Un livre à lire absolument
Présentation de l'éditeur
Pourquoi la démocratie et les droits de l'homme sont-ils nés en Occident plutôt qu'en Inde, en Chine, ou dans l'Empire ottoman ?
Parce que l'Occident était chrétien et que le christianisme n'est pas seulement une religion. Certes, le message des Evangiles s'enracine dans la foi en Dieu, mais le Christ enseigne aussi une éthique à portée universelle : égale dignité de tous, justice et partage, non-violence, émancipation de l'individu à l'égard du groupe et de la femme à l'égard de l'homme, liberté de choix, séparation du politique et du religieux, fraternité humaine.
Quand, au IVe siècle, le christianisme devient religion officielle de l'Empire romain, la sagesse du Christ est en grande partie obscurcie par l'institution ecclésiale. Elle renaît mille ans plus tard, lorsque les penseurs de la Renaissance et des Lumières s'appuient sur la " philosophie du Christ " selon l'expression d'Erasme, pour émanciper les sociétés européennes de l'emprise des pouvoirs religieux et fonder l'humanisme moderne. Frédéric Lenoir raconte ici le destin paradoxal du christianisme - du témoignage des apôtres a la naissance du monde moderne en passant par l'Inquisition - et nous fait relire les Évangiles d'un œil radicalement neuf.
Nouveau blog ami à supporter :
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Son éditorial :
De l'anti-américanisme en France
par Nghia NGUYEN, professeur agrégé d'histoire, chercheur en thèse de doctorat à l'Université de Paris-IV Sorbonne et créateur dudit blog

La question n’a jamais été de vouloir dire que l’Amérique est la meilleure, ni que sa société était parfaite. Bien évidemment non ! En revanche, j’ai toujours refusé de dire que son modèle était le pire, que l’Amérique était fondamentalement mauvaise, que tout ce qu’elle pouvait entreprendre était condamné par avance parce qu’elle n’avait que des intérêts économiques drapés dans un idéal d'hypocrisie.
"La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes " (Winston Spencer Churchill)
Ainsi, en est-il des deux guerres que conduisent les Etats-Unis aujourd’hui en Afghanistan et en Irak. Surtout le conflit irakien où les erreurs de George W. Bush, et l’impréparation de son administration face à ce type d’affrontement, si elles sont avérées, ne remettent en rien les intentions ni le chemin choisi par l’Amérique.
Ce chemin est avant tout celui d’une Démocratie conquérante, dynamique et généreuse. Si elle n’exclut pas les calculs et les intérêts – comme toute chose en matière de relations internationales… -, cette générosité est bien réelle quand on connaît l’Histoire de notre Humanité.
Les démocraties ne se font pas la guerre, les démocraties négocient quelle que soit l’âpreté de leurs différends. Un monde démocratique ne pourra être qu’un monde apaisé, plus proche de la Civilisation en ce qu’elle est Respect des hommes. Un monde démocratique sera forcément un monde économique plus prospère, ce qui ne pourra que profiter à tous à partir du moment où l’on prendra mieux en compte les enjeux d’une meilleure répartition des richesses. Des enjeux environnementaux tout aussi redoutables également. L’Amérique ne peut pas faire l’économie de ce problème d’aujourd’hui et de demain, et je ne doute pas qu’elle le fera si elle n’a pas déjà commencé à le faire au sein de ses « think tanks ».

Certes, le combat est encore long et il ne suffit pas de le dire pour qu'il soit gagné d’avance ! Le Monde est tout sauf harmonie et sagesse, et le pas humain est toujours le plus lent. Alors que nous vivons dans le plus grand confort, aimant à donner notre avis sur des problèmes que trop souvent nous méconnaissons au dernier degré, des hommes et des femmes meurent dans le monde entier non pas d’un trop plein mais de l’absence de démocratie et de liberté.
Dans notre haine aveugle de l'Amérique, nous avons oublié que nombre d'Afghans, d'Irakiens, de Somaliens, et de Pakistanais sont avant tout assassinés par le totalitarisme djihadiste, et d’autres arrière-pensées obscurantistes qui sont l'antithèses même de la politique d’un George W. Bush, qu'on l'apprécie ou non. Si tous les musulmans ne sont pas des terroristes islamistes, bien évidemment, tous les terroristes islamistes en revanche sont des musulmans. Et ce sont ces musulmans qui, dans le monde entier, tuent d'autres musulmans en voulant assassiner des non-musulmans.
L'armée des États-Unis, dans laquelle servent des soldats musulmans - certes minoritaires - n'a jamais fait la guerre à l'Islam en tant que tel, mais au terrorisme islamiste. Et c'est ce dernier qui est le premier responsable de la mort de dizaines de milliers d'Irakiens. Le martyr des populations irakienne et afghane est le fait du totalitarisme djihadiste.
America Home of the Brave
Aussi dans cette litanie infinie de souffrances, je voudrais faire une place singulière aux soldats de l’Amérique à qui je dédie mon blog. Je me doute de leur souffrance, de leur désespoir, mais je sais aussi la justesse de leur combat et l’injustice qu’on leur fait ici en France comme ailleurs.

Mais voilà que la guerre est là, qu’elle détruit des vies humaines tous les jours, qu’elle échappe aux projections à l’origine si optimistes de l’administration Bush. Qui peut aimer la guerre à commencer par les militaires eux-mêmes qui sont les premiers séparés de leur famille et qui savent plus que quiconque ce qu’est la souffrance du combat ?

Aux Etats-Unis, porter le « Yellow ribbon » signifie « Support our troops ». Ce n’est pas un message de soutien à la guerre mais aux soldats qui la font. C’est le soutien et la reconnaissance, la dette morale, exprimés par une nation entière à ses fils qui luttent et meurent. Chose que nous ne savons faire en France, alors que nos soldats, eux aussi, sont présents sur de nombreux théâtres d’opérations.

Parce que je suis profondément démocrate tout en comprenant que la liberté n’est en rien un acquis mais une lutte de tous les jours dans un monde si imparfait ; alors que je suis né Français nonobstant une histoire personnelle qui me rapproche davantage de cette vision américaine du monde, je dis merci à l’Amérique. Je ne me suis jamais senti aussi proche de cette belle et grande nation, cette âme toujours courageuse dans l’adversité, et dont les intentions sont fondamentalement bonnes en dépit des erreurs et des échecs.
Aux soldats américains, je dis toute ma fierté et ma gratitude. La confiance que j'ai en eux aussi. Leur courage comme leur sacrifice sont à l’honneur de la Démocratie. Je ne les oublie pas, et je voudrais qu'ils sachent qu’ailleurs dans le monde, il existe d’autres « Américains » qui prient pour eux et les soutiennent.