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The International Civil Liberties Alliance is a project of the Center for Vigilant Freedom Inc.  We are an international network of groups and individuals from diverse backgrounds, nationalities and cultures who strive to defend civil liberties, freedom of expression and constitutional democracy.

We aim to promote the secular rule of law, which we believe to be the basis of harmony and mutual respect between individuals and groups in the increasingly globalised world, and to draw attention to efforts to subvert it.  We believe in equality before the law, equality between men and women, and the rights of the individual and are open to participation by all people who respect these principles.

We believe that freedom of speech is the essential prerequisite for free and just societies, secular law, and the rights of the individual.

We are committed to building and participating in coalitions in all parts of the world to effect significant progress in protecting rights of the individual which are sadly being eroded in many countries including those in the West.


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The Center for Vigilant Freedom

28 décembre 2007 5 28 /12 /décembre /2007 23:43
Smells like BSDes études répétées des quelque 700.000 anciens combattants de la première guerre du Golfe (…) n’ont trouvé aucun taux accru de suicide. De même pour une étude massive de 2004 des anciens combattants du Vietnam (…) - pourtant CBS annonce une augmentation massive parmi les anciens combattants en général. Pour confirmer les nombres de la chaine, il faudrait donc supposer une explosion des suicides parmi les anciens combattants qui n’ont jamais vu le combat. Michael Fumento (New York Post)

“Epidémie de suicides” chez les vétérans américains des guerres d’Afghanistan et d’Irak” …

nous balance, citant une enquête de CBS, le Monde en une avec des chiffres apocalyptiques (”120 morts par semaine, 17 par jour”), puis trois paragraphes plus loin, on apprend que:

“Cette enquête ne porte pas seulement sur les militaires ayant été au combat, en Irak, en Afghanistan, au Vietnam ou durant la deuxième guerre mondiale, mais sur tous les anciens soldats.”

Autrement dit, on nous laisse croire (au moment, comme par hasard, où les forces américaines enregistrent de réels succès en Irak) que de tels chiffres auraient un rapport avec les guerres actuelles d’Afghanistan et d’Irak.

Et on découvre un peu plus loin qu’en fait la prétendue enquête de CBS porte sur TOUS les anciens combattants américains depuis… 1945! Soit la bagatelle de 25 millions d’individus …

Mais juste après on nous donne quand même des chiffres plus significatifs (avec des taux pour 100 000):

“de 18,7 à 20,8 pour 100 000 contre 8,9 pour 100 000 pour la population civile”

Sauf que ces chiffres d’anciens combattants (quelque 25 millions, on l’a déjà dit) mêlent allègrement des individus de groupes qui peuvent varier considérablement selon l’âge (de 90 à 20 ans?).

Donc, on se décide finalement à mentionner un groupe d’âge (20-24 ans) qui semble effectivement plus correspondre aux guerres actuelles d’Afghanistan et d’Irak et des chiffres relatifs pour 100 000 permettant une réelle comparaison avec les taux actuels.

“Le chiffre est encore plus élevé chez les jeunes âgés de 20 à 24 ans, où la proportion atteint 22,9 à 31,9 suicides pour une population de 100 000, soit quatre fois le taux de suicide enregistré chez les non militaires pour cette même tranche d’âge”.

Sauf que là encore, on ne nous dit rien sur d’autres variables que peuvent encore mêler ces chiffres, notamment le sexe qui, on le sait, influence très largement la propension au suicide.

Autrement dit, si on prend les chiffres officiels (CDC ), sur un total de plus de 32 000 suicides annuels (2005), soit 89 par jour ou 11,05 pour 100 000, les hommes sont presque 4 fois plus nombreux que les femmesavec une nette surreprésentation des hommes vieux (plus de 3 fois le taux moyen, soit 37, 4 pour 100 000 pour les plus de 75%). (même si celles-ci font 2 à 3 fois plus de tentatives), représentant ainsi 78, 8% du total

Caractéristiques que l’on risque de retrouver, (sans compter la familiarité et l’accès probablement plus fréquents aux armes à feu) chez des anciens combattants issus de l’ensemble des guerres américaines (ie. depuis 1945), à savoir majoritairement hommes (93% contre 49% dans la population générale) et constitués de trois fois plus d’individus âgés (38,4% pour 12,4%) …

Quant aux suicidés anciens combattants de la tranche 20-24 ans, qui ont effectivement plus de chance d’avoir participé aux guerres actuelles (Afghanistan et Irak) aussi évoqués par l’article, ledit article les compare aux suicidés de la population générale là non plus sans tenir compte du différentiel hommes-femmes, (93%, on l’a vu, contre 49%).

Ni surtout, comme le rappelle très justement Bill Sweetman d’Aviation week, du fait qu’il s’agit de la période où ledit différentiel dans la tendance au suicide est encore plus accentué car le plus grand, à savoir… quelque 6 fois plus pour les hommes! (7 pour wikipedia)

Du moins si, comme le Monde, on ne lit (ni ne mentionne) le 2e article de CBS expliquant leur méthodologie et notamment le fait qu’ils aient redressé leurs données par rapport au sexe et à l’âge.

“Nous avons demandé au directeur intérimaire d’épidémiologie et de biostatistique de l’université de Georgie, Steve Rathbun, de calculer le taux de suicide de 2004 à 2005. Rathbun a ajusté les taux de suicide pour l’âge, le genre et toute erreur potentielle dans la collecte de données brutes faite par les états.”

Reste qu’on ne peut que s’indigner avec le Quotidien de révérence qu’avec de tels taux de suicide (18,7 à 20,8 pour 100 000), les anciens combattants américains depuis 1945 puissent se rapprocher aussi dangereusement de celui de nos propres… civils (19/100 000)!

Extraits:

Chez les anciens combattants américains, les hommes sont 13 fois plus nombreux que les femmes. Etant donné qu’ils sont aussi quatre fois plus nombreux à se suicider dans la population générale, on peut prévoir que le taux de suicides des anciens combattants devrait être proche de celui des hommes en général, soit 17.6/100.000 par an en 2002 - et c’est le cas en effet, si les chiffres bruts de CBS sont corrects (…)

CBS soulève aussi le problème de la marge encore plus grande de l’excès de suicides des jeunes anciens combattants par rapport à la population générale - mais rien d’inattendu là encore puisque c’est dans cette catégorie d’âge que le déséquilibre des taux de suicide en faveur des hommes est le plus grand, presque de 1 à 6.

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Statistiques: Epidémie de foutaises chez nos journalistes (Looking back on bogus divorce stats)

Divorce billboardIt’s hard to be a saint in the city. Bruce Springsteen
Un mariage sur deux se termine par un divorce en région parisienne et un sur trois en France. Le Figaro (30/04/2007)
Dans les grandes agglomérations, un mariage sur deux se termine par un divorce, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Le Monde (20.10.07)
Dans notre pays, plus d’un mariage sur trois se termine par un divorce. (…) En 2002, 40.434 mariages furent célébrés et 30.628 divorces furent prononcés. Blogdei (17/08/07)
Si les statistiques ne sont pas toujours précises, il est estimé, en France, qu’un mariage sur trois se termine par un divorce, la proportion tendant à se rapprocher d’un sur deux pour les grandes villes. Wikipedia

Salon du divorce, portails divorce, forfaits divorce “tout compris”, monoparentalité, “homoparentalité” (?), procréation assistée, mères porteuses, familles recomposées, PACS, union libre….

Suite à notre dernier billet sur la toute récente épidémie de foutaises de nos journaux concernant les suicides d’anciens combattants américains …

Retour, avec un vieux fonds de tiroir de 98, sur ces nouvelles formes de relations familiales issues de la désintégration ou de la subversion du mariage qui passent pour le summum de la (post) modernité et dont sont si friands nos journalistes en mal de copie.

Et notamment ces fameux chiffres du divorce qui sont censés les fonder ….

Quelques fausses vérités sur ces sacrés liens du mariage
JC Durbant
Aller simple
Janvier 1998

Le mariage donne de grandes excitations collectives: si l’on supprimait l’oedipe et le mariage, que nous resterait-il à raconter? Roland Barthes (grand intellectuel homosexuel des années 60)

Non, le mariage n’est pas mort

Comme on a pu le vérifier récemment (nov. 97) avec la polémique qui a suivi la proposition par la ministre de la Justice (Elisabeth Guigou) de créer une sorte de divorce devant le maire, le mariage (et le démariage, puisque c’est ce qu’il faut dire à présent) n’en ont pas fini de déchainer les passions.

Un couple sur trois se sépare ? Non, un sur quatre-vingt-dix!

Mais comme on le sait, la passion ne fait pas toujours bon ménage avec la vérité. Ainsi, le titre typique que les médias nous rabâchent ad nauseam depuis une bonne vingtaine d’années(1 couple sur 3 se sépare ! 1 sur 2 à Paris ! – couverture du Point du 13 décembre dernier) est l’exemple-type de l’utilisation non-maitrisée des données brutes des sciences sociales. Mais il est sûr que ce n’est pas avec des manchettes telles que 1 couple sur 90 se sépare ! 1 sur 60 à paris – pourtant beaucoup plus proches de la réalité – que l’on va attirer les foules ou vendre des journaux. Alors, les médias nous mentent-ils ? Non, même pas, l’explication est plus simple ; pris comme ils le sont par la nécessité de faire court et simple (ou par le simple manque de temps), la plupart d’entre eux se contentent de comparer le nombre de tous les divorces qui ont lieu en une année (quel que soit le moment où les couples en question se sont mariés) à celui des nouveaux mariages ayant été célébrés dans la même année. Alors qu’en bonne logique, il faudrait plutôt comparer par exemple les 118 489 divorces de l’année 95 (peut-être 7 500 à paris) non aux mariages de cette même année mais aux quelque 9millions (dans les 450 000 à Paris) qui ont pu se célébrer dans les décennies précédant l’année en question. Plus prudents, les sociologues travaillent à partir de « cohortes », autrement dit de « promotions » de mariés. On verrait alors par exemple que contrairement à ce que l’on arrête pas de répéter, le nombre de divorces est en réalité en baisse, ne serait-ce que par le simple effet de la diminution des mariages amorcée dans les années 70.

On ne se marie pas moins mais plus tard

Une autre manière apparemment plus « scientifique » est de parler en termes de « mariages ou divorces pour mille ». mais ce mode de calcul ne va pas non plus sans problème, y compris pour les sociologues. En effet, il suppose que les caractéristiques de la population en question (âge moyen, rapport mariés-célibataires) ainsi que les modalités des procédures n’ont pas varié entre-temps. Ainsi, il est clair qu’une population plus jeune, c’est-à-dire comprenant une proportion plus grande d’enfants – ce qui était encore le cas au début du siècle pour la plupart des pays industrialisés – aura proportionnellement moins de mariages et donc moins de divorces, d’où un effet de surestimation de la hausse du divorce pour les populations vieillissantes que nos pays connaissent aujourd’hui. De même, la hausse de la nuptialité qu’ont connue les mêmes pays à la fin des années 60 est généralement interprétée une désaffection à l’égard du mariage (ce qu’elle est nul doute aussi) alors qu’elle est peut-être surtout le fait (pour différentes raisons telles que l’allongement des études ou l’essor du travail féminin, voir la plus grande possibilité de relations sexuelles pré-maritales – pourquoi, comme disent nos amis anglo-saxons, acheter la vache si on peut avoir le lait gratuitement ?) d’un simple report de celui-ci – il vaudrait mieux alors parler d’augmentation de l’âge au mariage ; D’où également la difficulté des comparaisons internationales entre populations plus ou moins jeunes, comprenant plus ou moins de célibataires ou offrant une plus ou moins grande lourdeur de procédure aux candidats au divorce (jusqu’à l’interdiction pour des pays comme l’Irlande par exemple).

Les chiffres ne disent pas toute la vérité

Enfin, on oublie souvent que les chiffres en question ne sont que des moyennes statistiques et donc qu’ils peuvent cacher de grandes disparités, voire provoquer des distorsions. Ainsi, les grands consommateurs de mariages et de divorces contribuent d’une manière disproportionnée aux statistiques (sans parler des Eddy Barclay ou autres Johnny Halliday dont les généreuses contributions – dans les deux sens il est vrai – ne peuvent manquer de peser sur les chiffres de petites ou moyennes communes telles que celles de St Tropez ou de Neuilly). En effet, pour prendre un exemple simple, si sur quatre personnes qui se marient au même moment, trois ne divorcent jamais mais une se marie et divorce trois fois, l’ensemble aura produit un total de six mariages et de trois divorces, d’où la conclusion que la moitié des mariages de ce groupe se seront terminés par le divorce ; ce qui est vrai, mais que l’on aurait tout autant pu dire que 75% de ces personnes n’avaient jamais divorcé.

Même les homosexuels en redemandent!

Donc, si l’on ajoute le fait que 80% des divorcés se remarient généralement dans les années qui suivent, on voit bien , contrairement aux visions apocalyptiques – mais si payantes – des médias, le mariage a encore de beaux jours devant lui. Sinon, comment expliquer l’engouement que suscite actuellement le fameux projet de contrat d’union sociale qui étendrait à tout cohabitant (y compris de même sexe) les avantages – pas seulement économiques- de la plus sacrée des unions ?


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Médias: Pendant les grèves, la désinformation continue… (Gréviculture vs. Sarko)

France en panneLes régimes spéciaux, c’est l’apéritif. Le menu principal sera rédigé en février et mars: Le gouvernement, si par malheur il arrivait à battre les cheminots, s’attaquera à tous les salariés de ce pays. Olivier Besancenot
La Grèce et l’Espagne ont un profil assez semblable: la grève est utilisée par les oppositions (communistes, socialistes déçus, ou de droite selon le cas ou la période) afin de protester contre la politique gouvernementale, voire pour la déstabiliser. Il faut aussi situer les conflits du travail en Espagne, en Grèce et en Italie dans un contexte politique global : une société civile et syndicale faible face à une “partitocratie” forte. Maximos Aligisakis
Peut-on rapprocher les statistiques d’un pays dans lequel la majorité des grèves a lieu dans la fonction publique à un autre où les grévistes sont essentiellement des ouvriers de la métallurgie ou du textile ? Est-il pertinent de comparer un pays dans lequel ont lieu de grandes grèves nationales à un autre où les conflits restent localisés à des entreprises de petite taille ? Ian Eschstruth

Beau numéro de désinformation dans le Guardian l’autre jour, de la part de l’ex- correspondante à Londres de plusieurs journaux français “aux mains”, comme elle le dit elle-même, “des amis du président”, Agnès Catherine Poirier.

D’abord, on apprend que le fait que certains des régimes spéciaux actuellement en question en France dateraient de Louis XIV ne peut être qu’une “preuve apparente d’archaïsme relayée par la presse des amis du président”.

Sauf qu’elle oublie de rappeler combien d’années de cotisation peut bien avoir un conducteur de train français qui, ayant commencé par exemple à 25 ans et gagnant 1000 euros de plus par mois que son collègue allemand (soit € 2500) pour 7 h de travail de moins par semaine (soit 36 h) et 17 ans de moins d’annuités pour une retraite indexée sur ses derniers six mois de salaire, part (avant d’aller éventuellement pantoufler à l’étranger comme formateur défiscalisé dans une filiale off shore de la SNCF) à la retraite à 50 ans?

Enfin, on apprend que, 11e loin derrière les Danois ou les Espagnols par exemple (1998-2004), les Français ne font effectivement pas le plus grand nombre de grèves.

Sauf qu’elle oublie de préciser qu’avec quelques grèves dans les secteurs publics et stratégiques des transports (ferroviaires ou maritimes), les petits syndicats français disposent d’une notoirement redoutable capacité pour paralyser un pays entier (3 semaines en novembre 95) et de faire ainsi capoter les moindres tentatives de réaliser les réformes que la plupart des pays occidentaux ont faites depuis longtemps.

Mais bon, s’il fallait commencer à douter de la bonne foi de tous les journalistes qui concluent leurs papiers sur les rodomontades du dernier facteur-de-Neuilly-trotsko de France et tout récent thuriféraire de l’homme de main de Castro


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28 décembre 2007 5 28 /12 /décembre /2007 14:25
  
Miguel Garroté, journaliste
  
La politique iranienne au Moyen-Orient, a été débattue, cet automne, sur la chaîne de télévision arabe Al Jazeera. Le débat s’est tenu entre, d’une part, Walid Fares, écrivain et chercheur chrétien libanais, émigré aux USA et aujourd’hui double national Libanais et Américain ; et d’autre part, Mohammad Sadeq Al-Husseini, un iranien. Ci-dessous, vous trouverez, des extraits, des propos de W. Fares, lors de ce débat télévisé. En revanche, je vous épargne les propos de l’Iranien de service, Mohammad Sadeq Al-Husseini, car j’ai suffisamment cité les inepties iraniennes, sur ce blog, durant ces derniers mois.
  
Le débat a été diffusé, sur Al-Jazeera, le 25 septembre 2007. Si l’ensemble du débat vous intéresse, y compris les délires de l’Iranien Al-Husseini, vous pouvez voir ce débat sur extraits vidéo ou lire le texte de ce débat sur Memri .
  
Il se trouve que j’ai rencontré, puis revu, l’écrivain et chercheur Walid Fares, avant qu’il n’émigre aux USA. Je l’ai rencontré et revu, plusieurs fois, à Beyrouth, pendant la première et longue guerre du Liban ; et je l’ai revu à Lausanne. C’était dans les années 1980, grâce à notre ami commun, Georges Toutounji.
  
Je reproduis donc, ci-dessous, les déclarations, de W. Fares, sur l’Iran. J’ajoute, que dans les années 1980 déjà, Walid Fares, publiait, des ouvrages – très rigoureux et extrêmement bien documentés – sur les chrétiens du Liban et sur l’islam conquérant. Ses propos sur l’Iran, reproduits ci-dessous, démontrent, que Walid Fares, n’a rien perdu, de sa lucidité et de son courage.
  
forcesdesecuritepalestiniennes.jpgWalid Fares : « C’est, à mon avis, le régime iranien qui fait la guerre. C’est ce régime qui a déclenché ces guerres, qui menace les pays voisins, fournit des armes aux terroristes et les équipe, et qui déclare qu’il effacera des émirats et des pays entiers [de la carte]. Le régime iranien transmet ses armes aux talibans bien qu’il les haïsse, dans le but d’attiser la flamme de la guerre contre le gouvernement démocratiquement élu de Kaboul. Le régime iranien occupe toujours les îles arabes Tunb et a dernièrement menacé d’annexer Bahreïn. Le régime iranien envoie des armes au Hezbollah afin de renverser le gouvernement libanais. Le gouvernement iranien arme le Hamas non seulement contre Israël, mais également contre les Palestiniens, les massacres perpétrés à Gaza ayant été encouragés par le régime iranien. Il maintient une alliance stratégique avec le régime syrien, accusé d’avoir assassiné l’ancien Premier ministre libanais ainsi que des parlementaires. Vu la campagne menée par le régime iranien, son ingérence dans les affaires irakiennes, l’armement de cellules terroristes en Irak, comment pouvez-vous affirmer que le monde menace l’Iran ? C’est l´Iran qui menace la région et le monde entier. Ses activités touchent jusqu’à l’Argentine. Aujourd’hui, aux Nations-Unies, le président argentin a imputé les attentats du début des années 1990 à des cellules liées à des agences iraniennes (…) Hier, le président iranien Ahmadinejad a déclaré à New York qu’il souhaitait que le peuple irakien puisse voter par référendum. Fantastique, mais pourquoi n’organise-t-il pas un référendum pour le peuple iranien ? Nous le demandons aux dirigeants iraniens : pourquoi ne propose-t-il pas un référendum concernant toutes ses décisions politiques, y compris la question de l’énergie atomique ? S’ils veulent la bombe atomique, ils devraient nous dire qui est l’ennemi et sur qui ils souhaitent la lâcher, et soumettre cette intention au peuple iranien par référendum (…) Comment se fait-il que ce régime [iranien] envoie des centaines de millions de dollars au Hezbollah et au Hamas pour leur permettre de combattre et de lancer des opérations barbares, alors que le peuple [iranien] ne parvient même pas à entrer dans la classe moyenne ? ».
 
Miguel Garroté, journaliste
  
L’Institute for Contemporary Affairs, a publié, son Vol. 7, No. 21, daté du 20 novembre 2007, sous le titre « Turkey : Between the Iranian-Syrian Axis, Israel, and the West » (« Turquie : entre l’axe syro-iranien, Israël et l’Ouest »). Il s’agit-là d’une contribution de Mme Aydan Kodaloglu, ancienne conseillère du Président turc Turgut Ozal, contribution diffusée en anglais. Mme Kodaloglu commence par rappeler que depuis 2002, la Turquie est gouvernée par un parti islamique. Puis, Mme Kodaloglu rappelle un certain nombre de réalités turques, connues aux USA et en Israël, mais généralement ignorées en Europe. Je synthétise, ci-dessous, en traduction française non exhaustive, effectuée par mes soins, l’essentiel, du travail de Mme Kodaloglu rédigé en anglais ; travail qu’elle avait, dans un premier temps, présenté sous la forme d’une conférence, prononcée également en anglais, à l’Institute for Contemporary Affairs. Sans forcément partager toutes les analyses de Mme Kodaloglu, j’estime cependant que son travail, très documenté et basé sur des faits réels, méritait d’être porté à la connaissance d’un public européen francophone. Les commentaires entre parenthèse sont de mon cru.
  
g6fw0.jpg1- Les relations de la Turquie avec la Syrie ont toujours été et sont encore instables. D’une part, parce que jusqu’en 1999, la Syrie était la base arrière du PKK. D’autre part, parce qu’encore aujourd’hui, la Syrie allègue qu’une partie du territoire de la Turquie actuelle devrait lui revenir (ndlr. ainsi que le Liban, le Golan, la Galilée etc. ; on est toujours aussi mégalomane, chez les baassistes alaouites du moustachu de Damas, qui rêvent, d’une Grande Syropalestine nationale-socialiste…).
  
2- En juillet 2007, la Turquie et l’Iran ont signé un accord gazier. Cela ne signifie pas pour autant que les relations économiques entre l’Iran et la Turquie soient bonnes. Il y a quelques années, la société turque de téléphones cellulaires Turkcell investissait en Iran. Les autorités iraniennes firent brusquement marche arrière. Turkcell perdit des millions de dollars en Iran. Même déconvenue pour la société aéroportuaire turque Akfen. Elle fut choisie pour gérer l’aéroport de Téhéran. Les autorités iraniennes firent brusquement marche arrière. Akfen perdit beaucoup d’argent. (ndlr. Turkcell et Akfen, les têtes de turcs des marchands de tapis persans).
  
3- Les Turcs ne craignent pas tant les missiles iraniens. Les Turcs craignent bien plus les succès remportés par l’Iran en Irak. Les Turcs redoutent d’avoir le long de leur frontière un Irak sous influence iranienne. Pour les Turcs, la priorité actuelle est de mettre fin à la présence iranienne en Irak. (ndlr. information éclairante, dans la mesure où ces derniers mois, on avait plutôt l’impression, que les Turcs, voulaient surtout en découdre, avec les Kurdes dans le nord de l’Irak ; comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences ; 100'000 soldats turcs à la frontière nord de l’Irak, nous avions déjà souligné, ici, que c’était tout de même un peu beaucoup, pour combattre quelques commandos du PKK, qui plus est, inaccessibles en période d’hiver, selon les derniers dires du gouvernement turc lui-même…).
  
4- La Turquie a considérablement développé ses relations économiques avec le Nord de l’Irak depuis 1990.
  
5- La Turquie comprend mal que l’on (ndlr. « on » c’est la gauche américaine, afin de mettre des peaux de bananes, sous les pieds de Bush, qui réussit à stabiliser, peu à peu, l’Irak, ce qui contrarie, cette même gauche américaine, qui veut gagner la guerre des présidentielles, quitte à perdre la guerre d’Irak) la Turquie donc, comprend mal, que l’on ait soudainement réactivé la question du génocide arménien de 1905. Pour la Turquie, les questions brûlantes sont l’Iran en voie d’acquérir la bombe atomique ; la situation en Irak ; le terrorisme ; et l’Iran chiite, qui exporte, sa version extrême de l’islam radical, vers la population sunnite turque. Pour les Turcs, l’affaire arménienne vient après tout cela et c’est aux historiens de s’en charger.
  
6- Les Turcs ne sont pas tous désireux d’adhérer à l’Union européenne. Ce qui les intéresse bien plus, c’est d’être membres de l’union douanière, de la zone de libre échange, en raison de l’important volume commercial entre la Turquie et l’Union européenne. (ndlr. intéressant, encore une fois, car, à en croire les médias européens, les Turcs voudraient devenir européens ; apparemment se sont surtout les médias et la gôche qui veulent l’adhésion de l’Europe à la Turquie, via l’adhésion de 70 millions de Turcs à l’Union européenne…).
  
7- La Turquie a longtemps entretenu d’excellentes relations avec Israël et cela doit se poursuivre. Bien des Turcs ne voient pas d’issue à la situation israélo-palestinienne tant que les frontières d’Israël ne seront pas des frontières sûres. De plus, les Turcs n’éprouvent pas tous l’obligation de venir en aide aux Palestiniens, alors que ceux-ci, ont des frères géographiquement plus proches, tels l’Arabie saoudite, l’Egypte et la Jordanie (ndlr. alors là, c’est le top du top, Madame Kodaloglu, s’il vous plaît, redites-le aux eurocrates, qui financent, les notables palestiniens, avec l’argent des contribuables européens).
  
(ndlr. pour conclure, disons que de la part de l’ancienne conseillère d’un président turc, c’est tout de même une approche intéressante…normal que les médias européens ne parlent jamais des études publiées par l’Institute for Contemporary Affairs).
 
Miguel Garroté, journaliste 
  
bush-iran-1-m1144654287.jpgLe dernier (et tout récent) rapport de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), essaye, de minimiser, le nucléaire iranien. Cependant, ce même rapport de l’AIEA, laisse entendre, en filigrane, que l’Iran, a un programme, nucléaire, militaire et secret. En clair, le musulman, qui dirige en ce moment l’AIEA, voudrait ménager l’Iran ; sans pour autant passer pour un traître, un fou, un menteur et un vendu, au regard de l’opinion publique internationale.
  
Donc, l’Iran chiite des mollahs intégristes, bientôt équipé d’armes atomiques, va bel et bien bouleverser l’équilibre stratégique du Proche et du Moyen Orient. Le chantage atomique des mollahs chiites iraniens va mettre sous tutelle iranienne les zones chiites de toute la région du Proche et du Moyen Orient. Ce même chantage va menacer le monde sunnite et, à terme, le monde entier. Depuis des mois, nous sommes de plus en plus nombreux, à écrire, et à écrire encore, tout ceci, sur monde-info, sur leblogdrzz, sur rebelles.info et ailleurs.
 
Tout ceci, n’est pas, l’analyse, de quelques « néoconservateurs sionistes américains » (formule débile utilisée par la gôche antisémite pour dire « juif américain de droite »). Tout ceci est, l’analyse – quoique formulée en termes plus ou moins clairs ou plus ou moins flous selon les cas – de Bush, de Sarkozy, de Kouchner, de divers dirigeants arabes du Golfe, de la majorité de la population israélienne et d’un vaste éventail de spécialistes, dont les médias européens, se gardent bien, de nous parler.
  
L’Iran atomique, menace et va encore menacer Israël, le président iranien Ahmadinejad ayant dit et répétant sans relâche, depuis deux ans, qu’il faut « rayer Israël de la carte » ou « effacer Israël de la page du temps » (deux traductions françaises, d’une seule et même volonté génocidaire, formulée, par Ahmadinejad, en langue farsi). L’Iran atomique va, en fait, menacer également les pays occidentaux. Cela aussi, les dirigeants iraniens le disent et le répètent.
  
Comment l’Iran atomique, va-t-il menacer, également, les pays occidentaux ? A l’aide de missiles. Actuellement, les missiles iraniens Shihab-3, avec une portée de 1200 km, menacent, d’une part, Israël ; et d’autre part, les forces armées des USA basées au Proche et au Moyen Orient. Les missiles iraniens Shihab-4, en construction, avec une portée de 2000 km, menaceront, bientôt, l’Europe. Quant aux missiles iraniens intercontinentaux, ils menaceront, un jour, les USA. Tous ces missiles iraniens sont et seront construit de manière à être équipés, quand nécessaire, d’ogives nucléaires. Ce n’est pas nouveau. Les services de renseignements occidentaux savent, depuis longtemps, notamment grâce aux photos-satellites, que la Corée du Nord, l’Iran et la Syrie y travaillent ensemble.
  
Le programme nucléaire chiite iranien, incite, déjà, divers pays sunnites, à se doter de matériel, en vue d’acquérir l’arme atomique. C’est le cas du groupe stratégique des Etats du Golfe, de l’Arabie saoudite, de la Jordanie et de l’Egypte. Cela aussi, nous l’avons déjà écrit. De plus, l’uranium enrichi, déjà aux mains de l’Iran, permet, dès aujourd’hui, le transfert, de matériel radioactif, à des mouvements terroristes, tels que le Hamas, le Hezbollah, le Jihad Islamique et diverses cellules d’Al-Qaïda, achetées et récupérées, à coup de pétrodollars iraniens, par les mollahs de Téhéran. Cela aussi, nous l’avons déjà écrit et nous l’écrivons encore.
  
Des frappes militaires préventives, contre les centrales nucléaires souterraines de l’Iran, ne sont pas difficiles au plan pratique ; et ne sont pas dangereuses au plan économique et politique. Pourquoi ? Parce que le choix se résume entre, d’une part, des frappes préventives ; et d’autre part, l’Iran doté de bombes atomiques. A contrario, ce qui sera difficile au plan pratique, et dangereux au plan économique et politique, c’est la gestion, trop tardive, d’un Iran intégriste et génocidaire, équipé d’uranium enrichi, de matériel radioactif et d’armes atomiques.
  
La férocité haineuse avec laquelle la gôche s’oppose, à des frappes préventives, contre l’Iran, tout en fermant les yeux, sur la répression dictatoriale, en Chine, en Russie, au Vénézuéla, à Cuba, dans les pays musulmans et en Corée du Nord, cette férocité haineuse, m’incite à penser, que justement, des frappes préventives, contre l’Iran, sont devenues nécessaires et même urgentes. Quand la gôche devient hystérique, c’est en général qu’il faut passer à l’acte. On n’a jamais vu la gôche social-traître se déchaîner par hasard et pour rien.
  
Frapper l’Iran, c’est prouver par l’acte à la gôche castriste et castrée, c’est prouver par l’acte aux dictatures musulmanes et néocommunistes de la planète, c’est prouver par l’acte au couple comique Chavez-Ahmadinejad (voyez comme ils s’aiment), que si certains ont parfois des ratées, nous ne sommes pas devenus des eunuques pour autant.


FRANCE : des grèves anachroniques ?

LIBAN : une nouvelle guerre ?
PAKISTAN : pas si simple...
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27 décembre 2007 4 27 /12 /décembre /2007 16:18
Sarkozy : une politique étrangère indigne

Milliere Guy - mercredi 19 décembre 2007


Recevoir pendant cinq jours un dictateur - le colonel Kadhafi - qui, quelques jours auparavant déclarait encore que le terrorisme pouvait se justifier, ne grandit pas la France. Lui permettre de s’installer à Paris pendant son séjour, à ses conditions, et de faire dresser au cœur de la ville une tente de Bédouin la rabaisse et envoie un message qui sera reçu dans tout le monde arabe : la France se couche et se conduit en dhimmi.

Les caisses sont vides, je sais. Il faut signer des contrats, je sais aussi, mais il est pathétique de voir qu’on ne les signe pas dans des conditions plus dignes. Toutes les explications officielles n’y changeront rien. Bernard Kouchner s’est esquivé, c’est vraiment le moins qu’il pouvait faire. Rama Yade a dit tout haut ce que son ministre de tutelle pensait tout bas, et elle a eu pleinement raison, elle qui n’était déjà pas du voyage à Pékin où, entre autres spécialités locales, il lui aurait fallu avaler des couleuvres à pleines brassées.

Kadhafi est, qui plus est, arrivé à Paris un jour où se commémoraient les droits de l’homme : je veux encore penser que ce jour a été choisi au hasard. Dans un pays où une fraction croissante de la population est musulmane, où l’islam radical continue à s’implanter et où, comme on l’a vu récemment encore à Villiers-le Bel, des zones de non droit sont très proches de l’explosion, on pourrait se dire que ce genre de choses n’arrangera vraiment rien. À moins qu’il ne soit imaginé en haut lieu que la meilleure façon de remédier à une situation détraquée est d’en prendre bonne note, d’accompagner la dérive, et de faire de la « communication ».

Il n’empêche que cela commence, vraiment, oui vraiment, à faire beaucoup. Les propos antisémites d’un ministre algérien qui n’a fait que se faire le porte-voix de ce que pensent tous les dirigeants qui l’entourent ont été rapidement classés sans suite et n’ont pas empêché Nicolas Sarkozy d’embrasser chaleureusement Bouteflika tout en parlant du passé colonial de façon douteuse.
Il faut signer des contrats, encore. L’attitude xénophobe anti-française et anti-occidentale absolument insultante de la majeure partie des spectateurs venus assister à un match France-Maroc au Stade de France a été aussi lamentable, sinon plus, que celle constatée voici quelques années lors d’un match France-Algérie, mais a été extrêmement peu commentée. S’agirait-il, là toujours, de contrats ou d’une autre façon de fermer les yeux ?

En Amérique latine, il y a des tentations dictatoriales, telles que celles de Hugo Chavez au Vénézuela, et la France a fait de celui-ci un interlocuteur privilégié. En Colombie, Alvaro Uribe, homme courageux redresse son pays. Il fait face à un mouvement terroriste passé du marxisme-léninisme au trafic de cocaïne et à la prise d’otage, et que fait le gouvernement français ? Il le met sous pression, il essaie de l’isoler auprès des rares chefs d’État démocratiques du continent, il engage le dialogue avec les terroristes.

Et cela pour relâcher une otage, une seule parmi des dizaines d’autres : parce qu’à la différence des autres otages, elle est française, dispose d’un comité de soutien mené par l’intelligentsia gauchiste, et a une famille qui pense elle-même très à gauche. S’agit-il de contrats, encore et toujours ? L’argent vénézuélien intéresse-t-il le gouvernement français ? Le but est-il d’obtenir une photo où on verrait un Président français très digne et une otage éprouvée, mais reconnaissante ? Quel sera le prochain épisode ?

Je pourrais évoquer Poutine, mais l’épisode Poutine, si je puis m’exprimer ainsi, est passé : le Président français a été le premier chef d’État occidental à féliciter l’ex agent du KGB de la grande « victoire » remportée par son parti, Russie Unie, à des élections dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles ne se sont pas déroulées dans des conditions exemplaires. Contrats, murmurez-vous ? Certes, il y a eu le superbe discours de Washington qui a pu laisser croire à certains (moi le premier) que la diplomatie française avait changé. Il y a un soutien à Israël et une attitude ferme face à l’Iran. Mais chaque jour qui passe laisse l’impression que cela est bien davantage qu’insuffisant. Et que valent certains propos s’ils vont de pair avec une ligne directrice sinueuse, et ce qui pourrait en venir vite à ressembler à de l’opportunisme ?


Totalitarisme islamiste : une guerre planétaire

Milliere Guy - mercredi 12 décembre 2007

livres
HoudnaJe vais faire paraître quatre livres en 2008. Trois seront publiés aux éditions du Rocher, dont un consacré à la mondialisation complexe. Un figurera dans la collection « Institut Turgot » qui démarrera bientôt avec la parution du livre de Daniel Pipes consacré à la bataille pour l’âme de l’islam.

J’ai eu le plus grand mal à trouver un éditeur en France pour Daniel Pipes, et c’est honteux pour l’édition française. Qu’après avoir publié chez un grand éditeur un livre qui a fait partie des meilleures ventes d’essais de l’année 2003 (Ce que veut Bush), j’aie été moi-même obligé à publier chez de petits éditeurs, est aussi tristement significatif. Pire : un éditeur m’a commandé, voici un peu plus de deux ans, un ouvrage sur le conflit du Proche-Orient.

Au moment de la parution, cet éditeur a reçu des menaces parfois graves. J’ai moi-même été menacé, de mort, par égorgement quelquefois.
J’ai pu, grâce à des correspondants se cachant sous divers pseudonymes, enrichir mes connaissances dans le domaine de l’antisémitisme islamique. L’éditeur a renoncé. Il a depuis fait faillite. Il est des sujets désormais tabous en France, qu’on ne peut plus aborder sauf à risquer l’ostracisme, la marginalisation, voire sa propre vie. Il existe en ce pays une forme de totalitarisme occulte qui pose des glissières à l’intérieur desquelles se situe la pensée acceptable et tolérable.

Ce qui a été graduellement considéré comme inacceptable et intolérable, ces dernières années, ce ne sont pas des idées telles que le racisme ou l’antisémitisme. Ce ne sont même pas les apologies du fanatisme, du meurtre ou du totalitarisme. On trouve aisément des ouvrages imprégnés de diverses formes de racisme, d’antisémitisme, de fanatisme, d’appel au meurtre ou d’incitation au totalitarisme.

Non, ce qui est inacceptable, c’est de ne pas participer à l’hystérie collective vis-à-vis des dirigeants démocratiquement élus de la plus puissante démocratie du monde, et de dire que ces dirigeants parlent et agissent en faveur des droits de la personne humaine. Ce qui est inacceptable, c’est d’expliquer, par exemple, que l’esclavage a été essentiellement un phénomène africain et islamique, et seulement de façon marginale un « crime » occidental.
Ce qui est inacceptable est de dire la vérité sur le Proche-Orient, sur l’Irak, sur Israël surtout. On me dit que cela va changer : j’attends de voir. En attendant, je n’accepte pas une censure consensuelle et qui ne dit pas son nom. Grâce au courage d’un éditeur américain, et parce que je n’ai pas voulu que le livre sur le Proche-Orient que j’avais rédigé reste dans un dossier de mon ordinateur, ce livre voit le jour aujourd’hui.
À la différence de mes autres livres, il est disponible seulement par le biais d’Internet et doit être commandé à l’éditeur. Cela limitera ses ventes, mais il existe. Mon travail intellectuel est orienté vers la défense de la liberté individuelle, et je reste plus que jamais attaché à ces valeurs. J’ai été confronté au front bas de la bêtise crasse voici trente ans, quand je défendais la liberté pour les peuples de l’ancienne Indochine et quand je m’insurgeais contre le communisme. J’ai été confronté ces dernières années à une bêtise au front bas plus diffuse où se sont retrouvés islamistes, gauchistes et nationalistes. Je défends toujours la liberté. Je défends la vérité et la vérifiabilité contre les dogmes.

J’ai appelé ce livre qui a failli ne pas paraître « Houdna »*, parce que c’est un mot arabe qui veut dire « trêve », et qu’il a été employé par les nationalistes arabes hier, et l’est par les islamistes aujourd’hui. Il y a des « trêves », mais il n’y a pas de paix. Nous sommes dans une guerre au sein des civilisations occidentales, et l’antisémitisme, comme l’antiaméricanisme sont, en cette guerre, des marqueurs indiquant où se trouvent les ennemis de la liberté. Nous sommes dans une guerre planétaire dont l’épicentre est au Proche-Orient. Ne pas se donner les moyens de savoir la vérité sur le conflit israélo-arabe, c’est déjà se situer sur le terrain des ennemis de la liberté, c’est croire illusoirement en une « trêve », et faire le lit de la victoire ultérieure et planétaire des nouveaux totalitaires.

Le combat pour la liberté en Europe implique de garder les yeux ouverts sur ce qui se joue à Bagdad, mais aussi à Jérusalem ou à Ramallah.


« Houdna » est disponible pour le prix de 11 e sur le site des éditions Underbahn : www.underbahn.net.

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27 décembre 2007 4 27 /12 /décembre /2007 09:47
Selon le Telegraph, les services de renseignement britanniques ne croient pas le rapport délivré par seize agences du renseignement américain.


Les Britanniques estiment que la CIA se fait l'écho d'une opération d'intoxication montée par Téhéran. Rappelons ici que selon John Loftus, le spécialiste 
contacté par le blog drzz, l'argument selon lequel l'Iran aurait cessé son programme nucléaire en 2003 ne reposerait que sur le témoignage d'une seule source, un Gardien de la Révolution qui aurait déserté son poste. 

Les services secrets de Sa Majesté ont dit "partager l'inquiétude d'Israël" au sujet du nucléaire iranien et que la Grande-Bretagne restait convaincue que l'Iran représentait un danger à court terme.

Ancien procureur, ancien membre des services secrets, John Loftus a eu accès durant sa vie aux coulisses de l'OTAN, de la CIA et du programme nucléaire américain. Il est l'auteur de quatre ouvrages d'histoire, dont deux ont été adaptés en films et deux autres ont été des best-sellers nationaux - l'un d'eux a même été nominé pour le Pulitzer. 

Il apparaît régulièrement sur Fox News, CBS et ABC News, et son show "the Loftus Report" est écouté tous les soirs par plus de quatre millions d'auditeurs sur ABC National Radio. Il a fondé l'"Intelligence Summit", un forum indépendant consacré à l'étude du renseignement international et occupe le poste de vice-président du musée de Floride consacré à l'Holocauste. 

Politiquement, John Loftus est de centre-droit et vote le plus souvent démocrate.
 


LoftusHome@cs.com 
Sent: Monday, November 19, 2007 5:18:32 PM
To :
drzz7@hotmail.com


I really appreciated the ISG material.  I too suspect that Laurie was spot on about Saddan supplying anthrax to AQ. There is some circumstantial albeit tenuous evidence to support this.  Anyway, FYI, attached is a copy of my full research paper which i hope answers some of your questions. 
All the best,

John

Je l'ai contacté aujourd'hui pour lui poser quelques questions au sujet des ADM irakiennes et des liens entre le régime de Saddam Hussein et la nébuleuse Al-Qaeda, deux sujets phares traités sur ce blog.  

Il a bien voulu me répondre, et m'a en plus envoyé une copie du fameux "Loftus Report", 35 pages avec notes rapportant toutes les preuves démontrant la présence d'ADM avant la guerre en Irak. 

A propos de l'affaire de l'anthrax, il supporte la thèse de Laurie Mylroie, 
démontrée sur ce blog par de multiples sources expliquant la collusion entre le régime de Saddam Hussein et la cellule "de Floride" (Al-Aznawi) dans la programmation et l'exécution de l'attaque biologique qui a terrorisé les Etats-Unis en octobre 2001. 

L'accès au "rapport Loftus" est payant pour le visiteur lambda, mais
je le transmettrai volontiers à tout lecteur du blog drzz qui en fait la demande par mail.

Vous avez droit à de l'information sur l'environnement, la diplomatie, la politique, le renseignement, l'histoire, les questions de société, la religion... Après tout, vous êtes les citoyens les mieux informés du monde francophone, il n'y a pas de raison que cela change !
 

Le blog drzz



Bonne nouvelle pour les lecteurs du blog drzz. Précédemment, j'avais contacté John Loftus (à droite, sur la photo), fondateur de l'Intelligence Summit, un forum américain de professionnels du renseignement, et, à ma grande surprise, il m'avait envoyé son rapport consacré aux ADM irakiennes - un document payant pour les lecteurs américains - mais que les lecteurs du blog drzz peuvent consulter s'ils le désirent simplement en m'écrivant .

Nouvelle surprise aujourd'hui, alors que je le contacte à propos du nouveau rapport de la NIE sur les activités nucléaires iraniennes. J'en ai d'ailleurs profité pour lui poser d'autres questions sur son expérience. John Loftus a travaillé dans le renseignement de l'armée américaine avant de devenir procureur. Son ancienne affectation dans l'armée lui a permis, en tant que procureur, d'obtenir l'accès aux données classifiées de la CIA et de la DIA (services secrets du Pentagone) et traiter des affaires de justice relevant de l'espionnage national et international.

J'ignore si John Loftus a un faible pour la France, toujours est-il qu'il m'a donné le mot de passe qui donne accès à tous les fichiers audios (payants) de son
show radio, écouté tous les jours par quatre millions de personnes à travers les Etats-Unis !

On mettra ça sur le compte du "miracle Sarkozy". Je vais donc écouter ces extraits audios et vous rendrai compte de son point de vue :


(audio) The Loftus Report, 4 décembre 2007 
Programme national diffusé par ABC Radio

Par John Loftus, ancien membre des services secrets de l'armée américaine, procureur spécialiste des affaires d'espionnage national et international, transcription 
drzz

A noter que M. Loftus est un électeur traditionnellement démocrate. On ne saurait ici l'accuser d'être partisan

"La première chose qui'il faut noter sur le rapport de la NIE (National Intelligence Estimate) c'est l'origine des personnes qui l'ont écrit. Ces gens ne sont pas des hommes de terrain, des "soldats" du renseignement ; il s'agit de bureaucrates du Département d'Etat. De plus, la moitié des rédacteurs de ce document ont combattu la nomination de John Bolton comme ambassadeur de l'ONU. Aujourd'hui, comme le Congrès est sous contrôle démocrate, ils sont libres d'attaquer le Président. 

La lecture du rapport de la NIE montre clairement qu'il est basé sur très peu de sources. Le retournement d'opinion spectaculaire entre ce rapport et celui de 2005 est dû à une source iranienne, membre des Gardiens de la Révolution, qui a fui le régime, a contacté les services secrets britanniques et leur a déclaré que l'Iran avait stoppé son programme nucléaire en 2003. Un article de Bill Gertz
[spécialiste du renseignement travaillant pour le Washington Times] a confirmé ce matin ce que j'ai appris de sources proches du dossier. Voilà la preuve qui fait les gros titres de tous les journaux aujourd'hui, mais peut-on décemment se fier à une seule source pour poser des jugements aussi définitifs et déclarer que l'Iran a abandonné son programme nucléaire ? C'est ici que les rédacteurs du rapport de la NIE font de la politique, et non du travail de renseignement.

Ce d'autant plus que du matériel nucléaire a été repéré et détruit en Syrie cet automne, dans l'usine d' al-Zour, par l'aviation israélienne. Or tout le monde sait que la Syrie est la poupée de l'Iran. 

Ce rapport sert à remettre sur les rails une vieille stratégie des administrations Reagan, Bush père et Clinton : la neutralisation. Il ne faut pas détruire un régime ennemi, mais l'affaiblir à mesure : c'est le but aujourd'hui poursuivi par le Département d'Etat, à l'opposé de la doctrine Bush et, à mon avis, à l'opposé du bon sens. Je tiens ici à rassurer l'audience du programme, et j'ai fait partie des gens qui ont fait face à de semblables crises dans les couloirs du Pentagone, l'armée n'écoute pas ce genre de rapports. Les gens qui se battent ici et là-bas ont trop de travail à faire pour se soucier des manchettes des journaux. 

Le Département d'Etat reste très influencé par le système de pensée développé sous la présidence Clinton. Finalement, le rapport de la NIE montre que la communauté du renseignement est totalement dépassée au sujet de l'Iran - c'est la seule information utile, et grave, que ce document nous livre.

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26 décembre 2007 3 26 /12 /décembre /2007 14:30
Vous n'en entendrez jamais parler !

Près de 300'000 Irakiens, dont 600 chefs de tribu, ont signé une pétition pour dénoncer l'infilitration iranienne en Irak. Le projet, conduit depuis six mois, a dépassé toutes les espérances des cheikhs qui l'ont lancé.
 
Ce document a d'autant plus d'importance qu'il émane des provinces du sud du pays, là où les médias nous disent que la population irakienne est totalement acquise à Téhéran.

La pétition signifie également un nouveau désaveu pour le mouvement extrémiste d'Al-Sadr, après la série de 
fiascos enregistrés depuis le début de la nouvelle stratégie américaine, en janvier 2007.



 
DSC00341.jpgPar Larry Kudlow.  Si les choses vont si mal, pourquoi , en réalité, vont-elles si bien ?  En dépit de la morosité qui émane de Wall Street, des politiciens démocrates et des grands médias, une chose extraordinaire est en train de se produire dont les fruits sont visibles. Le produit intérieur brut américain, indicateur fiable par excellence, affiche une hausse de 3,9% en rythme annuel pour le troisième trimestre de cette année. Après une hausse de 3,8% pour le second trimestre, l’économie américaine connaît ainsi sa plus forte croissance trimestrielle depuis quatre ans. La croissance semble, en fait, s’accélérer après une légère baisse de rythme au cours des dix-huit derniers mois.


En supplément, le taux d’inflation est en train de ralentir. Pour ce qui concerne l’indice des prix à la consommation, le chiffre est de 2,1% pour l’année qui vient de s’écouler : il était de 3% voici un an et demi. Le taux global d’inflation se situe à 1,9% et est inférieur à l’objectif de 2% que s’était fixé le Fed.

L’emploi lui aussi se porte bien. Selon Automatic Data Processing, les chiffres du mois d’octobre sont les meilleurs depuis quatre mois et indiquent : 125 000 nouveaux postes de travail créés dans le secteur privé.
 
En parallèle, les exportations américaines de biens et de services connaissent une telle explosion que les effets de la récession qui touche le secteur immobilier s’en trouvent annulés. Et si divers économistes persistent à prédire une chute de la consommation en raison de la baisse des prix des maisons et appartements et de la raréfaction du crédit, les revenus des particuliers montrent une hausse de 4,1% par rapport à l’an dernier, impôts et taxes déduits, soit un gain de 344 milliards de dollars : ce dans un contexte où les prix d’ensemble de l’énergie n’ont pas bougé. Un fait est trop souvent laissé de côté : l’utilisation d’énergie par unité de PIB a chuté de plus de 50% au cours des récentes décennies. Oui : si les choses vont si mal, pourquoi , en réalité, vont-elles si bien ?

Les indices boursiers ont fortement remonté depuis que le Fed a baissé son taux d’intérêt directeur à 4,5% la semaine dernière. Cette baisse était une façon de contracter une police d’assurances, pour le cas où la raréfaction des crédits et la crise de l’immobilier toucheraient plus gravement l’économie.

En écoutant parler les candidats démocrates à la présidence, on pourrait croire néanmoins que nous sommes à nouveau en 1929. La litanie des discours destinés à faire peur inclut les pratiques commerciales déloyales de la Chine, la globalisation, l’immigration, l’inégalité des revenus, la stagnation des salaires, la disparition de la classe moyenne, la baisse du dollar et la hausse du prix du pétrole.

Oui il y a une baisse des prix de l’immobilier sur Main Street et une déflation dans le secteur du crédit à Wall Street. L’une et l’autre se poursuivront. Mais qu’en est-il pour le reste de l’histoire ? Si vous écoutez les politiciens de gauche et les oiseaux de mauvaise augure qui planent sur la bourse, vous pourriez presque en venir à être séduit et à croire que le marché boursier va entrer dans une phase difficile. Mais la séduction a tôt fait de se révéler trompeuse.

Le vrai message que nous envoie l’économie est que nous allons connaître au pire un atterrissage en douceur, mais, en tout cas, pas une récession.

Il est intéressant de voir que les baisses d’impôts décidées par Bush en 2003 continuent d’encourager l’investissement et l’esprit d’entreprise, font croître le revenu national et les rentrées fiscales, et permettent une diminution forte du déficit budgétaire, qui se chiffre désormais à 160 milliards de dollars, soit 1% du PIB. Si on soustrait les intérêts de la dette, on arrive à un excédent de 70 milliards.

Toutes ces raisons seraient suffisantes pour estimer que toute hausse d’impôts aux fins de combler le déficit budgétaire serait insensée.

La proposition de Charlie Rangel de réduire l’impôt sur le revenu des entreprises est la première proposition fiscale favorable à la croissance à émaner d’un démocrate depuis de nombreuses années, et on peut espérer qu’il en résultera un débat d’ensemble sur les réformes de la fiscalité à mener à bien. Mais si on examine le reste du projet de monsieur Rangel, on peut dire qu’il existe des façons d’éliminer l’Alternative Minimum Tax qui n’impliquent pas de hausses d’impôts sur les investisseurs et ceux dont les revenus sont les plus élevés.
La Commission consacrée à la réforme fiscale mise en place par l’administration Bush et présidée par les anciens sénateurs Connie Mack et John Breaux a proposé un plan qui ne laisse subsister que trois taux d’imposition : 15, 25 et 30 %, une suppression de l’Alternative Minimum Tax, et une baisse des impôts des entreprises à un taux plafonné à 30%. Les dividendes et les revenus d’investissements resteraient taxés à hauteur de 15%.
Existe aussi le plan de Paul Ryan, représentant du Wisconsin, qui nous ferait passe à un système fiscal à deux taux, 10 et 25%, et qui éliminerait lui aussi l’AMT.

En d’autres termes, il existe diverses façons d’abaisser les taux d’imposition tout en élargissant l’assiette fiscale, qui sont toutes susceptibles de permettre à la croissance actuelle de se poursuivre.

Les médias n’accordent présentement guère de crédit au Président Bush pour ses politiques fiscales. Et je ne peux que me demander comment un taux de chômage très bas, une croissance forte, une inflation presque nulle et une bourse en forte hausse ne débouchent pas sur un minimum d’éloge. C’est là une histoire extraordinaire que personne ne raconte jamais.
 

fidel-castro-2-2-1176758069.jpgLaure Mandeville, grand reporter au service Étranger du Figaro, pose la question suivante : D’où vient l’étrange mansuétude des Français pour Fidel Castro ?

Cela fait quarante-huit ans qu’il est là. Quarante-huit longues années que Fidel Castro, ex-révolutionnaire flamboyant devenu tyran cacochyme de 81 ans, a créé sous le soleil des Caraïbes une prison marxiste totalitaire parmi les plus sinistres de la planète.

Depuis des décennies, ses compatriotes désespérés tentent de fuir en barque cette révolution cubaine qui les tient prisonniers, bravant la police, les tempêtes et la mort qui guettent leurs embarcations de fortune. Mais leur destin ne semble guère déranger la France, patrie des droits de l’homme à indignation variable. L’écrasante domination que la gauche française continue curieusement d’exercer sur les élites intellectuelles malgré l’échec patent de l’idéologie communiste entretient jusqu’à aujourd’hui une stupéfiante indulgence pour les crimes du régime cubain. Derrière les enthousiasmes échevelés de Danielle Mitterrand vantant le régime castriste comme « le plus grand succès du socialisme  », se cache la forêt des compromissions d’une France largement incapable d’avouer qu’elle a défendu les mauvaises causes.

Et pourtant depuis 1959 et la longue marche de Castro, les raisons de désespérer de Cuba ont été constantes. Car, très vite, le rêve socialiste de libération du peuple a tourné à la dictature d’un Parti communiste dominé par le culte de la personnalité d’un seul homme. Opposants politiques et intellectuels ont été expédiés au goulag version tropicale, voire exécutés. Leur parole bâillonnée. Et avec l’effondrement de l’URSS, qui portait à bout de bras l’économie de l’île, le mythe du «miracle castriste» s’est à son tour écroulé. L’agriculture a été détruite, 60% des terres sont devenues des friches et l’île en est réduite à importer jusqu’à son sucre ! À l’exception d’une petite classe de nantis proches du pouvoir, bénéficiant de la manne touristique, le peuple a plongé dans la misère la plus noire, avec un salaire moyen de 16 dollars par mois.

Les foucades et les discours de Castro ne ressemblent plus qu’à un décor de pacotille, où se mire le tyran. Derrière, il n’y a plus qu’une île en ruine claquemurée dans sa pauvreté. «C’est un désastre, commentait récemment l’opposant Oscar Espinosa Chepe, le pays est devenu une jungle où chacun essaie de survivre par le marché noir et le vol dans les entreprises.» À en croire le journal Forbes, Fidel Castro détiendrait en revanche une fortune de 900 millions de dollars, ce qu’il dément.

Même la santé et l’éducation, ces deux prétendus grands acquis du régime cubain que tout visiteur était censé admirer il y a encore quelques années, sont parties à vau-l’eau depuis que le grand frère russe ne paie plus l’addition. Mais qui en France s’en est jamais vraiment inquiété, surtout à gauche ?

Toute la mitterrandie a lorgné en son temps avec sympathie vers le Lider Maximo, renvoyant les dissidents cubains qui racontaient l’enfer castriste à leurs études, et excusant les dérives du dictateur par son courage face à l’Amérique. L’ancien ministre des Affaires étrangères Claude Cheysson lui rendit visite en 1983, car, disait-il, «la distance entre la France et Cuba devenait intolérable». En 1993, c’était au tour de Danielle Mitterrand de courir au secours du dictateur, en dénonçant les préjugés de l’Occident vis-à-vis du régime cubain. Résultat de cette diplomatie d’influence, le dictateur cubain était reçu à l’Élysée en 1995 par le président Mitterrand, qui taxa à l’occasion de «stupide» le maintien de l’embargo américain, parlant de faire évoluer la dictature cubaine par la politique de la main tendue et le dialogue.

Dans la foulée de ces effusions, d’autres visiteurs aux profils disparates allaient suivre, comme l’industriel du poulet Gérard Bourgain et l’acteur Gérard Depardieu, devenus des «amis» du Lider Maximo. La droite, en général plus réticente, a aussi produit quelques admirateurs de Fidel Castro, comme Christian Poncelet, président du Sénat, vantant «son aventure courageuse, sa volonté persévérante de libérer son pays». «Entre Fidel Castro et le Français, il y a un point commun : ce sont deux révolutionnaires, deux rebelles», disait-il au micro de Radio Havane en 2000, à l’issue de sept heures d’entretien avec le dirigeant cubain.

Aujourd’hui, avec la maladie du chef et son éloignement apparent du pouvoir au profit de son frère Raul, la ferveur castriste des Français semble tiédir un peu. «Fidel Castro est tout simplement un dictateur», a reconnu Laurent Fabius dans un article paru en 2003, s’étonnant du silence de la France sur le dossier cubain.

Les plaisanteries du despote qui, à 81 ans, fait mine d’envisager de partir tout en vantant l’architecte Oscar Niemeyer qui «travaille toujours à 101 ans», ne font plus vraiment rire. Il est vrai qu’avec le Bolivien Evo Morales et le Vénézuélien Hugo Chavez notre logiciel intellectuel antilibéral et antiaméricain a trouvé de nouveaux «héros».

Echec pour Chavez, victoire frauduleuse pour Poutine...08dc98ac-a16a-11dc-8c7a-26dcc62b4067.jpg


Chavez demandait des pouvoirs étendus : briguer un nombre illimité de mandats,le droit de censurer la presse en situation de crise, le contrôle de la banque centrale et pour faire passer la pilule la réduction à six heures de la journée de travail.

C’est un pari perdu pour Chavez. Les réformes constitutionnelles proposées par le président vénézuélien ont été rejetées par 51% des électeurs. Le taux de participation était à peine de 56%.

Les Vénézueliens , conscient de l'impasse dans laquelle les conduit leur président démagogue ont donc refusé une situation à la Palpatine (Revoyez donc L'attaque des Clones si vous ne comprenez pas cette phrase)

Chavez a toutefois assuré qu’il continuerait «sa bataille pour construire le socialisme». Reconnaissons lui le mérite de respecter (pour le moment) le verdict des urnes. Il faut dire qu'il n'avait pas vraiment le choix, n'ayant pas encore la puissance et l'impunité scandaleuse d'un Poutine. Il est vrai aussi que dans les derniers jours l'opposition a su s'organiser et faire des manifestations très importantes.

Chavez a, de plus, multiplié les erreurs ces dernières semaines : rupture diplomatique avec l'Espagne, échec de sa médiation avec les Farc, humiliation par le roi d'Espagne (la phrase culte est devenue la sonnerie de portable la plus téléchargée chez nos voisins ibériques) et sa dernière tentative de faire bloc autour de "l'ennemi américain" à qui on va "couper le robinet" du pétrole est apparue comme un acte désespéré !!

Désormais , le peuple vénézuelien est à la croisée des chemins : il lui fait désormais se débarasser , dans la légalité, de ce clown qui mène le pays au désastre et qui déstabilise l'Amérique Latine. Castro et Molares ont du soucis à se faire...

Changeons de continent pour nous intéresser à l'autre scrutin du week end
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Comme prévu, Vladimir Poutine avec 63,5% des suffrages selon des résultats préliminaires partiels, pour son parti «Russie unie», a largement gagné les Législatives et  fait un bond phénoménal par rapport aux législatives de 2003 (37,57%). Les communistes arrivent en deuxième position, avec 11,3%, confirmant leur inexorable érosion depuis la chute de l’URSS. Il est d'ailleurs amusant de constater de voir que ce sont eux qui désormais en sont réduits à dénoncer les tricheries (sans aucun doute réelles) du maître du Kremlin  , tricheries qu'ils utilisaient sans vergogne quand ils étaient au pouvoir. La roue tourne !!

Au total, quatre partis franchissent a priori la barre des 7% requise pour siéger au Parlement : en plus de «Russie unie» et du PC, les ultranationalistes pro-Kremlin (LDPR) de Vladimir Jirinovski (10%) et le parti de gauche pro-Kremlin «Russie juste» (7%). Un total de 84% pour Poutine donc qui ne peut plus se représenter comme président mais dont la victoire comme chef de parti lui donne toute légitimité pour être premier ministre. A moins bien sûr, que cette nouvelle chambre ne modifie la constituition.

Les vrais opposants (en sus du PC, dont Poutine fut membre en même temps que son passage dans le JGB) sont laminés : Labloko a 1,2% des suffrages et le SPS 1,1% !!

Le taux de participation est de 60% (mais 99% en Tchetchenie !!).

L'élection n'a pas été observée par l'OSCE mais les opposants dénoncent des magouilles de toutes sortes : votes multiples, cadeaux aux électeurs, bourrages d'urnes... Pour la petite histoire, Chavez a, semble-t-il tenter de bidonner les élections, mais s'y est moins bien pris que Poutine.


Comme quoi, avoir fait ses armes dans le KGB est un atout quand on vise le pouvoir suprême et sans partage.

Cela dit, les deux scrutins d'hier montre qu'un peuple peut se rebeller contre le résultat attendu. Que le triomphe de Poutine, de toutes façons entachés de soupçons, ne pourra pas durer. Il y aura forcément une véritable révolution en Russie qui ne sera pas confisquée.

Le Venezuela a montré la voie. Aux  Cubains, Iraniens, Russes, Coréens du nord , etc..;à suivre cet exemple.

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26 décembre 2007 3 26 /12 /décembre /2007 13:51
 Mel Gibson n’aime pas la facilité. Réalisateur de «Braveheart», un puissant hymne à la liberté, sans doute l’un des meilleurs films de l’histoire du cinéma, il provoque sans cesse la controverse. Sa «Passion» emmène l’audience dans les tréfonds de l’enfer, au plus près du Christ torturé par le monde des hommes. Au terme du calvaire, sous la magnifique musique d’un John Debney transcendé, la résurrection délivre le spectateur et l’emporte bien au-delà du film, avec un message aussi cru que les souffrances de Jésus : hommes, voyez les sacrifices qu’il a faits pour vous. Vous êtes les porteurs d’un message qui a vu son messager être exécuté de la plus atroce des façons. Réalisez la chance d’avoir reçu ces présents : la dignité humaine. La liberté. Ne l’oubliez pas.      

 

 Aux yeux des pédants de gauche, une telle morale ne valait pas la violence gratuite et perverse de Monica Bellucci violée dans «Irréversible». Ici, où l’espoir disparaît dans l’obscurité d’une rame de métro, les critiques ont vu un morceau de bravoure. Là, où un homme en croix implore qu’on pardonne ses bourreaux, les critiques ont pesté contre une démonstration inutile de violence. Pourquoi s’en étonner ? Pour ceux qui croient que tout leur est dû et que rien ne doit être défendu, « la Passion du Christ» n’a jamais été l’occasion de trouver la voie de la rédemption. Pour les autres… Le peuple américain en a fait de l’un des films les rentables de l’histoire du cinéma.   

Mel Gibson récidive avec «Apocalypto». Le décor quitte la rocaille de la Judée pour s’enfoncer dans la jungle de l’Amérique précolombienne. Plus encore que dans la «Passion», le spectateur n’a plus aucun repère. Quand Hollywood multiplie les «héros» à notre image, Gibson présente Patte-de-Jaguar, un Amérindien dans tous les sens du terme. Il parle le yucatèque, est à moitié nu, chasse, danse. Jamais le spectateur ne parvient à s’identifier réellement au personnage. Durant le premier quart d’heure, on cherche désespérément une figure rassurante dans cette jungle hostile à toute lieue de la civilisation. En vain. Car on est complètement immergé au XVIe siècle, sans fioritures. Tout est laissé à l’observation muette du spectateur. Un voyage temporel qui vous coupe le souffle.

 

 Amis rousseauistes, gare au choc. Ce blog a souvent parlé du révisionnisme entourant la véritable nature des "peuples premiers". Gibson remet les pendules à l’heure à travers plusieurs séquences : exploitation d’autrui (des esclaves meurent dans les carrières), déforestation massive (les mayas abattent des arbres sans distinction)... Les Amérindiens n’étaient pas des anges, loin de là. Et Gibson a l’immense mérite de les montrer tels qu’ils étaient, leur sauvagerie primitive, leur déni de la dignité humaine, l’animalité de leurs comportements. Dans ses films, Gibson a l’habitude de multiplier les allusions à la décadence humaine – sans doute un rappel de ses problèmes d’alcoolisme – que ce soient le prince d’Angleterre efféminé dans «Braveheart» ou la cour pédéraste de Hérode dans « La Passion du Christ». «Apocalypto» ne fait pas exception.   

L’histoire se construit autour de la chute de l’empire maya. Patte-de-Jaguar, jeune père de famille d’une tribu primitive, est capturé par une bande de guerriers à la recherche d’esclaves à vendre. Métaphore de l’individu innocent, le jeune guerrier est emmené dans une cité maya où la foule, à la manière des rassemblements fascistes, réclame des morts pour assouvir la soif de ses dieux. La symbolique est très forte : les femmes mayas rient sans féminité, dévisagées ; des piles de cadavres gisent au pied du temple, rappelant les charniers de l’Holocauste ; les condamnés se font déposséder de leur être par l’arrachage du cœur, ultime lien avec Dieu, et sont jetés au bas des marches de l’enfer à une foule en délire parsemée de danseuses en transe. A l’entrée de la cité, une fillette mi-ange mi-démon, atteint de la peste, annonce la destinée funeste de ce peuple sanguinaire. Car c’est de la peste que mourront les mayas. Ainsi périssent ceux qui nient la dignité humaine.      

 Cependant, contrairement à ce que répètent les médias donneurs de leçons, ce n’est pas un film violent à l’extrême comme l’était « La Passion ». La caméra est souvent pudique. Aussi la scène des sacrifices humains, du haut du temple maya, ne choquera pas grand monde. Etrangement devenue l’emblème d’ «Apocalypto», la violence gratuite y est pourtant largement absente.      

 S’ensuit la fuite du jeune guerrier, rythmée par la musique de James Horner («Titanic», «Braveheart»). Dans un décor somptueux, une course-poursuite effrénée s’engage. Gibson  la filme avec une maîtrise insolente. C’est peut-être là le point le plus fort du film. Non seulement le sujet est original mais le réalisateur le traite comme un documentaire, multipliant les plans grandioses, les scènes d’action efficaces, les choix de focal magiques, les ralentis de toute beauté, les travellings majestueux. S’il est bien une qualité que personne ne peut nier chez Mel Gibson, c’est un immense talent pour la mise en scène. Là où un Lucas compense ses lacunes de direction d’acteurs par la puissance du scénario, Gibson cumule les deux facultés. Grâce, il est vrai, à un premier rôle de qualité. Rudy Youngblood crève l’écran.  

 L’histoire de base est très simple. Mais la morale implicite qui s’y greffe vous hante bien après le générique de cette fresque épique. Gibson confirme sa réputation de réalisateur engagé. Point de politiquement correct, point de morale larmoyante et prépubère retrouvée dans le «Nouveau Monde» de Terrence Malick. Ici c’est la civilisation qui sauve le guerrier innocent d’ «Apocalypto». 

 Lorsque les percussions vous extirpent de la jungle, lorsque vous reprenez enfin votre souffle après deux heures d’immersion dans l’Histoire, une part de l’aventure reste gravée en vous. Et cette pensée, récurrente, qu’Hollywood produit trop rarement des réalisateurs du talent de Mel Gibson. Courez voir son film. 


Ce fut longtemps une question en discussion : les Aztèques et les Mayas pratiquaient ils le sacrifice humain d’une manière aussi étendue et horrible que le disent les livres des historiens ? Ou bien les conquérants espagnols ont-ils exagéré pour faire paraître primitifs les indiens ?

Depuis quelques années les archéologues ont découverts des montagnes de preuve matérielles qui corroborent les chroniques espagnoles en substance, si pas en nombre.

Utilisant des outils de haute technicité, les archéologues ont prouvé que les sacrifices pré-hispaniques utilisaient souvent des enfants et mettaient en œuvre un large éventail de méthodes pour tuer brutalement et intentionnellement.

Durant des décennies, de nombreux chercheurs crurent que les récits espagnols des XVIe et XVIIe siècles étaient faussés pour dénigrer les cultures indiennes, d’autres prétendaient que les sacrifices étaient limités aux guerriers capturés, tandis que d’autres encore admettaient que les aztèques étaient sanguinaires mais croyaient que les mayas l’étaient moins.

« Nous avons à présent les preuves matérielles pour confirmer les chroniques littéraires et picturales », déclara l’archéologue Leonardo Lopez Lujan.
Il ajouta : « Certains courants “pro-indiens” ont toujours nié ce qui était arrivé ; ils disaient que les textes mentaient ».
« Les espagnols ont probablement exagéré le nombre des victimes pour justifier une guerre supposée juste contre l’idolâtrie, déclara David Carrasco, un expert en religions d’Amérique Centrale de la Harvard Divinity School. (1)

Mais il n’y a plus l’ombre d’un doute sur la nature des tueries. Les textes illustrés indiens connu sous le nom de Codex, aussi bien que les chroniques espagnoles de l’époque, indiquent que les indiens pratiquaient de multiples formes de sacrifices humains.

Outre les preuves archéologiques et picturales, pour Lopez Lujan une confirmation est venue sous la forme de tests chimiques poussés sur les planchers de stuc des temples aztèques, où fut découvert qu’ils avaient été maculés de fer, d’albumine et de matériaux génétiques correspondant à du sang humain.

Les fresques murales d’une des chambres de Bonampak (Maya) montrent comment les prisonniers étaient mutilés (je vous épargne les détails), puis ensuite précipités au bas des marches des pyramides puis livrés à la foule déchaînée. Je vous fait grâce de ce qu’ils faisaient d’eux ensuite. Voici une des fresques montrant les prisonniers mutilés destinés aux sacrifices :

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Les Mayas ne faisaient pas de pitié. Les prisonniers étaient ramenés comme butin, gardés en réserve et puis ils les exécutaient en masse.

Ces peuples considéraient que le Soleil avait besoin de sang humain pour se lever chaque matin et réservaient un grande partie de ces prisonniers de guerre aux sacrifices.

L’élite était obsédée par le sang - le sien et celui des prisonniers - et le rite de la saignée constituait un important aspect de tout grand événement du calendrier maya. La saignée servait aussi à se concilier les dieux et au début du déclin de la civilisation maya.
Pour les Mayas, le sacrifice sanglant était nécessaire à la survie tant des dieux que des humains, faisant monter l’énergie humaine vers le ciel et recevant en retour le pouvoir divin.

orozco_sacrifice.jpgCes sacrifices humains ont longtemps imprégné la mémoire des peuples d’Amérique Centrale, un des signes en est cette fresque du peintre mexicain Jose Clemente Orozco, datant de 1932 :

(analyse de cette fresque dans les sources (2).

Avant même sa sortie en France, Apocalypto, le film que Mel Gibson a consacré au monde mystérieux des Mayas a fait l’objet d’une campagne de dénigrement d’une rare violence :

- « Un cinéaste primaire et primitif » (Le Point)
- « surenchère sanglante » (Le Monde)
- « pas de message politique clair » (une radio grand public) : ?!?!
- « j’aime pas Mel Gibson » (Oh qu’il est convaincant, l’argument).

Je m’interroge quand même sur tous ces critiques soi-disant “professionnels” qui ont débiné ce film . Comme c’est curieux, chaque fois que je tombe sur un sujet que je connais, je m’aperçois qu’ils n’y connaissent rien mais prétendent donner des leçons. D’après ces grands médias, Mel Gibson aurait pris des libertés avec l’Histoire, et ils dénoncent tous en cœur « la mise en scène caricaturale de la plus raffinée des civilisations précolombiennes », « la confusion avec des pratiques sanguinaires » qui auraient été, disent-ils, « le seul fait des Aztèques », « la justification subliminale de la christianisation du Nouveau Monde ».

Il s’avère que Mel Gibson a choisi les mayas ; il aurait pu choisir les aztèques ; parions que les médias auraient alors clamé : « la confusion avec des pratiques sanguinaires qui ont été le seul fait des Mayas » !!

Cela dit, il ne faut pas non plus prendre ce film pour ce qu’il n’est pas : ce n’est ni un documentaire, que ce soit sur la civilisation maya ou sa religion, ni une reconstitution historique qui serait d’ailleurs impossible à faire. L’archéologue spécialiste des civilisations précolombiennes ou le spécialiste des religions n’y trouveront pas leur compte, mais ce n’est pas le but d’un tel film.

L’historiographie de l’amérique latine a toujours voulu faire passer les mayas pour une civilisation pacifique. C’est le mythe du bon sauvage, support de l’évangélisation : en somme, on évangélise ce qui mérite de l’être, comme on le ferait avec un enfant.

Au XIXème siècle, on continue dans cette voie, jusqu’à passer sous silence certaines découvertes comme des fresques mayas représentant des sacrifices humains. Il a fallu attendre les récentes découvertes et analyses à l’aide de méthodes modernes pour pulvériser ce mythe.

A lumière de ces découvertes et confirmations, la polémique engagée contre Mel Gibson apparaît sous son véritable visage : celui d’une campagne de diffamation visant à discréditer un réalisateur coupable de mettre à mal le mythe d’une civilisation maya paisible, pacifique, écologique et douce anéantie par les occidentaux guerriers, conquérants, brutaux et colonialistes.

Sources :

Evidence May Back Human Sacrifice Claims

Maya Human Sacrifice … Say it isn’t so.

Maya Art III - Bonampak and Jaina

Chichen Itza: le joyau yucatèque

Bonampak: l’art de la fresque

Crusader Gold photo essay: Chichén Itzá and human sacrifice

(1) ce n’est pas l’avis de ces articles d’Historia, estimant que les conquistadores n’avaient pas besoin de se justifier, le gouvernement espagnol étant mandatés par Charles Quint et l’autorité morale et supranationale de l’époque, la papauté. Ils n’ont donc pas à légitimer légalement leur conquête à cet égard :

Les Mayas : Trois millions d’âmes offertes aux dieux ! et
Les Aztèques : Le cannibalisme sans tabou

Magnanimidad de Bonampak

(2) A Mexican Mural - Jose Clemente Orozco’s mural; an analysis and explanation in relation to the Mexican past.

Cet article vous a-t-il été utile ? Dans tous les cas, ou si vous le jugez incomplet, pensez à nous laisser un petit mot en commentaire ; merci d’avance. L’e-mail est facultatif.


Les incas engraissaient des enfants pour les sacrifices humains ; c’est ce que viennent de révéler les recherches menées par une équipe britannique.

Même si vous ne comprenez pas l’anglais, la vidéo vous montrera la momie d’une jeune fille de 15 ans, datant de 500 ans et parfaitement conservée.

Les analyses ont révélé un terrifiant secret : elle a été sacrifiée et préalablement engraissée.

Des analyses de cheveux sur la momie elle-même et dans de petits sacs ont prouvé qu’elle avait été engraissée et que, dans les mois qui précédérent le sacrifice, son alimentation habituelle à base de légumes et de pommes de terre, typiquement paysanne, avait été remplacée par une alimentation plus élaborée : maïs et viande.
Les cheveux de ces enfants avaient été symboliquement coupés un an, puis 6 mois avant la date du sacrifice.
Les analyses ont également montré que 3 à 4 mois avant ce sacrifice, les enfants accomplissaient le pélérinage vers les montagnes, probablement vers Cuzco, la capital Inca.

(Inca children fattened up for sacrifice - 1 min 32 s. - en anglais).

A l’horreur du sacrifice humain s’ajoute une longue préméditation : les enfants étaient préparés au moins un an à l’avance : la longueur des échantillons de cheveux retrouvés indiquent une croissance de 2 ans 1/2. Il étaient élevés socialement dans ce but. Les momies retrouvées sont celles d’enfants de 6 à 15 ans.

Les chercheurs ne sont pas absolument certains de la manière dont été tués ces enfants mais ont montré qu’il leur avait été donné de la bière de maïs et des feuilles de coca. Une des momies porte un coup à la tête.

“Il nous apparait que les enfants furent conduits au tombeau sommital* en achèvement d’un rituel long d’une année, drogués et ensuite laissés là exposés jusqu’à succomber.” a déclaré Timothy Taylor, de l’ University of Bradford, un des co-auteurs de cette découverte.

* à 6 700 mètres d’altitude, sur le Mont Llullaillaco, un volcan à 480 kilomètres à l’Ouest de la frontière chilienne.

** Légende photo : Machu Picchu, Perou         

Sources :
University of Bradford 1 October 2007 : Scientists Uncover Inca Children’s “Countdown to Sacrifice”
Science 2 October 2007 : An Incan Feast Before Death
Vidéo : BBC News
Résultats des analyses : Issue of Proceedings of the National Academy of Sciences : Wilson, AS et al. Stable isotope and DNA evidence for ritual sequences in Inca child sacrifice (
www.pnas.org) from Oct. 2nd, 2007
Yahoo :
Inca sacrifices were ‘fattened up’ first
Yahoo : Inca children “fattened” up for sacrifice: study
digitaljournal : Inca children ‘fattened up’ before sacrifice
American Renaissance October 2, 2007 : Child Mummies ‘Fattened Up’ before Inca Sacrifice
The Wellcome Trust 22.00 Monday 1 October 2007 : SCIENTISTS UNCOVER INCA CHILDREN’S ‘COUNTDOWN TO SACRIFICE’
Lors de la découverte sur cette montagne, les archéologues ont eu l’impression de voir des enfants endormis, tant ils étaient si bien préservés. L’exposition des momies dans un musée argentin a déclenché une controverse :
iht :
Three 500-year-old Inca children are given a new ‘home’
digitaljournal : Mummy of girl sacrificed by Incans prompts gasps


Le 11 septembre au cinéma : état des lieux.

300.jpgAvec les échecs successifs de Lions for Lambs et Dans la vallée d’Elah, il est temps de faire un petit point cinématographique sur la production basée sur l’après 11 septembre.

Les guerres ont toujours inspiré Hollywood. La 2e guerre mondiale fut l’objet de quantité de films tournés durant le conflit comme Première victoire. Même Hitchcock fut mis à contribution en mettant en scène un traître nazi dans Lifeboat. Le regard porté sur la guerre était un regard patriotique, parfois dénué de recul mais très très rarement négatif. L’Amérique savait pourquoi elle combattait.

Lors de la guerre du Vietnam, seul John Wayne avec Les bérets verts osa parler de manière positive du confit. Le film fut un échec commercial. Et les premiers grands films tournés sur le sujet le furent bien après la chute de Saigon et donnèrent une image négative du conflit.

En 2007, la donne a-t-elle changé ?

Chronologiquement, le premier film à parler, indirectement, des évènements fut La chute du Faucon noir, de Ridley Scott en 2002. Reconstitution minutieuse des événements de Mogadiscio, le film eut un grand succès aux USA (108 millions de dollars de recettes), moins dans le reste du monde (64 millions seulement) et portait un regard sans concession sur les années Clinton et sur l’abandon de la Somalie. Scott montrait surtout le courage des soldats US face à un ennemi quasi invisible de par son nombre et concluait son film par un message positif : même face à une légion fanatisée, des hommes vaillants pouvaient s’en sortir. p3086.jpg

Le terrorisme fut, quelques mois plus tard, au centre de La somme de toutes les peurs, le 4e opus des aventures au cinéma de Jack Ryan. Avec 118 millions de recettes (et 75 dans le reste du monde) ,  ce fut un nouveau succès. Mais, le script fut très édulcoré par rapport au livre de Tom Clancy qui désignait le Moyen-Orient comme source du terrorisme. Dans le film, ce sont des néo-nazis qui attaquent l’Amérique, coupables bien plus « politiquement correct » !! D'ailleurs , les terroristes modernes au cinéma sont désormais soit des ex des services secrets (Die Hard 4) soit des Européens. La série 24 heures Chrono ne prend pas autant de gants !! Un épisode de la saison 6 est d'ailleurs dédié à un gradé mort en Irak. (ce qui n'empèche pas Les années Laser de dire que la série dénonce la présidence actuelle).

Un an plus tard, Les larmes du soleil, d’Antoine Fuqua  s’en sortit moins bien. Seulement 43 millions de dollars de recettes (et 42 dans le reste du monde) pour ce film au message similaire à La chute du Faucon noir. Là aussi, une poignée de soldats se dresse contre la lâcheté des démocraties et ose affronter un ennemi brutal et fanatisé. Willis  Républicain de cœur porta le film sur ses épaules, n’hésitant pas à le défendre. On ne lui pardonna pas.

En 2004, le choc Farenlies 9/11 prouva par a+b qu’Hollywood était entrée dans l’ère de la désinformation. Manipulant les images, faisant croire à tout un peuple que l’Irak était un paradis et que les Bush avaient menti à l’Amérique au sujet du 11 septembre, Michael Moore se fit un bon paquet de dollars (119 millions aux USA, 103 dans le reste du monde) et obtint la Palme d’or la plus honteuse de tous les temps !! Mais à y regarder de plus près, le documentaire eut surtout du succès sur les côtes est et ouest des USA. Le centre du pays préféra La passion du Christ (370 millions) ainsi que le reste du monde (241 millions). Mel Gibson pourtant opposé à la guerre en Irak prouvait lui que le cœur américain restait du côté des opprimés, pas des menteurs.
Pour revenir à Moore, comme l’écrivait un critique US en 2004, le film n’a finalement convaincu que ceux qui l’était déjà.

De plus, Moore échoua a ne pas faire réélire Bush !! C’est le contraire qui se passa. Et dans les grandes largeurs !!

En 2005, Syriana, un pamphlet anti-républicain porté par Georges Clooney réussit à rembourser son budget de 50 millions (50,8 millions de recettes aux USA, 43 dans le reste du monde). La même année, l’acteur présentait son film anti-maccarthysme (en prenant pas mal d’arrangements avec la réalité) Good night and Good Luck. Avec 31 millions de recettes (23 dans le reste du monde), le film remboursa son petit budget (7 millions) mais fut considéré comme un échec. Clooney obtient d’ailleurs nettement plus de succès dans des purs produits hollywoodiens comme Ocean’s Eleven ou Perfect Storm !! Ce qui ne l’empêche pas de clamer en Europe qu’il est considéré comme un traître aux USA.

Quelques mois plus tard, Sam Mendes, réalisateur de American Beauty et Les chemins de la Perdition décide de s’attaquer à la première guerre du golfe avec Jarhead. Malgré un propos plutôt révisionniste (la guerre de 91 n’a servi à rien. Les Koweitiens apprécieront), le film obtient un bon succès aux USA (62 millions) mais se plante dans le reste du monde (34 millions). Le parallèle avec la guerre actuelle est rapidement fait par quelques journalistes plutôt paresseux et surtout totalement à côté de la plaque.

Écartons nous un peu du sujet pour évoquer le triomphe du Monde de Narnia. Certes le film n’a rien de post-11-septembre, mais son sujet central (la résurrection d’un dieu tout puissant) montre que l’Amérique (et le reste du monde) apprécie les films qui affichent clairement leur idéologie chrétienne.

En 2006, Vol 93, malgré ses qualités, et son metteur en scène (Paul Greengrass) n’a pas réussi à s’imposer. Certes le film qui mettait directement en scène le 11 septembre n’a obtenu que 1871 cinémas mais avec 31 millions aux USA (et 44 dans le reste du monde) et malgré un petit budget de 15 millions, on ne peut pas parler de succès.

Quelques mois plus tard, World Trade Center a bénéficié de deux fois plus de cinémas et a engrangé 70 millions aux USA (et 122 dans le reste du monde pour un budget de 65). Le propos plutôt ambiguë du film lui a sans doute servi, Stone ménageant la chèvre et le chou, même si l’on sait qu’il est plutôt démocrate. Son film sur Nixon (pas vraiment une réussite d’ailleurs) le prouve.

L’année 2007 a vu un subtil changement s’opérer.

Elle a commencé avec le triomphe du très néo-conservateur film de Zack Snyder, 300 !! 210,6 millions aux USA et 246 dans le reste du monde. Une vague de haine a déferlé de la part de la presse « engagée » qui n’a pas supporté le succès de cette histoire intemporelle où une poignée s’offre en sacrifice pour une plus grande cause !!

Puis coup sur coup, trois films anti-Bush se sont crashés au box-office.

Dans la vallée d’Elah, de Paul Haggis a ouvert le bal en septembre : Bilan, 6 millions de dollars de recettes aux USA, 3 dans le reste du monde. Un échec sans appel.

Rendition s’intéressait aux agissement « scandaleux » de la CIA qui ose enfermer des islamistes n’a pas fait mieux : 9,7 millions aux USA et 5 dans le reste du monde. Reese Witherspoon, Meryl Streep (déjà) et Jake Gyllenhaal n’ont pas pu éviter le naufrage.

p16553.jpgPlus cruel encore, Lions for Lambs qui entendait dénoncer l’administration Bush et la guerre en Afghanistan. 35 millions de budget, Redford derrière et devant la caméra, Tom Cruise et Meryl Streep à l’affiche. Et 11 millions en 10 jours !!  20 dans le reste du monde. Pas de doute, la critique pure ne paye plus.

Et dans le même temps, Le Royaume frôle les 50 millions de dollars aux USA (30 de plus dans le reste du monde). Sans être un succès (le film a coûté 70 millions), il montre que l’Hollywood de « droite » n’a pas encore dit son dernier mot et que l’Hollywood de « gauche » ne fédère pas autant qu’elle plaît à le croire.

En résumé, si l’on excepte Farenlie 9/11, les films anti-Bush n’ont pas réussi à s’imposer comme de gros succès. Aucun n’a dépassé la barre des 80 millions. Les trois derniers ont été des échecs patents.

Les films inspirés directement par le 11 septembre n’ont pas vraiment convaincu, mais n’ont pas perdu d’argent.

Les films ouvertement  néo-conservateurs comme 300 ou La passion du Christ ont été des triomphes.

Enfin, un film comme Le Royaume ne peut être considéré comme un succès, mais  , aux vues de ses résultats, il dépasse quasiment tous les films sur le sujet en 2007.

On attend tout de même le premier film positif sur la libération de l'Irak. L'assaut sur Faloudja devait être porté à l'écran avec Harrison Ford en 2006 mais l'on attend toujours.

C'est peut être cela le véritable "engagement" d'Hollywood : emboîter le pas aux médias et ne montrer qu'une seule facette des choses.
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25 décembre 2007 2 25 /12 /décembre /2007 12:45

 


Noël, étymologie et histoire

Le mot « Noël », apparu au début du XIIe siècle, est une évolution de « Nael », lui-même venant du latin natalis qui signifie « relatif à la naissance ».

Le tréma est apparu au XVIIIe siècle pour noter la diérèse (prononciation dissociant deux voyelles en deux syllabes).

La date de Noël

Les Évangiles ne précisent aucune date pour Noël. Les rares éléments donnés par l’évangéliste Luc permettent d’estimer que la Nativité a probablement eu lieu vers l’an 5 ou 6 avant notre ère, mais sans qu’un jour précis soit connu.

Pour les premiers chrétiens, la fête de Noël n’existait pas : seule comptait Pâques, fête de la Résurrection. La naissance de Jésus a ensuite été célébrée le 6 janvier, jour de la Théophanie.

C’est vers 330 que Noël a commencé à être fêté à Rome le 25 décembre. Cette date correspondait à deux importantes fêtes païennes. D’abord la naissance de Mithra, dieu d’origine perse, longtemps concurrent du christianisme dans l’Empire romain, dont la tradition rapporte qu’il était né d’un rocher.

Le 25 décembre était surtout à Rome la fête de « Sol invictus », le Soleil invincible, célébrée au moment où les jours commençaient à rallonger et au cours de laquelle on allumait de grands feux. Les Romains ont peut-être repris ici une tradition des Celtes qui fêtaient de la même manière la naissance du Soleil.

De Rome, la célébration de Noël au 25 décembre s’est ensuite étendue à tout le monde chrétien, sauf l’Arménie qui continue à célébrer cette fête le 6 janvier.

Chez les chrétiens d’Orient, à cause du décalage de treize jours entre notre calendrier grégorien et le calendrier julien toujours en usage, Noël sera célébré le 7 janvier (25 + 13), 25 décembre du calendrier julien.

LA CROIX

 

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25 décembre 2007 2 25 /12 /décembre /2007 12:05
Pourquoi la France est pauvre

Le bloc-notes d'Ivan Rioufol du 21 décembre 2007.

Si ! Si ! Le PS a bougé un doigt. Les socialistes, pé­trifiés dans leur hibernation, viennent de «reconnaître l'économie de marché». François Hollande a même parlé, samedi, d' «aggiornamento». Ce­pendant, rien n'étant simple dans ce parti comateux, il a ajouté : «… Mais nous avons un rapport critique au capitalisme et nous combattons le libéralisme». Néanmoins, celui qui disait hier ne pas «aimer les riches» parle des vertus de «la création de richesse». Cela tombe bien, c'est ce que demandent les gens.

Il faut dire que l'étatisme socialiste, que s'efforçait de contourner la gauche une fois au pouvoir, était une curiosité dont seuls la Corée du Nord et Cuba osent encore vanter les réussites. Alors que les plus dogmatiques des syndicats, à commencer par la CGT, semblent prendre la voie du réformisme indiquée par Nicolas Sarkozy, il est tentant de voir une semblable influence élyséenne dans l'apparent réveil de la gauche devenue la plus bête du monde.

Reste que le capitalisme et le libéralisme ne sont pour rien dans la paupérisation des classes moyennes. Elles payent, au contraire, les réticences face à la libre entreprise et l'initiative privée. Sept millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté (817 euros par mois). La France est, avec la Bulgarie, le seul pays de l'Union où 17% des salariés sont au smic, contre 8,6% en 1991. La baisse du pouvoir d'achat n'épargne pas certains fonctionnaires : 17% ont vu leur traitement progresser moins vite que l'inflation.

Quand Jacques Attali, président de la commission pour la libération de la croissance, parle ces jours-ci, après d'autres, d'une France «sur la pente du déclin», il est difficile de lui donner tort, en dépit des indignations de ceux qui confondent lucidité et défaitisme. La chasse aux «déclinologues», ouverte par ces gardiens de la pensée lisse, n'a eu pour effet que de retarder une révolution culturelle enfin enclenchée.

La gauche déclamatoire, qui s'offusque des sans-abri avant de filer en vacances, n'est plus crédible. Le socialisme, qui a longtemps inspiré la politique, a sa large part dans le retard économique que supporte la nation. Aujourd'hui, des salariés ou des retraités redoutent de devenir à leur tour SDF. Aussi le PS doit-il poursuivre son adaptation au monde et ac­compagner les réformes. Qu'il se rassure, le libéralisme ne mord pas.

Le poids de la Sécu

La baisse du pouvoir d'achat ne tient pas seulement à la lourdeur de mécanismes juridiques et fiscaux qui découragent les entrepreneurs à produire davantage, ou à l'inflation de l'immobilier, des loyers et de l'essence. Le poids de la Sécurité sociale s'avère aussi insupportable, alors que la santé est supposée gratuite. Une étude de Georges Lane, professeur à l'université Paris-IX-Dauphine, publiée par Les Contribuables Associés et révélée par Valeurs actuelles, fait apparaître l'ampleur des prélèvements. En additionnant les cotisations du salarié et de son employeur, toutes deux prélevées sur la valeur du travail effectué, Lane constate, sans être dé­menti, qu'une personne qui gagne le smic (1 341,03 euros brut ; 1 053 euros net) verse en fait 609­ euros par mois à la Sécurité sociale ! Pour sa seule assurance-maladie, cette personne paie 32% de plus que ce qui lui est reversé : un racket, rendu illisible par la complexité des versements.

Dernièrement, des députés UMP ont demandé la création d'une commission d'enquête sur les fraudes aux prestations et aux cotisations sociales (Assedic, CMU, RMI), dont le montant est estimé entre 20 et 40 milliards d'euros. Cette vigilance serait la moindre des choses. Tout comme il devient nécessaire de réformer l'Aide médicale d'État (AME), gouffre de 445 millions d'euros par an, également payé par la solidarité nationale. L'AME, qui permet un accès gratuit aux soins pour les clandestins, serait à l'origine d'abus dénoncés par les députés UMP Thierry Mariani et Claude Goasguen. Ils estiment que «la prestation moyenne par bénéficiaire s'élève à 2 500 euros par an contre 1 500 euros en moyenne pour un assuré au régime général». Le smicard, sur la paille, paye aussi pour ceux-là. Normal ?

Seul un bouleversement des comportements parviendra à tirer la France vers le haut. Tout est à remettre à plat, à commencer par ce ruineux système de santé. Les esprits sont prêts. Mercredi, un sondage BVA a montré l'intérêt de l'opinion pour la voie choisie par Sarkozy concernant le rachat des RTT ou le travail le dimanche, même si les recettes de la gauche (prime à l'emploi, augmentation du smic, baisse de la TVA) trouvent toujours un écho chez ceux qui restent indifférents à l'endettement pu­blic. D'ailleurs, la grève des fonctionnaires du 24 janvier, décidée par six syndicats qui réclament à l'État fauché des augmentations de salaires, s'annonce comme un pénible remake.

Retour aux 40 heures

Pas de meilleure illustration d'une révolution des mentalités que le référendum de cette semaine dans l'usine de pneumatiques Continental à Sarreguemines (Moselle) : 75% des votants ont accepté le retour aux 40 heures pour assurer la compétitivité de l'entreprise, en contrepartie d'une hausse moyenne des salaires de 6%. Le oui, unanime chez les cadres, a été soutenu par 69% des ouvriers. Invités mercredi par le président à accélérer leur mutation pour accompagner les réformes sociales de 2008, les syndicats doivent se résoudre à prendre le train en marche, s'ils ne veulent pas être largués.

Rumeurs

Rumeurs de crise : 2008 n'au­gurerait rien de bon pour un capitalisme dévoyé notamment dans la dérive américaine des subprime. La gauche dira : «Je l'avais bien dit !» Mais le capitalisme sait reconnaître ses erreurs. Il les corrige vite, lui. Joyeux Noël et bonne année ! 
 


Kadhafi : bilan d’une visite

Le bloc-notes d’Ivan Rioufol du 14 décembre 2007.

Au-delà des contrats signés, la visite de Kadhafi en France a eu trois mérites. Le premier a été de donner l’occasion aux belles âmes, voyant en lui le profil du tyran, d’ouvrir enfin un œil sur l’état d’asservissement du monde arabe et son aspiration à davantage de libertés. Le deuxième a été de permettre à Rama Yade, ministre venue d’Afrique, de s’identifier à la République en rappelant les «principes et valeurs qui font que la France est un pays semblable à nul autre». Quant à la cacophonie gouvernementale née de cette venue, elle invite à s’interroger – troisième mérite – sur la cohérence de la diplomatie française.

L’indignation du PS contre la présence du «Guide de la révolution» est à comparer à son silence devant l’hommage national rendu naguère à Yasser Arafat, ou aux excuses de François Hollande devant Abdelaziz Bouteflika exigeant la repentance pour la colonisation de l’Algérie. Observer la gauche se faire plus exigeante que George Bush sur le respect de la démocratie en Libye fait douter de sa cohérence. Plus convaincante a été, pour cela, la colère un brin surjouée de la Marianne noire, chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’homme. Entendre cette jeune femme musulmane défendre la nation et sa culture a illustré ce que pourrait produire idéalement une France multiethnique restée fidèle à ses héritages.

Pour autant, le pouvoir n’est pas critiquable de vouloir commercer avec cet homme en quête de respectabilité. Comme le remarque le sénateur Michel Charasse (Europe 1, mardi) : «Si on achetait du pétrole dans les pays purs, il y a longtemps qu’on roulerait en voitures à pédales.» D’ailleurs, les États-Unis et la Grande-Bretagne, tombeurs de Saddam Hussein, sont déjà les partenaires établis d’une Libye jugée fréquentable depuis qu’elle a renoncé, en 2003, à l’arme nucléaire. Faudrait-il tirer un trait sur les marchés conclus cette semaine ? Notre économie ne peut se permettre cette fantaisie.

Ce qui choque, en revanche, tient à l’effacement de la France. Elle n’a pas voulu entendre, chez son hôte, sa justification du terrorisme, ses leçons de démocratie, son refus de reconnaître Israël, son dédain des droits de l’homme, sa négation du génocide au Darfour. C’est Sarkozy qui a été sermonné par Kadhafi à propos des immigrés «aux droits violés par la police» et qui a été invité à «bien traiter la communauté africaine» et à «répondre à ses revendications». Personne n’a dit : «Ça suffit !»

Une faiblesse française

En encourageant le repenti, la France a montré une faiblesse. D’autant que le personnage, qui soutient l’islamisation de l’Europe (bloc-notes du 2 novembre 2007) et a réaffirmé ces jours-ci que «la seule religion est l’islam» («La croix que vous portez n’a aucun sens, comme vos prières», a-t-il dit mardi), a aussi invité « les Africains» vivant en France à «défendre leurs droits» en créant «leur parti». La libération des infirmières bulgares, emprisonnées et torturées pour de faux crimes, pouvait justifier l’invitation à Paris, en geste de gratitude. Mais ces empressements à faire croire que le leader bédouin se serait converti aux Lumières (Roland Dumas : «Kadhafi a un comportement très clair qui le rapproche des Occidentaux») ont montré une confusion des esprits. Elle n’aide pas à rendre lisible la diplomatie française.

«J’envoie des signaux à la rue arabe», explique Sarkozy. Cependant, à vouloir ainsi relativiser ses précédentes prises de position pro-américaines et pro-israéliennes, il en vient à additionner les concessions à l’opinion musulmane. Le discours tenu l’autre jour à Constantine le montre : si l’excuse pour la colonisation n’a pas été prononcée, le président a dénoncé le «système colonial injuste par nature», vu comme une «entreprise d’asservissement et d’exploitation». Or jamais l’Algérie ne demandera pardon pour ses actes passés de piraterie sur les côtes de Provence ou de Corse, ou pour le massacre des harkis après les accords d’Évian.

Ce même déséquilibre se retrouve dans la manière dont le chef de l’État joue unilatéralement l’apaisement, se faisant l’avocat de «la diversité, de l’échange, du métissage, de l’ou­verture à l’autre». De tels propos ne sont jamais tenus en face. Si l’Occident est prié de s’ouvrir à l’immigration et au multiculturalisme, les pays musulmans sa­vent exiger, pour eux-mêmes, le respect de la «Terre d’islam». Il est à craindre que le projet de Sarkozy d’Union de la Méditerranée, discuté avec Kadhafi, ne prenne la tournure du partenariat Euro-Méditerranée, lancé à Barcelone en 1995 : après s’être prêté à un inventaire des exigences islamiques, il a fini dans un monologue européen.
 

Union occidentale

La politique arabe de la France, inaugurée dès 1543 par François 1er invitant le corsaire Barberousse, a ses évidentes vertus de bon voisinage. Mais elle risque d’aggraver, désormais, un déséquilibre dont l’Occident, divisé et fragilisé, fait déjà les frais. Aussi est-ce moins une Union méditerranéenne qu’une Union occidentale qui reste à construire. Ce qui est la conclusion de La Fracture identitaire (de votre serviteur) est aussi l’argument qu’ap­profondit Édouard Balladur dans un livre qui vient de sortir ( Pour une Union occidentale entre l’Europe et les États-Unis, Fayard). «L’Occident doit s’organiser pour défendre ses principes, ses convictions, sa civilisation ; c’est un devoir politique et moral», écrit l’ancien premier ministre. Sarkozy l’entendra-t-il ?

«Actes criminels»

Pressé par le président de «condamner» les attentats d’Al­ger, Kadhafi a pris son temps avant de dénoncer des «actes criminels». S’en contenter ?


Les signes d’un sursaut

Le bloc-notes d’Ivan Rioufol du 7 décembre 2007.

Les Français veulent se sortir de leur pétrin. Ils le prouvent à chaque occasion. Le récent mouvement social, qui bataillait pour conserver les régimes spéciaux, a dû se plier à l’opinion réformatrice qui est en train d’isoler également la contestation étudiante. Les dernières émeutes ont donné lieu, singulièrement sur Internet, à un flot de commentaires qui ont révélé, jusque dans leurs excès, l’urgence d’un débat sur la cohésion nationale. Quant à l’État providence, la vache sacrée est poussée dehors, sans remords. Oui, un sursaut se profile.

Cette fois, l’État n’augmentera ni le smic, ni les primes à l’emploi, ni ces autres cadeaux (baisse de la TVA, de la taxe sur l’essence) que suggérait le PS en ignorant la dèche publique. «Je ne suis pas le père Noël. Il n’y a pas d’argent dans les caisses», a rappelé l’autre jour Nicolas Sarkozy. Récemment, il avait reproché à François Fillon d’avoir parlé d’une «situation de faillite», qui annonçait la rigueur. Mais si le mot n’est pas dit, il est désormais appliqué. Personne ne hurle.

La remise en cause des 35 heures après accord entre partenaires sociaux ou par le rachat des RTT, annoncée par le chef de l’État, signe la désacralisation des congés et des loisirs. Même le travail le dimanche est approuvé à 50 %. Mardi, un sondage de Libération a montré qu’une majorité juge efficace la réhabilitation du travail dans l’amélioration du pouvoir d’achat. Un coup d’œil dans le rétroviseur montre le chemin parcouru : un pays sous cloche et pantouflard s’éloigne. Le premier ministre parle en libéral sans choquer quiconque, quand il affirme «vouloir libérer le travail» afin de relancer l’offre. La simplification du Code du travail, discutée à l’Assemblée, est censée aller dans ce sens. L’assistanat est en mal d’avocats. Qui dit regretter ce vieux monde ? Seul François Bayrou, mimant de Gaulle, croit utile d’entrer en «résistance», alors même que la nation se dégage enfin de ses pesanteurs idéologiques.

Une révolution des mentalités s’est installée, grâce à une habile pédagogie des réformes, plus symboliques qu’efficaces. En Espagne, le modernisme pousse le socialiste Zapatero à défendre cette semaine la suppression de l’impôt sur la fortune «afin d’intégrer le groupe de la majorité des pays européens». Les Français n’en sont pas là. Mais ils peuvent en entendre beaucoup. La droite sera-t-elle à la hauteur de leurs attentes ?

Refondation culturelle

Reste que la France a du mal à admettre son état. Ce n’est pas seulement sa fracture identitaire qui reste indicible, bien qu’elle crève les yeux du premier venu. C’est sa personnalité même qui s’estompe. La semaine dernière, l’hebdomadaire américain Time titrait sur «la mort de la culture française» en soulignant qu’elle avait perdu son statut de «superpuissance». L’insolence a fait rugir Maurice Druon dans Le Figaro. Il n’empêche : l’«exception culturelle française», cet héritage de Vichy, ne produit plus pour l’essentiel que des œuvres plates et prétentieuses, tandis que la littérature égotique ne franchit plus les frontières depuis longtemps. En France même, les intellectuels médiatiques sont devenus muets. Il est vrai que la plupart des salonnards n’ont pas vu venir ces temps complexes.

Le débat civilisé et constitutif de «l’esprit français» n’arrive plus à dépasser le stade des négations, des invectives, des injures. Cette carence dans l’analyse critique explique en partie le désastre qui accable l’école. Cette semaine, deux enquêtes internationales rappellent cette réalité. Selon le Programme international de recherche en lecture scolaire (PIRLS) du Boston College, les écoliers français lisent de moins en moins bien. Selon une enquête de l’OCDE, ils décrochent aussi en sciences et en mathématiques. C’est bien une part de la culture qui est, là aussi, laissée en friches, dans la crainte d’affronter les pédagogues.

Pour autant, ce serait une erreur de croire les Français insensibles à ces phénomènes d’arasement. D’autant qu’ils s’ajoutent à une créolisation de la langue dont même Fadela Amara, chargée de la politique de la Ville, se fait l’interprète complaisant. Nadine Morano, porte-parole de l’UMP, n’a pas tort quand elle lui reproche d’«utiliser des expressions comme “à donf” ou “je kiffe”», en faisant remarquer : «Dans un entretien d’embauche, on n’est pas pris.» Plus généralement, un désir d’exigence dans la transmission culturelle se devine à travers les enquêtes. Le terrain est propice à une refondation culturelle.

«Pas approprié»

Le sursaut attendu passe aussi par l’abandon des repentances unilatérales et par le refus de se soumettre davantage aux intimidations des fondamentalistes. De ce point de vue, Sarkozy a su rétablir un peu de fierté nationale, cette semaine en Algérie, en ne formulant pas les excuses exigées pour la colonisation, dont il a cependant admis l’injustice. Cependant, il s’est prêté à l’intoxication des islamistes en estimant : «Il n’y a rien de plus semblable à un antisémite qu’un islamophobe.» S’il y a du racisme à critiquer un juif pour son origine, il n’y en a aucun à critiquer l’islam comme dogme religieux ou système politique. Reconnaître le délit d’islamophobie, créé par les intégristes iraniens, revient à condamner au silence ces musulmans qui mettent en garde contre la pensée totalitaire de l’islam radical. En admettant que l’usage de ce terme n’était «pas approprié», François Hollande deviendrait-il vigilant ?

Hommage aux harkis

Si la nation doit des excuses, c’est aux harkis qu’elle a abandonnés. En rendant hommage, mercredi, à ces musulmans qui avaient choisi de défendre la France, le chef de l’État a réparé une véritable injustice. Un sursaut, là aussi.

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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 13:54

samedi 29 décembre 2007

Benazir Bhutto: un non évènement.

L’assassinat de Benazir Bhutto n’est une surprise que pour les imbéciles. Ses discours contre le fondamentalisme musulman la condamnaient à mort aussi sûrement au Pakistan qu’aux Pays Bas. En France, ses propos lui auraient valu la réprobation unanime des associations de kollabos pour cause d’islamophobie. C’est pourquoi beaucoup de commentaires se résument à l’idée qu’elle n’a eu que ce qu’elle méritait. D’ailleurs, toutes les réactions officielles mettent en cause le terrorisme mais en se gardant bien d’y accoler l’adjectif islamiste. En ce sens, on l’assassine une seconde fois.

Benazir Bhutto était elle une « musulmane modérée » ? En fait, elle était musulmane comme je suis archevêque. Au vu de son éducation, pétrie par l’élitisme britannique, c’était une occidentale dans tous les sens du terme (1). Au lieu de rester tranquillement à Londres, elle a eu le courage de résister. Les salauds l’ont tué comme ils tuent tous ceux qui s’opposent à leur religion.

En ce sens, son assassinat est bien un non évènement. Le Pakistan est et restera un chaudron islamiste. L’armée pakistanaise maintient encore le couvercle. Pour combien de temps ? Les jeunes officiers islamistes remplacent peu à peu les généraux vieillissants de culture occidentale. Tôt ou tard, le chaudron explosera. Espérons qu’il explose le plus tôt possible afin qu’on en finisse avec tous ces mensonges et faux semblants qui affaiblissent notre résistance.

(1) Son éducation commencée dans des pensionnats catholiques de la Congrégation de Jésus et Marie à Karachi s’est terminée Oxford.


jeudi 13 décembre 2007

Sauvagerie et civilisation: le cas français.

Une mère demande à un militaire « Ou sont passés mes enfants ? ». Réponse : « Tu les as mangés dans le ragoût d’hier soir ! » Ce dialogue est extrait d’un reportage au Congo en 2007. Il aurait pu se tenir, sous une forme différente, en Ukraine livrée à la sauvagerie des nazis ou en Chine pendant la révolution culturelle.

N’en déplaise à Rousseau, l’homme est un prédateur et la civilisation ressemble à une fine pellicule prompte à se déchirer. Dans les régions africaines, éclairées trop brièvement par la lumière, la sauvagerie revient au galop. Dans un pays de vieille civilisation comme la France, l’afflux de populations en provenance des ténèbres provoque des craquelures de plus en plus béantes. Lent ou rapide, le retour à la sauvagerie est toujours précédé par un effritement du substrat logique qui forme l’élément principal de la couche civilisatrice.

Cet effritement se traduit déjà dans notre pays par une grande confusion mentale. Le déclin de la culture, le niveau des élèves en lecture, l’incompétence des managers et enfin la volonté des français de travailler toujours moins tout en consommant toujours plus sont autant d’indicateurs de ce naufrage qui atteint toutes les couches sociales et rend illusoire la perspective d’un redressement spontané. Tous les principes de la logique élémentaire héritée d’Aristote sont bafoués. On s’indigne de la crise du logement mais on refuse d’en voir la cause dans l’arrivée de 350.000 immigrants par an! On ne veut pas regarder la réalité en face en prétendant que des populations majoritairement hostiles se réduisent à d’infimes minorités. Pire encore, on en vient à reprocher à une malheureuse jeune fille d’avoir résister à son agresseur! Ségolène Royal incarne parfaitement cette imbécillité ambiante. N’oublions pas qu’elle a néanmoins rassemblé 47% du corps électoral sur ses élucubrations.

En règle générale, le pire survient lorsque la bêtise amorphe se transforme en fureur. A cet égard, les commentaires postés sur les blogs importants qui drainent chaque jour des milliers de visiteurs, expriment une inquiétante radicalisation. Certes, on était habitué aux débordements des gauchistes qui rêvent du grand soir sans même parler des demeurés qui s’en prennent aux francs maçons ou aux Américains. En revanche, la vindicte de la classe moyenne qui découvre sa paupérisation, représente un élément nouveau. Elle exige plus d’Etat afin de compenser l’inexorable baisse de son pouvoir d’achat. Comme l’Etat n’a plus rien à distribuer, elle rejoint objectivement les thèses de l’extrême gauche. En bref, la radicalisation ne concerne pas seulement les minorités visibles ou extrémistes. Elle affecte aussi un nombre croissant de français moyens.

Alors que les médias reflètent une vie politique policée (ouverture et valises obligent), le peuple réel gronde. Cette situation ne surprendra pas ceux qui connaissent nos analyses. Nous avons toujours dit que seule une révolution serait de nature à redresser le pays. Nous avons aussi dit que la moindre réforme entraînerait l’effondrement de tout l’édifice vermoulu, à l’image de l’Union soviétique qui s’est écroulée sur la tête de Gorbatchev lorsqu’il a instauré la glasnost! Nous sommes proches de ce point critique et il ne sert à rien de patienter puisque l’absence de diagnostic pertinent éloigne toute perspective de redressement et condamne le pouvoir à un bricolage permanent.

Pour donner le change, Nicolas Sarkozy pratique une politique d’ouverture, qui rassemble tous ceux qui ont ruiné ce pays depuis trente ans, dans le vain espoir d’opposer un front uni à la colère populaire. Par ailleurs, il se met en scène dans une série télévisée digne de Dallas et prend plaisir à se contempler. C’est un peu comme si Louis Capet avait donné un bal masqué à Versailles pour calmer le peuple qui lui réclamait du pain. Certes, ce spectacle narcissique réjouit les retraités et les octogénaires mais il ne retardera pas le moment de vérité d’autant plus que le temps joue contre le pouvoir avec les conséquences de la crise des subprimes.

En revanche, ce séisme ne bénéficiera pas, au moins dans un premier temps, à ceux qui appellent à de vraies réformes et à une refondation de notre République. Nos compatriotes sont trop désinformés, trop mentalement déséquilibrés pour pouvoir comprendre les tenants et les aboutissements des politiques indispensables. Leur colère désordonnée profitera donc d’abord aux minorités agissantes issues de la mouvance communiste et de l’immigration.

La suite est facile à décrire: je vois une énorme roue rouge se profiler à l’horizon. Les imbéciles la regarderont avec sympathie en croyant y trouver la solution à leurs problèmes de pouvoir d’achat et de paix civile. La roue dévalera ensuite en écrasant tout sur son passage. Des bandes armées comme celles de Villers le Bel, se répandront dans les campagnes en y provoquant une nouvelle grande peur. La France sera confrontée à la sauvagerie rouge et verte.

A ce stade, on peut présumer que les français ainsi soumis à un rude électrochoc sortiront de leur hébétude et suivront les instructions des défenseurs de la République. Un Gouvernement de Salut public sera mis en place avec ou sans Sarkozy. Il faudra reconquérir la France, villages par villages, préfectures par préfectures et le prix à payer sera considérable. En fin de course, ce sursaut républicain rétablira une vie civilisée dans notre pays.

Ce mouvement pendulaire entre la sauvagerie et la civilisation est inhérent à toutes les sociétés puisqu’il plonge ses racines dans le cœur humain: c’est la lutte permanente de la raison contre les instincts illustrée par Platon. Avec la globalisation, les battements du pendule s’accélèrent. Ce qui se passe au Congo pourrait bien advenir demain en France et le glas sonne pour tous. Seule l’alliance des Républicains de conviction et d’autorité, si elle était réalisée dès maintenant, pourrait encore nous épargner le scénario douloureux qui vient d’être décrit.

Je lance cette idée comme une bouteille à la mer. Un ordinateur ne lui donnerait aucune chance. Mais je ne désespère jamais du Bien.

Gérard Pince


Manifestation à Marseille

Sarkozy : bien sur l’essentiel.

mercredi 28 novembre 2007

Vers la guerre civile

Deux ans après la première manifestation de la Révolution bleue contre la chienlit, les émeutes reprennent avec une intensité accrue. On tire à présent à balles réelles sur les forces de l’ordre qui subissent des pertes importantes: une centaine de blessés dont plusieurs gravement.

En fait, nous vivons dans un contexte de guerre civile larvée. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter la racaille crier avec enthousiasme: "C'est la guerre ! C'est la guerre !". Les pillages et destructions de bibliothèques, d’écoles ou de véhicules représentent désormais un élément secondaire. Pour l’essentiel, il s’agit de violer ou de tuer comme l’illustre le meurtre abominable d’une jeune française de 23 ans qui a héroïquement résisté avant de succomber sous trente coups de couteau (1).

Le communiqué de jacques Myard, souligne les causes de cette situation « Ouvrons les yeux: le problème n'est pas économique. Il s'agit en réalité d'un communautarisme ethno-culturel anti-France, d'une société étrangère qui s'est constituée sur notre sol, qui se nourrit d'un racisme ordinaire anti-français, alors même que ces émeutiers ont la nationalité française ». Cette position courageuse, confirmée par les sifflements de l’hymne national lors du match France–Maroc, tranche avec la lâcheté de nos élites.

La gauche excuse les émeutiers et dépêche l’avocat de Ségolène Royal pour transformer un banal accident de la circulation en affaire d’état. La droite ne vaut guère mieux: Les seniors s’imaginent que les « jeunes » paieront leurs retraites. En fait, vous leur verserez un tribut permanent pour qu’ils transforment notre territoire en terrains vagues ouverts aux chèvres hallal. Mieux encore, ils prendront tous vos biens, à commencer par vos appartements, pour y loger les papas, les mamans et les petits. C’est ce que l’extrême gauche appelle, comme à Cuba, la redistribution des richesses. De son coté, la jeunesse libérale, au lieu de disserter sur les universités, ferait mieux d’étudier le statut des dhimmis. C’est le seul qui concerne son avenir immédiat.

Comme d’habitude, la position du gouvernement reflète les incertitudes d’une société qui s’effondre sur elle-même. Coté laxisme, on envisage d’allouer une rançon supplémentaire alors que les dépenses occasionnées par l’invasion sont déjà à l’origine du déficit de nos finances publiques et de la baisse du pouvoir d’achat. Coté fermeté, on veut s’appuyer sur la « justice » mais la police et la gendarmerie sont débordées sans même parler de nos jugesses qui ont pour la racaille les yeux de Chimène.

A un moment donné, il faudra recourir à l’armée et à la loi martiale. Ce ne sera pas suffisant. Le Pouvoir doit donc réfléchir à notre proposition d’instituer une garde nationale en s’inspirant des modèles suisses, américains et israéliens. Il est temps que les citoyens prennent en charge leur propre survie. Seul le peuple en armes peut résister victorieusement aux assauts de la barbarie qui est dans nos murs.

Gérard Pince


(1) les obsèques d'Anne-Lorraine auront lieu samedi, à 14h, en la cathédrale de Senlis. Il faut exiger que Nicolas Sarkozy y soit présent ou représenté à un haut niveau. Il serait légitime que les victimes innocentes aient droit dans ce pays à plus d'égards que des délinquants responsables de leur propre malheur.

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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 10:34
L'éditorial de Claude Reichman du 24 Novembre 2007 :



L'effondrement économique est en cours !

La France ne peut plus concourir avec l'Allemagne. L'effondrement économique est en cours !
Emission du 20 novembre 2007

La France va vivre une crise financière, sociale et politique très
grave. Il lui faudre, pour sortir du gouffre, un dirigeant aussi lucide
que courageux, comme le fut, en son temps, le président américain
Théodore Roosevelt.

avec J-C Mounicq, journaliste et écrivain, et Bernard Martoïa,
diplomate et écrivain.

Cliquer ici

Après les émissions du 26 mars et du 23 juillet (visionnables ici), Jean-François Probst, chiracologue par excellence, est à nouveau invité sur REICHMANTV.

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Emission du 29 novembre 2007

On attend encore de M. Sarkozy les réformes qui mettront fin à la
décomposition de la France. La situation est prérévolutionnaire.

avec  Thierry Desjardins, auteur de "Assez !" (JC Lattès).


Cliquer ici


Le fait du jour : 3  décembre 2007
Xavier Raufer : “La crise des banlieues, c'est pour toute la France, 6000 malfaiteurs à neutraliser dansles cités de non droit.”

Cliquer ici

Emission du 11 décembre 2007

La rupture ne peut plus attendre. Si Sarkozy tergiverse, son
pouvoir sera emporté par l'émeute

avec Daniel Rémy, chef d'entreprise, chroniqueur à RMC

Cliquer ici

Emission du 27 décembre 2007

"C'est une coalition de simples citoyens, d'avocats, de journalistes
et de scientifiques qui a obtenu la libération des infirmières
bulgares."

avec Me Emmanuel Altit, l'avocat des infirmières bulgares, auteur
de "Dans les geôles de Kadhafi (JC Gawsewitch).

Cliquer ici

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Ce qu’il faut savoir sur l’une des plus grandes menaces politiques et religieuses du XXIème siècle

 


« Le socialisme cherche à abattre la richesse, le libéralisme à suprimer la pauvreté »                                                   Winston Churchill

 

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« Le Communisme est l'Islam du XXème siècle. »                                                   Jules Monnerot


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« La religion d'Hitler est la plus proche qui soit de l'islamisme, réaliste, terrestre, promettant le maximum de récompenses dans cette vie, mais avec ce Walhalla façon musulmane avec lequel les Allemands méritoires peuvent entrer et continuer à gouter le plaisir. Comme l'islamisme, elle prêche la vertu de l'épée.  »                            Carl Gustav Jung

 

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« Ils ignorent que les épées sont données pour que personne ne soit esclave. »                                                                                        Lucain

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