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The International Civil Liberties Alliance is a project of the Center for Vigilant Freedom Inc.  We are an international network of groups and individuals from diverse backgrounds, nationalities and cultures who strive to defend civil liberties, freedom of expression and constitutional democracy.

We aim to promote the secular rule of law, which we believe to be the basis of harmony and mutual respect between individuals and groups in the increasingly globalised world, and to draw attention to efforts to subvert it.  We believe in equality before the law, equality between men and women, and the rights of the individual and are open to participation by all people who respect these principles.

We believe that freedom of speech is the essential prerequisite for free and just societies, secular law, and the rights of the individual.

We are committed to building and participating in coalitions in all parts of the world to effect significant progress in protecting rights of the individual which are sadly being eroded in many countries including those in the West.


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11 janvier 2008 5 11 /01 /janvier /2008 14:06

05/11/2005

Guerre du Liban, photographie de David Rubinger


Voici un nouvel article, polémique s'il en est, de Francis Moury, écrit à chaud pourrais-je dire, à la suite des scènes de guerre civile, pardon, des simples événements qui secouent la banlieue parisienne, et maintenant celles des autres grandes villes françaises. Mon ami a sans doute décidé d'écrire ce texte après avoir écouté, sidéré, dégoûté et proprement révolté, les circonstances dans lesquelles une femme partiellement handicapée a été aspergée d'essence et, littéralement, enflammée par plusieurs individus exprimant ainsi leur refus du ghetto, celles aussi, ne l'oublions pas, qui ont conduit un homme innocent a être roué de coups et laissé sans vie, crevant dans son sang, par quelques jeunes qui apparemment détestaient les natures mortes de lampadaires urbains, jeunes évidemment traumatisés par leur échec scolaire et auxquels notre société égoïste n'a pas donné la chance qu'ils méritaient assurément. Comme toujours en France, pays qu'un nouveau Karl Kraus (mais où se cache-t-il, mon Dieu ?) secouerait jusqu'à le démembrer, les événements, aussi dramatiques soient-ils, ne sont rien si on les compare au déluge infra-verbal qui les accompagne et, je le dis sans crainte, les provoquent. Ici, un sourire passe sur les lèvres du placide sociologue wievorkiste qui se déclarera pleinement d'accord avec mes propos. Que cet imbécile continue donc de me lire, son sourire risque de devenir grimace. Car je retourne l'image, plaisante mais fausse, trouvée, lue, entendue, reproduite à des milliers d'exemplaires, répétée par toutes les bouches mitées des salles de rédaction : ce ne sont pas les propos faussement martiaux de Nicolas Sarkozy qui sont les réels coupables de l'embrasement actuel des banlieues. Après tout, l'un des termes utilisé par notre va-t-en guerre de ministre n'est-il pas, aussi, l'un des sésames du verlan utilisé par la caillera
Julien Dray, Noël Mamère et autres contempteurs (comme Claude Dilain, maire PS de Clichy-sous-Bois) d'une réalité infernale que votre lâcheté ignoble a créée comme une dangereuse créature qui au moins, espérons-le en tout cas, finira par se retourner contre votre irresponsabilité meurtrière : ce sont vos interminables dérobades, vos continuelles approximations, vos constantes atténuations, vos permanents mensonges, ce sont les mêmes mots mités, travestis utilisés par vos prédécesseurs que je désigne comme les premiers fauteurs de troubles, les uniques brandons enflammant la poudrière et, n'en doutons pas, les détonateurs de ce qui se prépare dans notre tranquille République, face à quoi les actes récents commis par les chiens en meute, d'une violence inouïe, passible, dans d'autres pays courtisés, de la plus expéditive pendaison, ne donnent qu'un léger avant-goût. Ce sont vos mensonges systématiques, endémiques, qui à présent gangrènent des millions de cerveaux de simples Français en venant à douter, par votre faute et la culpabilité fallacieuse à laquelle vous les clouez depuis plusieurs dizaines d'années, de leur plus élémentaire bon sens.
J'imagine que ce texte relancera, dans la Zone et peut-être même ailleurs, quelque utile polémique qui, par exemple, mettrait en lumière l'extraordinaire propension à l'atténuation sémantique qui afflige nos médias, d'abord (mais pas seulement), bien sûr, ceux du gauchisme éclairé et généreux. Je ne puis pour l'instant renvoyer qu'à cet excellent site, dont la première utilité est de nous rappeler que les médias étrangers, eux, outre le fait qu'ils paraissent moins irrécusablement iréniques que les nôtres, osent donner leur nom véritable aux personnes et aux actes qu'ils commettent : vous pourrez donc lire, dans les articles auxquels on nous renvoie, des mots censurés par la bien-pensance parisienne et, hélas, par une partie toujours plus grande de nos propres citoyens, des mots désormais aussi inhabituels à nos oreilles que : meurtre, crime, animal, censure, guerre civile, rétablissement de la peine de mort, France en ruine, irresponsabilité politique, décadence, barbarie, etc.

Lisons, à présent, la juste révolte de Francis Moury.

«Enfin Catilina, jusqu’à quand vas-tu abuser de notre patience ? Combien de temps encore ta folle violence esquivera-t-elle nos coups ? Jusqu’à quelle limite ton audace effrénée s’emportera-t-elle ? Rien, ni la garnison de nuit sur le Palatin, ni les rondes nocturnes dans la ville, ni l’appréhension de la population, ni le rassemblement de tous les honnêtes gens [...] rien n’a pu t’ébranler ? Ton plan est découvert : ne le sens-tu pas ? […].»
Cicéron, Exorde de la première Catilinaire (trad. française de Jean Guillon, éd. Hatier, coll. Traductions Hatier - Rome, Paris, 1966).

Ce texte fut prononcé devant le Sénat, dans le temple de Jupiter Stator, le 8 novembre 63 av. J.-C. : nous le citons ce soir, 4 novembre 2005, en guise de parallèle… lointain et proche à la fois. Catilina menait une conjuration, César a rédigé des commentaires à la Guerre civile dont il fut acteur. Mais ni le noble Catilina ni les adversaires de César n’étaient des barbares : c’étaient des citoyens romains du plus haut niveau d’éducation connaissant l’art et les moyens de la politique de leur temps.

Le problème qui nous occupe est pourtant bien défini par le début de l’Exorde de Cicéron. Qu’on en juge : depuis une semaine, nous aussi sommes les témoins d’une folle violence, de rondes nocturnes, de garnisons de nuit en action. Mais sont-elles organisées ? Si oui, par qui ? Au fond quelle importance… les résultats sont là.

Si on effectue une recherche Google en entrant la clé «civil war in paris» – les majuscules n’existent pas, comme on sait, pour Google –, on trouve bien sûr des liens sur la Commune de Paris de 1870 mais depuis peu, on en trouve aussi sur la semaine que nous venons de passer en cette fin octobre-début novembre 2005 ! Ouvrez-les : ce n’est tout de même pas triste. On tombe sur des discussions en anglais tenues sur un forum japonais, par exemple, concernant les «riots in the Paris Suburb». Lorsqu’on est anglo-saxon, le terme «riot» est familier : c’est lui qui compose l’appellation d’une arme anti-émeute bien précise dans l’histoire de l’armement léger. Le «Riot-gun» est en effet un fusil à répétition manuelle (système à pompe) ou semi-automatique de calibre 12, en général. Son efficacité est redoutable : les différents types de chargement adaptés, aux opérations de police comme aux opérations militaires, sont variés. Ils permettent de défaire à courte distance un adversaire, même protégé ou retranché dans un véhicule, à condition qu’il ne soit pas équipé d’un gilet pare-balles adapté. Le seul problème est que la police française, pour l’instant, ne l’utilise pas alors qu’elle en est dotée. Pourquoi ? L’autre grand problème est qu’il semble qu’on l’utilise contre elle ! Encore plus ennuyeux.

elle-même pour désigner ses hauts faites d'armes ? Non messieurs
Guerre du Liban, photographie de David Rubinger


Soyons clairs : biens publics et privés de toute nature et de toute taille sont détruits, un homme est assassiné en plein jour à coups de pieds et de poings sous les yeux de sa famille, une femme handicapée a été brûlée vive dans un autobus, des tirs à balles ou à chevrotines réelles sur des cars de C.R.S. et des policiers !

Voilà ce que nous voyons ces jours-ci autour de Paris. Et cela ne date pas d’hier. Cela fait trente ans que nous le voyons. Les informations glanées sur Wanadoo, souvent beaucoup plus détaillées que celles diffusées par les médias classiques tels que presse, radio et télévision publique ou privée, nous apprennent aujourd’hui qu’on commence à avoir des problèmes similaires à Paris dans quelques arrondissements.

Les Anglo-saxons se disputent, sur Internet, pour savoir si on assiste à une guerre de religion, si la France annonce le début de la prochaine conflagration européenne. Les médias russes et chinois s’interrogent sur la sécurité de la France : il y a de quoi s’interroger en effet ! Et on les comprend ! La banlieue brûle mais Paris résiste pour l’instant. On en est là. Ambiance !

Bon la vérité est simple : il y a des honnêtes gens et des criminels dans tous les pays, chez toutes les confessions, du monde entier. Le racisme est une chose ignoble a priori comme a posteriori. Tout cela est entendu et nos braves commentateurs anglo-saxons sont, ici, à côté de la plaque. Reste une évidence qu’ils disent tranquillement et clairement (on voit mieux les choses lorsqu’on est plus éloigné) : nous avons bel et bien affaire à des barbares agissant en meutes, comme des hyènes, des loups. Brûlant, blessant, assassinant collectivement aussi bien des civils sans défense que des policiers. Certains policiers sur le terrain décrivent une guérilla urbaine et réclament l’appui de l’armée. Ils disent qu’ils ne sont pas préparés ni entraînés pour cela. Ils ont raison.

Quant au député socialiste Dray que dit-il ? Que le gouvernement de la France, les autorités les plus hautes seraient responsables de tout cela ? Et puis quoi encore ! ? Responsable de quoi ? Si des voyous meurent électrocutés, tant mieux ! On ne va pas se plaindre ! Il faut se plaindre qu’une femme handicapée ait été brûlée vive par des voyous, qu’un homme ait été tué en plein jour par un gang d’hyènes, plutôt ! Dray marche sur la tête : qu’il aille sur une autre planète, jouer au Candide.

Il y a des Français pauvres. Il y a des Catholiques, des Protestants, des Orthodoxes, des Juifs, des Musulmans pauvres en France. Est-ce qu’ils tuent tous des femmes handicapées en tentant de les brûler vives ? Est-ce qu’ils rouent de coup chaque après-midi ouvrable un innocent parce qu’il photographie un lampadaire ? Non. Ils souffrent en silence, ils tentent de survivre, ils tentent de travailler, ils tentent de vivre en personnes respectueuses de la loi civile comme de la loi religieuse, s’ils ont une religion. S’ils n’en ont pas, ils respectent la morale laïque de Jules Simon. Le résultat pratique, urbain, est le même.

Illustration de l'esprit festif des jeunes


Alors comment définir ces nouveaux barbares qui haussent la tête un peu trop ces jours-ci ? Eh bien c’est très simple : ce ne sont ni des Français, ni des hommes religieux ou non, ni des citoyens éduqués ou non. Ce sont des animaux et il faut les traiter comme tels. Ils se sont rabaissés eux-mêmes au rang animal qu’on s’évertue à leur faire abandonner en vain. Ils préfèrent vendre de la drogue, constituer des gangs que de travailler ou que de tenter de travailler. Ils préfèrent brûler des voitures que d’aller en usine en fabriquer sur les chaînes de montage. Ils préfèrent tuer que d’aider les leurs à vivre. Ils n’ont pas de raison de se révolter : ils sont mauvais. Ils font le mal en connaissance de cause, d’une manière bestiale et grégaire. Ces nouveaux barbares défigurent les cités qu’ils habitent et y propagent le mal. Il faut les en extirper et nous en débarrasser une bonne fois pour toutes. Les autres habitants de ces cités pourront respirer tranquillement demain.

La démocratie doit réapprendre la dureté et la fermeté, elle doit savoir faire peur. Pour l’instant elle s’avère incapable de nous protéger. Pour le moment, ces barbares tuent mais on ne les tue pas. Tant qu’on ne les tuera pas, tant qu’ils n’auront pas peur d’être tués, ils continueront. La prison ne leur fait nullement peur. Elle est pour eux un titre de gloire. Ils ne peuvent craindre que la mort. Il faut donc que l’État modifie ses lois et se donne les moyens de la leur faire à nouveau craindre. À ce prix seulement, nous retrouverons notre tranquillité. Pour le moment, ni les biens ni les personnes ne sont en sécurité. Que l’État retrouve sa puissance, son autorité et donne à la police et, si c’est insuffisant, à l’armée, le droit d’intervenir efficacement.

09/11/2005

Bellum civile 2 ou Civil War in France, par Francis Moury


Ce nouvel article de Francis Moury, faisant bien évidemment suite à Civil War in Paris est sous-titré : de la sédition à l'état d'urgence.

«Car dans le nombre immense des citoyens, grande est la multitude de ceux qui, craignant le châtiment des fautes dont ils sont conscients, recherchent à nouveau le bouleversement et la révolution de la République, ou qui sont poussés par quelque fureur innée de leur âme à se repaître des discordances civiles et de la sédition, ou qui, voyant leur patrimoine commun compromis, préfèrent brûler dans l’incendie commun plutôt que dans le leur. […] La République est toujours attaquée par des forces et des ressources plus grandes que celles qui la défendent, parce que les audacieux et les misérables s’élancent sur un signe de tête : eux-mêmes s’animent de leur propre mouvement contre la République; les gens de bien, je ne sais comment, sont plus lents, ils négligent les causes premières des événements, et ce n’est enfin que la nécessité même qui les émeut : si bien que parfois, par temporisation ou par lenteur, alors qu’ils veulent garder le repos, même sans la dignité, ils perdent par leur faute l’un et l’autre.»
Marcus Tullius Cicéron, Pour Sestius, XLVI, § 99 et sq., cité in Claude Nicolet et Alain Michel, Cicéron (éd. du Seuil, coll. Écrivains de toujours, Paris, 1961, c'est moi qui souligne).

«Res ad ultimum seditionis erumptet
Tite-Live, Histoire romaine / Ab Urbe condita libri, II, § XLV, 10.

«Que n’ont-ils parcouru la terre et considéré quelle fut la fin de leurs devanciers ? Pourtant ceux-ci les surpassaient en force, ils ont fait bouger la terre, ils l’ont mise en valeur plus que ceux-là ne le font; et leurs envoyés leur vinrent avec les preuves; et alors ce n’est pas Dieu qui leur fut injuste, mais ils le furent à eux-mêmes.»
Le Coran, sourate XXX, 9 (éd. et trad. de J. Bercque; éd. revue et corrigée, Albin Michel, coll. La bibliothèque spirituelle, Paris, 1995), p. 432.

Trois éléments importants et nouveaux se sont produits à l’issue de ces douze nuits de sédition :

– leur étendue honteuse au territoire national dans son ensemble,
– la décision salutaire de notre gouvernement de réactiver la loi d’urgence de 1955,
– enfin la prise de position non moins salutaire des autorités religieuses musulmanes qui ont édicté un jugement interdisant aux Musulmans de prendre part à ces actes factieux.

Notre précédent texte avait suscité bien des discussions et des interprétations, en dépit de son extrême simplicité. Un simple d’esprit s’étonnait même auprès de Juan Asensio qu’on demande la punition d’un criminel et s'interrogeait : comment définir un criminel ? À ce degré d’aberration mentale et morale, que répondre ? Bref. Ces trois faits nouveaux sont l’occasion de préciser notre position. Nous l’avions fait à plusieurs reprises sur le site de Pierre Cormary, mais il n’est pas inutile – Que dis-je ? Il est plus que jamais utile de le faire ! – d’actualiser à nouveau, ici-même.
Jean-François Mattei citait le sociologue allemand Max Weber dans le troisième paragraphe de son article paru dans Le Figaro : le mien ne disait pas autre chose à condition de savoir lire Weber. Et je citais, toujours chez Cormary, Julien Freund, L’Essence du politique (éd. Sirey, Paris, 1965), car Freund fut un des grands commentateurs et lecteurs universitaires français de Weber.
«Nous appellerons violence l'explosion de la puissance qui s'attaque directement à la personne et aux biens des autres (individus ou collectivités) en vue de les dominer par la mort, par la destruction, la soumission ou la défaite. […] Non seulement la manifestation de la force permet de faire obstacle au déferlement de la violence, mais il peut y avoir directement antagonisme entre elles, justement parce que le recours à la violence a en général pour but de rompre un rapport de forces établi. […] En tout cas il n'y a que la force qui soit capable de contenir et de limiter la violence. […] De ce point de vue, l'antinomie entre force et droit semble factice; c'est la violence qui s'oppose au droit et au règne de la loi.»
La République a donc hier décidé de mettre en œuvre ce principe à partir de mercredi et il faut naturellement la soutenir dans cette épreuve, saluer la décision courageuse de notre Président Jacques Chirac et de son Premier ministre Dominique de Villepin. Suffiront-elles à ramener l’ordre ? Nous le verrons bientôt. Dans l’affirmative, tout serait réglé. Dans la négative, il faudra songer à l’Ultima Ratio : la force armée, et non plus la police civile ou militaire simplement.



Il n’est pas certain, en dépit du fait que les autorités civiles comme religieuses concernées s’entendent là-dessus, que cela suffira pour des raisons, à présent, bien évidentes : les barbares qui se livrent à ces actes – on ne doit naturellement nullement les confondre avec le reste des communautés civiles et religieuses auxquelles ils appartenaient – s’en prennent aussi bien aux biens publics qu’aux biens privés. Lorsqu’ils s’en prennent aux biens publics, ils les visent comme symbole même de la puissance publique, comme symbole de l’État. Lorsqu’ils s’en prennent aux biens privés, ils veulent ruiner les fruits du travail et de la richesse. Ils ne respectent donc plus ni loi pénale, ni loi civile, ni loi religieuse. Ils se posent hors de toutes ces lois et se reconnaissent membres d’une minorité égarée et haïssable, ne méritant pas le respect ni la dignité de la cité. Ils n’ont plus, de facto, le droit de cité qu’ils réclament de cette manière abjecte. Les autorités concernées leur délivrent depuis hier un message sans équivoque : soit ils décident de se soumettre, soit ils seront soumis de force. C’est une première et salutaire étape.
Reste une question : celle du rapport des forces. C’est ici que la population civile (y compris la population civile qui a donné naissance à ces barbares et en porte donc légalement la responsabilité) peut aider efficacement la police et la gendarmerie sur le terrain, à condition qu’on lui en donne les moyens légaux. Que les pères soient autorisés à frapper leurs fils jusqu’au sang si c’est le seul moyen pour eux d’entendre enfin la voix de la raison et de la morale ! Que les mères puissent punir leurs filles d’avoir mal agi lorsque c’est le cas ! Que les frères aînés admonestent de sévères corrections aux jeunes égarés pour leur faire retrouver le droit chemin ! L’honneur de la communauté musulmane, d’une part, des autres communautés annexes représentées par ces dévoyés dans le conflit actuel d’autre part, est en jeu ! Pour l’instant, il est évident qu’on laisse désarmées aussi bien la communauté majoritaire que les communautés immigrées puis naturalisées et intégrées, et que si elle le sont – or elles le sont bien souvent, Dieu merci ! –, on ne leur reconnaît pas le droit de concurrencer les forces de sécurité constituées, bien que leur objet final soit le même : la sauvegarde de la concorde et de la paix, la défense du bien contre le mal !
Si ce rapport de forces est maintenu à notre avantage, tout ira bien. Sinon, il faudra passer à la vitesse supérieure. Souhaitons qu’on n’ait pas à en arriver à de telles extrémités mais qui sait ? Peut-être faut-il nous y préparer tout de même. Car nous avons affaire, il faut bien l’apercevoir pour prendre la mesure du mal, à des groupes armés et organisés qui n’hésitent pas à s’attaquer aux symboles mêmes de la civilisation occidentale chrétienne : écoles, bibliothèques, églises (deux cas constatés) ni à menacer directement la vie d’enfants ou de vieillards. Ils visent physiquement des membres des forces de l’ordre pour les tuer ou les blesser gravement. Il importe, à ce sujet, que la population française – y compris sa fraction d’origine étrangère depuis naturalisée et intégrée, toutes races et religions confondues – manifeste un soutien sans faille aux courageux policiers, gendarmes et C.R.S. chargés de nous protéger directement en allant au combat contre cette vermine. Et si demain nos soldats y sont envoyés, les soutenir indéfectiblement de même.
Un problème plus grave se profile depuis le discours de Villepin : celui du chantage à la terreur. De quel droit ces séditieux ignobles, comprenant des tueurs de sang-froid, bénéficieraient-ils de passe-droit particulier pour obtenir crédits publics, aide à l’emploi, traitement de faveur ? Pourquoi leur promettre un traitement de faveur alors que leurs victimes de ces 12 dernières nuits n’ont pas encore été même remboursées par les compagnies d’assurances des pertes qu’elles ont subies, sans parler des dizaines d’honnêtes travailleurs qui ont perdu leur emploi à cause de ces vandales ? Et quid des Français honnêtes alors ? Passeront-ils après, comme «citoyens de seconde zone» dans leur propre pays, lorsqu’il s’agira de recevoir les aides (scandaleusement médiocres et inadaptées) des A.N.P.E. à la recherche d’un emploi ? Ce serait tout de même «un peu fort de café» ! Des millions d’euros ont été dépensés en vain depuis des dizaines d’années dans ce tonneau des Danaïdes qu’on nomme «zones d’exclusion». En fait ces «zones» étaient parfaitement heureuses avant que cette «troisième génération» de délinquants, totalement dégénérée pour une bonne partie d’entre elle, n’y étale ses vices et sa violence, n’y fasse régner une terreur pire que celle que la «deuxième génération», en partie maudite en raison des mêmes vices, y avait déjà introduite en masse auparavant.



Dans la périphérie de la capitale de la noble Corée du Sud, héritière d’un des plus altiers combats pour la liberté du monde au XXe siècle, un Français vivant à Séoul et marié à une Sud-Coréenne, témoignait que de tels immeubles à l’aspect «staliniens» et «collectivistes» sont la norme. Pourtant aucune violence, aucun mal de vivre particulier ne s’y fait ressentir, ajoutait-il immédiatement : les habitants y vivent en paix, et heureux ! Dans nos banlieues staliniennes elles-mêmes, on peut même observer un attachement sentimental des jeunes (délinquants ou non) et des moins jeunes (idem) pour ces «barres» imposantes : les uns et les autres sont, au fond, tristes quand on les détruit. Donc, la preuve est faite : le mal de cette médiocre jeunesse, qui ne rêve qu’à des profits matériels et ne songe nullement à se cultiver ou à travailler, ne vient pas de l’aspect matériel de leur existence. Il est né au fond de leur âme pervertie. Ceux dont l’âme est droite, non-tordue, qui vivent là-bas, ne se plaignent pas : ils acceptent de bonne grâce leur sort. Ils ont la sagesse de considérer qu’il y a des sorts bien pires que de vivre là. Il n’est que de regarder ce qui se passe dans bien des misérables parties du monde pour le comprendre aisément, d’ailleurs. La France leur offre tout de même du pain, une protection relative, un asile et un toit. Mais certains voudraient qu’on leur offre aussi B.M.W et Mercedes : ils mesurent leur être à leur avoir. Ce sont en somme des matérialistes iniques, occultant au fond d’eux-mêmes toute vie spirituelle, morale et esthétique.
En Thaïlande, on peut lire sur un mur près du port de Bangkok une ancienne et belle formule – toute stoïcienne – apposée par les autorités de ce pays splendide à une époque déjà un peu ancienne (années 1970 probablement) et qui manifeste clairement la conversion attendue de ces jeunes rebelles : «Si tu n’as pas ce que tu veux, tu dois aimer ce que tu as». Que disaient d’autre les philosophes anciens grecs et romains, que disent d’autres à leurs fidèles les diverses grandes religions monothéistes du monde moderne, Islam inclus bien évidemment ? Se révolter parce qu’on jalouse la richesse ou qu’on déteste la pauvreté est une chose. Tuer des gens dans la rue ou brûler des écoles en est une autre. La réforme morale de cette fraction pervertie de la jeunesse ne pourra provenir que d’une reprise en main, en profondeur, de leurs propres autorités religieuses. Si celles-ci faillissent à le faire, ce n’est certes pas l’école laïque qui y réussira davantage, pervertie qu’elle est depuis des dizaines d’années par le gauchisme structuraliste des années 1968. Et alors, il ne s’agira ni d’un choc des civilisations, ni d’un choc religieux puisque ces barbares sont en-deçà de ce qu’on définit par vie civilisée ou vie religieuse : on se situera au niveau précis où Catilina s’était en son temps situé, avec la clientèle qu’on lui connaissait. L’exil (de nos murs, voire de la vie commune elle-même) et la puissance du fer et du feu devront alors s’abattre sur eux sans rémission jusqu’à ce que la paix civile soit retrouvée.
En fait, il n’y a là-dedans rien de nouveau que pour les incultes et les ignares, et leurs complices intellectuels, qui sont de pires criminels dans la mesure où ils excusent et justifient sciemment, consciemment, des criminels au degré de conscience proche du néant même si suffisant pour choisir consciemment le mal aux dépens du bien. Ceux qui ont lu suffisamment et médité suffisamment – l’élite de la nation française à qui ce noble site du Stalker est destiné par vocation – savent pourtant cela : nihil novi sub sole. Catilina menaçait de ruiner la République romaine en s’appuyant sur de tels égarés, indignes de Rome. Or la France, Paris sont les héritiers de la pensée et de l’action de l’ennemi de Catilina, Cicéron. Il faut relire Cicéron. Il ne suffit plus, comme le voulait Bergson, «d’agir en homme de pensée, de penser en homme d’action». Il faut que les hommes de pensée pensent la pensée et que les hommes d’action agissent la sphère de l’action. Cicéron pensait durant ses périodes d’otium studiosus, il agissait par paroles politiques dans ses périodes d’action. Faisons de même, dans la pénible circonstance où nous nous trouvons, lorsqu’il s’agit de l’analyser et d’y remédier. Chacun y trouvera son profit et les choses seront à leur place. L’effectivité d’une réalité doit se penser effectivement, non pas en belle âme. Embrasser la réalité, c’est embrasser la vérité. Dans l’histoire, la réalité qui triomphe est la vérité. Or dans le conflit qui nous occupe à présent, il importe que notre réalité et notre vérité triomphent du néant, du chaos qu’on veut leur substituer. Ne nous y trompons pas : l’Europe et le reste du monde ont les yeux fixés sur nous. Ne les décevons pas.

18/11/2005

Bellum civile 3 ou Martial Law in France, par Francis Moury


Francis Moury poursuit avec ce troisième texte (c'est moi qui en ai souligné certains passages), sous-titré De l'état d'urgence à sa prorogation, sa série de vives réflexions sur les événements dramatiques qui ont secoué notre pays. Ce texte est aussi une réponse pour le moins elle-même circonspecte et comme frémissante face à ce qui se prépare, à celui de Serge Rivron, Notre société a généré un monstre.

Calpurnia :
«Caesar, I never stood on ceremonies,
Yet now they fright me. There is one within,
Besides the things that we have heard and seen,
Recounts most horrid sights seen by the watch.
A lioness hath whelped in the streets;
And graves have yawn’d, and yielde up their dead;
Fierce fiery warriors fight upon the clouds,
In ranks and squadrons and right form of war,
Which drizzled blood upon the Capitol;
The noise of battle hurtled in the air,
Horses did neigh and dying men did groan,
And ghosts did shriek and squeal about the streets.
»

Calpurnia :
«Je ne me suis jamais arrêtée aux présages,
César, mais maintenant ils me font peur. En plus
Des apparitions, des bruits que nous savons,
La garde, dit un messager, vit des horreurs :
Lionne qui faisait ses petits dans la rue,
Tombeaux béants et vomissant leurs morts,
Affreux guerriers de feu, sur l’écran des nuages
Luttant en ligne, en légions, en bel arroi,
D’où sur le Capitole, il bruinait du sang.
Les airs retentissaient du cliquetis des armes,
Et des hennissements, des affres d’agonie,
Et du cri suraigu des fantômes errants.»
William Shakespeare, The Tragedy of Julius Caesar / La Tragédie de Jules César, Acte II, scène II, texte établi et traduit par Charles-Marie Garnier (éd. Les Belles-lettres, coll. Shakespeare, Paris, 1929-1967), pp. 68-69.

Monstre, n.m.
1 Animal qui a une conformation contre nature. Monstrum, i, neut. : Les sirènes, [monstres] marins, Monstra maris, sirenes.// 2 Animal gros et terrible. Bellua, ae, f. : [monstre] marin, Cetus, i, m.// 3 Personne extrêmement laide. Monstrum, neut.// 4 Personne cruelle et dénaturée. Monstrum, i, neut. : Un [monstre] de cruauté, Monstrum immanissimum.
J. Trénel, Lexique français-latin à l’usage des classes de grammaire, extraits du Dictionnaire de G. Édon (éd. Librairie classique Eugène Belin, Paris, s.d.), p. 457.

Monstrum, i. (n.) :
1 Fait prodigieux [avertissement des Dieux] : Cic., Div. 1, 93 ; Virg., En. 3, 59. 2 tout ce qui sort de la nature, monstre, monstruosité : monstrum hominis, Ter. Eun. 696, monstre d’homme, cf. Cic., Cat. 2, 1, Pis. 31 au pluriel : actes monstrueux, cf. Cic., Verr. 3, 171; monstra narrare Cic. Att. 4,7,1 raconter des prodiges, des choses incroyables., cf. Tusc. 4, 54.
Félix Gaffiot et coll., Dictionnaire illustré latin-français (éd. Librairie Hachette, Paris, février 1934), p. 993

Monstrum, i. (n.)
Prodige qui avertit de la volonté des dieux, par suite tout objet ou tout être de caractère extranaturel, terme de la langue religieuse, d’où « monstra-re » : (rel.) indiquer la volonté divine (comm.) simplement montrer.
F. Martin, Les Mots latins groupés par familles étymologiques d’après le Dictionnaire étymologique de la langue latine de MM. Ernout et Meillet (éd. Librairie Hachette, Paris, 1978), p. 150.



Avant d’en venir au questionnement sincère et mesuré de Serge Rivron paru hier, un état de la situation française en ce soir du jeudi 17 novembre – en cette nuit du vendredi 18 novembre déjà, pendant que nous écrivons et nous relisons, et tournons nos pensées sans relâche – s’impose, croyons-nous.
Faisons donc le point :

- L’état d’urgence, signifié par l’application de la loi de 1955 heureusement réactivée par le Président de la République française, vient d’être prorogé pour trois mois, et cette prorogation vient d’être votée par le Parlement et le Sénat. Peu d’opposition politique à son encontre : une brève et quantitativement comme qualitativement médiocre manifestation ne rassemblant que quelques milliers de personnes. Cette mesure est approuvée par la grande majorité du peuple, toutes origines et religions confondues.

- Au bout de trois semaines de violences, nul «retour à la normale» n’apparaît vraiment en dépit de l’instauration de cet état d’urgence. Qu’on en juge : la nuit dernière, 98 véhicules ont encore été incendiés sur l’ensemble du territoire. Notons à ce sujet que le Directeur de la D.G.P.N. (Direction de la Police Nationale) aurait déclaré qu’il s’agit de la «moyenne habituelle» selon les informations toujours bien précises de Wanadoo.fr qui assure aujourd’hui que ce chiffre indique que «la France, dans la rue, retrouve le chemin de la normalité» ! Quelle belle normalité, en effet ! La nuit d’avant, des jets de bouteilles contenant de l’acide avaient été lancés contre les forces de l’ordre.

- Le bilan métropolitain (les DOMTOM sont épargnés : le fait est notable : on doit relire La République et Les Lois
de Platon, puis seulement ensuite relire La République de Cicéron) provisoire est le suivant : 126 policiers et gendarmes blessés (certains gravement : le chiffre est de toute manière énorme) sur les 10 000 mobilisés, 9 071 véhicules individuels et collectifs incendiés, 2 921 interpellations, 400 arrestations. Certaines églises catholiques ont été attaquées par des incendiaires. Certaines mosquées aussi. Ni dans un cas, ni dans l’autre, les auteurs de ces crimes n’ont été interpellés pour l’instant. Les destructions publiques évoquent dans certaines zones de notre territoire un authentique paysage de guerre : crèches et écoles brûlées, innombrables bâtiments publics et privés brûlés, commerces détruits, commissariats attaqués et brûlés.

- Les actes les plus graves constatés durant ces trois semaines sont passibles de la peine de mort dans de nombreux pays car ils relèvent du crime de sédition : multiples tentatives de meurtre de policiers, de pompiers, de gendarmes et de C.R.S. notamment ! Sans parler des attaques sauvages contre certains civils, ayant provoqué morts et blessés graves, qui méritent la même peine dans une vaste partie du monde.

Nous avons donc bel et bien connu des actes de guerre civile même si aucune arme automatique n’a été, du moins si on en croit les informations délivrées par les médias, employée par les émeutiers. On sait que quelques armes à répétition manuelle ou semi-automatique ont en revanche été effectivement employées, mais d’une manière quantitativement marginale. Et des actes de guerre civile d’une gravité jamais vue, d’une violence bien supérieure à la plaisanterie de potaches de Mai 1968 qui n’avait, il faut tout de même le rappeler, provoqué aucun mort. Les émeutes d’octobre-novembre 2005 sont bien les plus graves jamais vues sur notre territoire métropolitain depuis très longtemps : certains disent «depuis les années 1955-1962 de la Guerre d’Algérie» mais nous ne le pensons pas. Jamais de tels faits, d’une telle ampleur et d’une telle extension, ne furent vus durant cette période en France. Il s’agissait de tout autre chose : durant les années de la guerre d’Algérie, le Français moyen pouvait sortir le soir en n’importe quel point du territoire sans craindre pour sa vie. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et depuis d’ailleurs bien des années. En fait, on peut dire que la situation est inédite. Totalement inédite. Je défie n’importe quel historien de me citer des faits analogues dans notre histoire : il n’en trouvera pas, même en remontant à l’époque antique et médiévale. J’allais dire «surtout» en remontant à l’époque antique et médiévale ! Romantisme, quant tu nous tiens…
Afin de rétablir la paix sociale, on crée un Service civil qui doit intégrer les jeunes des communautés majoritairement concernées par ces émeutes dans la police, l’armée, l’administration. On débloque des crédits pour les «associations» locales. La première mesure apparaît idéaliste et dangereuse pour diverses raisons (notamment le fait d’apprendre le maniement d’armes légères à une population qui a donné la preuve de son instabilité) mais surtout injuste : il convient d’abord d’offrir une telle perspective aux jeunes Français chômeurs diplômés et méritants, à commencer par le million de stagiaires dotés de Bac +5 ou davantage qui depuis des années constituent la Génération précaire bien-nommée ! Et non pas aux jeunes immigrés naturalisés plus fraîchement et dénués de tout diplôme comme de toute volonté de travailler pour certains d’entre eux. Bien sûr, tous ne doivent pas être confondus avec la fraction séditieuse mais charité bien ordonnée commence tout de même par soi-même ! Quant au déblocage de crédits aux associations, c’est un tonneau des Danaïdes qu’on prétend à nouveau remplir et qui sera toujours percé de trous, en pure perte. Nous le savons tous puisque depuis des dizaines d’années que lesdites associations existent, elles n’empêchent rien ! Bref : aberrations, poudre aux yeux, refus de la réalité. Mais soyons indulgents : une minorité d’immigrés a agi criminellement. La majorité est demeurée fidèle à la France et a soutenu la police et l’action du gouvernement. Dont acte. Le problème se pose toujours de l’identification de cette minorité et de son élimination légale puisqu’elle est encore, en dépit de l’état d’urgence, quelque peu agissante, même si moins naturellement !
Si bien qu’il faut malheureusement se dire que le pire est à venir : ce qu’on nomme la «décrue», le «retour à la normale», comme s’il s’agissait d’un phénomène naturel, est pour l’instant une vue de l’esprit : de quel «retour à la normale» s’agit-il puisque ce retour à la normale est déterminé d’abord et avant tout par un couvre-feu localisé et un état d’urgence prorogé au niveau du territoire métropolitain tout entier ? En matière d’état normal, on a vu mieux, semble-t-il ! Nous sommes entrés dans un état d’urgence qui n’est pas normal, qui est tout sauf normal.
Alors Serge Rivron se pose la question : avons-nous créé un monstre ? Si oui de quelle nature est-il ? J’avoue que je me pose les mêmes questions et que pour l’instant je n’ai pas de réponse autre que celle de la survie du corps constitué qui nous protège de l’anarchie, donc de la loi de la jungle. Pour l’instant, nous avons pu constater quelques faits : organisation criminelle mise en évidence (simultanéité, communications, relais divers) dans certains cas, actions concertées ponctuellement puis à plus long terme, et actions individuelles isolées dans d’autres. Elles relèvent toutes de la même tendance : attaquer la civilisation française, d’une part comme française et comme civilisation, d’autre part comme société capitaliste inégalitaire incapable de satisfaire les besoins les plus élémentaires de sa population pauvre comme moyenne, condamnée à une insécurité matérielle et morale grandissante. Dans certains cas, de telles motivations sont conscientes d’elles-mêmes : la majorité semble cependant inorganisée mais bestialement rassemblée dans un désir violent de domination et de terreur.
Un parallèle avec la Thaïlande qui est très intéressant : le Sud de la Thaïlande est lui aussi actuellement sous état d’urgence mais pour des faits infiniment plus graves. Les séparatistes musulmans ont occasionné des troubles qui ont provoqué la mort d’à peu près 700 civils, policiers et militaires depuis 2004. Il faut cependant noter d’intéressantes similitudes : certaines attaques ont visé des écoles (une vingtaine d’écoles publiques a été attaquée et brûlée le même jour) et des instituteurs. Bien sûr, en France, les dépôts d’armes sont restés intacts, à l’abri, mais des postes de police ont été attaqués tout autant qu’en Thaïlande, la batte de base-ball remplaçant la machette. Certes là-bas les instituteurs sont kidnappés et décapités (cf. l’article État d’urgence dans le Sud de la Thaïlande de Jean-Claude Pomonti, in le Monde diplomatique, Paris, septembre 2005, p.7) alors que chez nous ils sont injuriés, bafoués, parfois attaqués physiquement très gravement. Mais là aussi, un parallèle est inévitable. Enfin, ici comme là-bas, un débat démocratique entre partisans de la loi d’urgence et partisans du dialogue (au moyen de commissions économiques et sociales adaptées) existe. Bien entendu, face à la gravité de la situation, la grande majorité des Thaïlandais soutient le gouvernement, tout comme en France. En somme, ce que je veux dire, c’est que la Thaïlande est peut-être notre futur d’un cran supérieur si nous n’y prenons pas garde. Et il faut bien noter que la Thaïlande contrôle ce cran supérieur d’une main de fer, parfaitement adaptée lorsqu’il le faut. En somme, on suggère au directeur de la D.G.P.N., à tout hasard, d’envoyer ses éléments de commandement effectuer un stage là-bas afin de bien mesurer ce qui pourrait nous arriver éventuellement, et comment y remédier.
Cela étant, un point consolant : encore une fois, je le répète, la communauté musulmane dans sa large majorité (tout comme les autres communautés) ont fait preuve d’une attitude sage, très honorable et ont expressément condamné les émeutiers qui relevaient de sa religion. C’est un point très positif : il est d’ailleurs logique puisque aucune religion ne peut admettre de tels faits, à moins d’une interprétation particulière bien connue qui est celle d’une minorité d’égarés, stigmatisée et recherchée activement par tous les pays islamiques traditionnels. Cette fraction existe aussi en France : nous le savons. Donc prudence. Prudence est mère de sûreté. De sûreté à cran de sûreté il n’y a qu’un pas que la constitution des USA permet à ses citoyens honnêtes de franchir et qui est hélas strictement réglementé en France. Passons…
Serge pense que ce monstre est un monstre rigoureusement barbare, en grande majorité, et je le pense aussi. Il ne s’agit pas, je le crois comme lui, d’un choc de culture ni de religion ni de civilisations. Il s’agit simplement du choc de la barbarie pure et de la civilisation pure.

Mais…

Le danger réside dans le fait que nous ignorons la proportion de ces barbares qui ne le seraient justement pas. Nous ignorons finalement si tout cela est organisé ou non, et si oui par qui ? Nous n’avons pas de réponses à ces questions fondamentales pour notre survie. En cela, les citations étymologiques bien savoureuses mises en exergue rejoignent la terrible citation de Shakespeare : nous avons vu des guerriers dans la nuit, des «guerriers de la nuit» (pour reprendre le beau titre d’exploitation français du The Warriors de Walter Hill) parmi des fantômes errants, commettre des actes contre-nature et ignobles. Nous avons vu ces guerriers et nous ignorons ce qu’ils annoncent. Nous ne savons pas encore qui était guerrier occasionnel et qui se voulait guerrier permanent. Et leur réunion en nombre, pendant un si long laps de temps, produisant une violence telle qu’un état d’urgence est décidé pour y mettre un terme… tout cela provoque la peur et la surprise chez nous comme chez Calpurnia. En cela, on peut dire très précisément que nous avons vu des monstres (prodigieux ?) annonciateurs de périls (surhumains ?). De là à dire que nous les avons créés… on ne peut le dire. Si nous les avions créés, nous les connaîtrions. Ils nous sont étrangers : ils sont français de nationalité mais étrangers, et se revendiquent comme étrangers, pour une partie d’entre eux. Une partie seulement. L’autre partie est navrée d’être exclue du jeu de la consommation et du travail. C’est un jeu sans grand intérêt mais on comprend qu’ils en soient navrés. Cela ne les excuse nullement pour autant, bien sûr. Ce sont des évidences qu’on ne cesse de répéter car il ne faut jamais cesser de les répéter.
Pour cette fraction égarée qui se veut étrangère et considère globalement la société en ennemie à abattre : qui est-elle, d’où vient-elle, que veut-elle, que peut-elle encore faire ? Que feront-ils, les soldats de cette fraction, lorsque l’état d’urgence sera levé ? C’est à ces questions que l’État est incapable de répondre. Il n’est pas devin. Serge et moi non plus. L’État ne croit d’ailleurs pas aux augures, comme y croyaient plus ou moins sincèrement les contemporains de Calpurnia. Et nous sommes dans la même situation que lui. Ce qui nous angoisse : la garantie individuelle offerte à l’individu par l'État réside dans le fait que l’État est supposé en savoir plus que l’individu. Mais il nous semble qu’il n’en sait pas plus que nous autres. L’État d’urgence est un remède efficace, semble-t-il, mais ponctuel, à cette angoisse.
Nous sommes ainsi placés dans une situation où le possible reprend véritablement son droit sur le réel dans l’histoire française : jamais l’efficacité de ce possible, la vie historique de l’État, n’ont été, à ce point, effectives depuis que nous sommes vivants en âge de penser. Nous pouvons dire que nous vivons, très probablement, un moment historique de la vie nationale française. Quel régime, quel(s) grand(s) homme(s) en sortira(ont) ? Qui incarnera César, Brutus, Antoine et les autres demain ? Car c’est finalement, désormais, le seul remède à l’angoisse de cet accouchement historique. Qu’il en émerge une continuité politique au sens classique ! Sinon, le chaos s’insinuera toujours davantage. On remarque de ce point de vue la lamentable position de l’Europe : elle a refusé de commenter la situation française depuis ces trois semaines. Elle n’est bonne qu’à ouvrir son portefeuille : quelle désillusion cruelle ! La France est seule. À la pointe du combat, en somme. Si c’était le cas, on devrait convenir que la politique, l’histoire, le social sont bien les domaines de la désillusion (Gabriel Marcel) et que le seul refuge qui nous reste, outre celui de la force armée pure, serait celui offert depuis toujours par la philosophie, l’art et la religion. Être présent mais fuir d’ici-bas pour mieux nous sauver. Nous n’en sommes pas là : on n’a d’ailleurs jamais vu cela. Jamais ? N’est-ce pas finalement ce qu’on voit depuis toujours, justement ?
 
 
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