est épuisée…->

PM - (sondage de 2006)



Armes de guerre et entraînements secrets à Besançon


Sept hommes, peut-être des islamistes radicaux, tous de nationalité française, ont été interpellés mardi à Besançon et dans sa région.

Ils faisaient l’objet d’une surveillance parce qu’ils possédaient des armes de calibre de guerre et s’entraînaient en forêt à intervalles réguliers. Lors de la perquisition ont été découverts une kalachnikov et plusieurs pistolets de 4e catégorie, des 9 mm et des 7.65. ->

Tous les vendredis. ->

L’abomination de la désolation dans le lieu saint…

Qu’y a-t-il de commun entre Jean Le Vacher, martyrisé à Alger en 1683, les 800 martyrs d’Otrante en Italie en 1480, les saints martyrs de Marrakech (1585), Aicha Ben Slimane, morte pour la France, le père Michel Fabre, martyr de la foi au Maroc en 1910 ou sœur Leonella, tombée en Somalie en 2006 ? Tous et toutes ont été martyrisés par les mahométans. Dans des conditions de cruauté parfois indescriptibles.
Site de l’éditeur (origine du texte ci-desssus)
Présentation de l’ouvrage
AJM






Le mot “leur” est un petit malin. Il peut être un pronom, un adjectif possessif, ou un pronom possessif… Selon sa fonction, il est invariable ou prend un “s” au pluriel.

Leur est un pronom, il remplace un nom : il est invariable
• Exemple :
Les jeunes trainent. Je leur donne des baffes.

• Dans ce cas, le pronom leur remplace les jeunes :
Je donne des baffes aux jeunes.

• Il est alors toujours invariable. Pas de “s” même s’il y a plein de jeunes et plein de baffes.

Comment savoir si leur est un pronom ?
• on peux remplacer leur par à eux (ou à elles)
• on peut remplacer leur par lui (ou elle)

Je leur donne des baffes → Je donne des baffes à eux.
Donne-leur des baffes → Donne-lui des baffes

 

Les images sont manipulées depuis qu’elles existent.

Au Musée de la communication de Berne, une exposition montre plus de 300 exemples de photos falsifiées ou modifiées.

C’est ainsi qu’on peut voir comment une flaque d’eau devant le temple de Hatchepsout à Louxor, en Egypte, s’est soudain transformée en mare de sang.

Cette photo prise en novembre 1997 avait suscité nombre de gros titres et de discussions animées autour du pouvoir de l’image.

Lors du massacre de Louxor, 58 personnes avaient été abattues, dont 36 d’origine suisse. ->


Importé de Chine, on trouve actuellement en Italie un siège et un rabat de toilettes agrémentés de versets du coran (voir photo)… Un imam a lancé une campagne de protestation et a interpellé le ministre italien de l’intérieur. L’affaire fait la une du quotidien Al-Quds al-Arabi… ->

15 euros, en vente dans les supermarchés. Emballage cadeau sur demande… PM




Le chef du Hezbollah chiite libanais, Hassan Nasrallah, a affirmé dimanche que personne au monde ne pourrait désarmer son parti, ajoutant être prêt à faire face à un nouveau conflit avec Israël.

Personne au monde ne peut désarmer le Hezbollah“, a-t-il proclamé dans un discours retransmis par la chaîne du parti, Al-Manar.

Le monde entier est incapable de faire appliquer la clause relative au désarmement de la Résistance de la résolution 1559” du Conseil de sécurité de l’ONU, a-t-il poursuivi. ->









Yves Bertrand, directeur des RG de 1992 à 2004, affirme dans son livre paru en octobre, Je ne sais rien… mais je dirai (presque) tout, que l’affaire de la profanation du cimetière juif à Carpentras a été manipulée par François Mitterrand contre le Front National. Extraits :

“Au matin du 10 mai 1990, on découvre que le cimetière juif de Carpentras a été profané. […] Sur place, l’émotion, on s’en doute, est énorme. Mais elle est contenue. […] Ce réflexe était la sagesse même : le pire risque dans ce genre d’affaire, c’est de provoquer un emballement médiatique qui donne des idées à d’autres fous ! […] A peine connue la nouvelle de Carpentras, les autorités ont sciemment ignoré la crainte légitime des autorités juives. Elles ont désigné un coupable, et un seul : Jean-Marie Le Pen et le Front national ! ->

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13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 23:53
earth-burn.jpgLe débat n’existe pas. Comme aux temps de l’obscurantisme où la moindre critique de la doctrine officielle (Et pourtant elle tourne) vous envoyait derechef sur le bûcher !!

Si l’Eglise a admis s’être trompée sur nombre de sujets scientifiques, liés en fait à sa position qui mettait l’homme, créature de Dieu, au centre du monde et non faisant partie d’un tout, les tenants du « réchauffement global » refusent tout débat.

Le bras de fer à Bali le prouve. Alors que les USA, le Japon et d’autres gouvernements refusent la mention d’objectif de réduction de gaz à effet de serre, les médias francophones titrent « Les USA font cavalier seul. » . Depuis quand « plusieurs pays » veut dire  être seul ??

Al Gore fait un discours très applaudi. Logique, il tire à boulet rouge sur son pays devant une assemblée très anti-américaine. Quand on balance « Je vais (...) vous dire une vérité qui dérange: mon propre pays, les Etats-Unis, est le principal responsable de l’obstruction à tout progrès ici à Bali » devant des gens acquis à sa cause, on est sûr de faire un tabac. C’est du niveau du chanteur qui devant la foule venue à son concert balance « vous êtes formidable ». Se faire applaudir par des gens acquis à sa cause n'a rien de glorieux.

À Bali, il n’y a pas de débat.

Dans les colonnes du Figaro, il n’y a pas de débats. Si vous osez dire que vous avez un avis différent, vous vous exposez à une belle campagne d’insultes, vous êtes forcément un propagandiste à la solde de Fox News, vous ne comprenez rien à rien, vous êtes un ignorant :

Alors s'il vous plait, gardez votre propagande pour le site de Fox news!

S'informer avant de commenter serait la moindre des choses....


Voilà ce que l’on me balance, entre autres. Et les quelques personnes qui tentent d’aller dans mon sens sont systématiquement ridiculisées.

Sans compter la censure : tous mes posts où je relaie la pétition des 17 000 scientifiques opposés à la théorie du GW () sont SYSTEMATIQUEMENT SUPPRIMES. Impossible de laisser un post avec un lien vers Climat Sceptique, impossible de citer le dossier du bloc Drzz, impossible de mettre des extraits de mon article « Le Groenland fond-il ? » !!

Impossible de mettre ceci en ligne :
We urge the United States government to reject the global warming agreement that was written in Kyoto, Japan in December, 1997, and any other similar proposals. The proposed limits on greenhouse gases would harm the environment, hinder the advance of science and technology, and damage the health and welfare of mankind.
There is no convincing scientific evidence that human release of carbon dioxide, methane, or other greenhouse gasses is causing or will, in the foreseeable future, cause catastrophic heating of the Earth's atmosphere and disruption of the Earth's climate. Moreover, there is substantial scientific evidence that increases in atmospheric carbon dioxide produce many beneficial effects upon the natural plant and animal environments of the Earth.


Ce texte émane pourtant de plus de 19 000 scientifiques. Vous pouvez le consulter ici !!

Le débat est impossible.Toute tentative d’aller, dans un sens contraire ou de poser, ne serait ce qu’une question (pourquoi les glaciers islandais s’épaississent-ils ? Pourquoi la glace se renforce en Antarctique ?) est systématiquement rejetée !!
histoireclimatique.jpeg
Dès que vous sortez de l’écologiquement correct, vous vous heurtez à un tir de barrage de ceux qui, de bonne ou de mauvaise foi, refusent d’entendre vos arguments. Entendre, pas être convaincu.

Il est clair que le climat se modifie. Mais il l’a toujours fait. Il a fait nettement plus chaud en Europe à partir de l'an mil, permettant aux Vikings de coloniser le Groenland (le pays vert !!) La vraie question est : dans quelle mesure ce changement est imputable à l’homme ?

Ce refus du débat est alimenté par tout un tas de prophètes autoproclamés : Al Gore, Bové, Hulot, le GIEC… Leurs paroles deviennent d’évangiles et telles des religions révélées sont désormais exclues de toutes critiques. Cette attitude rappelle furieusement celle de l’Eglise à la fin du Moyen Age, quand l’Inquisition régnait sur les âmes. Elle rappelle celle de l’Islam où la moindre critique entraîne une fatwa.

L’Ecologie révélée a aussi ses excommunications, ses boucs émissaires (les USA, le lobby pétrolier, Bush, Allègre…), Elle a son dogme aussi intangible que l’infaillibilité vaticane, elle a ses apôtres, ses disciples et hors d’elle point de salut !!

Or, la science n’est pas une religion. Elle doit rester critique. Un vrai débat doit mettre sur la table le pour et le contre. Nous n’avons que le pour. Nous ne pouvons exprimer le contre sous peine de morts médiatiques.

Si demain les prévisions alarmistes se révèlent fausses, comme ce sont révélées fausses celles des années 70, qui blâmerons-nous ? Les scientifiques ou notre propre refus du débat.

Nous ne sommes que des Don Quichotte nous battant contre les moulins à vents médiatiques. Mais nous sommes aussi des citoyens avec les yeux ouverts.

Désormais , et plus encore, La pensée néoconservatrice va relayer la lutte contre la propagande verte. Car la peur doit changer de camp.

La fonte au Groenland est-elle réelle ?

( By EPW Blog) Par EPW Blog

En juillet 2007, des membres du Sénat Américain se sont rendus au Groenland pour enquêter sur la fonte des glaciers. Leurs observations, couplées à des études récentes suggèrent d'autres voies de réflexion.

Si le Groenland s'est réchauffé depuis les années 1880, la température moyenne y est cependant plus froide depuis 1955 que durant la période 1881-1955. Une étude récente conclue qu'il y faisait plus chaud dans les 1930 et 1940, que le réchauffement de 1920-1930 était environ 50% plus élevé. Autre enseignement, si la glace s'amincit dans les altitudes les plus basses, elle s'épaissit à l'intérieur des terres où l'altitude est plus haute.


Échantillonnage des études scientifiques récentes:

1) Une étude 2006 par des chercheurs danois de l'Université d'Aarhus a estimé que "les glaciers du Groenland ont été en recul le siècle dernier, suggérant que la fonte des glaces n'est pas un phénomène causé par le réchauffement de la planète". Le Glaciologiste Jacob Clement Yde, a expliqué que l'étude ," La plus complète jamais menée sur les mouvements des glaciers au Groenland, que 70% de la diminution des glaciers ont été régulièrement depuis la fin des années 1880,"  [EPW Blog Note: 80% de l'homme, les émissions de CO2 ont eu lieu après 1940. (] Niels Tvis Knudsen de l'Université d'Aarhus co-auteur du papier).

2) Une étude 2006 par une équipe de scientifiques dirigée par Petr Chylek du Los Alamos National Laboratory, Space Sciences et de télédétection a trouvé que le rythme du réchauffement en 1920-1930 était d'environ 50% supérieur à celui de 1995-2005, suggérant que le dioxyde de carbone " Ne pouvait pas être la cause "du réchauffement.

Nous trouvons que l'actuel réchauffement du Groenland n'est pas sans précédent dans son histoire récente. Les hausses de température dans les deux périodes de réchauffement (1920-1930 et 1995-2005) sont du même ordre, mais le rythme du réchauffement en 1920-1930 était d'environ 50% supérieur à celui de 1995-2005.

L'étude, qui a été publiée au 13 juin 2006 par le Geophysical Research Letters, a constaté que, après une année 2003 plus chaude sur la côte sud-est du Groenland, "les années 2004 et 2005 ont été plus proches de la normale et bien inférieure à la température atteint dans les années 1930 et 1940. L'étude a en outre poursuivi ainsi  "Presque tous les postes au Groenland stations sont inférieurs (climat plus froid) que ceux de 1881-1955, notamment la température moyenne".

En outre, le Chylek  explique que "Bien qu'il y ait eu une forte augmentation de la température au cours de la dernière décennie (1995 à 2005), une augmentation similaire et à un rythme plus rapide s'est produite au cours de la première partie du 20e siècle (1920 à 1930) Lorsque le dioxyde de carbone ou d'autres gaz à effet de serre ne pourrait en être une cause. Le réchauffement de 1920-1930 démontre que la forte concentration de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre n'est pas une condition nécessaire pour une période de réchauffement . L'augmentation de la température semble être dûe à la variabilité naturelle du climat du Groenland. Une augmentation générale de l'activité solaire depuis 1990 peuvent être un facteur contribuant ainsi que les changements de température de surface de la mer tropicale de l'océan . "

 "Pour résumer, nous n'avons trouvé aucune preuve directe pour soutenir les revendications que la calotte glaciaire du Groenland soit en train de fondre en raison de l'augmentation de température provoquée par une augmentation de la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone."  Les coauteurs de l'étude ont été MK Dubey du Los Alamos National Laboratory et G. Lesins, Dalhousie University ,Canada.

3) En mars une étude de 2005 dans la revue Science a trouvé qu'au Groenland supérieur , l'élévation intérieure inlandsis a augmenté tandis que la glace à plus basse altitude s'est éclaircie. Selon un article du 8 novembre 2005  de la recherche européenne, "Une équipe internationale de climatologues et les océanographes, dirigée par le Nansen Environnementales et Remote Sensing Center (NERSC), en Norvège, estime que de l'intérieur du Groenland inlandsis a augmenté, en moyenne, de 6 cm par an au-dessus de 1500 m entre 1992 et 2003. " L'Auteur principal, Ola M. Johannessen du NERSC déclare la feuille de croissance est attribuable à l'augmentation de neige provoquée par la variabilité de la circulation atmosphérique régionale, ou de ce que l'on appelle oscillation nord-atlantique (NAO).

4) Le 8 février 2007 un article publié dans la revue Science du Groenland a estimé que les deux plus grands glaciers ont "soudainement ralenti, ce qui a porté le taux de fonte de l'année dernière à près de l'ancien taux", .  Le rapport conclut que la "moyenne d'éclaircie sur le glacier Kangerdlugssuaq pendant l'été de 2006 est tombée à près de zéro, avec quelques apparentes dans les zones d'épaississement sur le tronc principal. Le chercheur Ian Howat, l'auteur principal du rapport, explique "le Groenland a été à peu près aussi chaud ou plus chaud dans les années 1930 et 40, et un grand nombre des glaciers étaient plus petits que ce qu'ils sont aujourd'hui." Toutefois, il  suggère que de fortes variations dans inlandsis dynamique peuvent se produire à partir de la variabilité naturelle du climat".

Howat, également chercheur à l'Université du Colorado et du National Snow Ice Data Center, explique : "Une attention particulière doit être prise dans la manière dont ces mesures et d'autres estimations de perte de masse sont évalués, en particulier lorsque l'extrapolation dans le futur, car le court terme pourrait produire des interprétations erronée des tendances à long terme".

5) Le 6 juillet 2007 une étude publiée dans la revue Science à propos du Groenland par une équipe internationale de scientifiques  "indique que la glace de bouclier couvrant l'immense île de la Terre a survécu à la dernière période de réchauffement de la planète" (6-6-07) . Selon l'article, l'étude indique que "les glaces du Groenland risquent d'être moins vulnérables à l'effondrement massif prédits par les modèles de changement climatique". L'auteur principal (Eske Willerslev, professeur de biologie évolutive à l'Université de Copenhague ) a déclaré dans une interview. "Cela peut avoir des répercussions sur la façon dont l'inlandsis répond au réchauffement de la planète. Ils peuvent résister à la hausse des températures, "Willerslev dit. Cet article a expliqué," La découverte de matières organiques dans la glace datant de plus d'un demi-million d'années offre la preuve que la calotte glaciaire du Groenland est resté gelé, même pendant la  dernière "période interglaciaire" Quelque 120000 ans plus tôt, lorsque les températures moyennes étaient 9 degrés Fahrenheit plus chaudes qu'elles ne le sont aujourd'hui.

6) Le météorologiste Dr Patrick Michaels de l'Université de Virginie et de l'État de Virginie climatologue a écrit que le scénario promu par l'ancien vice-président Al Gore et d'autres montrant la fonte des glaces du Groenland suceptible d'élever le niveau de la mer de 20 pieds n'est pris en charge nulle part dans la littérature scientifique, pas même par L'Organisation des Nations Unies. "Où est l'appui de cette affirmation? Certainement pas dans la récente étude du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)], résumé des décideurs de l'ONU. En vertu de la moyenne portée du scénario d'émissions de gaz à effet de serre, une augmentation du niveau de la mer comprise entre 8 et 17 pouces est prévu en 2100. Gore exagère la hausse d'environ 2000 pour cent ", a écrit Michaels e 23 février 2007 . Selon les données publiées par satellite dans [le journal] Science, en novembre 2005," Michael a écrit, " Nulle part dans la tradition du comité de la littérature scientifique, nous ne trouvons aucun appui à Gore's sur hypothèse de la fonte du Groenland".

7) LeGéologue Morten Hald, un expert de l'Arctique, de l'Université de Tromsø en Norvège a également remis en question la fiabilité des modèles informatiques prédisant une fonte de l'Arctique. "Le principal problème est que ces modèles sont souvent basées sur des données climatiques relativement nouvelles. Le thermomètre est seulement en place depuis 150 ans et les informations sur la température, vieilles de 150 ans ne permettent pas de saisir les grands changements naturels, "Hald, qui participe avec une équipe nationale norvégien de recherche sur le climat de l'Arctique poursuit, "Je crois que les modèles qui sont utilisés pour faire des pronostics sur les changements climatiques futurs envisagent la paléoclimatique seulement dans une moindre mesure. Les études de périodes chaudes, dans le passé, comme lors de la Stone Age, peuvent fournir de précieux renseignements pour comprendre et lutter contre le réchauffement climatique à l'avenir", a-t-il expliqué.

8) Ivan Frolov, le chef de la Russie et de l'Institut de recherche des sciences des régions Arctique et Antarctique  déclare que la température atmosphérique aurait dû beaucoup plus faire fondre les glaciers continentaux.  Frolov a noté qu'à l'heure actuelle, le Groenland et l'Antarctique, les glaciers ont tendance à s'accroître. Les périodes de refroidissement et de réchauffement sont communs pour notre planète, les fluctuations de température s'élevaiten à 10-12 degrés. Toutefois, ces fluctuations ne sont pas dues à la fonte des glaciers. Ainsi, nous ne devons pas avoir peur qu'ils fondent aujourd'hui. "

9)Un physicien Dr Syun - Ichi Akasofu, ancien directeur de l'Université d'Alaska Fairbanks' Institut géophysique internationale a dit lors d'un Congrès en 2006 que l'audience très médiatisée modèles climatiques montrent qu'une disparition de l'Arctique n'est rien de plus que de "la science fiction. C'est ce que j'appelle" instantanée climatologie. J'essaie de dire à de jeunes scientifiques, 'Vous ne pouvez pas étudier la climatologie, sauf si vous regardez une bien plus longue période de temps." "

10) En outre, le climat actuel des craintes tend à ignorer le fait que les Vikings sont arrivés au Groenland vers 1000 AD et l'ont trouvé habitable et y sont restés plusieurs décennies. Une étude de l'Université Harvard ten 2003 a prouvé la Terre a été plus chaud qu'aujourd'hui durant la Medieval Warm Period, ente 800 et 1300 sans  émissions de CO2. Les Vikings du Groenland ont abandonné lorsque le Petit âge glaciaire a pris de l'ampleur.

11) Un autre problème pour les prédictions catastrophiques d'élévation du niveau des mers à cause de fonte des glaces polaires est que l'Antarctique ne "coopère" pas avec les modèles de réchauffement de la planète. "Un nouveau rapport sur le climat dans le monde, pour le sud du continent, montre que les températures au cours de la fin du 20e siècle n'ont pas monté comme il avait été prédit par de nombreux modèles climatiques globaux" a dit le 15 février 2007, lors d'un communiqué de presse, David Bromwich, professeur de professeur de sciences atmosphériques au Département de géographie et chercheur du Byrd Polar Research Center à Ohio State University.

 "Il est difficile de voir un réchauffement de la planète signal de la partie continentale de l'Antarctique en ce moment," a expliqué Bromwich.  Le communiqué explique que Bromwich de recherche de l'équipe n'a constaté "aucune augmentation des précipitations au-dessus de l'Antarctique dans les 50 dernières années. Pourtant la plupart des modèles prédisent que les précipitations et la température augmente au-dessus de l'Antarctique avec un réchauffement de la planète."


Récemment, un scientifique de haut ONU a reconnu publiquement que les prévisions des modèles climatiques informatiques ne sont pas si fiables après tout. Dr Jim Renwick, un auteur principal du 4ème rapport d'évaluation du GIEC,  a admis au New Zealand Herald, en juin 2007, que "la moitié de la variabilité du climat dans le système n'est pas prévisible."

Un éminent scientifique sceptique par rapport au réchauffement de la planète, le docteur Hendrik Tennekes, ancien chef de la direction des Pays-Bas' Royal National Meteorological Institute, critique les modèles climatiques qui prédisent l'avenir . Tennekes a écrit le 28 février 2007, "Je suis d'avis que la plupart des scientifiques qui participent à la conception, le développement et la mise au point de modes de climat sont en fait des ingénieurs logiciels. Ils sont sans licence, et donc non qualifié pour vendre leurs produits à la société."


Le climatologue Dr. Timothy Ball a expliqué que les modèles climatiques échouent parce qu'ils surestiment l'effet de réchauffement du CO2 dans l'atmosphère. Ball a décrit comment le CO2 se stabilise dans l'atmosphère et que son impact sur le réchauffement diminue.  "Même si la concentration de CO2  doubles ou triple, l'effet sur la température serait minime. La relation entre la température et le CO2 est comme une couche de peinture noire sur une fenêtre qui bloquerait la lumière du soleil. La première couche bloque le plus de la lumière. La deuxième et la troisième couches réduisent très peu de lumières supplémentaires ".

 De nouvelles données révèle ce qui est peut-être l'ultime vérité gênante pour les Cassandre du climat :

M. Nigel Calder, coauteur avec physicien Henrik Svensmark de l'édition 2007 du livre "The Chilling Stars: A New Theory sur les changements climatiques", a expliqué en juillet 2007:

"En réalité, les températures mondiales ont cessé d'augmenter. Les données à la fois pour la surface et la basse aérienne ne montrent aucun réchauffement depuis 1999.  L'hypothèse du réchauffement de la planète principalement à cause du CO2 n'a pas de sens, parce que la quantité de C2 dans l'atmosphère est passée. Le fait est que le soleil commence à négliger son devoir climatique s'intègre parfaitement avec cette apparente fin du réchauffement de la planète. "


Une dernière note: pour de nombreux habitants du Groenland, un peu de réchauffement ne peut être que mauvais. Le 7 juin 2007 Washington Post l'article détaillé comment les habitants du Groenland ont été "ravis" du réchauffement. "Je peux garder les moutons  deux semaines de plus pour les nourrir dans les collines à l'automne. Je peux cultiver davantage de foin. Et j'obtiens des moutons plus gros ", a déclaré un résident.


L'article original en anglais se trouve sur Canada Free Press. La traduction a été assuré par mes soins. Ce qui explique quelques familiarités et erreurs de traduction.

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LES ERRANCES CLIMATIQUES DE L’ONU

giec2.jpgArticle de Steven Milloy, qui est le directeur de publication de Junkscience.com et chercheur au Cato Institute. Il est l’auteur de Junk Science Judo: Self-defense Against Health Scares and Scams, Cato Institute, 2001.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), émanation des Nations Unies, vient de publier la version finale de son évaluation (style film d’épouvante) du réchauffement global.

Cela ne surprendra personne que, selon les Nations Unies, un peu plus de deux cent cinquante années de développement et de progrès occidentaux ont placé la terre en situation de danger imminent et de désastre absolu, et que la seule façon de sauver la planète est de boire la potion « Nations Unies », et de se soumettre au rationnement gouvernemental de l’énergie et à la planification économique étatique.

Et encore, n’ai-je pas mentionné que les Nations Unies disent qu’il nous reste seulement sept années pour en finir avec l’accroissement des émissions de dioxyde de carbone, et quarante années pour inverser la tendance si nous ne voulons pas voir disparaître le quart des espèces existant sur la planète.

Je serais moi-même effrayé si je ne savais pas que ce sont les mêmes Nations Unies qui viennent d’admettre qu’elles ont gonflé très fortement les chiffres du Sida en Afrique, accroissant ainsi considérablement la panique mondiale aux fins de servir leurs objectifs en termes de levées de fonds, et les mêmes Nations Unies qui ont présidé le programme pétrole contre nourriture qui, par le biais de la corruption, a permis à Saddam Hussein de toucher et de distribuer vingt milliards de dollars qui auraient dû servir à alimenter la population irakienne.

Ce qui est nécessaire est de regarder plus loin que les efforts frénétiques déployés par les Nations Unies pour disséminer de sombres prédictions parlant d’apocalypse climatique, et de se focaliser sur la question centrale du débat sur le réchauffement global : c’est alors, et seulement alors, que les raisons pour lesquelles il faut faire preuve d’un extrême scepticisme vis-à-vis des Nations Unies s’imposent et se font flagrantes.

La question centrale est bien sûr de savoir si les émissions de CO2 d’origine humaine ont un impact sur les températures globales. Dans le passage incroyablement bref et superficiel qu’elles consacrent au sujet, les Nations Unies affirment que « l’essentiel de la hausse observée des températures globales moyennes depuis le milieu du vingtième siècle est très vraisemblablement dû à l’accroissement observé des concentrations de gaz à effet de serre anthropogéniques. Il est vraisemblable qu’il y a eu un réchauffement anthropogénique significatif au cours des cinquante dernières années sur tous les continents (excepté l’Antarctique) ».

Cette affirmation hâtive laisse de côté le fait que, de 1940 à 1975, les températures moyennes globales ont baissé (ce qui a donné naissance à la peur, si souvent évoquée à l’époque, d’un refroidissement global), alors que les émissions de CO2 croissaient. La température globale moyenne a recommencé à baisser à partir de 1998, bien que les émissions de CO2 aient continué à croître. Pour 27 des 50 dernières années, on peut donc dire que les températures moyennes ont baissé tandis que les émissions de CO2 augmentaient.

S’il a existé une relation de cause à effet entre les émissions de CO2 et les températures au cours du dernier demi siècle, celles-ci semble aller plutôt dans la direction inverse de celle retenue par les Nations Unies. Et si tant est que nous connaissions effectivement un réchauffement global d’origine humaine, quelqu’un devrait dire à l’Antarctique de suivre le programme général.

Les Nations Unies disent aussi que « les concentrations atmosphériques actuelles de CO2 excèdent de très loin les niveaux naturels des 650 000 dernières années ». Les lecteurs d’une telle phrase sont censés imaginer les implications inhérentes à une telle affirmation. Ce que les Nations Unies laissent de côté est que la relation entre CO2 et températures sur les 650 000 dernières années est précisément l’inverse de celle qui pourrait conduire à croire en ce que disent les Nations Unies.

Les augmentations de concentrations atmosphériques de CO2 s’observent en général après les hausses de températures, et l’écart temporel entre les unes et les autres se situe si on observe les données issues de l’observation des glaces de l’Antarctique pour les 650 000 dernières années, dans une fourchette de 800 à 2000 ans.

Une reconstruction des températures pour les 3000 dernières années mise au point par Craig Loehle du National Council for Air and Stream Improvement montre que, voici un millénaire, les températures moyennes globales étaient plus élevées qu’aujourd’hui de 0,3 degré Celsius. Dans la mesure où cette « vague de chaleur » n’était pas à l’époque provoquée par des centrales thermiques et des automobiles, on peut dire aisément que les températures globales actuelles sont dans les limites de la variabilité naturelle, ce qui réduit à peu près à rien les affirmations des Nations Unies concernant les cinquante dernières années.

On pourrait parler aussi de la qualité des mesures de température sur lesquelles se basent les Nations Unies.

Dans le cadre d’un projet appelé
  « Comment ne pas mesurer les températures », le météorologue Anthony Watts a parcouru le monde pour examiner les stations où les données sont recueillies. Watts montre, par exemple, que la station de Klamath Falls en Oregon est située au milieu d’hectares couverts d’asphalte, en une zone où les températures sont plus élevées que partout ailleurs dans la région. Watts dit que la localisation des stations de mesure semble avoir été choisie en fonction du confort  de l’observateur plutôt qu’en fonction de la pertinence des températures mesurées.

Il n’est pas difficile d’imaginer comment et en quoi le caractère faussé des températures mesurées depuis des stations telles que celle de Klamath Falls en d’autres endroits de la planète remet sérieusement eu cause la validité des températures  observées et, par conséquent, l’utilisation de semblables données dans le débat sur le réchauffement global. Quand on voit que les Nations Unies affirment avoir déduit une tendance au réchauffement global moyen de 0,75 degrés Celsius, il faut garder à l’esprit que James Hansen de la Nasa, pourtant très alarmiste, dit que la marge d’erreur concernant les températures moyennes globales est de plus ou moins 0,7 degrés.

On ne peut, en ces conditions, avoir une confiance excessive en ce que l’ONU affirme en matière de hausse globale des températures.

Ne nous laissons pas distraire
par les gesticulations alarmistes  concernant la fonte du Pôle Nord, la disparition des ours polaires, et les innombrables autres catastrophes supposées qu’on mentionne dans le même mouvement que le réchauffement global et les émissions de CO2 : il n’existe aucune preuve que les émissions de CO2 ont créé le moindre problème environnemental, et il n’existe aucune justification scientifique à même d’inciter à donner les clés de l’économie mondiale aux Nations Unies.

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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 23:57
Côte à côte, les deux plus grands criminels de l'histoire de l'humanité : Mao et Staline.

Lénine, par qui tout à commencé

Bien avant le nazisme, Lénine a inauguré le génocide de masse et instrumentalisé les moyens pour y parvenir; Dès 1891, il confie à son ami Béliakov la nécessaire éradication de la classe paysanne. "En détruisant l'économie paysanne attardée, la famine nous rapproche objectivement de notre but final, le socialisme". En 1914, il jette les bases de la guerre civile :
"Pas de révolution sans bain de sang. Nous ne faisons pas la guerre contre les personnes en particulier, nous exterminons la bourgeoisie comme classe. Ne cherchez pas ce que l'accusé a fait contre l'autorité soviétique. La première question que vous devez lui poser, c'est à quelle classe il appartient, quelles sont ses origines, son éducation, sa profession". Toute la pensée léniniste tourne autour de la négation de l'individu, de son élimination physique et d'une culture discriminatoire.
Une idéologie par essence anti-démocratique au service d'un dictature délibérément terroriste et sanglante.


Staline, au service de son clan

Culte de la personnalité et culture du clan. En succédant en 1924 à Lénine, Joseph Staline s'entoure d'hommes entièrement dévoués à sa cause, qui constitueront le bras armé de "la transformation radicale de la société". Premières victimes du génocide des classes, les paysans. Le "grand assaut" contre la paysannerie souhaité par le petit père des peuples fera 6 millions de morts et plus de deux millions de déportés. Cette folie meurtrière touchera rapidement les groupes sociaux qualifiés de "socialement étrangers à la nouvelle société soviétique". Membres du clergé, commerçants, artisans, toute personne ayant une origine "suspecte". Sous la grande terreur entre 1936 et 1938, cadres et dirigeants du Parti fourniront les quotats d'éléments à supprimer ! Des 200 membres du comité central du Parti communiste, 3 survécurent à l'épuration ! Les militaires qui avaient menés les campagnes bolchéviques vont être eux aussi purement et simplement éliminés. Une paranoïa obsessionnelle qui n'épargne pas les partis communistes étrangers jugés déviants. Pendant la guerre d'Espagne, Staline charge le NKVD de liquider ceux qui se mettent en travers de sa stratégie internationale.


Trotski, père du goulag

Léon Trotski aura été le cerveau de la politique d'extermination du régime soviétique. Grand artisan de la terreur, il prône inlassablement l'éradication de la bourgeoisie, "classe vouée à périr". Cet idéologue fanatique instaure rapidement à travers tous le pays des camps de concentration destinés aux "éléments douteux" qui y seront sytématiquement déportés dès 1918. A la tête de l'Armée rouge, il martyrise la Volga, traque tout opposant et planifie la liquidation en masse d'adversaires politiques ou de groupes sociaux entiers. La guerre civile à outrance et la politique de la terre brûlée qu'il mène de main de fer entraînent une famine sans précèdant dans les années 1921 et 1922. Cinq millions de personnes, dont beaucoup d'enfants, en sont les victimes. La mort de Lénine, la stalinisation du pouvoir, les divergences idéologiques, poussent Trotski dans l'opposition au nouveau maître du Kremlin. Il est assassiné sur ordre de Staline en 1940 au Mexique.


Mao, version chinoise de l'ignoble

Mao Zedong partage indubitablement avec ses homologues soviétiques ce culte de la personnalité et cette même folie meurtrière. La violence érigée par Mao en système de règne fera ses premières victimes au sein même des apparatchikis communistes. Dès 1931, des milliers de cadres du Parti et de l'armée populaire de libération sont exécutés, selon le principe arbitraire : "nous devons tuer tous ces éléments réactionnaires qui méritent d'être tués". L'aveuglement idéologique de Mao, sa frénésie à vouloir construire un socialisme triomphant et son obsession du développement industriel débouchent en 1958 sur le cataclysmique "grand bond en avant". En 4 ans, 30 millions de paysans sont victimes de la famine organisée par le régime. Sa main mise sur le parti et la forte influence dont il jouit au sein d'une jeunesse endoctrinée, lui perment encore de lancer en 1966 la "révolution culturelle", qui n'est en fait qu'une énième purification révolutionnaire contre les intellectuels. Pendant dix ans, répondant aux injonctions pyschopathiques de Mao, ses miliciens (parfois de jeunes enfants) détruiront, humilieront, lyncheront, assassineront près d'un million de personnes "déviantes".



URSS

En prenant le pouvoir en 1917, Lénine planifie l'élimination des "contre-révolutionnaires". En mars 1919, la révolte des ouvriers d'astrakhan est écrasée dans le sang par l'armée rouge, et près de 5 000 personnes sont noyées en une semaine dans la Volga. Le "nettoyage" des derniers bastions anti-communistes de crimée coute la vie à 50 000 personnes. La politique de "décosaquisation" frappe entre 300 000 et 500 000 cosaques qui seront assassinés ou déportés. L'arrivée au pouvoir de Staline va généraliser les massacres de masse. En 1932 et 1933, 6 millions d'ukrainiens mourront de la famine d'Etat imposée par Moscou. La folie meurtrière frappe jusque dans les rangs du régime. 650 000 d'entre eux feront les frais des purges staliniennes. 720 000 exécutions d'opposants et 300 000 morts dans les camps. A la fin de la seconde guerre mondiale, les déportations ethniques feront des centaines de milliers de victimes. Si la mort de Staline en 1953 marque la fin des massacres à grand échelle, les déportations s'accélèrent pour atteindre un point culminant de 900 000 personnes envoyées au goulags au début des années 60.


PAYS DE L'EST

De tous les pays de l'Europe de l'Est, la plogne et la Yougoslavie ont payé le plus lourd tribut à l'arrivée des communistes au pouvoir. Le retour de l'armée rouge en Pologne , début 1944, voit l'élimination par le NKVD des résistants polonais non communistes. Le stalinisme polonais se caractérisa par la suite par un fichage général de la population, des vagues d'arrestations massives et des milliers d'exécutions. La guerre de "libération" menée par Tito en Yougoslavie se chiffre quant à elle en centaines de milliers de cadavres. Outre l'élimination des résistants royalistes, nombre de croates et de slovènes furent massacrés en masse dans d'horribles conditions, après avoir été livrés aux titistes par les britanniques...
On se souviendra aussi de la répression soviétique en Hongrie en 1956, ou à Prague en 1968, des régimes sanglants d'Honecker en Allemagne de l'Est, de Ceausescu en Roumanie, et les massacres d'après-guerre en Bulgarie, sans oublier l'Etat-goulag albanais du fanatique Enver Hojda.


CHINE

A partir de 1949 et l'instauration de la république populaire de Chine, et jusqu'en 1957, intervient la plus sanglate vague de répression qu'ait lancée le PC chinois. Près de 5 millions de paysans chinois périssent, et 4 à 6 millions d'autres sont expédiés dans les sinistres "camps de rééducation politique", dits Laogai. L'épuration Maoiste élimine 2 millions de contre-révolutionnaires entre 1949 et 1952. En 1955, la chasse aux opposants fait 770 000 victimes, pendants que 400 à 700 000 personnes sont déportées. Le "grand bon en avant", politique massive de collectivisation forcée, entraîne l'une des plus grandes catastrophes humanitaires : Plus de 20 millions de chinois sont victimes de la famine. La révolution culturelle chère à Mao finira de saigner à blanc le peuple chinois. En 10 ans (1966-76), un million de personnes sont éliminées, victimes de la paranoïa du Grand Timonier. Au milieu des années 80, les laogaï comptaient encore 50 millions de prisonniers ! Aujourd'hui, la Chine reste sous domination communiste, et continue de réprimer avec le silence complice des USA et de l'Europe.


AFRIQUE

Pendant la guerre froide, le continent africain a été le champ d'expérimentation privilégié pour les marxistes africains formés dans les universités françaises et russes. Parmi les pays ayant payé les plus lourds tributs à cette marche forcée vers le communisme, l'Ethiopie. De l'assassinat de l'empereur Hailé Selassié en 1975 à la fin du règne du marxiste Mengistu en 1991, 30 millions de personnes sont déplacées, et plus de 300 000 périssent de famines ou sont exécutés par le régime.
Au Mozambique, le départ des portugais en 1975 coïncideavec l'avènement d'une "démocratie populaire" et plonge le pays dans la guerre civile : 900 000 tués, 3 millions de personnes déplacées et 75% du territoire détruit. On notera pour mémoire le calvaire du Congo, de la Guinée et du Bénin, où trente ans de pouvoir communiste ont jetés des dizaines de milliers de personnes en prison pour délit d'opinion, ruiné les économies, et dans certains cas conduits à des massacres planifiés.


CAMBODGE

Le régime Maoïste de Pol Pot a abouti à un génocide cauchemardesque. Déportation entière de la population de phnom Penh, réduction en esclavage des citadins, épuration impitoyable des éléments pro-viêtnamiens et royalistes, massacre des cambodgiens jugés réfractaires au régime. De 1975 à 1979, 2 millions de personnes sont exécutées, soit près d'un quart de la population khmère.


VIETNAM

Sur 20 000 français et viêtnamiens capturés lors de l'offensive de Dien Bien Phu, 9 000 miraculés survivront aux traitements inhumains des communistes vietminh. La répression du régime d'Ho Chi Minh n'épargnera ni les paysans (50 00 seront exécutés lors de la réforme agraire de 1954) ni les religieux systématiquement persécutés. Après la victoire communiste en 1975 contre les américains, 500 000 cadres et fonctionnaires sud-viêtnamiens sont envoyés dans des camps dont beaucoup ne reviendront pas.


COREE DU NORD

Purges, déportations massives, internements... La folie meurtrière de Kim Il Sung aura coûté la vie à environ 1 500 000 personnes.


Auschwitz 105- Ukraine zéro.

Alain Besançon avait eu la curiosité, il y a quelques années de consulter le service de documentation du journal de révérence « Le Monde » et de calculer le nombre de références aux crimes Nazis et communistes entre 1990 et 1997 ; le thème du nazisme revint 480 fois, celui du « stalinisme », sept fois…Auschwitz faisait l’objet de 105 références, le génocide par la famine organisée en Ukraine (environ 6 millions de morts en 1933) zéro référence.

« Le nazisme, bien que disparu complètement depuis plus d’un demi-siècle, est à juste titre l’objet d’une exécration que le temps n’affaiblit nullement. Le communisme, en revanche, bien que tout frais et tout récemment déchu, bénéficie d’une amnésie et d’une amnistie qui recueille le consentement presque unanime, non seulement de ses partisans, mais de ses ennemis les plus déterminés et même de ses victimes. Ni les uns ni les autres ne trouvent séant de la tirer de l’oubli. » (1)

J’ai relu récemment, et successivement, « Le malheur du siècle », « Le livre noir du communisme » (2), puis « Du passé, faisons table rase » (3).

On ne sort pas intact de ce genre de lecture, aussi averti que l’on puisse l’être auparavant.

Mais ce qui frappe le plus, comme le souligne Besançon, au delà de l’horreur des crimes commis au nom de cette idéologie totalitaire, c’est ce "contraste entre l'amnésie du communisme et l'hypermnésie du nazisme"(6), cette organisation de la non repentance, après celle de la dissimulation des crimes commis par tous les régimes communistes durant le XX ème siècle. Ce négationnisme communiste.

Il faut se rappeler, lors de la sortie du « Livre noir du communisme », les injures et les menaces de la presse communiste en France, le travail de sape du Monde (des commissaires politiques Colombani et Plenel) pour discréditer les auteurs de cette somme inédite et pour atténuer l’onde de choc auprès d’un public encore largement ignorant de l’horreur collectiviste, la sortie pitoyable de Jospin à l’assemblée tentant de sauver le soldat communiste et dissociant (à dessein ?) stalinisme et communisme afin d’épargner ses amis trotskystes. Il faut revoir ce « bouillon de culture » historique ou Stéphane Courtois fut confronté à deux apparatchiks communistes (Roger Martelli et Roland Leroy).

La première synthèse historique de la dimension criminelle du communisme ne devait pas être connue ; Outre la recension des crimes de masses commis, les auteurs détaillaient également les méthodes utilisées pour assassiner des millions de personnes, notamment la famine organisée. La question de la nature totalitaire du communisme et sa comparaison avec le nazisme était également reprise par les auteurs, à la suite d’ Ernst Nolte, François Furet ou Renzo de Felice.

Si le monstre est mort comme phénomène politique, il demeure bien vivant comme phénomène culturel : il faut admettre que décrire le communisme dans sa réalité (sa praxis), reste un délit d’opinion. Le négationnisme, définit comme un délit quand il porte sur le nazisme, ne l’est pas quand il dissimule les crimes communistes.

Soulignant la motivation idéologique des crimes nazis, le procureur général Français à Nuremberg, François de Menthon, disait : « Nous ne nous trouvons pas devant une criminalité accidentelle, occasionnelle, nous trouvons devant une criminalité systématique découlant directement et nécessairement d’une doctrine. » (4)

Cette description de la criminalité brune s’applique mot pour mot à la criminalité rouge…

De même que « lui convient parfaitement la définition du nouveau code pénal Français, adopté en 1992, selon laquelle, le crime contre l’humanité inclut la déportation, la réduction en esclavage, la pratique massive et systématique d’exactions sommaires, d’enlèvements de personnes suivis de leur disparition, de la torture, d’actes inhumains inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux, et organisés en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile. » (5)

Or, les massacres et déportations systématiques de groupes sociaux ou ethniques en raison de ce qu’ils sont et non de ce qu’ils font, jalonnent toute l’histoire du communisme.

Il est donc sans doute légitime de conclure à une nature intrinsèquement criminogène du communisme, tant il a produit de copies conformes dans les circonstances les plus diverses, sous toutes les latitudes et dans les sociétés culturellement les plus différentes (Cuba, Ethiopie, Angola, Afghanistan, Mozambique, Laos, Cambodge, Chine, Russie,…)

Devant pareil constat, pareille horreur, le front négationniste procommuniste, puissamment relayé par des média complaisants voire serviles et perdant une sérieuse occasion de faire un aggiornamento, ressasse l’éternel antienne : « le communisme se voulait dans son principe une doctrine de libération par la dictature du prolétariat, alors que le nazisme annonçait dés sa naissance un programme d’extermination... » ou bien « l’anéantissement de l’homme exprime non l’essence de cette doctrine de libération, mais sa perversion ..» (distinguo Léninisme/ Stalinisme).

Il est alors particulièrement étonnant que cette doctrine de libération n’ai jamais nulle part mis en œuvre autre chose que sa propre perversion.

Un aspect non moins important de ces ouvrages est d’établir le fait que Lénine et Trotky furent les initiateurs de ce système et aussi de la terreur organisée, et ce dés 1917 (premiers camps de concentration, premier rapport alarmant de la Ligue des Droits de l’Homme). Staline n’en fut que le continuateur appliqué et méthodique doublé d’un stratège militaire sans pareil, surclassant largement son alter ego Hitler, et les Churchill et Roosevelt.

Reconnaître ceci c’est reconnaître la nature totalitaire et criminelle de l’idéologie véhiculée encore en 2007 par une bonne partie de la gauche radicale/ révolutionnaire Européenne, notamment Française.

Qu’ils le veuillent ou non, Trotskystes, communistes " orthodoxes ", "alter mondialistes" et autres "collectifs anti liberaux", sont les héritiers des plus grands criminels du XX ème siècle.

 

(1)   Alain Besançon, Le malheur du siècle, Fayard 1998, p.10.

(2)   Stéphane courtois, Robert Laffont, 1997.

(3)   Stéphane Courtois, Robert Laffont, 2002.

(4)   François de Fontette, Le procès de Nuremberg, coll. « Que sais-je ? », PUF, 1996, p.48

(5)   Jean François Revel, Le siècle des ombres, Fayard 199, p.602.

(6) Alain Besançon, Le malheur du siècle, p.9.

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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 23:55
Ségolène Royal, photographie de Pascal George


«La dictature, c’est ferme ta gueule.
La démocratie, c’est cause toujours…»
Coluche.

On pourrait ajouter : «La démocratie participative, c’est la même chose, en pire».


Rappel : Ségolène Royal ou la Chevalière de la mort.

En guise de chapeau de clown ou de bonnet d'âne non pas à l'excellent texte de Germain Souchet mais à l'inénarrable évocation de Ségolène Royal, je me permets de recopier le court message, dûment crypté, que l'un de mes amis m'a fait parvenir, au péril de sa vie : il évoque, dans un style fleuri, le discours de Ségolène Royal qu'un pathétique éditorial du Monde a qualifié de «très appliqué»...
Je vous demande de bien prendre en compte le fait que, pour vous livrer ces informations de toute première main, l'ami en question, grand amateur des plus expertes techniques d'infiltration en Zone ennemie (il s'est donc, pour y pénétrer, grimé en touriste néerlandais, un exemplaire du torcheculatif Technikart sous le bras...), a été exposé à des doses massives de polonium débilitant et que, depuis, sa santé s'est brusquement détériorée, sans que les plus hautes autorités de la science médicale, consultées à ce mystérieux sujet, puissent avancer un début d'hypothèse quant aux causes de son étrange maladie, apparemment incurable.

«Je ne peux m'empêcher après l'article que je viens de lire de t'envoyer ce petit compte rendu des deux heures de calvaire que nous avons passées là-bas ! J'avais Les deux étendards de Rebatet [un roman affreusement infréquentable, ndlr] sous le bras, pour me tenir compagnie et m'aider à surmonter l'épreuve...
Premièrement, la musique. Sans même le savoir, leur propre mise en chauffe annonce la plus pure Vérité : Let's get a Party in here, let's get stupid.... Les 15 000 veaux bêlant comme des moutons de Panurge tapaient de plus belle à ces paroles qu'ils étaient bien malheureusement incapables d'ENTENDRE !
Mais il y a mieux. Durant ces deux heures de ce qui se voulait un discours, notre Chevalière Adorée n'a fait qu'une seule et unique citation : Kerry James, ancien membre du groupe de rap Idéal J, devenu rappeur porteur du message islamiste modéré et social !
Le pilier de la République royaliste, c'est l'Éducation, à tel point que, lorsque qu'elle n'a fait que deux références (et ce seront les deux seules, après la seule et unique citation) à Braudel et Malraux, le texte qui défile sur l'écran et qui permet de lire le discours indique : BRODEL et MALREAUX !
Ségolène Royal et l'éducation, sans même que les 15 000 idiots qui tapaient dans leurs mains (signe de contentement chez nos amis primates) ne semblent en être atterrés ou même en avoir une vague notion, c'est Socialisme fasciste de Drieu, le talent en moins et bien sûr la démagogie en plus...
Le clou : cette superbe sentence «À bas l'État tout-puissant jacobin et colbertiste !», avant d'enchaîner sur un dithyrambique éloge de notre devise nationale : «Liberté, Égalité, Fraternité» (devise purement jacobine il me semble non ? Je dois être trop cultivé pour saisir la subtilité et la bravitude de la pensée royaliste...).
État jacobin qui doit être aboli on l'aura compris, mais qui doit dans le même temps, selon notre belle amazone, subvenir à tous nos besoins : prêt à 0%, augmentation du SMIC et des minima sociaux, indemnités chômages, réquisitions des logements, etc.
Bref, un ramassis de conneries, de bout en bout... Une prose abominable de vieille prof d'EPS mi-féministe sur le tard, mi-bourgeoise [le reste a été censuré par notre vigilant Politburo, notre valeureux éclaireur terminant par cette sentence hautement réactionnaire qui aura valeur de chute :] Ségolène Royal, c'est Maurras ! Notre désespoir c'est qu'il n'y a aucun De Gaulle à l'horizon...»

Suit l'article de Germain Souchet.
Au début du XXe siècle, les affrontements politiques pour le poste de président du Conseil, véritable chef de l’exécutif sous la IIIeme République, opposaient Clemenceau, Poincaré ou encore Waldeck-Rousseau, «père» de la loi de 1901 sur les associations. Malgré les faiblesses incontestables du régime institutionnel, de grandes lois furent votées, et il suffit de se plonger dans la lecture de quelques discours mémorables pour constater que la France pouvait alors, au moins, compter sur une poignée de grands hommes d’État.
Au début du XXIe siècle, nous devons choisir entre des hommes et des femmes politiques nommés Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy ou François Bayrou… Selon le dicton populaire, chaque époque a les dirigeants qu’elle mérite. Ce qui veut dire que notre époque doit être particulièrement médiocre et sans envergure pour mériter un tel débat, si tant est qu’on puisse qualifier de «débat» les basses polémiques et autres échanges d’amabilités auxquels nous assistons depuis quelques semaines.
Mais soyons juste : certains rapprochements peuvent être effectués entre les dirigeants de notre siècle et ceux du précédent. François Bayrou, photographie de Frédérick FlorinTenez, François Bayrou, par exemple, devrait être aussi connu dans soixante-quinze ans que ne l’est aujourd’hui André Tardieu. Vous ne savez pas de qui il s’agit ? C’est normal, rassurez-vous : c’était un républicain du centre droit, plusieurs fois ministre et président du Conseil dans les années 1920 et 1930, et auteur d’un ouvrage sur la réforme de l’État. Nicolas Sarkozy doit être à peu près de la même taille que Poincaré (sans son haut de forme), toute comparaison de grandeur s’arrêtant là. Quant à «Ségo», elle a quelque chose de Clemenceau. Comment, vous ne voyez pas ? Faites un petit effort. «Politique intérieure, je ne propose rien; politique étrangère, je ne propose rien. Je ne propose jamais rien», tel pourrait être le résumé de son programme. Bon, il est vrai que cela n’a pas le tonnant du «je fais la guerre» du vieux Tigre vendéen. Mais avouez qu’une comparaison reste possible. Non ? Vous n’êtes pas convaincus ? Comment pourrait-on l’être, au fond ? Il existe un tel gouffre entre ces deux personnes, qu’on a peine à croire qu’elles aient toutes deux exercé des fonctions ministérielles au sein du gouvernement de la République française, nom qui jouissait autrefois d’un certain prestige.
Nicolas Sarkozy, photographie : FNAIM. © AFP-Olivier Laban-MatteiEn 2002, la campagne présidentielle avait été totalement escamotée. Les médias avaient tenté de nous lobotomiser pendant cinq ans en nous prédisant un deuxième tour entre Jacques Chirac et Lionel Jospin, et ces deux derniers en avaient déduit qu’ils pouvaient faire l’impasse sur le premier tour. Malheureusement pour eux – et pour nous, in fine – Jean-Marie Le Pen avait créé la surprise. En conséquence, il n’y avait pas eu non plus de campagne pour le second tour, le président de la République prenant la décision courageuse et risquée de ne pas débattre avec son adversaire.
En 2007, les journaux, les radios et les télévisions tentent de nouveau de nous faire croire que le second tour opposera Ségolène Royal à Nicolas Sarkozy. Et toutes les informations d’être polarisées autour des candidats des deux grands partis qui, pour le moment, n’ont pas encore débattu une seule fois. Sans aucun doute, madame Royal aurait tout à y perdre. Car rarement la gauche aura présenté une candidate aussi mauvaise qu’elle.

Ce que tout le monde pense tout bas…

… mais que personne n’ose dire tout haut : Ségolène Royal est notoirement incapable d’exercer la fonction de président de la République française.
Qu’a-t-elle fait jusqu’à présent ? Député ? Elle fut parachutée dans les Deux-Sèvres par François Mitterrand. De plus, il est difficile de juger du mérite de tel ou tel député, noyé dans la masse des 577 représentants directs du peuple. Surtout quand, comme elle, on ne prend presque jamais la parole dans l’hémicycle ou qu’on n’est à l’origine de pratiquement aucune proposition de loi… Ministre déléguée à l’enseignement scolaire ? Claudre Allègre n’a pas tari d’éloges sur son brillant passage dans cette fonction déléguée. Ministre déléguée à la famille, à l’enfance et aux personnes handicapées ? Qu’a-t-on vraiment retenu de son exercice de cette autre fonction déléguée ? Ministre de l’environnement du gouvernement Bérégovoy ? Petit ministère sans budget, sans administration et sans intérêt politique. Du moins pour le moment, car avec le Pacte «écologique» – qui est économiquement et socialement absurde, en ce qu’il prône un arrêt total du développement de nos sociétés, alors que c’est par celui-ci que des solutions seront trouvées aux vrais problèmes environnementaux – de «super Nicolas Hulot», le sauveur tant attendu de la Terre, tout va changer!
Ne nous égarons pas avec les élucubrations d’un présentateur de TF1, chaîne sans aucun doute très bien placée pour donner des leçons de respect de l’environnement à toute la France. Avant d’être élue présidente du conseil régional de Poitou-Charentes (quel aboutissement !), Ségolène Royal n’a donc rien réalisé de très marquant. Pire, elle a même déjà largement fait preuve de son incompétence. Tout le monde a semblé s’étonner de ses inventions lexicales quand elle a parlé de la «bravitude» en Chine. Je ne vais pas épiloguer sur ce terme, chacun y étant allé de sa petite référence à ce «mot merveilleux qui exprime la plénitude du sentiment de bravoure», selon l’inénarrable Jack Lang, qui a poussé le ridicule jusqu’à déclarer qu’il était «jaloux» car il aurait bien aimé «inventer» ce mot. Eh oui, pour une fois qu’il n’était pas à l’origine d’une grosse imbécillité, il y avait de quoi être déçu…
Mais «Ségo» n’en était pas à son coup d’essai : à deux reprises au moins, avant son investiture, elle avait déclaré vouloir lutter contre la société du «précariat» (sic). Et le pire, c’est qu’elle avait introduit ce néologisme dans un de ses discours ! Prétendre être proche du peuple et ne même pas savoir qu’on dit la précarité. Alors qu’il suffit de s’approcher un jour d’une manifestation pour entendre l’éternel slogan : «Non, non, non ! à la pré-ca-ri-té !».
Et depuis la «bravitude», elle a récidivé, déclarant par exemple plusieurs fois chez Jean-Pierre Elkabbach, il y a deux semaines, qu’il ne fallait pas «en rabattre sur les services publics», ce qui ne veut strictement rien dire. À la fin de la campagne, nous pourrons sans doute écrire un Ségolène Code, livre qui inciterait le lecteur à décrypter les plus beaux aphorismes de la «Dame en Blanc» afin de percer le mystère de son intronisation triomphale à la candidature du Parti socialiste aux dépens de candidats ayant un peu plus d’envergure qu’elle, à défaut d’être vraiment dignes d’exercer la fonction présidentielle.
D’ailleurs, il suffit de l’écouter quelques instants pour dégoter une nouvelle perle. Voici par exemple ce que j’ai récolté en visionnant quelques extraits de son discours de clôture du débat «participatif» de Grenoble – en réalité, une série de questions restant sans réponse, auxquelles succède un monologue de la candidate préparé à l’avance. Cette première «phrase» (sans véritable construction ni ponctuation appropriée), tout d’abord : «Je veux une France ouverte à tous ces jeunes : ouvrons leur la porte car aujourd’hui la porte et les fenêtres leur sont fermées. Je veux une France qui ouvre ses bras à tous ses enfants, d’où qu’ils viennent, de quelque quartier ils habitent [sic], quel que soit leur projet et cette France là y’a [re-sic] un immense chemin à parcourir pour que chacun s’y sente bien».
Puis cette seconde phrase, avec un vocabulaire d’une diversité époustouflante : «Je vais vous faire une confidence : de qui dépend que les choses ne changent pas [re-re-sic] ? De nous. Mais de qui dépend que les choses changent ? De nous aussi. Alors avec vous et pour vous les choses doivent changer, les choses vont changer en 2007 [quatre fois «choses» et quatre fois le verbe «changer» en trois lignes de discours…]».
En fait, on pourrait remonter beaucoup plus loin pour constater que madame Royal a toujours eu des difficultés avec la langue française. Quelque temps avant les élections législatives de 1993, elle avait été l’invitée d’Anne Sinclair dans l’émission 7 sur 7; interrogée sur le bilan – calamiteux, déjà – du parti socialiste au pouvoir, elle avait répondu par cette phrase sublime : «Je suis fière de ce que nous avons fait et je suis fière de ce qui reste à faire». Quelle poésie ! Comment, cela ne veut rien dire ? Mais vous n’y êtes pas ! Jack Lang, notre éternel ministre de la cuculture nous l’a asséné avec force : l’inventivité lexicale fait aussi partie du rôle des hommes politiques. Ne soyez donc pas si sérieux et obsédés par le bon usage de la langue française et abandonnez-vous aux délices de la novlangue ségolienne !
Il est un trait commun à tous les totalitarismes : ils s’en sont toujours pris à la langue car c’est elle qui véhicule le sens et permet aux Hommes de penser. Il semblerait bien que le «totalitarisme démocratique» mou n’échappe pas à cette triste règle.

Des faiblesses inquiétantes

Au-delà du néant absolu qui engloutit chacune de ses apparitions publiques, Ségolène Royal a révélé qu’elle ne connaissait pas certains dossiers fondamentaux et qu’elle ignorait même les mécanismes de base du fonctionnement de l’État, ce qui est d’une particulière gravité quand on a été élève de l’ENA et qu’on aspire à la magistrature suprême.
Commençons par une de ses principales déclarations de politique étrangère : en se prononçant contre le nucléaire civil en Iran, elle a remis en cause les fondements même du Traité de Non Prolifération (TNP), qui, depuis plus de trente ans, a tant bien que mal réussi à endiguer la diffusion des armes atomiques. Or, ce traité repose sur un «contrat» entre les pays détenteurs de l’arme nucléaire et les autres : ces derniers renoncent à la course aux armements, en échange de quoi ils peuvent accéder à la technologie nucléaire civile. On peut arguer du fait que l’Iran est aujourd’hui un pays trop dangereux pour qu’on lui laisse la possibilité la plus infime d’utiliser sa technologie civile au profit d’un programme militaire. C’est sans doute vrai. Mais si on refuse de laisser la République islamique jouir des droits qui découlent du traité, on prend le risque de la voir dénoncer le TNP et refuser définitivement toutes les inspections de l’AIEA (d’autres pays, considérant que le TNP est un leurre, pourraient ensuite faire de même). La seule solution serait alors la guerre ce que, évidemment, madame Royal se refuse à envisager. Sa doctrine sur l’Iran relève donc de la plus grande incohérence.
Sur la guerre, justement. Interrogée récemment sur le nombre de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) dont dispose la France, elle a répondu du bout des lèvres : «euh, un». Devant le «non» qui lui était opposé, elle a alors avancé, toujours aussi hésitante : «deux ?». Comme si c’était un petit jeu : combien ai-je de chances ? Le journaliste lui a alors déclaré : «Non, on en a sept». Et Ségolène Royal, un peu gênée, de répondre : «ah oui, sept». Oui… sauf que non ! Il se trouve que nous avons très exactement quatre SNLE, ce qui est déjà beaucoup, et qu’un cinquième est en construction pour remplacer le plus ancien navire de notre flotte d’ici 2010.
Tout cela n’est pas bien grave, me direz-vous. C’était une question piège, s’élèveront d’autres. Pas grave ? Auriez-vous oublié que madame Royal est candidate à la présidence de la République ? Vous aurait-il échappé que si elle était élue, elle disposerait du monopole du déclenchement du feu nucléaire français ? Ne croyez-vous pas que cela justifie qu’elle s’intéresse un tout petit peu à la question ?
Tombant par hasard sur l’insupportable émission de Marc-Olivier Fogiel, et alors que tous les invités s’empressaient de venir au secours de cette malheureuse «Ségo» à qui on pose toutes ces questions uniquement parce qu’elle est une femme – je ne vois pas le rapport ! – voilà que Jean-François Dérec, sous son éternel chapeau rouge de pseudo-comique raté eut une lueur de bon sens : «si on lance une attaque et qu’on en a un au lieu de quatre, c’est tout de même pas pareil !». Non, en effet, ce n’est pas pareil. Mais personne sur le plateau ne comprit le sens de son intervention. Pauvre Dérec, à qui une pensée intelligente était venue : il était entouré d’idéologues qui s’obstinaient à ne voir dans l’incompétence de madame Royal que le révélateur du machisme des journalistes…
Pour conclure sur l’affaire des sous-marins nucléaires, un des deux vecteurs (avec l’aviation) de notre force de dissuasion, une autre partie de la réponse de Ségolène Royal a échappé aux journalistes et aux autres candidats, ce qui montre qu’ils ne valent guère mieux qu’elle par moments. Interrogée par Jean-Pierre Elkabbach deux jours plus tôt sur Europe 1, pour savoir ce qu’elle comptait faire de nos sous-marins nucléaires, elle répondit qu’elle «interrogerai[t] le moment venu son ministre de la défense sur le sujet». Pardon ? Il m’avait semblé comprendre que le président de la République était le chef des armées, en vertu de la constitution. Je croyais aussi qu’il nommait le gouvernement et que, ce faisant, il donnait à ses ministres des instructions générales sur la politique qu’ils devaient mener. Sur un sujet aussi important, madame Royal ne trouve rien d’autre à dire que «j’interrogerai mon ministre de la défense» ? Diable, je ne savais pas qu’elle voulait instaurer le débat participatif au sein de son gouvernement ! Et si lui échoit la tâche, ô combien lourde et difficile, de donner l’ordre d’utiliser nos armes nucléaires, que fera-t-elle ? Organisera-t-elle un joli débat participatif national avec un joli discours d’ouverture sur le thème «je veux un monde où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil» ? Restons sérieux une minute ! De telles faiblesses doublées d’une telle incapacité à assumer ses responsabilités de simple candidate devraient définitivement barrer la route de l’Élysée à madame Royal, là où ses responsabilités auraient des conséquences autrement plus importantes sur nos vies, notre sécurité et notre avenir.
Dernier point, enfin : certains mettent au crédit de Ségolène Royal d’avoir introduit la distribution gratuite de la pilule du lendemain – que l’on aurait été plus inspiré de nommer pilule sans lendemain – dans les collèges et les lycées. Outre que je ne considère pas que cet avortement qui ne dit pas son nom soit un nouveau progrès pour nos sociétés dites modernes, il convient de rappeler les circonstances de l’affaire. Pour cela, quelques notions élémentaires de droit doivent être rapidement exposées. En vertu de la constitution, on doit recourir à une loi pour intervenir dans les domaines listés par l’article 34 et pour tous les domaines dans lesquels une loi a déjà été adoptée. En application de ces lois, et dans les autres domaines, on réglemente par la voie de décrets, signés par le Premier ministre. Les décrets peuvent éventuellement prévoir que des dispositions plus précises seront adoptées par un arrêté ministériel. Enfin, des circulaires peuvent être signées par un ministre pour expliquer comment doivent être mis en œuvre une loi, un décret ou un arrêté. Or, le domaine de la contraception, comme celui de la «contragestion» (avortement par voix médicamenteuse) est régi par la loi. Madame Royal, toute ministre qu’elle était, devait donc passer par une loi, votée par le Parlement, pour faire aboutir son projet. Mais que fit l’ancienne conseillère de tribunal administratif, dont le rôle, pour ceux qui l’ignorent, est notamment de faire respecter la légalité des règlements ? Elle crut bon d’intervenir dans le domaine de la loi par… une circulaire ! Oui, une circulaire qui, normalement, ne peut être qu’interprétative, c’est-à-dire qu’elle ne peut être créatrice de droit… Attaquée devant le Conseil d’État, la circulaire fut promptement annulée et le gouvernement Jospin du rapidement rattraper cette «bourde» en faisant voter une disposition législative adéquate.
Alors, arrivé à ce point de mon étude, je me pose une question : quand on cumule autant de faiblesses, peut-on décemment ne serait-ce que se présenter à une élection présidentielle ? La réponse me semble aller de soi. Espérons qu’il en sera de même pour les électeurs.

Une idéologie archaïque et dangereuse

Quand elle finit par parler du fond, madame Royal n’est pas bien plus rassurante que sur la forme. Dans le domaine de l’économie, elle n’a rien trouvé de mieux à faire que de déclarer : «il faut effrayer les capitalistes». Dans tout pays vraiment démocratique, une telle déclaration aurait définitivement «tué» sa campagne. Tout comme l’intention affichée de son compagnon d’augmenter les impôts pour tous les «riches», c’est-à-dire, à l’en croire, pour tous ceux qui gagnent plus de quatre mille euros par mois (1). Mais en France, peu de réactions.
Ce n’est qu’en apprenant que le couple Ségolène Royal – François Hollande payait l’ISF, et que son capital s’élevait à plusieurs centaines de milliers d’euros, au bas mot, que les journalistes se souvinrent soudain que le premier secrétaire du parti socialiste avait répondu à Michèle Alliot-Marie, il y a quelques mois, qu’il «n’aim[ait] pas les riches». François Hollande ne doit donc pas s’aimer, ni aimer sa compagne. Mais surtout, cette petite phrase permet de mieux expliquer la haine pathologique des socialistes : ces gens ne s’aiment pas. Ils ont mauvaise conscience d’être ce qu’ils sont – c’est-à-dire des bourgeois, des «riches», selon leur terminologie – mais ils n’arrivent pas pour autant à renoncer à l’opulence et au pouvoir, pour consacrer leur vie à aider un peuple qu’ils méprisent profondément. Ils prétendent être au service des déshérités, mais leur mot d’ordre pourrait bien être : «nomenklaturas de tous les pays, unissez-vous !». Devant l’incohérence de leurs imprécations soi-disant humanistes et la réalité de leurs vies, ils sont désemparés, rongés, torturés. Alors ils croient trouver une solution à leurs problèmes existentiels en crachant leur venin sur ceux qui leur ressemblent – la détestation de soi en moins – et en promettant le pire à tous ceux qui osent réussir dans une société où tout est pourtant fait pour les en empêcher.
Oui, décidément, la gauche française est bien la plus archaïque du monde occidental : au lieu d’évoluer vers une sociale démocratie moderne, comme les travaillistes britanniques ou le SPD allemand, elle s’enfonce dans le crétinisme d’une idéologie passéiste qui a tant de fois fait montre de son inanité. Ce n’est pas seulement un drame pour le parti socialiste – quelle importance cela aurait-il, au fond ? – mais une tragédie pour la France, privée d’une authentique confrontation entre sociale démocratie et libéralisme conservateur, véritable moteur des démocraties européennes et américaine.
Revenons-en un instant au domaine économique. Une des propositions «phare» – dans ce cas, j’ai l’impression que le «phare» en question indique une très mauvaise direction et que le navire France va foncer s’échouer sur les récifs de la concurrence internationale – de madame Royal est d’instaurer un droit opposable au premier emploi dans les six mois pour tout jeune diplômé. Et si aucun emploi n’est trouvé, de payer un stage ou une formation rémunérés auxdits jeunes, voire de leur offrir un «emploi-tremplin» (pour mieux sauter dans le vide, sans doute !). On croit rêver. Pourquoi ne pas créer trois millions d’emplois de fonctionnaires ou, mieux, interdire tout simplement le chômage, comme le faisaient les pays communistes ? Au moins, le problème serait réglé ! Quand on pense que certains ont osé dire que Ségolène Royal était une pragmatique, proche de Tony Blair, on ne peut qu’émettre des doutes sérieux sur la compétence de nos journalistes politiques.
Changeons de registre et passons à l’énergie. Face aux défis de l’avenir – dont vous aurez tous compris que nous en avons… «un désir» –, que propose la candidate du parti socialiste ? Rien moins que de réduire de 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité en France. De quoi satisfaire Dominique Voynet et les idéologues verdâtres. Mais par quoi va-t-on remplacer nos centrales nucléaires qui ne relâchent pas de gaz à effet de serre et qui permettent de produire de l’électricité à bon marché ? Par des éoliennes ou des panneaux solaires ? Il faudrait en couvrir tout le pays ! Par des centrales thermiques ? Oui, très bonne idée, comme ça nous polluerons beaucoup plus. Sans parler de nos factures qui, sans – ou plutôt avec – un jeu de mots facile, flamberont. Au moment même où les États-Unis font le choix de développer leur filière nucléaire, ces incorrigibles socialistes français voudraient encore une fois aller contre le sens de l’Histoire. Pour des marxistes qui croient encore au matérialisme historique, cela en devient presque comique !
Arrêtons là le massacre et passons à un dernier sujet : la politique et les institutions. À la fin de l’année 2006, sa proposition de créer des «jurys citoyens», chargés d’évaluer les politiques publiques, a fait couler beaucoup d’encre. Mais si d’aucuns (comme Henri Amouroux, dans Le Figaro) ont – à juste titre – fait le rapprochement avec des méthodes maoïstes, personne n’a vraiment pris la peine de montrer en quoi cette idée remettait totalement en cause le principe de la démocratie représentative sur laquelle reposent toutes les institutions des pays libres. Les élus et le gouvernement tiennent en effet leur légitimité du peuple et, plus précisément, agissent en vertu d’une confiance donnée par la majorité des électeurs pour une période donnée. Que viendraient faire de tels «jurys citoyens», tirés au sort, dans notre système ? Quelle légitimité auraient-ils ? Au nom de qui, si ce n’est d’eux-mêmes, prétendraient-ils infléchir une politique souhaitée par une majorité de citoyens ? On voit bien ici la vraie nature de la «démocratie participative» benoîtement avancée par la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes : il s’agit de remettre en cause les fondements de la démocratie libérale en créant des structures concurrentes où résiderait le vrai pouvoir, comme ce fut le cas avec le Parti ou les comités – dits – de salut public de régimes peu fréquentables.
D’ailleurs, les accointances de madame Royal avec de tels régimes commencent vivement à inquiéter. Après avoir accepté de dialoguer avec des élus du Hezbollah, une organisation terroriste et fondamentaliste, dont le but est d’instaurer un totalitarisme vert au Liban et de rayer Israël de la carte – ne pas oublier qu’elle est financée et armée par Téhéran –, elle a vanté la «rapidité» de la justice chinoise, déclarant qu’il fallait prendre exemple en France sur ce qui marchait à l’étranger. La justice chinoise, dites-vous ? Celle-là même qui condamne à mort des centaines de personnes chaque année après des procès sommaires, sans que Jack Lang, pourtant si prompt à se déplacer au Texas quand Bush en était le gouverneur, n’y trouve rien à redire ? Celle du plus grand régime communiste de la planète, responsable depuis son instauration en 1949 de plus de 65 millions de morts (et le compteur ne s’est malheureusement pas encore bloqué) ? Effectivement, c’est un modèle. Mais, puisque nous aimons tant affirmer la supériorité de la France dans tous les domaines, malgré son lent et inexorable déclin entamé depuis maintenant plusieurs décennies, nous pourrions revendiquer une certaine paternité sur ce type de justice. Après tout, les tribunaux de la Révolution française et le célèbre accusateur public Fouquier-Tinville n’avaient sans doute rien à envier aux bourreaux maoïstes… Est-ce donc cela que madame Royal veut restaurer ?
On est en droit de se poser la question face à des affirmations aussi peu réfléchies : est-ce seulement de l’amateurisme politique ? Ou bien pense-t-elle vraiment ce qu’elle dit ? Je ne sais pas, au fond, ce qui serait le plus inquiétant.

En guise de conclusion

Comme le communisme avait débouché sur le pire régime de l’argent jamais connu, la «démocratie participative» donnera naissance à une nouvelle forme de monarchie absolue. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les attitudes de «reine» de Ségolène Royal, qui ne supporte pas d’être interrompue dans les interviews, trônant sur son fauteuil, les deux avant-bras bien posés sur le bureau et ne pouvant cacher derrière son sourire de façade son profond mépris pour tous ses interlocuteurs. La pauvre «Nolwenn», du MJS (mouvement des jeunesses socialistes), en fut pour ses frais dans une des rares séances de questions-réponses à laquelle madame Royal accepta de se soumettre.
Aussi, à tous ceux qui seraient encore – car il en reste ! – tentés de voter pour Ségolène Royal, je dis ceci : vous croyez choisir le peuple ? Vous choisirez en réalité la nomenklatura rude et impitoyable, qui donnera tout son sens à l’expression de «totalitarisme démocratique» que j’employais précédemment. Si vous désirez que la France garde un avenir prometteur, dites-vous bien qu’il ne pourra se faire que SANS ELLE.

Note :
(1) Il est vrai que Hollande tenta, lors des vœux du PS, de sauver les meubles en essayant d’expliquer qu’il visait les ménages gagnant plus de 4 000 euros par personne. Mais au lieu de clarifier sa position, il réussit à s’emmêler les pinceaux et à nous rappeler le Krasucki de la grande époque. Ah, marxisme, quand tu nous tiens !

Ségolène Royal ou la Chevalière de la mort
Portrait de Ségolène Royal au doigt levé indiquant le ciel


«[…] la France vidée […] était humainement, raisonnablement défunte, condamnée, damnée comme une sorcière de joie qui aurait séduit l'univers et qui ne mériterait aucun pardon; — à moins, pourtant, que l'excès de son opprobre n'eût été précisément calculé pour la souterraine germination de quelque Sauveur INCONNU dont l'avènement ne serait possible qu'en l'absence absolue des compétitions
Léon Bloy, La Chevalière de la mort.

«Je ne crois pas que dans la France telle qu'elle est aujourd'hui, un homme providentiel qui pense avoir raison tout seul et qui promet tout et qui donc demain ne tiendra rien, je ne crois pas que cela corresponde à ce dont la France a besoin.»


et, tout dernièrement :

«comme disent les rappeurs Paris est dans la place et moi aussi je suis là.»

Voici l'une des phrases les plus stupides je crois qu'il m'a été donné de lire. Cette stupidité nous révèle évidemment une vérité irrécusable sur l'état de la France qui, selon l'adage cuisant, a les hommes et les femmes qu'elle mérite, les paroles qui en mesurent la ruine splendide, les augures qui annoncent sa tranquille disparition. Cette phrase, je ne crains pas de prétendre qu'elle est tout simplement admirable puisqu'elle nous révèle d'insondables profondeurs, celles-là mêmes dans lesquelles notre élite politico-médiatique s'enfonce davantage chaque jour, chaque heure, sans paraître même s'en rendre compte. Léon Bloy aurait distillé de cette eau saumâtre de capiteux alcools et extrait, de cette veine brute de platitude bourgeoise, une vérité inaltérable, étincelante comme un diamant qu'il eût taillé à la roue abrasive de sa colère : le fait par exemple de croire qu'un homme providentiel imposerait une volonté, la sienne, qui ne serait point acceptée par le peuple qui l'a pourtant fait sortir de son propre sang, qui a exigé de lui sa venue, son impérieuse et nécessaire apparition, son joug non moins nécessaire et impérieux. L'homme providentiel, cette incarnation la plus haute de la politique et comme son dépassement apocalyptique, sait ce que veut le peuple parce qu'il a de lui une connaissance qui en aucun cas ne peut s'apprendre sur une place de marché, sur un plateau de télévision, à une tablée de journalistes ou de conseillers, ces piètres penseurs, ces surgeons dégénérés d'une majestueuse grandeur politique et militaire (et, par la même occasion, je le dis afin de choquer les ânes, artistique) réduite à l'alcôve humide du putanat, où s'ébrouent de placides morpions chroniqueurs. L'homme providentiel est le peuple, est la France, est leur incarnation plénière et réelle, leur réelle présence, ne craignant donc jamais de les induire en erreur ou même de les tromper (il s'en moquerait même, sauf dans le cas de la douce et guerrière Jeanne d'Arc, cet ironique et enfantin homme providentiel), parce qu'il a répété dans son esprit et son âme la geste formidable d'une race chantée par une mémoire aussi bien littéraire qu'orale, charnelle que spirituelle. L'homme providentiel, d'une certaine façon pouvant être représenté sous les traits du héros selon Carlyle, est la France, son corps malade, son âme hébétée, qu'elle soit paresseuse, lâche ou héroïque, veule ou admirable, ruinée ou prodigue de ses ultimes richesses. L'homme providentiel est la langue sacrée que la France a parlée au monde saisi de stupéfaction, pour son effroi et son salut. Ne parlant plus, désormais, qu'en bégayant les sordides antiennes d'un humanisme de vieillard chiffonné, frileux, bien-pensant et, pour tout dire, qui confond les hommes avec leur abstraction idéalisée par la Révolution, nous ne devons point nous étonner du fait que ce langage est proprement incompréhensible, si ce n'est des organes de celles et ceux auxquels il semble si merveilleusement destiné : les journalistes, non pas les Français qui, je l'espère, n'ont pas oublié le principe selon lequel une idée claire s'exprime, le plus souvent, clairement, voire, avec quelque panache n'ayant que faire de la mine grise de l'impeccable Raison.
Je n'ai sans doute pas besoin de préciser l'auteur de cette extraordinaire sentence, tant le style absent, vide, d'une inimitable nullité grammaticale, d'une évidente incapacité locutoire, d'une pathétique pauvreté sémantique, donc intellectuelle, tant ce style qui est donc l'absolue négation de tout style est caractéristique de, colle plutôt à cette femme dite politique comme une lamproie colle à la bête qu'elle va lentement vider de ses chairs. Disons, commodément, bien que je ne pense point qu'il s'agisse seulement d'une image, que l'inepte Ségolène Royal a vidé de toute substance une langue qui n'est apparemment pas la sienne puisqu'elle est devenue celle de tout le monde, qu'elle ne comprend pas et qui, en juste retour d'un balancier que l'on rêverait cependant beaucoup plus tranchant, comme le pendule diabolique imaginé par Poe, ne la comprend pas, ne peut et sans doute, ne veut l'inclure dans l'immense phrase française longue de plusieurs siècles, dont les mots les plus nobles et les actions d'éclat furent écrits par Chrétien de Troyes, Bossuet, Pascal, Maistre, Chateaubriand, Balzac, Baudelaire, Rimbaud, Barrès, Bernanos, De Roux, Dupré et combien d'autres, inconnus ou célébrés.
Ségolène Royal, avant même d'avoir perdu ces ridicules élections présidentielles dont l'issue ne passionne que les imbéciles et les journalistes (suis-je bien certain de vouloir différencier ces deux catégories ?), a perdu, bravement, lamentablement, royalement, le droit de se réclamer d'une tradition glorieuse que chacune de ses paroles maladroites et surtout stupides, que chacune de ses phrases que l'on dirait avoir été écrite par quelque logiciel antédiluvien de traduction ayant perdu toute sa mémoire, que chacun de ses gestes faussement spontanés en si total accord avec une parole aussi dénuée de grâce, affligent d'une taie de misère intellectuelle criante, d'une matérialité invincible et aussi lourde qu'un quintal de plomb, d'un manque de légèreté qui est esprit, d'une pesanteur qui, cette fois-ci et n'en déplaise à Michelstaedter, est rhétorique labile, et faussement vertueuse, et réellement trompeuse. Montons donc à bord de ce bathyscaphe participatif, et, en nous pinçant bien fort le nez, n'ayons pas peur de nous lancer dans l'exploration d'un gouffre de médiocrité bavarde où nous sommes tous conviés à descendre, entraînés par notre propre poids, sans doute pour nous rassasier d'un plantureux banquet de plancton translucide, cette soupe de micro-organismes que filtrent sans relâche les cétacés acéphales parcourant les ténébreuses abysses socialistes.
À moins, bien sûr, qu'il ne nous faille descendre encore plus bas (allons-nous pouvoir résister à la formidable pression qui rend ces mondes inconnus inhospitaliers ?), là où croît ce qui sauve selon le poète, la très longue et très fragile naissance d'une parole claire.
À moins, bien sûr, que la langue française, comme l'hébreu selon Gershom Scholem, ne doive être à ce point défigurée, maltraitée, insultée, pour oser seulement prétendre renaître de ses scories malodorantes, s'extraire de sa flache utilitariste et retrouver quelque aura, depuis longtemps évanouie, évaporée, de sacralité, que j'imagine être, en premier lieu, parfaite adéquation entre le mot et la chose qu'il nomme plutôt qu'il ne la désigne.
À moins que l'apparition consternante de Ségolène Royal, au haut d'une chaire où se bousculent des prétendants aussi vains qu'elle, affligés par un commun sentiment de vertige devant tant de siècles d'un passé qu'ils méprisent et dont ils n'écoutent plus la geste supérieure, à moins que l'ubiquité médiatique de Ségolène Royal ne nous indique décidément, précisément, ne nous montre impérieusement d'un doigt tendu quelque indice soigneusement caché de putréfaction d'une langue (la nôtre, la sienne, celle de la France), tellement avilie qu'elle mérite finalement de pourrir, gonflée et difforme, suintante et puante, dévorée par le cancer foudroyant du mensonge, s'animant comiquement dans la bouche pourtant impeccable d'une femme qui ne peut se taire et parle donc pour ne strictement rien nous dire.


source : STALKER
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11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 23:55

http://www.alternatifs.org/outils/greve.jpgTransports, universités, fonctionnaires …

A lire, dans Libération de mercredi, le coup de gueule du sociologue Gérard Mermet contre “le pouvoir de nuisance de quelques-uns” qui “met en péril notre avenir commun” …

Pour leur propre dignité, pour l’avenir de leurs enfants et du pays, ils ne doivent pas laisser le monopole de l’expression à ceux qui refusent l’adaptation.

Appel aux citoyens inquiets et en colère
Gérard Mermet sociologue.
Libération
Le 14 novembre 2007

Sous divers prétextes, les bénéficiaires des régimes spéciaux défendent le maintien de ce que l’on doit appeler, en toute objectivité, des privilèges. A tous ceux qui s’efforcent de regarder la société sans prisme idéologique ou politique, mais en se réclamant du bon sens, de l’équité, de la solidarité, de la responsabilité, leur attitude paraît irresponsable, voire indécente.

Rappels.

Les bénéficiaires des cent vingt-huit régimes concernés partent à la retraite bien avant ceux du régime général. Exemples : 50 ans pour les agents de conduite SNCF ou RATP ; 53 ans pour les sénateurs, 55 pour les députés, qui auraient dû montrer l’exemple. La durée moyenne de leur retraite est pour beaucoup supérieure à celle de leur vie active, et ils percevront ainsi plus de pensions qu’ils n’ont reçu de salaires !

Le montant de leur retraite est calculé sur les six derniers mois de salaire (comme pour les fonctionnaires, qui bénéficient encore à ce titre d’un régime spécial), soit un écart considérable par rapport aux vingt-cinq années du régime général. Leur taux de cotisation est en outre souvent inférieur (7,8 % contre 10 à 11 %). La plupart bénéficient par ailleurs d’un autre privilège important : la garantie de l’emploi. Dans l’immense majorité des cas, l’existence de ces «exceptions» n’est plus justifiée par une pénibilité particulière du travail.

Le coût de ces régimes (qui concernent 1,2 million de retraités pour seulement 560 000 actifs) représente 15 milliards d’euros pour 2007, dont la moitié payée par la collectivité. La France est le seul pays développé au monde où demeurent de telles inégalités. La réforme de ces régimes est souhaitée par 82 % des Français (sondage Metro-Ifop, 11 octobre 2007), y compris par une majorité des agents de la fonction publique. On estime à 300 milliards d’euros les engagements de retraite des sept principaux régimes spéciaux au cours des six prochaines décennies : une charge injuste et insupportable pour les générations futures.

Un constat semblable peut être fait pour les autres réformes jugées nécessaires par la grande majorité des experts : université, recherche, fonction publique, système de santé, droit du travail, justice, dialogue social… Réalisées dans les autres pays depuis des années, elles sont chez nous sans cesse bloquées par des minorités fortement politisées, incapables d’appréhender la réalité du monde et la nécessité de s’y adapter (ce qui n’interdit pas de chercher à l’améliorer).

La réforme des régimes spéciaux était a priori la plus «facile» et consensuelle, d’autant qu’elle a été comme d’habitude proposée aux intéressés avec des aménagements et un étalement dans le temps. Un recul du gouvernement rendrait donc presque impossible la mise en œuvre des réformes plus «difficiles». Il démontrerait une fois encore que des individus et organisations se réclamant des principes d’égalité et de solidarité défendent en réalité des corporatismes, des égoïsmes, des privilèges injustifiables ou un statu quo insupportable. Comme en 1995, ils peuvent (souhaitent peut-être, pour certains) paralyser le pays et l’enfoncer un peu plus dans la crise économique et morale. Cette attitude est irresponsable et dangereuse. De plus, la conjoncture économique actuelle ne permet pas de différer plus longtemps les réformes, sous peine d’un nouveau décrochage national, avec de graves conséquences sur le pouvoir d’achat, la cohésion sociale, la place de la France dans le monde.

Rappelons enfin que les grèves occasionnent une gêne considérable pour les particuliers, coûtent très cher à la collectivité (150 millions d’euros pour celle du 18 octobre dans les transports pour la seule région Ile-de-France), affectent la compétitivité déjà réduite de la France, son attractivité et son image à l’extérieur, donc son avenir.

Face à cette situation, les citoyens inquiets et en colère ne peuvent rester silencieux. Pour leur propre dignité, pour l’avenir de leurs enfants et du pays, ils ne doivent pas laisser le monopole de l’expression à ceux qui refusent l’adaptation. Nous ne pouvons accepter que le pouvoir de nuisance de quelques-uns mette en péril notre avenir commun.


Protection sociale: Quand méfiance n’est pas mère de sûreté (French-style welfare: Like foxes guarding the henhouse)

Anti-referendum demoC’est son mode de fonctionnement spécifiquement français, fondé sur une logique corporatiste et peu transparente, qui désolidarise et conduit, en fin de compte, à un manque plutôt qu’à un excès de sécurité sociale. (…) Une protection sociale efficace, fondée sur des règles transparentes et équitables, peut entretenir le civisme et la confiance, comme l’illustrent les pays du nord de l’Europe. Yann Algan et Pierre Cahuc

Corporatisme, étatisme, opacité, inéquité, incivisme, défiance …

A la veille d’une nouvelle semaine où, avec l’aide des “jeunes professionnels de l’agit-prop”, la fraction la plus privilégiée de nos 8% de syndiqués s’apprête à prendre à nouveau un pays entier en otage

Retour sur le récent ouvrage de deux économistes qui montre que, contrairement à celui du nord de l’Europe, le fameux modèle français de protection sociale dont nous sommes si fiers “désolidarise et conduit, en fin de compte, à un manque plutôt qu’à un excès de sécurité sociale”.

Après la Seconde Guerre mondiale, le modèle social français s’est construit sur des bases corporatiste et étatiste. Le corporatisme, qui consiste à octroyer des droits sociaux associés au statut et à la profession de chacun, segmente la société, opacifie les relations sociales, favorise la recherche de rentes, entretient la suspicion mutuelle et mine les mécanismes de solidarité. Il conduit à un éclatement des régimes de retraite, de santé, de sécurisation des parcours professionnels, qui empêche la mise en place d’une Sécurité sociale transparente et efficace. L’étatisme, qui consiste à réglementer l’ensemble des domaines de la société civile dans leurs moindres détails, vide le dialogue social de son contenu, entrave la concurrence et favorise la corruption. Le mélange de corporatisme et d’étatisme est au coeur du cercle vicieux de la défiance actuelle et des dysfonctionnements du modèle social.

PROTECTION SOCIALE

Le modèle social français entretient la défiance
Yann Algan et Pierre Cahuc
Les Echos
25/09/07

La Sécurité sociale fabrique-t-elle de la solidarité… ou la détruit-elle ? Dans une chronique publiée dans « Les Echos » du 18 septembre 2007, intitulée « Pour une protection sociale durable », François Ewald affirme que « certains, comme Yann Algan et Pierre Cahuc, en viennent à soutenir que, loin de produire plus de solidarité et de confiance, la Sécurité sociale est au principe d’une société de défiance. En d’autres mots, la Sécurité sociale désolidarise. Elle engendre une sorte d’individualisme méfiant et jaloux. » Nous remercions François Ewald de faire référence à notre ouvrage, « La Société de défiance - Comment le modèle social français s’autodétruit », à paraître aux Editions de la rue d’Ulm le 8 octobre. Néanmoins, loin de suggérer que la Sécurité sociale désolidarise en soi, nous montrons que c’est son mode de fonctionnement spécifiquement français, fondé sur une logique corporatiste et peu transparente, qui désolidarise et conduit, en fin de compte, à un manque plutôt qu’à un excès de sécurité sociale. Nous soutenons aussi que le modèle social des pays scandinaves, fondé sur des règles transparentes et égalitaires, explique une grande partie de la confiance mutuelle des citoyens de ces pays.

En effet, depuis plus de vingt ans, des enquêtes menées dans tous les pays développés montrent que les Français, plus souvent que les habitants des autres pays, se méfient de leurs concitoyens, des pouvoirs publics et du marché. Cette défiance va de pair avec un incivisme plus fréquent. Ce sont dans les pays scandinaves, dont les systèmes de protection sociale sont les plus généreux, que les citoyens sont les moins méfiants et les plus civiques. Or, en France, défiance mutuelle et incivisme persistent depuis plusieurs décennies. Grâce à une étude détaillée de l’évolution des attitudes sociales sur la longue période, nous constatons que le civisme et la confiance mutuelle des Français se sont dégradés après la Seconde Guerre mondiale. Nous montrons que cette dégradation est intimement liée au fonctionnement de leur Etat et de leur modèle social. Après la Seconde Guerre mondiale, le modèle social français s’est construit sur des bases corporatiste et étatiste. Le corporatisme, qui consiste à octroyer des droits sociaux associés au statut et à la profession de chacun, segmente la société, opacifie les relations sociales, favorise la recherche de rentes, entretient la suspicion mutuelle et mine les mécanismes de solidarité. Il conduit à un éclatement des régimes de retraite, de santé, de sécurisation des parcours professionnels, qui empêche la mise en place d’une Sécurité sociale transparente et efficace. L’étatisme, qui consiste à réglementer l’ensemble des domaines de la société civile dans leurs moindres détails, vide le dialogue social de son contenu, entrave la concurrence et favorise la corruption. Le mélange de corporatisme et d’étatisme est au coeur du cercle vicieux de la défiance actuelle et des dysfonctionnements du modèle social.

La faiblesse du dialogue social rend nécessaire l’intervention de l’Etat. Mais selon une logique dirigiste et corporatiste, l’intervention de l’Etat français aboutit généralement à accorder des avantages particuliers aux groupes qui en font la demande, souvent au détriment du dialogue social, du respect des règles de la concurrence et de la transparence. Ce type d’intervention entretient la défiance mutuelle et favorise, en retour, l’expansion du corporatisme et de l’étatisme. C’est cette spirale de la défiance qui rend si difficile l’évolution du modèle social français vers un système socio-démocrate que nous envions tant aux Scandinaves et qui assure une protection sociale efficace.

Ainsi, loin d’affirmer que la protection sociale mine la solidarité, comme semble l’avoir compris François Ewald, nous montrons au contraire qu’une protection sociale efficace, fondée sur des règles transparentes et équitables, peut entretenir le civisme et la confiance, comme l’illustrent les pays du nord de l’Europe. C’est bien parce que notre modèle social est corporatiste, opaque et inéquitable qu’il entretient l’incivisme et la défiance.

YANN ALGAN est professeur à l’Université Paris-Est et à l’Ecole d’économie de Paris. PIERRE CAHUC est professeur à l’Ecole Polytechnique et chercheur au CREST-Insee.


Réforme des régimes spéciaux: Et les parlementaires? (French economists uncover new link between taxation and representation)

Plus les représentants sont nombreux, plus ils votent de lois, interférent avec le fonctionnement des marchés, multiplient les réglementations et les opportunités de trafic d’influence et de corruption. Emmanuelle Auriol et Robert Gary-Bobo

Une fois et demie de plus de parlementaires que les Etats-Unis pour le cinquième de la population (898 contre 535 pour 63 millions contre 300 - soit 1/70 000 contre 1/560 000), dont trois fois et demie de plus de sénateurs (346 contre 100 - mais qui ont quand même par ailleurs 9 ambassadeurs de plus: 166 contre 157!) …

Mais une fois et demie de moins que le Royaume-Uni (1377 pour 60 millions: 646 pour les Communes et 731 pour les Lords) soit 1/43 000 …

A l’heure où la polémique est lancée sur la toute récente augmentation, en pleine réforme des régimes spéciaux, du salaire présidentiel (140% suite apparemment à une réévaluation par rapport à celui du premier ministre et une refonte des pensions et retraites présidentielles, mais restant encore inférieur à ceux de nombre de ses homologues étrangers, notamment allemand, irlandais, américain et britannique) …

Et où, réforme desdits régimes spéciaux oblige, une nouvelle prise d’otages des usagers des transports publics est annoncée pour le 13 novembre prochain …

Intéressant article de deux économètres de Télos sur les “frais de représentation” de la France.

Notamment le surnombre de nos parlementaires (dont les propres régimes très spéciaux sont justement étrangement absents des discussions en cours?).

Et surtout les coûts sociaux directs et indirects que cela implique: multiplication de la réglementation économique, d’ingérence de la puissance publique dans le fonctionnement des marchés et possibilités de trafic d’influence et de corruption.

Faisant apparaître une disparité entre d’un côté un groupe de pays (plutôt “latins”) sur-représentés (France, Italie et Espagne), mis à part l’exception britannique (pour le calcul de laquelle ils excluent, on ne sait pourquoi, les Lords ?).

Et à l’autre extrémité, un groupe de pays plutôt du nord et plutôt sous-représentés (Autriche, Australie, Belgique, Danemark, Norvège et surtout Israël, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas et Etats-Unis).

Avec entre les deux un groupe de pays qu’ils qualifient d’optimalement représentés (soit à peu près proportionnel à la racine carrée de sa population): Canada, Allemagne, Finlande, Inde, Japon, Portugal, Russie et Suède.

Mais frustrant article qui, mis à part l’impasse sur les Lords, nous indique le coût moyen d’un parlementaire américain (8 millions de dollars, soit 210 fois le PNB par tête contre la moitié pour leurs homologues australiens, qui n’ont certes pas la chance de voter leurs propres salaires et augmentations), omet de nous donner les chiffres français.

Et … finit, on ne sait trop pourquoi, par prôner l’abolition du Sénat (dont le nombre de membres s’approcherait de celui de parlementaires excédentaires, 350 pour un total optimal de 545)?

Un parlementaire sur deux de trop en France ?

Emmanuelle Auriol et Robert Gary-Bobo

Telos
11 Oct 2007

Dans le monde contemporain, le recours à la démocratie directe est relativement rare. La plupart des décisions publiques sont prises par un nombre restreint d’individus : les représentants. La question de leur nombre est cruciale. Peut-on concevoir des institutions avec un nombre optimal de parlementaires ?

Ce problème a été discuté il y a déjà longtemps. Par exemple, un des pères fondateurs de la Constitution américaine, James Madison, écrit dans un passage fameux des Federalist papers : « However small the Republic may be, the Representatives must be raised to a certain number, in order to guard against the cabals of a few ; and however large it may be, they must be divided to certain number, in order to guard against the confusion of a multitude. » (Federalist paper n°10).

Dans un article récent, nous établissons une « formule » qui permet de calculer le nombre optimal de représentants en fonction de la taille de la population et d’autres variables. Nous étudions comment cette formule s’ajuste aux données concernant les populations et les parlements sur un échantillon de plus de 100 pays. Encouragés par le fait que la théorie fournit un ajustement de bonne qualité, nous nous penchons ensuite sur les « points aberrants », c’est-à-dire les pays pour lesquels notre formule rend mal compte de la réalité. Nous avons ainsi pu montrer que l’excès de représentants, au sens de notre formule, est corrélé avec plus de réglementation économique, plus d’ingérence de la puissance publique dans le fonctionnement des marchés, et plus de corruption.

Un Parlement possédant trop peu de représentants n’est pas assez démocratique. Il conduit à un système politique potentiellement instable dans lequel des formes d’expression indésirables ou violentes risquent de se développer. Mais un excès de représentation engendre des coûts sociaux directs et indirects importants. Plus les représentants sont nombreux, plus ils votent de lois, interférent avec le fonctionnement des marchés, multiplient les réglementations et les opportunités de trafic d’influence et de corruption.

Notre théorie est essentiellement statistique. Les représentants du peuple, réunis au Parlement, sont vus comme un échantillon de la population, dotée de préférences potentiellement contradictoires. Ils forment une image réduite de la société dont la fonction essentielle est de se prononcer en lieu et place du peuple sur les décisions publiques. Cet échantillon se doit d’être représentatif si on veut éviter des erreurs dans l’appréciation des préférences de la population relativement aux projets publics. Simultanément, chaque représentant engendre des coûts directs et d’opportunité. Le nombre optimal de représentants devrait donc être tel que la valeur sociale d’un siège supplémentaire au Parlement, qui découle de la réduction des erreurs faites dans l’estimation des préférences inconnues des citoyens, est égale au coût social de ce siège supplémentaire.

Le calcul est compliqué par le fait qu’il faut s’assurer que les représentants ne manipulent pas leurs préférences à des fins stratégiques. En effet, nous ne supposons pas que les élus soient bienveillants. Sous ces hypothèses, le nombre optimal de représentants d’un pays est proportionnel à la racine carrée de sa population. Le facteur de proportionnalité décroît lorsque les coûts de représentation augmentent, et croît lorsque la dispersion (l’hétérogénéité) des préférences augmente.

A ce stade, il est bon de souligner que notre « théorie de la racine carrée » n’a pas de rapport avec la loi de Penrose de la représentation équitable, défendue par la Pologne et la Suède, au moment des débats concernant le traité de Nice et la constitution européenne. Cette « loi de Penrose » est une manière de résoudre la question du poids d’un pays dans une institution multinationale comme par exemple le Conseil des ministres de l’Union Européenne. Notre théorie donne tout simplement le nombre total de sièges d’une institution représentative nationale, en fonction de la population du pays.

Pour apprécier la validité de notre théorie, nous avons réalisé un certain nombre de tests à l’aide d’un échantillon de 111 pays pour l’année 1995. La formule qui s’ajuste le mieux aux données mondiales est celle où le nombre total de sièges au Parlement est proportionnel à la population du pays élevée à la puissance 0,4. Nous obtenons que le meilleur ajustement n’est donc pas la racine carrée, qui revient à élever la population à la puissance 0,5, mais une puissance un peu plus faible. La courbe ne s’ajuste pas exactement aux données du monde réel parce qu’il y a d’autres facteurs, qui affectent la proportionnalité entre le nombre de représentants et la racine carrée de la population, et qui ne sont pas observés par l’économètre. Cela dit, les différents tests de robustesse menés suggèrent que la précision de nos résultats est tout à fait satisfaisante.

Nous avons donc trouvé que le nombre de sièges au Parlement est donné par une courbe croissante, concave, « en forme de banane », et qui varie en fonction de la taille de la population. Si on prend le modèle N0,4 au sérieux, on trouve des pays de part et d’autre de cette courbe estimée, soit au dessus, soit en dessous, mais en général à faible distance de cette dernière. Ces pays sont en accord avec la théorie qui ne doit pas être prise au pied de la lettre. L’écart existant entre le nombre prédit et la réalité n’est pas suffisamment grand pour être significatif. En revanche il existe d’autres cas qui constituent des points aberrants. Ce sont des pays dont le nombre de représentants nationaux est anormalement bas, ou au contraire, anormalement élevé par rapport à la prédiction. On distingue ainsi 5 groupes.

Premièrement, les pays qui ont un nombre anormalement élevé de représentants : la France, l’Italie et l’Espagne. Avec 898 sièges dans l’ensemble regroupant Assemblée Nationale et Sénat (en 1995), la France a plus de représentants que les Etats-Unis (en additionnant ici encore le Sénat et la Chambre des Représentants) ! D’après nos calculs le nombre optimal de représentants français est 545 ; il y aurait donc 350 représentants de trop : c’est à peine plus que la taille du Sénat (qui devrait compter 346 membres en 2010). Cela donne un relief particulier à la loi de juillet 2003 qui a accru le nombre des sénateurs. Par ailleurs, le nombre optimal pour l’Italie est 570, mais nos voisins ont en fait 945 représentants.

En deuxième lieu, on trouve un groupe de pays avec un peu trop de sièges au Parlement. Ce deuxième groupe comprend la Grèce, la Suisse, l’Irlande et le Royaume-Uni (mais à condition de ne pas compter les Lords dans le cas de ce dernier pays, sinon on trouverait qu’Albion est un point aberrant). Au centre, il y a le groupe des bons élèves, qui sont très près de la courbe en banane ; ce groupe comprend certains des « poids lourds » mondiaux : Canada, Allemagne, Finlande, Inde, Japon, Portugal, Russie et Suède.

Ensuite, nous trouvons le groupe des pays qui ont trop peu de représentants : Autriche, Australie, Belgique, Danemark et Norvège. Nous laissons au lecteur le soin d’apprécier si ces pays ont autre chose en commun. Enfin, il existe un groupe où la représentation nationale est anormalement basse : Israël, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et enfin et surtout, les Etats-Unis.

Les nations de ce dernier groupe ont un taux de représentation qui est d’environ 65% de leur taux optimal. Les Etats-Unis ont 535 représentants et sénateurs, alors que notre modèle prédit qu’ils devraient en avoir un total de 807. On ne peut guère jouer sur le nombre de sénateurs à moins de remettre en cause le principe d’égalité de représentation des petits et grands états. Il faudrait donc augmenter substantiellement la taille de la chambre des représentants.

Puisque certains pays semblent avoir trop, et d’autre pas assez, de représentants, il est légitime de se demander quelles sont les conséquences d’un nombre inadéquat de parlementaires (c’est-à-dire un nombre qui s’écarte de manière significative de la norme mondiale N0,4 que nous avons mise en lumière) ? Notre étude montre que l’excès de représentants dans un pays est significativement corrélé avec une mesure des coûts directs pour établir une nouvelle entreprise, avec plus d’intervention étatique (avec un indice mesurant en quoi l’intervention publique freine le développement économique), et avec une plus grande perception de la corruption (mesurée par l’indice de corruption de Transparency International).

Nous ne connaissons pas de théorie qui pourrait expliquer ces différentes corrélations. Cependant nous suggérons un simple impact mécanique de la quantité des élus. Plus ils sont nombreux, plus ils travaillent, et plus leur production de normes est importante. Ces nouvelles règles tendent à créer des interférences, pas toujours heureuses ni cohérentes, avec le fonctionnement des marchés. En particulier ces règles peuvent être motivées par le désir de servir les intérêts de divers groupes de pression, en général en atténuant pour ces groupes la rigueur de la concurrence. Mais du même coup, ces règles créent diverses tentations et occasions pour des activités d’influence, de favoritisme, voire de pots-de-vin.

Au delà de ces coûts indirects, il y a le problème du financement des assemblées et de leur coût direct que l’on ne peut négliger. La représentation nationale coûte très cher aux citoyens-contribuables ; son caractère sacré n’interdit pas de réfléchir à « l’économie des parlements ».

Un représentant des Etats-Unis coûte ainsi en moyenne 8 millions de dollars en 2006, soit 210 fois le PNB américain par tête. En Australie, en comparaison, le représentant fédéral coûte 100 fois le PNB par tête Australien. Cette différence du simple au double s’explique sans doute par le fait qu’en Australie, les salaires des députés sont fixés par une juridiction indépendante, alors que les élus américains votent leurs propres salaires et augmentations.

Peut-on tirer de ces diverses considérations des conclusions relatives aux institutions politiques françaises ? En particulier, en admettant qu’on veuille réduire de 350 le nombre de nos parlementaires, il est possible d’envisager une réduction, proportionnelle ou non, de la taille des deux chambres. Il est aussi possible de conclure que l’excédent de représentants français mis en évidence par notre étude pourrait être résorbé en supprimant tout simplement le Sénat. Les ennemis et les projets de réforme de la seconde chambre qui se sont succédé au cours du temps, sont en effet nombreux. Ainsi Victor Hugo a-t-il écrit en 1848 : « Défense de déposer un Sénat le long de la Constitution !», pour finalement devenir sénateur en 1876. Georges Clemenceau était dans son jeune temps un farouche adversaire du Sénat, ce qui lui a sans doute coûté de n’arriver au pouvoir qu’après l’âge de 65 ans. Le président de la République de l’époque, Jules Grévy, ne voulait pas de lui comme chef du gouvernement : « je n’irai pas à Clemenceau » a-t-il dit « il a un programme impossible : impôt progressif sur le revenu, séparation de l’Eglise et de l’Etat, pas de Sénat ! ». L’histoire a donné raison au « tombeur de ministères », de son vivant, sur les deux premiers points, pas sur le troisième. Et en 1902, Clemenceau a lui aussi été élu sénateur ! En 1969, le général de Gaulle a mis fin à sa carrière après l’échec d’un référendum proposant une réforme du Sénat.

Les ennemis et les projets de réforme de la seconde chambre sont toujours bien vivants. Notre étude du nombre optimal de représentants d’un pays démocratique, vient à l’appui, sinon d’une suppression pure et simple du Sénat français, au moins d’une réforme en profondeur. Quelle que soit la solution adoptée, il est probable qu’une réforme aussi importante du nombre et de la distribution des sièges entre les assemblées ne puisse se faire que par referendum, avec tous les risques politiques que cela comporte.

Voir aussi:

Les régimes très spéciaux des députés

Cyriel Martin
Le Point
26/10/2007
“L’oubli” a vite été réparé. Les retraites des députés, qui ne sont pas concernées par la réforme des régimes spéciaux, seront, elles aussi, modifiées. Ce sera la troisième fois depuis leur création en 1904.

Le régime en vigueur depuis 2003

La réforme menée par François Fillon, alors ministre des Affaires sociales dans le gouvernement Raffarin, traite des régimes généraux. Seule modification pour les députés, leurs retraites s’alignent en partie sur le régime général. Les années de cotisations requises passent de 37,5 à 40 ; l’âge de départ à la retraite passe, lui, de 55 à 60 ans.

Mais les plus grandes particularités du régime demeurent. La fonction de député étant par nature temporaire, chaque année cotisée par un député équivaut à deux années du régime normal (ce qui leur coûte environ 1200 euros par mois, pour une indemnité de près de 7000 euros). En d’autres termes, au bout d’une législature (5 ans), un député a cotisé deux fois plus qu’un salarié du privé, et peut prétendre à 1 500 euros de retraite mensuelle.

Les privilégiés de la République ?

1 500 euros après une législature, le double pour deux mandats, 4 500 au bout de quinze ans… Les députés cotisent ainsi doublement pendant quinze ans, puis 1,5 fois pendant cinq ans, et acquittent une cotisation simple les 2,5 années suivantes. En théorie, la pension d’un député atteint donc son plafond au bout de vingt-deux ans et demi. Encore faut-il être élu aussi longtemps. Statistiquement, un député garde son siège sept ans et touche donc une pension moyenne de 2 400 euros brut par mois. Ils ne sont que 5 % à toucher une retraite à taux plein.

Plus problématique, en revanche, la possibilité de cumuler cette pension avec une autre caisse de retraite. Avant d’être élus, en effet, les députés exercent un autre métier. Qu’ils soient fonctionnaires ou salariés du privé, ils cotisent donc déjà à une caisse de retraite. Arrivés à 60 ans, ils peuvent donc cumuler les deux pensions.

Les modifications envisagées

Désormais, pour les fonctionnaires, et pour eux seuls, ce “cumul des retraites” sera impossible. Le 25 octobre, l’Assemblée nationale a adopté un amendement interdisant aux députés fonctionnaires de continuer de cotiser à leur régime de retraite d’origine. Cela ne concerne pas les autres professions.

L’autre spécificité menacée est l’impossibilité de partir à la retraite avant 60 ans. En effet, les députés peuvent actuellement faire valoir leurs droits à partir de 55 ans, avec une décote (une pension moins importante). Les trois questeurs de l’Assemblée (seuls habilités à réformer le système des retraites des parlementaires), Richard Mallié (UMP), Philippe Briand (UMP) et Marylise Lebranchu (PS), ainsi que Patrick Devedjian (secrétaire général de l’UMP) se sont exprimés favorablement pour une modification de cette disposition.

Ces propositions seront présentées au bureau de l’Assemblée nationale le 31 octobre. 

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11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 01:08

antigreve.jpg
Certes il n'était "que" 6500 à Paris  pour manifester leur Ras'le bol de la grève. Mais ce n'est qu'un début.

Le peuple de droite n'hésite plus à descendre dans la rue.

Et malgré l'absence de transport pour se rendre à Paris , malgré le froid, il est quand même là.

«Les métros, au boulot!», «le privé vache à lait du public, ça suffit, halte aux privilèges», ou encore «stop à la grève»… Le message est clair.

Merci à Liberté Chérie, Gold 31 et les autres....

Et de notre lointaine province, nous ne pouvons que dire "Hardi, on est avec vous"

Les grévistes pro de SUD, la CGT et autres UNEF ont perdu ce dernier monopole : celui de la contestation !!


Une autre idée de l'occupation et de l'hygiène

votre-jeunesse.jpgAlors que l'université de Rennes 2 a enfin été évacuée par les forces de l'ordre conformément aux votes démocratiques des étudiants (une majorité de 62 %), employés et professeurs doivent désormais dégager et nettoyer les locaux. Et ce n'est pas une sinécure !!! Car les étudiants grévistes ne se contentent pas d'être totalitaires et agressifs, se sont également de vrais petits cochons. Et encore je reste poli. Laissons la parole à Loïc Lorent à travers son excellent livre "Votre jeunesse" :

Ils se sont installés dans un grand bâtiment à l'entrée de la fac, juste à côté de l'amphithéâtre où ont lieu les AG. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ils déambulent dans le gros cube bleu et gris, sorte d'opéra Bastille du pauvre. Combien sont-ils ? Une cinquantaine peut-être. Ils se relayent régulièrement. Imaginez comment notre fille de 15 ans a réagi quand elle a appris qu'il y avait à la fac un bâtiment consacré uniquement au squatt ! Evidemment, elle a voulu en être. Ils ont tous rêvé de ça depuis leur plus tendre enfance, le mythe de la communauté autonome vivant en quasi-autarcie. Du shit, de la bière, des coussins, quelques livres, de la bouffe, du sexe, de la musique...même pas besoin d'aller à l'autre bout du monde. Depuis que le blocage a été décrété, ils errent entre les dizaines de salles de classes réparties sur deux niveaux.

(...) En fait, ils ne font rien, ils occupent l'espace, et puisqu'ils l'ont gagné, autant en profiter. Alors, comme il y a beaucoup d'artistes dans leurs rangs, ils donnent libre court à leur créativité. Les murs blanc sont tagués méthodiquement, de grandes fresques aux couleurs criardes. "T'as vu, ça déchire, ça !" Ce qui déchire, c'est cette phrase écrite entre deux portes : "PROFESSEURS VOUS NOUS FAITES VIEILLIR". Mais il y a aussi des poètes. L'un d'entre eux a sur une hauteur de trois à quatre mètres composé cet hymne à la révolte : Assez d'armes, assez de combats / Nous ne voulons que la paix / Nous sommes prêts à tout pour ça / Les fascistes seront détruits / Les collabos aussi / Alors la paix viendra / Nous ne serons pacifistes qu'à la fin / En attendant, feu sur la Milice et le gouvernement assassin. On reste éblouis devant cette richesse syntaxtique et cet humanisme bonhomme. Mais il y a surtout des musicos. Dommage collatéral de l'incessante repentance coloniale des pays occidentaux : le djembé. Toute une génération éprise d'Afrique a adopté cet instrument. "Les percus, c'est trop un truc de ouf, quoi". Et, en plus, ça fait plaisir aux voisins...

(...) Vers quatre heures, on range les instruments et on se dirige vers les dortoirs improvisés. Dans plusieurs salles, on a jeté des matelas, des couvertures, des coussins. Dans leurs duvets, les gentils occupants dorment. Mais avant d'aller se coucher, ils ont fait un passage aux toilettes. Sacré passage. Dans le bâtiment, pas moins de quatre chiottes. Seulement, après plusieurs nuit de beuverie et malgré la haute conscience-citoyenne des occupants, tous les WC sont détruits. Et les voilà, eux qui passent leur temps, leurs AG, à parler des petits salariés exploités par le capitalisme sauvage, les voilà donc en train de chier à côté des trous ad hoc, pissant dans les éviers, cassant les interrupteurs. Au bout de treize jours d'occupation, tout est bouché, cassé, intilisable. Dans les chiottes du rez-de-chaussée, on distingue de jolies traînées de merde sur les murs (!), par terre. Une odeur de pisse et d'excréments envahit les narines, et même les moins délicates sont révulsées par cette senteur venue d'un autre monde. Les autres chiottes étant dans un état identique, on fait comme on peut. Bien sûr, certains bloqueurs sont un peu choqués par ce manque de civisme "défécatoire". Mais comme il est interdit d'interdire... Et puis bon, c'est la nature, et si l'on veut chier, on peut bien le faire dehors... ou ailleurs. "Ailleurs", c'est la solution choisie par la plupart des rebelles-qui-squattent. Aussi ont-ils sélectionné une salle pour y déposer leurs divines offrandes. Comme le rebelles boit beaucoup, il se soulage en conséquence. Entre les chaises, les tables, dans la poubelle, à côté du tableau, partout la merde et la pisse mêlées. Quand on veut s'y rendre, mieux vaut être prudent et bien regarder où on pose les pieds.

(...) Lors d'une AG, ayant eu vent de cette affaire, une débloqueuse demande si cela est vrai. On lui répond que c'est quand même chercher la petite bête que de parler de ça, et que, de toute façon, "même si c'est vrai, on nettoiera". La débloqueuse, bien moralisatrice, dit qu'il faut être sacrément irrespectueux pour "se laisser aller comme ça", qu'il y a des personnels d'entretien et que ces derniers méritent un peu plus de considération. On lui répond qu'en tant que débloqueuse elle n'a pas de leçon à donner (car quand on participe passivement à l'assassinat de millions d'enfants africains, on se tait...), que dans le bâtiment, on fait ce qu'on veut et qu'on n'a pas de conseils à recevoir.

(...) Ils se croient libres, pourtant, quands ils déambulent dans les couloirs du bâtiment une bière à la main, un pétard dans l'autre. Ils se croient libres en chiant par terre ou en étalant de la merde sur les murs, en pissant par les fenêtres, en taguant les vitres, en vomissant un peu partout (...) La Révolution, je vais vous dire, c'est moite et ça sent le tabac et la merde mêlés.

(...) Pendant le blocage, le Comité avait juré que les bloqueurs nettoieraient les locaux occupés et enlèveraient les centaines de tables, de chaises obstruant les allées comme autant de barricades. Ils n'en firent rien. "Vous avez débloqué... démerdez-vous, bande de fachos." Il a fallu encore une semaine au personnel d'entretien pour mettre un peu d'ordre et effacer les stigmates les plus visibles de l'occupation. Jours terribles pour les femmes de ménage qui découvrirent les "cadeaux" laissés par les occupants. On avait chié sur les tables, sur les tableaux, pissé un peu partout. On avait dessiné aussi. (...) Des cannettes de bières, des bouteilles vides, des clopes, des joints un peu partout. On avait décapité les plantes vertes et piqué les souris des ordinateurs. La fête... L'administration de l'université déclara que la réparation des dégâts allait coûter plus de deux cent mille euros. Pour une fac en banqueroute, la Révolution n'est pas un bon placement.


AG antisioniste ? Non, antisémite !

votre-jeunesse.jpgIl s'en passe des choses dans une AG. Et pas des belles ! L'extrême gauche qui domine ces AG laisse libre cours à son antisémitisme qui n'a rien à envier à celui de l'extrême droite. La preuve ? Laissons la parole à Loïc Lorent à travers son ouvrage "Votre jeunesse" :

Il s'appelle Nicolas, il est membre éminent du Comité. "Je crois que nous devrions également voter contre le sionisme et l'Etat raciste d'Israël". Voilà, on en vient toujours là. Dans leur mythologie, le sionisme est un super-fascisme. Parce que les fachos, même si on en a des millions en France, se cachent (les fumiers !). Alors qu'en Israël (l'illégitime Israël, devrait-on dire), on les voit, on les voit quotidiennement sur les écrans de télévision, génocidant (n'ayons pas peur du mot) le peuple des super-victimes, le peuple palestinien. On fait aussi un peu de politique à l'ancienne, en AG. Nicolas précise qu'Israël "doit reconnaître les Palestiniens, accorder le droit au retour et accepter de se fondre dans un nouvel Etat bi-national". Rien que ça ! A Tel-Aviv, on sera heureux d'apprendre ce que l'élite de la jeunesse française entend faire de l'Etat Juif. 

Arrêt sur propos. Ils ont quand même un sacré problème avec les Juifs. On sait bien qu'historiquement, en France, entre l'extrême gauche et les Israélites ça n'a jamais été le grand amour. Du reste, cette vérité irréfutable n'est pas connue des journalistes et des politiciens, si prompts à condamner les profanations perpétrés par des "nazillons" mais soudainement silencieux quand celui qui urine sur la stèle ne correspond pas à l'image idéale du méchant nazi-antisémite-raciste. Et si l'on s'avance pour dire "mais ils n'ont pas les cheveux courts, ceux-là !", ils vous rétorqueront que vous mettez gravement en péril le vivrensemble, la République, l'Egalité... Que ce soit bien clair, les gens qui participent à des manifs où on crie "mort aux Juifs", qui attaquent sans arrêt le capitalisme de Wall StreetGénial, qui affirment enfin qu'Israël est un état fasciste, raciste, que les Juifs tiennent la finance et "font aux Palestiniens ce que les nazis leur ont fait", ces gens-là, donc, ne sont absolument pas antisémites. Ils sont simplement antisionistes...Le complot, le crime (quasi) rituel, l'argent... non, absolument rien à voir avec l'antisémitisme ! "Nous sommes des militants des droits de l'homme, nous !"

La proposition de motion antisioniste nous rappelle que, derrière les bonnes blagues, derrière l'infini ridicule de cette réunion, se dessine, crasseux et plein de fioritures "anarchistes-neuneus", un vrai projet politique. Et autant vous dire que ce projet n'est pas très humaniste, contrairement à ce qu'ils croient (car pour eux, l'humanisme, c'est une horde de chevelus porteurs de tongs démontant un restaurant Mac Donald's... d'Erasme à José Bové, misère du progressisme...). Lorsqu'au nom des droits de l'homme et de la défense des victimes on est prêt à défiler avec des islamistes, de vrais fascistes pour le coup, on a franchi une ligne, brisé un interdit. La trouble amourette entre le Rouge et le Vert, de la question du voile à l'école au Forum Social Européen démontre que la convergence des luttes accouche souvent de monstres totalitaires. Bientôt les fatwas anti-débloqueurs (euphémisme, entre autres, pour "Juifs"), qui accusent le MOSSAD de mettre le feu à des synagogues en France (José Bové), on en viendrait à croire qu'il existe un lien entre les moustaches et l'antisémitisme, qui veulent traduire Sharon devant un tribunal international mais trouvent qu'Arafat était .


La coordination nationale des étudiants, qui ne représente en réalité que la minorité extrémiste, a décidé lors de son dernier politburo d'organiser une journée de solidarité nationale le 03 décembre avec les...sans-papiers. Quel rapport avec les étudiants ? Aucun, mais avec l'idéologie de l'extrême gauche assurément. Car le sans-papiers, traduire par clandestin qui viole les lois de la République, est une cause nationale aux yeux de nos petits khmers rouges. Laissons la parole à Loïc Lorent pour nous narrer à travers son remarquable ouvrage "Votre jeunesse" toute la mythologie qui entoure les sans-papiers. Pardons, les clandestins :

Mais la méchoui's party n'est qu'un prétexte. Tout est politique. (...) Si vous êtes venus uniquement pour déjeuner, c'est raté. C'était pourtant clair sur les affiches. "Contre les lois liberticides, pour les Sans-Papiers". Voilà le véritable objectif de ce rassemblement culinaire. "Pour les Sans-Papiers". Alors, on n'a pas lésiné sur les moyens, on a fait venir les "résistants du bout du monde". Ils sont là, éparpillés entre professeurs, syndicalistes et étudiants. Ils ont même amené leurs enfants qui apprennent l'art subtil du diabolo sur la pelouse. On pourrait faire de tout cela une jolie carte postale. Même les journalistes de la presse locale, conviés pour l'occasion, s'en donnent à coeur joie. Ils s'agitent autour du buffet comme des morts de faim. Ah, le journalisme d'investigation...

Au fond, la méchoui's party n'est qu'une énième démonstration de force. "Voyez comme on nous soutient, on a même les Sans-Pap' avec nous". Car il ne faut pas oublier que pour les bloqueurs tout est lié : capitalisme, impérialisme, faim dans le monde, écologie, Sans-Papiers. Pour changer une seule petite chose, il faut tout changer, détruire, renverser. Et les Sans-Papiers, on adore. C'est pratique, en plus, on peut en dégoter partout très facilement. Entre collectifs, associations, on se les refile... "Tiens, Machin, je fais une manif ce week-end, tu pourrais pas m'avoir quelques Sans-Pap', s'il te plait ?... Ouais, une bonne cinquantaine, ce serait bien... Parfait, ouais, la dernière fois ils étaient pas mal... faut leur dire que s'ils pouvaient hurler un peu plus... Enfin, moi j'dis ça pour eux, hein !" Le Sans-Papiers, c'est l'argument massu. Depuis la guignolade de l'église Saint-Bernard, un mythe, un formidable filon dont toutes les associations gauchistes savent parfaitement profiter. On les récupère en ville, on leur délivre le bon message, on les installe dans une église, on appelle les journalistes, on attend et hop ! la ménagère voit ça au journal de 20 heures, elle dit "comment peut-on laisser des gens dans de telles conditions au XXIe siècle ?", les associations ont gagné. Les journalistes adorent ces histoires de Sans-Papiers qui leur permettent en quelques minutes et pour un coût minime de confectionner des reportages à faire chialer la lectrice de Libération, des photos superbes et, immanquablement, il y a quelques Emmanuelle Béart ou Agnès Jaoui, des stars du cinéma (qui-est-une-exception-culturelle) français, qui se pointent pour soutenir les occupants.

(...) Et comme on perd une élection pour moins qu'un Sans-Pap', les hommes politiques sont sommés de "faire quelque chose". L'opinion l'exige, elle ne supporte pas ces visages d'enfants pleurant dans la crasse. (...) Du coup, à cause des besoins et malgré l'inflation de Sans-Papiers, on en arriverait presque à une concurrence entre associations... "Ecoute-moi bien, ce sont MES Sans-Pap', ok ? Si t'en veux, t'as qu'à aller les chercher à Sangatte !" Dieu merci, aujourd'hui, à l'université, on a tout ce qu'il faut en la matière, des Sans-Pap' de compétition, des vétérans ayant plusieurs occupations d'églises à leur actif. Ils sont promenés come des trophées entre les participants, présentés aux professeurs, aux syndicalistes. On est surtout fier de Bachir, 34 ans, quatre enfants, arrivés en France il y a huit ans et qui va se marier avec Agnès (comme l'actrice-réalisatrice-chanteuse-engagée-citoyenne) (...) Bachir est bien connu car l'année dernière il a obtenu des papiers. Il n'avait pas fait semblant, il s'était dit "prêt à mourir" pour une carte de séjour. Grève de la faim pendant cinq semaines. Dans l'histoire, il a perdu dix-sept kilos. Il les a rattrapés depuis. Bachir, c'est un peu le héros, le modèle de tous les-encore-Sans-Papiers présents aujourd'hui. il a eu de la chance dans la mesure où, malgré des dizaines de grèves de la faim en compétition dans le pays, c'est vers lui que s'étaient tournés les journalistes et à lui qu'ils avaient offert une vraie, une forte couverture médiatique digne d'Hollywood. Message subliminal pour ménagère et petit Blanc : vois tout ce que tu fais de mal, vois comme tu laisses mourir le sud, honte, honte sur toi. Heureusement les journalistes sont là, et eux vont nous apprendre comment et quoi penser. C'est qu'ils ont une déontologie, si si ! Ce n'est pas rien, ça, la déontologie journalistique. D'ailleurs, c'est grâce à eux que le vocabulaire français s'est enrichi de l'expression "Sans-Papiers".

Comment appelle-t-on quelqu'un qui entre et vit illégalement sur un territoire étranger ?"
- Un clandestin !
-Perdu ! Il s'agit d'un Sans-Papiers.
Vous vous dites "quelle importance ?". Une grosse importance ! L'emploi d'un mot plutôt qu'un autre n'est jamais innocent. Quand on dit "Sans-Papiers", on suppose qu'il y une logique à ce que la personne obtienne des papiers. On peut même croire que la personne en a eu mais qu'elle... qu'elle les a perdus ou oubliés. Qui n'a jamais oublié ses papiers ? Donc, en quelque sorte, nous avons tous été des Sans-Papiers au moins une fois dans notre vie. A partir de là, on se demande qui a bien pu lui prendre ses papiers ou peut bien refuser de les lui donner. On nous parle de "l'Etat", mais l'Etat, c'est flou. On devine la gigantesque et inhumaine machine bureaucratique. Or, l'époque exige d'être un peu plus relax sur les tampons. On ne veut plus de frontières, plus de différences, plus de faim dans le monde. On se demande à quoi servent nos passeports. Et puis, nous les avons colonisés pendant assez longtemps. Aussi, s'ils viennent chez nous, c'est normal. Vous vous dites "et alors, ce n'est qu'une expression de journaliste, pas de quoi s'énerver". Vous auriez tort de croire cela. Attaquer la langue, de quelque façon que ce soit, même (surtout) avec les "meilleures" intentions du monde, est, pour le coup, le premier pas vers la dictature. La dictature du sympa, du roots, du cool, du aware, du chanmé, du tranquil', du c'est clair... mais aussi, et c'est plus grave, du Black (au lieu de Noir), du disparu (au lieu de mort), du jeune (au lieu de "d'origine maghrébine"), du casseur (au lieu de délinquant), du mal voyant (au lieu d'aveugle), de l'ossature lourde (au lieu de gros), des tournantes (au lieu de viols collectifs). Trop longue est la liste de tous ces euphémismes que les journaux servent à longueur d'année à une population élevée dans le culte du "vivre ensemble républicains". Marrant, on se demande parfois ce qu'ils en auraient pensé, du "vivre ensemble", les grands ordonnateurs de la Ier République...

(...) Ainsi ils ont fait du "Sans-Papier" un symbole, celui de tous les justes combats menés par les militants du futur, par les alter qu'ils aiment tant. Le "Sans-Papiers" n'est pas un clandestin, c'est une victime de l'oppression capitaliste-fasciste-blanche. "Mais bon sang, y'a encore des frontières ?!" Le Sans-Papiers est l'ayant-droit du monde occidental. Tenez-le vous pour dit une bonne fois pour toute. Mais le Sans-Papiers est aussi folklorique, c'est encore mieux qu'un djembé, ça bouge et ça parle. Pour tous ceux qui fantasment sur l'Afrique, c'est Génial. D'ailleurs, on a fait un méchoui, ils aiment ça les Africains, c'est exotique, ça leur rappelle leurs pays, là-bas, loin, où on tue les moutons et les agneaux pour nourrir les gens du village (!). Faut respecter leur culture, leurs cultures, il ne faut pas les déstabiliser avec nos moeurs et nos coutumes européennes.

votre-jeunesse.jpgLa semaine dernière la police a évacué les étudiants qui occupaient le campus de l'université Lyon II à Bron. La raison ? : Il s'agissait d'interpeller plusieurs étudiants qui avaient volé de la nourriture et des boissons dans un supermarché. Plusieurs caddies pleins. Samedi, 12 personnes, en majorité des étudiants grévistes, ont été inculpés pour "vol en réunion". Loin de se montrer honteux de ces agissements, la Fédération syndicale étudiante (FSE) a déclaré que "La décision et l'organisation (du vol : ndlr) se sont faites parallèlement au mouvement." Il s'agit pour nos petits khmers rouges des fameuses "Actions révolutionnaires". Laissons la parole à Loïc Lorent qui dans son petit bijou "Votre jeunesse" raconte comment sont choisies ces fameuses "actions révolutionnaires" : 

Dès le premier jour de cette tragi-comique affaire, le Comité de Lutte a créé une sorte de cellule de combat chargée des opérations commandos (...) Quand ils en parlent, en séances plénières, on a l'impression que ces actions sont très dangereuses, qu'en matière de subversion on ne peut pas faire mieux (...) Et puis la réalité éclate et on comprend mieux qu'en fait d'actions subversives, il ne s'agit que de mauvaises blagues de lycéens, de coups médiatiques, de jeu à se faire peur. N'est pas terroriste qui veut. Ils trouvent très subversif d'aller taguer les murs de l'avenue la plus commerçante, en plein coeur de la ville, écrire des "l'argent c'est pas bien", des "nos vies valent plus que leurs profits". Ils ont mis des cagoules ou se sont recouverts le bas du visage avec des écharpes, des keffieh, ils sont prêts pour la bataille. Donc ils trouvent incroyablement subversif d'aller balancer des rouleaux de papier hygiénique dans les bureaux d'un parti politique, d'aller casser les ordinateurs d'une minuscule agence d'intérim, de faire un sitting dans un bâtiment de l'Administration (...) Ils se donnent des allures de résistants, se croient dans Fight-Club et sont intimement persuadés que ces quelques virées en centre-ville font d'eux d'authentiques révolutionnaires. Ils ont compris autre chose, compris que la "ménagère devant la télévision" les aime bien mais que l'histoire des ordinateurs détruits la choque un peu, comme elle choque l'âme profonde des Français, "Ah, ça, gaspiller, c'est pas bien quand même". Il faut donc trouver quelque chose d'autre qui fasse contrepoids. Ainsi naissent les actions Robin des Bois.

Vous allez me dire "Robin des Bois, c'est parfaitement dans l'esprit, un type qui vole aux riches pour donner aux déshérités." (...) Alors vous avez l'idée du siècle, la trouvaille à la fois populaire et simple à mettre en oeuvre : entrer massivement dans un magasin, se servir, sortir sans payer et distribuer. Si c'est pas génial, ça ! (...) Au débloqueur qui dit que sortir d'un magasin sans payer n'est rien d'autre qu'un vol, on lui répond que c'est une vision capitaliste des choses (donc irrecevable), qu'ils n'imaginaient pas qu'on puisse critiquer une action de solidarité et que, de toute façon, il n'y avait plus à se poser de questions, l'heure étant venue de radicaliser le mouvement. (...) Il est vrai qu'en faisant cela les bloqueurs ne prennent pas trop de risques. L'opinion publique adore ces histoires de petits brigandages pour les pauvres. Les restos du coeur ont fait école. Tout le monde trouve cela Génial, les restos du coeur. Il n'y a pas mieux pour se donner bonne conscience.

Ils ont déjà mené trois raids contre des magasins, des "grandes enseignes capitalistes". Levés à cinq heures du matin, animés par la certitude de faire quelque chose de bien, de juste, ils ont repris possession de cette nourriture qui manque au Pauvre. A chaque fois, ils repartent avec un joli butin. La police n'est pas intervenue. A croire que cela n'a rien d'illégal ou que l'illégalité est à géométrie variable, dépend des auteurs du délit et des circonstances. De toute façon, qui condamnerait l'auteur d'un vol ? "Mon Dieu, mais c'est les Misérables !Condamnez quelqu'un pour cela, vous n'y pensez pas." On y pense un peu, quand même, on pense surtout à cette fameuse désobéissance civile qu'affectionnent tant les rebelles. C'est roots, la désobéissance civile, ça réunit en un seul concept toute la démagogie franchouillarde (petit pays persécuté par le monde, nos-valeurs-à-nous-qui-sont-universelles), le tiers-mondisme le plus lénifiant et le vandalisme pur et simple. Vous rajoutez un soupçon d'obscurantisme (du vrai) et de théorie du complot, et vous obtenez un parfait prototype d'idéologie en kit facile à vendre ou à refourguer à une jeunesse en quête désespérée d'aventure collective.

(...) Ils ont mené ces actions et au retour de l'une d'entre elles, deux commandos ont été interpellés. Ils l'ont un peu cherché, n'hésitant pas à narguer les policiers, à leur jeter des paquets de semoule sur la tête. Vous avez beau être officier de police, en avoir vu d'autres et, surtout, avoir des consignes du commissariat central, quand vous voyez les deux gus à la sortie du métro, vous leur sautez dessus et les embarquez. (...) Ils passent leur temps à appeler à l'insurrection (pas pacifique du tout) et, parallèlement, invoquent... la Paix. Ils prônent continuellement la violence contre l'Etat fasciste et ne supportent pas que celui-ci soit... violent. N'est-ce-pas paradoxal ? Ils conduisent des actions illégales et sont surpris, choqués, qu'on puisse arrêter deux membres de leur petit commando. Ils ne cessent de parler des "flics fascistes", de "l'Etat fasciste", du "fascisme ordinaire", des "gens ordinaires", mais quand on les tape, ils ne comprennent pas. Pourtant, si l'Etat est bel et bien fasciste, coment peuvent-ils s'étonner qu'il les arrête ? Si on les laisse tranquilles, c'est que l'Etat surveille, guette, manipule. Si on les freine dans leur élan, c'est que l'Etat perd tout contrôle. Quelle que soit la réaction, inexistante ou dérisoire, on la sent, on la devine et on ne l'accepte pas alors même qu'on rappelle depuis un mois et demi aux étudiants qu'ils vivent dans un Etat policier.

(...) Il fallu encore une semaine au personnel d'entretien pour mettre un peu d'ordre et effacer les stigmates les plus visibles de l'occupation (de l'université : ndlr) (...) Plus triste encore, on avait retrouvé des dizaines de cadavres de conserves provenant, sans doute, des fameuses actions Robins des Bois. Apparemment, cette nourriture "pour les pauvres" n'était pas sorti de la fac. 

David Bescond pour Rebelles.info

NDLR : Il s'agit de mon dernier article concernant l'étude des étudiants extrémistes, abusivement qualifiés de grévistes, puisque la défaite de ces bouffons est consommée. J'espère, grâce à l'aide de Loïc Lorent, que nous avons pu vous éclairer sur la véritable nature de ce mouvement totalitaire. Bien entendu, si jamais à l'avenir il devait se répéter des évènements semblables nous poursuiverions notre dossier. La matière ne manque. A bon entendeur salut ! 

Lire également dans notre dossier :

http://www.rebelles.info/article-12724897.html

http://www.rebelles.info/article-13636063.html

http://www.rebelles.info/article-13640680.html

http://www.rebelles.info/article-13659527.html

http://www.rebelles.info/article-13666544.html
 

http://www.rebelles.info/article-13752307.html

http://www.rebelles.info/article-13740018.html
 

http://www.rebelles.info/article-13809954.html 

http://www.rebelles.info/article-13851297.html 

http://www.rebelles.info/article-14121741.html

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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 23:58

La Serbie n’échangera pas le Kosovo contre l’adhésion à l’Union européenne (UE), a déclaré lundi le vice-Premier ministre serbe Bozidar Djelic.

Il n’y a pas d’échange Kosovo contre Europe“, a déclaré M. Djelic cité par l’agence Tanjug. “La Serbie ne l’accepterait jamais et personne ne le lui offre“, a-t-il souligné. ->

Kosovo : Moscou promet une «réaction en chaîne»

Alors que le Kosovo assure qu’il sera indépendant avant mai 2008, la Russie a prévenu les Européens qu’une reconnaissance ne resterait pas sans «conséquences».

Et ça ne leur rappelle toujours rien… les historiens du 21e vont bien se marrer après coup.

639.JPG


Haro sur la Serbie !

290px-Carte-Serbie.pngDepuis quelques semaines la Serbie est à nouveau sous la pression combinée, de la communauté internationale et des islamo-maffieux kosovars. Cette offensive vigoureuse se développe simultanément sur deux fronts :

- Celui du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) avec pour exigence l'extradition vers La Haye de Radovan Karadzic et de Ratko Mladic, respectivement anciens chefs politique et militaire des Serbes de Bosnie.

- Celui sur le futur statut du Kosovo avec les trois rounds de négociations prévus avant décembre entre les Serbes et les Kosovars. Avec en toile de fond la date fatidique du 10 décembre, lorsque ces négociations sur le Kosovo seront terminées.

Cette simultanéité des pressions n'est pas une coïncidence. Pour arriver à ses fins la communauté internationale dispose d'une arme de destruction massive envers Belgrade : le chantage de l'adhésion à l'Union européenne.

Cela fait maintenant plus de dix ans, sans succès, que le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie exige l'extradition des deux anciens chefs bosno-serbes. Ceux-ci sont supposés se cacher en Serbie ou dans la république serbe de Bosnie. Mais la procureure du TPIY, Carla Del Ponte, a su saisir l'opportunité diplomatique qui s'offrait à elle : l'ouverture de discussions entre Belgrade et l'Union européenne sur la signature d'accords de stabilisation et d'association, préalables à l'ouverture de négociations d'adhésion à l'UE. En 2006 elle avait fustigé dans son rapport au commissaire européen à l'élargissement, Olli Rehn, la "coopération insuffisante" de la Serbie avec le TPIY. Le commissaire, dans son rapport aux ministres des affaires étrangères de l'Union européenne, le 27 février 2006, en avait conclu que les pourparlers entre Belgrade et l'UE ne pouvaient se poursuivre sans une coopération totale des autorités serbes avec le TPIY afin que soit traduit en justice les deux inculpés. Les Vingt-Cinq avaient donc signifié au chef de la diplomatie serbe, Vuk Draskovic, que si la Serbie ne respectait pas ses engagements envers le Tribunal de La Haye, la prochaine réunion entre les deux délégations, fixée au 05 avril, serait annulée et les négociations suspendues. C'est ce qui arriva. La situation était depuis bloquée. 

Mais à l'issue de sa visite en Serbie, le 26 octobre 2007, Carla Del Ponte a lancé cette petite phrase qui a fait l'effet d'une bombe : "La Serbie mérite d'entrer dans l'Europe". Pourquoi un tel revirement de la procureure du TPIY qui jusqu'à présent n'avait pas eu de mots assez durs pour critiquer le gouvernement de Belgrade ? Après tout, de l'aveu même de la presse serbe, la fameuse coopération de Belgrade pour l'extradition des suspects, mise en avant par Carla Del Ponte pour expliquer ce revirement, tient davantage lieu de la farce qu'à une politique sérieuse. 

C'est que l'enjeu est de taille et le moment crucial. Nous sommes à moins de deux mois de la décision ultime sur le statut du Kosovo. Il semble acquis pour les Etats-Unis que les trois rounds de négociations prévus avant décembre serviront surtout à démontrer à l'opinion publique internationale, aux Russes et aux Etats réticents de l'UE que tout a été tenté pour arriver à un compromis. En vain. Le 10 décembre un constat d'échec sera tiré. Le Conseil de sécurité de l'ONU incapable de se mettre d'accord sur une résolution, à cause de la menace de veto russe, laissera la place pour une déclaration unilatérale d'indépendance par les Albanais du Kosovo. Indépendance reconnu immédiatement par les Etats-Unis et les principaux états européens. 

Afin de tenter d'amadouer Belgrade, l'idée de lui offrir une compensation sous la forme d'une perspective d'adhésion à l'Union européenne a fait son chemin. D'ou le revirement de Carla Del Ponte et la plus grande souplesse envers Belgrade sur le sujet des extraditions. Si la Serbie cède à ce chantage, et on ne voit pas comment il pourrait en aller autrement tellement le peuple serbe, lassé par 15 ans de guerres et de privations, aspire au retour de la stabilité et de la prospérité, cela en sera fini de la souveraineté de la Serbie sur le Kosovo. Les perspectives d'une adhésion à l'UE et la garantie, par la communauté internationale, du respect des minorités serbes au Monténégro, au Kosovo et en Bosnie seront les "cadeaux" qui permettront aux négociateurs serbes de rentrer à Belgrade en sauvant la face. 

Il reste cependant quelques inconnues. On ne peut exclure la sécession de la partie nord du Kosovo à majorité serbe avec l'appui de Belgrade et de Moscou ou l'inclusion du Kosovo dans un vaste marchandage entre les Etats-Unis et la Russie à propos de l'intervention contre les installations nucléaires en Iran et le sort des minorités russes en Géorgie et Moldavie. (http://www.rebelles.info/article-12644804.html)

Quoi qu'il arrive, l'indépendance du Kosovo signera l'acte de naissance d'un paradigme. Du paradigme kosovar, conséquence directe des préceptes islamiques qui veulent qu'une communauté musulmane n'a pas à obéir aux lois d'un Etat "infidèle" et qu'elle doit, dès qu'elle en a les moyens (militaires, économiques ou démographiques), se révolter pour faire sécession de l'Etat impie afin de pouvoir vivre selon les lois coraniques. Cette victoire des islamo-maffieux du Kosovo qui se profile, risque bien d'être l'illustration de ce qui attend l'Europe occidentale dans un avenir à moyen terme. Des communautés musulmanes devenues majoritaires sur un territoire donné et qui pour obtenir le "droit" de vivre selon les préceptes coraniques s'insurgeront par les armes. On se souviendra alors que cette Serbie humiliée, dépouillée, fut le laboratoire européen de ce paradigme et qu'à l'époque, on lui a refusé toute clémence et toute compréhension.

saint-sava.jpgCar jusque dans les années 20 les Serbes étaient encore majoritaires au Kosovo, berceau de la culture et de la religion des Serbes. Mais avec la deuxième guerre mondiale les partisans serbes et leurs familles furent tués ou chassés du Kosovo par les nazis et leurs collaborateurs musulmans, albanais et bosniaques, engagés dans les divisions SS Skanderberg et Handchars. Après la guerre, le régime communiste interdira le retour des réfugiés serbes dans la région afin de limiter l'influence de la Serbie au sein de la fédération Yougoslave. Puis, durant la seconde moitié du XXème siècle la démographie galopante des musulmans albanais du Kosovo associée à une forte immigration des albanais d'Albanie fuyant la misère de leur pays fera que, dans les années 1990, la province est habitée à 90% de musulmans albanais. On estime aujourd'hui qu'un Albanais du Kosovo sur trois est originaire d'Albanie ou descendant d'immigrés albanais récents. Le Kosovo s'est ainsi progressivement islamisé.


David Bescond pour Rebelles.info

Solidarité Kosovo Noël 2007 / 2008



Arnaud Borella présente Solidarité Kosovo

Arnaud Borella présente l’association caritative Solidarité Kosovo. Depuis deux ans, au moment des fêtes de fin d’année, cette association, qui ne bénéficie d’aucune subvention, achemine vers les enclaves serbes - qui résistent héroïquement à l’occupation de leur territoire par les musulmans albanais - des cadeaux et donne ainsi du réconfort à ces enfants abandonnés par la communauté internationale, peut-être tout simplement parce qu’ils sont blancs, européens et chrétiens et que, par conséquent, leurs conditions dramatiques ne rentrent pas dans les préoccupations des professionnels grassement patentés du charity business. Extrait de l’émission du 4 août dernier sur Radio Courtoisie, consacrée au Identitaires. (7:06)


Solidarité Kosovo

L’hiver approche et comme chaque année depuis 4 ans Solidarité Kosovo va se déplacer en Serbie à Noël cette année afin d’apporter le soutien morale et physique dont nos frères Serbes ont tant besoin.

Vous n’êtes pas sans savoir que l’heure est grave, les Albanais musulmans menancent de proclamer l’indépendance de manière unilatérale dans les
semaines/mois qui viennent ce qui pourrait avoir des conséquences terribles pour les Serbes de Kosovo et de Métochie.

Je ne vais pas vous écrire un long discours sur les besoins des Serbes, vous les connaissez. Cette année nous organiserons des collectes de jouets, vêtements chauds et matériel scolaire dans plusieurs grandes villes françaises et aussi en Suisse. Si vous pouvez nous aider, cela serait plus qu’apprecié par les familles serbes que nous visiterons dans les villes et dans les enclaves.

Aussi, afin de financer cette mission et aussi pour acheter du matériel sportif (équipements de foot + boxe) pour les adolescents serbes de Kosovo et de Métochie je me permets de vous solliciter afin de vous demander si vous pouviez contribuez financièrement à cette mission.

100% de l’argent servira la mission et Solidarité Kosovo étant reconnue d’utilité publique vous recevrez un reçu fiscal et vous pourrez en déduire 66% de vos impôts.

Merci encore pour votre générosité. N’hésitez pas à faire suivre ce message auprès de vos amis.

Chèque à adresser à l’ordre de Solidarité Kosovo
B.P 15
38560 Jarrie
France

Arnaud Borella
Président de Solidarité Kosovo

www.solidarite-kosovo.com

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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 23:57
Dans un récent article j'expliquais comment la candidature de Hillary Clinton aux présidentielles américaines de 2008 souffrait d'un coup de frein sévère - et, pour beaucoup, inattendu.

En effet, son premier concurrent n'a rien d'une bête politique. A 46 ans, Barack Obama, diplômé de Columbia et de Harvard, ne siège au Congrès que depuis deux ans. Sénateur de l'Illinois, seul Afro-américain de la Chambre Haute, il n'a proposé ni loi ni fait d'intervention mémorable.

Certes, il rappelle souvent son opposition à la guerre en Irak - un vote qui parut suicidaire en 2002 -, mais à part ce clin d'oeil susceptible de plaire à l'extrême-gauche, on peine encore à trouver de réelle consistance chez le candidat démocrate.

Tel est le "mystère Obama". Aucun programme crédible ("l'audace d'espérer" est une compilation d'idées plus ou moins vagues), aucune expérience (il a notamment proposé de violer la souveraineté du Parkistan, puissance nucléaire, afin de poursuivre les islamistes d'Al-Qaeda de l'autre côté de la frontière) et un côté "rebelle" qui est loin de faire l'unanimité (refuser de poser la main sur le coeur lors de l'hymne national est un crime aux Etats-Unis), le très jeune sénateur de l'Illinois ressemble peu à celui avec lequel on voudrait absolument le comparer : John Kennedy.

Comment expliquer que ce fantôme politique talonne de près la très expérimentée Hillary Clinton et soit en tête des primaires de l'Iowa, Etat-clé pour choisir la candidature démocrate ? L'amour. L'amour orgasmique de la presse papier et audiovisuelle. Obama danse au Saturday Night Show, tape le rythme gospel dans les mega-churches. Obama à la plage, torse nu, photographié par les paparazzis. Cet hiver, nous aurons droit à Obama en randonnée, Obama au ski, Obama et le thé chaud, Obama à la montagne...

Pur produit du star-système, Barack Obama est soutenu par Oprah Winfrey, grande prêtresse du superficiel dont le simple son de voix fédère des millions de personnes aux Etats-Unis. Pour lui, Oprah a déjà levé des millions et Hollywood, qui adore les flashs, tombe en pamoison. Clooney a déjà signé. Tous les autres suivront, vous verrez.

On crie au scandale au sein du parti démocrate, pour qui cette stratégie semble politiquement suicidaire. Maladroite, Hillary Clinton se venge en traitant durement les journalistes qui la suivent, provoquant l'exact opposé de la réaction attendue : Time Magazine offre sa couverture à Obama, ABC News et CBS dansent la Obama-polka, et le Financial Times invite ... Karl Rove, le stratège de George Bush, à prodiguer ses conseils au jeune premier pour battre "le monstre" Clinton. La folie, on vous dit.

Barack Obama est le seul candidat qui n'existe pas pour son bilan mais pour l'orgasme hystérique qu'il provoque chez les journalistes des deux sexes. Ségolène en plus bronzée.

Un candidat de papier, en somme. De là à faire trembler les urnes...
 


Article de drzz posté sur AgoraVox et repris sur Yahoo.fr


La championne des Démocrates traverse une passe inquiétante, dont le point culminant a été un très large sondage de Zogby publié 26 novembre 2007 la donnant perdante contre tous les candidats républicains.

Emoi dans le camp de la candidate démocrate Hillary Clinton. Après sa prestation en demi-teinte lors du dernier débat préparant les primaires démocrates, Hillary a subi une avalanche de revers qui inquiètent les stratèges du parti démocrate.Contrairement à ce qui se dit en Europe, la sénatrice de New York n'est pas assurée de décrocher la Maison-Blanche. Au contraire, elle cumule plusieurs défauts qui pourraient lui être fatals.

Tout d'abord, Hillary a voté pour la guerre en Irak, ce qui est un avantage lors de la votation nationale, mais un handicap de taille pour convaincre les militants démocrates durant les caucus. Ensuite, elle a fait preuve d'une légèreté stupéfiante lors du dernier débat, affirmant qu'il fallait autoriser les sans-papiers à obtenir le permis de conduire, une mesure rejetée autant par les Républicains que par les Démocrates ; les conséquences de cette gaffe sont encore incalculables.

Face à un Obama qui joue surtout sur sa jeunesse et son charisme, à défaut d'expérience, Hillary représente les vieilles "familles régnantes" des Etats-Unis. Nombre de commentateurs ont déjà prédit que la population américaine risquait de sanctionner l'ennuyeuse continuité Bush-Clinton-Bush-Clinton, ce d'autant plus qu'aux yeux de l'électorat, Hillary n'est pas "vierge" politiquement ; elle porte avec elle le bilan de son mari, un bilan en demi-teinte qui n'a rien d'enthousiasmant. Hillary est-elle condamnée à l'échec ?

Rien n'est moins sûr. Bornons-nous ici à détailler les qualités et les défauts de la candidate préférée des Démocrates. Côté qualités, son charisme indéniable, son expérience en politique et son sens de la répartie. Hillary a la stature présidentielle, ce qui n'est pas rien quand on sait l'importance que cela représente pour les Américains. Etre une femme ne devrait pas l'aider plus que de raison dans une ère où les femmes politiciennes sont devenues monnaie courante. Enfin, sa cote de popularité dans le monde devrait permettre aux Etats-Unis de retrouver leur image positive perdue depuis huit ans. En résumé : Hillary est le prototype parfait de la Démocrate du XXIe siècle.

Côté défauts, notons sa cote négative au sein de l'electorat, la plus élevée dans l'histoire d'une présidentielle. Les deux mandats de son mari et son côté autoritaire ne laissent pas de marbre, et avec l'affaire Monica Lewinsky et les rumeurs qui la disent lesbienne, il sera difficile pour elle de convaincre les milieux religieux, souvent décisif dans les élections américaines. De plus, son projet d'assurances pour tous, très socialiste, a peu de chances d'être chaleureusement accepté dans les milieux américains où la pensée que nous appellons en France "de gauche" est ultra-minoritaire. Egalement, on l'a dit, son côté "faucon" : Hillary a soutenu la guerre en Irak et soutiendra certainement une intervention en Iran. On ne saurait la blâmer, cela fait partie du jeu politique dans un pays en guerre. Mais ce calcul pourrait se retourner contre elle durant les caucus.

Hillary est-elle grillée ? La réponse ne s'affinera que durant l'été et l'automne 2008. En effet, c'est à cette période qu'un George Bush en difficulté avait pu renverser la balance. Pour le moment, concentrons-nous sur les chiffres. Malgré des sondages très favorables au niveau national, Hillary est devancée par Barack Obama dans les primaires de l'Iowa, un Etat réputé pour influencer le choix final du candidat démocrate. Plus inquiétant encore, un récent sondage de Zogby, portant sur près de 10 000 personnes, donne Hillary perdante face à tous les candidats républicains, une première depuis six semaines.

Dans le camp démocrate, il y a urgence : redresser la cote l'ex-première dame avant les primaires démocrates, sinon Barack Obama pourrait emporter la mise. Et l'on ne cache pas, dans le camp républicain, que la perspective du sénateur de l'Illinois en compétition en novembre 2008 serait un immense cadeau fait... aux Républicains.


Diminuer les impôts pour collecter plus d'argent

IMG-1068-thumb-copie-1.jpgC'est quelque chose qui semble difficile à comprendre en France. Pourtant, il s'agit d'une politique tout ce qu'il y a de plus simple et d'évidente. Diminuer les prélèvements obligatoires permettra de collecter plus d'argent de ces mêmes prélèvements.

Comment cela est-il possible ?
C'est en réalité assez logique si on y pense. Si vous diminuez les impôts, la première des conséquences sera un accroissement du pouvoir d'achat des ménages et de plus grosses réserves de fonds pour les entreprises. Cela conduira donc à une augmentation de la consomation de la part des ménages, et une plus grande capacité à investir de la part des entreprises.

Or, qui dit plus grande capacité à investir pour les entreprises dit diminution des coûts d'achat, ou augmentation de la production
(soit augmentation du pouvoir d'achat de la population par la création de nouveaux emplois, soit meilleure rémunération des emplois déjà existant). Ou encore, innovation avec l'arrivée de nouveaux produits. 

Et qui dit augmentation du pouvoir d'achat par l'investissement des entreprises et les baisses des impôts, dit augmentation de la consommation des ménages.
Augmentation de la consommation des ménages signifie besoin de plus de production, donc investissement et embauches. Et nous avons vu qu'investissement et embauche signifient plus de pouvoir d'achat, qui signifie plus de consommation.

L'augmentation de cette production et de cette consommation,
ainsi que l'augmentation des revenus de toute la population assurera au final une augmentation des revenus des impôts, avec un taux d'imposition pourtant moindre. Baisser les impôts permet donc bien de faire augmenter les revenus des impôts.

La diminution des prélèvements obligatoires a lancé, dans tous les pays
qui ont appliqué cette politique, un cercle vertueux de croissance et d'augmentation de la production et de la consommation. C'était la politique de Ronald Reagan, qui a sorti les Etats Unis d'une période de grande difficulté économique. Mais ce n'étaient pas les seuls. L'Angleterre, la Nouvele Zélande, l'Australie, l'Irlande, l'Espagne, aujourd'hui l'Allemagne... Tous ces pays se sont lancés ou se lancent dans cette stratégie. Pourquoi la France serait-elle le seul pays à ne pas pouvoir aller dans cette voie ? Il s'agit pourtant de bon sens économique. Tout le monde peut comprendre ce raisonnement, sans avoir fait d'études d'économie.



- Par Pierre Toullec (archives du très bon site FFGOP)


724-88692-20071119144645.jpgLe capitalisme global rend-il les pauvres plus pauvres, ou permet-il à des millions de gens d’échapper à la misère ?

J’ai récemment eu la chance de participer récemment à une série de débats sur ces questions organisés par le magazine Foreign Policy et Lettras Libres, une publication culturelle mexicaine. Rien de ce que j’ai entendu n’a changé ma certitude que le verre est à moitié plein, quoique disent les prophètes de malheur qui ne cessent de parler de calamités horribles.

Depuis la Révolution industrielle, la pauvreté a considérablement diminué de par le monde. Voici deux cents ans, le revenu moyen sur la planète était équivalent, en dollars constants, à moins de deux dollars par jour, il se situe à dix-sept dollars aujourd’hui. Ce fait est pertinent pour ce qui concerne les débats sur la globalisation : quand bien même la révolution des technologies de l’information, les biotechnologies, l’émergence de nouveaux acteurs mondiaux et les délocalisations nous donnent l’impression que nous sommes au milieu de quelque chose d’entièrement neuf,  nous sommes, en fait, dans une nouvelle phase du processus d’innovation qu’est l’économie de marché, et tout cela a commencé il y a déjà plusieurs siècles.
Le fait que vingt pour cent des populations mondiales soient extrêmement pauvres ne doit pas nous faire oublier que la vie de millions d’êtres humains s’est améliorée très fortement au cours des trois dernières décennies. L’illettrisme est passé de 44% à 18%, et seuls trois pays, sur un total de 102 pris en compte par l’Index du Développement Humain des Nations Unies, ont vu leurs conditions socio-économiques se détériorer. L’économie chinoise représentait alors un vingt-sixième des économies qui forment l’OCDE, elle en représente désormais un sixième.

Ce ne sont pas là des données disponibles seulement pour les spécialistes. Elles sont aisément accessibles et très faciles à comprendre. Des publications telles que The Improving State of the World, de Indur Goklany (Cato Institute), le rapport de David Dollar et Aart Kraay sur l’économie globale (« Speading the Wealth ») et Inequality Among World Citizens de François Bourguignon et Christian Morrisson (American Economic Review), pour n’en mentionner que trois, fournissent en abondance des preuves que le monde se porte mieux grâce à la croissance des flux de capitaux, de biens,  de services et d’idées.

Tout cela va à l’encontre des prédictions de ceux qui disent que, dans les années qui viennent,

La pauvreté a été la condition naturelle de l’humanité entière jusqu’à ce que l’économie de marché offre la possibilité d’une productivité sans cesse accrue. Il est estimé qu’en 2030, la richesse moyenne des pays en voie de développement sera celle de la République Tchèque aujourd’hui (22000$ par habitant). Le rapport Global Economic Prospects publié par la Banque mondiale récemment va jusqu’à dire que le Mexique, la Turquie et la Chine connaîtront alors un développement équivalent à celui de l’Espagne aujourd’hui.

Lors de la réunion de Monterrey, ceux qui tentaient de justifier leur phobie envers la globalisation évoquaient Cuba et le Venezuela comme porteurs d’autres paradigmes de développement, et parlaient des pauvres du Mexique pour expliquer que l’accroissement du commerce permis par l’Accord de Libre Echange Nord Américain était nuisible pour la grande masse des populations.

En 1953, la richesse  par tête à Cuba était équivalente à celle de l‘état du Mississipi aux Etats-Unis : aujourd’hui les exportations de l’île représentent le tiers des ventes des rhumeries Bacardi, symbole de la réussite des expatriés cubains. Le système vénézuelien est un exemple classique de capitalisme d’Etat fondé sur la rente pétrolière : et le revenu par tête est passé de ce qu’il était en 1950, soit deux tiers du revenu par tête américain,  à 15% du revenu par tête américain aujourd’hui. Les bidonvilles du Mexique ne sont pas les fruits de la croissance des échanges commerciaux entre le pays et les Etats-Unis, qui ont quadruplé au cours des quinze dernières années, mais ceux de la trop grande lenteur des réformes.

Le monde n’a pas été riche avant de glisser vers la pauvreté. Le progrès de l’économie de marché, qui a commencé à libérer le monde de ses difficultés, continue aujourd’hui à un rythme sans cesse plus rapide : en dépit des nombreuses restrictions auxquelles font face ceux qui échangent et créent de la richesse, et malgré les peurs que des mutations rapides inspirent à ceux qui ont des difficultés à s’adapter. C’est là une perspective qui réconforte. nous allons voir une croissance massive des richesses de quelques gagnants, alors que des millions de perdants seront laissés en arrière. S’il est probablement exact que l’écart entre les travailleurs peu qualifiés et ceux qui sont mieux formés signifiera que des gens différents subiront de façons différentes l’impact de l’évolution continue de l’économie globale, la réalité est que même ceux qui sont en bas de l’échelle bénéficieront de l’ouverture planétaire aux effets de la globalisation.


Par Alvaro Vargas Llosa, Senior Fellow et directeur du Center on Global Prosperity à l’Independent Institute. Il est l’auteur de Liberty for Latin America, Farrar, Strauss and Giroux, 2005.


PETROLE : LA SPIRALE SOCIALISTE DE LA MORT

Le socialisme sème toujours les graines qui conduisent à sa propre destruction.

L’appropriation étatique du pétrole n’est pas une exception à la règle. La plupart des gens ne discernent pas que 90% des réserves pétrolières du monde sont contrôlées par des gouvernements ou des compagnies appartenant à des Etats. Exxon-Mobil, l‘entreprise pétrolière privée la plus importante, ne possède que 1,08% des réserves pétrolières mondiales. Et les cinq plus grandes entreprises pétrolières mondiales prises ensemble n’en possèdent que 4%.

Il existe assez de réserves de pétrole liquide dans le sous-sol pour approvisionner des générations entières, et, si on inclut les sables asphaltiques et les schistes bitumineux, il y en a suffisamment pour des siècles. S’il existait un marché libre du pétrole où les réserves et la production seraient possédées et contrôlées par des entreprises se faisant concurrence, le prix du pétrole serait une simple fraction de ce qu’il est aujourd’hui.

Le prix élevé du pétrole est une conséquence directe de restrictions artificielles de l’offre imposées par l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole et quelques autres pays, dont les Etats-Unis, et par la mauvaise gestion et l’incompétence qui prévalent dans les compagnies d’Etat. L’OPEP est un cartel international dont font partie l’Iran, l’Irak, le Koweit, la Libye, l’Angola, l’Algérie, le Nigéria, le Qatar, L’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Venezuela. Ces pays contrôlent environ 77% des ressources connues de pétrole brut.

L’essentiel de ces pays, ainsi que d’autres producteurs de pétrole importants qui s’appuient sur des compagnies d’ Etat, tels la Russie, ont sous-investi dans le secteur de l’exploration et du développement de nouvelles unités de production, et ont très mal géré les unités de production existantes. (Si les politiciens occidentaux comprenaient les faits et parlaient vrai, ils pesteraient contre la « rapacité » socialiste et étatiste, et pas contre les compagnies pétrolières privées).

Le Vénézuela, bien qu’il ait, selon les estimations disponibles, les sixièmes ressources pétrolières du monde, voit sa production chuter en raison de la gestion désastreuse mise en place par le Président Chavez. Le Mexique souffre lui aussi d’une baisse de production découlant du fait que le gouvernement refuse l’exploration pétrolière privée et du fait que les compagnies pétrolières en place, au premier rang desquelles la Pemex, sont corrompues et incompétentes. A l’opposé, les Etats-Unis, qui ont dans leur sous-sol seulement 2% des réserves pétrolières mondiales, produisent 8% de la production globale, essentiellement parce que les entreprises pétrolières y sont privées.

D’ici une décennie ou deux, les pays socialistes et étatistes regretteront leur comportement actuel, et voici pourquoi : quand les prix d’un produit montent, les gens cherchent des alternatives et des substituts. Quand les prix du pétrole se situent durablement au dessus d’une fourchette de 30 à 40 dollars le baril, les schistes bitumineux du Colorado et les sables asphaltiques du Canada deviennent rentables : or les réserves représentés par ceux-ci sont beaucoup plus importantes que celles représentées par le pétrole brut.
Le problème à court terme est que l’exploitation des schistes bitumineux et des sables asphaltiques implique d’énormes investissements sur de nombreuses années. La production canadienne est en plein essor, mais il faudra encore quelques années avant qu’elle puisse répondre à l’essentiel de la demande nord-américaine et se substituer aux importations. Cela viendra néanmoins.
L’entreprise Shell a annoncé que ses dispositifs d’extraction dans le Colorado étaient opérationnels dès lors que les prix du baril se stabilisent au dessus de 30 dollars. Il faudra néanmoins quelques années pour que la production atteigne son plein rythme.

Quand bien même il existe aujourd’hui un engouement pour les biocarburants, ceux-ci ne pourront jamais permettre de produire davantage qu’une petite fraction des besoins énergétiques, car ils ne sont pas, si on les compare au pétrole brut, aux sables asphaltiques, et aux schistes bitumineux, compétitifs en termes de coûts de production. Ils occasionnent, de surcroît, une forte hausse du prix des matières premières agricoles. Le pétrole représente 40% de l’énergie utilisée aujourd’hui aux Etats-Unis et il est, pour les deux tiers, importé.
Passons maintenant à la bonne nouvelle. Les voitures que nous achèterons d’ici une décennie seront, selon toute probabilité, des voitures à énergie électrique. Des avancées considérables s’opèrent dans le domaine de la technologie des batteries. Et d’ores et déjà, les batteries existantes sont très efficaces pour faire fonctionner des automobiles. Mitsubishi vient de présenter une voiture entièrement électrique. Et Nissan et Renault ont annoncé qu’ils produiraient à très grande échelle des voitures électriques à partir de 2012.

A mesure que les gens passeront à la voiture électrique, les besoins en pétrole, importé ou non, vont décroître très vite. De nouvelles centrales nucléaires et de nouvelles centrales thermiques à charbon propre devront être créées pour produire l’électricité supplémentaire, mais leur coût de production représente une petite fraction du coût d’extraction du pétrole. Les nouvelles technologies dans le domaine des batteries permettront de mieux utiliser l’énergie solaire et l’énergie éolienne, car elles permettront de stocker l’une comme l’autre : le soleil et le vent resteront néanmoins des sources d’énergie limitées.

D’ici une décennie en somme, le monde ne sera plus l’otage de l’OPEP, cartel étatiste et socialiste. Les carburants liquides restent à l’heure actuelle indispensables pour le transport, mais lorsque l’électricité prendra l’essentiel de ce marché, l’Amérique, l’Europe, la Chine et le Japon découvriront qu’ils peuvent produire toute l’énergie dont ils ont besoin à partir de ressources  autres.

L’Amérique sera vite indépendante du pétrole importé en raison du développement des sables asphaltiques et des schistes bitumineux, dont la production sera vraisemblablement mise à l’abri de baisses drastiques des prix internationaux du pétrole. L’OPEP et ses compagnons de route n’auront plus entre les mains qu’une matière première qui aura perdu beaucoup de sa valeur en raison de leur myopie présente. Leur stratégie de hausse des prix n’aura fait qu’inciter leurs consommateurs à développer des alternatives économiquement et environnementalement  efficaces bien plus rapidement qu’ils ne l’auraient fait dans un contexte de marché libre. 

- Par Richard W. Rahn, qui est Senior Fellow au Discovery Institute, et chercheur au Cato Institute.

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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 23:56
Islam
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La voiture sera notamment équipée d’une boussole indiquant La Mecque

Elle s’appelera tout simplement la «voiture islamique». L’Iran a donné officiellement hier le coup d’envoi à un projet pour le moins original de véhicule destiné aux marchés musulmans et fabriqué uniquement dans ces pays. «La voiture islamique sera une marque commune aux pays membres de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), dédiée aux marchés musulmans et visant à développer leur économie», a déclaré Manouchehr Manteghi, directeur exécutif du constructeur iranien IranKhodro, propriété de l’État.

 

L’OCI, la Turquie et le constructeur malais Proton se réuniront à Téhéran dès janvier pour réfléchir au projet. S’il est adopté , «il sera lancé en mars 2008 et réalisé en trois ans, à un coût estimé entre 200 et 500 millions de dollars», a précisé IranKhodro. Le modèle, produit en Iran ou en Malaisie, serait équipé, en option, d’une boussole indiquant La Mecque et d’un rangement pour le Coran.

 

Au-delà des aspects religieux, IranKhodro voit aussi dans ce projet un moyen de «contrer le monopole des Européens, Américains et Japonais sur le secteur automobile». Le constructeur iranien est le premier fabricant au Proche-Orient, avec une production d’environ 550 000 véhicules par an.



Occident



BMW Hydrogen 7, première voiture de série fonctionnant à l'hydrogène




Ca va faire mal.


Je ne me souviens pas être allé à un salon auto en Allemagne sans y avoir vu un prototype de BMW à hydrogène. Cela fait plus de 30 ans qu'ils travaillent sur l'hydrogène chez le constructeur munichois, et à chaque fois que je posais la question (et je la posais à chaque fois), on me répondait que bientôt, des autos seraient disponibles aux clients. Mais depuis 3 ans, j'avais bien senti que les choses s'accéléraient, et je crois que c'était en 2004 qu'on m'avait dit qu'il y aurait une version hydrogène de la génération actuelle de la série 7. La voici.
BMW avait naguère réalisé une maquette de Mini à hydrogène, mais le progrès vient habituellement par le haut, et pour la série, c'est avec raison sur la base d'une 760 Li que BMW est parti. Encore que, précisons-le de suite, il s'agit de toute petite série, puisqu'à ce jour, seule la production de 100 autos a été décidée. Première livraison en avril 2007, disponibilité à Munich, Berlin, Tokyo, Los Angeles et... Là où il y a des stations d'hydrogène, soit nulle part en France (!). Ajoutons aussi qu'aucune BMW Hydrogen 7 ne sera vendue, puisque les autos seront uniquement disponibles en leasing, au même tarif qu'une BMW 760 Li avec un contrat d'entretien complet.

Oui, l'hydrogène au même prix que l'essence, et on a même le beurre pour l'argent du beurre, puisque cette voiture est bivalente. Ou bicarburation comme on dit plus couramment. Elle marche aussi bien à l'essence qu'à l'hydrogène. Vraiment aussi bien, courbes de puissance et de couple sont quasiment identiques, ce qui est en soi un exploit, tant la combustion de l'hydrogène est différente de celle de l'essence. Mais cela ne s'est pas fait sans concession. Le V12 de la 760 normale (essence) donne 445 ch, il pourrait faire pareil avec de l'hydrogène, mais la faculté d'être bivalent réduit sa puissance à 260 ch, et son couple à 391 Nm.

Soit la puissance d'un 3 litres, et le couple d'un 4 litres chez BMW. Cest le prix à payer pour la mise en place d'un réseau de stations d'hydrogène. Mais déjà, avec une vitesse de pointe de 230 km/h, et une accélération de 0 à 100 km/h en 9,5 s, on reste au volant d'une voiture qui ne sera pas ridicule sur l'autobahn. Et ce qui est tout aussi important que les performances pour une limousine de haute volée comme celle-ci, c'est l'autonomie. Avec ses 2 réservoirs, la voiture peut parcourir plus de 650 km. 450 km environ à l'essence, avec un réservoir de 74 litres, et plus de 200 km à l'hydrogène, avec son réservoir de 8 kg.


Pour le stocker cet hydrogène, BMW a fait le meilleur choix technique, celui de l'hydrogène liquide. Pour l'automobiliste, c'est la meilleure solution, car l'hydrogène liquide est plus dense que l'hydrogène gazeux. C'est-à-dire que pour un réservoir d'un volume donné, on met plus d'hydrogène liquide que gazeux. Si en lieu et place de son réservoir d'hydrogène liquide, la BMW Hydrogen 7 avait un réservoir d'hydrogène gazeux à la pression de 350 bars, elle contiendrait moins de 3 kg de carburant. Alors tout serait bien, sauf qu'en terme de rendement global, il faut plus d'énergie pour liquéfier l'hydrogène que le comprimer. Mais bien sûr, ceci n'empêche pas de la production d'hydrogène liquide de manière totalement renouvelable, et écologique.

Ce choix de l'hydrogène liquide permet aussi de conserver un coffre normal, et cette série 7 répond à toutes les normes de sécurité en vigueur. Elle a subi les mêmes tests que les autres BMW de production, c'est une auto garantie par l'usine, et il n'y a pas à s'interroger comme on le fait devant certains kits de conversion au gaz. Ceci n'est pas un kit ! C'est une auto conçue avec tout le sérieux attendu d'une BMW. C'est important, car l'hydrogène liquide requiert une isolation parfaite, comme en témoigne le tuyau avec lequel on fait le plein : une vraie trompe d'éléphant !

A bord de l'auto, les passagers ne se rendent jamais compte du carburant qui est utilisé, même le conducteur l'ignorerait s'il n'y avait un voyant pour le lui indiquer. Il est invité à rouler à l'hydrogène, c'est le carburant principal, mais il peut toujours commuter à l'aide d'un bouton sur le volant. Et en cas de panne sèche, la voiture bascule d'elle-même d'un carburant à l'autre. Cette fonctionnalité est d'autant plus nécessaire que la voiture est gourmande. On ne peut pas oublier que cette auto est un superbe engin de très grand luxe, avec un équipement princier, notamment des portières avec fermeture assistée, douce et automatique.

16/17 l/100 km à l'essence, et presque 4 kg/100 km d'hydrogène. C'est donc l'occasion de comparer le rendement d'un moteur thermique avec celui d'une pile à combustible (PAC), puisque le GM Sequel (testé tout récemment) a lui aussi un réservoir de 8 kg d'hydrogène. Et quoique moins perrformant, il parcourt 480 km avec cette même quantité de carburant. Mais n'enterrons pas pour autant le moteur thermique, qui conserve des vertus de fiabilité, de simplicité d'entretien, de coût, et qui n'a surtout pas dit son dernier mot, puisqu'on attend encore le moteur à hydrogène monovalent, et totalement optimisé pour ce carburant.

Mais déjà, ce que signifie, cette BMW Hydrogen 7, c'est la fin des hydrocarbures alternatifs. Le GPL a été tué par le diesel, qui rejette 10/15 % de CO2 en moins que lui, mais il reste le gaz naturel (GNV). Un bon carburant, le GNV, puisqu'il permet à un moteur à allumage commandé d'avoir des émissions de CO2 quasi-égales à celles d'un diesel, soit plus faibles de 20/25 %. Mais au nom de quelle logique, on convertirait une essence pour la faire marcher au GNV et réduire ses émissions de 20/25 %, si pour un peu plus cher — surcoût pour un réservoir plus haute pression, alimentation et gestion moteur plus sophistiquée — on peut désormais avoir une conversion à l'hydrogène qui réduit les émissions de plus de 99 % ?

En effet, avec l'hydrogène, cette BMW n'émet quasiment que de la vapeur d'eau. Comme il n'y a plus de carbone dans le carburant, les émissions de CO2 devraient même être à zéro, mais avec l'éventuelle goutte d'huile qui peut passer à l'échappement, on se limite à écrire qu'elles sont réduites de plus de 99 %. Il en va de même pour tous les polluants toxiques, y compris les oxydes d'azote (NOx), car BMW est super champion pour optimiser la combustion de ses moteurs, et celle-ci s'effectue en amont des températures où se forment les NOx. C'est donc du quasi-parfait, avec le seul inconvénient de devoir ravitailler tous les 200 km. Mais suis-je bête ? La BMW 760 Li n'est pas une voiture de petit journaliste, et cette Hydrogen 7 encore moins, c'est une voiture de grand patron qui n'aura qu'à demander à son chauffeur d'aller ravitailler quand il le faut. Et assis à l'arrière, ce grand patron aura la satisfaction de ne plus polluer lors de ses déplacements, tout en continuant à bénéficier d'une auto du plus haut niveau. Ni Mercedes ni Lexus ne peuvent lui offrir cela.

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9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 23:58
Voici la Newsletter de LibertyVox :
 Bonjour,

Voici avec retard les MP3 de Rockik.com

Claude Reichman du 23 novembre 2007
http://www.libertyvox.com/files/RocKIK_ClaudeReichman_071123.mp3

Claude Reichman du 30 novembre 2007
http://www.libertyvox.com/files/RocKIK_ClaudeReichman_071130.mp3

André Arthur du 23 novembre 2007
http://www.libertyvox.com/files/RocKIK_AndreArthur_071123.mp3

André Arthur du 30 novembre 2007
http://www.libertyvox.com/files/RocKIK_AndreArthur_071130.mp3

Du lundi au vendredi, écoutez Wake-Up ! de 12h00 à 16h00
06h00 à 10h00 au Québec) sur le http://www.rockik.com

Bonne écoute !
LibertyVox

PS: Le MP3 de Masri Feki n'est pas disponible pour le
moment mais fera sans doute l'objet d'un envoi prochain.


Des vœux pieux…

Par Martin Birnbaum 02/12/07

Qui peut encore raisonnablement croire en la farce d’Annapolis ? Des «voeux pieux» constate Martin Birnbaum. ...






Etranges événements

Par Qahir Ezzalam 28/11/07

Deuxième rapport du jeune Qahir Ezzalam à son oncle, le second vizir du Royaume du Qoranistan





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« Le Communisme est l'Islam du XXème siècle. »                                                   Jules Monnerot


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« La religion d'Hitler est la plus proche qui soit de l'islamisme, réaliste, terrestre, promettant le maximum de récompenses dans cette vie, mais avec ce Walhalla façon musulmane avec lequel les Allemands méritoires peuvent entrer et continuer à gouter le plaisir. Comme l'islamisme, elle prêche la vertu de l'épée.  »                            Carl Gustav Jung

 

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« Ils ignorent que les épées sont données pour que personne ne soit esclave. »                                                                                        Lucain

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