Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le Blogue de la Résistance sur Internet
  • : Le WEB Résistant est le seul site francophone présentant toutes les références sur les sites de réinformation. Faites-le connaître autour de vous ! Ne restez pas seul, nous sommes nombreux.
  • Contact

Profil

  • Cyber-Résistant
  • CYBER--LIBERTARIEN
  • CYBER--LIBERTARIEN

En bref

ajouter-favoris.png

Abonnement

Inscription à la newsletter

  

The 910 Group

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

The Counterjihad Calendar 2009
The Counterjihad Calendar 2010

Counterjihad Brussels 2007

Counterjihad Vienna 2008

Counterjihad Copenhagen 2009

Counterjihad Zurich 2010

EU Eurabia Francais

Le Bulletin de Réinformation de Radio Courtoisie

 
FAIRE LE TEST POLITIQUE ?

http://img263.imageshack.us/img263/2081/diagrammenolan.jpg

 

Web Statistics

 
Locations of visitors to this page

Entête

http://www.wikio.fr

"Si vous entendez ce message, c'est que vous êtes la résistance."

International Civil Liberties

About

The International Civil Liberties Alliance is a project of the Center for Vigilant Freedom Inc.  We are an international network of groups and individuals from diverse backgrounds, nationalities and cultures who strive to defend civil liberties, freedom of expression and constitutional democracy.

We aim to promote the secular rule of law, which we believe to be the basis of harmony and mutual respect between individuals and groups in the increasingly globalised world, and to draw attention to efforts to subvert it.  We believe in equality before the law, equality between men and women, and the rights of the individual and are open to participation by all people who respect these principles.

We believe that freedom of speech is the essential prerequisite for free and just societies, secular law, and the rights of the individual.

We are committed to building and participating in coalitions in all parts of the world to effect significant progress in protecting rights of the individual which are sadly being eroded in many countries including those in the West.


Rejoindre le forum

 

The Center for Vigilant Freedom

7 janvier 2008 1 07 /01 /janvier /2008 17:48

feb1503romelarepubblicac-1.jpgPar Helios, le 27 janvier 2007

Les anti-américains se servent du débat d'idées qui a lieu aux États Unis pour dénigrer ce pays, son système de gouvernement, la société et l'économie américaine et bien sûr ce qu'ils appellent l'impérialisme américain. Ils se servent largement des arguments de la gauche américaine laquelle se complaît dans l'autoflagellation et le masochisme intellectuel et dont le slogan est "Blame America first", on appelle d'ailleurs ses adeptes les "blame America firsters".

La gauche américaine existe, certains voudraient nous faire croire que c'est une droite à la Sarkozy ou à la Bayrou, rien n'est plus faux, elle est formée surtout d'intellectuels, de jeunes idéalistes, de pacifistes, d'environnementalistes, de certains groupes féministes, d'artistes, de stars et de faiseurs d'opinion attachés aux grands médias. C'est une gauche "caviar" au superlatif, outrageusement gâtée par le système.

On la retrouve dans les grands centres urbains de l'est, particulièrement à New-York et en nouvelle Angleterre, elle a aussi ses quartiers sous le doux soleil de Californie. Elle brille par son absence dans l'Amérique "profonde" qu'elle n'écoute pas et qu'elle ne cherche même pas à convaincre.

Les liens que le parti démocrate entretient avec cette gauche sont ambiguës, elle contribue à l'éloigner du centre où ses chances électorales sont meilleures, mais elle lui sert aussi de haut-parleur dans la mesure où elle détient une position dominante dans les moyens de communication.

Elle a certainement contribué à faire élire G.W. Bush en novembre 2000 en refusant de voter pour Al Gore, mais elle a aussi contribué à torpiller Kerry en l'appuyant trop ouvertement ce qui l'a rendu suspect à une tranche importante de l'électorat en 2004. Si l'on tient compte de ces éléments il devient évident que la gauche américaine (the liberals tels qu'on désigne ses adeptes aux ÉU) constitue davantage un handicap qu'un atout pour le parti démocrate. fum2005010g0924-0201.jpg

Dans un pays où la majorité des gens votent à droite ou au centre, la gauche américaine ressemble à une anomalie, principalement à cause de la position privilégiée qu'elle occupe sous les projecteurs et pour le peu d'importance que l'électorat lui octroie concrètement. Il est significatif que les succès récents du parti démocrate ne s'accompagnent pas d'un déplacement à gauche de son centre de gravité mais plutôt d'un déplacement à droite! On peut sans risque de se tromper parler de "paradoxe de la gauche américaine".

Il n'est donc pas étonnant de voir cette gauche se réfugier dans l'anti-américanisme. Reléguée par l'électorat à l'insignifiance, obligée de s'accrocher aux jupes du parti démocrate pour survivre, elle ne se prive pas d'exprimer ses frustrations en utilisant les puissants moyens de communication qu'elle contrôle. En ce faisant, elle ne se contente pas d'embarrasser le parti démocrate, elle contribue à donner une image très négative des États Unis.

D'aucuns prétendraient que la gauche américaine constitue en quelque sorte la "conscience de l'Amérique", cependant la majorité des américains la considère comme son talon d'Achille. Par instinct les américains se méfient des concepts et des recettes à base d'idéologie servies par des gens qui n'y tremperont jamais les lèvres et qui n'auront pas à en subir les conséquences. L'ascenseur social aux États Unis fonctionne bien, il permet aux citoyens américains de s'élever à force de travail et de créativité, le "rêve américain" c'est du concret et le patriotisme anime les citoyens, c'est ce qui explique pourquoi l'électorat résiste avec succès au chant des sirènes gauchistes.

L'anti-Bushisme est le dernier avatar de l'anti-américanisme. C'est l'anti-américanisme fédérateur où tout le monde communie dans les deux espèces: la haine de la puissance américaine et le sentiment de supériorité morale découlant de sa propre impuissance. Bush a eu 117-1723_img4.jpgce mérite de cristalliser sur sa personne toute la hargne et toute la rancoeur qui naguère se répandait diffusément sur tout ce qui est américain, en cela il a rendu, sans l'avoir voulu, un grand service à son pays.

L'affirmation je hais Bush, je ne hais pas l'Amérique est devenue un lieu commun. Cependant les anti-américains devront s'ajuster rapidement car la situation est mouvante, le débat aux États Unis perd de sa chaleur, le parti démocrate voudra consolider son succès en maintenant ses gains lors des élections de 2008, pour ce faire il devra prendre ses distances avec son aile gauche qui l'embarrasse. De son côté Bush doit manoeuvrer habilement afin d'assurer sa place dans l'histoire, comme il n'a pas besoin de se faire élire, il aura davantage les mains libres pour adopter une politique pragmatique, en dépit de la baisse de popularité qui l'affecte dans l'électorat il ne manque pas d'habileté ni d'atouts. De plus l'Amérique est une nation en guerre, le sentiment patriotique se maintient à un niveau élevé et contribue à tracer des limites que peu de politiciens se risqueront de franchir.

Le récent discours sur "l'état de l'Union" a démontré amplement les capacités de Bush à maintenir le cap en politique étrangère tout en se montrant souple et pragmatique en politique intérieure. La main tendue qu'il présente au parti démocrate est plus qu'une manoeuvre politique, au-delà des différences idéologiques c'est l'intérêt des États Unis et celui de la Liberté qui sont en cause et cela le public américain l'a bien compris.

Les anti-américains pourraient traverser une saison de vaches maigres. On oserait espérer qu'ils en profiteraient pour s'adonner à l'introspection, un examen de conscience ne leur ferait sûrement pas de mal, mais ce serait sans compter avec leur capacité phénoménale de nier l'évidence et de poursuivre leurs psalmodies et leurs incantations.


neocon_20blogger.jpg


Désinformation: Antiaméricanisme

 

dimanche 7 janvier 2007, par Esta Natelli


« Political language is designed to make lies sound truthful and murder respectable, and to give an appearance of solidity to pure wind. » George Orwell

Cette phrase d’Orwell rappelle pour plusieurs le discours politique américain. Des dommages collatéraux, aux présumées armes de destructions massives iraquiennes en passant par l’axe du mal, la rhétorique de l’administration Bush suscite le plus grand scepticisme, notamment au Canada. C’est ce scepticisme qui est à la base de l’antiaméricanisme. Pourtant, l’allégation d’Orwell s’applique davantage à la rhétorique islamiste qui est tissée de faux-fuyants et demies vérités. En fait, Orwell a peut-être toujours raison : qu’importe le régime ou l’idéologie, le langage politique en est toujours un de déception.

L’antiaméricanisme joue son rôle dans la mosaïque des propagandes qui circulent en ce début de XXIème siècle. Il sert une propagande qui s’articule autant à l’intérieur qu’à l’extérieur des Etats-Unis, une propagande qui vise à discréditer non seulement la gouvernance américaine mais aussi tous les régimes occidentaux néo-libéraux. Cependant, à force d’argumenter autour du degré de perfidie de l’administration américaine, on laisse le monde s’embourber dans un marasme identitaire. Il y a un temps pour écrire l’histoire et un temps pour émerger des ténèbres. Qu’importe l’action politique que prendra l’Occident, si le totalitarisme persiste dans les pays musulmans, ce sera un crime contre l’humanité. Qu’on soit de gauche ou de droite, l’objectif final doit rester que les peuples du monde entier jouissent de liberté non relative, d’égalité non fictive et de fraternité non conditionnelle.

Le peuple américain ne souhaite nullement que perdure aucune dictature dans le monde. C’est sur ce sentiment que devrait s’appuyer la guerre aux régimes totalitaires en pays musulman, une guerre idéologique qui doit se faire par une réforme de l’Islam et non pas par la transfiguration de la constitution américaine.

Il faut cesser la rengaine qui veut que tous les maux de la planète se résument à la simple existence des Etats-Unis d’Amérique. C’est oblitérer toute la complexité du monde. C’est détourner l’attention de la vraie question : comment définir un monde où tous les états sont redevables de leur action et tous les peuples en charge de leur destin ?

Des Sondages éloquents

Certains analystes tendent à minimiser la prévalence de l’antiaméricanisme dans le monde. Pourtant, les sondages du Pew Research Center [1] démontrent clairement que l’anti-américanisme n’est pas un phénomène marginal circoncit à quelques alter mondialistes acharnées et islamistes extrémistes. C’est une tendance qui touche des majorités dans différentes populations et le phénomène est en hausse depuis le 11 septembre autant dans les pays musulmans que dans le reste du monde. Andrew Kohut, le president du Pew Research Center quantifie cette hostilité : « To give you some sense of the magnitude of the problem, favorable attitudes toward the U.S. declined in Germany, from 78% in 2000 to 37% currently. The numbers are similar in France, but even worse in Spain, where only 23% have a favorable view, and in Turkey, where it is 12%. Most people in these countries held positive views of the U.S. at the start of the decade. […] This is not just a rift with our European allies or hatred of America in the Middle East. It is a global slide, and positive views of the U.S. have declined in other regions of the world, particularly in Latin America and Asia. Our 44-country 2002 poll found America’s image slipping in seven of the eight Latin American countries surveyed, while our 2006 survey revealed declines in Japan and India, two still relatively pro-American Asian powers. Other polls international polls, such as BBC and Gallup have confirmed the continuing world-wide nature of America’s image problem. » [2]

Depuis la guerre en Iraq, la méfiance envers les États-Unis a atteint des proportions inquiétantes dans les pays musulmans : « After Iraq, many in Muslim countries began to see the U.S. as a threat to Islam, and what had perhaps been loathing for the U.S. turned into both fear and loathing. A 2005 Pew study found that in all five majority Muslim countries surveyed, solid majorities said they worried that the U.S. might become a military threat to their country. This includes 65% in Turkey - a longstanding NATO ally. » [3]

On souligne souvent que le sentiment antiaméricain n’est motivé que par la politique étrangère de l’administration Bush. Pourtant rien n’est moins sûr : « A fourth feature of contemporary anti-Americanism is that it is no longer just the U.S. as a country that is perceived negatively, but increasingly the American people as well, a sign that anti-American opinions are deepening and becoming more entrenched. In countries such as Spain, Jordan, Indonesia, and Turkey, favorable views of Americans have declined significantly in recent years. » [4]

La sincérité du gouvernement américain est aussi sérieusement mise en doute : « In a 2004 Pew poll, majorities or pluralities in seven of the nine countries surveyed said the U.S.-led war on terrorism was not really a sincere effort to reduce international terrorism. This was true not only in Muslim countries such as Morocco and Turkey, but in France and Germany as well. The true purpose of the war on terrorism, according to these skeptics, is American control of Middle East oil and U.S. domination of the world. » [5] Si le canadien moyen assume que le pétrole est la motivation première de la politique étrangère au moyen orient, l’idée que nos voisins cherchent à dominer le monde est une affirmation plus controversée.

Différents visages de l’antiaméricanisme en Occident

L’antiaméricanisme se manifeste soit par le mépris soit par la peur. Tant du côté européens que du côté américain, c’est le mépris qui domine la rhétorique antiaméricaine. À la base, ces antiaméricains occidentaux n’adhèrent pas au système capitaliste, à la politique néo-libérale et à la mondialisation. Ils tentent par tous les moyens de discréditer la politique américaine pour mettre leur propre agenda politique de l’avant. Le résultat est la création d’une mythologie qui façonne la pensée de gauche. Le mépris de la gauche s’articule sur deux fronts :

  1. L’Amérique trahit son idéal démocratique
  2. L’idéologie libérale américaine ne sert que les intérêts des biens nantis au dépend des plus pauvres et de l’environnement.

MÉPRIS POUR UNE UTOPIE DÉCHUE

L’Amérique est passée au peigne fin : La prison de Guantanamo, les condamnations à mort de mineurs, le mauvais traitement de prisonniers iraquiens, etc. Invoquez le principe de la pointe de l’Iceberg (si nous avons découvert ceci, imaginez l’horreur de ce qu’ils nous cachent), et voilà, vous venez de tracer le portrait du pire régime totalitaire qu’il soit. Il n’y a rien de plus facile que de discréditer la plus ancienne démocratie moderne. La rengaine est simple : Les Etats-Unis prétendent défendre les droits de la personne mais en fait ce sont des mécréants hypocrites qui ne cherchent qu’à asservir le monde. Avec un tel discours démagogique, pas étonnant qu’un militant de gauche québécois comme Amhir Kadir doute que le 11 septembre soit un acte terroriste.

Le mépris pour le Judas américain se traduit par un acharnement démesuré pour défendre la vertu en terre américaine, un acharnement qui trouve son antithèse dans l’apathie de ces mêmes intellectuels devant les entraves aux droits de la personne autrement plus inquiétantes - exécutions sommaires en Chine, droits des femmes bafoués en Arabie saoudite, conversion forcée des derniers animistes africains, génocide des bébé de sexe féminin, etc.

Comme le souligne Dan Flynn, auteur de Why the Left Hates America « I think the basic problem with the anti-Americans is that they hold the United States to a standard that they would never hold any non-Western nation to. America’s critics compare America with utopia and find America lacking. This method of analysis guarantees the results that those who employ it desire. Compare anything to an ideal and it’s going to fall short. Compare America to places that actually exist and we look rather spectacular. » [6]

MÉPRIS POUR UNE IDÉOLOGIE LIBÉRALE VICTORIEUSE

Avec la fin de la guerre froide, l’idéologie capitaliste est sortie triomphante. Toute une génération d’intellectuels sympathiques au communisme s’est appliquée à démontrer que ce triomphe cachait une réalité beaucoup plus sombre. Ainsi, depuis le début des années 90, certaines idées reçues ont faites leur chemin. Alors que les Etats-Unis d’Amérique devenaient le porte-étendard de la mondialisation et du néo-libéralisme, les altermondialistes s’évertuaient à dénoncer tout le système social à l’américaine.

Une idée reçue des plus pénétrantes veut que la classe moyenne américaine soit en voie de disparition. Il n’y aurait plus que quelques bien nantis vivant dans des villes forteresses à l’abris d’une majorité misérable. L’auteur politique français Jean-François Revel ironise : « Poverty and inequality like this should cause Europeans to cringe in horror, especially since (we have it on good authority) there is no safety net in America, no unemployment benefits, no retirement, no assistance for the destitute—not the slightest bit of social solidarity. In the U.S. "only the most fortunate have the right to medical care and to grow old with dignity," as one writer recently put it in Libération. University courses are reserved only for those who can pay, which partly explains the "low level of education" in the benighted USA. Europeans firmly believe these sorts of caricatures—because they are repeated every day by the elites ». Ici même au Canada, on se surprend d’apprendre que tel état américain est en tête du peloton mondial en matière de bilan écologique, ou que les artistes d’un autre état sont beaucoup mieux financés tant par le public que par le privé que leurs homologues canadiens.

Une autre manie des intellectuels de gauche est de taxer de démocratie d’apparat ce pays qui compte pourtant plus de 500 000 postes électifs [7]. Revel explique tout le ridicule de ce postulat de base des antiaméricains : « In 2002, France experienced the humiliation of seeing a demagogic populist of the extreme right take second place behind Jacques Chirac, thus going on to a runoff. What was the reaction from E.U. deputy and professor Olivier Duhamel, one of France’s leading commentators ? "Now we are catching up with the degenerate democracies of the type of the United States." Strangely, it is always America that is described as degenerate and "fascist," while it is solely in Europe that actual dictatorships and totalitarian regimes spring up. » [8]

Le summum de la condescendance antiaméricaine consiste à considérer la ferveur religieuse du peuple américain comme une tare. Dès que l’on ose critiquer l’intégrisme islamique, il s’en trouve toujours un pour nous rappeler l’abomination que constitue le fondamentalisme chrétien aux Etats-Unis. Comme si l’existence de ces chrétiens fanatiques au sein d’une Amérique pluriculturelle contrebalançait l’amplitude des intégrismes musulmans qui dominent des populations entières par des régimes théocratiques (Arabie Saoudite, Iran, etc.). S’il est de bon ton de s’émerveiller de l’amalgame des spiritualités en Inde, on accuserait d’imbécillité profonde celui qui oserait porter le même jugement sur la mosaïque spirituelle made in America. De toute manière, le degré de religiosité des Etats-Unis est une question de perception comme le souligne Fouad Ajami : « According to a June BBC survey, 78 percent of French polled identified the United States as a "religious" country, while only 10 percent of Jordanians endowed it with that label. Religious to the secularists, faithless to the devout—such is the way the United States is seen. » [9]

C’est dans ce climat de mépris que naît la peur. Devant ce constat d’infériorité sociale et intellectuelle, la politique extérieure américaine ne peut être que catastrophique, surtout lorsqu’un président au quotient intellectuel déficient [10] en est le principal dépositaire.

Coupable sur tous les fronts

Alors que l’américain moyen perçoit son pays comme le chien de garde du monde, les antiaméricains occidentaux considèrent les Etats-Unis comme les principaux responsables de tous les conflits inimaginables. Quand on ne trouve pas un lien direct ou indirect à une politique américaine, un bénéfice occulte est supposé par le biais de la vente d’armes. À la fin de la guerre froide, avec la chute du bloc soviétique, le concept d’empire américain s’est popularisé. Un empire sous-tend des visées expansionnistes. Les antiaméricains accumulent les preuves : le succès de la culture américaine dans le monde sert à éliminer les cultures locales pour faciliter l’invasion, les alliances stratégiques sont faites sous la menace implicite d’une attaque de l’armada américaine, etc. Ces conclusions gratuites supposent la mauvaise foi totale du gouvernement américain et oncle Sam prend les airs d’un affreux épouvantail. La peur de l’ « empire américain » est l’un des visages les plus pernicieux de l’antiaméricanisme.

Pourtant, est-ce que les États-Unis forment vraiment un empire ? « The Ottoman Empire claimed dominion over much of the Islamic world and parts of south-eastern Europe. The sun never set on the British Empire, which lorded over Ireland, India, Canada, and diverse points beyond. The Soviet Empire ruled Eastern Europe and numerous satellite states across the globe. The American Empire, strangely, rules just Americans. "Empire," like all words, has a specific meaning. It’s a term that doesn’t apply to the U.S. » [11]

Alors que les attaques du 11 septembre devrait démontrer le pouvoir très relatif des États-Unis – quelques ressortissants d’un pays allié commettent un attentat en terre américaine et réduisent à néant la vie de 3000 personnes, les antiaméricains ont fait de ces attaques la preuve suprême de la culpabilité américaine. Dans la publication du Monde diplomatique qui ont suivi les attentats du 11 septembre, Ignacio Ramonet nous rappelle un autre 11 septembre, celui de 1973, jour du coup d’état du général Pinochet au Chili. La coïncidence est trop belle, les américains ont subit une attaque visiblement méritée : « A travers le monde, et en particulier dans les pays du Sud, le sentiment le plus souvent exprimé par les opinions publiques à l’occasion de ces condamnables attentats a été : « Ce qui leur arrive est bien triste, mais ils ne l’ont pas volé ! » » [12] Ramonet poursuit en expliquant comment Ben Laden est une création de la politique étrangère américaine. Il nous faut comprendre selon Ramonet qu’il était inévitable que les populations musulmanes remettent la monnaie de la pièce à l’ « empire américain », qu’elle se range derrière ces guerriers de la liberté formés par la CIA, pour attaquer l’oppresseur des masses musulmanes : les Etats-Unis. Inutile de recourir à la théorie de la conspiration, du point de vue géopolitique les Etats-Unis sont ultimement responsables des attaques contre eux-mêmes.

Pourtant, l’attitude de l’état américain vis-à-vis les pays et populations musulmanes est loin d’être unilatérale. Jean-Francois Revel explique que : « The United States’ actions historically have been far less damaging to Muslims than those of Britain, France, or Russia. These European powers have conquered Muslim countries, occupied and indeed oppressed them over decades and even centuries. Americans have never colonized a Muslim nation. Americans evince no hostility toward Islam as such today ; on the contrary, their interventions in Somalia, Bosnia, and Kosovo, as well as the pressure exerted on the Macedonian government, were designed to defend Muslim minorities. » [13]

Qu’importe, les antiaméricains l’ont suffisamment claironné : Le Goliath moderne a reçu une première pierre le 11 septembre 2001. N’en déplaise que David ait des visées totalitaires autrement plus inquiétantes que celles des néo-libéraux américains. Les néo-gauchistes pris dans l’habitude d’haïr les Etats-Unis n’ont guère trouvé mieux que de se ranger du côté des terroristes islamiques. Détester le géant capitaliste est un réflexe bien développé : « On November 3, 2001, French writer and pundit Jean Baudrillard sketched the perpetrators of September 11 as acting out his own dreams and the dreams of others like him. "All the world without exception dreamt of this event, for no one can avoid dreaming of the destruction of a power that has become hegemonic. . . .It is they who acted, but we who wanted the deed." » [14] Nous voilà dans un monde où les intellectuels de gauche défendent la loi du Talion… La peine de mort pour l’Amérique !

Il est loin le temps où les troupes américaines débarquaient en Normandie pour libérer l’Europe du fascisme.

Antiaméricanisme en terre d’Islam

L’antiaméricanisme dans les pays musulmans reprend le discours de la gauche occidentale. Comme en occident, on répète que les américains font preuve de mauvaise foi dans leur politique étrangère. Par exemple, ceux qui dénoncent la haine antiaméricaine des terroristes servent une stratégie malveillante selon le Daily Star de Beirut : « Those who are relating this hate-crime reasoning to the attacks on America have hidden agendas ; they are not looking to defuse terrorism, advance international understanding, or achieve any kind of justice. » [15] La joie de ceux qui ont célébré les attentats du 11 septembre était bien sûr justifiée : « In fact, these miserable cheerers have many reasons indeed to resent not the people, but the U.S. government, who alone is responsible for arming their oppressors and allowing their agony to continue. » [16]

Pourtant, il y a une différence fondamentale enter les antiaméricanismes musulman et occidental. Alors qu’en occident, l’antiaméricanisme reste encore une affaire d’intellectuels de gauche, dans les pays musulmans c’est un sentiment très populaire.

On peut voir ce phénomène dans la manière dont les médias se servent du phénomène pour augmenter leurs cotes d’écoute : « Even with media organs that are self-financed or financially independent one finds anti-Americanism played up to increase circulation or appeal to a wider audience. For example, the al-Arabiyya and al-Jazira stations began as free media but then used systematic anti-Americanism to boost the number of their viewers. Television channels that were launched to "balance" al-Jazira were soon emulating both its tactics and message. » [17] La demande populaire est telle que présenté un contenu qui ne serait pas antiaméricain est problématique pour une chaîne de télévision : « On the other hand, the issue of showing strong images, whether intentionally "anti-American" or not, is also to do with competition between stations, he says. "The competition is pushing us to show strong images and use strong language to have more viewers than other TV stations. » [18]

Les arguments antiaméricains occidentaux trouvent leurs échos dans des médias où l’objectivité est très relative. En effet, bon nombre de ces médias sont contrôlés par des régimes totalitaires. Dans ces dictatures, les Etats-Unis servent de bouc émissaire parfait : « On the one hand, Middle Eastern leaders use anti-American public sentiment as an excuse to both distance themselves from American foreign policy activities which would genuinely help their peoples, and to manipulate that public mood to their own advantage, like delaying reform or blackmailing Washington into giving more aid. On the other hand, those governments do little to persuade the media, which they often control, to soften or reduce the strong message of anti-Americanism. There are even occasions when those governments encourage the trend of anti-Americanism, sometimes to deflect domestic criticism of their policy away from them. » [19]

La propagande des médias musulmans a convaincu une majorité de musulmans que les attentats du 11 septembre n’étaient pas d’origine arabe : « In one of the survey’s most striking findings, majorities in Indonesia, Turkey, Egypt, and Jordan say that they do not believe groups of Arabs carried out the Sept. 11, 2001 terrorist attacks. The percentage of Turks expressing disbelief that Arabs carried out the 9/11 attacks has increased from 43% in a 2002 Gallup survey to 59% currently. And this attitude is not limited to Muslims in predominantly Muslim countries - 56% of British Muslims say they do not believe Arabs carried out the terror attacks against the U.S., compared with just 17% who do. » [20] Cette perception des événements biaise tout le rapport avec les États-Unis. Pour le musulman moyen, la guerre contre la terreur n’est qu’un prétexte et ça renforce l’impression que la politique étrangère américaine est en fait une guerre contre l’Islam.

Internet : Faire croire à la guerre contre l’Islam

Toute une propagande via Internet est mise en place pour convaincre les musulmans que l’Amérique cherche à éradiquer l’Islam. Malgré les nombreux discours dans lesquels George W. Bush affirme que les Etats-Unis respectent l’Islam et ne cherchent qu’à éradiquer le terrorisme, un tel discrédit est mis sur l’administration Bush que ce dernier pourrait aussi bien dire que la terre est ronde pour que le monde entier clame qu’elle est plate ! La propagande islamiste se base sur la croyance populaire en une conspiration :«  According to these radicals, the threat to Islam mainly comes from a global conspiracy of “Zionists-Crusaders” (Jews and Christians), with the United States and Israel as the conspiracy’s global leaders. […] The jihad website of Hamas, Saudi Arabian-based jihad websites, and some of Bin Laden’s propaganda video tapes (as shown on some jihadi websites) always include images of stories from Chechnya ; Lebanon (the Israeli bombardment of the village of Qana) ; Palestine ; Kashmir ; Afghanistan ; Indonesia ; and (later) Iraq. These images are shown to justify the thesis that Christians (i.e., the West) and Jews are allied to destroy Islam. » [21] Evidemment, aucune contrepartie n’est présentée. Ce n’est que la victimisation des populations musulmanes qui est mise de l’avant, comme si dans le monde il n’y avait pas d’autres conflits et surtout pas des conflits menés par des armées musulmanes (on oublierait le Darfour encore une fois). Internet étant un média qui rejoint les plus jeunes, ce genre de discours est plus garant du futur que du passé.

La propagande trouve un terrain fertile. Les jeunes islamistes sont préparés à détester les Etats-Unis : « Much of the Muslim world has seen the proliferation of religious schools where young people are taught to defend their faith against the purported malevolence of Jewish and Christian infidels. Virulent anti-Americanism is merely a by-product of such instruction. From the madrasas of Pakistan to the pesantrens of Indonesia, schools teaching self-righteous religious intolerance also encourage students to detest the United States for its alleged hostility toward Islam. “From very deep in my heart I think the United States is evil,” says sixteen-year-old Muhammad Fadhil, an honor student attending an Indonesian religious boarding school. “There are too many interventions by the United States around the world. » [22]

Il arrivent que des populations musulmanes ne soient pas totalement convaincues de la perfidie totale des américains : « One indicator was the September 2002 poll commissioned by the Iranian Majlis’ National Security Committee which found that 74 percent of Iranians favored resumption of relations with the United States and 46 percent felt that U.S. policies on Iran were "to some extent correct," despite the fact that Iranian media constantly harped on Bush’s "axis of evil" remark in his January 2002 State of the Union speech.(1) ». Cependant, les autorités iraniennes ont clairement indiqué que la position populaire n’était pas acceptables : « The Ayandeh Institute pollsters who conducted this poll, Abbas Abdi and Hossein Ali Qazian, were sentenced to jail terms of eight and nine years respectively for "publishing nonscientific research. » [23]

Finalement, l’antiaméricanisme obscurcit la réalité dans les pays musulmans : «  It is within this media-created virtual reality that a North African or a Sudanese student who can hardly afford a bus-ride, doesn’t demonstrate to improve his lot, but instead demonstrates in opposition to America and Israel in support of the Palestinians, and yet has never met a Palestinian—let alone an American—in his life.  » [24]

Gauche et Islamisme, un seul combat

Les penseurs de gauche occidentaux se retrouvent dans le même camp que les islamistes dans leur haine commune des Etats-Unis. Pourtant, leurs griefs ne sont pas identiques. Les premiers accusent le gouvernement états-unien d’avoir une politique étrangère qui nuit au développement démocratique des nations musulmanes. Les seconds soutiennent que l’Amérique en collusion avec Israël a pour objectif ultime d’éradiquer l’Islam de la planète.

Les gauchistes soutiennent que les populations musulmanes aspirent à des régimes démocratiques et modernes. Dans leur rhétorique, l’absence de démocratie dans les pays arabes n’est causée que par les visées impérialistes américaines. Comme les islamistes, ils pourfendent la théorie qui veut que les populations musulmanes soient victimes du bourreau américain.

Pourtant, est-ce vraiment le désir des américains d’instaurer la dictature ? Il existe des exemples où l’influence américaine ne génère pas de dictatures, à commencer par le Canada et l’Europe qui jouissent d’une véritable indépendance politique et économique. Après la seconde guerre mondiale, le Japon a adopté un modèle démocratique suite à l’occupation américaine et non pas un régime totalitaire. Plus récemment, les pays des Amériques centrale et du sud, après la guerre froide, se sont démocratisés et certainement pas contre la volonté américaine. L’Inde qui a récemment conclue des alliances politiques et économiques avec les Etats-Unis restent malgré cette alliance totalement démocratique [25]. La diaspora démocratique mondiale est politiquement beaucoup plus encline à s’allier stratégiquement avec les Etats-Unis qu’avec les puissances alternatives que sont la Russie, la Chine et l’Arabie Saoudite.

Certains diront que les Etats-Unis n’apprécient que les démocraties enlignées à leur politique et qu’ils ne tolèrent pas les « démocraties rebelles » - on attend encore les raids aériens américains contre le Venezuela. Est-ce que l’Inde, le Canada, l’Afrique du sud, la France, la Suisse, l’Argentine, le Brésil, le Mexique, l’Australie, le Japon, le Costa Rica, le Chili, l’Italie, et les quelques autres pays démocratiques ne sont que les marionnettes des Etats-Unis ? Si on s’en tient à ce discours démagogique rien ne différencierait les démocraties modernes des royaumes médiévales. Plutôt, il faut voir dans les alliances démocratiques un aboutissement logique et idéologique.

Ce qui nous ramène au cas des pays musulmans. Si les Etats-Unis ont financièrement soutenu des régimes totalitaires, rien ne laisse présumer qu’il y ait eu une véritable alternative démocratique à ces régimes. Quand l’Iran obtient son indépendance, c’est pour fonder un régime théocratique qui parodie la démocratie. L’Algérie ne fait guère mieux . La Turquie reste une démocratie très controversée en raison de son dossier concernant les droits de la personne et son refus à reconnaître le génocide arménien . Pour ce qui est de l’Indonésie, cette démocratie reste fort jeune et les groupes islamiques jouissent d’une influence grandissante comme le montre l’adoption de la charria dans la province d’Aceh [26]. Le Pakistan est encore sous le joug d’un dictateur militaire. En 59 ans d’histoire, 31 se sont passés sous la dictature militaire.

« So, what drives anti-Americanism ? The Arab world complains that the United States supports corrupt and oppressive Arab regimes. This is true. For example, the United States gives $2 billion a year to Egypt. While U.S. policymakers should definitely tie aid to democratic reforms, it is far from clear that Egypt would be less oppressive or corrupt without that money. After all, Syria and Iran oppress their populations without U.S. assistance. Yasser Arafat’s corrupt and oppressive Palestinian Authority enjoys the patronage of the United States, but there are very few Arabs who will publicly say that the United States should stop supporting Arafat. » [27]

Bref, l’argument qui veut que les Etats-Unis soient les seuls responsables du totalitarisme en terre musulmane est simpliste. La dictature s’est installée dans les pays musulmans avec ou sans l’aide des américains. L’intervention américaine se résume plus souvent qu’autrement à soutenir un régime déjà en place qu’à s’imposer directement pour faire la gouvernance d’un pays – tel que c’était le cas dans les colonies anglaise et française. Incidemment, une grande partie des problèmes liés à la dictature réside dans l’infrastructure historique, sociale et politique des pays musulmans. La politique interventionniste américaine ne doit pas porter à elle seule la responsabilité des ravages du totalitarismes dans les pays musulmans. Trop nombreux sont les pays qui vivent leur alliance aux Etats-Unis en toute démocratie pour que l’on accorde aux Américains un désir d’imposer le totalitarisme pour fortifier leur alliance stratégique. La région du moyen orient est traitée différemment ? Si c’était le cas, Israël ne serait certainement pas une démocratie tout à fait moderne. Les antiaméricains devraient ménager leur rage. La dictature en pays musulmans n’a pas besoin de l’Amérique pour exister. On pourrait même se demander si ce sont les américains qui ont profité des dictatures ou non pas l’inverse, les dictatures qui ont profité des américains…

Antiaméricanisme : De l’Ordre à la zizanie

Comme le souligne Revel, l’antiaméricanisme réduit le reste du monde à la passivité : « Thus the U.S. is charged with all the evils, real or imagined, that afflict humanity, from the falling price of beef in France to AIDS in Africa and global warming everywhere. The result is a widespread refusal to accept responsibility for one’s own actions. » [28] Le phénomène est surtout nuisible dans des pays où la dictature domine et où l’énergie subversive devrait être concentrée à renverser des régimes totalitaires. Dans ces pays, le sentiment antiaméricain est précisément utilisé pour maintenir l’ordre.

En occident, et surtout aux Etats-Unis, l’antiaméricanisme reste un courrant de pensée de la gauche qui n’atteint pas les couches populaires. Il découle d’une certaine appréhension née dans les années soixante. Stanley Kurtz, un analyste de la Hoover Institution, explique les fondements de l’antiaméricanisme aux États-Unis : « Our post-sixties culture pushes us to maintain a self-image of radically egalitarian individualism, even as we seek out venues in which to secretly satisfy our longing for collective superiority. The way to do that is to charge America with having abandoned its own democratic values. The problem is, to pull this off, we have to catch America in some act of enormous oppression. Since America is not in fact enormously oppressive, American’s offenses must be continually exaggerated, or simply fabricated whole cloth. Without the pretext of some truly awful act of murderous oppression on the part of America, there is no justification for a moral crusade and no cause to feel superior. » [29]

L’antiaméricanisme en occident suit son cours dans le bouillon des idées et joue son rôle pour semer la zizanie chez les libres penseurs. L’antiaméricanisme aide à maintenir l’ordre des dictatures musulmanes. Paradoxalement, il sème la zizanie dans les démocraties occidentales. Machiavel disait « diviser pour régner ». Cet adage fonctionne terriblement bien dans les régimes totalitaires. C’est pourquoi les tyrans ne ménagent pas d’efforts pour faire régner l’uniformité et châtier toute forme de dissension. Dans les démocraties, la division est intrinsèque au système, elle est sa force. Car de la division, de la dispute, de l’argumentation émerge des solutions durables qui bénéficient au plus grand nombre. N’en déplaise aux gauchistes, les accords de Kyoto ont vu le jour en Occident, et non pas dans une république islamiste ou communiste.

C’est donc la zizanie qu’il faut exporter dans les pays musulmans, une zizanie incompatible avec l’interprétation officielle du coran mais terriblement démocratique et qui a pour principal pilier la liberté d’expression.


Bibliographie

Ajami , Fouad , The Falseness of Anti-Americanism, American Enterprise, décembre 2003

Allaf, Rime, Dangerous Delusions, The Daily Star, 3 Octobre, 2001, Beyrut, Liban

Clawson, Patrick, The Paradox of anti-americanism in Iran, Middle East Review of International Affairs Journal, Mars 2004

Cochrane, Paul, Does Arab TV Generate Anti-Americanism ?, Worldpress.org, 26 juin, 2004

Darwish, Adel Anti-Americanism in Arabic language Media, Octobre 2003, Mideast news

Glazov, Jamie, Anti-amricanism, FrontPageMagazine.com, 11 novembre, 2002

Gross, Neil, The Many Stripes of Anti-Americanism, The Boston Globe, Boston, Jan 14, 2007

Kohut, Andrew, America’s Image in the World : Findings from the Pew Global Attitudes Project, Pew Global Attitude Project, 14 mars 2007

Lim, Merlyna, Islamic Radicalism and Anti-Americanism in Indonesia : The Role of the Internet, East-West Center, 2005, Washington

Morre, Marshall, Number of Elected Officials Exceeds Half Million, US Census Bureau Press Release, Jan 30, 1995

Perazo, John, The Roots of Muslim Anti-Americanism, 14 novembre 2001.

Ramonet, Ignacio, Guerre totale contre un péril diffus, Le Monde Diplomatique, Octobre 2001.

Revel, Jean-Francois, Europe’s Anti-American Obsession , American Enterprise, décembre 2003

Sorman, Guy Etats-Unis-Inde, la nouvelle alliance du siècle Le Figaro, 15 mars 2006

Smith, Lee, Democracy Inaction : Understanding Arabe Anti-Americanism, Slate, 23 avril 2004

Wike, Richard, The Great Divide : How Westerners and Muslims View Each Other, Pew Global Attitude Project, 22 juin 2006.

Williamson, Lucy Aceh wary over new Sharia police, BBC News, 8 décembre 2006

Notes

[1] Le Pew Research Center est un organisme américain non partisan qui effectue des études sur les tendances et attitudes qui se forment aux Etats-Unis et dans le monde. Pour en savoir plus.

[2] Kohut

[3] idem

[4] idem

[5] idem

[6] Glazov

[7] Moore

[8] Revel

[9] Ajami

[10] L’infériorité intellectuelle de Georges W. Bush est en fait un canular qui a circulé par courriel lors de l’été 2001. Il a été repris comme factuel par au moins deux publications sérieuses : The [London] Guardian et le New Zealand Southland Times. Pour en savoir plus sur ce canular, cliquez ici.

[11] Glazov

[12] Ramonet

[13] Revel

[14] Ajami

[15] Allaf

[16] idem

[17] Darwish

[18] Cochrane

[19] Darwish

[20] Wike

[21] Lim

[22] Perazo

[23] Clawson

[24] Darwish

[25] Sorman

[26] Williamson

[27] Smith

[28] Revel

[29] Glazov


Partager cet article
Repost0
7 janvier 2008 1 07 /01 /janvier /2008 13:46

mardi 25 septembre 2007, par Esta Natelli


Il n’est pas rare de voir les gauchistes occidentaux flirter avec l’islam politique dans son désir de détruire ce que l’on appelle communément l’empire américain. Ainsi, des immigrants musulmans progressistes aboutissent à la droite de l’échiquier politique dans l’impossibilité de se rallier à la position de la gauche.

Prenons l’exemple de deux figures de proue de l’islam réformiste en Amérique du Nord. Ayaan Hirsi Ali, une ex-musulmane d’origine somalienne, travaillait pour le parti des travailleurs, un parti social-démocrate des Pays-Bas. Aujourd’hui, elle est membre d’un think tank américain de centre droite. Tarek Fatah, un musulman d’origine pakistanaise, était socialiste dans son pays et dès son arrivé au Canada il a rejoint les rangs du NPD, aujourd’hui, il écrit pour le National Post, le journal de centre-droite canadien.

Les exemples de soutient de la gauche aux islamistes pleuvent. Réciproquement, les islamistes reprennent le discours de la gauche. Les frères musulmans font pattes blanches en Égypte en jouant aux défenseurs des prolétaires. Les musulmans les plus radicaux comparent le message de l’islam au message de fraternité, d’égalité et de justice typiquement gauchistes. Il y a de nombreux journaux marxistes qui défendent l’islam politique comme une alternative intéressante à la lute ouvrière dans les pays musulmans. Dénoncé leur position, suscite des accusations d’impérialisme culturel.

Ben Laden s’est lui aussi arrimé au discours gauchiste moderne. Ce qu’il dit dans sa dernière vidéo pourrait très bien servir lors d’un ralliement d’alter-mondialistes. Il cite notamment Noam Chomsky, la mascotte intellectuelle de toute une jeune génération de gauche. Il dénonce le capitalisme moderne, se porte à la défense de Kyoto et reprend la thèse de l’empire américain colonialiste contre tous - y compris son propre peuple.

Les gens pourvus d’une certaine logique ne manqueront pas de remarquer l’incohérence chez Ben Laden. Celui-ci portait aux nus les Talibans en les considérant comme les musulmans les plus purs qui soient. Il est aussi connu pour avoir été lui-même un multi-millionnaire, grand ami des corporations qu’il dénonce aujourd’hui. Maintenant, il s’associe à la gauche alter-mondialiste. Comment des féministes peuvent-elles accepter d’être dans le même camp que celui qui défend le régime afghan des Talibans ? Pourtant, aucune voix ne s’est levée pour dire « pas en mon nom ». Le fond du discours de Ben Laden est passé relativement inaperçu dans les cercles de gauche. On craint même qu’il ait suscité une certaine sympathie tant il est fidèle à leur idéologie.

La visite récente du président iranien dans une université américaine a de quoi faire sourciller. La norme est de ne pas donner la parole aux dictateurs. S’il a été écorché par le recteur de l’université Columbia, Mahmoud Ahmadinejad n’en a pas moins passé son message : L’Iran est victime d’un capitalisme américain. La bourde contre les homosexuels en fera sourciller plusieurs à gauche mais est-ce que ce sera suffisant ? Le milieu académique universitaire est infiltré par l’idéologie islamiste. Cette visite risque plutôt de renforcer la crédibilité de cet homme dans cette faction militante.

La gauche n’est pas toujours l’alliée des islamistes. Il y a le cas de Charlie Hebdo qui a su défendre la liberté d’expression contre les censeurs islamistes en France. Et il y a parfois un article ici et là dans une publication de gauche qui laisse espérer à un réveil idéologique de ceux qui ont le plus à perdre par la montée de l’islamisme.

Par exemple, le journal français Lutte Ouvrière affirme clairement sa position contre l’islam radical qui sévit en Europe dans un article au sujet de l’islamisme en Allemagne. Lutte Ouvrière rappelle ce jugement dans lequel une femme battue par son mari se voyait refusé un divorce rapide parce que le Coran permettait qu’un homme batte son épouse. Le journal souligne que ce cas qui a été renversé soulève d’autres cas beaucoup plus graves. Chaque année 50 personnes sont victimes de crimes d’honneur en Allemagne seulement. Les peines sont trop clémentes et ne tiennent pas compte de la spécificité du crime - on met en prison pour quelques années un adolescent sans inculper ses complices sans parler de la famille qui aurait possiblement commandité le meurtre.

L’auteure de l’article est claire, l’obscurantisme religieux n’est pas un allié de la gauche : « Il faut avoir soi-même une bonne dose de préjugés réactionnaires mêlés de mépris raciste, pour s’appuyer, au nom de la « culture », sur l’obscurantisme religieux le plus écrasant. Mais apparemment le phénomène n’est pas si rare, pour le malheur de ceux et surtout de celles qui croient pouvoir échapper à l’emprise des bigots de toute religion. »

Il faut absolument que la gauche rejoigne la droite dans une certaine cohérence idéologique sur les limites que l’on doit imposer à la tentative d’invasion des démocraties occidentales au nom du droit à la religion. Il est clair que la gauche et la droite se tirailleront sur la solution à ce problème, mais au moins, ce ne sera pas au profit de l’islamisme.

Les démocraties occidentales se sont bâties en imposant des limites très fermes aux religions. Il est temps de réaffirmer ce principe. Ce sont les individus qui ont le droit de pratiquer la religion de leur choix. Ce ne sont pas les religions qui ont des droits. La droite est bien arrimée sur ce point, il faut que la gauche le soit aussi.

Quelques extraits du discours de Ben Laden :

« Depuis le 11 septembre, plusieurs politiques de l’Amérique sont sous l’influence des Mujahidin, et cela est possible par la Grâce d’Allah, le Très Haut. Le résultat de cela a été que les gens ont découvert sa vérité, sa réputation s’est empirée et son prestige a été totalement démoli au niveau mondial. Et elle a été saignée économiquement, même si nos intérêts chevauchent les intérêts des grandes corporations et ceux des néo-conservateurs, malgré que nos intentions respectives diffèrent. Et vos médias, durant les premières années de la guerre, ont perdu de leur crédibilité et se sont révélés être les outils des empires colonialistes. »

« Parmi les points les plus importants des discours de Bush depuis le 11 septembre est celui que les Américains n’ont d’autres choix que de continuer la guerre. Ce ton est en fait l’écho des propos des néo-conservateurs, tels que Cheney, Rumsfeld et Richard Pearle. Auparavant, ce dernier a dit que les Américains n’avaient pas d’autres choix devant eux que de poursuivre la guerre ou faire face à un holocauste !

Je dis, en réfutant cette déclaration injuste, que la moralité et la culture de l’holocauste sont votre culture et non notre culture. En vérité, brûler des être vivants est interdit dans notre religion, même s’ils sont aussi minuscules qu’une fourmi. Qu’en serait-il donc d’un homme ! L’holocauste des Juifs a été réalisé par vos frères au centre de l’Europe. Si cela s’était déroulé plus près de nos pays, la plupart des Juifs se seraient sauvés et auraient trouvé refuge chez nous. »

Note : Dans le passé Ben Laden a condamné sans équivoque Israël. Trouver refuge ne semble pas être synonyme d’avoir un état juif.

« Le génocide des peuples et leur holocauste ont eu lieu entre vos mains : seules quelques ethnies indiennes ont été épargnées, et il y a juste quelques jours, le Japon commémorait le 62ème anniversaire de l’anéantissement d’Hiroshima et de Nagasaki par vos armes nucléaires. »

Note : Ben Laden surfe sur l’idée commune de la gauche que l’Occident capitaliste est le seul responsable des atrocités dans le monde. Il omet les génocides commis par les empires musulmans en Inde et la destruction des cultes animistes et l’assimilation forcée en Afrique, entre autres.

« En fait, la vie de tout le genre humain est en danger à cause du réchauffement global causé en grande partie par les émissions des usines des grandes corporations. Malgré cela, les représentants des ces corporations à la Maison Blanche persistent à ne pas respecter les accords de Kyoto, tout en ayant connaissance des statistiques qui parlent de la mort et des déplacements de millions d’être humains liés au réchauffement, essentiellement en Afrique. Ces grands fléaux et ces menaces parmi les plus dangereuses pour la vie des hommes se déroulent d’une manière accélérée, alors que le monde est dominé par le système démocratique. Cela confirme son échec total à protéger l’être humain et ses intérêts contre la cupidité et l’avarice des corporations et de leurs représentants. »

Note : Doit-on rappelé que Ben Laden fut lui-même un multimillionnaire ?

« C’est pour cette raison que je vous dis : tout comme vous vous êtes libérés de l’esclavage des moines, des rois et de la féodalité, vous devez aujourd’hui vous libérer de le tromperie, des chaînes et de l’usure du système capitaliste. Si vous réfléchissiez bien sur ce système, vous verriez qu’il est plus dur et plus féroce que vos systèmes existants au Moyen Age. Le système capitaliste cherche à attirer le monde entier dans le fief des grandes corporations sous le label de la « mondialisation » dans le but de protéger la démocratie. »

« Ce que je veux souligner ici c’est que ne pas forcer les anciens criminels de guerre à rendre des comptes, les pousse à répéter ces crimes contre le genre humain, sans aucun droit, et à déclencher cette guerre injuste en Mésopotamie. Le résultat est que les oppressés d’aujourd’hui continuent à prendre leur droit de vous. Cette guerre était totalement inutile. Vos propres rapports témoignent de cela ! Et parmi ceux des vôtres qui sont les plus compétents pour vous parler de ce sujet et de la fabrication de l’opinion publique, il y a Noam Chomsky, qui prononça des paroles modérées de conseil avant la guerre, mais le chef Texan n’aime pas ceux qui donnent conseil. »

Autre fait à noter, Ben Laden invite les américains à la soumission à l’islam. L’usage du mot soumission risque de ne pas trouver écho au pays qui vous accueille avec la statue de la liberté.

Sources :

Sylvie Maréchal, Allemagne - Obscurantisme sans frontières, 30 mars 2007

Fawaz A. Gerges, Bin Laden’s new image : younger, more Marxist, Christian Science Monitor, 13 septembre 2007


Roubaix, le beau jardin de l’islamo-gauchisme

Etat des lieux (Juin 2005).

Depuis quelques années, un réseau politico-religieux s’est peu à peu constitué dans l’agglomération roubaisienne avec la complicité de quelques élus et grâce à l’indifférence de beaucoup d’autres. Ce réseau est de plus en plus influent au plan local. 

I. L’organisation générale du réseau roubaisien. Les acteurs de la propagande.

A. L’association Rencontre et Dialogue (R&D).

Le réseau s’est structuré autour de l’association Rencontre et Dialogue qui se présente comme un cercle de réflexion sur l’islam mais qui, en réalité, a surtout des visées politiques. R&D entretient en effet des relations étroites avec le groupe des Verts de Roubaix dont le chef de file est Slimane Tir, conseiller municipal et vice-président de la Communauté Urbaine de Lille.

Les deux principaux dirigeants de l’association, Ali Rahni (Président) et Siham Andalouci (Chargée de mission) appartiennent à ce groupe politique (Ali Rahni est même membre du Bureau du groupe).

Sous l’influence de ces trois activistes et au grand dam de beaucoup de ses militants, le groupe des Verts de Roubaix est devenu depuis quelques années le relais local de l’agit-prop islamo-gauchiste. Sur son site Internet, il propose obligeamment un lien vers la fameuse (et fumeuse) pétition des Indigènes de la République (qu’Ali Rahni a d’ailleurs signée) et par ailleurs il affiche un appel au boycott des produits Made in Israël.

De son coté, R&D est devenue un centre de développement et de diffusion de la pensée ramadienne, Siham Andalouci l’a reconnu elle-même dans un Clic-clac (Courrier des lecteurs) de Nord-Eclair du 20 Mars 2003.

L’association a d’ailleurs invité à plusieurs reprises le grand « intellectuel musulman », héritier des Frères musulmans, dont le discours est de plus en plus politique (comme Nord-Eclair l’a souligné dans le CR de la conférence qu’il a donnée le 1er Avril 2005 sur un sujet pourtant religieux).

R&D a également invité plusieurs fois au cours des dix dernières années le « prédicateur » Hassan Iquioussen, affilié à l’UOIF, qui s’est rendu célèbre par ses dérapages antisémites plus ou moins contrôlés.

Il raconte par exemple, dans une de ses nombreuses conférences enregistrées (1), que les sionistes [après la Grande guerre] « étaient de connivence avec Hitler », en précisant : « Donc les Juifs ne voulaient pas quitter la France, l’Angleterre, l’Allemagne. Alors les sionistes ont dit : il n’y a qu’une manière. Vous savez comment ? Il faut qu’il y ait en Europe quelqu’un qui fasse du mal aux Juifs ».

Dans la même conférence, Hassan Iquioussen accuse les Juifs d’être « le top de la trahison et de la félonie » et « d’avoir toujours méprisé les êtres humains » et bien sûr il les décrit comme « ingrats » et « avares »...

R&D n’a jamais condamné les déclarations de haine anti-juive de cet énergumène. Bien au contraire, dans un article publié le 18 Novembre 2004 dans Nord-Eclair, Ali Rahni et Siham Andalouci ont déclaré : « Pour notre part, nous soutenons et continuons à inviter Tarik Ramadan et Hassan Iquioussen ». Quant au conférencier lui-même, il aurait déclaré d’après Xavier Ternisien (Le Monde du 30 Octobre 2004) qu’il regrettait de s’être laissé emporter et qu’il n’avait « rien contre les Juifs et le Judaïsme »...

Nul doute que le repenti enregistrera très bientôt un poignant mea culpa d’an-ti-sé-mite-qui-n’est-pas-an-ti-sé-mite (ou qui l’est à son insu...) et que cet enregistrement sera diffusé par les Editions Tawhid (qui mettent en vente, à Lyon, toutes ses cassettes ainsi que celles de Tarik Ramadan)...

R&D possède une succursale à Hem (banlieue de Roubaix), c’est l’association Hem et nous (on voudrait bien...) qui, elle aussi, invite régulièrement des conférenciers « progressistes ».

Le 6 Mai dernier, elle avait invité (à Hem) le sociologue Vincent Geisser pour une conférence sur « Les discriminations et l’islamophobie ». L’évêque d’Ajaccio, Monseigneur Jean-Luc Brunin (ancien évêque auxiliaire de Lille), avait été également invité à Hem (où il a gardé des attaches) et il avait fait spécialement le déplacement pour la circonstance. Au cours de la conférence, un incident s’est produit, qui a choqué beaucoup de personnes présentes : Vincent Geisser débitait son laïus habituel sur « l’islamophobie » quand brusquement il s’est lancé dans une violente diatribe contre Fadéla Amara, la présidente de Ni Putes ni Soumises.

En fait, ce qui a choqué, ce n’est pas tellement l’agressivité du conférencier, on s’y attendait, c’est bien plutôt le silence que l’évêque a cru devoir observer à ce moment précis. En effet, on a bien compris dans le public que, par ce lourd silence, Monseigneur Brunin apportait de fait sa caution (épiscopale...) à des paroles de haine antiféministe. Une telle attitude était pour le moins inattendue de la part d’un homme d’Eglise.

Si cet incident mérite d’être rapporté, c’est qu’il est très révélateur de la complaisance que certains milieux catholiques progressistes roubaisiens manifestent (au nom des bons sentiments) à l’égard des activistes de l’Islam et de leurs alliés néo-gauchistes.

Mais d’autres familles de pensée présentes à Roubaix peuvent éventuellement se montrer aussi tolérantes (au nom des grands principes) à l’égard des agitateurs islamo-gauchistes. On est parfois surpris de trouver des sympathisants de ces extrémistes en des lieux où on s’y attendrait le moins.

B. Les connexions extérieures.

Nos deux vedettes roubaisiennes, Siham Andalouci et (dans une moindre mesure) Ali Rahni, s’investissent également à l’extérieur dans d’autres structures qui toutes appartiennent à la mouvance islamo-gauchiste.

Siham Andalouci est membre du Bureau national du Conseil des Musulmans de France, association proche de Tarik Ramadan et qui a été une des principales initiatrices de la pétition des Indigènes de la République (que Tarik Ramadan a évidemment signée). Ali Rahni est devenu le porte-parole de l’association à la suite de Yamin Makri, le directeur des éditions Tawhid.

Siham Andalouci est également Secrétaire de Présence musulmane, association fondée et animée par Tarik Ramadan.

Elle est membre du collectif Une Ecole pour tous créé à l’initiative de Tarik Ramadan. Le collectif réclame l’abrogation de la loi de Mars 2004 sur la laïcité, qu’il qualifie de « raciste » et « islamophobe ».

Elle est présidente de l’association Juste Cause, créée pour soutenir Tarik Ramadan lors de son procès contre le journal Lyon Mag et contre le journaliste Antoine Sfeir (Monseigneur Brunin avait alors témoigné en faveur de Tarik Ramadan).

Enfin, Siham Andalouci appartient à la commission Islam et Laïcité créée en 1997 (sous l’appellation Laïcité et Islam), qui développe son action sous l’égide de la Ligue des Droits de l’Homme (dont le président est Michel Tubiana) et du Monde diplomatique (dont le Rédacteur en chef est Alain Gresh).

En bref, il apparaît clairement que Siham Andalouci occupe une position stratégique dans le Dispositif Ramadan. Elle est en fait la déléguée de « l’intellectuel suisse » dans les nombreuses structures qu’il a mises en place et qui sont toutes reliées entre elles.

D’autre part, il est évident que par son intermédiaire Tarik Ramadan a les moyens d’intervenir dans la gestion de R&D et d’influer sur ses orientations.

C. L’Université Populaire et Citoyenne (UPC) est devenue, à coté de R&D et sous couvert d’action culturelle, un autre instrument de propagande.

A la fois « espace d’expression » et « lieu de formation », l’UPC est fortement infiltrée par les Verts de Roubaix. Son fondateur et actuel Secrétaire, Vincent Boutry, est membre de ce groupe politique décidément très offensif, tout comme Christian Lazaoui, son trésorier et Madjouline Sbaï, chargée de mission.

L’UPC est largement subventionnée par la Ville de Roubaix mais aussi par le Conseil Général du Nord et par le Conseil Régional, dont le maire de Roubaix est un des vice-présidents ( chargé de la politique de la ville).

Elle organise régulièrement des conférences (souvent suivies de séminaires) sur des sujets culturels, sociologiques et/ou politiques.

Parmi les conférenciers qui sont déjà intervenus, on retrouve Michel Tubiana (LDH) et Alain Gresh qui sont, on l’a dit, les sponsors de la commission Islam et Laïcité dont Tarik Ramadan est un membre très influent (c’est d’ailleurs Alain Gresh qui l’a mis en relation avec les altermondialistes d’Attac). Mais on trouve aussi beaucoup d’intellectuels très engagés politiquement. On peut citer notamment :

Saïd Bouamama, sociologue (formateur à l’IFAR, à Lille), qui a par exemple écrit dans son livre L’affaire du foulard islamique (Editions du Geai bleu, à Roubaix) : « La loi sur le voile ouvre la voie à un racisme respectable ». Il est intervenu également dans le film Un racisme à peine voilé, de Jérôme Host, bien évidemment pour dénoncer cette « loi d’exclusion ».

Pierre Tévanian, professeur de philo à Drancy (93). Rédacteur en chef du site Les mots sont importants, il y publie inlassablement des articles incendiaires contre les militantes de NPNS qu’il accuse, comme Vincent Geisser, d’entretenir un climat « d’islamophobie ».

Il jette l’anathème sur les citoyens musulmans (ou d’origine musulmane) attachés à la laïcité. Il les qualifie de « traîtres », de « colonisés » ou « d’assimilés » (sic)... Il est aussi l’auteur du livre Le racisme républicain, où il dénonce l’idéal républicain comme une nouvelle forme de racisme...Il a participé enfin au film Un racisme à peine voilé, encore et toujours pour dénoncer le « racisme républicain ».

Sylvie Tissot, sociologue et co-auteur avec l’ineffable Pierre Tévanian d’ouvrages de vulgarisation islamo-gauchistes comme le Dictionnaire de la Lepenisation des esprits (L’esprit frappeur, 2002).

Elle aussi s’exprime abondamment sur le site Les mots sont importants pour notamment accuser de « racisme » et « d’islamophobie » (encore !) les féministes qui se battent contre le machisme des intégristes. Pour elle en effet, les vraies féministes sont celles qui portent le voile...

Nacira Guénif-Souléamas, sociologue, chercheuse au CADIS (Centre d’Analyse et d’Intervention Sociologique) dont le directeur est Michel Wievorka. Elle est co-auteur avec Eric Macé du livre Les féministes et le garçon arabe (Editions de l’Aube, Septembre 2004).

L’éditeur présente ainsi l’ouvrage : « Les auteurs mettent en cause un néo-féminisme républicain qui, au nom de l’égalitarisme en droit s’aveugle sur les discrimination sexistes structurelles et est plus enclin à s’attaquer à son nouvel ennemi consensuel, le garçon arabe, figure d’un machisme éthico-religieux. Formidable alliance que celle de la Droite la plus conservatrice et de la Gauche républicaniste : la stigmatisation au nom de la Liberté, l’exclusion au nom de l’Egalité et l’assignation au nom de la Fraternité ».

Voilà donc les féministes accusées maintenant non plus seulement « d’islamophobie » mais aussi désormais de gar-çon-a-ra-bo-pho-bie (2), allusion fine à l’homosexualité revendiquée de quelques une des plus belles guerrières du féminisme. Nacira Guénif-Souléamas apparaît enfin, on s’y attendait, dans le film militant Un racisme à peine voilé, dans lequel elle expose sa conception très personnelle du féminisme.

Il faut souligner le fait que plusieurs des conférenciers de l’UPC comme Pierre Tévanian, Sylvie Tissot, Nacera Guénif-Souléamas, figurent parmi les initiateurs et/ou les signataires de l’appel des Indigènes de la République, qui apparaît donc comme le véritable manifeste du mouvement islamisto-gauchiste.

D. Enfin, l’association R&D dispose d’un haut-parleur qui est la radio Pastel FM (99.4), très écoutée à Roubaix. Son Président-fondateur n’est autre que Slimane Tir, le leader des Verts de Roubaix. La station a retransmis plusieurs conférences de Tarik Ramadan (dont celle du 1er Avril 2005). Elle diffuse également les conférences organisées par l’UPC. Enfin, elle invite régulièrement Hassan Iquioussen pour d’aimables causeries animées par R&D.

II. Quelques réflexions sur la propagande islamo-gauchiste et sur son impact à Roubaix.

La propagande de ce réseau roubaisien se développe principalement, on l’a bien vu, sur les trois axes de l’antiféminisme, de l’antisémitisme et de la dénonciation radicale du modèle républicain.

Sur chacun de ces trois axes, il serait intéressant d’analyser de manière approfondie le contenu et les stratégies de cette propagande pour essayer ensuite, en s’appuyant sur des enquêtes sociologiques, d’en mesurer l’impact au plan local.

Il y aurait donc encore trois grands chapitres à écrire pour compléter cet « Etat des lieux ». Pour l’instant, on se contentera de les annoncer en ouvrant, pour chacun d’eux, une ou deux pistes de réflexion.

A. L’antiféminisme (qui prend souvent chez ses propagandistes une tournure obsessionnelle !).

Ce qui est étonnant, c’est que la propagande antiféministe est portée non seulement par les bigots de l’islamisme mais aussi (et avec quelle ferveur !) par des intellectuels soi-disant progressistes (comme ce Vincent Geisser que Monseigneur Brunin estime tant...).

Pour ces intellectuels distingués, le combat des féministes est un combat contre l’islam, les féministes doivent donc être dénoncées comme « islamophobes ». Finalement, emportés par leur élan antiféministe, ces « progressistes » en arrivent à faire cause commune avec les imans les plus arriérés !

Il est difficile d’évaluer les effets de cette propagande machiste sur les conditions de vie réelles, au quotidien, des femmes et des jeunes filles soumises dans l’agglomération roubaisienne.

Cependant, des sociologues pourraient enquêter dans ce sens dans les quartiers en interrogeant les travailleurs sociaux, les éducateurs, les enseignants, les médecins, les infirmières et d’autres professionnels concernés. Il serait tout à fait possible également (puisque cela a déjà été fait ailleurs...) de mesurer le niveau de participation des jeunes filles issues de l’immigration aux activités culturelles et sportives mixtes organisées par les institutions ou les associations.

Enfin, on disposera très bientôt d’un autre indicateur intéressant, ce sera tout simplement le nombre de jeunes filles voilées qui se présenteront en Septembre à l’entrée des collèges et lycées de Roubaix et des environs. Elles seront sans doute très nombreuses.

Il faut en effet prévoir à la prochaine rentrée une grande offensive islamiste contre la loi interdisant les signes religieux ostensibles à l’école. On peut s’attendre à nouveau partout en France à des conflits très durs à propos de cette interdiction, mais la situation sera très probablement plus tendue à Roubaix qu’ailleurs.

B. L’antisémitisme (qui s’exprime le plus souvent sous couvert d’anti-sionisme).

Sous cet angle, la particularité de Roubaix (par opposition à Sarcelles par exemple) c’est que les Français d’origine ou de confession juive y sont très peu nombreux et de surcroît totalement invisibles parce que parfaitement intégrés depuis de générations. La ville ne dispose d’aucune synagogue, on n’y trouve aucune école ni association juive.

Cela étant, le paradoxe est que l’antisémitisme s’y est développé de façon très inquiétante depuis quelques années (surtout depuis 2002). Le constat a d’ailleurs déjà été fait par le sociologue Michel Wievorka, Président du CADIS, qui connaît bien Roubaix et qui ne peut être soupçonné ni « d’arabophobie » ni « d’islamophobie ».

Dans un article du Monde (du 7 Mai 2005), il écrit : « A Roubaix, la judéophobie jaillit spontanément de la bouche des jeunes issus de l’immigration. [...]. Cette haine est empreinte de jalousie à l’égard d’une population qui est perçue comme intégrée alors que ces jeunes souffrent d’exclusion sociale et de racisme. [...] Une telle hostilité se construit dans une identification massive à la cause palestinienne : les jeunes de ce quartier de Roubaix comparent leur vie à celle des jeunes palestiniens ».

Bien entendu, Michel Wievorka a été immédiatement dénoncé comme « raciste » et « islamophobe », ce qui ne doit pas nous surprendre. Ce qui est très étonnant par contre, c’est qu’un universitaire parisien s’alarme d’une situation qu’il observe de loin, alors que sur place les élus municipaux ne semblent pas du tout s’en inquiéter !

Quelques élus seulement, principalement de l’opposition républicaine (mais très isolés), ont eu le courage de dénoncer cette nouvelle vague d’antisémitisme (et cet antisémitisme Nouvelle vague). Tous les autres ont préféré se taire. Quant aux élus du Front National, ils sont plutôt mal placés pour en parler...

C. Le rejet de la République, de ses principes et de ses institutions.

C’est la pétition des Indigènes de la République qui exprime le plus clairement ce rejet, mais d’autres textes ont diffusé et continuent de diffuser la même propagande antirépublicaine et anti-laïque par différents canaux, principalement par Internet.

Toute cette littérature « indigène » a déjà fait l’objet de nombreux commentaires et d’analyses fouillées mais, jusqu’à présent, on ne s’est pas trop posé de questions à propos de l’influence qu’elle peut avoir à la longue sur « les filles et fils d’immigrés et de colonisés » (3) vivant aujourd’hui dans nos banlieues.

Ce qu’on peut déjà constater néanmoins, c’est que le discours des Indigènes de la République est bien reçu chez de nombreux jeunes issus de l’immigration, qui souvent même le reprennent à leur compte ( mais évidemment à un niveau de langage inférieur). Le plus grave, c’est que ce discours très manichéen apporte à ces jeunes mille bonnes raisons de contester les institutions de la République et de se révolter.

Il présente en effet ces institutions comme les instruments d’un pouvoir que la pétition qualifie de « néo-colonial » (sic) et qui non seulement les relèguerait dans un statut de citoyens de deuxième classe mais serait aussi quelque part responsable des discriminations, hélas bien réelles, qu’ils subissent.

Le résultat tangible de ces manipulation idéologiques est que certains jeunes décervelés en arrivent à confondre autorité et pouvoir, les représentants de l’autorité (par exemple un enseignant ou un policier) devenant à leurs yeux les agents d’un pouvoir qu’ils ne reconnaissent pas.

Au final, ces jeunes ne peuvent plus comprendre qu’on doive sanctionner leurs débordements, ils se considèrent comme des victimes et, comme chacun sait, les victimes ont toujours raison...

Comme par hasard, c’est à Roubaix que les effets de cette propagande antirépublicaine sont les plus visibles : des incidents graves ont eu lieu au Collège Sévigné (en Mars 2005) et aux abords du Lycée Maxence Van der Meersch (en Juin), pour ne citer que ces deux établissements. Faut-il vraiment s’en étonner ?

Roubaix est donc bel et bien devenu une sorte de laboratoire de l’islamo-gauchisme. Les activistes de l’islamisme, renforcés par des néo-gauchistes de tout poil, s’y déploient allègrement.

Beaucoup de roubaisiens commencent à s’alarmer sérieusement de la situation ; le courrier reçu par Nord-Eclair, le quotidien local, témoigne de leur inquiétude. Par contraste, ce qui est incompréhensible, c’est la belle insouciance d’une grande majorité des élus municipaux, (qui ne sont pas seulement des élus de la majorité...).

Il faut y insister : la plupart des édiles roubaisiens ont manifestement choisi de ne rien voir, de ne rien entendre et surtout de ne rien dire...

A ces élus qui, en se taisant, se défaussent de leurs responsabilités, on suggère de méditer la formule d’Aldous Huxley : « Les faits ne cessent pas d’exister parce qu’on les ignore ».

B.T. © MMLF , vendredi 26 août 2005

(1) Cette cassette s’intitule La Palestine, histoire d’une injustice. Son contenu a été révélé d’abord par L’Humanité (du 17 Janvier 2004) puis par Le Figaro (du 28 Octobre 2004). Elle était encore en vente il y a quelques mois aux Editions Tawhid... On peut trouver le texte complet de la conférence sur le site du CRIF.
(2) On nous pardonnera ce néologisme construit sur le modèle d’autres néologismes de culpabilisation, comme arabophobie ou islamophobie, que les islamistes et leurs alliés emploient pour disqualifier leurs adversaires, dans une démarche classique d’inversion de responsabilité.
(3) Pour reprendre les termes mêmes de la pétition des Indigènes de la République.

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2008 7 06 /01 /janvier /2008 22:31
par Édouard Fillias, le 18/12/03
L'alliance de l'Islamisme et du Trotskysme n'est pas circonstancielle. Elle repose sur une ambition politique commune ainsi que sur une expérience partagée de l'action révolutionnaire. Cette convergence conduit à une nouvelle vision islamo-gauchiste fondée sur le nihilisme, la haine de l'occident et l'antisémitisme.

A priori, les idéologies islamistes et trotskystes paraissent diamétralement opposées. La première souhaite étendre à l'ensemble du monde une société comparable à celle qui existait au septième siècle de notre ère dans les déserts d'Arabie. La seconde, au contraire, se projette dans l'avenir et rêve d'un communisme universel. En fait, les oppositions idéologiques n'ont jamais empêché les alliances. Il suffit de rappeler le pacte de non-agression germano soviétique qui entraînât le dépeçage de la Pologne, le massacre de millier d'officiers polonais par l'armée rouge à Katyn et finalement l'invasion de la France. Toutefois, de telles alliances s'avèrent précaires : Elles visent en général un ennemi commun (les démocraties dans le cas précité) et sont appelées à se dissoudre dès que leur objectif est atteint.

En revanche, l'alliance de l'Islamisme et du Trotskysme correspond à un phénomène durable parce qu'elle repose sur une ambition politique commune. On sait que les trotskistes veulent renverser la société libérale. On sait moins que les islamistes nourrissent aussi le même dessein. Pour s'en convaincre, il suffit de se reporter au livre de Tariq Ramadan intitulé « les musulmans d'occident et l'avenir de l'Islam ». Constatant que les enseignements islamiques sont en opposition avec les fondements et la logique du système néo-libéral, l'auteur appelle les musulmans à engager des partenariats avec tous les mouvements contestataires (la confédération paysanne, ATTAC). Au terme de cette analyse Tarik Ramadan en conclut que : « Face à l'économie libérale, le message islamique ne laisse quant à lui aucune autre issue que la résistance ».Le fondamentalisme ne se contente donc pas de promouvoir le voile et d'autres pratiques rétrogrades. Dans le long terme, Islamistes et trotskistes partagent une ambition commune: Détruire l'économie libérale de l'Occident.

Pour renverser le Capitalisme, il faut s'appuyer sur un prolétariat révolutionnaire et dans ce domaine aussi Islamistes et troskistes se retrouvent sur un terrain commun. En premier lieu, les trotskistes considèrent depuis longtemps que les populations immigrées en Europe représentent l'avant garde de ce prolétariat. Par ailleurs, les évènements du 11 septembre, les ont conduit à se focaliser sur la composante musulmane de cette population et sur la question palestinienne. Ce faisant, ils se trouvent à présent en harmonie avec l'Islamisme qui compte sur la radicalisation de l'immigration pour faire progresser le fondamentalisme en Europe.

Par ailleurs, on ne souligne pas assez la parenté qui unit l'islamisme et le trotskisme au niveau de la pratique révolutionnaire : Historiquement les trotskistes se sont développés par opposition à la conception stalinienne du socialisme dans un seul pays. De même, l'entreprise internationaliste de Ben Laden peut s'assimiler à une sorte de trotskisme musulman par rapport à l'Iran qui a été obligé de limiter la révolution islamique à son seul territoire. Cette parenté s'accompagne d'une complémentarité dans l'action. Pour expliquer ce fait, il importe de rappeler que toutes les entreprises terroristes comportent un canal militaire formé dans le cas présent par les djihadistes et les poseurs de bombes et un canal politique public, qui fait mine de condamner les attentats mais qui s'efforce surtout de les justifier pour démoraliser la population. Dans le cas qui nous intéresse, les islamistes et les trotskistes représentent ce canal politique. Dans ce domaine, l'expérience des trotskistes et surtout leur implantation dans les médias français permettent à une propagande simpliste de progresser rapidement .

Cette convergence conduit à une nouvelle vision islamo-gauchiste fondée sur le nihilisme, la haine de l'occident et l'antisémitisme. Il faut comprendre comment elle s'est constituée. Initialement le credo trotskiste reposait sur la lutte contre le racisme, le colonialisme, et le néo-libéralisme. Ce nihilisme généralisé fondé sur une haine pathologique de la civilisation occidentale a suscité peu à peu une sorte de racisme dirigé contre les populations du Nord. C'est donc sur ce racisme diffus que les islamistes ont ensuite implanté l'antisionisme et finalement l'antisémitisme. Autrement dit si l'antisémitisme d'origine islamiste se répand aussi vite en France, c'est parce que le trotskysme culturel et ses médias en ont préparé le terreau depuis longtemps. En dépit de leurs protestations d'innocence, les gauchistes portent donc, conjointement avec les islamistes, la responsabilité de l'antisémitisme virulent qui se propage en France et en Europe.

Dans sa version djihadiste, cette idéologie se résume simplement à l'appel au Djihad international contre les juifs et les croisés. De même que l'on n'avait pas pris au sérieux les écrits d'Hitler, les médias infiltrés par les gauchistes refusent aujourd'hui de tenir compte des intentions des djihadistes qui massacrent pourtant, partout ou ils le peuvent, des civils et des enfants juifs. A l'évidence nul ne peut plus ignorer que cette entreprise totalitaire ouvre les portes à un nouvel holocauste.

L'idéologie Islamo-gauchiste forme donc un ensemble indissociable. Laissons aux intellectuels politiquement corrects le soin de fouiller cet amas de haine et de violence pour y distinguer ce qui revient à Trostsky et ce qui est imputable à Ben Laden. Ne nous laissons pas abuser non plus par les nouvelles têtes d'affiche des tenants de cette idéologie. Les Khmers rouges aussi offraient des visages poupins et juvéniles : On connaît la suite de la musique. Pour l'heure, il est temps que les républicains se rassemblent en vue d'un seul objectif : Combattre et frapper globalement le spectre hideux de l'islamo-gauchisme avant qu'il n'entraîne notre société dans l'abîme.


source : http://www.liberte-cherie.com/a355-_Islamisme_et_Trotskysme_La_route_de_l_abime_.html


Ces altermondialistes en perte de repères...

par Bernard Cassen, président d'honneur d'ATTAC, tribune parue dans Politis, 20 janvier 2005
Pour Bernard Cassen, qui s'exprime ici à titre personnel, sans qu'ils en aient apparemment conscience, les altermondialistes qui veulent à toute force dialoguer avec les musulmans en tant que musulmans se retrouvent sur des positions communautaristes. Le soutien apporté par certaines franges du mouvement altermondialiste au prédicateur genevois Tariq Raman contient le danger de sacrifier des principes républicains fondamentaux, comme ceux de l'égalité hommes-femmes, de la laïcité, donc de la distinction entre le « je » religieux et le « je » politique, au profit de considérations à court terme...

 
Une de l'hebdomadaire Politis, 20/01/2005
Une de l'hebdomadaire Politis, 20/01/2005
Reproduit avec l'autorisation de l'auteur

Tariq Ramadan leur a fait perdre tous leurs repères et les « balade »… Qui ? Quelques journalistes et une frange, très minoritaire, de la mouvance altermondialiste dans laquelle on retrouve notamment quelques féministes et une poignée de porte-parole en vue de composantes du « mouvement social ».

Le prédicateur genevois a réussi le tour de force de transformer une partie d'entre eux en chargés de relations publiques de sa personne et de ses thèses. Non pas qu'il les ait sollicités, car le personnage est trop grand seigneur pour demander quoi que ce soit. Mais il sait pouvoir compter sur une montée au créneau spontanée de leur part : seront immédiatement dénoncés comme « procès en sorcellerie » ou manifestation d'« islamophobie » non seulement toute critique, mais aussi tout questionnement, voire tout rappel un peu embarrassant de positions de l'intéressé.

Le phénomène a de quoi intriguer. Il tient au moins à trois facteurs : l'ascendant et le talent de Ramadan ; la naïveté de certains de ses « compagnons de route » ; et, pour un tout petit nombre d'entre eux, la tentation d'un projet politique sur le modèle britannique.

Que Ramadan soit un « animal médiatique », à la manière des téléprédicateurs américains capables de galvaniser les bataillons de la « droite chrétienne », ne fait pas de doute : des « Unes » de quotidiens et d'hebdomadaires, des livres qui lui sont consacrés (comme celui recensé dans ce dossier), un face à face télévisé avec Nicolas Sarkozy, etc., entretiennent sa notoriété. Vieille loi de la publicité, peu importe qu'il soit présenté sous un jour favorable ou non, l'important étant que l'on parle de lui. Cela élargit sa surface personnelle auprès d'une partie de la jeunesse musulmane – son public premier - qui peut enfin s'identifier positivement à un leader dont tout le monde parle.

Par voie de conséquence, cette surface constitue la meilleure de ses lettres de créance auprès d'une fraction de la mouvance altermondialiste qui croit ainsi avoir trouvé la porte d'entrée vers des catégories populaires qu'elle a par ailleurs peine à attirer, vers une sorte de peuple opprimé de substitution. Rhéteur maîtrisant toutes les ficelles, notre homme sait parfaitement jouer de cette mécanique. Par glissements successifs, il a réussi à crédibiliser, auprès de ceux qui ne demandaient que cela, une quadruple équation, pourtant totalement fausse : « banlieues » = populations d'origine immigrée = musulmans = musulmans pratiquants = Présence musulmane (le mouvement dont il est le principal représentant). Le tour est joué : Tariq Ramadan se retrouve porte-parole autoproclamé des « banlieues » et des « musulmans »

Celles et ceux qui lui déroulent ainsi le tapis rouge en lui accordant une représentativité qu'il n'a que très partiellement tiennent enfin « le » musulman qui leur manquait, que ce soit - avec des dignitaires d'autres confessions - pour la photo de famille d'une laïcité « plurielle » ou « ouverte » (adjectifs qui vident le mot de sa substance) ou pour celle des « exclus » et « sans voix », pour ne pas dire du « mouvement social ». Tout cela dégouline d'excellentes intentions. C'est cependant supposer que Ramadan est un partenaire qui joue sur le même terrain qu'eux et qui n'aspire qu'à enraciner la laïcité en France et à jeter toutes ses forces dans la lutte contre le néolibéralisme.

Il n'est pas besoin d'être grand observateur pour se rendre compte que telles ne sont pas ses préoccupations prioritaires. Son ambition est d'une tout autre envergure : islamiser l'Occident, dans une perspective fondamentaliste. Derrière tous ses discours alambiqués, ses dénégations suivies de réaffirmations, ses références théologiques que seuls peuvent apprécier les spécialistes, cette ambition est manifeste. Quand, devant Nicolas Sarkozy, Ramadan préconise seulement un « moratoire » (expression qui sonne bien aux oreilles de certains altermondialistes) sur les lapidations de femmes adultères, et non la suppression de cette pratique barbare, on voit bien qu'il ne s'adresse pas aux téléspectateurs français, et il sait qu'il aura provisoirement pour cela un prix à payer. Sa visée dépasse l'Hexagone : il s'agit pour lui de se « border » vis-à-vis des théologiens proches des Frères musulmans, cautions de sa légitimité en tant que « missionnaire » dûment estampillé de l'islam en Europe et au-delà. On est aux antipodes d'un islam « gallican » adapté aux réalités françaises et européennes.

Que certains altermondialistes féministes, laïques et même athées bon teint acceptent de servir de marchepied à cette entreprise de prosélytisme religieux, réactionnaire au sein même de l'islam, peut paraître ahurissant. Mais ils ont une réponse toute prête, et sans aucun doute sincère : puisque Ramadan dispose d'un public de jeunes – d'ailleurs plutôt dans le créneau bac + 2 - qui l'écoutent et le révèrent, discutons avec eux. A notre contact, ils modifieront leur vision des choses, et nous les gagnerons peut-être à nos idées. Si nous ne dialoguons pas avec eux, en les prenant tels qu'ils se présentent, en tant que musulmans donc et pas en tant que citoyens, ils tomberont dans les bras des intégristes…

Ce calcul, qui flaire la récupération, est d'une désarmante candeur. Tout comme le PC des grandes années, qui se proposait de « plumer la volaille socialiste », ces naïfs croient pouvoir « plumer la volaille musulmane ». C'est là faire bon marché des capacités de Ramadan de garder le contrôle de ses ouailles, aussi bien vis-à-vis des altermondialistes que vis-à-vis de ses rivaux en islam, notamment intégristes. La partie n'est de toute façon pas égale entre les tenants du « Je » religieux et ceux du « Je » altermondialiste ou tout simplement citoyen, pour reprendre une catégorisation d'Alain Lecourieux, membre du Conseil scientifique d'Attac : « Le "Je religieux" n'est pas un "Je" quelconque. En effet, l'appartenance religieuse a une vocation au surplomb. Elle a une tendance à subordonner les autres appartenances à sa logique et à ses normes, voire au dogme religieux lui-même. Le "Je » religieux inspire puissamment le "Je » politique. Seul un travail sur soi du croyant permet de rendre au "Je » politique son autonomie par rapport au "Je » religieux ». Qui pourrait croire une seconde que Ramadan a la moindre intention d'encourager cette dissociation, alors qu'il a plusieurs fois dit que, pour lui, le respect des lois se limite « à tout ce qui ne s'oppose pas au principe islamique » ?

En attendant, nos compagnons de route du prédicateur se croient obligés de donner des gages à ceux qu'ils croient ensuite pouvoir « convertir », quitte, comme tous les compagnons de route, à en rajouter sur les desiderata de leurs interlocuteurs. C'est le sens de la dérisoire équipée du collectif « Une école pour toutes-tous » qui s'est mobilisé contre la loi sur les signes religieux ostensibles à l'école. Quelles que soient les motivations politiciennes conjoncturelles de ce texte, il est approuvé, quant à son fond, par l'immense majorité des citoyens, notamment des enseignants, et aussi des musulmans qui se méfient des dérives des réseaux communautaristes. Le qualifier de « raciste » montre bien le dérèglement de certains esprits qui ont perdu le contact avec la réalité française.
Avant la rentrée scolaire de septembre 2004, le collectif avait annoncé, non sans grandiloquence, que l'application de la loi se traduirait par des centaines, voire des milliers d'exclusions de jeunes filles voilées. Et il se voyait bien dans le rôle du « chevalier blanc » venant au secours de populations « stigmatisées », pour reprendre un mot qu'il affectionne. En fait, aucune organisation musulmane n'a préconisé le refus d'appliquer le texte, et il y a eu moins d'une centaine de cas individuels à régler. La loi est la loi dans un pays démocratique. Le jusqu'au-boutisme du collectif s'est terminé en fiasco total, et n'a pas rehaussé le crédit de ses membres, y compris chez les organisations musulmanes qui savent mesurer le véritable poids et le sens stratégique de leurs « alliés ».

Sans qu'ils en aient apparemment conscience, les altermondialistes qui veulent à toute force dialoguer avec les musulmans en tant que musulmans, et pas seulement en musulmans, se retrouvent sur les positions communautaristes de Nicolas Sarkozy. Il faut ici écouter les propos de Dounia Bouzar, anthropologue récemment démissionnaire du Conseil français du culte musulman, lorsqu'elle renvoie dos à dos la gauche, « qui exigeait qu'on ne revendique surtout pas sa foi en l'islam pour être français », et la droite qui « ne définit et ne conçoit les musulmans que dans leur dimension religieuse, leur facette musulmane » (1). C'est-à-dire exactement la démarche de Tariq Ramadan, cautionnée par ses amis altermondialistes de circonstance.

Nous devons affronter une honte nationale : celle de décennies de scandaleuse indifférence des gouvernement successifs à l'égard des zones urbaines où se concentrent tous les problèmes sociaux, le chômage de masse des jeunes, les discriminations et parfois le racisme ordinaire dont beaucoup d'entre eux sont victimes. Ce sont des zones de non-droits (au pluriel), de négation de l'aspiration à une citoyenneté pleine et entière, et donc de disparition de projets collectifs. De quoi expliquer tous les replis communautaires qui, après tout, constituent autant de « niches » d'une solidarité introuvable ailleurs.

Cette situation concrète met au défi toutes les structures du mouvement social, et notamment celles qui se reconnaissent dans la mouvance altermondialiste, de rassembler, en tant que citoyens, les jeunes issus de l'immigration ou pas, musulmans ou pas, autour d'objectifs de transformation sociale directement tangibles, donc de rupture avec les politiques néolibérales dont ils ont été les premières victimes. Et cela même si ce vocabulaire n'a pas cours chez eux. Jusqu'ici, reconnaissons-le, les résultats ont été minimaux, mais ce n'est pas par une vaine tentative d' « infiltration » de mouvements ayant d'autres priorités – et désireux de s'y tenir - que l'on fera mieux.

Quelles que soient les organisations avec lesquelles nous devons travailler – et il y en a de nombreuses -, il serait indigne de sacrifier des principes républicains fondamentaux, comme ceux de l'égalité hommes-femmes, de la laïcité, donc de la distinction entre le « je » religieux et le « je » politique, au profit de considérations à court terme. De ce point de vue, Tariq Ramadan a encore beaucoup de chemin à parcourir, à supposer qu'il le veuille, pour être altermondialiste autrement que dans certains de ses discours.

L'extrême-gauche britannique n'a pas de ces états d'âme, comme elle l'a montré lors du Forum social européen de Londres en octobre 2004. Dans le cadre de la coalition baptisée Respect, le parti trotskiste Socialist Workers Party (SWP), qui en est la principale composante - et qui n'est pas affilié à la Quatrième Internationale – se retrouve avec des militants de la gauche travailliste en délicatesse avec le blairisme, et des organisations musulmanes en tant que telles.

Dans une de ses contributions (2), Alex Callinicos, « patron » du SWP, théorise cette alliance en comparant les musulmans aux travailleurs irlandais catholiques d'il y a un siècle et demi, au motif qu'ils avaient, à des périodes différentes, eu les uns et les autres à subir l'oppression impériale britannique. Et cela en oubliant volontairement que les Irlandais se vivaient comme des travailleurs engagés dans des luttes sociales, tout en étant par ailleurs catholiques, alors que la plupart des organisations musulmanes se définissent comme musulmanes tout court, et donc interclassistes.

Ce genre de confusion est peut-être porteur électoralement au Royaume-Uni, et on comprend qu'il donne des idées à certains (3), mais il ne peut s'imaginer que dans un pays ouvertement communautariste. Ce n'est pas encore le cas de la France, et il nous appartient de tout faire pour préserver une « exception » laïque qui, malgré les dévoiements qu'elle a connus et connaît toujours, conserve son potentiel émancipateur.

------------------
1)Entretien avec Libération, 6 janvier 2005
2)« La gauche radicale européenne à l'épreuve des élections », Inprecor, Paris, octobre-novembre 2004
3)Pas à LO ou à la LCR apparemment, partis qu'Alex Callinicos fustige avec un admirable sens de la nuance dans l'article ci-dessus, « pour avoir déshonoré leurs propres organisations, et la tradition marxiste en général, en se portant au secours de la droite au pouvoir et du PS pour exiger l'exclusion des écoles publiques des jeunes femmes portant le foulard »

Lire le dossier réalisé par l'hebdomadaire Politis "Tariq Ramadan : islamiste ou citoyen ?"
sur le site du journal
dans lequel figurent outre le texte de Bernard Cassen, une réponse de Tariq Ramadan : "Pour que cela cesse" (lire en format PDF)


Partager cet article
Repost0
6 janvier 2008 7 06 /01 /janvier /2008 21:02
Cette fois c'est le dessinateur de presse du Cape Times (Afrique du Sud) - et collaborateur au Daily Mail et au Guardian,  Jonathan Shapiro, qui fait l'objet de menaces de la communauté  musulmane de son pays pour avoir dépeint une kyrielle de caractères différents (d'Alice au pays des merveilles à Allah) et en suggérant qu'ils étaient interchangeables et que tout le monde pouvait croire à n'importe quoi, y compris Satan.

Le dessinateur a refusé de s'excuser face aux pressions musulmanes.
 
Il s'agit donc du troisième dessinateur qui subit les foudres de la religion de paix. Depuis cet été, un dessinateur 
suédois vit caché pour avoir parodié l'image du prophète Mahomet, une année après l'affaire des caricatures danoises ayant entraîné plusieurs dessinateurs dans la clandestinité. 


Pas de nouvelles: bonnes nouvelles — d’Irak

Où le nombre de victimes de mort violente et le nombre de soldats américains tués sont en chute libre:

 

Où les Irakiens retournent à Bagdad par milliers. Bagdad, où on replante des fleurs et où les petits commerces sont à nouveau ouverts toute la journée:

L’amélioration est bien sensible également au sein des troupes américaines, comme en témoigne par exemple cet échange avec Michael Yon, un journaliste authentiquement indépendant (c’est-à-dire payé uniquement par vos dons) qui vit avec les soldats américains en Irak depuis des mois:

Même un ou deux médias francophones en parlent. C’est tout dire.

UPDATE: Les reportages de Michael Yon sont adaptés en allemand, pour commencer.

UPDATE: La guerre d’Irak n’influence plus les élections américaines

UPDATE: Les tirs de roquettes et de mortiers à leur plus bas niveau depuis près de deux ans.


Ahmadinejad, le nucléaire et le Basidj

Le 30 octobre dernier, Ahmadinejad prononçait un discours devant le Basidj, une milice religieuse au sein de laquelle la rumeur voudrait qu’il ait été instructeur. Pendant ce discours, il a eu cette petite phrase (je traduis):

(…) vous mourrez de colère si vous tenez à rester en colère contre nos jeunes (scientifiques qui travaillent au projet de développement nucléaire). Ce sont les premiers pas de notre progression dans le domaine nucléaire. J’ai la certitude que ces jeunes gens vont nous mener aux plus hauts niveaux de développement.

Il ne reste plus qu’à bien expliquer ce que c’est que le Basidj. Le mieux est cette traduction d’un texte de Matthias Küntzel (références dans le pdf):

En réfléchissant au comportement de Mahmoud Ahmadinejad, je ne peux m’empêcher de penser aux 500.000 clefs en plastique que l’Iran a importé de Taiwan pendant la guerre Iran – Irak de 1980 – 88. A l’époque, une loi iranienne imposa que des enfants à peine âgés de 12 ans pouvaient être utilisés pour nettoyer les champs de mines, même contre les objections de leurs parents. Avant chaque mission, une petite clef de plastique était accrochée autour du cou de chaque enfant. Elle était supposée leur ouvrir les portes du paradis.

«Par le passé», écrivait le quotidien iranien semi-officiel Ettela’at, «nous avions des enfants volontaires: de 14, 15 à 18 ans. Ils allaient dans les champs de mines. Leurs yeux ne voyaient rien, leurs oreilles n’entendaient rien. Et puis, quelques instants plus tard, on voyait des nuages de poussière. Quand la poussière se redéposait, il n’y avait plus rien à voir d’eux. Quelque part, largement dispersés dans le paysage, reposaient des petits morceaux de chair brûlée et des fragments d’os.»

De telles scènes devaient dorénavant être évitées, assurait Ettela’at à ses lecteurs. «Avant d’entrer dans les champs de mines, les enfants s’enroulaient désormais dans des couvertures, et ils roulaient sur le sol, de sorte que les parties de leur corps restent ensemble après l’explosion des mines, et que l’on puisse les porter dans les tombes.»

C’était bien sûr une idée du grand imam Khomeiny:  

Les enfants qui roulaient ainsi vers leur mort formaient une partie du mouvement de masse des «Basiji» qui a été appelé à naître par l’ayatollah Khomeiny en 1979. Les Basiji Mostazafan – la «mobilisation des opprimés» – était faite de milices volontaires à court terme. La plupart des membres des Basiji n’avait pas encore 18 ans. Ils partaient dans l’enthousiasme et par milliers vers leur propre destruction. «Les jeunes hommes nettoyaient les mines avec leurs propres corps», rappelait un vétéran de la guerre Iran–Irak, «c’était parfois comme une course. Même sans les ordres du commandant, chacun voulait  être le premier.» (…)

Et Ahmadinejad comprend fort bien ce sentiment:

Loin d’être sujet à la critique, le sacrifice des Basiji fait pendant la guerre contre l’Irak est célébré de nos jours plus que jamais auparavant. Déjà, dans un de ses premiers entretiens télévisés, le nouveau président s’enflamma: «Y a-t-il un art qui soit plus beau, plus divin, plus éternel que l’art de la mort en martyr?» 

À en croire les paroles du prophète de l’Islam, non.

Sur le champ de bataille, les Basiji représentaient 30% des forces armées comme telles, constituant la plus grande partie de l’infanterie. Les Pasdarans représentaient quelques 40% des forces armées et l’armée régulière les 30% restant. Les membres des Pasdarans avaient généralement un niveau d’éducation plus élevé que les Basiji, qui pour la plupart venaient de la campagne, et étaient souvent illettrés. Quand les Basiji furent envoyés sur le front, les Pasdarans se tenaient à l’arrière… en règle, les Pasdarans étaient envoyés à la bataille après que des vagues successives de Basiji avaient déjà été tuées.

 On estime leur nombre à près d’un demi-million en trois ans:

La tactique de la vague humaine était exécutée comme suit: les enfants et les adolescents à peine armés devaient avancer de façon continue en rangs parfaitement rectilignes. Il n’importait pas qu’ils tombent comme de la chair à canon au feu ennemi, ou fassent exploser les mines avec leurs corps: la chose importante était que les Basiji continuent d’avancer par-dessus les restes déchiquetés et mutilés de leurs camarades tombés, allant vers leur mort vague après vague.

La tactique produisait quelques succès initiaux indéniables du côté iranien. «Ils viennent vers nos positions en hordes immenses en brandissant leurs poings», se plaignait un officier irakien à l’été 1982. «Vous pouvez tirer sur la première vague, et puis la seconde. Mais à un moment donné, les cadavres s’empilent devant vous, et tout ce que vous voulez faire, c’est de hurler et de jeter votre arme. Ce sont des êtres humains, après tout.» Au printemps 1983, les Pasdarans avaient envoyé quelque 450.000 Basiji par périodes vers le front. Après trois mois, celui qui survivait à son déploiement était renvoyé à l’arrière à son école ou à son travail.

Comme aujourd’hui, les écoles servaient de bases de recrutement:

Comment étaient recrutés les Basiji? Principalement dans les écoles: les Pasdarans envoyaient des éducateurs «spéciaux» qui désignaient à la main leurs martyrs pour les exercices paramilitaires obligatoires. Des films de propagande – comme le film de télévision en 1986 «une contribution à la guerre» – faisaient l’éloge de l’alliance entre les étudiants et le régime contre ces parents qui essayaient de sauver la vie de leurs enfants.

Au début, les mollahs avaient fait des tests avec des animaux:

Au tout début, les Mollahs n’envoyaient pas des êtres humains sur les champs de mines, mais plutôt des animaux: des ânes, des chevaux, et par-dessus tout, des chiens. Mais la tactique se montra inutile: «Après que quelques ânes aient explosé, les autres s’enfuyait de terreur», rapporte Mostafa Arki dan son livre Acht Jahre Krieg im Nahen Osten [Huit ans de guerre au Moyen-Orient].

Les ânes réagissaient normalement. La peur de la mort est naturelle. Les Basiji, d’un autre côté, marchaient sans peur et sans se plaindre – comme guidés par une main invisible – vers leur mort. Les curieux slogans qu’ils entonnaient en entrant sur les champs de bataille sont importants à noter: «Contre le Yazid de notre temps», «La Caravane de Hussein va en avant!», «Un nouveau Kerbala Nous Attend».

Tout cela nécessite des références culturelles profondes:

Yazid, Hussein, et Kerbala: trois références essentielles de la religion shiite. Le mythe primordial de la Shia concerne la bataille de Kerbala en 680 qui opposa les fondateurs de l’Islam sunnite et shiite. La figure clé dans la doctrine shiite est l’imam Hussein, le petit-fils du prophète Mohammed. Hussein conduisit une révolte contre le calife «illégitime» Yazid. Mais la révolte de Hussein fut trahie par les personnes mêmes qui avaient juré de le servir fidèlement. La honte de ce «pêché originel» de la Shia engendre une loyauté inconditionnelle à la direction religieuse jusqu’à nos jours.

Dans la plaine de Kerbala, le dixième jour du mois de Muharram, Hussein et son entourage ont été attaqués et vaincus par une force numériquement supérieure sous la conduite de Yazid. Le cadavre de Hussein portait les marques de 33 trous de lance et de 34 coups d’épée. Sa tête fut coupée, et le tronc restant de son cadavre fut piétiné par des chevaux. Depuis lors, le martyr de Hussein porte le coeur de la théologie shiite et la fête de l’Ashura qui le commémore est le jour le plus saint de la Shia. Des hommes se battent eux-mêmes avec leurs poings, ou se flagellent avec des chaînes d’acier, de façon à approcher les souffrances de Hussein.

Mais il ne faut pas mettre toute la faute sur l’Islam:

Ces rituels sont de nature préislamique: la Shia les a adaptés de traditions zoroastriennes et païennes.

Et il faut lire le tout.


Une heure de désensibilisation climatique
Offerte, sans sponsoring, par www.climate-skeptic.com

Le roi d’Arabie Saoudite est en Suisse. Probablement pour y enrichir l’uranium iranien

Le prince Saoud (ci-dessus), ministre saoudien des affaires étrangères, annonçait hier à Londres que son gouvernement allait s’efforcer de trouver une solution à la crise nucléaire iranienne en proposant l’édification d’une installation d’enrichissement située dans un pays tiers neutre, «tel que la Suisse». Des diplomates américains, britanniques, chinois, français, allemands et russes de haut rang se rencontrent à Londres aujourd’hui même pour parler du dossier iranien – ils évoqueront sans doute cette proposition bizarre.

Et hier, ce ne peut guère être un hasard, le roi Abdallah (ci-dessus, photo de juin dernier) se posait à Genève avec une suite de plusieurs centaines de personnes pour une «visite privée». Ni son hôtel (le Président Wilson) ni la police, qui a déployé un important dispositif de sécurité, ne souhaite donner de détail. À suivre.

TdG 3.11.2007:

«Cette proposition montre le désarroi dans lequel se trouvent les pays du Golfe. En cas de guerre entre les Etats-Unis et l’Iran, ils seraient en première ligne. Et apparemment, ils viennent de le réaliser. On assiste donc à une véritable course contre la montre pour proposer des alternatives», explique Hasni Abidi, politologue et spécialiste du Monde arabe à Genève. «Cette offre restera virtuelle. Ce qu’ils cherchent avant tout, c’est à gagner du temps», conclut-il.

ATS/Edicom, 4.11.2007:

La présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey a rencontré samedi le roi Abdallah d’Arabie saoudite dans un palace genevois. Les deux responsables se sont entretenus en fin de journée pendant près d’une heure (…). “Ils ont évoqué le fonctionnement de la Suisse et de ses institutions, ainsi que la Genève internationale (…). L’initiative sur l’interdiction des minarets n’a en revanche pas été abordée.

Vatican, 5.11.2007:

La tournée européenne du Roi d’Arabie saoudite, Abdallah II, sera marquée mardi prochain 6 novembre, par un rendez-vous sans précédent. Le pape Benoît XVI recevra le souverain en audience au Vatican. C’est la première fois que le plus grand dirigeant d’Arabie saoudite met un pied au-delà du Tibre. (…) rappelons qu’il y a seulement deux mois, le 6 septembre, à Castel Gandolfo, le Saint Père avait reçu le ministre des Affaires Étrangères saoudien, le prince Saoud al-Fayçal.


Le Coran et les femmes battues

D’une manière générale, dans l’Islam, il est admis que le Musulman peut battre sa femme lorsque son comportement ne lui donne pas satisfaction. Voici un exemple (ci-contre) de dissertation télévisée typique.

Mais certains veulent prétendre le contraire, comme Madame Blair et d’autres personnes. Qu’en est-il?

La base coranique du droit des Musulmans de battre leur femme est le verset 4:34, lequel contient deux volets. le premier explique que les femmes doivent être protégées et soutenues par les hommes envers lesquels elles doivent donc se montrer dévouées. Le deuxième volet règle l’attitude de l’homme confronté à une femme déloyale. Dans ce dernier cadre, le texte recommande une succession d’attitudes: parler à la femme, ne plus coucher avec elle et … iDRiBuhunne [transcription anglo-saxonne du mot arabe] la femme en question.

Ce terme, comme de nombreux autres, peut revêtir plusieurs sens selon le contexte. Il est utilisé à divers endroits (en différentes déclinaisons) dans le Coran, où il revêt des significations variées (je reprends la démonstration des réformistes): partir, sortir, attaquer (raid), frapper, préparer, expliquer, emporter, ignorer (activement), condamner, sceller, couvrir. Je laisse de côté les applications modernes, sans pertinence ici.

Dans l’ensemble, il y a une notion assez claire de geste définitif et une certaine véhémence, ce qui parle en faveur de l’interprétation classique (battre la femme). Mais il n’est pas impossible de considérer que Dieu (l’auteur présumé du texte en question) voulait exprimer seulement la notion de départ, de quitter la femme. Et les apologistes de clamer que bien sûr, Dieu ne pouvait pas avoir d’autres intentions et que les exégètes et juristes musulmans classiques sont tous d’horribles machistes, ce sur quoi il est certes aisé de réunir un solide consensus (hors d’Islam).

Mais ni ce verset ni aucun autre ne donne à la femme des recommandations comparables pour le cas où son mari manquerait à ses devoirs, ce qui indique bien une attitude machiste, sans guère de ressemblance avec le profil doux que les apologistes veulent donner ici au Dieu du Coran. En outre, le Coran prévoit d’autres châtiments corporels cruels (les houdouds, commentés ici dans les hadiths), notamment pour les femmes.

De plus, les hadiths confirment plutôt la rectitude islamique d’une attitude très sévère du Musulman croyant envers les femmes (désobéissantes). Certes, les apologistes contestent l’authenticité des hadiths, mais ils s’en servent aussi, forcément, pour meubler l’histoire squelettique laissée par le Coran et n’ont que leur propre interprétation, très moderne, pour fonder leur choix. À ce niveau, c’est leur parole contre celle d’innombrables lettrés. Et rien, sinon de bonnes intentions, ne dit que leur interprétation soit seulement viable.

Ainsi, le résultat de tels efforts de «réforme» ne saurait être que de nouveaux affrontements d’«experts», de nouvelles discussions interminables, très probablement stériles et qui ne décourageront assûrement pas les partisans d’une lecture au premier degré (voir ci-contre).

C’est au mieux de l’énergie perdue et au pire une manière de donner une certaine respectabilité à des bases soi-disant religieuses qui ne le méritent peut-être pas.

On peut même s’interroger sur les intentions réelles de ces experts, donc de gens qui connaissent bien ces écritures et qui émettent des interprétations apologiques en Occident sans pouvoir ignorer la portée réelle très limitée et les conséquences publicitaires concrètes de leurs efforts.

Et surtout, surtout, cela fait oublier l’essentiel: ces vieux textes n’ont de valeur que s’ils sont réellement divins (comme l’affirme le Musulman croyant), ou au moins inspirés (comme aime le croire l’homme moderne respectueux des religions). Or quelle inspiration trouve-t-on dans un texte qui utilise, comme ici, au lieu d’une désignation parfaitement claire, un mot passe-partout pour désigner ce qui peut le plus aisément du monde passer pour un ordre de frapper sa femme?

De fait, à cause de cette injonction ou – pour accorder un minimum de crédit aux réformistes – du choix fort peu judicieux de son expression, des millions et des millions d’hommes ont frappé et frappent encore leurs femmes avec la certitude de plaire à Dieu.

De fait, la simple existence du Coran a clairement compromis, des siècles durant, auprès de centaines de millions de gens, par l’intermédiaire des plus puissants moyens normatifs qui soient (les lois, considérées comme divines de surcroît) la bonne compréhension d’une morale pourtant toute simple: il n’est pas bon qu’un homme frappe sa femme, la mère de ses enfants — c’est entièrement contre-nature. Et c’est de toute évidence également contre la religion au sens intuitif du terme. Et ce n’est qu’un exemple.

Soit le Coran est l’oeuvre d’un Dieu qui souhaite semer l’immoralité crasse et la zizanie parmi les hommes, soit c’est un canular cruel. Dans les deux cas, il faut mettre ce lamentable témoignage d’un obscurantisme haineux et destructeur dans la poubelle de nos mémoires. Activement.


En attendant d’interdire l’Islam en Suisse…

…comme je le propose, on peut tenter d’interdire quelques-uns de ses voiles en France, dans certains lieux, pour certaines catégories de la population (enfants) et pour certaines de ses variantes (la burqa et le niqab). Voici une initiative dans ce sens, soutenue par des personnalités importantes:

www.halteauvoile.fr
Adresse de citoyennes et citoyens au Président de la République et aux parlementaires pour limiter le port du voile, atteinte à la dignité des femmes.

Mais interdire n’est une bonne solution qu’exceptionnellement et elle ne peut pas passer par le poids de la rue.

L'image “http://img514.imageshack.us/img514/5350/ajm472ah9.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. 
Partager cet article
Repost0
5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 16:27

Interview de Wafa Sultan du 13 novembre 2007

Née en Syrie, Wafa Sultan s’est installée aux Etats-Unis en 1989. Agée de 48 ans, cette psychologue est une Américaine musulmane aux idées modérées. Elle est devenue célèbre en février 2006 lors de sa participation à un débat sur Al-Jazeera, traduit et diffusé par MEMRI. Elle y décrivait le clash entre « la civilisation et le retard » du monde musulman. Selon Time Magazine (avril 2006), elle est l’une des 100 personnes les plus influentes, dont « le pouvoir, le talent et l’exemple moral transforment le monde ». Elle a accordé une interview à GIN le 13 novembre 2007, à Paris.

Guysen : Qu’entendez-vous par clash entre « la civilisation et le retard », la démocratie et la rationalité, la liberté et l’oppression ?

Wafa Sultan : Le retard signifie vivre au Moyen-âge alors qu’on vit en réalité au XXIe siècle.

Comment expliquez-vous que les gens sont emprisonnés dans cette période ancienne ?
Parce que les gens ont conservé les mentalités du Moyen-âge. Vous ne faîtes pas cela quand vous vivez au XXIe siècle. Il vous faut changer votre système de croyances, votre pensée et vos idées afin de les adapter à votre époque.

Pour vous, ce retard est constitué de la barbarie, du fait que la femme est traitée comme une bête, de l’ignorance massive parmi le monde musulman… Ce sont des conclusions de deux rapports célèbres du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) en 2002 et 2005. Pourquoi le monde musulman est-il dans cette situation grave ?

Choisissez un pays musulman. N’importe lequel. Qu’y observez-vous ? Rien, si ce n’est ce retard, la pauvreté, la dictature, l’ignorance, la maladie… Pourquoi ? Nos vies dans le monde musulman sont le produit des enseignements islamiques, car nos vies sont ce que sont nos croyances. Vous ne pouvez pas améliorer votre vie tant que vous ne voulez pas améliorer vos croyances. Votre situation résulte de vos comportements qui sont liés à vos croyances. Donc, pour changer votre situation, vous devez changer vos comportements, et donc vos croyances.

C’est difficile de changer ses croyances…
C’est difficile, mais ce n’est pas impossible. C’est ce que je veux dire à l’Occident. Je vis depuis 17 ans aux Etats-Unis. J’y ai appris que rien n’est impossible.

Vous pensez que l’islam est une religion et une idéologie…
Bien sûr.

Vous condamnez le lien entre l’islam et la violence, ou plutôt la manière dont certains utilisent l’islam pour tuer…
Je pense que la religion islamique n’a jamais été mal comprise. Je pense que l’islam est le problème, mais personne n’ose dire cette vérité. Personne ne veut analyser précisément les racines profondes du problème. L’islam n’est pas seulement une religion, mais aussi une idéologie politique. Un musulman qui se veut un vrai musulman doit accepter l’islam à la fois comme religion et comme idéologie politique.

Vous citez certaines phrases du Coran qui comparent les juifs et les chrétiens à des animaux…
Bien sûr. On nous a fait un lavage de cerveaux dès le plus jeune âge pour que nous croyions en cela. L’islam est composé du Coran et des hadîths. Il y a un célèbre hadîth – un hadîth est une parole du prophète Mahomet – qui dit : « Le jour [de la résurrection] les arbres et les rochers crieront : « Un Juif se cache derrière moi, viens et tue-le ! »

Vous dîtes qu’aucun juif n’a tué quiconque dans un restaurant allemand. Des Palestiniens ont tué dans des restaurants israéliens…
Seuls les musulmans défendent leur religion, leur enseignement, en tuant, en détruisant les églises et temples, en brûlant les ambassades. Je n’ai jamais entendu dire qu’un juif s’est fait exploser dans un restaurant allemand.

Que proposez-vous ? Adapter le Coran ? Changer le Coran ?
Je n’ai aucun espoir dans l’islam. Mais j’espère en les musulmans car ce sont des êtres humains comme on en rencontre dans toutes les communautés. Il y a parmi eux des personnes bien ; il y en a de mauvaises. La plupart utilisent leur bon sens. Donc nous pouvons changer leurs mentalités. Je n’ai aucun espoir à l’égard de l’islam car quand une idée est corrompue, on ne peut pas la réformer, mais on peut en changer. Il est possible de changer l’esprit qui croyait en cette idée. On peut remplacer cette idée ou ce système de pensée par un meilleur système de pensée. Vous ne pouvez pas réformer une idée corrompue : elle est corrompue. Jetez-la et remplacez-la par une meilleure idée.

Vous sentez-vous musulmane ou athée ?
Je ne pratique pas l’islam. Je n’y crois plus. Je ne suis aucune religion. Je me considère culturellement comme musulmane. Ce n’est pas mon choix d’être ou non musulmane. Je suis née et j’ai été élevée dans la religion musulmane. C’est dans ma peau. Je ne peux pas enlever ma peau.

Quelle est votre position à l’égard des juifs et de l’Etat juif ?
Je crois que les juifs ont le droit de vivre dans leur pays en paix.

Avez-vous rencontré des musulmanes critiques à l’égard de l’islam ou favorables à une réforme de l’islam, Ayaan Hirsi Ali, Irshad Manji, Taslima Nasreen ?
J’ai rencontré la plupart d’entre elles. Chacune d’entre nous a une approche différente du problème. Le monde doit entendre nos voix, quelles que soient nos approches respectives.

Vous êtes née en Syrie. Qu’est-ce qui vous a fait changer ?
Je n’ai pas changé en une nuit. Cela m’a pris beaucoup d’années pour devenir ce que je suis aujourd’hui. Par ma nature, j’aime poser des questions et douter afin d’arriver à une conclusion. Je pose toujours des questions. Je n’accepte pas qu’on m’impose quoi que ce soit. C’est mon caractère, et cela a joué un rôle pour que je devienne ce que je suis maintenant. Etre une femme issue d’un background musulman a joué un rôle. Etre mariée à un homme large d’esprit a joué un rôle. Emigrer d’un pays musulman vers les Etats-Unis et y vivre depuis 17 ans ont joué un rôle.

Que pensez-vous de la controverse sur les dessins danois ?
Je ne suis pas contre eux. Les musulmans ont besoin d’apprendre à écouter les autres, même s’ils n’aiment pas ce qu’on dit d’eux. Il nous faut continuer à critiquer l’islam pour le forcer à être réformé et changé. Je ne sais pas si vous vous souvenez des réactions des musulmans aux propos du pape. Elles étaient moindres que leurs réactions aux dessins. Plus vous agissez, moins les musulmans seront réactifs.

Nous devons être fermes à l’égard des extrémismes, ne pas être lâches, faibles…
Absolument. L’Occident souffre d’un manque de connaissance sur les réalités des mondes arabe et musulman. L’Occident ne pourra jamais gagner cette guerre tant qu’il ne comprendra pas l’esprit, la mentalité musulmane. Vous avez besoin de vous informer sur l’islam, vous forger votre jugement et le confronter à vos questions sur la religion.

Quels sont vos projets ? Allez-vous écrire un livre ?
J’ai écrit un livre qui est entre les mains de l’éditeur. J’espère qu’il paraîtra dans deux à trois mois. Ce n’est pas facile de suivre le processus éditorial. C’est un bon livre. Dans sa première partie, il traite de ma vie personnelle. Dans sa seconde, il présente ce que l’Occident doit savoir sur l’islam. Le lecteur pourra lier ma vie personnelle à ce que je dis sur l’islam. [source]


Partager cet article
Repost0
5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 16:09
[Article publié dans "Les Cahiers d'Orient" (Revue d'étude et de reflexion sur le monde arabe et musulman), Paris, Quatrième trimestre 1997, No 48, pp. 7-12]  

     Bat Ye'or

Les chemins d'une réflexion

     Tout chercheur sait bien combien ardues, lentes, cahotiques sont les voies de la réflexion. Prégnante dans les heures de travail, la pensée s'enfouie au tréfonds de l'être, ruisseau aux multiples ramifications, cheminant dans les insomnies, inaltérée par les tâches quotidiennes. Aussi l'article qui m'a été demandé: "comment ai-je découvert la dhimmitude?" - question à laquelle je tenterai de répondre - me laisse quelque peu perplexe. Car ces vingt années de recherche, de travail, d'écriture ne furent pas subordonnées au besoin d'une "découverte" mais consacrées à la poursuite d'une réflexion sur l'histoire. Il n'y eut pas au départ la conscience d'un objet à découvrir. Mon travail s'est borné à une mise en ordre d'un espace historique particulier qui fut soit négligé, soit délibérément occulté. Affirmer son existence par l'observation et la description, c'est aussi paradoxalement s'interroger sur les motifs de sa négation.
     Peut-être à l'origine de ma recherche, se glissa un malaise fondé sur la puérilité du concept de tolérance, recouvrant des multitudes humaines et des espaces géographiques enjambant des continents. Cette dichotomie entre le commentaire et l'histoire, souvent assortie de préjugés à l'égard des populations "tolérées" stimula certainement une volonté iconoclaste et le désir d'aller 
soi-même voir ce qui se cachait derrière le cliché. 
 

      L'autodidacte est souvent profanateur et rebelle. La vacuité de certains des poncifs sur la tolérance islamique ne faisait que mieux ressortir le mystère troublant et sombre des abîmes historiques ensevelis dans le non-dit. Les jugements sonnaient creux, la pensée manquait d'envergure, elle paraissait étriquée, sommaire, souvent élaborée à partir d'arguments spécieux, voire de préjugés, à l'égard des minorités.  La complexité de l'histoire était résumée dans une opinion d'ordre moral qui mêlait la complaisance à l'apologie flatteuse, attitude surprenante dans des ouvrages d'universitaires qui se piquent d'objectivité. C'est cette insatisfaction intellectuelle qui stimula une démarche dont j'ignorais tous les cheminements et les aboutissants. 
     Cette recherche a procédé en deux étapes. L'analyse de la condition juive dans les pays d'islam me fit pressentir, compte tenu de l'uniformité des lois, les thèmes essentiels de la condition dhimmie. Ceci me permit d'aborder dans une seconde phase l'étude de la dhimmitude chrétienne. Les deux domaines sont inséparables mais ne se recouvrent pas. En effet, la dhimmitude chrétienne représente un double processus: une auto-destruction collective endogène associée à une agression exogène, minant les structures étatiques, sociologiques, culturelles et politiques des groupes chrétiens. L'identification des causes qui transforment des majorités chrétiennes jouissant d'une indépendance territoriale, en minorités atomisées et tolérées dans la Oumma islamique, exige une démarche beaucoup plus acérée et complexe que le travail sur la condition dhimmie juive.
     Ma recherche sur les juifs dhimmis, mettait aussi à jour une documentation considérable sur les chrétiens. Leur statut, en effet, est identique à celui des juifs, ce qui n'est pas le cas des Zoroastriens, qui bien que disposant d'un livre révélé et jouissant par conséquent de la protection islamique, sont toutefois relégués dans une catégorie inférieure. Les dispositions juridiques définissant leur statut diffèrent de celles concernant les peuples de la Bible.
     Durant la guerre civile au Liban, je fus approchée par des chrétiens libanais. La violence de la presse et l'agressivité des préjugés à leur égard, étalaient une ignorance grossière, peut-être sciemment entretenue. Il se dégageait de cet hallali occidental, quelque chose d'absolument abject, immoral et révoltant. Je comprenais le sens de leur combat et ses enjeux. Le dénigrement veule contre ce petit peuple courageux, par l'Europe des droits de l'homme, me semblait scandaleux. Je travaillais alors à l'édition anglaise du Dhimmi (1) qui était presque terminée. Je proposais à mes amis libanais d'y inclure ma documentation sur les chrétiens, sans en faire toutefois l'objet d'une analyse particulière. Ce n'est que plus tard, qu'accédant à leur demande d'une réédition française je pressentis en cours de travail, les particularités du domaine chrétien. 
      Dans mon livre Le Dhimmi, j'avais entrevu un des aspects essentiels de la dhimmitude, qui ne révéla sa structure fixe et permanente que dans mon travail sur les chrétientés d'Orient. Cet élément déterminant procède de l'idéologie du jihad, qui ordonne la guerre ou la soumission. Ainsi est imposée l'alternative dogmatique qui emprisonne les relations entre musulmans et non-musulmans dans la haine alimentée par la guerre ou le mépris conditionné par la domination. 
     Retrouver les éléments communs à cet univers constitua le premier balisage cartographique de la dhimmitude. Quelles qu'aient été leurs différences entre eux, les peuples chrétiens conquis par le jihad devenaient une masse uniforme, assujettie aux mêmes lois islamiques. Même si ce carcan juridique présentait des variations dans ses interprétations et ses applications, il  surimposait à la diversité ethno-religieuse, un même type de société. Au témoignage des sources, il apparaissait clairement que les déchéances juridiques classiques concernant les dhimmis, demeuraient prégnantes à la société islamique. Ce fait projetait sur le tableau historique un éclairage différent de celui que lui conférait leur pure et simple négation.
     L'uniformité de la juridiction concernant les dhimmis situait dans l'espace historique les contours d'une configuration humaine stable, homogène. La dhimmitude, ensemble de collectivités diversifiées, dessinait un espace géographique, certes fluctuant au cours des époques, mais néanmoins clairement délimité. A ce stade une mise en ordre s'imposait: la nomenclature ou catalogue des divers éléments de la dhimmitude dans les espaces géographique et temporel. Dans l'énorme fatras historique, il importait de différencier les facteurs fixes - idéologiques et juridiques - des éléments circonstanciels. Ce travail soulevait naturellement un nombre considérable de questions techniques telles que la recherche des causes qui modulaient les différences régionales et celles déterminant des modifications et des répercussions en chaîne, à la fois dans les masses dhimmies et dans la Oumma, comme, par exemple, les mouvements de libération et d'émancipation des dhimmis. Il fallait y ajouter la complexité des interférences agissant d'une sphère extérieure (Europe, Russie), à l'ensemble Oumma-dhimmis, et, bien sûr, les conflits inter-dhimmis.
     Les caractères que j'observais chez les juifs se retrouvaient toujours chez les chrétiens, mais la réciproque était différente. En effet, les juifs constituaient des communautés atomisées dans la Oumma, alors que les chrétiens formaient des masses compactes, homogènes dans leur pays, disposant d'une culture évoluée, avec, sur le plan littéraire, une langue affinée et structurée. Les processus de phagocytage de ces entités se développaient par des canaux idéologiques, juridiques et politiques similaires; mais les réactions des populations chrétiennes ciblées différaient en fonction de spécificités ethniques ou géographiques et de hasards politiques. A l'intérieur de ces groupes, des forces se dessinaient, entraînant des conflits ou des collaborations, surtout au niveau des élites et du clergé, conjointement au laminage permanent de l'esclavage, des déportations, des périodes de massacres et de conversions forcées. Cette régression de majorités ethniques en minorités religieuses, constitue les caractères spécifiques des sociétés chrétiennes et c'est cette dynamique complexe que j'ai appelé "la dhimmitude". La compréhension de ces phénomènes requerrait une autre optique que l'énumération des dispositions du statut du dhimmi, mais les deux aspects étaient associés, et s'articulaient dans une même dynamique.
     L'histoire peut-être appréhendée à divers niveaux. Tous d'ailleurs s'imbriquent et se recomposent; leur sectionnement n'est qu'un procédé déformateur permettant l'analyse. Selon les angles d'observation, le tableau historique révèle la subtile complexité de sa palette. Or, le monde de la dhimmitude ne peut être aperçu du promontoir élevé du concept de tolérance, quels que soient par ailleurs ses mérites - là n'est pas la question. Il ne se révèle à l'observateur que s'il descend de ce piedestal pour s'y placer à l'intérieur, s'il modifie par conséquent son angle de vision. Il peut alors examiner les règles et les formes d'évolution de cet univers en fonction du même cadre politique contraignant. En fait, mon travail s'est borné à replacer les communautés dhimmies dans le lacis des contraintes discriminatoires de la juridiction islamique au lieu de les nier. C'est alors qu'apparurent les dissonances  entre le vécu des dhimmis cernés par les méticulosités et l'acharnement de la loi et les théories superficielles de la tolérance. Discriminations qui s'inscrivaient toujours dans une protection du pouvoir islamique, d'ordre théologique. Mes déplacements d'une communauté à l'autre pour explorer la diversité de cet univers me dépouillèrent de mes préjugés et dégagèrent les aspects humains essentiels de ces civilisations de la déchéance et de la peur. 
     L'histoire des sociétés esclaves ne peut être analysée avec les mêmes paramètres que l'histoire des peuples libres. Celle-ci est conditionnée par les caractères spécifiques de l'esclavage qui lui confèrent ses particularités par rapport aux autres sociétés. Si ses réalités sont niées ou ne sont pas intégrées au vécu des esclaves, les caractéristiques de ces groupes échapperont à l'observateur.
     Modifier l'angle d'observation, intégrer les communautés dhimmies dans les interdits de la juridiction islamique et les événements politiques, introduisirent une troisième démarche: rétrocéder sa dignité au dhimmi. Ce travail de réhumanisation éclairait simultanément les zones d'oppression, car, à l'évidence, ce statut de vulnérabilité et d'opprobre ne paraissait juste ou admirable qu'en fonction du degré de déshumanisation de ses victimes. Le regard qui approuvait tacitement leur dévalorisation pouvait demeurer aveugle aux aspects ignominieux de leur condition. Si les esclaves, le harbi (2) ou le dhimmi, appartiennent à une catégorie inférieure, les discriminations qui leur sont imposées - jusqu'à la suppression totale du droit de vivre pour le harbi -  perdant leur nocivité, étayent la banalisation de l'injustice et du mépris. 
     Mais l'histoire dhimmie ne se révèle pas aisément. Tout individu quelque peu familiarisé avec la personne autiste, perçoit son caractère humain malgré l'enfermement du silence. Or, les sociétés dhimmies sont autistes, exilées de la mémoire et qui, des siècles durant, vécurent dans le mutisme. Si l'on s'arrête à l'aspect extérieur, on n'y décèlera pas l'aboutissement de ce long processus de dégradation collective et les techniques de destruction, à la fois sociales et psychologiques, nous échapperont. Le mépris et la peur, greffés sur la vulnérabilité juridique, sont les armes psychologiques les plus efficaces pour détruire les forces spirituelles de l'homme, tout en lui laissant une forme extérieure de vie. En outre, les traumatismes de la peur induisent le refoulement inconscient de la mémoire. Les témoignages des communautés dhimmies peuvent être contradictoires, car la conscience que l'on a de soi diffère de l'observation de sa propre situation par une source extérieure. 
     Explorer les strates du temps ouvrit une aventure qui associa la recherche intellectuelle et cette qualité dangereuse: l'empathie. D'autant que la pulsion profonde de l'histoire, sa substance humaine charriée sur la durée, ne se communique au lecteur que par les chroniques, oeuvres contemporaines des événements qu'elles relatent. Pourtant, là plus qu'ailleurs, la critique s'impose, car ces récits sont tissés dans les passions même de la vie. L'histoire, en ce moment, change de nature. Au récit linéaire, décanté, alignant dates et événements, dans un contexte rationalisé, se substitue la marée des passions humaines. Ici c'est le contact direct avec l'être de chair que transmet le vieux grimoire. C'est la soudaine intrusion de la vie dans un univers de cendres. Essayer d'équilibrer les deux domaines de nature si contradictoire constitue un travail que chacun résout à sa façon. 
     J'ai privilégié l'aspect humain. Les peuples dhimmis ont peu d'histoire. Mais ils existent. Peut-être était-ce la volonté de restituer aux déchus leur dignité humaine qui m'a conduit à explorer les chemins de l'avilissement. Il fallait replacer l'homme à sa place, dans sa dignité, quels que fussent les oripeaux qui la dissimulaient.
     Réhumaniser le dhimmi, c'était aussi examiner les effets sur son comportement et sa psychologie, de la résille de discriminations humiliantes qui l'enfermait. C'était tenter d'y distinguer ses modes d'adaptation ou de rejet. Et, enfin, c'était aussi découvrir la stupéfiante occultation d'une expérience humaine enjambant trois continents et s'étendant sur plus d'un millénaire. Au vrai, ce phénomène ne datait que de la fin des années soixante, car un nombre considérable d'historiens, d'orientalistes, de philologues avaient, depuis le siècle dernier, publiés des ouvrages d'érudition qui demeurent toujours une source de références et d'informations de première main. D'autant que les faits avaient été observés de visu, puisque les pratiques de la dhimmitude se manifestaient jusqu'au XXè siècle pour ne pas dire jusqu'à notre époque. De fait, le négationisme historique, inscrit dans une mouvance politique d'orientation communiste, ne date que de ces trente dernières années, comme le prouvent les travaux de Tritton (3), et de Fattal, pionnier en ce domaine (4).
     Le matériau humain que j'étudiais se délitait et se recréait, s'écoulant intemporel, toujours identique à lui-même. Plus que les faits, c'était ces masses insaisissables, à la fois pérennes et éphémères qui m'intriguaient. Certes, une trop grande identification du lecteur avec le texte risque d'engager des dérapages et des anachronismes. Il fallait donc examiner le plus grand nombre de textes et les soumettre à une critique comparative de vérification. Ainsi se dégageaient, dans le domaine de la réflexion, deux niveaux: celui de l'humain et celui, concret de l'histoire. Il est évident que la classification méthodologique des divers éléments que les documents permettaient de répertorier, après en avoir vérifié la teneur par des sources diverses, n'impliquait nul jugement à postériori et par conséquent anachronique, sur des systèmes politiques archaïques et encore moins, toute idée de comparaison avec d'autres systèmes qui se développaient selon leur propre dynamique. L'aspect méthodologique reconstituait et concrétisait une tranche de l'expérience humaine, vécue par des millions d'individus et qui, à ce titre, justifiait l'intérêt des chercheurs. Les procès d'intention qui m'étaient intentés ne prouvaient que l'intolérance et le refus de la liberté de pensée de leurs auteurs. 
     De façon totalement imprévisible, l'actualité venait confirmer les conclusions de ce travail. Mes contacts et mes conversations avec les gens venus du monde de la dhimmitude apportaient des éclairages précieux sur la dynamique actuelle de ce phénomène. Les processus de la dhimmitude se poursuivaient jusqu'à nos jours, sous nos yeux, dans une structure idéologique et juridique inamovible, modelant et façonnant le matériau humain. Car être dhimmi, c'est avant tout une façon d'être au monde, en fonction d'un conditionnement inconscient de la totalité de l'être. 
     Certes mon travail présente bien des lacunes et sans doute des erreurs, compte tenu de l'impossibilité de concevoir les aspects généraux d'une condition qui fut vécue par des millions d'êtres et pour plus d'un millénaire - faute aussi de pouvoir en distinguer toutes les spécificités et leur évolution. Il apparaît comme un long compagnonnage amical le long du temps, avec les déshérités de l'histoire. Aujourd'hui encore, ils sont à la porte de l'Histoire, au seuil de la parole, pansant et repansant leurs plaies. Pourtant, si ce travail du réhumanisation de passé n'est pas fait, les mêmes idéologies de haine et de mépris continueront de sévir sous l'étiquette de "la tolérance" et de "la justice islamique", comme le prouve singulièrement l'actualité. En fait, n'est-ce pas l'insensibilité des élites musulmanes à cette condition qui, aujourd'hui, les rend victimes de la même intolérance?

 
 

-------

Notes

1.     Edition anglaise élargie, "The Dhimmi: Jews & Christians under Islam", préface de Jacques Ellul. Traduit du français par David Maizel, Paul Fenton et David Littman, (Fairleigh Dickinson University Press, Rutherford, N.J., & Associated University Presses, London/Toronto, 1985), 4e réimpression, 1996. 

2.     Harbi: habitant du dar al-harb, région non soumise à la juridiction islamique (dar al-Islam) et par conséquent territoire où tous actes de guerre sont légitimes.

3.     Arthur Stanley Tritton, "The Caliphs and their Non-Muslim Subjects. A Critical Study of the Covenant of Umar", London: Frank Cass, 1970 (1re éd. 1930). 

4.     Antoine Fattal, "Le Statut Légal des Non-Musulmans en Pays d'Islam", Beyrouth, Imprimerie Catholique, 1958.

source : http://www.dhimmitude.org/archive/ArticleF5.html

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 15:08
Aujourd’hui comme hier : L’Islam doit être répandu par la force

Page 113 du P.I.G.
Image Hosted by ImageShack.us
Certains des penseurs islamiques modernes les plus révérés par les terroristes jihadistes d’aujourd’hui ont expliqué (en termes sans équivoque) que l’Islam doit s’imposer par la force aux non-musulmans – pas en tant que religion, car cela violerait l’édit coranique du «Nulle contrainte en religion» (Coran II :256) [ndlr : verset abrogé], mais en tant que système de loi et de normes sociales. Ils professent que les musulmans doivent lutter pour imposer la loi islamique aux états non-musulmans, reléguant leurs citoyens au statut de dhimmi ou pire.

The-Politically-Incorrect-Guide-to-Islam--and-the-Crusades-.jpg


Bat Ye'or

Au cours de l'histoire, l'idéologie , la stratégie et les tactiques du jihad constituèrent des éléments de la littérature et de la jurisprudence islamiques, car c'est avec le jihad que la comunauté islamique, enclavée à Médine, développa son expansion géographique mondiale et sa civilisation. Les théologiens musulmans expliquent que le jihad est un devoir collectif (fardh kifaya), engageant la collectivité musulmane (oumma) et dans certaines situations, chaque individu (fardh al-ayn). L'effort collectif peut être exécuté par la violence ou par des moyens pacifiques, tels que propagande (da'wa) ou subversion, au sein d'une nation non musulmane.

Les ennemis sont ceux qui s'opposent à l'instauration de la loi islamique ou à sa diffusion, ceux qui nuisent à sa mission et à sa suprématie dans leur pays. Les Infidèles composent un ensemble global indifférencié, le dar al-harb, ou région de la guerre, jusqu'à ce qu'il passe, grâce au jihad, à l'islam. Les hostilités doivent continuer aussi longtemps que l'incroyance existe.



 

L'universalité du jihad fut proclamée dès le début de l'islam. Le jihad ne fut pas ordonné contre des groupes spécifiques ou pour des raisons particulières seulement, mais en tant que mission de Mahomet (Sourate XXXIV, Verset 28), injonction universelle destinée à durer jusqu'à ce que la seule religion soit celle d'Allah (II, 193). La tension ad aeternam dna le chemin d'Allah déclenche le processus des « confins sanglants de l'islam ». Cette expansion continuelle de l'islam dans des attaques contre ses voisins s'accorde avec le verset: Ô vous qui croyez! Combattez ceux des incrédules qui sont près de vous » ou « qui vous avoisinent », selon une autre traduction (IX,123).

D'innombrables traités écrits aujourd'hui sur le jihad par des juristes ou des théologiens musulmans réaffirment cette conception. Ainsi Raji al-Faruqi, qui enseigna aux universités de Chicago et de Syracuse (USA) et fut professeur au département de religion à Temple University, écrivit que tous les musulmans espèrent qu'un jour l'Etat islamique englobera le monde entier. Il affirma: « la doctrine du jihad ou guerre sainte est valide en islam. »

Le concept de jihad classe les infidèles en 3 catégories:

-ceux qui s'opposent par les armes à la conversion à l'islam;

-ceux qui appartiennent aux pays de la trêve;

-ceux qui se sont rendus aux armées musulmanes et ont obtenu la paix par la cession de leur territoire. Ceux-là sont les « dhimmis » ou « protégés » contre les opérations guerrières du jihad. Ils obtiennent une sauvegarde grâce à un traité de reddition (dhimma) liant la protection à leur soumission au pouvoir islamique.

Les infidèles de la première catégorie, ou « harbis » relèvent du dar-al-harb, région où la guerre est obligatoire aussi longtemps que ses habitants refusent de reconnaître la souveraineté de l'islam.

Les infidèles de la deuxième catégorie sont dans une situation de répit entre deux guerres, puisqu'en principe la paix avec les infidèles ne peut excéder plus de 10 ans. Ils vivent sous le régime du dar-al-suhl ou pays de la trêve.Deux raisons peuvent motiver une trêve:

1  les musulmans sont trop faibles pour remporter la victoire

2  les infidèles monnayent par le tribut la cessation des hostilités. Celles-ci se manifestaient par ce que l'on appelle aujourd'hui les opérations de terrorisme, les rapts et éventuellement le rançonnement des victimes, l'esclavage, les meurtres, les enlèvements de bestiaux, les pillages, les incendies de villages. Les infidèles des pays de la trêve sont également tenus à ne pas entraver la progression de l'islam dans leur pays. En cas de guerre, ils doivent fournir un contingent militaire aux armées musulmanes. Ce fut le cas pour l'Espagne, Byzance et les Balkans. Aucun traité contrevenant à ces stipulations n'est valide au regard de la loi islamique, de plus leur renouvellement tous les 10ans est obligatoire. Le refus d'autoriser la propagation de l'islam dans les pays de la trêve équivaut à un casus belli et peut relancer le jihad.

(...)

Le jihad représente ainsi une idéologie unique de guerre religieuse universelle et continue. Les personnes non familiarisées avec son histoire pourraient croire qu'il est du domaine de l'abstraction. Or, il n'en est rien; après avoir conquis l'arabie et les régions voisines, l'islamisation s'étendit dès 641, sur les terres chrétiennes, de l'Arménie au Portugal. Au VIIIème siècle, le jihad, mené par Muhammad bin Qasim, étendit l'empire musulman jusqu'au Sind, en Inde. Les siècles suivants virent l'extension des conquêtes sur les territoires byzantins et européens. Des vagues de tribus arabes suivaient les armées musulmanes d'occupation et s'installaient dans les régions méditerranéennes nouvellement islamisées et peuplées de chrétiens avec de fortes minorités juives. Ces colons arabo-musulmans, à l'origine minoritaires, bénéficaient d'une politique délibérée de colonisation arabe et islamique qui les transforma de minorités en majorités du fait de la dépossession territoriale des non-musulmans, de leur exploitation fiscale accompagnée de tortures, d'esclavages et de déportations.

Les musulmans cependant ne perçoivent ps l'impérialisme jihadiste dans cette optique, malgré l'attestation des chroniqueurs contemporains musulmans et non musulmans. La justification du jihad et de la dhimmitude par les textes sacrés de l'islam en interdit toute critique. L'oppression et la perséction des infidèles, y compris les juifs et les chrétiens sont les justes châtiments réservés aux « kuffars » (infidèles) qui refusent de reconnaître la véritée de l'islam.


Bat Ye'or, "Eurabia" (pp 28-31), Editions Jean-Cyrille Godefroy. Vous pouvez commander cet ouvrage ici sur ce site grâce à notre boutique en ligne....

Image Hosted by ImageShack.us

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 14:28
 
Non, l'Occident ne doit rien aux Arabes

L'Occident ne serait pas sorti des ténèbres du Moyen Age sans Averroès et 'Ibn Khaldoun: l'intellectuel palestinien Saqr 'Abou Fakhr remet en question cette idée si répandue des deux côtés de la Méditerranée.


Sans la civilisation arabe, dit-on, l'Occident n'aurait jamais pu connaître l'éveil, le développement et le progrès qui ont mené à sa domination actuelle sur le monde entier. La majeure partie des écrivains nationalistes arabes et des romanciers musulmans continuent de perpétuer l'idée d'une ancienne civilisation arabe glorieuse et incontournable, alors que celle-ci s'est éteinte avec la chute de Bagdad, en 1258, à la suite de laquelle les Arabes cessèrent de créer et d'innover, excepté dans certains domaines limités et disparates.


Le fait de continuellement reprendre cette affirmation d'un âge arabe des Lumières l'a incrustée dans l'esprit des Arabes, comme cela arrive pour certaines superstitions et certaines légendes. Le temps est donc venu d'en faire la critique. Disons tout d'abord que les Arabes ont apporté une importante contribution à la civilisation humaine, comme l'ont fait les Chinois, les Indiens et les Perses. Mais les Arabes ont-ils joué un rôle déclencheur dans l'apparition de la civilisation occidentale contemporaine ? La civilisation arabe a pris fin il y a près de huit cents ans, et aujourd'hui ce sont les Arabes eux-mêmes qui risquent de disparaître. Et pourtant, ils continuent de se vanter en déclarant que,

"sans les Arabes, l'Europe aurait certainement stagné dans l'obscurantisme du Moyen Age".

Il devient nécessaire de dissiper de telles chimères et de les remplacer par l'Histoire réelle. Il semble avéré que la civilisation occidentale ait été portée - du moins sur le plan technique - par trois innovations essentielles, toutes venues de l'extérieur mais qui se sont conjuguées et fécondées mutuellement, à l'intérieur d'un ensemble géographique unique, pour finir par créer une nouvelle dynamique qui a engendré une formidable civilisation, sans précédent dans la longue histoire de l'humanité et qui dure jusqu'à ce jour.


Ces trois innovations sont :


1. L'imprimerie, qui a déclenché la révolution des connaissances et la diffusion des sciences.


2. La boussole, qui a grandement contribué aux nombreuses découvertes géographiques.


3. La poudre, qui a procuré à l'Occident la supériorité des armes et enclenché l'expansion coloniale en Amérique, en Inde et en Afrique. C'est de Chine que ces trois techniques fondamentales sont parvenues à l'Europe, alors incapable d'innovation parce qu'étant sous la prégnance religieuse de l'Eglise (catholique). [ouais]


L'originalité des Européens a consisté à intégrer ces inventions à leur propre civilisation et à en tirer graduellement, par la méthode de l'essai et de l'erreur, de nouveaux principes favorisant la science, le progrès et, par voie de conséquence, la puissance et la domination. C'est donc à la pensée occidentale que revient, en premier lieu, le mérite d'avoir rendu possibles ces développements.


Cette pensée n'a jamais refusé ni interdit ces innovations essentielles, elle ne les a pas considérées, à la manière dont le font aujourd'hui les vieux esprits du monde arabe, comme des objets "importés" dont il faudrait se méfier ou qu'on devrait boycotter. Tout au contraire, la pensée occidentale a opéré une révolution radicale contre l'Eglise et les ecclésiastiques, et a mis à bas tout ce qui faisait obstacle à la renaissance des sciences et des arts.


Les historiens arabes sont presque tous d'accord sur le fait que la civilisation occidentale moderne a énormément tiré profit d'Avicenne [980-1037] et surtout d'Averroès [1126-1198] et d'Ibn Khaldoun [1332-1406], et que l'Europe n'aurait pas pu avancer sur la voie du progrès sans leurs écrits.
En fait, il n'en a rien été. Sinon, on serait en droit de se demander pourquoi les principes énoncés par Averroès auraient été un facteur décisif de la Renaissance en Europe alors qu'ils n'ont eu, à la même époque, aucune influence sur la civilisation arabe. La réponse à cette question est très simple.


En fait, Averroès, Ibn Khaldun et Avicenne se trouvaient en quelque sorte en dehors du courant dominant d'une culture arabe qui les a d'ailleurs refusés et rejetés. Une culture qui, déjà à l'époque, sombrait, tout comme aujourd'hui, sous le poids des fatwas des oulémas, des théologiens et récitants du Coran, du même acabit qu'Al Ghazali, Ibn Taymiya, Al Chafei et Al Achaari. Pouvons-nous penser sérieusement que la civilisation occidentale ait emprunté quoi que ce soit à ces théologiens ? Certainement pas.


De même, pour Ibn Khaldoun, l'Occident n'a donné aucun crédit à ses élucubrations sur les esprits maléfiques, mais s'est seulement intéressé à ses opinions concernant la place et l'usage de la raison. L'Occident s'est servi de l'aristotélisme grec d'Averroès et s'est saisi de son idée - exposée dans son Commentaire d'Aristote - d'harmoniser philosophie et chari'a musulmane, c'est-à-dire raison et révélation.
L'Occident en a déduit que c'est en s'appuyant sur la raison qu'on pouvait s'engager sur la voie de la renaissance et du progrès. A la même époque, les théologiens arabes prononçaient déjà leur terrible anathème : "Adopter le rationalisme, c'est faire profession d'athéisme." Averroès ayant écrit son Incohérence de l'incohérence, le conservateur Al Ghazali lui avait répliqué par L'Incohérence des philosophes. L'Europe diffère des Arabes en ce qu'elle a réussi, petit à petit, à exclure l'Eglise de toute mainmise sur les idées et à accorder la prééminence à la raison.


Processus inverse en Islam, au cours duquel le salafisme (retour aux valeurs des ancêtres) l'a emporté, très tôt, sur les idées critiques : Al Ghazali fut officiellement préféré à Averroès. Ainsi le contrôle de la pensée arabe par les religieux a-t-il participé à la stagnation, puis à la régression de la pensée et de la vie dans cette société, depuis les Seldjoukides (au XIe siècle) jusqu'à nos jours. La contribution arabe à la civilisation occidentale moderne ne fut pas globale mais limitée à un certain nombre d'écrits rationalistes, qui constituèrent pour cet Occident le point de départ d'une redécouverte de l'ancien patrimoine philosophique et artistique grec.


La civilisation arabe elle-même était, par certains aspects, le produit de ces nombreuses traductions à partir du grec, dans lesquelles excellaient les Syriaques (membres de l'une des Eglises chrétiennes d'Orient). Mais cette civilisation ne dura que deux siècles, plus précisément les IIIe et IVe siècles de l'Hégire (IXe et Xe siècles de notre ère), alors que la civilisation européenne a des racines qui remontent au Ve siècle avant notre ère.

Un apostat d'aujourd'hui

L'hérésie de Nasr Abou Zeid est certifiée en bonne et due forme : il est officiellement déclaré apostat par les tribunaux égyptiens en 1996. Les problèmes de ce chercheur en théologie, né en 1943 en Egypte, commencent dès 1992, quand il affirme que le Coran n'est pas le Verbe incarné et éternel, mais une oeuvre culturelle qui doit être comprise en tenant compte du contexte historique. Dans son livre Critique du discours religieux (Actes Sud, 1999), il explique qu'il ne faut pas s'en tenir au sens littéral du texte, mais le soumettre à une analyse historique, sociologique et linguistique.


Le professorat lui échappe, sous prétexte que son oeuvre porte atteinte à l'islam.
En 1995, la justice prononce d'office son divorce, puisqu'une musulmane ne peut vivre avec un apostat. Afin d'éviter la séparation et d'échapper aux menaces de mort qui pèsent sur lui en Egypte, il s'exile aux Pays-Bas et enseigne à l'université de Leyde.
Nasr Abou Zeid prépare actuellement son autobiographie.
(http://en.wikipedia.org/wiki/Saqr_Abu_Fakhr)

L'exposition "L'âge d'or des sciences arabes" à l'Institut du Monde Arabe.

L'article de Civetta
est très élogieux à l’égard de cette exposition qui n’est pas tout à fait la première que l’IMA consacre aux sciences arabes. Dès l’inauguration en 1987, il y en avait eu une qui présentait déjà de nombreux astrolabes et instruments utilisés par les savants arabes… Je trouve néanmoins comme Civetta que cet âge d’or méritait le lustre et la publicité qu’on lui a donnés mais dans cette affaire de "L'âge d'or de la Science Arabe", il n'est quand même pas indispensable de trop s’emballer comme le fait un peu Ahmed Djebbar. Son enthousiasme est probablement contagieux mais il ne faut pas oublier de rendre à César ce qui est à César.

Beaucoup de "découvertes" ou "d'inventions" sont systématiquement arabisées et notamment par le truchement du vocable : algèbre, chiffres, zéro etc... Il est vrai qu'un nombre de mots important de notre langue française proviennent de l'arabe (assassin, alcool, calibre, charabia, civette [donc Civetta], élixir, mesquin, souk, toubib j'en passe et des meilleurs !...
Il n'en reste pas moins certain qu'il aurait été plus juste de parler de "samkhyas" indiens plutôt que de chiffres arabes et de "shûnya" plutôt que de zéro...

Pour en revenir à l'exposition elle-même,

1) Vanter les mérites de l’expansion vers l’ouest, le nord et l’est de cette science arabo-musulmane au rythme des conquêtes des cavaliers d'Allah en plein Jihad, n’est-ce pas en même temps reconnaître les bienfaits ou l'action positive d’une colonisation musulmane sans limites ou presque ?
    À une époque où ce n’est pas de bon goût de faire l 'éloge des colonisations (et j’en suis d’accord) c’est étonnant que l’on glorifie celle-ci au prétexte que la Science y aurait été le grand vainqueur ! Rien n’est moins sûr !

2) Les nombreux savants qui ont fait cet âge d’or incontestable n’étaient pas tous Arabes et l’on joue bien volontiers sur l’ambiguïté arabe/musulman/persan ou même vivant dans une société musulmane dominée par les Arabes pour faire croire que toute cette richesse culturelle et intellectuelle est purement d’essence arabe. Les Perses comme Avicenne, les Ouzbeks comme Al-Khwarismi ou les Berbères d’Andalousie se voient vite dépossédés de leur origine nationale ou ethnique et sont subtilement assimilés à l’arabitude glorieuse...

3) Il suffit de lire sur 
le site de l'Institut du Monde Arabe le texte qui présente l’exposition pour s’en convaincre. Ainsi, dans cette phrase
" La civilisation arabo-musulmane nous a légué le système de numérotation utilisé dans le monde entier et a transmis le chiffre zéro inventé par les mathématiciens indiens."
On peut croire ainsi que la
numérotation (terme impropre d’ailleurs puisqu’il s’agit en fait d’une véritable numération, décimale; il eût été plus judicieux de parler de l'invention des chiffres en usage aujourd'hui) a été initiée ou inventée par les Arabes eux-mêmes alors qu’il n’en est rien puisque ce sont les Indiens et notamment l’inventeur du zéro de position utilisable dans les calculs, Brahmagupta. Et si les rédacteurs de ce texte  redonnent (pour une fois) la paternité du zéro aux mathématiciens Indiens c’est bien à ce dernier, astronome prestigieux et mathématicien prodige, et à lui seul qu’on le doit, dans sa valeur positionnelle, calculatoire et pour tout dire de nombre à part entière. Évidemment "sifr" le mot arabe a donné chiffres puis chiffres arabes pour des signes qui étaient rigoureusement indiens. Zéro lui-même vient de « sifr » avec un passage par ‘zefiro’ pour finir en zéro…

4) Alors, certes, les mots sont arabes mais les concepts viennent d’ailleurs, d’Inde notamment, de Grèce aussi car les érudits arabes ont fait dans un premier temps l’immense effort de traduire tout ce qui présentait un quelconque intérêt scientifique
[NDLR : traduction faite par des non-musulmans], ce qui ne retire rien à leurs mérites postérieurs dans le développement de ces sciences retrouvées.

L'image « http://idata.over-blog.com/0/13/42/39/science-arabe1.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.
Il s'agit, au début de l'expansion arabo-musulmane d'une science assez élitiste et confidentielle qui regroupe - notamment à Bagdad, des savants de l'ensemble de l'Orient

« Les savants des pays d’Islam ont d’abord étudié et assimilé, puis prolongé d’apports nouveaux les disciplines pratiquées dans les civilisations antérieures (surtout grecque, mésopotamienne et indienne) en ayant recours à la science expérimentale et en défrichant des domaines et des techniques qui ne se constitueront que bien plus tard en Europe. »

Tout se passe en effet comme si l’Occident, pendant tout le Moyen Âge avait ignoré ou oublié l’enseignement des anciens Grecs alors que les Arabes ont su le reprendre à leur compte très vite.
    Le directeur de l'IMA affirme que les savants arabes ont traduit les textes grecs et ont apporté autre chose qu'une simple application de ces bases scientifiques que notre civilisation occidentale avait oubliées ou laissées de côté (on peut se demander pourquoi ?) c'est vrai ! On ne peut pas nier la progression de la science en cette époque féconde où les savants avient pignon sur rue. Mais ils n'étaient pas si nombreux qu'on veut bien le faire croire car la société islamique n'était pas extrêment démocratique et tournait essentiellement autour du Calife.


L'image « http://idata.over-blog.com/0/13/42/39/science-arabe2.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.
Au Xème siècle Bagdad et Cordoue sont les deux places fortes de la science musulmane


L'image « http://idata.over-blog.com/0/13/42/39/science-arabe3.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.
Ces deux siècles sont vraiment l'âge d'or de la science arabo-andalouse

L'image « http://idata.over-blog.com/0/13/42/39/science-arabe4.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.
La splendeur de Bagdad et de l'Andalousie s'est effondrée dès le XIIème siècle jusqu'en 1492
 
    Pendant tout ce temps, on prétend que l'Occident croupissait dans une ignorance grave et que les mathématiques ne pouvaient pas progresser, à cause de l'indigence du système de numération romaine. Gerbert d'Aurillac y remédiera dès 995 juste avant de devenir le pape Sylvestre II : il introduira le système de numération indien et le zéro répandus en Andalousie par la conquête arabo-musulmane.
   Mais il n'est pas si sûr que les sciences en Europe étaient moribondes, si l’on excepte les mathématiques dont l’impulsion a été décisive grâce à Brahmagupta, d'autres sciences, en particulier la médecine continuaient de se développer avec quelques progrès deça-delà, mais on peut s’interroger sur le peu d’écho donné à ce qui se faisait de mieux en Europe, au XIIème siècle par exemple avec  Hildegarde Von Bingen. Est-ce parce qu’il s’agissait d’une femme ?

   Mais la médecine a bien progressé également en Andalousie pendant cette période.
Partager cet article
Repost0
3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 18:18

19.09.2007

France-Liban : solidarité face aux périls communs

(Communiqué de Chrétienté-Solidarité)

 

     Bernard Antony a conduit au Liban, du 3 au 10 septembre, un groupe d’une quinzaine d’amis dont deux prêtres, afin de manifester une fois encore l’amitié française et catholique pour ce pays meurtri.Ils ont rencontré de nombreux dignitaires religieux, évêques et supérieurs de couvents, maronites ou melchites (rite grec-catholique) et notamment l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Matar.A Zahlé, ville importante de la Bekaa , de population entièrement melchite, ils ont été reçus par les dignitaires religieux, les élus locaux et les députés. Ils ont apporté les livres pour la bibliothèque française que l’on met en place dans le plus grand collège de la ville (Lire la suite)

  Photos: Bernard Antony avec Solange Gemayel et Samir Geagea, une vieille amitié pour notre ancien député...dont la voix manque tellement à l'Assemblée "nationale" et à Strasbourg...

a185db88aa4c3af3e6fe713fbd89c087.jpged5261df5f8d5ce8993fdb97d52a9953.jpg











Manifestation pour la liberté d'expression

     Le 11 septembre 2007 à Bruxelles, plus de 150 personnes parmi lesquels des députés français, flamands et italiens ont été interpellés parce qu’ils ont manifesté contre l’islamisation de l’Europe. Si la manifestation avait été interdite, les pouvoirs publics ont violé l'immunité des députés. Ce qui a scandalisé le gouvernement italien...mais pas le gouvernement français.

   A l’appel du Mouvement du Pays libre,
d’Europae Gentes,  de Chrétienté Solidarité, et de l' Observatoire de l'islamisation, une manifestation est organisée pour la liberté d'expression le vendredi 21 septembre 2007 à 19h30 devant l’Ambassade de Belgique rue de Tilsitt, Paris 17ème, métro Charles de Gaulle Etoile –sortie avenue Carnot.
 


17.09.2007

Le mythe de la transmission arabe du savoir antique

L’Occident a-t-il quelconque enrichissement culturel à bénéficier de la présence massive d’arabo musulmans sur son sol ? A écouter ce qu’on raconte aujourd’hui, nous serions débiteurs d’un legs de culture islamo-arabe,  qui nous aurait fait découvrir la pensée Antique et apporté une impulsion philosophique nouvelle, inoculée lors de l’occupation islamique en Espagne, le fameux âge dit d’Or d’Al-Andalus. Mieux, certains prétendent que la Renaissance n’aurait pu avoir lieu sans les intellectuels arabes, ou encore que nous aurions oublié le grec ancien sans eux. En ces temps de véritables opérations psychologiques visant à légitimer une islamisation croissante de la société française, réaliser une mise au point objective semble indispensable. Cliquer ci-dessous


   Si la civilisation arabo-musulmane a été, entre le neuvième et quatorzième siècle, en pointe des savoirs de l’humanité, aussi bien sur les plans scientifiques que philosophiques, ce fut en tant que carrefour civilisationnel étendant  son emprise sur des peuples éclairés, ayant pour principal mérite de ramasser et de préserver les précieux enseignements des autochtones conquis. Au niveau philosophique,  la « philosophie orientale » est le fait d’iraniens et non d’arabes ( à l’exception notable d’Al-Kindi) et la philosophie grecque fut transmise aux arabes par les syriaques chrétiens. Avicenne, Al-Farabi,  Al-Arabi, Sohravardi, grandes figures de la philosophie musulmane dite fasfala, ne furent effectivement pas arabes mais perses et Averroès, un autochtone espagnol. Au niveau scientifique, les découvertes furent par contre généreuses chez les scientifiques arabes. Mais si elles furent le fait d’hommes musulmans, on ne voit pas en quoi l’islam leur permit d’ avancer plus facilement dans la recherche scientifique. Le travail d’un chercheur est indépendant de son affiliation  religieuse, et vanter la qualité intellectuelle des mathématiciens al-Kharezmi ou Ben Moussa, des génies de l’optique Alhazen et Ibn Sahl , des géniaux médecins Avicenne et Al-Razi, ne saurait par corrélation apporter du crédit à l' Islam.                                                          

 L’Orient  avant l’apparition de l’islam

   Formidable carrefour d’échanges culturels, l’Orient fut  un espace où prospérait les héritages Antiques. Tatien, un des tout premiers philosophes chrétiens d’Orient, disciple de l’apologiste Justin à Rome, retourna en Assyrie après avoir dirigé une école de philosophie dans la ville éternelle. Hellénisé il tenait cependant à marquer  le caractère particulier du savoir oriental, qui brillait déjà avant les apports grecs comme aimait le souligner Tatien , son Discours aux Grecs rédigé vers 169 est à ce titre explicite :

« Laquelle de vos institutions ne doit-elle pas à des Barbares son origine ? […] Aux babyloniens, nous devons l’astronomie ; aux Perses, la magie ; aux Egyptiens, la géométrie, aux Phéniciens, l’écriture alphabétique. Cessez, alors, d’appeler à tort ces imitations des inventions qui vous sont propres. Orphée encore, vous enseigna la poésie et le chant ; de lui vous avez aussi appris les mystères. Les Tuscans vous enseignèrent l’art plastique; grâce aux annales des Egyptiens, vous avez appris à écrire l’histoire; de Marsyas et d’Olympus, vous avez acquis l’art de jouer de la flûte »

   Cette attaque sans doute excessive permet de se remémorer les richesses civilisationelles sur lesquelles s’abattra la conquête arabe. Conquête arabo musulmane qui, on va le voir, récupèrera nombre des savoirs de leurs nouveaux sujets, qui de dhimmitude en générations, se convertiront  au mahométisme.                                                                                                                                                               

 

Quand les Califes abbassides regardaient  l’Europe avec des jumelles syriaques

    Georges (†724) évêque du diocèse d’Akoula (aujourd’hui situé près de Koufa, en Irak), fut surnommé « l’évêque des arabes ». Outre le fait d’être un grand théologien, ce syriaque parlant couramment le grec transmit la pensée d’Aristote à ses ouailles, composées de tribus nomades arabes ou chrétiennes. Il composa une version de l’Organon et réalisa de nombreux commentaires. La pensée grecque fut transmise aux arabes par des syriaques, à l’instar de l’évêque Jacques (633-708) de la brillante école d’Edesse, d’ Isho’Bokht, évêque de Rev-Ardashir et de Isho’Dnah, évêque de Basra, tous deux ayant vécu  au VIIIème siècle.

    Thimotée I er (727_820) , « l’ami des Califes », eut aussi un destin singulier. Il étudia à l’école de Bachosh, où il apprit non seulement la liturgie, les préceptes des Pères de l’Eglise, mais aussi l’arabe, le grec et la philosophie d’Aristote. L’Irak chrétien fut à ce moment sous la coupe du gouverneur arabe de Mossoul qui entretint de bonnes relations avec Timothée, alors consacré évêque, à tel point que son diocèse fut exempt de l’impôt spécial des dhimmis. A la mort de Hénanisho II (778), le catholicos siégeant à Séleucie-Ctésiphon, Thimotée I er  lui succéda. Il devint alors un personnage de haut rang, et s’attira le respect du calife al-Mahdi (775-785). Le Calife lui commanda des traductions d’Aristote en arabe, et Thimotée s’exécuta en traduisant les Topiques d’Aristote. A cet époque, le Calife s’entourait de médecins chrétiens, à l’instar du syriaque Abu Quraysh’ Isa et du nestorien Gabriel Bokhticho. Ce dernier rédigea un abrégé arabe des œuvres de Discoride, Galien, Paul d’Egine. Après un règne éphémère (785-786), le nouveau Calife (fils du précédent) Al-Hadi laissa la place à son frère, le célèbre Harun al-Rashid (786-809) qui édifia une grande bibliothèque  appelée Khizanat al-Hikma qui eut pour dessein de récolter les savoirs hellénistiques. Le traducteur en chef fut Masawayh (786-857), grand professeur de médecine, également chrétien. Il dirigea une équipe de traducteur et composa plus de quarante écrits en syriaques et en arabe sur la médecine. Praticien réputé, il soigna quatre califes. Ibn Abi Usaybi’ décrivit ainsi le médecin préféré du Calife al-Mutawakkil (847-861) :

 « Yuhanna Ibn Masawayh était un syriaque, de confession chrétienne. Al-Rashid lui confia le soin de traduire les livres anciens saisis par les musulmans à Ankara et à Amorium et dans la plupart des pays des rum. Il le nomma chef des traducteurs. Yuhanna servit harun, Amin et Ma’mun et il resta au service (des califes) jusqu’au règne d’Al Mutawakkil. Les rois Banu Hashim ( les Abbassides) ne prenaient point de nourriture hors de sa présence. »[1]

    Al-Mansur, second Calife abbasside (754- 775), eut un réel intérêt pour la philosophie européenne. Il envoya une délégation à Constantinople demander à l’empereur de la matière à réflexion : des livres. Le fameux historien et philosophe Ibn Khaldûn (1332-1406) raconte dans son Muqaddima :

    « Dès que les Arabes adoptèrent une culture sédentaire, ils voulurent étudier les sciences philosophiques dont ils avaient entendus parlé par les évêques et les prêtres de leurs sujets chrétiens. C’est pourquoi Al-Mansur fit demander à l’empereur de Byzance de lui envoyer des versions de livres de mathématiques. L’empereur lui fit porter le traiter d’Euclide et quelques ouvrages de physique. Les musulmans lurent et étudièrent tout cela, ce qui leur donna le goût d’en savoir davantage.» [2]

    Doctorant en philosophie et en civilisation, enseignant en France, le Syriaque Irakien Ephrem Isa Youssif est l’un des meilleurs spécialiste du rôle que ces chrétiens d’Orient ont joué dans l’illumination des conquérants arabes aux savoirs européens. Dans son ouvrage  la floraison des philosophes syriaques  il rappelle ce rôle déterminant joué par ses ancêtres :

« Avant la fin du VIIIème et IXème siècle, l’on comptait à Bagdad de nombreux savants et une cinquantaine de traducteurs syriaques. Ceux-ci continuaient le travail commencé par Proba et Sergius de Rash’aina, réalisaient des épitomés, des commentaires créaient une lexicologie . Le maronite Théophile d’Edesse (+ 785) devient l’astronome distingué du calife al_Madhi. Il traduisit en syriaque l’Iliade et l’Odyssée d’Homère et réalisa une version syriaque des réfutations sophistiques d’Aristote. Sallam al-Abrash traduisit la physique d’Aristote.[…]Ibn Shadé, d’al-Karth traduisit un traité d’Hippocrate et trois traités de Galien. Ayyub al Abras, d’Edesse, traduisit du grec en syriaque 35 traités de Galien. Ayyub Ibn al-Qasim, d’al-Raqqa, fut le traducteur de l’isagoge de Porphyre. Tabit Ibn Qam’traduisit un traité de Galien. Shamlé, traduisit aussi un traité de Galien. Yuhanna Ibn Yusuf fut le traducteur d’un traité de Platon. Ibrahim Ibn al-Salt traduisit deux traités de Galien et la première partie du commentaire de Thémistius sur la physique d’Aristote. Des bibliographes et historiens arabes laissèrent des listes de ces traducteurs qui avaient permis la transmission du legs grec au monde arabe. Le premier, Ibn Juljul (943-994), un médecin andalou, mentionna ces savants syriaques dans son Tabaqatal-attiba’wa al-hukama. » [3]

Honayn Ibn Ishaq, le passeur d’Europe 

    Honayn Ibn Ishaq (808-873) connu en Europe sous le nom de Johannicius, est une des principales figures intellectuelle du Califat abbasside. Honayn  est originaire de la ville Al-Hira ville syriaque de Séleucie-Ctésiphon où siégeait l’évêché local, dans l’Irak actuel. Il étudia le grec à Alexandrie, ville largement chrétienne à l’époque, bien que conquise en 640 par les arabes qui massacrèrent les habitants de Behnesa près de Rayum,de Fayoum, Aboit et Nikin. En 722 une recrudescence de destruction de couvents et d’églises tourmenta les égyptiens, et, à l’époque du brave Honayn  (832) se tint un massacre de Coptes en Basse Egypte suite à leur révolte contre l’impôt discriminatoire dû en tant que dhimmi.

    Honayn poursuivit ses études à Bagdad, en médecine cette fois, ce qui lui permit de traduire l’anatomie de Galien. Promu médecin à la cour du Calife Al-Mutawakkil qui le comblait de cadeaux,  il fut très apprécié par l’homme qui fut pourtant l’auteur de l’édit ordonnant aux chrétiens de porter des signes  distinctifs. Aimé en tant que médecin, les travaux philosophiques d’Honayn durent cependant s’effectuer discrètement : Al-Mutawakkil interdit l’école rationaliste des musulmans mutazilites, et abolit les discussions philosophiques, qui selon lui, menaçaient l’islam orthodoxe.

    Honayn continua donc son travail et composa un Traité sur la logique, un Recueil d’histoires et de sentences attribués aux anciens philosophes grecs. Sous le Calife al-Ma’mun, reconnu comme le meilleur traducteur de l’époque, il reçut une commande de sa part afin de traduire de nombreuses œuvres grecques. Ainsi, 90 oeuvres de Galien furent traduites en syriaque d’abord, puis en arabe. De Platon, il traduisit les Lois le Timé  et la République ainsi que de nombreux ouvrages d’Aristote. Plus qu’un traducteur, Honayn a appris la technique philosophique aux arabes, pour le  professeur Isa Yousif « Honayn s’efforça de forger un langage nouveau, de mettre en place un vocabulaire technique, de créer une terminologie scientifique arabe. Il forma des néologismes, adapta des mots étrangers, travailla la syntaxe. Il s’attela à la réalisation d’un lexique spécialisé syriaco-arabe, intitulé explication des mots grecs en syriaque. Celui-ci était destiné à exprimer les concepts de la logique et de la philosophie grecques. Grâce à ce travail gigantesque, les arabes purent utiliser le savoir grec qui se répandit dans le monde arabo-musulman »[4]

    Il est éclairant de voir que ce furent exclusivement des  chrétiens qui transmirent et expliquèrent la philosophie grecque aux arabes, réalité historique à rebours des mythes racontant l’inverse, forgés à des fins politiques.

                                                                                                                                                                               La découverte de la philosophie Antique en Europe 

    Illustration parfaite d’un sentiment de supériorité fondé sur l’ignorance, lors du 10 ème sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (2003) en Malaisie, le premier ministre malaisien Mahatir Muhamad déclara lors de son discours de bienvenue :

 « Quand les européens du Moyen-Âge étaient encore arriérés et superstitieux, les éclairés musulmans avaient déjà construit une brillante civilisation, respectée et puissante […] Les européens doivent s’agenouiller devant la grandeur des sages musulmans »

    Le Moyen Âge, parlons en. Dès le VIII ème siècle, lors de la renaissance carolingienne, les écoles épiscopales formaient les élites des royaumes européens. L’enseignement était loin d’une arriération, il se composait des Arts Libéraux, composés du Trivium (grammaire, rhétorique, dialectique), du Quadrivium (arithmétique, géométrie, musique, et astronomie) ainsi que de l’apprentissage de la médecine, et bien sûr de la théologie.

Par exemple, l’école épiscopale de Chartres fondée par l’évêque Saint Fulbert aux environs de l’an Mil, fut d’une grande renommée pour son enseignement néoplatonicien et augustinien enseigné selon la méthode et la logique aristotélicienne. Point d’apport arabe, les ouvrages de base de l’école de Chartre furent le Timée de Platon traduit par Chalcidius, le traité de Martianus Capella consacré aux Sept arts Libéraux (Noce de Philologie et de Mercure), des fragments de Tite Live, d’Hippocrate, de Cicéron de Vitruve et de Galien. L’immense œuvre de Boèce , introducteur en Occident de la logique d’Aristote, fut aussi au programme de l’école de Chartres. Si les sciences rationnelles ont  prospéré en Islam pendant presque quatre siècles, elles n'ont jamais fait partie des cursus officiels de l'éducation de l’époque, et sont encore moins enseignées dans les madrasas aujourd’hui.

 

L’Europe n’a pas attendu les commentaires d’Averroès et d’Avicenne pour découvrir la philosophie grecque.

    Dans ses Confessions, Saint Augustin relate son entrevue avec Simplicanius, père spirituel de l’évêque de Milan, Saint Ambroise : « je lui retraçai tout le dédale de mes erreurs. Lorsque je vins à lui dire que j’avais lu certains livres platoniciens traduits par Victorinius, autrefois rhéteur de la ville de Rome […]. Il me raconta comment ce savant vieillard, homme très expert dans toutes les sciences libérales, qui avait lu, étudié, commenté tant d’œuvres philosophiques, et qui avait été le maître de tant de nobles sénateurs, avait obtenu, en témoignage de la distinction de son enseignement, un honneur fort apprécié des citoyens de ce monde, celui de voir ériger sa statue au forum romain »

    Saint Augustin est mort en 430, soit 200 ans avant la  naissance de Mahomet, 500 ans avant la naissance d’Avicenne, 700 ans avant la naissance d’Averroès. Les cercles d’ intellectuels en Europe de l’ouest étaient initiés à la philosophie grecque bien avant que les philosophes arabes commentent à leur tour les Anciens, grâce aux traductions syriaques.

    Jacques Heers, agrégé d’histoire, directeur du Département d’études médiévales de Paris-Sorbonne remet les pendules à l’heure :

   « Les « Arabes »[5] ont certainement moins recherché et étudié les auteurs grecs et romains que les chrétiens. Ceux d’Occident n’avaient nul besoin de leur aide, ayant ,bien sûr, à leur disposition, dans leurs pays, des fonds des textes anciens, latins et grecs, recueillis du temps de l’empire romain et laissés sur place. De toute façon, c’est à Byzance, non chez les « Arabes », que les clercs de l’Europe sont allés parfaire leur connaissance de l’Antiquité. Les pèlerinages en Terre  sainte, les conciles œcuméniques, les voyages des prélats à Constantinople maintenaient et renforçaient toutes sortes de liens intellectuels. Dans  l’Espagne des Wisigoths, les monastères (Dumio près de Braga, Agaliense près de Tolède, Caulanium près de Mérida), les écoles épiscopales (Séville, Tarragone, Tolède), les rois et les nobles recueillaient les livres anciens pour leurs bibliothèques. »[6]

    En ce qui concerne la période de l’occupation musulmane de l’Espagne, le professeur Heers ajoute :

« Nos livres parlent volontiers des savants et traducteurs de Tolède, qui, au temps des Califes de Cordoue, auraient étudié et fait connaître les auteurs anciens. Mais ils oublient de rappeler que cette ville épiscopale, comme plusieurs autres et nombres de monastères, était déjà, sous les rois barbares[7], bien avant l’occupation musulmane, un grand foyer de vie intellectuelle toute pénétrée de culture antique. Les clercs, demeurés chrétiens, très conscients de l’importance de transmettre cet héritage, ont tout simplement poursuivi leurs travaux sous de nouveaux maîtres. »

    Les européens avaient donc déjà depuis des siècles connaissance des œuvres des grands philosophes grecs, enseignés dans les universités, créations de l’Eglise, chose parfois oubliée à notre époque.

                                                                                                                                                                                                   Islam et philosophie, des relations orageuses.

    Ibn Rushd(1126-1198) plus connu en Occident sous le nom d’Averroès, naquit à Cordoue d’une famille espagnole autochtone. Grand commentateur d’Aristote, il reprend la falsafa , la philosophie musulmane inspirée des Grecs, en établissant ses propres concepts qui le différencieront. Philosophe, médecin et juriste il fut Cadi à Séville (1171) et  médecin à Marrakech (1182) du Calife Yusuf, avant de remplir la même fonction auprès d’Al Mansur. Il écrivit un grand traité médical intitulé Généralités (al-Kulliyyât) et des commentaires de Galien, mais avant tout, c’est dans la philosophie qu’il excellera le plus. La pratique de la philosophie des musulmans d’Espagne était encore vivace, mais déjà, les théologiens et la masse des croyants méprisaient ces savoirs entachés d’influences étrangères.

Pour se justifier, Averroès élabora un système de pensée permettant de réconcilier la philosophie et la loi divine, afin d’ « unir le rationnel (ma’qul)et le traditionnel (manqûl) » notamment dans son Taité décisif (Fasl al-maqâl).

    Le grand juriste Al-Ghazali, encore référence à ce jour, écrivit un livre destiné à ruiner les philosophes de la falsafa attachés à l’héritage grec, le Tahâfut al falasifa (l’écroulement des philosophes).  Malgré une réponse argumentée d’Averroès, avec son Tahâfut al-Tahâfut (l’écroulement de l’écroulement), Al-Ghazali remporta l’adhésion des masses et des juristes islamiques. Averroès tomba en disgrâce vers 1195 et fut banni par les autorités musulmanes le jugeant hérétique, ses livres furent brûlés. La transmission du savoir d’Averroès et l’intérêt qu’il connu à titre posthume ne doit rien aux arabes, ce furent les traductions latines effectuées par des chrétiens et des juifs qui permettront à son œuvre de survivre. Le nom d’Ibn Rushd  fut pratiquement ignoré en Orient, alors qu’en Occident, l’ « averroïsme latin » se prolongea jusqu’au  12ème siècle.

    Autre idée reçue, Averroès aurait fait découvrir aux européens la pensée d’Aristote par son travail de traduction. En fait, Saint Thomas d’Aquin refusa d’utiliser ses traductions, jugées peu fidèles aux textes originaux et imprégnées d’hétérodoxie gnostique. Saint Thomas, qui ne connaissait pas le grec mais seulement le latin et l’arabe, fit retraduire en latin l’œuvre d’Aristote à partir des sources helléniques directes, en l’occurrence à travers le travail de traduction de Guillaume de Moerbeke.

Autre philosophe persécuté par l’islam, Ibn Arabi. Contemporain apprécié d’Averroès, il entra en conflit avec les docteurs de la Loi en Andalousie et est obligé de fuir au Proche Orient en 1202. Au Caire, quelques années plus tard, un juriste Coranique réclamera sa tête mais grâce à l’intercession d’un ami auprès du souverain ayyubide al-Malik al-‘Adil, Ibn ‘Arabi fut libéré. Il termine sa vie à Damas où il mourra en 1241. En 1517, le grand sultan ottoman Selim Ier, après avoir conquis la Syrie et l’Égypte, fit construire à Damas une mosquée-mausolée à la mémoire de celui que le monde ottoman considérait depuis trois siècles comme un chef spirituel et un maître de pensée. Cet édifice est resté intact et continue d’être un lieu de pèlerinage.

    Suspecté de propager la théosophie ismaélienne en Syrie, Soharwardi fut lui arrêté sur l’ordre de Salah al Din (Saladin) et exécuté en la citadelle d’Alep le 5 Rajab 587 de l’Hégire (29 juillet 1191). Mort à trente six ans, ce philosophe iranien pratiquant le soufisme et inspiré par l’œuvre de Platon et d’Aristote est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages dont « Le livre de la sagesse » est considéré comme le chef-d’œuvre.

                                                                                                                                                                          Le mythe de la tolérance musulmane en Andalousie

    Paradigme obligé en ces temps de crispations identitaires où le modèle multiculturel européen vacille sur ses certitudes, la présentation d’une Andalousie fantasmée où auraient cohabité harmonieusement musulmans, juifs et chrétiens, est une pure invention servant à justifier l’islamisation actuelle.

    Il y a le mythe, et il y a les faits historiques. Si effectivement, eut lieu une véritable effervescence intellectuelle multiculturelle à Tolède[8] et à Cordoue, l’occupation musulmane de l’Espagne fut émaillée perpétuellement d’exactions, de discriminations dues au statut de dhimmi des conquis, de pillages et de persécutions.

En 796  eut lieu une sévère répression de la révolte des autochtones dans la même ville, 20 000 familles prirent la route de l’exil. En 817 une révolte de convertis forcés à Cordoue provoqua l’ expulsion des habitants.
      En 850, le prêtre Perfectus est décapité publiquement pour blasphème, ayant voulu débattre des erreurs de l'islam et la  même année, le marchand chrétien Johannes de Cordoue est torturé puis emprisonné pour avoir prononcé le nom de Mahomet pendant une vente.
      En 851, d'Abd el Rahman II de Cordoue promulgue un édit menaçant de mort tous les blasphémateurs envers l'islam et emprisonne tous les chefs de la communauté chrétienne de la cité. L’année d’après a lieu l’ épuration de l'administration de Cordoue de ses éléments chrétiens, ainsi que la destruction des églises datant d'après la conquête arabe.
      En 900 est prise une mesure radicale : l’interdiction pour les chrétiens de Cordoue de construire de nouvelles églises.
En 976, après l’invasion almoravide le Calife Almanzor,  organise au pied de la Sierra Nevada une véritable Inquisition officielle, la seconde depuis l’Inquisition judaïque, et expurge toute les bibliothèques du califal , sans en exclure la biblihothèque royale d’Al-Hakam II, essentiellement composée d’ouvrages accumulés par les wisigoths, qui seront brûlés par un gigantesque autodafé. L’histoire tranche avec le préjugé infondé de la tolérance du califat cordouan et de la richesse de son « incroyable bibliothèque royale, riche de 600 000 volumes », héritage en fait de la catholicité wisigothique.  Al Mansur continu sur sa lancée obscurantiste, en  981  Zamora est pillée, en 985 c’est Barcelone, puis en 997 le calife détruit la ville de Saint Jacques de Compostelle .

     En 1010 débute le massacre de centaines de juifs autour de Cordoue qui se prolongera trois ans. L’année 1066 est marquée par le massacre de milliers de juifs à Grenade. En 1102, la population chrétienne de Valence dut fuir vers l’Espagne du Nord récemment reconquise pour échapper aux persécutions. En 1125, les chrétiens de Grenade profitèrent de la retraite des troupes d’Alphonse d’Aragond rentrant chez elles après un raid en Andalousie, pour trouver refuge dans le nord chrétien. En 1146, ce fut un autre exode massif, celui des chrétiens de Séville, fuyant l’ invasion de l'Espagne par les Almohades, berbères islamisés extrémistes, provoquant expulsion des juifs ou conversions forcées. Les Almohades en 1184, imposent des signes distinctifs aux chrétiens et aux juifs en Espagne, et en 1270 a lieu la ségrégation généralisée des juifs en Andalousie. Hormis cela, oui, on peut trouver des périodes de calme relatifs qui permirent une cohabitation apaisée…à condition de se soumettre à la pax islamica.

Joachim Véliocas pour l'Observatoire de l'islamisation. Reproduction autorisée avec mention de la source.



[1] Ibn Abi Usaybi’, Uyun al-Anba’Fi Tabaqât al-Atibba, éd. Dar Maktabat al-Hayat, Beyrouth, Liban. p.246

[2] Muqaddima (Le discours sur l’histoire universelle) Trad. V.Monteil, Beyrouth,1967, p.1046.

[3] La floraison des philosophes syriaques, Ephrem Isa Youssif, l’Harmattan, 2003.

[4] idem

[5] La mise entre guillemet s’explique par la mise en garde préliminaire de Jacques Heers «  Parler d’ « Arabes » est déjà une erreur. Dans les pays d’islam, les Arabes, lettrés et traducteurs, furent certainement bien moins nombreux que les Persans, les Egyptiens et les chrétiens de Syrie et d’Irak. »

[6] Jacques Heers, La fable de la transmission arabe du savoir antique, la Nouvelle Revue d’Histoire, juillet-Août 2002.

[7] Les Wisigoths

[8] Sous le calife Sa’id al-Andalusî (1029-1070), la coopération intellectuelle intercommunautaire fut un réel succès.


Mosquée déguisée de Woippy : Grosdidier empêtré devant l'évidence

  d525966a38ad25fd624c18afb589fe1b.jpg

   Nous avons déjà parlé dans une note précédente de la future mosquée déguisée en centre interculturel, à Woippy, en Lorraine, projet voulu par le député UMP de Moselle François Grosdidier. Le coût exorbitant du projet, financé intégralement sur fond public, dépassant le million d’euro, a de quoi scandaliser les élus locaux.

Lors d’un récent Conseil municipal, le maire collaborateur a eut à se justifier face à des élus remontés :

   « Certains veulent réduire le projet de centre interculturel à une dimension monocultuelle. Je m‘échine à expliquer que le culte [le culte musulman, précisons-le…] n’est qu’un des aspects du centre qui comportera aussi une salle de conférences, une salle d’expositions… » Comme toute mosquée se respectant ayant aussi sa salle de conférence et sa bibliothèque… Grosdidier ignore que l’espace de prière n’est qu’un élément d’une mosquée, cela étant vrai dans toutes les mosquées du monde…

     Un conseiller d’opposition, René Leucart, s’est interrogé pour savoir pourquoi, si ce centre interculturel n’a pas de « dimension monocultuelle », sa première pierre a été posée « devant la communauté islamique de Woippy »… Ce qui, a continué René Leucart, rend « évident » qu’on a affaire « à une mosquée financée à cent pour cent par les deniers publics ».

« Vous êtes dans le procès d’intention ! s’est énervé Grosdidier. Vous ne voulez pas comprendre que le centre interculturel [et, surtout, monocultuel] sera un lieu d’ouverture, et non de fermeture. »  

D’ouverture à l’Islam, oui, on a compris.

observatoire-de-l-islamisation.jpg

Partager cet article
Repost0
3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 14:13
Source : Politique Internationale

Le processus de paix entamé à Madrid et à Oslo au début des années 90 prévoyait la mise en place d'une « Autonomie palestinienne », embryon d'État doté de compétences propres (1). Depuis 1997, ce processus s'est progressivement grippé.

Le processus de paix entamé à Madrid et à Oslo au début des années 90 prévoyait la mise en place d'une « Autonomie palestinienne », embryon d'État doté de compétences propres (1). Depuis 1997, ce processus s'est progressivement grippé. L'Autorité palestinienne reproche aux Israéliens de restreindre sa souveraineté en se réservant la possibilité d'intervenir discrétionnairement en zone sous contrôle palestinien, au nom de la lutte anti-terroriste et de la sécurité des implantations juives - colonies dont l'extension est, précisément, un casus belli pour les Palestiniens. De son côté, la partie israélienne prend prétexte de la « menace terroriste » pour ne pas appliquer les accords d'Oslo.

Force est de reconnaître que, s'il constitue parfois un épouvantail utile pour les Israéliens, l'argument sécuritaire n'est pas pour autant dénué de fondements. L'Autorité palestinienne et ses forces spéciales ou alliées (Garde présidentielle, Force 17, Fatah, Tanzim (2)) ont, en effet, une attitude ambivalente envers les mouvements islamistes et terroristes. Yasser Arafat ne peut ni ne veut réellement les démanteler, tablant sur une nouvelle « stratégie de l'embrasement » et sur une islamisation du conflit. Ce qui explique que la seconde Intifada - déclenchée fin septembre 2000 et nommée « Intifada Al-Aqsa », en référence à la mosquée « Al-Aqsa » de Jérusalem - revête un caractère bien plus religieux que la première (1987-1993).


LIRE LA SUITE


LE FILM PALESTINIEN "JÉNINE JÉNINE", UN FAUX FINANCÉ PAR L'AUTORITÉ PALESTINIENNE


Par Aaron Klein, correspondant spécial de www.WorldNetDaily.com  au
Moyen-Orient. Ses interviews antérieures ont eu pour thèmes Yasser Arafat, Ehud Barak, Shlomo Ben Ami et des dirigeants Taliban.

 

Article paru dans www.WorldNetDaily.com  le 17 janvier 2005 et traduit par Menahem Macina, pour www.upjf.org
 
WorldNet Daily a appris que le réalisateur cinématographique palestinien, qui a produit un documentaire prétendant que l'armée israélienne avait perpétré des crimes de guerre dans un camp de réfugiés, a admis, la semaine dernière, dans une déposition, qu'il avait falsifié des scènes, en utilisant des informations erronées, et qu'il avait obtenu de l'Autorité palestinienne un financement pour le projet.

Muhammad Bakri, producteur de "Jénine, Jénine", un documentaire affirmant qu'Israël avait perpétré un génocide dans le camp de réfugiés de Jénine, en avril 2002, a reconnu, dans une déposition, les inexactitudes qui émaillent son film. Le réalisateur est assigné en justice par les cinq soldats israéliens que l'on peut voir dans une photo extraite du film, qui prétend que des soldats de Tsahal ont tué un "grand nombre" de civils, mutilé des corps de Palestiniens, exécuté et tué à l'explosif, sans discrimination, des femmes, des enfants, des handicapés physiques et mentaux, et rasé l'entièreté du camp de réfugiés, y compris une aile de l'hôpital local.

Le documentaire ne montre pas de séquences filmées des atrocités alléguées, mais, dans quelques scènes, les visages de soldats qui assignent à présent Bakri en justice ont été superposés au "témoignage d'un témoin oculaire", tandis qu'on affirmait qu'ils avaient perpétré des "crimes de guerre". Mais Bakri, dans une déposition, dont le texte a été obtenu par WorldNetDaily, a admis qu'il «avait cru» les témoins choisis, mais n'avait pas vérifié les informations qu'ils fournissaient.

«J'ai cru à ce qui m'avait été dit. Ce que je n'ai pas cru n'a pas été inclus dans le film», a affirmé Bakri. Interrogé à propos d'une scène où il est sous-entendu que des soldats israéliens ont pourchassé des civils, Bakri a admis avoir mis lui-même en scène la séquence par "choix artistique". Il a également répondu «non» quand on lui a demandé s'il croyait "que, durant l'opération menée à Jénine, les soldats israéliens avaient tué des gens sans discrimination".

Dans ce qui est peut-être l'élément le plus explosif de la déposition, Bakri a admis que son documentaire, qui a été projeté dans des salles du monde entier, a été financé en partie par l'Autorité palestinienne. Yasser Abed Rabo, ministre palestinien de la culture et de l'information et membre du Comité de direction de l'ancien chef de l'OLP, Yasser Arafat", «a couvert une partie des dépenses du film», a-t-il dit.

Israël est entré dans Jénine, ville considérée comme un centre de recrutement et d'opérations de terroristes, dans le cadre de son Opération Bouclier Défensif visant à sévir contre l'accroissement des explosions-suicide perpétrées par le Hamas, le Jihad islamique et les Brigades des Martyrs d'Al Aqsa. Israël a envoyé des unités d'infanterie combattre de maison en maison, et a perdu plus d'une vingtaine de soldats dans des embuscades, du fait de tireurs isolés palestiniens et de maisons piégées à l'explosif.

Immédiatement après l'opération, des accusations de massacre ont été formulées par la Direction palestinienne, qui parlait de plus de 500 civils tués et de milliers de blessés, alors qu'on a établi, plus tard, que 56 Palestiniens, en armes pour la plupart, ont été tués, et que 23 soldats israéliens sont morts dans la bataille.

Les chiffres des médias, les preuves documentaires et les enquêtes menées par plusieurs organisations humanitaires internationales, ont rapidement prouvé qu'il n'y avait pas eu de massacre.

Le film de Bakri présente plusieurs "témoins" qui décrivent la "brutalité" de Tsahal, et prétendent qu'Israël a attaqué et tué "beaucoup, beaucoup" de Palestiniens avec des chars, des avions et des tireurs d'élite, bien que Bakri ne mentionne jamais le nombre exact de Palestiniens tués.

Mais un film de Pierre Rehov, "La route de Jénine", semble réfuter beaucoup d'allégations de Bakri, et a été cité dans le procès contre le réalisateur palestinien (1).

L'une des accusations de Bakri est qu'Israël aurait tiré 11 missiles contre un hôpital de Jénine, rasant le bâtiment avec les patients à l'intérieur, et que, plus tard, on n'a pas permis au personnel de secours d'accéder à cette zone. Le directeur de l'hôpital, le Dr Mustafa Abu Gali, déclare au public de Bakri : "L'aile-ouest [de l'hôpital] a été entièrement détruite. Les avions de combat tiraient leurs missiles toutes les trois minutes".

Mais, dans son film, "La route de Jénine", Rehov interviewe également Gali, qui montre au réalisateur l'ampleur des dommages - un petit trou à l'extérieur d'un bâtiment, tandis que l'aile-ouest est tout à fait intacte. Rehov fournit également des images aériennes de l'hôpital, prises le dernier jour de l'incursion dans Jénine, et qui montrent que toutes les parties de l'hôpital sont dans un état normal.

Concernant l'allégation de Bakri, selon laquelle les ambulances ne pouvaient pas atteindre la zone, le Dr David Zangen, officier et médecin-chef de Tsahal à Jénine durant l'incursion, décrit à Rehov la manière dont les soldats israéliens ont traité beaucoup de combattants palestiniens blessés, y compris des membres du Hamas. Rehov sélectionne une scène montrant un soldat israélien qui autorise Gali en personne à recevoir toutes les fournitures médicales dont il a besoin pour l'hôpital de Jénine.

Tamar Sternthal, du Comité pour l'Exactitude en matière de Reportages sur le Moyen-Orient (Committee for Accuracy in Reporting in the Middle East - CAMERA), écrit : "Même les observateurs occasionnels remarqueront des contradictions apparentes dans la 'déclaration du témoin', sur laquelle se fonde Bakri. Par exemple, une interview antérieure accuse les Israéliens d'avoir obligé les prisonniers palestiniens à se dévêtir entièrement: 'quelques personnes étaient complètement nues devant leurs frères, soeurs et enfants, et ont été utilisées comme boucliers humains'. Pourtant, l'image qui accompagne cette allégation ne la corrobore pas; elle montre un groupe de Palestiniens, certains d'entre eux sans chemise. Tous avaient un pantalon."

Bakri affirme également que Tsahal a blessé aux mains Ali Youssef, un villageois palestinien non armé, et que, comme il ne pouvait pas se lever, ils lui ont tiré dans les jambes. Mais Rehov a retrouvé Youssef pour son documentaire, et révèle que Youssef se trouvait dans un bâtiment d'habitation, en compagnie d'hommes du Hamas en armes quand il avait été blessé à la main. Les médecins israéliens avaient soigné la blessure de Youssef et découvert qu'il avait un problème cardiaque congénital, mais aucune blessure à la jambe et l'avaient transféré en Israël pour traitement dans un hôpital d'Afula. Le dossier de l'hôpital révèle que Youssef n'a pas du tout reçu de balle dans la jambe.

Zangen accuse Bakri d'utiliser des techniques de prises de vues trompeuses pour créer le mythe d'un massacre, une accusation qui est maintenant corroborée par la déposition de Bakri lui-même. Zangen évoque une scène montrant un char se dirigeant vers un groupe de gens. L'image vire alors au noir total, suggérant faussement que tous ces gens ont été tués, dit Zangen. En outre, indique-t-il, Bakri, qui n'était pas sur les lieux à  l'époque de la bataille, et ne disposait donc pas de séquences filmées, juxtapose, de manière fallacieuse, des images de chars israéliens et de tireurs d'élite prenant position, à côté de celles d'enfants palestiniens, autre accusation que Bakri a admise.

Parmi les soldats dont les photos sont juxtaposées figurent les cinq qui ont assigné Bakri devant le tribunal de Tel Aviv, et exigent plus de 500.000 dollars de dommages et intérêts. Les minutes du procès, rédigées en hébreu et auxquelles WorldNetDaily a eu accès, accusent Bakri de prétendre faussement que ces soldats ont perpétré des crimes de guerre.

Les cinq plaignants sont des réservistes, et ils affirment que leur vie professionnelle les met en contact permanent avec des Palestiniens qui peuvent identifier leurs visages, à partir du documentaire de Bakri, et tenter de les attaquer.

"L'utilisation flagrante, par Bakri, de mensonges et de tromperies pour forger sa thèse partisane de souffrances infligées aux Palestiniens par un Israël brutal, la discrédite en tant que contribution à l'établissement d'une 'grande vérité'. Au contraire, "Jénine, Jénine" constitue une incitation à alimenter une propagande haineuse, qui affirme que les Juifs 'ne sont même pas humains' ", écrit Sternthal. Selon elle, c'est l'honneur de Rehov d'avoir mis au jour "les mensonges incendiaires - et diffamatoires - diffusés par des oeuvres, telle "Jénine, Jénine" ".

© 2005 WorldNetDaily.com pour l'original anglais, et upjf.org pour la
version française.

Nota (1):  le film "Jenine-Jenine" est passé sur Arte. "La route de Jenine",
de Pierre Rehov, a reçu une fin de non recevoir de la même chaîne ....


01.jpgDes petites filles inquiètes qui récitent leur leçon de mort.  Des garçons confiés à des adultes si pervers  qu'ils les incitent au suicide et au meurtre. 
Des corps déchiquetés ou mutilés pour modèles. Le mépris de la vie en leçon.

 Depuis des années et des années, des enfants sont élevés dans la haine.  Silence presque unanime sur ces violences. Le viol des consciences n'est pas un abus reconnu. Les organisations internationales ignorent-elles que la Convention relative aux Droits de l'Enfant concerne tous les enfants du monde ? Les enfants palestiniens en seraient-ils moins dignes ? Derrière la complaisance, le mépris absolu. Il n'est pas nouveau. On le retrouve chez de nombreux militants en occident. Qu'importent les réalités aux défenseurs d'une 'cause'.  Le sujet est tabou. Sacrifier des enfants en les abandonnant à la folie haineuse des leurs, prix accepté pour pouvoir continuer de brandir son petit drapeau. Les déviants des droits de l'homme contre les droits de l'enfant.

Une femme et des hommes témoignent
Ce sont des bénévoles 'venus aider' et qui découvrirent la propagande.  
Ils témoignent, dans un document vidéo. Il a été traduit en français par Pistache.
Il est présentée sur le site de l'UPJF  qui publie également la transcription des interventions :

...

Quand les yeux se dessillent. Des bénévoles, abusés par la propagande palestinienne, témoignent 

- Par Menahem Macina

02.jpg« Parmi les témoignages-choc qui figurent dans la vidéo transcrite ci-après, on retiendra surtout celui de Daril Jones, « bénévole australienne, qui, trompée par la propagande palestinienne, était venue aider les Palestiniens, et comprit, par la suite, qu’ils étaient comme possédés d’un désir irrépressible de tuer, au point de détruire des vies d’enfants. Elle raconte, avec larmes, que des Palestiniens montraient [aux humanitaires] des photos de corps "mutilés, démembrés, déchiquetés", et affirmaient que c’était le résultat de "tortures perpétrées par les Israéliens". 
Plus tard, quand elle vit un enfant palestinien se faire exploser devant elle, elle réalisa que [l’état des] cadavres mis en pièces [qu’elle avait vus sur les photos] était le résultat des corps bardés d’explosifs, que les Palestiniens utilisaient comme des bombes humaines contre les Israéliens. Daril Jones a figuré dans le film "The road to Jenin" [la route de Jénine]*, réalisé par le cinéaste français, Pierre Rehov » (Note de YouTube).
 Le chagrin émouvant de cette bénévole est à la mesure de l’horreur que lui ont causée la découverte de la culture, quasi mythique, de la haine, qui anime tant de Palestiniens, et l’immense déception qui fut la sienne de découvrir que les dirigeants de ce peuple non seulement ne font rien pour endiguer cette haine morbide, mais la célèbrent au contraire et la proposent en modèle à la jeune génération palestinienne. 

Il faut diffuser largement ce document, non pour inciter à la haine des Palestiniens, mais pour aider les politiques et tous les hommes et les femmes de bonne volonté du monde à comprendre à quel fléau est confronté le peuple israélien, et à faire pression sur les dirigeants politiques palestiniens pour qu’ils répudient cet état d’esprit mortel et éduquent leur peuple, et surtout leurs enfants, à la paix et à la cohabitation entre les deux peuples qui se partagent la même terre, puisque, de toute façon, l’un comme l’autre n’ont pas d’autre choix. »


LA  VIDEO : Australian in Palestine account of children suicide bomber


 

 

SA TRANSCRIPTION Menahem Macina pour www.upjf.org (reproduction et diffusion autorisées, sous réserve de cette mention expresse.)

 
Daryl Jones, humanitaire australienne volontaire
 
Quand je suis arrivée à Jénine, je n’y connaissais rien. Puis, j’ai commencé à réfléchir à ce qu’on me montrait, à ce qu’on me disait, et [j’ai compris que] toutes les manifestations, tous les récits visaient à construire la victimisation des Palestiniens. La première fois que l’on m’a montré des cadavres qui semblaient avoir été déchiquetés, on m’a dit que c’était le résultat des tortures israéliennes. Mais, plus tard, dans la vieille ville, un garçon s’est fait exploser, et j’étais debout à côté de la table [à la morgue], pendant qu’on le nettoyait. [Elle a la voix étouffée par les sanglots] Et il avait les mêmes… les mêmes blessures que les morts des photos. Il était déchiqueté. Il est mort cette nuit-là. Et j’ai commencé à comprendre comment les activistes utilisaient les activistes [humanitaires].
 
Quelqu’un pose une question à une petite fille (on n’entend pas cette question), mais seulement la réponse de la gamine, qui semble apeurée
 
-          Non je n’étais pas à la maison.
 
On entend la voix (criarde) d’un adulte (traducteur, guide, témoin ?) qui s’adresse à la petite fille
 
-          Dis-lui que ton oncle Imad est devenu un martyr, et qu’il est au paradis. Où est ton oncle ?
 
La petite fille, intimidée, murmure, dans un souffle :
 
-          Au paradis.
 
L’homme à la voix criarde :
 
-          Où ?
 
La petite fille, toujours aussi intimidée, presque apeurée, comme si elle récitait une leçon en espérant ne pas avoir une mauvaise note, réitère sa réponse dans un souffle:
 
-          Au paradis.
 
Daryl Jones (toujours avec autant d’émotion et de chagrin):
 
Je me promenais avec l’instituteur principal et son petit garçon. Il m’a dit : « Tous les enfants sont impliqués [participent] (elle pleure et s’excuse) Je suis désolée. Oh ! C’est horrible. Tous les enfants de 8 à 16 ans sont impliqués: ce sont des combattants. Je lui ai demandé : « Et leurs études ? ». Il m’a répondu, quand ils sont à l’école, ils étudient, quand il y a des combats, ils combattent ».
 
[Un groupe d’enfants] :
 
1er enfant :
 
-          …pour montrer comment nos combattants ont résisté, comme les ingénieurs Mohammad Sawaymih et Abby Jandal.
 
Une voix d’homme :
 
-          Qu’est-ce qu’ils ont fait ?
 
1er enfant :
 
-          Ils ont posé des pièges mortels, des bombes sur les tanks et ils ont tué des Juifs.
 
2ème enfant :
 
-          On jetait des pierres sur les tanks. Les tanks voulaient nous empêcher d’enterrer nos martyrs… On a jeté des pierres, et les tanks sont partis, on est monté sur les tanks, on y a mis les drapeaux palestinien et irakien.



1er enfant à nouveau:
 
-          C’est un petit pays, mais on a des ingénieurs qui fabriquent des bombes et font sauter des tanks et savent faire sauter les chaînes [des chars]
 
2ème enfant à nouveau (sur un ton hargneux et agressif) :
 
-          On ne veut pas la paix. On ne veut pas la paix. On veut la guerre, pas la paix. On veut se venger des morts de Jénine.
 
Interviewer :


-          Est-ce que tu peux oublier les martyrs ?
 
2ème enfant :
 
-          Comment on peut les oublier ? On n’oublie pas le sang du martyr qui est avec Dieu. On continuera à se battre jusqu’à ce qu’on soit tous des martyrs.
 
 
Un humanitaire (la bonne cinquantaine) :
 
C’est quelque chose de tellement éloigné de ma mentalité, moi qui ai six enfants et qui me fais du souci dès qu’ils traversent la route. Je ne peux pas comprendre comment un être humain vivant sur cette planète peut être fier d’un enfant qui se met une ceinture d’explosifs, monte dans un bus et se fait exploser au milieu d’enfants et de femmes pour aller au paradis.
 
Un jeune adolescent palestinien :
 
- J’espère que j’aurai un avenir. J’espère que je serai comme Cheikh Mahmoud, c’est mon rêve.
 
Interviewer :
 
- Qu’a fait Cheikh Mahmoud ?
 
L’adolescent :
 
- C’était un expert en explosifs. Il a fait sauter des tanks et a envoyé des martyrs se faire exploser dans des bus.
 
Interviewer :
 
- C’est ton seul rêve, devenir martyr ?
 
L’adolescent :
 
- Non, pas seulement
 
Interviewer :
 
- Alors, c’est quoi ?
 
L’adolescent :
 
- Mon seul rêve, c’est de voir disparaître Israël.
 
 
Un Israélien, la trentaine environ :
 
- Pendant 7 ans et demi, cet endroit n’a pas été sous occupation israélienne, et, selon les organisations internationales - pas selon les organisations israéliennes -, on y a trouvé 3 tonnes et demi d’explosifs. Mais aucune piscine, aucun terrain de jeux pour les enfants. Alors on se demande: « Ils ont de l’argent, pourquoi l’utiliser pour la haine ? Pourquoi faire ça ? Et ce n’est pas seulement l’argent qu’ils utilisent, mais aussi les êtres humains, les enfants, pour qu’ils se suicident. Quel genre de mythe est-ce là ?
 
Daryl Jones (l’humanitaire australienne) :
 
-          C’est une mythologie, et l’énergie générée par cette mythologie est très puissante, tout particulièrement à cause des enfants. C’est un peu comme le sacrifice des vierges [dans l’Antiquité].
 
Vues d’enfants palestiniens faisant le V de la victoire avec leurs doigts, sur fond sonore d’appel du muezzin à la prière.
 
Une très jeune femme israélienne :
 
- Je ne pense pas que les Palestiniens veulent vraiment faire la paix avec nous. Nous leur avons donné trop de chances. Ils ne veulent rien. Ils ne veulent pas de nous ici.
 
Daryl Jones :
 
-          Il n’ont jamais eu d’autre intention que celle d’éliminer l’Etat d’Israël.
 
 
© YouTube
 
[Merci à Victor Perez de m'avoir sensibilisé à cette vidéo.] 
Mis en ligne le 29 juin 2007, par M. Macina sur le site upjf.org
  

___________

* Refusé par  les télévisions françaises.  Alors qu'un autre film, 'jénine, Jénine' est diffusé sans réserve. Voir l'article d'Aaron Kein publié par DesInfos

Partager cet article
Repost0

Jumelage

Voir les articles

INDEX

 

 READ THIS BLOG IN ENGLISH WITH GOOGLE Click here

Ni totalitarisme nazi, ni totalitarisme communiste, ni totalitarisme islamiqueL'image “http://img57.imageshack.us/img57/3474/bouton3sitany0.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. »

George Orwell


DOSSIER

LE LIBERTARIANISME

Informez-vous sur la philosophie politique libertarienne


« Les faits sont têtus; quels que soient nos souhaits, nos inclinations ou les voeux de nos passions, ils ne peuvent changer l'état de fait et la preuve. »     John Adams

DOSSIER

LE WEB RESISTANT 

lewebresistant.gif

Informez-vous sur la cyber-résistance

 

« Les religions chrétiennes furent sanglantes et meurtrières en s'éloignant de leurs textes tandis que l'islam le fut en se rapprochant des siens. »                                                      Eric Conan



DOSSIER

FONDAMENTALISME, DJIHADISME, TERRORISME

L’ISLAMISME EST UN TOTALITARISME

img80/3421/poing1bjr1.jpg

Ce qu’il faut savoir sur l’une des plus grandes menaces politiques et religieuses du XXIème siècle

 


« Le socialisme cherche à abattre la richesse, le libéralisme à suprimer la pauvreté »                                                   Winston Churchill

 

DOSSIER

LISEZ LE rapport SUR LE SOCIALISME

Plus de 20 articles du blog C.R pour vous réinformer sur le socialisme


« Le Communisme est l'Islam du XXème siècle. »                                                   Jules Monnerot


DOSSIER

LISEZ LE rapport SUR LE COMMUNISME

Plus de 20 articles du blog C.R pour vous réinformer sur le communisme

 

« La religion d'Hitler est la plus proche qui soit de l'islamisme, réaliste, terrestre, promettant le maximum de récompenses dans cette vie, mais avec ce Walhalla façon musulmane avec lequel les Allemands méritoires peuvent entrer et continuer à gouter le plaisir. Comme l'islamisme, elle prêche la vertu de l'épée.  »                            Carl Gustav Jung

 

DOSSIER

LISEZ LE rapport SUR LE NAZISME

Plus de 20 articles du blog C.R pour vous réinformer sur le nazisme


« Ils ignorent que les épées sont données pour que personne ne soit esclave. »                                                                                        Lucain

Partenaire :