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The International Civil Liberties Alliance is a project of the Center for Vigilant Freedom Inc.  We are an international network of groups and individuals from diverse backgrounds, nationalities and cultures who strive to defend civil liberties, freedom of expression and constitutional democracy.

We aim to promote the secular rule of law, which we believe to be the basis of harmony and mutual respect between individuals and groups in the increasingly globalised world, and to draw attention to efforts to subvert it.  We believe in equality before the law, equality between men and women, and the rights of the individual and are open to participation by all people who respect these principles.

We believe that freedom of speech is the essential prerequisite for free and just societies, secular law, and the rights of the individual.

We are committed to building and participating in coalitions in all parts of the world to effect significant progress in protecting rights of the individual which are sadly being eroded in many countries including those in the West.


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The Center for Vigilant Freedom

22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 23:44

Le Beauf n’est pas le Français type. C’est le Français au superlatif, qui rassemble en lui toutes les vertus françaises, ce qui fait l’essence de la France et définit la francité ou l’être français. De fait, le Beauf est devenu par synecdoque de la partie pour le tout le peuple de France : plus franchouillard que français et raciste, parce qu’il est français. Le Beauf aime l’ordre, les CRS, les SS évidemment, et aussi la police, quand elle fait son travail, c’est-à-dire quand elle cogne sur les manifestants chevelus ou frisés. Il approuve la répression et il déteste les syndicats. Il défend les petits commerçants et il réprouve les défilés dans les rues. Il soutient les nazis et il condamne les gauchistes autant que les Anglais et les arabes. Travail, famille, patrie est sa devise : le travail, bien qu’il ne fasse rien, la famille, bien qu’il reluque la femme des autres, la patrie, qu’il aurait trahie s’il avait vécu entre 1940 et 1944. Il hait les immigrés, mais il regrette le temps béni des colonies, où il aurait fait suer le burnous, manié la chicote, pressuré le chapeau conique, trafiqué le bois d’ébène. Quand il chasse, il tire les oisillons tombés du nid et même les badauds qu’il croise dans la forêt. Ses autres loisirs sont le camping en août dans un terrain surpeuplé des bords de la Méditerranée. Tantôt, il est patron de bistrot, tantôt garagiste (il arnaque les clients), tantôt contremaître dans une usine automobile (où il fait claquer sa schlague sur l’échine des travailleurs immigrés) ou chef d’équipe dans un atelier textile (où il passe la main au cul des ouvrières).

Le Beauf boit du pastis, Pernod ou Ricard, ou du gros rouge qui tache. Bien entendu, comme il est le peuple de France, il rote, il éructe, il pète, il crache, il est sale, il profère des insultes, il raconte des blagues grasses, il fait des jeux de mots stupides, qui ne font rire personne. Et surtout, il est raciste. Non pas dans ses actes, sauf quand il expulse de son bar les immigrés, ces nouveaux saints qui se chargent des sales boulots qu’il était appelé à effectuer, vu son niveau primaire, si l’on n’était pas allé chercher au Maghreb et en Afrique une main d’œuvre corvéable à merci. Il est raciste en paroles. Son inventeur lui prête les propos racistes les plus échevelés, les plus bêtes, les plus orduriers, les plus dégoûtants, que les socialistes nationaux allemands n’auraient même pas osé tenir en public. Il hait les arabes, les noirs, les juifs, les jeunes aux cheveux longs, les filles qu’il ne baisera pas et qu’il agonit de "toutes des salopes". Il est nourri de cette haine virulente et visqueuse de vampire vautré dans la veule violence verbale.

Le trotskisme est un récit, le Beauf est une image. L’un existe par le verbe, l’autre doit son existence à des traits de crayon. Le premier s’énonce sur le mode de l’emphase glorieuse, le second se dessine en traits informes. Le trotskisme est une hagiographie, le Beauf est une image du Diable, de Satan, d’Iblis, de l’Ange déchu et de tout ce qu’on voudra d’autre. Il est l’icône du Mal, le Mal incarné, le Mal par excellence, le Mal sui generis, le Mal en personne. Au fil des siècles, l’iconographie maligne a évolué. On a eu les monstres, mi hommes mi bêtes, sculptés dans les chapiteaux des églises romanes. On a eu le diable velu, cornu et fourchu. On a eu le parpaillot. On a eu le croquant révolté, le plouc, le péquenot, le cul terreux, le paysan sale et ignare. On a eu la Gueuse et Marianne. On a eu le juif aux doigts crochus. Désormais on a le Beauf. Vous êtes une belle âme, vous croyez donc dans la société sans beaufs, vous rêvez de faire de la France une entité multiculturelle et pluriethnique qui serait le village mondial en miniature. Vouez aux gémonies ceux qui ressemblent au Beauf ou ont un petit quelque chose de commun avec lui, montrez-les du doigt, stigmatisez-les, marquez-les au fer rouge de la haine, exterminez-les.

Il n’existe pas de beauf dans la vie réelle. Par vie réelle, il faut entendre la vie extérieure à la fiction des bandes dessinées, des discours ordinaires, de la littérature des sociologues. Un individu singulier nommé Napoléon Bonaparte a existé. Il n’existe nulle part d’individu singulier qui rassemble en lui les traits, physiques et moraux, du Beauf. Or, s’il n’existe nulle part un beauf (je témoigne que je n’en ai jamais rencontré un seul), "le" Beauf existe bel et bien dans la fiction, où il est facile de donner une existence imaginaire à des ombres. Le Beauf est, comme Tartufe, Don Juan, Harpagon, Monsieur Jourdain, un type plus qu’un individu singulier, qui incarne le Français par excellence, id est celui qui est naturellement raciste.

 

Longtemps, il a été entendu qu’un individu était raciste, quand il était convaincu d’être d’une race, d’une religion, d’une ethnie, d’une nation supérieures, s’autorisant de cette supériorité fantasmée pour maltraiter ou tuer ceux qui étaient censés ne pas être de la même race supérieure que lui. Le Beauf inverse le racisme. Avec le Beauf, le raciste n’est plus celui qui est convaincu de sa supériorité, mais celui qui est assigné à une race inférieure. Ce n’est pas le surhomme hautain, arrogant et haineux : c’est le stigmatisé. L’invention du racisme est une inversion. L’invention consiste d’abord à retourner une notion, comme un politicien retourne sa veste, ou à la renverser, comme si on forçait les hommes à marcher sur la tête. Elle n’est en rien étrangère à notre époque de subversion généralisée, qui s’évertue depuis un demi siècle à affecter le signe - à ce qui était +. Le négatif de jadis est le positif d’aujourd’hui. Après l’anti-art et l’anti-littérature, l’anti-racisme : le racisme est renversé, mis sens dessus dessous, culbuté, chamboulé, cul par-dessus tête.

Tout fait du Beauf un individu d’une sale race. Il n’est pas raciste, c’est-à-dire d’une race supérieure, comme l’était le soldat allemand de la propagande nazie, grand, blond, élancé, souple, fort. Il est petit et presque aussi épais que haut. S’il ne l’était pas, il n’aurait pas survécu à l’évolution pour instruire les hommes : il faut que chacun le voie comme le spécimen d’une espèce tératologique appelée à s’éteindre. Il est gras, il a les tissus adipeux et le ventre proéminent. Ses yeux globuleux saillent sous des sourcils épais. Il a un gros nez épaté, le front bas et étroit, pas de cou, un double menton, la nuque large. Il est moustachu et ses cheveux bruns et rêches sont coupés court. Le Beauf est très laid. Il n’est pas laid par hasard. Sa laideur fait signe. Elle souligne de gros traits majuscules la bassesse d’une âme. Si les inventeurs du Beauf avaient été des poètes, ils auraient fait de la laideur l’antithèse de la grandeur d’âme. Chez Quasimodo, la générosité efface la laideur. Dans le conte de Mme de Beaumont et dans le film que Cocteau Jean en a tiré, la Bête cache sous une apparence effrayante une âme pure. Cocteau nous invite à regarder la réalité avec notre cœur, c’est un poète. Les inventeurs du Beauf n’ont pas ces talents. Ils ne laissent rien à deviner et assènent tout ce qu’il ont à dire sur le mode de la redondance. Radicaux, ils ne se contentent pas d’un trait de crayon pour dire ce qu’il croient devoir enseigner, il leur en faut six, sept, dix, vingt. Au cas où les lecteurs n’auraient pas compris, ils en remettent une couche. Si le Beauf est laid, c’est parce qu’il a l’âme vile et basse. Plus cette vérité est répétée, plus elle convainc. Quand un trotskiste exprime une idée, il la martèle vingt ou trente fois. Hitler faisait ainsi. Le front étroit, le double menton, la nuque large et grasse signalent que le Beauf, même s’il joue, ou parce qu’il joue, à la pétanque, ne pense pas. Penser fait horreur à ce primaire, dans tous les sens de cet adjectif. Il est impulsif et instinctif comme le sont ou sont censés l’être les animaux. Sous-homme, il fait honte aux véritables hommes dans lesquels s’inclut l’inventeur du Beauf. Bien entendu, comme il ne pense pas, la raison le fuit. On ne peut pas le raisonner, et encore moins débattre avec lui. On lui cogne dessus. Il communique par cris et borborygmes. Mal dégrossi, il parle le langage des singes : il n’est pas allé à l’école au-delà de treize ans. Il n’a même pas obtenu le certificat de fin d’études primaires.

 

L’invention raciste n’est pas seulement un discours de haine qui rabaisse les petits, les pauvres, les ploucs, les illettrés : bref les inférieurs de " sale race ", qui ne méritent plus d’être invités au grand banquet convivial et sans frontière de l’universel humain. Elle est une inversion. En accablant les gens de peu, les antiracistes acclimatent, en les naturalisant, les stigmatisations haineuses qu’ils prétendent contenir et combattre. Ils renversent donc les fondements de la morale commune et publique en accusant sans preuve des innocents. Pis encore, ils discréditent l’ordre anthropologique le moins inhumain qui soit. Beau-frère est un terme de parenté. Un beau-frère est le frère de ma femme ou le mari de ma sœur. Lévi-Strauss, dans Les Structures élémentaires de la parenté, Emmanuel Todd, dans La Diversité du monde, montrent que la famille forme un embryon de société. En France et en Europe, la règle est l’exogamie, ce qui veut dire ceci : un homme va chercher une épouse hors de sa famille. Les mariages consanguins sont évités, la prohibition de l’inceste est étendue aux mariages entre cousins. Le beau-frère est un étranger, au sens où il n’est pas de la famille ou du clan, que l’on accueille dans sa famille comme un frère. Avec l’exogamie, la civilisation prime sur la nature, sur le sang ou sur ce que d’autres nomment la race.

Le racisme dont le Beauf est accusé exprime un vrai racisme, un racisme primaire, qui nourrit l’inventeur du Beauf, les journaux qui publient ses "méfaits", les lecteurs qui s’en délectent. Le Beauf a pour antithèse le grand Duduche, qui est grand, fin, élancé, filiforme, blond. Il a des cheveux longs, comme il se doit. Il porte de fines lunettes d’intello. Le Beauf est un primaire. Son antithèse se prépare à entrer à l’université, où il sera Bac + 4, cadre dans la culture, la com, la pub, l’enseignement ou le socioculturel. Le Beauf a une apparence méditerranéenne (brun, il a les poils rêches), mais il est trop gros pour être arabe (l’arabe, comme chacun sait, est svelte) et il n’a pas les cheveux frisés, mais courts et raides, le front bas et étroit, la panse pleine.

Duduche vs Beauf, c’est l’opposition convenue entre le nordique, le germain, le scandinave d’une part (Duduche) et d’autre part le méditerranéen (le Beauf), entre l’aristocratie de la race et la décadence populaire. Les collabos jubilaient en juillet 1940 en comparant les soldats de la Wehrmacht - grands, sveltes, blonds, élancés, disciplinés, en pleine santé - aux trouffions français - petits, mal faits, gras du bide, râleurs - des armées françaises en déroute. Duduche défilait avec les vainqueurs, le Beauf courbait l’échine avec les humiliés. Le Beauf n’est pas différent du juif aux mains crochus, au nez busqué, au regard cupide, que montrait une partie de la presse du début du XXe siècle. Il conforte les racistes (les vrais) dans leurs certitudes. Il est une image pieuse qui incite à la piété raciste, la pire, l’impensée, la viscérale, la tripale - celui qui fait de la France et des Français la cible de la haine commune.

Que ce soit le peuple actuel (Dupont La Joie, M. Rodriguez, Glandu, Gérard ou Papy Mougeot) ou ses ancêtres, proches ou lointains, les Français sont réduits à un tas informe de franchouillards avinés et bestiaux. La France a toujours été raciste, comme si le racisme était un gène et qu’il se transmettait de père en fils ou de mère en fille. Les vices les plus haïssables, fascisme, xénophobie, délation, veulerie, en sont les effets. Fascistes et racistes en même temps, ça fait beaucoup, mais notre époque consomme sans frein. Le caddie de la haine est plein à ras bord. Les Français ne sont plus hommes comme le sont les Turcs ou les Chinois, ce sont des bêtes assignées à résidence raciste, tous, sans en excepter un seul, depuis la nuit des temps. Si, par hasard, quelques ancêtres n’ont pas failli, Jeanne d’Arc, Louis IX, Gambetta, on les oublie, on les efface de la mémoire, on les jette dans les mêmes poubelles que ceux qui ont failli ou sont accusés d’avoir failli. Clémenceau est un tueur, Ferry un affameur, De Gaulle un monarchiste raciste. L’histoire est révisée, la chronologie abolie, ce qui rend possible la transformation de nos ancêtres en beaufs puants. Le péché originel, auquel même les théologiens ne croient plus, est sauvé ou ressuscité pour être plaqué sur la seule France. Le racisme est son péché originel. Il fait son essence - ce qu’elle est.

Pourquoi le présent et le passé, les hommes et les choses, tout est-il noir ? Grâce à la légende noire, les Lang, Nouvel Obs, Monde, Libération, Jospin, les sociologues, Wieviorka, Sollers, BHL, les Beria de gauche, Catherine M, Mme Angot, Bourdieu, les petits Pol Pot de la Sorbonne, etc. peuvent afficher leur supériorité sur les générations laborieuses, modestes, humbles qui ont fait la France. Leur supériorité est absolue, elle ne saurait être relative. Le progressisme a changé de nature. Du social, il a basculé dans la métaphysique. Aux Beaufs, ces antiracistes par Vertu assignent la place inférieure des primitifs, non pas pour les punir, mais pour se pavaner et avoir la latitude de se dire, sans remords et en toute bonne conscience, supérieurs. Le racisme fictif ouvre la voie à la supériorité imaginaire des accusateurs. Entre eux et le peuple se creuse un abîme. Plus le peuple est veule, bas, stupide, ignoble, immonde, laid et tout ce qu’on voudra d’autre, plus, en comparaison, ils paraissent hauts, beaux, courageux, intelligents, lucides, vertueux, vigilants. Ils ne rabaissent que pour mieux se guinder. Ils n’avilissent que pour rehausser le piédestal où ils ont grimpé. Ils sont d’un sang autre. Peu importe que leurs parents aient préféré en 1940 la servitude à la guerre et, par pacifisme, abandonné la France à Hitler. Ils n’accusent que pour se grimer de résistance a posteriori. A la France, beaucoup d’entre eux ne doivent rien. Leurs ancêtres, qui ne sont pas, ô privilège, des Beaufs, sont enterrés ailleurs.

Puisque nous vivons dans une ère que la romancière Nathalie Sarraute nomme ère du soupçon (vivement qu’elle finisse), que, dans cette ère, tout est suspect, surtout la morale, les grands sentiments, les beaux principes, les discours brillants, le savoir, les institutions, de quelque nature qu’elles soient, que tout ce que nous faisons ou accomplissons est au mieux une pose, au pis une posture, c’est-à-dire une imposture, que la vertu ne serait que le masque du vice, soupçonnons Wieviorka, auteur de l’ouvrage La France raciste, paru au début des années 1990. Au nom qu’il porte, il est raisonnable d’inférer que ses ancêtres viennent d’Europe de l’Est et qu’ils ont émigré pour échapper à la misère ou à la mort. Depuis des siècles, les persécutés trouve un refuge en France. Bien entendu, personne, et surtout pas l’auteur de ces lignes, ne conteste à Wieviorka le droit d’être français, personne ne lui reproche ni son nom, ni ses ancêtres, ni ses origines. Si le racisme lui avait fait horreur, ce qui est légitime, il aurait accusé d’abord de racisme ses ancêtres et écrit un livre sur la Pologne raciste ou sur le racisme viscéral des Ruthènes ou de tout autre peuple oriental. Il est plus facile, quand on est sans scrupule, d’invectiver contre un pays dans la terre duquel ne reposent pas ses propres ancêtres, de cracher sur les ancêtres d’autrui, d’attribuer le vice infamant de raciste à des étrangers à soi ou aux siens, à ces millions d’hommes, de femmes, d’enfants, de vieillards enterrés dans la terre de France que d’accuser le pays de ses ancêtres ou ses propres ancêtres : ça ne provoque pas de cas de conscience, on reste pur, blanc, innocent, ça donne bella figura.

Ce qui est insupportable dans l’invention du racisme, ce pour quoi l’accusation est plus criminelle que le crime dénoncé, ce n’est pas que la France et les Français soient accusés de racisme (après tout, pourquoi pas ?), c’est que la France soit le seul pays à être ainsi accusé et les Français les seuls hommes à qui est fait porter le crime originel de racisme, c’est que soient stigmatisés la nation et le peuple qui accueillent sans contrepartie et depuis des siècles des persécutés et, plus que tout, qu’ils le soient par des gens venus d’ailleurs et qui y ont trouvé refuge, liberté, confort, et que ces mêmes accusateurs s’interdisent très pieusement, par tartuferie, veulerie et sans doute par racisme primaire et viscéral, d’accuser – fût-ce dans un timide murmure - leurs propres ancêtres. Les Européens qui se sont égaillés à partir de 1492 dans la plupart des pays du monde, où certains ont commis des crimes épouvantables, n’ont pas stigmatisé les pays qu’ils ont colonisés ou les peuples qu’ils ont soumis, comme le font les petits marquis de l’antiracisme patenté et de subvention. Eux au moins, ils n’étaient pas tartufes. Il faut leur reconnaître cette vertu, fût-elle la seule dont ils aient fait montre.

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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 22:49
by xyr

L'article de Libé
m'a donné envie de le revoir, 300. Ça faisait un petit bout de temps. Et j'aime de plus en plus. Pour des raisons évidentes, résistance tout ça, mais aussi pour d'autres raisons.

La place des femmes dans notre civilisation, d'abord. Dés le début du film, tout est clair. Le messager perse s'irrite qu'une femme ait le droit de parler à un homme. Il refuse même de s'adresser à elle. Pour cette offense, et quelques autres, il finira au fond d'un trou à la suite d'un coup de pied devenu culte, trois minutes plus tard. En outre, les femmes ont un rôle social au sein de la cité. Ce n'est pas développé dans le film, mais on les voit en fond vaquer à leurs occupations, parler, travailler, vivre. Elles ne sont pas cantonnées à la cuisine et leurs chevelures sont à la vue de tous. Je crois que vous voyez où je veux en venir. Sparte est forte, brave, fidèle et n'a pas besoin de la lapidation pour ça. La virilité n'est pas incompatible avec le respect des femmes.

Nous vivons dans une société féminisée oui, nous ne pouvons que renouer avec une certaine fermeté masculine qui nous manque tant, mais ceux qui font appel à l'islam pour y parvenir sont des imposteurs car le Coran, ça n'a jamais été nous et ça ne le sera jamais.

La fidélité au respect du sexe faible donc, valeur purement occidentale, et la religion aussi. Voici ce qu'en dit Ostara :

La religion a un rôle moins évident dans le film. Les Spartiates sont respectueux des dieux, on le voit lors de la tempête qui détruit une partie de la flotte perse, et dont ils remercient Zeus. D’autre part, Léonidas n’a que mépris pour les devins, et part malgré leurs oracles. Attitude du guerrier européen : le respect pour les dieux est une évidence, mais l’homme reste libre de son destin, et si les dieux lui intiment un ordre qui va contre son honneur, il lui désobéit sans hésiter et empoigne le destin, même si cela doit lui coûter la vie.

En face, l’attitude orientale, le « mysticisme » dénoncé dans la dernière harangue, les dieux-rois réclamant l’adoration de leurs sujets et leur soumission absolue. Comment un homme libre, qui refuse parfois d’obéir à ses propres dieux, pourrait-il accepter de se prosterner devant un étranger qui se prétend divin ?

Tout est dit. L'ami XP disait à peu près la même chose.
Mais surtout, ce fatras d’objets, de vices et de marottes parfaitement inutiles pour l’élévation de l’âme est néanmoins le corollaire parfaitement indispensable d’une civilisation qui a pris acte de ce que ciel et la terre sont séparés et de ce que les hommes ont le devoir d’exercer leurs libres arbitres. Il en va d’eux comme des peuples, ils se doivent de parcourir des existences jonchées de pleins et de déliés, provoquer des crises pour en sortir, partir, revenir, s’abîmer, ressurgir, tenter de toucher le ciel sans jamais l’atteindre, d’un mot vivre en Chrétien, en vrai Chrétien qui finira peut-être ses jours dans un monastère, mais guidé par la foi et son libre arbitre, et non parce qu’une autorité lui aura mis à la naissance un road book entre les mains.
Jésus fut le guide de la religion qui fait la distinction entre Ciel et Terre, quand Mahomet n'incarna rien d'autres que l'asservissement total à la Lettre. L'idée est là. Lévi-Strauss parle de l'islam dans les mêmes termes. Une religion "globalisante" qui prend ses fidèles par la main, promettant tantôt la carotte tantôt le bâton, dans tous les domaines, de bout en bout, du début à la fin. Encore une fois, ce n'est pas nous. Nous ne vaincrons pas notre décadence en suivant comme des moutons la parole d'Allah, peu importe ce qu'elle peut avoir de positif, ou en faisant du christianisme un autre islam, car ce dernier n'est pas nôtre, il ne s'adresse pas à nous. Notre salut ne viendra pas d'une prosternation devant la Croix façon prière vers la Mecque. Il ne viendra pas de la soumission façon talibane. Les Hommes ne sont pas interchangeables ni neutres, il en va de même pour les religions. Les monothéismes ne sont pas identiques, et la Bible n'est pas le Coran.

Et oui on trouve aussi tout ça dans 300, l'illustration de valeurs universelles comme l'honneur et le courage, mais aussi et surtout la fidélité à ce que l'on est, sans quoi la volonté de survie elle-même devient absurde. L'existence pour l'existence n'a pas de sens. Voilà une chose que ne devraient pas oublier ceux qui prétendent qu'il faut devenir musulmans, symboliquement ou réellement, pour reciviliser ce continent.


Les Lumières ne sortent pas de nulle part. Il n'y a pas de ruptures totales dans l'Histoire. Les philosophes modernes qui ont voulu rompre avec la tradition religieuse chrétienne n'en étaient en fait que les fils un peu rebelles. Bien qu'ils se soient fait les assassins de Dieu, bien que leur esprit se soit bâti en opposition à l'âme européenne, leur principe fondamental, l'universalisme, était déjà présent dans la parole du Christ. Les Droits de l'Homme ne sont que l'extension de l'amour du prochain. Les principes républicains n'auraient pas pu s'épanouir et vaincre ailleurs que chez la fille aînée de l'Eglise. Il n'y a aucun hasard.

Lorsqu'on lit le Coran, rien n'appelle à la compassion universelle. Au contraire. Aucune trace de cet attachement inconditionnel à son prochain qui nous coûte si cher. Il en est de même pour les valeurs de la civilisation asiatique, qui ne laissent pas de place à la pitié et à l'altruisme zélé. Sauf peut-être chez les bouddhistes, et ça ne leur a pas réussi. Pas d'amour de l'Autre dans les sourates, mais l'amour du musulman. Tu ne tueras point ton frère oui, mais ton frère musulman. Le symbole chrétien lui-même représente une défaite. Une complaisance dans la souffrance. Je ne sais plus qui a dit cela mais peu importe : "le christianisme est un judaïsme teinté de philosophie grecque". Si l'on fait fi des apports de Jésus à notre civilisation, on peut considérer que sa parole est en effet, d'une certaine façon, la mère de notre déliquescence, l'idéologie de laquelle résulte notre décadence protéiforme. L'ethnomasochisme, la xénophilie, la prétention à l'universalité et ses conséquences. Une sorte de péché originel. Et là une sorte de schizophrénie entre en jeu. Protéger notre civilisation contre elle-même.

Savoir faire le deuil de l'amour christique par amour pour le Christ. Un amour passionnel qui, comme tout amour véritable, n'est jamais loin de la haine. Une volonté de détruire une partie de nous pour sauver l'autre. Aller contre la parole de l'Eglise pour qu'il reste des églises sur notre sol, justement. Parce que l'enjeu est là. Voulons-nous préserver nos racines chrétiennes ou voir se multiplier les Colombey-les-deux-mosquées ?

Notre ennemi est double, il est d'un côté le prêtre altermerdeux infecté d'une tolérance abjecte, et son clone athée mais "Citoyen du monde" quand-même, qui creusent leur propre tombe, notre propre tombe, et de l'autre celui qui, traître parmi les traîtres, sollicite les barbus pour reciviliser notre pays. Les deux participent, plus ou moins activement, à la disparition de ce que nous sommes. Une France, qu'elle soit une salope soumise ou bien la virilité incarnée, où il ne resterait plus un Blanc, plus un crucifix, plus une cathédrale, ne nous intéresse pas car elle n'est pas nous. Or s'il est quelque chose que nous voulons, c'est l'existence. Sans compromis, pour le pire et pour le meilleur. Devenir l'autre pour survivre est en réalité une façon de mourir. Alors que reste-t-il ?

Je me souviens d'une scène d'Une nuit en Enfer où Harvey Keitel joue un pasteur ayant perdu la Foi à la suite de la mort de sa femme, mais qui la retrouve lorsqu'il doit affronter les Ténèbres. Dans ce passage il se sert d'un fusil à pompe, sur lequel il place perpendiculairement une batte de baseball pour faire le signe de Croix, et recharger l'arme en même temps. Voilà une belle image. Continuer de porter la Croix qui est la nôtre tout en s'en servant comme barre à mine lorsqu'il le faut.

Renouer avec la nature, avec l'instinct de défense, avec la fougue, la vigueur, la cruauté, retrouver la fureur de l'Occident sans pour autant renier notre culture chrétienne, notre passé chrétien, sans quoi toute cette mascarade n'aurait absolument aucun sens.

Allons à l'essentiel : 300 est un atroce film de propagande dont l'idéologie de droite extrême donne envie de vomir. «This is Spartaaaaa !» hurle Léonidas dans la bande annonce. «This is merdaaaaa !» en fait. Adapté d'un «roman graphique» (pas une «BD», c'est vulgaire) d'une des stars du genre, Frank Miller (Sin City, Dark Knight Returns...), dont le dessin charbonneux masque admirablement le caractère violemment réactionnaire de ses scénarios, le film de Zack Snyder débarque pourtant sur les écrans français en terrain archiconquis. (...)

Justification. En réalité, sous couvert d'exotiques séances de bourre-pif antique qu'on s'apprêtait à savourer comme une divertissante partie de catch, 300 fait sans le moindre recul l'apologie d'une vision des plus puériles de l'héroïsme, de l'eugénisme et de la nécessaire brutalité militaire, le tout suintant le racisme primaire. Il faut vraiment le faire exprès pour ne pas voir ici une justification de la politique belliqueuse de l'administration Bush et de l'intervention en Irak ­ ou de la future invasion de l'Iran.
L'histoire, en deux lignes, raconte la bataille des Thermopyles en 480 avant notre seigneur J.-C., durant laquelle une poignée de Spartiates fanatisés, conduits par le roi Léonidas, opposa une résistance farouche à la gigantesque armée perse de Xerxès. Prétexte à exalter la bravoure, l'esprit de sacrifice et la chaude camaraderie des soldats en jupette, cette histoire minimaliste est aussi l'occasion de dénigrer en vrac les politiciens et les religieux ­ un ramassis de pleutres, corrompus et libidineux ­, les alliés ­ ces mauvais guerriers qui vous abandonnent dès la première escarmouche ­ et les pacifistes, «ces Athéniens philosophes et amateurs de garçons». Sans oublier, bien sûr, les étrangers en général, complaisamment décrits comme des basanés dégénérés. C'est que, selon l'idéologue neocon et ultraréac Frank Miller, cet épisode glorieux est rien de moins que «l'acte de naissance de la civilisation occidentale», des valeurs qu'il faut, aujourd'hui encore, avoir les couilles de défendre dans le sang et les larmes.

On en sort d'autant plus agacé qu'on a le sentiment de s'être fait blouser. Comment une culture «pop» (comics, série B...) aussi intrinsèquement contestataire, traditionnellement de mauvais genre, a-t-elle pu être aussi facilement détournée. Avec, malheureusement, l'assentiment aveugle de ceux qui s'en réclament, refusant trop souvent (il n'y a qu'à lire les forums sur le Net) de voir à quelle chose nauséabonde ils ont affaire. Sorti le 9 mars aux Etats-Unis, 300 caracole bien entendu en tête du box-office.

(...)

Par ailleurs, aucune des prouesses visuelles promises n'est vraiment bluffante. Il faut, deux heures durant, se contenter d'abondantes éclaboussures de sang numérique sur l'écran et d'une utilisation irraisonnée du ralenti.

En tout état de cause, 300 vient sérieusement démentir la vision angélique d'un Hollywood majoritairement démocrate.
Dans la série je-supporte-pas-que-les-fachos-aient-du-succès, après la critique des Inrocks sur Amélie Poulain, voici la critique de Libération sur 300. Oui tout ceci relève du détail, je le sais, mais ça fait toujours plaisir. Il faut bien en prendre, du plaisir, même dans la chute. Et ces journalistes m'en donnent. Presque plus que les films eux-mêmes.

J'adore lire la prose de ces gens qui ne peuvent s'empêcher d'appeler à la vigilance citoyenne, au boycott démocratique, à hurler au fascisme dés qu'ils voient un Blanc qui ne se rend pas, qui ne se penche pas en avant, qui ne tend pas la vaseline face à l'Autre. Surtout qu'en l'occurrence, le seul tort de nos Spartiates préférés est de se défendre. En effet le journaliste de Libé, oui "journaliste" je suis gentil, prétend que ce film légitime l'intervention en Irak. Or Léonidas et ses hommes n'envahissent personne, ils résistent au contraire à l'invasion.

Ironique quand-même, qu'un journal qui s'appelle "Libération" montre un tel mépris pour un acte de résistance. Mais pour ces gens-là, l'envahisseur n'est condamnable que s'il est allemand, américain... enfin blanc quoi. C'est dommage, parce que des Perses bronzés qui viennent prendre ta terre, ça parle bien plus aux jeunes gens d'aujourd'hui que l'éternel rengaine du bruit des bottes. D'où le succès du film. Nous n'avons plus affaire à nos anciens frères ennemis à la croix gammée, mais à une tout autre colonisation.

Nous ne pouvons que nous réjouir de ce film, car malgré les défauts qu'on pourra lui trouver, il réhabilite la virilité, la force et la cruauté chez les peuples blancs. Il appelle à une résistance violente, sans compromis ni complexe, qui arrive comme une bénédiction au Royaume des couilles molles qu'est l'Europe post-hitlérienne. Ce film correspond à notre réalité comme peu d'autres, et c'est ça au fond qui dérange nos amis libéramackuptibles. La réalité.

A l'ombre des Lumières
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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 00:51
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Communiqué du 24 janvier 2008

:: L’expulsion des immigrés clandestins est conforme aux droits de l’Homme ! ::

Les réseaux gauchistes articulés autour d’Education Sans Frontières se gargarisent en permanence des « droits de l’homme ». On peut se demander si ces gens ont jamais lu une seule déclaration ou convention des droits de l’Homme. Ainsi, un Richard Moyon, professeur d’histoire en dispenses syndicale et chef du RESF, n’a sans doute jamais lu la Convention Européenne des droits de l’Homme (CEDH) de 1950, et plus précisément un extrait de son article 5, intitulé « Droit à la liberté et à la sûreté » que nous reproduisons ci-dessous :

« 1. Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté.

2. Nul ne peut être privé de sa liberté, sauf dans les cas suivants et selon les voies légales:
[…]

e. s’il s’agit de la détention régulière d’une personne susceptible de propager une maladie contagieuse, d’un aliéné, d’un alcoolique, d’un toxicomane ou d’un vagabond;
f. s’il s’agit de l’arrestation ou de la détention régulière d’une personne pour l’empêcher de pénétrer irrégulièrement dans le territoire, ou contre laquelle une procédure d’expulsion ou d’extradition est en cours. »

De même, les innombrables enseignants du RESF, nourris des grands principes révolutionnaires, semblent avoir oublié l’article 7 de la Déclaration des droits de l’Homme de 1789 qui affirme :

« Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant: il se rend coupable par la résistance. »

Ainsi donc, quand un militant du Réseau Education Sans Frontières héberge, véhicule, conseille un clandestin, essaye d’empêcher un avion de partir ou bien s’interpose devant la police, non seulement il viole la loi mais de plus, il bafoue la grande Déclaration universelle des Droits de l’Homme.

C’est donc une bonne nouvelle que notre Collectif voulait délivrer. Non seulement l’expulsion des immigrés clandestins est légale, non seulement elle est légitime au regard de la volonté majoritaire du peuple français, mais encore, elle est conforme à l’idéal des droits de l’Homme.

La nouvelle n’empêchera nullement le RESF de récidiver dans ses actions mais elle a au moins le mérite de jeter bas les masques et de montrer qui sont ces gens : des imposteurs.

———————————————————–
Collectif Expulsion sans Frontières
http://www.expulsionsansfrontieres.org
Courriel : expulsionsansfrontieres@gmail.com



Rachida Dati a-t-elle apostasié l’islam ?

Les voies du Seigneur sont décidément impénétrables. Comment pouvait-on prévoir qu’un jour Rachida Dati ferait son coming out catho, allant jusqu’à assister très médiatiquement depuis plusieurs semaines à la grand-messe de 11h dans plusieurs églises de « son » VIIème arrondissement de Paris ? Noël ! Noël !

Et pourtant, elle vient de loin notre petite Rachida, elle qui, naguère encore, jeûnait ostensiblement pendant le ramadan – au point d’indisposer ses collègues – au ministère de l’Intérieur où elle occupait le poste de conseiller de M. Sarkozy.

Le même Sarkozy devenu Président de la République a peut-être pensé aux touchantes manifestations de piété musulmane de sa petite protégée lorsque, avec une gourmandise non feinte, il affirmait à la Grande Mosquée de Paris le 27 septembre dernier à l’occasion de la « rupture du jeûne » : « Au gouvernement, certains s’obligent à ce jeûne » . Clin d’œil à Rachida présente aux côtés du Président ? Lequel avouera à ces hôtes musulmans : « Oui, je me sens bien chez vous ». Quand Rachida est là, tout va…

Mais l’émouvant cheminement spirituel de la jeune femme n’explique sans doute pas tout. On pourra en effet plus prosaïquement remarquer que c’est précisément dans ce VIIème bon chic bon genre que Madame la ministre a été parachutée par l’UMP pour les prochaines élections municipales. Et qu’y faire, sinon draguer l’électorat catho ?

Prenant sa mission particulièrement à cœur, Mme Dati n’a pas hésité à tapiner (électoralement parlant, et Ad Majorem Sarkozyi Gloriam cela va de soi) le mois dernier à Sainte-Clotilde, puis à Saint-Thomas-d’Aquin, et enfin, dimanche dernier à Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, trois églises bien réparties par rapport à son QG de campagne. Ce nomadisme paroissial a-t-il pu paraître suspect ? Peut-être, mais Paris vaut bien quelques messes astucieusement ventilées.

Si, tournant le dos au relativisme religieux, culturel et moral, professé par son maître à penser (et plus si aff.) Nicolas Sarkozy, Madame la ministre se sentait des velléités de conversion sincère au catholicisme, on lui rappellera le sort funeste que l’islam réserve aux apostats :

« Les pierres utilisées pour infliger la mort par lapidation ne devront pas être grosses au point que le condamné meure après en avoir reçu une ou deux. Elles ne devront pas non plus être si petites qu’on ne puisse leur donner le nom de pierre. La taille moyenne est choisie généralement afin de faire expier la faute par la souffrance » (cf. Lapidation )

Nous ne saurions trop conseiller la plus extrême prudence à Rachida Dati. En particulier, quand on risque la lapidation, était-il bien malin d’aller se montrer à Saint-Pierre-du-Gros-Caillou ? Naïveté ou sens aigu de la provoc’ ?

Henri Dubost pour Novopress France

[cc] Novopress.info, 2007, Article libre de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]


Lancement à Anvers de l’organisation européenne « Les villes contre l’islamisation » - avec Robert Spieler, Président d’Alsace d’abord

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Jeudi 17 janvier, s’est tenue à Anvers, en Flandre, la réunion constitutive de l’organisation européenne « Les villes contre l’islamisation ».

Plusieurs mouvements nationaux et identitaires européens, à l’initiative de Filip Dewinter, député d’Anvers et porte-parole du Vlaams Belang, ont décidé de créer cette structure commune afin de renforcer et de coordonner leur lutte contre l’islamisation de nos villes.

Parmi les fondateurs figurent le FPÖ (Autriche), représenté par son Président Heinz Strache ; Krake Rolf du Danemark qui a lancé des initiatives populaires contre l’islamisation de son pays ; Henrique Ravelo, Président espagnol de Tierra y Pueblo ; Adriana Bolchini, d’Italie, ancienne proche de Oriana Fallaci et responsable d’une association anti-islamique ; Markus Wiener-Wolter, dirigeant de Pro Köln, association citoyenne très puissamment implantée à Cologne et farouchement opposée à l’implantation de mosquées-cathédrales dans Cologne.

Robert Spieler figure également parmi les fondateurs de l’association, et entendait représenter tous ceux qui, qu’ils soient nationalistes, régionalistes ou identitaires, sont résolus à ce que l’Alsace et la France ne deviennent jamais terre d’Islam.

Après la conférence de presse, les membres fondateurs de l’association se sont retrouvés devant la mairie d’Anvers en brandissant des panneaux représentant une mosquée géante dans un cercle rouge barré.

Dans l’après-midi, visite sous protection policière du quartier du nord d’Anvers, totalement islamisé. Edifiant et significatif de ce que l’on peut attendre dans les prochaines décennies…

Dans la soirée, grande réception avec les militants et les élus d’Anvers du Vlaams Belang : 800 personnes.

L’association « Les villes contre l’islamisation » va organiser dans les prochaines semaines de nombreuses réunions partout en Europe de sensibilisation face à la menace islamique.

La première de ces réunions aura lieu le samedi 2 février à Paris sous l’égide de la revue et de l’association Synthèse Nationale, dirigée par Roland Hélie.

Robert Spieler et Hilde de Lobel, députée du Vlaams Belang, seront présents lors de cette réunion et présenteront au public les objectifs de cette initiative.

Source : Robert Spieler



Le XXIème siècle sera-t-il musulman ?

On adore nous dire qu’il y a environ un milliard et demi de musulmans dans le monde. Ce qu’on oublie de nous dire, c’est qu’il en avait cent trente millions en 1900. Le nombre a donc plus que décuplé, pendant que la population chrétienne ne faisait que tripler, et que la population européenne stagnait, ou peu s’en faut.

Les musulmans maîtrisent l’arme démographique, mais ils maîtrisent aussi maintenant l’arme économique et financière. Les réserves financières des pays pétroliers sont estimées à 4000 milliards de dollars, pendant que l’occident, de l’Espagne à l’Amérique en passant par la France ou l’Italie croule sous les dettes. Aujourd’hui l’Algérie est plus riche que la France. Les tours de passe-passe du galopin présidentiel montrent, outre son admiration pour l’argent (essayons le dernier yacht ou le dernier jet de l’émir untel), que les décisions sont prises là-bas et plus ici.

Bush junior et allé s’humilier en Arabie séoudite pour demander un rab sur le pétrole que bien sûr il n’a pas obtenu. Les fonds souverains arabes pèsent 900 milliards de dollars, et l’on ne peut que les en féliciter alors que nos sacro-saints marchés financiers cassent la valorisation de toutes les entreprises occidentales, qui n’ont pourtant jamais autant rapporté d’argent. C’est bien l’occident qui a décidé de sous-valoriser la technologie Alcatel, et de surévaluer le pétrole, alors que nous avions pourtant été prévenus dès 1973 de l’usage qui pourrait être fait de l’or noir.

D’autres éléments sont à prendre en compte : les églises continuent de se vider, et les vrais catholiques, en France ou ailleurs, se constituent des Katholik Parks pour survivre en marge de la société multiculturelle européenne. Je rappelle que dans un de ses derniers textes, Jean-Paul II avait courageusement déconseillé le mariage des chrétiennes avec les musulmans. Conseil suivi de peu d’effet, on s’en sera douté. En Amérique du sud, les évangélistes continuent de progresser et d’écraser l’église, pendant qu’en Amérique du Nord, les latinos commencent à se convertir massivement à l’islam, femmes comprises. Cette religion a décidément le vent en poupe, en dépit ou grâce à sa violence, grâce surtout à sa cohérence doctrinale et à son maintien d’un strict lien entre la vie temportelle et celle spirituelle. Je le dirais au risque de choquer : c’est un monothéisme qui fonctionne mieux que le nôtre. La brutalité ou l’intransigeance de l’islam attirent d’ailleurs beaucoup d’anciens (ou de nouveaux) nationalistes, en France comme ailleurs.

On peut considérer qu’il y aura cent millions de musulmans en Europe en 2100, jeunes pour l’essentiel. Et ceux-ci font déjà la loi, non seulement en France mais également en Angleterre, où l’on impose la viande hallal à l’école primaire à certains KAFIR britanniques, où l’on interdit la lecture des Trois petits cochons (pas hallal, justement) et où l’on interdit peu à peu tous les arbres de Noël. C’est la même Angleterre blairiste qui est allée prêter son soutien à Bush pour liquider le seul régime laïque arabe, qui donnait des responsabilités aux chrétiens sans les liquider ou les chasser, comme ils l’ont été depuis cinquante ans de tout le monde musulman. Quand on a des ennemis comme cela, on n’a même plus besoin d’amis…

Six ans et demi après les attentats du 11 septembre, tout semble nous montrer que l’islam a gagné la bataille de la globalisation ; qu’il va s’inposer partout, et imposer trois types de populations : les musulmans proprement dits, les convertis (300 000 en France), et les dhimmis, ou vrais soumis, qui vont approuver les diktats des imams et des émirs du pétrole. Cela pourrait prendre moins de temps qu’on nous l’a dit.

Il a cent ans environ, René Guénon prévoyait une guerre traditionnelle qui ferait plier l’occident moderniste. Aujourd’hui ce dernier est nihiliste, sénile et vénal : le XXIème siècle a donc de fortes chances d’être musulman, au moins dans notre partie du monde.

Nicolas Bonnal pour Novopress

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Ne regardez plus Euronews !

Image Hosted by ImageShack.us La saga cosmopolite continue. Un article précédent sur Novopress nous apprenait la diffusion à partir de juillet 2008 d’Euronews en arabe, pour « informer les populations arabophones d’Europe ».

Philippe Cayla, son PDG, enfonce le clou. Il n’a plus envie de faire du journalisme. Il souhaite passer à la propagande bruxello-mondialiste.

Sous couvert d’un déficit, il est vrai réel, d’informations sur les institutions européennes, il expose dans une tribune libre du journal Le Monde, sa vision de l’Europe :

« Pourquoi parler d’Europe ? Parce que l’histoire des nations se termine, et que l’histoire de l’Europe est à peine commencée. La souveraineté nationale, économique, commerciale, et même militaire, c’est terminé. Ces renoncements sont définitifs, irréversibles et c’est tant mieux ».

Plus loin, il parle de Bruxelles comme « un lieu miraculeusement multiculturel où des intelligences (!) se consacrent à l’Europe ».

Philippe Cayla joue à merveille son rôle de promoteur du système, celui qui détruit l’avenir des nations, pour le plus grand bonheur de l’individualisme consumériste.
Sa chaîne, payée en partie par la redevance télé, n’a plus pour but d’informer, mais de convertir les derniers récalcitrants au monde merveilleux du cosmopolitisme européen.

Ne plus regarder Euronews évite une contamination mentale néfaste.

LeBerlioz pour Novopress

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Le prix du livre européen de la magouille

Image Hosted by ImageShack.us Il a été décerné à Guy Verhofstadt, ancien Premier Ministre de la Belgique, devenu premier Ministre expédiant les affaires courantes en attente d’un gouvernement, et actuellement Premier Ministre par intérim, en attendant d’être Premier Ministre à vie.

Ce prix est décerné apparemment au meilleur ouvrage détruisant les Nations, dont le président du comité de parrainage est le has been Jacques Delors, et le président du jury le cosmopolite Henning Mankell.

Le prix a été décerné, sans arrière-pensée politique à l’ouvrage, sûrement écrit par un nègre, intitulé « les Etats-Unis d’Europe ». Sans commentaires.

C’est un peu comme s’il existait un prix du livre UMP décerné à Nicolas Sarkozy, un prix de la maison blanche qui verrait couronner Dick Chesney, ou un prix microsoft donné à Bill Gates.

Evidemment, la lecture de ce livre n’est en rien une obligation…

LeBerlioz pour Novopress

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Le Choc du Mois N°19 en avant-première dans Novopress

Retrouvez désormais chaque mois, en avant-première et en exclusivité pour Novopress, la couverture, le sommaire et un article du Choc du Mois ! En kiosque dès lundi.

Image Hosted by ImageShack.us Image Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.us La suite de cet article (et les autres) en vous rendant chez votre marchand de journaux ou en vous abonnant .

Racines


Groupe SPARTE : des intellectuels au service de l’Identité !

Beaucoup d’entre vous ne le savent pas, mais il existe, parmi les structures amies du Bloc Identitaire, un regroupement informel de personnes intéressées par le travail intellectuel et la recherche théorique qui cherchent à comprendre et analyser les enjeux actuels et proposer des solutions s’inscrivant dans une optique identitaire d’enracinement des peuples européens et de défense des cultures face à l’uniformisation marchande et aux dangers entraînés par les migrations massives de populations.
Il s’agit du Groupe Sparte, qui dispose d’un site internet : www.groupe-sparte.com que je vous invite à visiter.
Le Groupe Sparte est indépendant du Bloc Identitaire mais appartient à la « mouvance » Identitaire de telle sorte que les textes de Sparte n’engagent pas les Identitaires et inversement, le Bloc Identitaire ne dicte pas à nos amis du Groupe Sparte ce qu’ils doivent penser ou écrire.
Le Groupe Sparte regroupe des chercheurs, des enseignants, des étudiants mais également toute personne intéressée par le combat des idées. Si vous souhaitez apporter votre pierre à l’édifice, vous êtes les bienvenus.
Récemment, nos amis du Groupe Sparte ont édité des textes remarquables sur la métaphore politique de l’exil chez M.G. Dantec, sur l’enjeu révolutionnaire des classes moyennes, la nécessité de dépasser le projet moderne, ou encore sur les dangers ou les avantages du communautarisme pour notre combat contre l’immigration, etc… Ces textes sont en ligne sur leur site internet.
Il est évident que la recherche d’un dépassement de la modernité politico-philosophique par une critique positive de la philosophie des Lumières et du relativisme kantien doit retenir notre attention dans la mesure où il s’agit là de la racine du mal qui ronge les sociétés européennes.
Peut-être (et il s’agit là d’une opinion personnelle) faut – il même remettre en cause l’apport cartésien ou le nominalisme de Guillaume d’Ockham (1300-1350) qui ont introduit une rupture avec la scholastique et la pensée aristotélicienne.
Comme vous le voyez, il y a du pain sur la planche pour ceux qui souhaitent se dégourdir les neurones.
Précisons également que le Groupe Sparte, conformément à la ligne de conduite générale des Identitaires, travaille dans une optique de rassemblement de toutes les sensibilités religieuses ou politiques sans esprit de sectarisme et sans exclusive. Le Groupe Sparte accepte également de travailler avec des structures constituées comme par exemple la Fondation Polémia ou des revues catholiques qui ont récemment accueillies des articles d’identitaires.
La mouvance « Identitaire » avec un mouvement politique pour les jeunes (les Jeunesses Identitaires), pour les adultes (Bloc identitaire) des associations de solidarité avec les européens qui souffrent (SDF, Solidarité Kosovo, associations de défense des victimes), une agence de presse (Novopress), un groupe de réflexion et de recherche intellectuelle (Groupe Sparte) couvre tous les domaines de l’engagement social et politique et démontre sa maturité.
De plus, avec toutes ces structures et ces possibilités d’action il faut désormais une bonne dose de mauvaise volonté pour dire « moi je souhaite aider les Identitaires, mais je ne sais pas comment m’engager pour me rendre utile » !
Allons, cher ami, un petit effort, il y a de quoi bosser chez les Identitaires.
Jérôme D. (http://blog-identitaire.com)


L’invasion polonaise

Image Hosted by ImageShack.us En 2004, lors de l’élargissement de l’Union Européenne aux pays de l’est, promesse avait été faite qu’en aucun cas il n’y aurait de déferlement massif en Europe de l’ouest de travailleurs et de non travailleurs issus de l’ancien bloc soviétique.

Ceux qui avaient anticipé le problème se sont vus qualifiés de « fantasmeurs », quand ce n’est de « racistes ».

Cependant, l’adjoint au maire, travailliste, de La Haye, n’arrive plus à offrir des logements en nombre suffisant à ses compatriotes, parle d’un afflux de travailleurs polonais, estimés à 120 000, et redoute l’arrivée de roumains en nombre supérieurs.

Les élus locaux accusent le gouvernement central d’avoir fait preuve de « naïveté ».
Cette immigration incontrôlée pose de graves problèmes en Europe de l’ouest, mais aussi à l’est. En effet, la Roumanie vient de faire venir 3 500 travailleurs chinois pour combler l’émigration de ses ouvriers. La Pologne vient quant à elle d’ouvrir son marché du travail, et spécifiquement celui du BTP, à des centaines de milliers de Biélorusses et d’Ukrainiens, pour remplacer ses ouvriers partis sur les chantiers belges et français.

Une fois encore, L’Europe bruxelloise ne résout aucun problème mais se borne à les déplacer, de l’est vers chez nous…

LeBerlioz pour Novopress

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Un exemple de racisme anti-blanc: la pochette de Ice-T

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Cette pochette est extrêmement révélatrice de la haine et du mépris qu’éprouvent les rappeurs afro-américains pour les petits “diables blancs” de la classe moyenne qui achètent leurs CD.

Au premier plan : un jeune “whigger” (”white nigger”, littéralement “nègre blanc” : qualificatif méprisant donné par les afro-américains aux jeunes blancs qui tentent de singer leur comportement et leurs modes vestimentaires et musicales) blond, sale et mal habillé. Il porte un T-shirt Rasta aux couleurs du reggae. Autour de son cou se balance un pendentif représentant l’Afrique et ses couleurs. Près de lui, sur le sol à droite, on aperçoit - volontairement mal dessinée - une pipe pour crack sensée représenter la source financière des gangs auprès du “sale blanc”, un joint roulé et une bouteille de soda percée servant à la “fumette”. A ses pieds sur sa gauche sont étalés des livres, dont celui de Malcolm X (largement entamé) qui représente la propagande “anti-raciste” favorisant en fait le racisme anti-blanc. A sa droite sont répandues au sol une multitude de cassettes de rap de Ice-T (achète, achète petit blanc !).

L’esprit du jeune déraciné blanc est complètement sous la domination du rappeur au regard hypnotique. Celui-ci lui impose sa volonté, symbolisée par les ondes cérébrales, sortes de volutes de fumée (de crack, de cannabis ?) qui sortent des yeux de Ice-T pour pénétrer dans le cerveau de son jeune fan via les écouteurs du walkman.

Pendant ce temps, à l’arrière plan, se déroule, sous le regard satisfait de “l’artiste” une scène d’effraction et de violences commise par trois jeunes noirs. Le premier, armé, fracture la porte. Un autre, encagoulé, commence à violer la mère du jeune “whigger” pendant qu’un troisième fracasse le crâne de son père à coups de crosse de fusil d’assaut automatique (armes répandues dans ces milieux).

La symbolique est claire : Alors qu’Ice-T a pris le contrôle du cerveau du jeune blanc grâce au rap, aux lectures ethnomasochistes et aux drogues qu’il lui a vendu, ses frères de race afro-américains pillent la maison de celui-ci et massacrent sa famille sans susciter la moindre réaction de sa part. Le rap, la propagande et la drogue ont annihilé chez lui toute fierté masculine, toute volonté de résistance. Il aurait dû être un jeune guerrier défendant son territoire et son clan. Il n’est plus qu’un zombie amorphe, à la merci de ses nouveaux maîtres.

Article paru sur Granika



La “2007 World Population Data Sheet”. Le génocide européen continue.


La “World Population Data Sheet” (Fiche de données sur la population mondiale) du Population Reference Bureau, publiée chaque année, est la référence en matière de chiffres démographiques (1). Cette publication fournit de nombreuses données pour tous les pays du monde. Compte tenu des délais pour avoir des données vérifiées pour certains pays, l’édition 2007 récente concerne les données de 2006. Dans cette édition 2007, on ne peut malheureusement que constater que le génocide européen par insuffisance majeure d’enfants ne fait que continuer.

Dans la figure 1 ci-dessous, ont été extraites, parmi ces milliers de données, celles qui concernent le plus la démographie des Européens, que ce soit en Europe, ou dans les principaux pays du monde pour l’instant majoritairement peuplés de descendants d’Européens.

L’indice synthétique de fécondité (figures 1 et 2) indique le nombre moyen d’enfants par femme dans les conditions de natalité actuelles. C’est un indice global pour toutes les personnes résidant dans un pays. Assez peu de pays mesurent cet indice spécifiquement pour les européens ; en particulier en France c’est un sujet tabou dans les statistiques officielles (on casse le thermomètre pour masquer l’importance de la maladie). Mais des démographes obtiennent des données par recoupements. Par exemple Jacques Dupâquier (membre de l’Institut de France) dans son article “La désinformation de l’INSEE” (2) évalue l’indice pour les européens en France, à 0,25 de moins que l’indice global du fait de la surnatalité des populations d’origine non-européenne ; pour la même raison, Yves-Marie Laulan indique que pour évaluer l’indice pour les européens, il faut retrancher 0,2 à 0,4 à l’indice global selon les pays.

Pour analyser ces chiffres, il faut se rappeler que pour qu’une population maintienne la vie en renouvelant simplement ses générations (sans même les faire croître, alors que le reste du Monde est en expansion) il faut dans les conditions sanitaires historiquement exceptionnellement bonnes de l’Europe, qu’il y ait un indice de fécondité de 2,1 enfants par femme (2,1 car un petit nombre de bébés n’atteindront quand même pas l’âge d’avoir à leur tour des enfants). Les européens en Europe en sont bien loin (voir en particulier figure 2). Et de même au Canada ou en Australie. Par contre les descendants d’européens aux USA disparaissent moins vite.

Dans la figure 1, la colonne “% - de 15 ans” indique le pourcentage des enfants de moins de 15 ans par rapport à l’ensemble de la population. Ces enfants sont l’avenir. Pour connaître la situation des européens en Europe il faudrait réduire ce pourcentage déjà très faible (même remarque que ci-dessus concernant l’effet de la surnatalité des populations non-européennes en Europe). La comparaison avec les chiffres de l’Afrique, l’Asie et l’Amérique Centrale et du Sud est parlante.

Pour l’ensemble de l’Europe (Russie comprise) l’indice de fécondité est de 1,5. Pour les seuls Européens, même si l’on prend la valeur la plus favorable (0,2) de Laulan de la réduction à faire, cela nous amène à un indice de 1,3. Pour avoir une image de l’effet d’un tel chiffre, à l’échelle de ce que peut voir un homme durant sa vie, regardons son impact en 2 générations (environ 60 ans). Chaque génération se renouvelle seulement à 62 % (1,3/2,1), soit en deux générations un renouvellement des générations de 38 % (0,62 x 0,62), soit à peine plus du tiers du nombre d’enfants nécessaires pour juste maintenir la vie. Cette dénatalité existe depuis 1975 en moyenne selon les pays ; en 2007 nous sommes plus qu’à mi-parcours des 2 générations.

Dans ces conditions, vers 2035, cent européens en âge d’être grands-parents auront en moyenne 38 petits-enfants pour les remplacer. Si leur génération ne fait pas repartir la natalité en ayant suffisamment d’enfants, ceux des lecteurs qui ont 20 ans actuellement verront cela quand ils auront 47 ans ; dans les enfants de cette époque, presque les deux-tiers des européens disparaitraient.

Devant l’ampleur de ce véritable génocide européen que prévoit l’ONU, si souvent sensible au sort d’autres peuples ? Elle prévoit des “Migrations de remplacement” (rapport disponible sur le site de l’ONU), les européens disparaissent, très bien, on les remplace par l’immigration de peuples non-européens. L’ONU n’envisage pas une autre solution pourtant plus “écologique” : conseiller aux Européens d’avoir à nouveau suffisamment d’enfants, sommer les gouvernements européens d’avoir une politique qui n’incite plus à la disparition des Européens et les médias de moins dévaloriser les familles européennes. D’ailleurs les critiques acerbes et la désinformation actuelles des médias contre Vladimir Poutine ne sont pas étrangères au fait qu’il est pratiquement le seul grand dirigeant européen à afficher la volonté d’inciter à une reprise de la natalité de son peuple, et à prendre des mesures en sa faveur, plutôt que de recourir à l’immigration.

Conclusion.

Le bref dessin de Konk (figure 3) en dit plus qu’un long discours.

X.M. pour Novopress

(1) “2007 World Population Data Sheet” du Population Reference Bureau. Disponible sur www.prb.org .

(2) Jacques Dupâquier - Fécondité/natalité française en 2005 : la désinformation de l’INSEE - Colloque de la Fondation Singer Polignac, 2 février 2006.

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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 13:05
Le pouvoir en quête de proximité

Le bloc-notes d'Ivan Rioufol du 8 février.

L e Parlement a donc désavoué le peuple. Alors que 55 % des électeurs, consultés le 29 mai 2005, avaient dit non à la Constitution européenne, c'est un document presque identique (de l'aveu de Valéry Giscard d'Estaing) qui a été approuvé, hier, par les députés et les sénateurs. Certes, les Français avaient été avertis, puisque Nicolas Sarkozy s'était engagé sur cette procédure. Mais il n'avait pas été dit que le «mini-traité» ressemblerait tant au texte rejeté. Le tour de passe-passe éloigne un peu plus l'Europe de sa légitimité populaire.

La défiance des Français pour leurs représentants, illustrée à l'époque par le refus de suivre les multiples injonctions à voter oui, ne risque pas de disparaître avec ce vote. D'autant qu'il y a de la désinvolture à laisser croire que les électeurs se seraient laissés aller à des irritations hors sujet : ce que soutient Jean-François Copé (UMP) quand il assure que le non était «motivé par des raisons qui n'avaient rien à voir avec la question posée». Il n'y a pas pire sourd…

Ce n'est pas seulement Jacques Chirac qui avait été désavoué. Il avait d'abord été dit non à cette Europe sans frontières ni mémoire, qui repasse par la fenêtre. C'est une institution distante et sans âme qui avait été refusée, même si la peur du libéralisme avait alimenté un autre vote de défiance. Ne pas vouloir admettre cette réponse littérale et réfléchie peut s'apparenter à un «coup de force» (Olivier Besancenot).

La conséquence du vote des parlementaires est d'ailleurs d'offrir des arguments aux plus radicaux, qui exploitent le sentiment de frustration d'une partie de l'opinion. Après avoir dénoncé le capitalisme fou qui a siphonné la Société générale, l'extrême gauche brode à plaisir sur le peuple méprisé. Le mariage de Nicolas Sarkozy avec Carla Bruni, samedi, a pu être perçu comme un signe supplémen­taire d'éloignement du pouvoir, qui laisse photographier son bonheur dans le parc de Versailles.

Dans ce contexte, l'impératif d'une proximité avec la vie des gens s'impose plus que jamais au gouvernement, pour tenter de corriger le désamour qui frappe le président dans sa lune de miel. Faut-il aller comme Sarkozy l'a promis lundi à Gandrange (Moselle) pour ArcelorMittal, jusqu'à réintroduire la puissance publique sur des sites industriels menacés ? Le retour à l'État nounou serait une autre régression.


Fillon, le recours

La chute de président de la République dans les sondages, cette semaine, illustre une incompréhension. Mais la baisse sanctionne, en l'occurrence, un comportement plus qu'une politique, puisque le premier ministre est épargné. Selon Paris Match, Sarkozy le vibrionnant recueille 46 % de satisfaits et Fillon le taciturne 57 %. L'austérité de ce dernier, si elle n'a jamais répondu aux exi­gences élyséennes d'une communication réactive, semble mieux correspondre aux attentes. Le chef de l'État devra-t-il adopter à son tour cette modestie provinciale ? Il lui faudra se faire violence.

En attendant, ces aléas redonnent au premier ministre et à sa fonction une autorité qui s'était effacée sous la présidentialisation du régime. Toute ­cette semaine, François Fillon est apparu comme un recours, alors même que le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, s'est cru autorisé à rappeler le chef de l'État «à une certaine tenue». Si Claude Guéant, le bras droit du président, a annoncé dimanche la revalorisation des petites retraites au grand dam des députés UMP , c'est le premier ministre qui a repris la main en détaillant, mercredi, l'augmentation de 5 % du minimum vieillesse, avant que le président ne monte la prime à 200 euros…

La proximité des munici­pales n'est évidemment pas étrangère à la valse des annonces. D'autant que la majorité risque de payer un pouvoir d'achat toujours stagnant. Pour autant, la gauche n'a aucune raison de jubiler. La multiplication de ses attaques contre le chef de l'État masque le vide constant de ses projets. Quant à l'attitude sinueuse du PS face au traité européen, qu'il a approuvé après avoir demandé un référendum, elle n'autorise pas les socialistes à se croire davantage au diapason des Français. Les points que marquera peut-être la gauche en mars avaliseront surtout son immobilisme.


Révolution conservatrice

En réalité, la révolution conservatrice qui a porté Nicolas Sarkozy au pouvoir reste encore le meilleur allié du gouvernement. Cette modernité nouvelle, qui récuse Mai 68, s'illustre quand Fillon déclare mercredi son «soutien» à l'enseignant qui a passé 24 heures en garde à vue et qui a été mis en examen pour avoir giflé un élève qui l'avait traité de «connard». «Les enseignants ont besoin d'un peu de discipline et d'un peu de respect pour faire fonctionner les classes», a-t-il déclaré. Ce retour de l'autorité est aussi réclamé pour les banlieues ( voir nos éditions d'hier).

Un semblable phénomène de réhabilitation des valeurs et des hiérarchies s'observe, depuis Ronald Reagan, aux États-Unis. Mais, alors que le discours unique de la France bonne fille assure que les deux mandats de George W. Bush ont mis un terme à ce mouvement, les primaires de mardi ont montré que le républicain John McCain, qui propose de rester en Irak «cent ans s'il le faut», répond toujours aux aspirations d'une partie de la société américaine. Fillon a raison d'inviter à «regarder (McCain) d'un peu plus près»...


Berlusconi, le retour ?

Le cauchemar des bien-pensants, déjà confrontés au retour de Tony Blair sur la scène internationale, serait une victoire des républicains en novembre, qui s'ajouterait au retour de Silvio Berlusconi en Italie en avril. La gauche française, qui avait tant soutenu Romano Prodi, s'est gardée de tirer le bilan des vingt mois de son gouvernement, soldé par sa démission. Wait and see.


Prédictions du discours unique

Le bloc-notes d'Ivan Rioufol du 7 mars.

Le discours unique prédit la Berezina pour la majorité aux municipales. En attendant, le chômage baisse (7,5 %), François Fillon recueille 66 % de satisfaits (sondage Paris Match ) et Nicolas Sarkozy semble amorcer une remontée (sondage Le Point ). Un succès de la gauche, qui se contenterait d'un repliement local, se confirmera peut-être. Cependant, il n'est pas toujours de bon augure d'être ainsi préélu par les perroquets. Ségolène Royal puis François Bayrou, à qui l'Élysée fut promis, le savent. C'est pourquoi Barack Obama, plébiscité pareillement, a sans doute du souci à se faire.

Il arrive au monde médiatique de prendre ses désirs pour des réalités. Son suivisme a fait croire que l'affaire Clearstream dissimulait un Watergate : elle se conclut par un dossier qui ne reproche à Dominique de Villepin que de mauvaises pensées. Le pilonnage anti-Bush, autre exemple, interdit d'admettre la récente défaite d'al-Qaida en Irak. En revanche, le même endoctrinement permet à l'actrice Marion Cotillard, couronnée d'un Oscar, de soupçonner les États-Unis d'avoir fait s'effondrer les Twin Towers, le 11 septembre 2001…

Pour les adeptes du copier-coller, l'arrivée d'un démocrate à la Maison-Blanche est acquise. Ils n'imaginent pas qu'un républicain puisse y garder la place. L'obamania, précédée d'une dévotion des belles âmes pour Michael Moore, en vient à négliger Hillary Clinton, qui a remporté mercredi deux victoires importantes, au Texas et dans l'Ohio. Alors que le projet d'Obama est aussi vide que le fut celui de la candidate socialiste, le bien-pensisme y barbote en terrain familier.

En réalité, rien n'est joué aux États-Unis, même si la percée d'Obama rappelle le goût des Américains pour les success stories et les hommes neufs. Son métissage, considéré comme un programme suffisant, dissimule mal les faiblesses de ses propositions et de sa diplomatie. Dans un pays traumatisé par le 11-Septembre, le discours offensif de John McCain contre «l'extrémisme islamiste» paraît plus adéquat.

Pour tout dire, cet unanimisme devient pesant, à force de penser de travers. Silvio Berlusconi s'apprête à revenir au pouvoir en Italie, en avril, après avoir été conspué par l'intelligentsia. José Luis Zapatero, applaudi en France pour vouloir ouvrir l'Espagne au multiculturalisme, se découvre, à la veille des législatives de dimanche, rudement contesté chez lui par ceux qui craignent pour l'État-nation. Faut-il encore prendre pour vérité ce qui se répète ?

Le pari de Parisot

Un bémol : l'unanimité n'est pas toujours suspecte. Il est des dossiers indéfendables. Tel est le cas de la caisse noire de 600 millions d'euros constituée par l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM). Elle permettait de payer, en liquide, salariés, syndicalistes, hommes politiques. Même le GUD, groupe d'extrême droite, aurait bénéficié de largesses pour, dit-on (mais le lien n'est guère évident), financer la campagne de Valéry Giscard d'Estaing de 1974. Reste que cette réalité indigne davantage que le pactole du comité d'entreprise d'EDF (480 millions d'euros), qui aurait servi à financer la CGT, le PCF et la Fête de l'Humanité. Passons.

L'habileté de Laurence Parisot a été, cette semaine, de faire admettre comme une évidence la fracture patronale née de ces pratiques occultes, qui ont conduit l'ancien président de l'UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac, à distribuer près de 20 millions d'euros de 2000 à 2007. En dénonçant ses indemnités de départ (1,5 million d'euros) et en se désolidarisant d'un monde corrompu, la présidente du Medef a fait preuve d'une détermination qui assoit son autorité. Derrière un profil à la Margaret Thatcher se précise un possible destin politique.

Rarement consensus n'aura été aussi rapidement acquis sur la nécessité de réformer les dérives patronales (mais aussi syndicales) abritées derrière l'omerta : méthodes d'autant plus indéfendables qu'elles s'ajoutent aux avantages exorbitants que s'accordent certains grands patrons, tandis que des salariés s'appauvrissent. En voulant «tout remettre à plat», Parisot semble avoir pris la mesure d'une exaspération populaire dont la gauche croyait faire son miel. Reste à imposer une éthique au libéralisme, ce mot qui fait encore peur. Pari gagnable.

Poids des évidences

Le poids des évidences viendra, le plus sûrement, à bout des récitations et des aveuglements. Ainsi n'est-il plus condamnable d'admettre l'existence d'un racisme anti-blanc ou anti-juif, porté ici et là. Mercredi, c'est le calvaire d'un Français de confession juive qui a été dévoilé. Il a été séquestré durant une journée par six voyous qui lui ont fait subir des sévices à connotations antisémites et homophobes. La scène s'est déroulée à Bagneux (Hauts-de-Seine), là où il y a deux ans Ilan Halimi avait été torturé à mort, parce que juif également.

Les organisations antiracistes ont de quoi être ébranlées, elles qui ont participé initialement à la victimisation des enfants des cités et à leur sentiment d'impunité. Est-ce l'effet de leur lucidité ? SOS Racisme soutient aujourd'hui Ayaan Hirsi Ali dans son combat contre les islamistes (bloc-notes du 15 février). La Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) se mobilise contre les dérives du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, qui veut assimiler au racisme toute critique de l'islam (voir mon blog). La pensée molle n'y retrouve plus ses petits. Bonne nouvelle.

Israël boycotté

Le monde arabo-musulman boycottera le Salon du livre, qui ouvre ses portes le 13 mars à Paris, avec Israël comme invité d'honneur. Or, nombreux sont les écrivains israéliens qui s'opposent à la politique de l'État hébreu. Pourquoi refuser de les rencontrer ?


Pour Sarkozy, retrouver la droite

Le bloc-notes d'Ivan Rioufol du 14 mars.

La majorité a remporté une victoire passée plutôt inaperçue, dimanche : elle a maintenu le FN à la marge. Jean-Marie Le Pen, qui n'a pas été en reste dans l'hystérie anti-Sarkozy, n'a su pour autant récupérer ses électeurs perdus en 2007. Il est improbable que sa fille, Marine, gagne à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où elle n'a eu que 28,53 % des voix. Même s'il existe une déception dans l'électorat populaire, elle ne suffit pas à faire renaître l'extrême droite. L'UMP reste le recours.

Les envolées de Nicolas Sarkozy sur la nation, trois mois avant le scrutin de 2007, avaient davantage contribué à le faire élire que son discours sur la rupture. Aussi est-ce cette stratégie que reproduit le chef de l'État, à la veille d'un second tour délicat (même si la Berezina promise n'a pas eu lieu). En abordant, mardi à Toulon, la nécessité d'une «immigration maîtrisée» et d'une défense de l'identité nationale, il s'est souvenu de son socle, négligé au profit de la gauche. Grosse ficelle, néanmoins.

«L'ouverture, je vais la continuer», assurait-il dernièrement. Le président aurait-il donc décrispé la politique ? Cela se verrait. La droite espagnole vient de perdre les législatives à cause de sa rigidité ; la droite française risque de perdre les municipales à cause de son élasticité. Sarkozy devrait écouter son ami José Maria Aznar, ancien président du gouvernement espagnol : «Les idées libérales, les idées de droite sont trop souvent défendues par des gens complexés qui, pour paraître “légitimes”, ont toujours besoin de cautions de gauche.» (Revue Politique internationale).

C'est justement pour avoir dit vouloir décomplexer la droite que Sarkozy avait été élu à 53 %, il y a dix mois. Mais, depuis, il n'a su convaincre de sa détermination. À moins d'un sursaut, la gauche affaiblie s'apprête à tirer profit de l'abstention d'en face. «En deux mois, j'avais bouclé le plus gros paquet de mesures de libéralisation de l'économie de l'histoire espagnole», dit aussi Aznar (L'Express), qui a réveillé son pays. En France, les réformes à moitié engagées ne peuvent mobiliser les impatients.

Quand le président déclare, mardi, qu'il «tiendra naturellement compte» des résultats de dimanche, qui ne s'annoncent pas fameux pour la majorité, il est à espérer qu'il n'envisage pas de donner encore d'autres gages à une gauche sans programme ni vision claire, prête à freiner ce qui ne va déjà pas assez vite. Sarkozy doit retrouver sa droite et accélérer les réformes.


Le non-dit socialiste

La gauche «des territoires» s'apprête à gérer le quotidien des communes. «Tous ceux qui ont gagné au premier tour sont avant tout des hommes de terrain», fait remarquer Gérard Collomb (PS), majoritaire à Lyon. Alain Juppé (UMP), également réélu brillamment à Bordeaux, a promis de se consacrer totalement à sa ville. Cette exigence de proximité a fait prendre un bouillon à nombre de transfuges, à commencer par Jean-Marie Cavada (UMP) dans le XIIe arrondissement de Paris. Cette même exigence a fait promettre à Christian Estrosi qu'il quitterait le gouvernement en cas d'élection à Nice. Obligera-t-elle Bertrand Delanoë (Paris) a renoncer à d'éventuelles ambitions à la tête du PS ? Dans ce contexte, l'alliance anti-Gaudin passée à Marseille entre Jean-Noël Guérini (PS) et Jean-Luc Bennahmias (MoDem), parachuté en 2002, a sans doute peu de perspectives.

Le repliement local est un élément que la gauche compte d'ailleurs mettre en scène. Elle laisse entrevoir une possible cohabitation, à partir de ces ancrages dans «les profondeurs de notre peuple», expression entendue chez François Hollande, lundi sur Europe 1. Alors que Ségolène Royal met volontiers en avant, encore récemment en parlant du mérite, son côté «vieille France», les socialistes développent un non-dit à l'arrière-goût peu ragoûtant. Notamment quand Hollande le Corrézien souligne «l'impensé» de Sarkozy sur les fameux «territoires», lacune qu'il compare aux attaches rurales de François Mitterrand et de Jacques Chirac. Le secrétaire général du PS voudrait-il rappeler la condition de fils d'immigré du président, étranger à la France profonde et à son âme, qu'il ne s'y prendrait pas autrement.


Indéchiffrable MoDem

Reste cette autre donnée qu'est la persistance de la bipolarisation de la vie politique. Qu'on le veuille ou non, elle structure le débat, malgré les tentatives d'ouverture. Le bipartisme sort même renforcé du premier tour, avec la confirmation de la disparition du FN. Un MoDem avec 3,7 % des suffrages (mais il n'était pas dans toutes les communes) ne peut prétendre remplacer l'extrême droite dans son rôle protestataire. Dans la majorité des cas, des affrontements droite-gauche auront lieu dimanche. Ils rendent indéchiffrable la stratégie néocentriste de François Bayrou, dont la formation soutient le PS à Marseille ou à Chartres, mais l'UMP à Toulouse ou Colombes et fait cavalier seul à Paris. Qui peut comprendre Marielle de Sarnez, candidate du MoDem à Paris, qui dit vouloir «sortir du bloc contre bloc», mais critique Bertrand Delanoë pour avoir refusé sa proposition d'alliance sur le dos de Françoise de Panafieu (UMP) ? Alors que le MoDem a pour ambition de moderniser la politique, ses marchandages très IVe République contribuent à rendre son discours incohérent. Les Français suivront-ils ? Il faudrait au moins que Bayrou gagne Pau. Or, maire à mi-temps n'est guère porteur ces temps-ci.


Cette vieille France qui s'en va

Lazare Ponticelli, est mort mercredi à 110 ans. Jeune immigré italien, il s'était engagé en 1914, à 17 ans, pour «défendre la France car elle m'avait donné à manger ; c'était une manière de lui dire merci». Dès août 1914, 130 000 jeunes soldats français tomberont en trois jours à la bataille de Charleroi. Avec le dernier poilu, c'est cette vieille France héroïque qui s'en va.

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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 13:05

A propos

Ce site a pour vocation de combattre le dogme musulman que nous estimons dangereux et incompatible avec la paix et l’amitié entre les peuples.

Nous sommes un groupe d’hommes et de femmes, et nous constituons une mosaïque d’origines, d’opinions politiques, de nationalités, de cultures et de confessions très diverses. Notre message s’inscrit dans une démarche citoyenne et humaniste et se veut apolitique.

Au même titre que le nazisme, le communisme et le fascisme, qui ont marqué de leurs empreintes le XXe siècle et que nos parents et grands parents ont combattus, nous affirmons que l’islam est une idéologie politique totalitaire, violente et guerrière.

Nous nous élevons contre l’obscurantisme, le djihad, le terrorisme, l’oppression de la femme, l’homophobie, le racisme et l’antisémitisme qui sévissent dans le monde musulman et qui puisent leurs sources directement dans les textes du Coran.

Nous revendiquons aussi le droit de critiquer ce livre : Le Coran qui comme Mein kampf de Hitler ou le capital de Marx est basé sur une vision bipolaire de l’humanité, ceux qui en sont et ceux qui doivent être détruits. Nous affirmons haut et fort que le fanatisme islamique n’est que l’expression directe de l’interprétation brute du Coran.
Que le fanatisme islamique n’est pas un islam dévoyé, il est l’islam.

Forts de cette prise de conscience, nos objectifs, sont d’alerter l’opinion et de convaincre que cette religion est avant tout une idéologie néfaste ayant la particularité de jouer sur la victimisation et le rapport de force pour s’imposer sur l’ensemble de la planète.

C’est pourquoi, à travers ce site et son forum, nous proposons notre analyse de l’actualité nationale et internationale avec une mise en évidence du rapport quasi systématique qui existe entre la présence politique de l’islam sur une terre ou la volonté d’imposer cette idéologie sur une autre et le développement de conflits, d’actes terroristes et de limitation des libertés individuelles.

Nous souhaitons également œuvrer pour consolider une alliance entre tous les groupes d’humains de bonnes volontés qui entendent résister à l’islamisation et qui tiennent à préserver des valeurs humanistes fondées sur la tolérance et le respect des autres.

Notre autre combat est la liberté d’expression, le droit de critiquer l’islam au même titre que le sont les autres religions, et résister contre toute forme de censure et d’intimidations destinées à empêcher de dénoncer les effets pervers de cette religion.

Pour ceux qui comme le Mrap seraient tenté d’assimiler notre combat à une lutte xénophobe nous répondrons que les premières victimes de l’islam, ce sont les musulmans eux même et qu’affirmer que l’islam est une religion de paix d’amour et de tolérance, c’est nier la souffrance que connaissent les peuple et notamment les femmes qui vivent en terres musulmanes.

Si vous aussi vous partagez ces valeurs humanistes, nous vous invitons à rejoindre notre combat en vous inscrivant sur le forum.


 Apres 15 jours de fermeture, votre forum ouvre à nouveau !
Et pour nous faire pardonner, nous vous présentons le blog de Bivouac-id, qui devient notre page d'accueil et qui saura, nous en sommes sûrs, se faire une place dans vos favoris.


http://www.Bivouac-id.com

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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 01:29

Cet entre-deux-tours qui a brouillé les pistes 

Keller pleure, Balkany canarde Devedjian, le MoDem trouble le jeu. Retour sur une semaine mouvementée.
 
LES ÉLECTIONS municipales de 2008 se sont achevées le 9 mars, au soir du premier tour. Bien sûr, la loi électorale prévoit un second tour de scrutin. Mais tout au long de cette semaine, cette formalité apparut souvent superflue. Et d’abord pour les vainqueurs du premier. Alain Juppé à Bordeaux ou Gérard Collomb à Lyon, ayant fini avec leurs obligations, passent l’entre-deux-tours à aider leurs copains et à se donner en exemple. Alain Juppé va soutenir Xavier Darcos à Périgueux et tend une main secourable à François Bayrou. Il fait même la leçon à Nicolas Sarkozy : « C’était une erreur de vouloir politiser cette élection. »

Gérard Collomb se balade dans les rues de Marseille et donne lui aussi la ligne à suivre au socialiste Jean-Noël Guérini qui tente de déboulonner Jean-Claude Gaudin : « Nous avons la même volonté de faire de nos cités des grandes métropoles européennes. » 

« Longjumeau n’est pas Nice »

Pour les grands vaincus aussi, c’est fini : Françoise de Panafieu rit nerveusement, peut- être pour ne pas pleurer ; à Lyon, Dominique Perben a disparu ; à Strasbourg, Florence Keller ressort l’antienne des femmes battues : « Si l’on m’attaque, c’est que je suis une femme » . Finalement, seuls Jean- Claude Gaudin à Marseille et Jean- Luc Moudenc à Toulouse se battent encore pour sauver leur siège.

Les ministres jubilent ; ils s’en tirent presque tous ; mais seul Christian Estrosi a annoncé qu’il se contenterait de Nice ; les autres ont hâte de revenir dans leurs douillets ministères. Comme dit Nathalie Kosciusko- Morizet : « Longjumeau n’est pas Nice. » Mais Rama Yade se bat à Colombes contre une probable défaite ; et à Périgueux, Xavier Darcos appelle à l’aide et Alain Juppé et François Fillon. Alors, soudain, le combat change d’âme, et le scrutin redevient le temps d’un grand meeting, un enjeu national : « Je veux dire à ceux qui ont exprimé une impatience et un doute que nous tiendrons avec le président tous les engagements que nous avons pris » , rassure François Fillon. S’attirant en retour le sarcasme de François Hollande : « Cette droite que j’ai cherchée partout – je suis allé jusqu’à Vesoul – et que je n’ai trouvée qu’à Périgueux. Je croyais avoir entendu que les élections municipales ne sont pas un scrutin national. »

Les bons résultats des ministres ont conforté Sarkozy et Fillon dans leur conviction : ce ne sont pas « les réformes » qui sont contestées. Alors, puisqu’il faut bien un responsable à la déconvenue du premier tour, va pour l’UMP, et son secrétaire général, Patrick Devedjian. Canardé par Patrick Balkany : « Dans un grand parti comme ça, personne n’est inamovible. » Après avoir été rabroué par le président lui-même pour avoir proposé un « accord national » au MoDem de François Bayrou, en échange du retrait du candidat UMP à Pau, le maire sortant et ancien socialiste, Yves Urieta.

Il ne faut pas donner trop d’importance à Bayrou, peste le président, qui regrette que le MoDem soit au centre du jeu médiatique avec seulement 3,54 % des voix au premier tour. Mais ce chiffre est à relativiser : dans les 350 villes de plus de 10 000 habitants où le MoDem présentait des listes, la moyenne de ses résultats est de plus de 15 %. Et surtout, Bayrou lui-même rejette très vite cette offre avec effroi : « Le baiser de la mort. » 

Le communisme municipal résiste, le FN prend l’eau

Bayrou se sert en effet de ces municipales pour préparer la présidentielle de 2012. Peu importe son résultat à Pau, il aura eu la satisfaction de voir la gauche se déchirer autour de lui, entre ceux qui passent des accords avec le MoDem, Aubry à Lille, Guérini à Marseille, quand Delanoë à Paris ou Cohen à Toulouse lui claquent la porte au nez. Aux municipales de 1977, le PS de François Mitterrand avait verrouillé une stricte union de la gauche. Cette époque est révolue. Dans l’ex- ceinture rouge, certains socialistes ne respectent même plus « la discipline républicaine » et, bien qu’arrivés derrière le communiste à Aubervilliers, Bagnolet, La Courneuve et Saint-Denis, ils ont refusé de se retirer. Jean- Luc Mélenchon les fustige, pendant que Ségolène Royal encourage les accords avec le MoDem. Le congrès du PS a déjà commencé.

Le communisme municipal résiste, pendant que le Front national prend l’eau. Mais les électeurs populaires que Sarkozy avait arrachés au FN à la présidentielle ne se sont déplacés pour personne. Pour retrouver leur soutien, en visite à Toulon, le président parle de nouveau d’immigration et d’identité nationale : « L’identité n’est pas une pathologie. »

De leur côté, les socialistes n’ont pas retrouvé non plus les électeurs populaires, issus de l’immigration qui, dans les banlieues, avaient rallié Ségolène Royal. Dans les grandes villes, ils triomphent car ils font la politique voulue par les bobos. Tout ça pour ça.

Eric Zemmour pour Le Figaro le 17 mars 2008

Retour sur trois mois qui ont vu droite et gauche se disputer sur l’enjeu du scrutin. LA NOSTALGIE n’est plus ce qu’elle était. La présidentielle de 2007 n’avait pourtant laissé que de formidables souvenirs. Ses deux acteurs principaux étaient prêts à reprendre du service. Nicolas Sarkozy, dès le 8 janvier, avait trompeté qu’il s’engagerait vigoureusement dans la bataille municipale, « parce que le concept même d’élection dépolitisée est absurde » . Ce dernier adjectif visait de manière charmante Jean-Pierre Raffarin qui, alors qu’il résidait à Matignon, avait refusé de « nationaliser » les élections régionales et cantonales de 2004. La raclée mémorable de l’UMP avait été retournée politiquement contre le gouvernement, et avait servi de rampe de lancement à la nouvelle présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal…


Celle-ci s’en souvenait. Dès le lendemain de la déclaration de guerre sarkozienne, Ségolène Royal relevait le gant en incitant les électeurs à « lui répondre en votant massivement » à gauche. Tout le week- end, les esprits s’échauffèrent, François Fillon, Patrick Devedjian, Jean-François Copé paraphrasaient la parole présidentielle. Seul Jean- Pierre Raffarin refusait de « mobiliser le camp adverse » . Et François Hollande, s’avisant du service que rendait Sarkozy à Royal, refroidissait les ardeurs belliqueuses de son camp : « Les élections municipales ne sont pas le troisième tour de l’élection présidentielle. »

Ce vieux clivage, qui oppose régulièrement, à droite comme à gauche, Jacobins et Girondins, fut cette fois arbitré par les sondages. C’est moins sanglant que la guillotine, mais presque aussi cruel. 79 % des sondés répondirent qu’ils voteraient pour des enjeux locaux et 72 % estimèrent que le chef de l’État « ne devrait pas s’impliquer dans la campagne des élections municipales » . La victoire des Girondins tournait au triomphe car, dans le même temps, la cote de popularité du président de la République s’effondrait à 41 % d’opinions favorables ; elle tomberait même à 37 % début mars. Nicolas Sarkozy n’insista pas ; il plia les étendards : il n’avait pas, dit-il, « à se mêler de la campagne municipale » . On l’avait mal compris. François Fillon dénonça la « confusion » sans qu’on sache quels esprits il visait.

La campagne des municipales était donc terminée avant même que d’avoir commencé. Elle se transformait en 36 000 campagnes locales. On parlait écologie, tramways, pollution, logement, « zone défiscalisée », crèches. Les programmes de droite et gauche se ressemblaient furieusement. Les grands élus de droite tentaient de sauver leur siège en parlant du local, encore du local ; à Bordeaux, Alain Juppé promettait de ne pas redevenir ministre après son éventuelle élection à la mairie ; à Marseille, Jean-Claude Gaudin refusait tout meeting avec les ministres, et même avec le président.

Les socialistes, confiants, jouaient le jeu inverse. François Hollande s’efforçait de donner un objectif politique à son parti : reprendre trente villes de plus de 30 000 habitants ; à peu près autant (quarante exactement) que celles que la droite avait conquises en 2001. Un grand meeting réunit le 20 janvier, à Paris, les leaders socialistes. Ils étaient tous là, même DSK, l’exilé du FMI. Rien n’y fit. Les esprits étaient déjà tendus vers le prochain congrès du parti. Pour la première fois, en effet, depuis la rigoureuse mise en place de l’Union de la gauche dans toutes les municipalités socialistes en 1977, certains audacieux, à Dijon, Montpellier, Grenoble, Roubaix, avaient osé s’allier avec le parti centriste dès le premier tour. D’autres, à Lyon ou à Paris, envisageaient la jonction si besoin était.

Parfois, comme à Neuilly, c’est la droite qui jouait contre elle-même : un porte-parole de l’Élysée, David Martinon, parachuté, puis exfiltré, et un fils de, Jean Sarkozy, qui fait campagne avec la voix et le tempérament du père. D’abord flatté dans son orgueil de père, Sarkozy siffla la fin de la récréation. « Neuilly n’est pas la France » , lui criaient les élus affolés.

Ils avaient des raisons de s’inquiéter. On avait l’impression que Sarkozy, « l’enfant chéri de la victoire » , transformait en plomb tout l’or qu’il touchait. Sarkozy exigeait le renvoi du PDG de la Société générale, après la perte de cinq milliards d’euros dans une spéculation folle ; les actionnaires de la banque confirmaient leur confiance à Daniel Bouton. Devant le Crif, Sarkozy demandait que chaque enfant de CM2 parrainât un enfant juif mort en déportation ; Simone Veil jugeait l’idée « inimaginable, dramatique, injuste » . Sa directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon, semblait, dans une interview, tolérer les sectes en général, et la scientologie en particulier. Scandale. Le Conseil constitutionnel retardait de quinze ans la mise en application de la loi de rétention des criminels les plus dangereux ; Nicolas Sarkozy demandait au président de la Cour de cassation de trouver les moyens juridiques de tourner les effets de cette décision. Scandale. Au Salon de l’agriculture, un quidam mal embouché invectivait le président dans une syntaxe hasardeuse : « Touche-moi pas, tu me salis ! » Sarkozy le rembarrait : « Casse-toi, pauvre con. » Scandale. Dans le journal Marianne, Ségolène Royal, Dominique de Villepin et François Bayrou lançaient un appel commun contre « la monarchie élective » et pour la défense de la République. Comme si elle était menacée. Les ministres dénonçaient « la conjuration des aigris » ; rien n’y faisait. La cote de popularité du président ne cessait de décroître, quand celle de François Fillon montait tranquillement. « Monsieur Nobody » , comme l’avaient surnommé les conseillers élyséens, riait sous cape.

La messe était dite. Les municipales seraient une déroute pour la droite. Deux phénomènes s’ajoutaient l’un à l’autre. Dans les grandes villes, la classe moyenne disparaissait peu à peu et ne laissait, face à face, que « les très aisés et les très aidés » . Cette nouvelle polarité sociologique avait déjà fait un triomphe à Ségolène Royal lors de la présidentielle. Elle protégeait Bertrand Delanoë à Paris, Gérard Collomb à Lyon, et même Martine Aubry à Lille. Elle menaçait la droite à Toulouse et à Strasbourg, et même à Marseille, où Gaudin était en grand danger. Dans les villes moyennes, l’électorat sarkoziste, surtout âgé et populaire, était exaspéré par l’exposition médiatique de Carla Bruni, le côté « bling-bling », les vacances en Amérique. La dignité de la fonction leur paraissait atteinte. Les socialistes agitaient le chiffon rouge d’un futur plan de rigueur. Ils pouvaient légitimement guigner Blois, Cahors, Rodez, Montauban, Quimper, Saint-Brieuc, Laval, Brives, Chalon-sur-Saône. Et Bayrou, Pau.

À l’Élysée, on en est déjà dans l’après-municipales. Un remaniement ministériel en profondeur n’est plus d’actualité. Sarkozy l’assure dans Le Figaro. Les vingtdeux ministres candidats aux municipales ont peur de jouer à qui perd perd. Le président prépare sa contre-offensive. On peut déjà deviner qu’elle se jouera sur les terres régaliennes de l’ordre, de la sécurité et de l’immigration. La vaste opération policière – très médiatisée – de Villiers-le-Bel contre ceux qui avaient tiré sur les policiers lors des émeutes de l’automne dernier, en donne un avant-goût.

Eric Zemmour pour Le Figaro le 08 mars 2008

 
Je vous parle d’un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître. La gauche, en ce temps-là, faisait razzia sur les municipales après les cantonales. Le président venait à la télévision commenter les résultats, vêtu de grand deuil. Depuis son élection, il avait pourtant tout changé. Il était jeune. Il était moderne. Il était européen. Libéral mais pas dogmatique. Il était fasciné par le mythe Kennedy. Il n’hésitait pas à médiatiser sa famille. À l’américaine. Il avait dépoussiéré, désacralisé la fonction. Il avait fait l’ouverture vers « des personnalités de gauche ». Il maniait admirablement la télévision et semblait y coucher.

C’était en 1977. Les élections municipales furent un triomphe pour la gauche. On remarqua surtout l’improbable basculement à gauche de deux grandes régions, la Bretagne et l’Alsace, qui donnaient leurs voix à la droite depuis des décennies. La tradition du catholicisme social passait à gauche. Et c’est – paradoxe – le protestant Michel Rocard qui en devint la figure de proue. Cette « deuxième gauche » avait rejoint la première, alors dirigée par Mitterrand, quelques mois après la présidentielle de 1974. Les nouvelles couches moyennes salariées, grandes bénéficiaires des Trente Glorieuses, renforçaient la vieille gauche des profs et des ouvriers.

Trente ans plus tard, cette deuxième gauche est devenue la première. Elle tient l’appareil du PS. Les couches sociales moyennes qui la soutiennent toujours sont les dernières à pouvoir habiter au coeur des grandes villes. Les plus aisés, les fameux bobos, gardent le coeur de leur jeunesse à gauche ; les moins riches tirant le diable par la queue, locataires dans des centres villes désormais vouées aux propriétaires et aux touristes, souffrent de précarisation, réelle ou comparative. Ceux qui sont en dessous, dans l’échelle sociale, ont lâché prise, et quitté le centre-ville pour la périphérie, de plus en plus loin. Lors du référendum sur l’Europe, ceux-ci ont voté non, ceux-là ont voté oui. Dans les grandes villes, la classe moyenne supérieure frôle sans les côtoyer les habitants des quartiers populaires où domine une population issue de l’immigration arabo-africaine. C’est ce que les sociologues appellent pudiquement les « très aisés » et les « très aidés. » C’est la nouvelle sociologie qui structure désormais les grandes villes « mondialisées ». Nouvelle polarité qui a fait un triomphe à Ségolène Royal, lors de la présidentielle : Paris, Lyon sont déjà passées à gauche. Toulouse et Bordeaux ne devraient pas tarder. Nantes est demeurée à gauche depuis 1977 ; Strasbourg devrait y revenir ; et si Gaudin ne perd pas Marseille en 2007, ce sera un miracle dû paradoxalement à une modernisation inachevée ; la gauche prendra la ville la prochaine fois. À Bordeaux, Juppé a été un maire exemplaire, refaçonnant la ville selon les canons de la « gouvernance » d’aujourd’hui : il a donc perdu les législatives en 2007. Et seul un remords de ses électeurs peut cette fois sauver sa mairie.

Partout, cette nouvelle sociologie hésite entre PS et Modem. Voilà pourquoi à Dijon, Montpellier, Grenoble, Roubaix, le PS est allié au MoDem dès le premier tour. À Aix-en-Provence, le MoDem se gauchise pour faire la peau de l’UMP. À Lyon, les centristes sont partout. À Paris ou ailleurs, on attend prudemment le second tour pour convoler. En 1977, Mitterrand verrouillait l’Union de la gauche, obligeant même Gaston Defferre à renoncer à ses amitiés centristes de Marseille. Trente ans plus tard, c’est le grand déverrouillage, les centristes reviennent à gauche, sans que le PS, pusillanime, n’ose assumer la nouvelle ligne social-libérale. Mais, les programmes municipaux parlent d’eux-mêmes : il n’y a guère de différences entre ceux de l’UMP, du PS ou du MoDem : partout des « coulées vertes » écologiques, partout des « logements neufs » pour retenir le dernier carré des classes moyennes, partout des « zones franches » . 

Lors
de la présidentielle, Nicolas Sarkozy avait gagné dans l’est de la France, et séduit une base populaire qu’il avait en partie arrachée à Le Pen. À l’Ouest et dans les grandes villes, Royal et Bayrou s’étaient disputé le même électorat. Au bout de neuf mois, les électeurs de Sarkozy – ouvriers, employés ou vieux rurbains – sont déçus par la stagnation du pouvoir d’achat ou agacés par le côté soixante-huitard d’un président qui semble « jouir sans entraves » . En face, l’antisarkozisme culturel des grandes villes plastronne. Les édiles de droite tentent de sauver leur mise en cachant le sigle de l’UMP et en centrant le débat électoral sur le terrain local.

Mais le vent national souffle trop fort. La polarisation sociologique révélée par la présidentielle rendait déjà les municipales ingagnables par la droite. L’intérêt exclusif porté par les médias aux grandes villes, aggravait la situation. On l’a déjà vu en 2001, lorsque la seule prise de Paris et de Lyon occulta la défaite globale de la gauche de Jospin. C’est pourquoi Sarkozy avait songé à avancer la date des municipales dans la foulée de la présidentielle.

La crise économique américaine et l’agacement provoqué par la désacralisation de la fonction risquent de transformer la défaite inévitable en déroute. 

Eric Zemmour pour Le Figaro le 28 février 2008

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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 11:14

Le néo-conservatisme est un courant de pensée politique d'origine américaine apparu à la fin du XXe siècle.

L'axe central de la pensée des néo-conservateurs est une revitalisation des valeurs patriotiques à l'intérieur des États-Unis et une politique interventionniste à l'extérieur : les États-Unis d'Amérique doivent être « respectés à travers le monde » et « reconnus comme la nation phare des droits de l'homme et de la démocratie », un principe politique que les néo-conservateurs s'attachent à promouvoir activement. Cette position s'oppose à la doctrine isolationniste.

Sommaire

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Histoire [modifier]

La presse américaine désigne souvent les néo-conservateurs par le diminutif de « neocons ». Très rapidement, les médias ont essayé de rechercher les origines des neoconservatives. Étant donné la perméabilité des institutions américaines (on peut passer de l'université à un poste de conseiller dans l'administration et réciproquement), on a cru reconnaître dans un certain nombre d'universitaires de Chicago l'origine de la pensée politique néo-conservatrice, ainsi que leurs influences principales.

Parmi elles, ont été cités :

  • Leo Strauss, en particulier parce qu'il insiste dans son œuvre sur la notion de vérités éternelles contre le relativisme moral : « noble mensonge » (noble liar) chez Platon. La sensibilité démocratique et la « passion de l'égalité » (expression que l'on trouve chez Tocqueville) propre aux êtres qui vivent dans les démocraties, est en effet assez réticente à cette thèse platonicienne, qui s'appuie sur la distinction entre le vulgaire et l'élite...
  • Platon ; Aristote ; Saint Augustin ; Maïmonide ; Locke ; Kant ; Tocqueville ;
  • le jeffersonisme (en référence à Thomas Jefferson) ; jacksonisme (en référence aux principes édictés par le Président Andrew Jackson).

Le néo-conservatisme apparaît véritablement dans les années 1980, quoique l'on puisse trouver des éléments précoces de ce qui peut apparaître comme une école de pensée politique dans les années 1960, autour de personnalités comme Irving Kristol, Wilmoore Kendall, John M. Olin, James Burnham, Francis Fukuyama, ou Charles Krauthammer. L'influence du néo-conservatisme a été patente avec Ronald Reagan et sa décision d'engager l'épreuve de force avec « l'empire du Mal », c'est-à-dire l'URSS (voir les travaux de Norman Podhoretz et ceux de la revue Commentary). Elle l'est aujourd'hui autour de l'administration de George W. Bush et, dans une moindre mesure, de Tony Blair.

Ses adeptes sont souvent d'anciens démocrates, voire d'anciens trotskistes, déçus par l'évolution culturelle et intellectuelle depuis les années 1960. C'est le cas d'Irving Kristol, ou de Martin Diamond, spécialiste de la Constitution américaine. En Europe, ce sont plutôt des intellectuels venus de Gramsci et de l'eurocommunisme. C'est le cas d'Yves Roucaute et d'une grande partie de la direction internationale de l'Institut de l'Europe Libre où se trouvent aussi bien des dirigeants de l'Hudson Institute de Washington que des dirigeants de la revue Azure de Jérusalem. Si de nombreux néoconservateurs sont de confession juive et catholique( Gerson, Mark: 1987: 285), il serait faux de réduire cette vision politique à une approche communautaire. Il est plus juste de dire que les néoconservateurs sont le plus souvent des pro-israéliens proches du Likoud, la droite israélienne, comme expliqué dans l'ouvrage de Didier Chaudet, Florent Parmentier, et Benoît Pélopidas, intitulé L'Empire au Miroir. Stratégies de puissance aux Etats-Unis et en Russie.

Doctrine [modifier]

Le néo-conservatisme se distingue du conservatisme traditionnel et du néo-libéralisme. Anticommuniste et antifasciste, le néo-conservatisme est né sur le principe de « plus jamais Auschwitz ». Les néo-conservateurs, d’abord engagés en faveur de l’État-providence, sont devenus de plus en plus conservateurs dans leur approche générale de la politique, attachant une plus grande importance à l’ordre public et au respect de l’autorité. Les résultats du socialisme à l’étranger ont fait naître chez eux une méfiance à l’égard d’une action sociale volontariste. Toutefois, des divergences importantes séparent les différents membres de ce courant d’opinion.

Les néo-conservateurs sont hostiles au principe de discrimination positive, à l'« égalitarisme culturel » et au « relativisme moral », fondés sur des thèses issues de la sociologie et de la post-modernité. S'ils admettent le libéralisme économique et s'ils privilégient les politiques compassionnelles inter-individuelles, ils admettent l'intervention de l'État au nom de la morale (thèses de Kristol et de Roucaute). Ils ne sont pas opposés à une immigration contrôlée.

Ils défendent la puissance militaire des États républicains dans les relations internationales afin d'asseoir un nouvel ordre international. Contre Henry Kissinger et son principe de l'équilibre des pouvoirs par la terreur, ils opposent la paix par le consensus moral. Dans un manifeste publié en 1996 par leur Think tank intitulé Project for the New American Century, ils exposent leurs principes en quelques points :

  • refus du déclin de la puissance américaine parce qu'elle est la première puissance républicaine du monde ;
  • empêcher l'émergence d'une puissance rivale ;
  • revalorisation de l'outil militaire pour répondre aux agressions ;
  • fin de la « complaisance » envers les dictatures ;
  • clarté morale et hégémonie bienveillante.

Les néo-conservateurs prétendent vouloir un nouvel ordre international qui soit celui de la liberté, selon les conceptions venues de Kant. Ils critiquent l'ONU qu'ils accusent d'immoralité, d'incompétence, de gabegie et de corruption. Aux grandes conférences internationales, ils préfèrent des coalitions plus réduites selon le principe « la mission définit la coalition ». Ils soutiennent Israël.

Le néo-conservatisme américain est avant tout une critique assez générale d'une double attitude :

  1. Dans l'horizon de la morale, ils refusent le relativisme et le laxisme. Le développement de l'individualisme subjectif dans les démocraties occidentales, surtout après la Seconde Guerre mondiale, conduit les individus à revendiquer pour eux-mêmes une liberté totale et à revendiquer la protection de leurs inclinations par des droits. Les néo-conservateurs pensent que les devoirs sont le corolaire des droits, et ils s'opposent à la confusion des Droits des citoyens (négociables) et des Droits de l'homme (non négociables).
  1. Dans l'horizon politique, contre l'individualisme subjectif qui perd de vue le lien politique et le fait que l'existence humaine ne serait que pur hasard (Jean-Jacques Rousseau) s'il n'y avait pas de constitution politique, ils affichent la nécessité de partir de la Cité et du bien public. C'est la raison pour laquelle les néo-conservateurs américains sont attentifs à la manière dont a été élaborée la Constitution américaine et aux influences sur celle-ci du libéralisme anglais (John Locke).

Selon l'historien Zeev Sternhell, l'ennemi des néo-conservateurs n'est ni l'étatisme ni le socialisme, mais le libéralisme.

Composition [modifier]

Les néo-conservateurs n'appartiennent pas spécifiquement à un parti politique. Certains sont proches des républicains, d'autres du Parti démocrate, comme Richard Perle. La plupart sont plutôt républicains et, dans les pays où la scène politique se sépare en droite et gauche, ils sont plutôt à droite. Mais nombre de néo-conservateurs ont soutenu Tony Blair.

Le « mouvement » néo-conservateur est très divers dans ses activités, allant de l'enseignement universitaire sur Aristote à l'examen attentif des enjeux politiques liés aux activités des groupes islamistes au Moyen-Orient (L. Murawiec, G. Millère), en passant par le conseil politique ou le journalisme (Wall Street Journal…). Bien entendu, certains néo-conservateurs ont une activité politique professionnelle, telle l'ancien professeur d'Université de Stanford Condoleeza Rice.

Influence [modifier]

Les néo-conservateurs sont l'un des groupes ayant une influence sur le gouvernement de George W. Bush.

Partisans dès 1998 du renversement de Saddam Hussein, ils sont les principaux inspirateurs de la guerre en Irak lancée par les États-Unis en mars 2003. Pour eux, cette guerre se justifie par le principe de la théorie des dominos : la mise en place d'un régime démocratique à Bagdad aurait un effet sur les pays voisins contraints à se démocratiser et à se libéraliser. Le but serait la paix au Moyen-Orient, par le biais d'un projet de « remodelage du Grand Moyen-Orient » et de la doctrine Bush. La mise en place d'une nouvelle direction palestinienne en janvier 2005 et les premières élections municipales démocratiques en Arabie saoudite seraient selon les néo-conservateurs le résultat de cette politique.

Néanmoins, cette vision des néo-conservateurs est souvent qualifiée d'idéologique, ignorante des diversités régionales, des groupes ethniques et des différences religieuses.

L'influence des néo-conservateurs s'est nettement affaiblie après les victoires des démocrates au Congrès, lors des élections de mi-mandat. Plusieurs néo-conservateurs dont Donald Rumsfeld ont dû quitter le cabinet.

Visions françaises [modifier]

Selon Justin Vaïsse, un chargé de mission au ministère des Affaires étrangères en France (co-auteur avec Pierre Hassner de l'ouvrage Washington et le monde), depuis les attentats du 11 septembre 2001 commis contre le World Trade Center, les autres pays n'ont de choix que de se rallier à la défense du régime démocratique vu du côté occidental ou de s'y opposer, tombant ainsi, aux yeux des néo-conservateurs, du mauvais côté de l'histoire. Cette position de Justin Vaïsse est marquée par des excès idéologiques (Vaïsse étant un observateur français plutôt proche de l'ancien ministre socialiste des affaires étrangères Hubert Védrine[1]).

Comme tous les mouvements de pensée politique repérés pendant les périodes de crise, le néo-conservatisme est difficile à cerner, puisque bien des questions sont posées à son sujet sur la forme qui le constitue et les divers intérêts ou intentions qui le nourrissent.

Les néo-conservateurs se sont dans l'ensemble réjouis du rejet du traité établissant une Constitution pour l'Europe par les Français lors du référendum du 29 mai 2005 et contre lequel ils avaient manifesté leur hostilité ou circonspection. Cette position nuance le regard que les Européens (les Français notamment) portent sur les États-Unis, qui s'étaient montrés jusqu'à présent seulement intéressés par la convergence entre une Union politique européenne et les missions dévolues à l'OTAN. Pour cette dernière raison, certains cercles politiques américains ne comprenaient pas la réticence qui se faisait jour en Europe à l'égard du projet d'adhésion de la Turquie à une Europe, dont on pouvait penser qu'elle n'avait d'existence que théorique, juridique ou purement réduite à un espace commercial.

L'Europe semblait donc pouvoir être perçue comme un corps politique plus ou moins clairement identifié à des institutions comme l'OTAN. Le travail de réflexion que les néo-conservateurs peuvent mener sur la question de l'origine de la nation américaine (avec les travaux de Harry V. Jaffa et de George Anastaplo notamment) a permis à une frange relativement importante des intellectuels conservateurs de comprendre l'actuel débat en Europe sur la question de la nation (cf. les ouvrages de Pierre Manent : Cours familier de philosophie politique et La raison des nations).

Bibliographie [modifier]

Écrits néo-conservateurs en langue française [modifier]
  • Yves Roucaute, Le Néo-conservatisme est un humanisme, Presses Universitaires de France, 2005.
  • Yves Roucaute, La Puissance de la Liberté, Presses Universitaires de France, 2004.
  • Guy Millière, Pourquoi Bush sera réélu (Paris, Michalon, 2004) ; Qui a peur de l'islam ! (Paris, Michalon, 2004) ; Ce que veut Bush (Paris, La martinière, Textes, 2003). Il a traduit les écrits de Ronald Reagan et Friedrich Hayek.
  • Laurent Murawiec, La Guerre d'après, Paris, Albin Michel, 2003 ; L'Esprit des nations, cultures et géopolitique, Paris, Odile Jacob, 2002.
  • Lucien-Samir Oulahbib, Éthique et épistémologie du nihilisme, Paris, Harmattan, 2002 ; Nihilisme français contemporain, Paris, Harmattan, 2003 ; Berbères et le christianisme, Paris, éditions berbères 2004 ; L’Œil brisé, Paris, éditions Le Manuscrit, 2004.

Écrits sur le néo-conservatisme [modifier]

Référence [modifier]

  1. Justin Vaïsse, « La croisade des néo-conservateurs », L'Histoire, n° 284, février 2004, p. 56.

Voir aussi [modifier]

Liens internes [modifier]

Liens externes [modifier]
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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 18:32
















Salute the Danish Flag! - It’s a Symbol of Western Freedom

By Susan MacAllen. Published: July 23, 2007

In Denmark, once-liberal immigration policies have forced huge governmental change and zero tolerance for Muslim immigrants intent on turning Denmark into an Islamic welfare haven. FSM Contributing Editor Susan MacAllen reveals a shocking reaction there and lessons America must learn.

In 1978-9 I was living and studying in Denmark. An elderly woman to whom I was close said something to me one day that puzzled me for many years after. I forget what the context of our conversation was, but she commented that I - as a young American in Denmark - should not let any Dane scold me about the way America had treated its black population, because the Danes in her view treated their immigrants at least as badly. I wasn’t sure which immigrants she meant, so I asked her. She answered that she meant those from the Middle East.

But in 1978 - even in Copenhagen, one didn’t see these Muslim immigrants. The Danish population embraced visitors, celebrated the exotic, went out of its way to protect each of its citizens. It was proud of its new brand of socialist liberalism - one in development since the conservatives had lost power in 1929 - a system where no worker had to struggle to survive, where one ultimately could count upon the state as in, perhaps, no other western nation at the time. The rest of Europe saw the Scandinavians as free-thinking, progressive and infinitely generous in their welfare policies. Denmark boasted low crime rates, devotion to the environment, a superior educational system and a history of humanitarianism.

Denmark was also most generous in its immigration policies - it offered the best welcome in Europe to the new immigrant: generous welfare payments from first arrival plus additional perks in transportation, housing and education. It was determined to set a world example for inclusiveness and multiculturalism. How could it have predicted that one day in 2005 a series of political cartoons in a newspaper would spark violence that would leave dozens dead in the streets - all because its commitment to multiculturalism would come back to bite?

By the 1990's the growing urban Muslim population was obvious - and its unwillingness to integrate into Danish society was obvious. Years of immigrants had settled into Muslim-exclusive enclaves. As the Muslim leadership became more vocal about what they considered the decadence of Denmark’s liberal way of life, the Danes - once so welcoming - began to feel slighted. Many Danes had begun to see Islam as incompatible with their long-standing values: belief in personal liberty and free speech, in equality for women, in tolerance for other ethnic groups, and a deep pride in Danish heritage and history.

The New York Post in 2002 ran an article by Daniel Pipes and Lars Hedegaard, in which they forecasted accurately that the growing immigrant problem in Denmark would explode. In the article they reported:

· "Muslim immigrants…constitute 5 percent of the population but consume upwards of 40 percent of the welfare spending."

· "Muslims are only 4 percent of Denmark's 5.4 million people but make up a majority of the country's convicted rapists, an especially combustible issue given that practically all the female victims are non-Muslim. Similar, if lesser, disproportions are found in other crimes."

· "Over time, as Muslim immigrants increase in numbers, they wish less to mix with the indigenous population. A recent survey finds that only 5 percent of young Muslim immigrants would readily marry a Dane."

· "Forced marriages - promising a newborn daughter in Denmark to a male cousin in the home country, then compelling her to marry him, sometimes on pain of death - are one problem..."

· "Muslim leaders openly declare their goal of introducing Islamic law once Denmark's Muslim population grows large enough - a not-that-remote prospect. If present trends persist, one sociologist estimates, every third inhabitant of Denmark in 40 years will be Muslim."

It is easy to understand why a growing number of Danes would feel that Muslim immigrants show little respect for Danish values and laws. An example is the phenomenon common to other European countries and the U.S.: some Muslims in Denmark who opted to leave the Muslim faith have been murdered in the name of Islam, while others hide in fear for their lives. Jews are also threatened and harassed openly by Muslim leaders in Denmark, a country where once Christian citizens worked to smuggle out nearly all of their 7,000 Jews by night to Sweden - before the Nazis could invade. I think of my Danish friend Elsa - who as a teenager had dreaded crossing the street to the bakery every morning under the eyes of occupying Nazi soldiers - and I wonder what she would say today.

In 2001, Denmark elected the most conservative government in some 70 years - one that had some decidedly non-generous ideas about liberal unfettered immigration. Today Denmark has the strictest immigration policies in Europe. ( Its effort to protect itself has been met with accusations of "racism" by liberal media across Europe - even as other governments struggle to right the social problems wrought by years of too-lax immigration.) If you wish to become Danish, you must attend three years of language classes. You must pass a test on Denmark’s history, culture, and a Danish language test. You must live in Denmark for 7 years before applying for citizenship. You must demonstrate an intent to work, and have a job waiting. If you wish to bring a spouse into Denmark, you must both be over 24 years of age, and you won’t find it so easy anymore to move your friends and family to Denmark with you. You will not be allowed to build a mosque in Copenhagen. Although your children have a choice of some 30 Arabic culture and language schools in Denmark, they will be strongly encouraged to assimilate to Danish society in ways that past immigrants weren’t.

In 2006, the Danish minister for employment, Claus Hjort Frederiksen, spoke publicly of the burden of Muslim immigrants on the Danish welfare system, and it was horrifying: the government’s welfare committee had calculated that if immigration from Third World countries were blocked, 75 percent of the cuts needed to sustain the huge welfare system in coming decades would be unnecessary. In other words, the welfare system as it existed was being exploited by immigrants to the point of eventually bankrupting the government. "We are simply forced to adopt a new policy on immigration. The calculations of the welfare committee are terrifying and show how unsuccessful the integration of immigrants has been up to now," he said.

A large thorn in the side of Denmark’s imams is the Minister of Immigration and Integration, Rikke Hvilshoj. She makes no bones about the new policy toward immigration, "The number of foreigners coming to the country makes a difference," Hvilshøj says, "There is an inverse correlation between how many come here and how well we can receive the foreigners that come." And on Muslim immigrants needing to demonstrate a willingness to blend in, "In my view, Denmark should be a country with room for different cultures and religions. Some values, however, are more important than others. We refuse to question democracy, equal rights, and freedom of speech."

Hvilshoj has paid a price for her show of backbone. Perhaps to test her resolve, the leading radical imam in Denmark, Ahmed Abdel Rahman Abu Laban, demanded that the government pay blood money to the family of a Muslim who was murdered in a suburb of Copenhagen, stating that the family’s thirst for revenge could be thwarted for money. When Hvilshoj dismissed his demand, he argued that in Muslim culture the payment of retribution money was common, to which Hvilshoj replied that what is done in a Muslim country is not necessarily what is done in Denmark. The Muslim reply came soon after: her house was torched while she, her husband and children slept. All managed to escape unharmed, but she and her family were moved to a secret location and she and other ministers were assigned bodyguards for the first time - in a country where such murderous violence was once so scarce.

Her government has slid to the right, and her borders have tightened. Many believe that what happens in the next decade will determine whether Denmark survives as a bastion of good living, humane thinking and social responsibility, or whether it becomes a nation at civil war with supporters of Sharia law. And meanwhile, Americans clamor for stricter immigration policies, and demand an end to state welfare programs that allow many immigrants to live on the public dole. As we in America look at the enclaves of Muslims amongst us, and see those who enter our shores too easily, dare live on our taxes, yet refuse to embrace our culture, respect our traditions, participate in our legal system, obey our laws, speak our language, appreciate our history . . . we would do well to look to Denmark, and say a prayer for her future and for our own.
Pendant des années, les Danois (les idiots utiles sociaux démocrates) vantèrent les mérites du multiculturalisme et affirmèrent qu'ils n'avaient aucun problème avec les habitudes islamiques – jusqu'au jour où ils durent constater qu'ils en avaient bel et bien quelques-uns.
Aujourd'hui malgré un chômage à 3 % et une protection sociale extrêmement généreuse (le Danemark détient le record du monde d'imposition) la minorité Arabo-Musulmane provoque la majorité des troubles. Voici les principaux thèmes concernés:

* Le chômage comme principale ressource des musulmans. Les immigrants du tiers-monde – pour la plupart des Musulmans en provenance de Turquie, de Somalie, du Pakistan, du Liban et d'Irak – forment 5% de la population mais consomment plus de 40% des dépenses de l'assistance sociale.

* Le recours au crime. Les Musulmans ne composent que 4% des 5,4 millions d'habitants du Danemark mais ils accumulent la majorité des condamnations pour viol – un problème d'autant plus brûlant que pratiquement toutes les femmes victimes de viols sont non musulmanes.
55% des crimes et délits sont commis par des membres de la communauté musulmane

* L'importation d'usages inacceptables. Les mariages forcés – une fille née au Danemark est promise à un cousin du pays, puis on oblige la jeune fille à l'épouser, parfois sous peine de mort – constituent l'un des problèmes.

* L'agitation antisémite. La brutalité des Musulmans fait peser une menace croissante sur les quelque 6000 Juifs du Danemark, dont la sécurité dépend de plus en plus des forces de police. . Des marches anti-israéliennes tournèrent aux émeutes anti-Juifs. Une organisation, Hizb-ut-Tahrir, encourage explicitement les Musulmans à «tuer tous les Juifs (...) partout où vous les trouverez».

* La promotion de la loi islamique. Les dirigeants musulmans déclarent ouvertement prévoir d'introduire la loi islamique au Danemark dès que la population de Musulmans y aura atteint un certain seuil – une perspective moins éloignée que beaucoup ne pensent. Un sociologue estime que si la tendance actuelle se maintient, un habitant du Danemark sur trois sera musulman d'ici 40 ans.

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Manifestation du 15 mars au Danemark : photo
 



SIOE


























Contre-manifestants :



































 

MANIFESTATION INTERNATIONALE DE S.I.O.E. LE 15 MARS A AALBORG

Défendez la liberté de parole ou perdez la !
Non à l'autocensure et aux menaces de mort !
Oui à la démocratie et la liberté d'expression !

Le 15 mars à 13.00 sur Gammeltorv dans Aalborg, le Danemark

Thème : Défendre la liberté de parole - ou la perdre !

Contexte/raison :
de nouveau le Danemark est sous la pression de forces islamiques étrangères et intérieures. Après la première crise des dessins de Mahomet, les médias et les politiciens ont commencé à pratiquer l'auto-censure.
Au Danemark il n'est pas illégal de dessiner Mahomet et aucune force ne devrait menacer notre liberté, la démocratie et l'égalité.Si nous ne voulons pas succomber aux menaces et des émeutes, le temps est venu où nous devons nous lever pour notre liberté. Si nous n'exerçons pas cette liberté, elle disparaîtra.
Nous porterons des signes avec le dessin animé de Mahomet de Kurt Westergaards pour montrer que c'est légal dans notre pays.
Les discours seront tenus par Stéphane Gash - SIOE l'Angleterre, Martin - SIOE Nederland, Anders Gravers - SIOE le Danemark. D'autres personnes qui veulent parler sont bienvenus.

Signes, bannières et slogans :
La liberté de parole ne peut pas être abaissée et manipulée.
“La liberté de parole extrême” existe-t-elle ?
Non aux menaces de mort pour liberté de parole!
Auto-censure - non merci!
Le Danemark est notre pays - et comme nous disons au Danemark : si ne font pas vous aimez l'odeur dans la boulangerie - vous êtes libres de partir!
Expulsez les mal-ajustés !
Arrêtez l'islamisation de l'Europe!

Personnes à contacter :Anders GraversTéléphonez : +45 96771784sioe@siad.dk Stéphane GashTéléphonez : +44 122854 7317sioe.nsh@binternet.com Martin et MoniqueTéléphonez : +31 641749821sioenederland@gmail.com



Honteux appel au boycott du Danemark




"Toutes les nations musulmanes sont contre les produits danois."










Réagissez à ce boycott : passez vos vacances au Danemark, achetez les produits danois !

Voici la liste des pays membres de la conférence des Etats islamiques ("club" des Etats musulmans) OCI :

République d'Albanie République Algérienne République d'Azerbaïdjan Royaume de Bahreïn
République Populaire du Bangladesh République du Bénin Brunei Darussalam Burkina Faso République du Cameroun République du Tchad Union des Comores République de Côte-d'Ivoire République de Djibouti République arabe d'Egypte République de Guinée République de Guinée Bissau République du Guyana République d'Indonésie République islamique d'Iran République d'Irak Royaume Hachémite de Jordanie Membre République du Kazakhstan Etat du Koweït République du Kirghiz République du Liban Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste Malaisie République des Maldives République du Mali République islamique de Mauritanie Royaume du Maroc République du Mozambique République du Niger République fédérale du Nigeria Sultanat d'Oman République islamique du Pakistan Etat de Palestine Etat du Qatar Royaume d'Arabie Saoudite République du Sénégal République de Sierra Léone République de Somalie République du Soudan République du Suriname République Arabe Syrienne République du Tadjikistan République du Togo République Tunisienne République de Turquie Turkménistan République d'Ouganda Etat des Emirats Arabes UnisRépublique d'Ouzbékistan République du Yémen

Islamisation des esprits : Stop !
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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 01:46
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Francis Fukuyama, qui avait lâchement sauté du train en marche, déclarant que la période "néoconservatrice" était terminée, s'en mordra les doigts jusqu'à la fin de ses jours. 

Le New York Times, le grand journal de gauche, vient d'annoncer la présence d'une nouvelle plume pour un éditorial hebdomadaire. Il s'agit de... William Kristol (ici en photo avec Guy Millière), le rédacteur en chef du Weekly Standard et l'un des emblèmes du mouvement néoconservateur aux Etats-Unis. Son père, Irving Kristol, fut le créateur du néoconservatisme. 

Parallèlement, le New York Times a confié deux de ses plus importantes rubriques à Sam Tanenhaus, un conservateur. Le Times tenterait-il de se reconnecter à un monde qu'il ne comprend plus ?
 
Quoiqu'il en soit, voilà LA grande nouvelle de 2008 : le pouvoir des idées n'a pas de limites.


INTERVIEW EXCLUSIVE "LE BLOG DRZZ"

Nom :

Ryan MAURO

Etats de service

Analyste de renseignement au Tactical Defense Concepts, une société privée avec accréditation auprès du Département de la Sûreté du Territoire (Homeland Security), du Département de la Défense américains et de l'ONU. 

Analyste auprès du Northern Intelligence Network, une société privée d'analyse des risques liés au terrorisme. 

Auteur de
"Death to America, the Unreported War in Iraq"

Créateur du site WorldThreats.com 

Les articles et interviews de Ryan Mauro apparaissent régulièrement sur Frontpage Magazine.



DRZZ : Pourriez-vous résumer votre parcours pour les lecteurs du log ?

 
MAURO : J’ai été recruté à l’âge de 16 ans comme analyste de géopolitique par le Tactical Defense Concepts. Depuis, j’ai travaillé comme analyste volontaire pour la Northern Intelligence Network et auprès des groupes d’oppositions syriens (Reform Party of Syria). J’ai publié mon premier livre en 2005, « Mort à l’Amérique, la guerre secrète menée en Irak ». Je suis souvent invité sur des radios aussi bien de gauche que de droite. J’ai créé le website WorldThreats.com, lequel sera complètement relooké dans les mois qui viennent. Plus récemment, j’ai présenté les sujets dont nous allons parler dans cette interview à un colloque du prestigieux Intelligence Summit [dirigé par John Loftus].
 
DRZZ : Pourriez-vous expliquer ce que vous avez découvert au sujet des Armes de Destruction Massive irakiennes ?
 
MAURO : En m’appuyant sur des sources déclassifiées, je pense depuis très longtemps que les ADM irakiennes ont été transférées en Syrie et peut-être au Liban, avec l’assistance des Russes. Cependant, bien sûr, cela n’a pas été prouvé à 100%, alors il est utile de rappeler qu’il a été admis officiellement qu’en 2003, l’Irak disposait du matériel et avait la volonté de produire et utiliser des ADM.
 
Le gouvernement américain entretient près de six kilomètres de documents dont les 90% n’ont pas encore été traduits. En 2006, ces documents ont été déclassifiés et placés sur internet, de manière à ce que des citoyens arabophones puissent les traduire. Quelques milliers de pages ont été ainsi publiées sur le web, mais le site web [de la base de Leavenworth] a été fermé lorsqu’on a découvert que des fichiers irakiens expliquaient la marche à suivre pour fabriquer une bombe nucléaire. Je n’ai pas personnellement traduit ces documents, mais mes collègues Ray Robinson [un officier de l’armée américaine, spécialisé en armes non conventionnelles et membre de l’Iraq Survey Group, la commission formée par le Congrès pour retrouver les ADM irakiennes] et Joseph Shadha [un Américano-libanais recruté par le gouvernement américain pour traduire lesdits documents, visibles ici] ont été les plus perspicaces dans leurs recherches. Mon rôle consistait simplement à organiser leurs travaux, les recouper avec d’autres sources et les présenter à l’Intelligence Summit et d’autres conférences de professionnels du renseignement.
 
Ces documents prouvent qu’en décembre 2002, les Irakiens cachaient aux inspecteurs de l’ONU la présence sur leur sol de scientifiques russes et turcs, travaillant sur le site nucléaire de Badr. Ils font également de nombreuses références à des programmes interdits, notamment de l’acquisition d’agents chimiques destinés à être utilisés à des fins militaires. Une cassette audio, déclassifiée par l’Intelligence Summit en 2005, détaillait une discussion de Saddam Hussein au sujet d’un programme secret d’enrichissement d’uranium durant l’année 2000.
 
D’après les documents mis en ligne par le gouvernement, nous disposons de renseignements au sujet d’un transfert d’ADM vers la Syrie. Une note du Département de la Défense explique qu’un indic irakien, avec des connexions à l’ambassade irakienne de Damas, a confirmé à l’armée américaine que deux envois d’ADM étaient arrivés en mars 2003 à Deir al-Zour, en Syrie. Le second transfert avait eu lieu par un convoi de 50 camions [confirmé par le général irakien Sada et des photos satellites de la NGA]. Un autre rapport montre que  le renseignement chinois a repéré ces mouvements et a demandé des explications à son homologue allemand, qui a démenti puis a averti les Irakiens.    
 
Bien d’autres sources convergent sur un transfert d’ADM vers la Syrie. Les Israéliens l’ont toujours affirmé, depuis l’automne 2002 [par le biais du premier ministre Ariel Sharon]. L’ancien chef des services secrets roumains, Ion Pacepa, a écrit que lorsqu’il servait les communistes, il existait un programme appelé « Opération Sarindar », qui consistait à livrer des armes interdites à des pays mais effacer toute trace d’un tel marché si une puissance occidentale intervenait militairement contre un client. Ce plan, a expliqué Pacepa, avait été originellement mis en place pour la Libye mais s’est étendu par la suite pour inclure l’Irak. En 2002, Primakov [ancien chef du KGB et premier ministre sous Eltsine], que Pacepa identifie comme l’un des cerveaux de l’ « Opération Sarindar », se trouvait en Irak avec deux anciens généraux de haut rang de l’armée soviétique. Ils se trouvaient sur place comme « conseillers » du régime irakien.
 
De plus, un agent fédéral, David Gaubatz, a rapporté que des transferts d’ADM irakiennes avaient eu lieu entre l’Irak et la Syrie, et a noté sur le terrain la présence massive des services secrets russes [présence confirmée par Yossef Bodansky, membre de la commission sur le terrorisme auprès du Congrès, dans son livre The Secret History of the Iraq War].
 
L’adjoint du sous-secrétaire à la Défense [soit le n-3 du Pentagone], John Shaw, travaillait dans un service ayant accès à toutes les informations concernant la guerre en Irak. Il a affirmé que le renseignement ukrainien l’avait informé de la présence en Irak des unités spéciales Spetsnaz russes, appliquant l’ « Opération Sarindar » en déplaçant les ADM vers la Syrie. Il a même donné les noms des unités et des officiers. Nous possédons un grand nombre de preuves à ce sujet.
 
DRZZ : Dans un message, le Dr Laurie Mylroie, une ancienne conseillère du Président Clinton sur l’Irak, m'a écrit : « vous pouvez être certain que l’Irak était derrière le 11 septembre – et les lettres d’anthrax qui ont suivi. Le FBI refuse toujours de dire, six ans après, qui est à l’origine des lettres d’anthrax !» ? Quelle est votre opinion à ce sujet ?  
 
MAURO : Je n’ai pas de certitudes sur l’implication de l’Irak dans les attentats du 11 septembre. Il existe des preuves qui lient le régime et les attaques, mais le vrai débat est : « ces preuves sont-elles crédibles ? », « pourquoi la communauté du renseignement les rejettent-elles ? » et « est-il possible que l’Irak soit impliquée dans le 11 septembre ? ». Nous possédons des documents qui montrent que l’Irak et l’Iran supportaient le terrorisme, et le 11 septembre peut être le résultat de ce soutien, bien que la communauté du renseignement refuse cette conclusion. Il est possible qu’Al-Qaeda ait été financée par plusieurs Etats qui ignoraient l’implication de l’autre ( et les missions orchestrées par la nébuleuse islamiste).  

Cela dit, puisque nous en parlons, il n’est pas inutile de rappeler  les indices dont nous disposons.

Nous savons qu’à l’été 2001 [le 21 juillet], un journal tenu par le fils aîné Houdaï Hussein a prédit que Ben Laden attaquerait prochainement le Pentagone, la Maison Blanche et la ville de New York. L’éditorial du journal ajoutait : « les ailes d’une colombe valent une balle dans le cœur d’un croyant ». Les documents discutés précédemment montrent que le gouvernement irakien avait publié un appel à attaquer les Etats-Unis en 2001 et entraînait des pilotes pour des missions-suicides.
 
Ajoutons qu’il a été noté [par le Washington Times] que les services de renseignement israéliens ont averti leurs homologues américains à la mi-août 2001 d’une attaque imminente sur le sol des Etats-Unis. Les Israéliens ont affirmé avoir des renseignements « très crédibles » pointant sur une implication irakienne [dans son rapport de novembre 2001, le AMAN, le renseignement militaire israélien, attribuait les attentats à l’Irak].
 
Début août 2001, l’Irak accueillait la « Neuvième Conférence islamique », qui réunissait à Bagdad les chefs terroristes du monde entier [dont des représentants du Hamas, du Djihad islamique et d’Ansar al-Islam]. Puis, deux semaines avant le 11 septembre, l’armée irakienne a passé en alerte rouge, la plus haute depuis la Guerre du Golfe et Saddam a passé trois semaines dans un bunker. Notez aussi que les méthodes des pirates du 11 septembre ressemblaient à l’entraînement des pilotes-suicides irakiens pendant la Guerre du Golfe telles qu’elles ont été décrites par un informateur en 1996, à savoir l’attaque d’un Boeing par un petit commando armé de couteaux.
 
Plusieurs rapports ont dépeint des contacts entre le Mukhabarat [le renseignement irakien] et les kamikazes du 11 septembre. Ils n’ont pas été repris par la commission du 11 septembre qui ne les a pas jugés crédibles. On débat beaucoup au sujet du Mohammed Atta à Prague – et ce dossier, je peux vous le garantir, est loin d’être clos. L’origine des attentats du 11 septembre remonte à Ramzi Youssef et son oncle Khalid Cheikh Mohammed, les hommes responsables de l’attentat de 1993 contre le World Trade Center. Le Dr Laurie Mylroie a présenté un argumentaire convaincant [dixit le directeur du FBI de New York] que Youssef avait été recruté par les services secrets irakiens et travaillait pour eux.
 
Neuf des pirates de l’air du 11 septembre ont passé par l’aéroport Logan de Boston, où travaillait un agent des Fedayeens de Saddam, Ahmed Hikmat Shakir [un ami notoire de Timothy Mc Veigh, le poseur de bombes d’Oklahoma City]. En janvier 2000, Shakir travaillait alors à l’aéroport de Kuala Lumpur et il a escorté deux des pirates de l’air à la fameuse réunion finale où ont été décidés les attaques du 11 septembre. Certaines critiques disent que l’homme du Logan Airport et celui de Malaysie ne sont pas les mêmes, mais je pense qu’ils ont tort : après le 11 septembre, Shakir a été arrêté en Jordanie et les Irakiens ont exercé de fortes pressions diplomatiques pour qu’on le relâche.
 
 Les médias irakiens ont salué les attentats du 11 septembre et le gouvernement de Saddam Hussein reste le seul du monde à n’avoir jamais condamné cette tragédie. Nous disposons d’autres preuves plus ténues, mais je conclurais par cette anecdote. Le 3 décembre 2001, un chef tribal a récité un poème devant le dictateur irakien. L’une des strophes disait : « six mille infidèles sont morts. Ben Laden n’y est pour rien. C’est la chance de notre Président qui commis cet exploit. » Le président, bien sûr, c’était Saddam Hussein.
 

 DRZZ : Un rapport publié par la communauté du renseignement américain a conclu que le regime iranien avait stoppé son programme d’ADM en 2003. Qu’en pensez-vous ?
 
MAURO : Il y a plusieurs manières de critiquer ce document. Premièrement, il semble que le seul gouvernement qui le considère sérieusement soit le gouvernement américain. Mais c’est même en train de changer, puisque les médias le rejettent, de même que des anciens hauts fonctionnaires de la CIA comme John Mc Laughlin [ex n-2 de l’Agence]. Les services secrets britanniques chuchotent aux médias que le rapport est une blague, les Israéliens l’ont complètement rejeté et les Français l’ont décrit comme une « hallucination ». La semaine passée, un groupe d’opposants iraniens l’ont discrédité en affirmant qu’ils avaient contacté leurs informateurs et appris que le programme nucléaire iranien marchait toujours à plein régime, mais sur d’autres sites. La NIE a peut-être raison lorsqu’elle affirme que les activités interdites ont stoppé en 2003, mais cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas été reprises depuis. Le « programme d’énergie » de l’Iran, qui a toujours été considéré comme le premier pas vers la bombe atomique, est toujours en place. Ce qu’a fait la NIE c’est redéfinir le problème et demander des preuves de tribunal sur la volonté réelle du régime des mollahs.

J’ajoute que les personnes qui ont signé ce document sont sujettes à caution. Ils viennent du Département d’Etat, un organisme qui a toujours pensé qu’il existait un moyen de s’entendre avec l’Iran, que les mollahs étaient des gens rationnels et qu’ils étaient seulement provoqués par l’attitude agressive des Etats-Unis.  Enfin, la NIE franchit la ligne rouge lorsqu’elle livre des recommandations politiques, ce qui n’est pas son rôle. Par exemple, lorsqu’elle note que les Iraniens ont stoppé leur programme en 2003 mais refuse d’attribuer ce relâchement à l’invasion militaire de l’Irak par les Etats-Unis.
 
Des fuites montrent que la NIE ne fait pas l’unanimité que certains veulent nous faire croire. Les services secrets étrangers la rejettent et ouvrent publiquement la question de savoir si les Américains ont cédé à une opération d’intoxication montée par l’Iran. D’autres fuites montrent de profondes divergences à l’intérieur même du renseignement américain, des personnes haut placées dans la DIA, la CIA et le Département de l’Energie estimant que les conclusions de la NIE sont sans valeur.
 
DRZZ : Est-ce que le renseignement américain a une bonne image de l’Iran ou est-elle aussi floue que celle qui prévalait sur l’Irak ?
 
MAURO : Nos sources principales sont les déserteurs et les groupes d’opposition, qui ont prouvé leurs compétences par le passé. Cependant, nous manquons cruellement de sources humaines.  
 
DRZZ : Pourriez-vous nous donner un exemple de la guerre secrète que se livrent actuellement les Etats-Unis et l’Iran ?
 
MAURO : L’Iran est un Etat qui soutient le terrorisme. Il n’y a qu’à regarder ses activités en Irak pour se convaincre que l’Iran travaille activement à affaiblir les Etats-Unis, tuant des soldats américains et des civils irakiens par centaines. L’Iran est derrière les guérillas d’Irak et d’Afghanistan et sa poupée gigogne, la Syrie, contribue aux objectifs des terroristes dans la région. Nous avons des preuves conséquentes liant l’Iran à Al-Qaeda. Plusieurs membres de la nébuleuse islamiste se trouvent aujourd’hui en Iran. 



INFILTRATION IRANIENNE EN IRAK
 
    
    Le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad (1956-) entame, aujourd'hui, un voyage historique en Irak. Ce voyage, qui devrait s'achever le mardi 4 mars, marque une ouverture entre les deux pays au terme de plusieurs décennies de conflit et de rejet mutuel. Il met également en exergue le rôle de plus en plus important que joue Téhéran dans la crise irakienne, au moment où Al Qaida recule militairement.

    En effet, de nombreuses cellules terroristes impliquant les services secrets, voire les forces spéciales, du régime iranien ont été révélées, notamment dans Bagdad où l’Imam Moqtada Al-Sadr a reconduit pour six mois un cessez-le-feu unilatéral. C’est par l’Iran que passe l’armement des insurgés ainsi que l’équipement des milices islamistes chiites (lance-roquettes, mines, EFP), mais où sont aussi entraînés les cadres de l’insurrection. Les Etats-Unis accusent les Gardiens de la Révolution (Sepahé Pasdaran) d’être au cœur de ce soutien.

Sepah-1.jpgEmblème des Gardiens de la Révolution
   
    Considérés comme une organisation terroriste par Washington, les Gardiens de la Révolution, contrôlent des parties entières de l’économie iranienne, et jouent un rôle majeur dans l’actuelle crise nucléaire qui oppose l’Iran à la communauté internationale. Mahmoud Ahmadinejad est, lui-même, un ancien Pasdaran. Son triomphe à l’élection présidentielle du 24 juin 2005, marque incontestablement la victoire des Gardiens de la Révolution au plus haut niveau de l’État iranien. Les Pasdarans constituent le noyau le plus radical de la Révolution islamiste iranienne. Ils en ont élaboré la stratégie révolutionnaire et expansionniste, ainsi qu’une doctrine de guerre asymétrique qu’ils appliquent dans la bande de Gaza en soutenant le Hamas, au Liban en soutenant le Hezbollah, en Irak en soutenant les éléments les plus extrémistes de l’Armée du Mahdi. L’organisation est née en mai 1979 avec le renversement de Mohammad Reza Pahlavi ((1919-1980) dit le Chah d’Iran, et le triomphe de l’Ayatollah Ruhollah Musavi Khomeini (1902-1989). Destinée à protéger le régime islamiste de ses ennemis de l’intérieur comme de l’extérieur, les Pasdarans forment une armée de 350 000 hommes, et disposent de forces spéciales : la Force Qods.

Pasdarans.jpgDéfilé de Pasdarans dans Téhéran
   
    Mohammed Abdullah Shahwani, le Directeur des services de renseignement irakien, accuse l’Iran d’entretenir l’instabilité en Irak. Des éléments de la Force Qods seraient ainsi à l’origine de nombreux sabotages et d’attaques visant directement le mouvement du « Réveil des tribus » ainsi que les « Fils de l’Irak ». Cette dernière organisation est issue de regroupements locaux de citoyens désirant endiguer la violence et le terrorisme. L’alliance des tribus sunnites et les « Fils de l’Irak » ont permis au Général Petraeus de reprendre le contrôle de la plus grande partie du pays. L’Iran est, donc, en train de constituer des réseaux de cellules terroristes en Irak, et la guerre avec les Etats-Unis aurait commencé d'une certaine manière par Irakiens interposés. Les raids de la coalition dans Bagdad, et ailleurs, ont permis ce mois-ci de saisir de nombreux documents, des armes, mais également de capturer des agents iraniens chargés de financer le terrorisme. En Irak, l’objectif de Téhéran est d'entretenir l’instabilité afin de fixer et d’épuiser l’armée américaine, tout en disposant d’un moyen de pression dans la crise nucléaire face aux sanctions de la communauté internationale.


Dimanche-2-mars-2008.jpgBagdad, le dimanche 2 mars 2008. Le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad est accueilli par le Président irakien Jalal Talabani
   
    Au moment où le Président Ahmadinejad débute son périple irakien, l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA), en la personne de son Directeur-adjoint le Finlandais Olli Heinonen, a rendu public le 25 février dernier des documents prouvant que l'Iran a continué son programme militaire nucléaire au-delà de 2003, contrairement à ce qu'affirmait un récent rapport émanant de la communauté du renseignement américain en décembre 2007, et qui avait produit une polémique. Que ce soit à l'échelle de la crise irakienne, à l'échelle d'un axe régional qui va du Liban à l’Ouest à l’Afghanistan à l’Est, en passant par la Syrie et l’Irak, ou que ce soit à l'échelle internationale avec la crise nucléaire, l'Iran se révèle plus que jamais comme une puissance perturbatrice et dangereuse pour la paix.

Sources : HUGEUX (Vincent), « Ahmadinejad en Irak: l'enjeu nucléaire », in L’Express du vendredi 29 février 2008. « NOUGAYREDE (Nathalie), « Les Pasdarans iraniens au cœur de la crise avec l’Occident », in Le Monde du samedi 7 avril 2007. NOUGAYREDE (Nathalie), "L'AIEA détient des preuves que l'Iran a mené un programme nucléaire militaire après 2003", in Le Monde
du samedi 1er mars 2008. OIF.

T-h-ran---Lundi-8-mai-2006.jpgUne rue de Téhéran le lundi 8 mai 2006

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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 05:15
CRSS = SS“C’était la guérilla ! On a scié les poteaux téléphoniques. C’était un peu ce que faisaient les fellaghas en Algérie aussi. En Algérie, toutes les nuits, les poteaux étaient coupés… Il fallait faire quelque chose. Ce n’était pas très populaire bien sûr, mais c’était un moyen de semer le désordre (..) Cela marquait, parce que cela créait une ambiance de désordre, de tension” Jean-Marie Saillour (militant paysan et ex-parachutiste en Algérie, 1961)
A Morlaix, c’est moi qu’ai été désigné donc, pour dire “Faites tout ce que vous voulez. Coupez les poteaux téléphoniques”. J’avais voulu faire référence à l’Algérie (..) en disant “là-bas, ça réussit”, parce qu’on sentait que ça réussissait déjà (..) Pierre Abéguilé (syndicaliste paysan, 1961)
Les voitures et les bâtiments brûlés dont sont pleines les rues françaises sont le résidu intérieur du culte du jihad dont ces musulmans français ont été “drogués” par Al-Jazeera et qui a été légitimé par une classe intellectuelle française qui a toujours “romantisé” la résistance sous toutes ses formes. Nidra Poller (nov. 2005)
Avec l’appui de la télévision, les événements ont été instrumentalisés par les ennemis politiques du ministre de l’Intérieur, qui ont ressassé les termes de “racaille” et de “karcher”, sans jamais les replacer dans leur contexte (le décès d’un enfant victime d’un règlement de comptes entre bandes à La Courneuve), ni préciser qu’ils ne désignaient qu’une infime minorité de délinquants et non toute une population respectable. Ainsi caricaturés, ces mots sont devenus un cri de ralliement pour des casseurs potentiels déjà fascinés par des images de violences. Le discours de l’excuse s’est alors trouvé survalorisé, les prises de position normatives ont été rejetées comme politiquement incorrectes et les policiers ont fait office de boucs émissaires. Lucienne Bui Trong (mars 2006)
Dans le système traditionnel africain, tous les adultes interviennent. En France, ces enfants vivent une rupture entre le discours parental et les règles externes. Or la parole adulte fonctionne lorsque tous la renforcent.Hughes Lagrange (oct. 2007)

Immigration massive et récente d’Afrique noire, forte concentration et surchômage de jeunes de moins de 20 ans …

Mauvaise répartition des effectifs policiers, manque de moyens et imposition d’injonctions contradictoires à la police de base …

Suite aux toutes récentes émeutes raciales de Viliers-le-Bel …

Et à l’heure où nos étudiants et nos lycéens tentent tant bien que mal de reprendre, à une poignée d’irréductibles aux méthodes de casseurs et de racaille, leur droit à une éducation publique en voie avancée de paupérisation

Confirmation, dans un entretien du sociologue Hughes Lagrange sur le site Contre-information et au-delà des clichés habituels sur le prétendu héritage post-colonial ou le supposé sur-racisme des policiers, du cocktail explosif qui est le plus souvent à l’origine de ces flambées régulières de violence …

Sans oublier bien sûr, des “jacqueries” paysannes au vandalisme étudiant ou antimondialiste, une longue tradition de violence “politique” et de stigmatisation de la police.

Mais surtout la culture de l’excuse et de l’impunité comme de l’aveuglement volontaire qu’ils contribuent indirectement à créer avec la collaboration plus ou moins consciente de nos sociologues de service pour qui, ultime signe d’intégration, il ne s’agit jamais que d’un … “mode d’entrée en politique”!

Extraits:

les villes qui ont connu des émeutes ont une forte population de jeunes – mais ce sont surtout les zones urbaines sensibles dans lesquelles la part des moins de 20 ans est supérieure à 30%. Ce sont des villes où l’on a une forte proportion de familles supérieure à six membres. On a retrouvé cette proportion dans les personnes déférées en comparution immédiate au tribunal de Bobigny. La taille des fratries est très élevée. Ce qui est un indicateur, approximatif, de l’immigration subsaharienne. Le trait saillant des émeutes de 2005, c’était qu’elles touchaient des villes qui accueillait une immigration récente.

la spécificité de la France, ce ne sont pas ses indicateurs sociaux, bien que le chômage des jeunes distingue particulièrement la France. C’est surtout le fait que la police soit systématiquement prise à partie dans les conflits qui concernent la jeunesse dans les villes les plus pauvres. Des villes pauvres, vous en avez partout – en Allemagne, en Angleterre… Vous avez eu des émeutes, des violences collectives en Angleterre et en Allemagne, mais jamais elles ne prennent à ce point la forme ritualisée de l’affrontement avec la police.

Cela me paraît très compliqué d’y voir un héritage post-colonial. Qui parmi la police a connu ne serait-ce que des policiers qui auraient connu la période post-guerre d’Algérie ? Les policiers partent à la retraite très tôt.

la police reste dans certains quartiers le service social sur lequel les autres institutions publiques se reposent. Et donc les policiers sont face à des populations qu’ils ne connaissent pas, et qu’on leur demande de maîtriser par tous les moyens possibles et surtout sans bavure. Ils sont pris dans un ensemble d’injonctions contradictoires, qui font que cela devient impossible pour eux

A Paris, on a la densité policière la plus élevée d’Europe. Le gros paradoxe, c’est que là où elle serait la plus nécessaire, c’est là où les moyens sont les moins abondants.

“Les émeutes sont un mode d’entrée en politique”

Contre-information
Décembre 2007

En 2005, la déclaration de Nicolas Sarkozy sur les “racailles” a été un facteur d’unité entre des villes et des cités » souligne Fabien Jobard, sociologue, chercheur au CNRS, qui revient sur les événements de Villiers-le-Bel et les relations entre les jeunes et la police. «Le fait que la police soit systématiquement prise à partie dans les conflits qui concernent la jeunesse dans les villes les plus pauvres est une spécificité française», souligne-t-il. «En France, il est toujours extrêmement difficile de faire la preuve d’une violence policière.» Fabien Jobard est rattaché au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (www.cesdip.com). Il a écrit sur le site de Vacarme plusieurs articles sur les relations entre jeunes et policiers à Dammarie-lès-Lys.

Comment avez-vous analysé les émeutes de 2005?
Sur 2005, des analyses statistiques ont été conduites, notamment par Hugues Lagrange, qui permettent de dégager des corrélations entre les caractéristiques des villes qui ont été touchées par les émeutes et celles qui n’ont pas été touchées. Trois cents communes ayant été concernées par des violences collectives, l’étude statistique était possible. Parmi le cocktail des facteurs déterminants, bien évidemment les émeutes se déroulent dans les villes qui ont des zones urbaines sensibles, mais surtout dans les villes où l’écart de richesse entre les zones urbaines sensibles et le centre-ville est le plus fort, c’est-à-dire des villes qui ont un fort indice de ségrégation sociale. Ensuite, les villes qui ont connu des émeutes ont une forte population de jeunes – mais ce sont surtout les zones urbaines sensibles dans lesquelles la part des moins de 20 ans est supérieure à 30%. Ce sont des villes où l’on a une forte proportion de familles supérieure à six membres. On a retrouvé cette proportion dans les personnes déférées en comparution immédiate au tribunal de Bobigny. La taille des fratries est très élevée. Ce qui est un indicateur, approximatif, de l’immigration subsaharienne. Le trait saillant des émeutes de 2005, c’était qu’elles touchaient des villes qui accueillait une immigration récente. Les villes qui n’ont pas connu d’émeutes en 2005, ont généralement connu des émeutes dans les années 80 ou 90. Ce qui est une bonne nouvelle: les enfants de ceux qui ont pris part à des émeutes dans les années 80 ou 90 n’ont eux-mêmes pas pris part aux émeutes. Ce qui voudrait peut-être dire que les émeutes sont un mode d’entrée en politique, ou un mode d’expression politique qui correspond à des classes d’âge particulières, dans des quartiers particuliers, et qui vivent une histoire migratoire particulière. C’est un petit moment dans une vie. Et après, on ne recourt plus à ce mode d’expression.

Et en même temps, en 2005, le conflit s’est généralisé.
C’est la différence essentielle avec ce que l’on a connu, la semaine dernière. Il n’y a pas eu dissémination du conflit sur tout le territoire comme en 2005. Ce qui s’est produit à Villiers-le-Bel, c’est ce qui se produit de manière quasi systématique, lorsque des policiers sont impliqués dans un incident mortel, qu’ils en soient à l’origine ou pas.

Si l’on regarde la chronologie des événements en 2005, on se rend compte que passé deux ou trois jours, les événements allaient décroissants. C’est une combinaison entre le tir de la grenade lacrymogène dans la mosquée, et les déclarations du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur – qui disaient, sans changer de position, que les jeunes avaient pris la fuite parce qu’ils s’étaient rendus coupables d’un cambriolage –, et les premières condamnations qui avaient été très dures. Ces facteurs ont incité à un déplacement des foyers d’émeutes, ce qui ne s’est pas produit en 2005. Cette fois, il y a eu une certaine prudence des déclarations politiques après la mort des deux enfants à Villiers-le-Bel, assortie d’un déploiement de force assez dissuasif sur les lieux.

Est-ce qu’en 2005, la jeunesse ne réagissait pas aussi parce qu’elle avait été un peu plus stigmatisée? Vous avez aussi étudié les propos du ministre de l’Intérieur…

J’avais juste fait remarquer que «racaille», c’était la traduction qu’on donnait au 19ème siècle au terme de « Lumpen » – terme qu’employait Marx pour décrire la fraction subalterne, anarchique, du prolétariat en juin 1848. Je trouvais l’analogie intéressante. Mais c’est vrai que la déclaration de Nicolas Sarkozy sur les racailles date du 25 octobre. Le 27 octobre, les deux jeunes décèdent dans le transformateur électrique. Du coup, il y a eu une perception de la part de tout un ensemble de jeunes, rassemblés sous le vocable de racailles, d’une unité symbolique. Cette seule parole du ministre de l’intérieur a agi comme un puissant facteur d’unité entre des villes et des cités qui ne se connaissent pas et ne vivent pas les mêmes problèmes.

Quand on regarde le fossé entre les jeunes des quartiers et la police, c’est souvent un sentiment d’injustice qui domine, et le fait que le policiers sont souvent disculpés…

Effectivement, la police est l’administration la plus sanctionnée, et notamment les Compagnies Républicaines de Sécurité. Mais en même temps, il est toujours extrêmement difficile de faire la preuve d’une violence policière. Les policiers sont souvent sanctionnés pour des fautes administratives – négligence dans le port d’armes…– mais dès que l’on aborde des problèmes de conflit avec la population clientèle de la police, il est très difficile de faire la preuve de quoi que ce soit, parce que bien souvent l’autorité administrative (IGPN ou IGS) ou l’autorité judiciaire dévalorisent les témoignages qui peuvent être apportés. A partir du moment où un témoin, ou une victime, est je cite «connu des services de police», la charge de la preuve devient absolument démesurée pour elle. Et cela ne passe pas seulement par le fait de s’immuniser contre une accusation de violence illégitime de la part du policier, en balançant un outrage ou une rebellion qui est la technique par laquelle on peut faire barrage à ce type d’accusation. La simple personnalité pénale de la victime ou du témoin y contribue. Dans un rapport commandé par Pierre Joxe, à la fin des années 80, le directeur de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) lui-même explique que les chances de succès d’une plainte sont bien moindres lorsque la personne a fait l’objet d’une procédure d’outrage. Il ajoute qu’il est toujours facile pour un fonctionnaire de police de «s’abriter derrière un rapport d’outrage». Sachant que «l’outrage et rebellion» est un contentieux qui a doublé depuis 1995 – bien évidemment on n’a pas une violence illégitime derrière chaque outrage – on a l’indicateur d’une croissance de la tension et d’une pérénité de cette impuissance de faire face par des voies judiciaires à la police. Néanmoins, les choses ont évolué. Il y a de plus en plus de plaintes pour violences illégitimes mais aussi de plus en plus de faits dits avérés, c’est-à-dire de faits que les services d’inspection (IGS, IGPN) considèrent comme tels. Le volume croît, même si l’on reste sur quelques centaines. L’équité face à la preuve en matière de violence ou d’abus policiers est loin d’être évidente.

A votre avis, ce sont des réactions de corps, ou quelque chose de plus profond qui renvoie, comme le soutiennent certaines associations, à l’histoire coloniale et à des habitudes du corps policier très anciennes ?
Quand on regarde le fait émeutier en France, il y a dix quinze émeutes locales qui se déroulent chaque année. Elles peuvent être spectaculaires comme à Villiers, ou bien ne jamais faire les titres de la presse nationale. Si l’on prend les émeutes d’un côté, et les grands indicateurs sociaux (indices de ségrégation, de pauvreté, indices d’exclusion, chômage des jeunes) on n’arrive pas bien à rendre compte du lien entre les deux. Ce que je veux dire c’est qu’au fond, la spécificité de la France, ce ne sont pas ses indicateurs sociaux, bien que le chômage des jeunes distingue particulièrement la France. C’est surtout le fait que la police soit systématiquement prise à partie dans les conflits qui concernent la jeunesse dans les villes les plus pauvres. Des villes pauvres, vous en avez partout – en Allemagne, en Angleterre… Vous avez eu des émeutes, des violences collectives en Angleterre et en Allemagne, mais jamais elles ne prennent à ce point la forme ritualisée de l’affrontement avec la police. Cela me paraît très compliqué d’y voir un héritage post-colonial. Qui parmi la police a connu ne serait-ce que des policiers qui auraient connu la période post-guerre d’Algérie ? Les policiers partent à la retraite très tôt.

Est-ce que ce n’est pas un corps social plus raciste que les autres?
On butte sur le problème des instruments de mesure. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a des problèmes de socialisation au sein la police en France. C’est attesté par des études de cohorte. On interroge les policiers quand ils se présentent à l’école, après un an de formation et après quinze mois de service au sein de leurs unités. Tous les indicateurs se dégradent à mesure que les jeunes entrants fréquentent leurs collègues. Et notamment ceux liés au couple «délinquance/immigration». Ceux qui ont vraiment des attitudes autoritaires, racistes, forment une petite minorité au sein de la police. Mais il est certain qu’il y a une culture fermée, craintive vis-à-vis de l’extérieur. Il est surprenant de constater qu’un jeune qui vient de réussir le concours d’entrée a une perception plus restrictive de l’usage qu’il peut faire de son arme de service qu’après quinze mois de service. Quand on interroge des policiers comme j’ai pu le faire, l’idée qu’on n’est pas raciste dans la police mais qu’on le devient est très répandue, mais trouve son fond de vérité, sur le fait que finalement, la police reste dans certains quartiers le service social sur lequel les autres institutions publiques se reposent. Et donc les policiers sont face à des populations qu’ils ne connaissent pas, et qu’on leur demande de maîtriser par tous les moyens possibles et surtout sans bavure. Ils sont pris dans un ensemble d’injonctions contradictoires, qui font que cela devient impossible pour eux et qu’ils rejettent les populations auxquelles ils sont confrontés. D’où la diffusion d’opinions racistes.

Et les objectifs qui leur sont donnés ont aussi varié. On a été dans des stratégies de proximité, mais depuis 2005, les CRS sont plus vite déployés dans les quartiers…
Un des problèmes de l’institution, c’est que le policier ordinaire, celui qui est en bleu dans son car de Police secours, le policier non spécialisé, devient la cinquième roue du carrosse de l’institution. Dans les quartiers difficiles, des services policiers – les compagnies de CRS ou les Brigades anti-criminalité – s’en sortent très bien. Ils ont un sucroît d’effectif et tout se passe bien pour eux. Et puis à la fin, quand il n’y a ni CRS, ni Brigades anti-criminalité, les effectifs résiduels s’y déploient: les policiers de sécurité publique qui sont abandonnés par tout le reste de l’institution, qui sont et se sentent fragilisés et sont effectivement incapables de faire face aux situations, parce qu’on ne leur donne pas ces moyens. On a essayé de le faire avec la police de proximité, mais tout un ensemble de blocages au sein de l’institution et notamment du côté de la hiérarchie ont fait qu’on n’a pas eu les moyens nécessaires, sauf à Paris où il y a une vraie police de proximité. A Paris, on a la densité policière la plus élevée d’Europe. Le gros paradoxe, c’est que là où elle serait la plus nécessaire, c’est là où les moyens sont les moins abondants. Donc on va employer les CRS pour faire de la sécurisation. Les Brigades anti-criminalité pour faire du saute-dessus. Et puis au final, les effectifs de police secours sont complètement désemparés. On ne s’étonne pas de voir les opinions racistes se diffuser au sein des services.

On radicalise la posture policière…
Soit on décide qu’il n’y a plus de police mais que ces services spécialisés – les stups, les moeurs, le maintien de l’ordre, le rétablissement de l’ordre… –, et il n’y a plus de police ordinaire pour les situations quotidiennes. Mais il faut le dire clairement. Soit on décide de laisser à la police ses prérogatives de sécurité et d’ordre public au quotidien, et à ce moment-là on inverse les priorités. Au lieu de diriger les crédits et les effectifs vers les services spécialisés, on essaye de les redéployer vers la police de quotidien.

Propos recueillis par Karl Lask

Voir aussi:

Ce sont d’abord des enfants d’ouvriers, d’employés précaires et de chômeurs. Pour la première fois, la part prise par les jeunes issus de l’immigration africaine subsaharienne semble importante. Aujourd’hui, les dernières vagues migratoires sont celles qui posent le plus de problèmes de socialisation.

En Seine-Saint-Denis, les communes les plus touchées par les incendies sont celles où les taux de chômage des 15-24 ans diplômés sont très élevés (Clichy, Montfermeil, Aulnay, Villepinte, Le Tremblay).

C’est précisément avec l’élévation des niveaux scolaires - les progrès ont été notables dans les zones urbaines sensibles (ZUS) entre 1990 et 1999 - que les enjeux se sont déplacés vers les discriminations à l’embauche.

Les appels à une mobilisation civique des élus locaux ont révélé le défaut des médiations associatives et politiques.

Isolée, l’action des jeunes des cités est pourtant apparue légitime à une large fraction de la population de ces quartiers. Ceux ou celles qui auraient pu le faire légitimement n’ont pas lancé d’appel au calme. Les mamans n’ont rien dit, elles ont laissé faire. Dans les cités, ce sont souvent des « mères courage » qui tentent d’assumer des situations qui les dépassent : combien d’entre elles ont ressenti une fierté secrète, peu avouable devant ces incendiaires si proches ? Les pères de famille se sont aussi montrés plutôt solidaires des jeunes émeutiers, tout en restant à distance.

il faut éviter deux écueils : une politique exclusivement axée sur les personnes, qui conduirait au départ des quartiers de ceux qui s’en sortent le mieux et annulerait l’effet d’entraînement qu’ils pourraient susciter ; une politique visant exclusivement le traitement social des territoires, qui durcit leur séparation au lieu de rendre leurs frontières poreuses. Il faut diversifier l’offre scolaire dans les quartiers pauvres, prolonger la symbolique de l’accès aux meilleures écoles des meilleurs élèves des zones d’éducation prioritaires (ZEP), l’effet positif des contrats aidés qui favorisent l’accès à des emplois dans le secteur marchand.

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Sorbonne confidentialWe are in France. You speak French. Sébastien Chabal
 
La relation entre les Français et les langues étrangères est ambiguë. Alors qu’ils se trouvent dans la moyenne en ce qui concerne la mobilité géographique vers un autre pays de l’Union européenne, les Français sont remarquablement peu motivés par la mobilité vers un pays étranger dont la langue n’est pas la leur. Autrement dit, ils disent oui à la mobilité européenne, mais non à l’apprentissage des langues étrangères. Ce constat est d’autant plus inquiétant que leur langue recule face à l’anglais et à l’allemand avec l’élargissement de l’Union européenne: parmi les populations des dix nouveaux États-membres, seuls 3% le maîtrisent, contre 12% dans l’ancienne Union européenne à quinze. Si l’apprentissage des langues ne fait pas l’objet d’un débat sérieux, les Français verront leur marché du travail rétrécir dans les années à venir.  Anna Stellinger
— On ne peut pas changer de profession en France; si vous y aviez réellement vécu vingt ans, vous le sauriez.
Je fronçai les sourcils.
— Et pourquoi pas? Si je fais ce qu’il faut pour obtenir les diplômes nécessaires?
— Parce que, dit-il en croisant les mains derrière sa nuque, personne ne vous embauchera.
Je voyais bien qu’il disait la vérité. Je reçus courageusement la bonne nouvelle.
— À cause de mon âge?
— Oui, bien sûr.
Bernard tapota mon CV.
—Et aussi parce qu’en France les gens ne croient pas à la reconversion, poursuivit-il. Un chef de projet ne peut pas plus devenir avocat qu’un mille-pattes se transformer en aigle. L’un exclut l’autre. (Extrait de Sorbonne confidential, Lauren Zuckerman, 2007)
C’est la dissertation avec ses exigences incroyablement archaïques qui fait le plus pour écarter de l’enseignement de l’anglais dans les lycées français ceux qui ne disposent pas du capital culturel nécessaire – et en particulier les locuteurs natifs intelligents et expérimentés de l’anglais (…) En théorie, cette épreuve simple et objective permet d’éliminer les critères subjectifs et l’élément humain si souvent accusés d’exclure les étrangers. En réalité, les critères eux-mêmes sont totalement imprégnés de discrimination et sont bien plus efficaces pour éliminer les candidats non-Français de souche que le plus zélé des partisans de la “France aux Français”. Terence Beck (University of Puget Sound, Tacoma)

Suite à la parution l’été dernier de la féroce satire d’une Française d’origine américaine diplômée de Harvard et HEC qui avait tenté en vain l’agrégation d’anglais (“Sorbonne confidential”, Lauren Zuckerman) …

Retour, via une des dernières enquêtes internationales de l’OCDE (2002), sur le “système ubuesque qui produit les plus mauvais élèves en anglais de toute l’Europe”.

Mais aussi les professeurs souvent les moins adaptés à leurs futures tâches quand, par un effet souvent inaperçu du protectionnisme culturel français et une perverse utilisation de l’apparemment parfaite objectivité d’un examen comme l’agrégation, il ne finit pas par en exclure les candidats souvent les plus capables, à savoir les locuteurs natifs.

Ainsi, la comparaison de l’enseignement de l’anglais dans sept pays européens (+ l’Allemagne) y confirme le retard (croissant!) des élèves français non seulement sur les pays nordiques (Suède, Norvège, Danemark, Finlande et Pays-Bas) mais aussi (légèrement) sur l’Espagne.

Et ce, même si le lycée ne peut ni se substituer à Berlitz ni se limiter à des finalités purement pragmatiques (quid de la formation intellectuelle?), du fait d’un enseignement largement livresque, d’où la grande faiblesse en compréhension orale et en production écrite, mais aussi, à un degré moindre, en compréhension écrite et en compétence linguistique.

Parmi les raisons aussi évoquées sont particulièrement pointés, du côté des élèves pourtant généralement bien disposés par rapport à la langue et mis à part les chansons, la très faible exposition à l’anglais en dehors de l’école (radio, films ou livres en VO) – à quand, comme il est courant dans les pays nordiques, les films anglo-saxons en VO à la télé ?

Comme également, du côté de l’enseignement, la faible diversification du matériel pédagogique centré principalement sur le manuel et les cassettes audio du cours, laissant peu de place aux supports ou types d’activités non directement pédagogiques (vidéos, journaux, magazines, livres, logiciels, labo, jeux, correspondance, voyages, échanges, etc.).

D’où aussi la faible prise en compte des intérêts mais aussi de l’auto-évaluation ainsi que des niveaux de compétence (instructions officielles obligent) des élèves.

Et surtout la survalorisation de la correction grammaticale par les enseignants, limitant très fortement la communication en anglais dans la classe.

Mais le plus intéressant est certainement la conclusion générale de l’enquête évoquant discrètement (diplomatie oblige) la question plus profonde du statut des langues étrangères, et tout particulièrement de l’anglais, dans la société française.

Notamment du fait d’une certaine et longue tradition d’arrogance culturelle et d’anti-américanisme de toute la société française dont on ne voit effectivement pas pourquoi l’enseignement (y compris de l’anglais !) serait exclu …

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Baccalaureat/French openLes chiffres parlent d’eux-mêmes: un bon Roland-Garros est suivi d’un bon pourcentage de réussite au baccalauréat. Scientists of America
Xavier Darcos préconise aujourd’hui une remise à plat sans tabou du métier. Permettra-t-elle enfin de sortir de ce “toujours plus” de moyens qui a servi à acheter - mal et au prix fort - la paix syndicale, menant le système scolaire à un immobilisme qui n’a en fait abouti qu’à creuser la fracture scolaire et qu’à accentuer la ségrégation sociale? Jacques Marseille

A l’heure où les étudiants et les lycéens sont en train de saborder une énième tentative de réforme du moins performant des systèmes éducatifs européens (la plus forte dépense par élève pour les pires résultats) …

Et suite à notre dernier billet sur les aberrations de l’agrégation de langues et notamment d’anglais …

Retour, avec un dossier du Point de juin dernier dirigé par l’économiste Jacques Marseille, sur la “tragédie nationale” de notre système éducatif.

Extraits :

sur 93 % des élèves entrant en terminale obtiennent le bac en un, deux ou trois ans

un élève sur sept quitte le CM2 sans maîtriser les bases de la lecture et du calcul

Lors d’un test de lecture organisé en 2001 par le Boston College, les petits Français de CM2 se sont classés au dix-huitième rang, derrière la Bulgarie, la Lituanie et la République tchèque.

les trois quarts des élèves du secondaire ne maîtrisent pas les programmes enseignés et 17 % sont « en grande difficulté »

en 2005 étaient proposés aux candidats en série technologique des extraits du « Mariage de Figaro », des « Misérables » ainsi que la chanson « Lily », de Pierre Perret, assortie de cette précision : « Pour cette chanson, Pierre Perret a reçu le prix de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme. » Le sujet proposé à leur « invention » ? « Lily, un an après son installation à Paris, écrit à sa famille restée en Somalie. Elle dénonce l’intolérance et le racisme dont elle est victime. Vous rédigerez cette lettre en tenant compte des situations évoquées dans le texte de Pierre Perret et en développant l’argumentation de Lily. »

Marie-Christine Bellosta, maître de conférences à l’Ecole normale supérieure, s’insurge : « La meilleure note ira au candidat qui aura le mieux dénigré son pays » et s’interroge : « La discipline ” français ” existe-t-elle encore ? Ou n’est-elle que l’occasion de vérifier des connaissances d’autres disciplines (ici, l’instruction civique) ou des convictions politiques et sociales qu’on veut ériger en consensus ? »

Que François Fillon, lâché par Jacques Chirac, ait dû renoncer en 2005 à introduire une part de contrôle continu au bac, à l’exemple de ce qui se fait dans tous les autres pays, en dit long sur l’état du système. Les enseignants n’ont-ils pas alors expliqué que, dans les établissements difficiles, instaurer un contrôle continu serait une atteinte à leur sécurité ? A chaque contrôle, ils auraient risqué, selon eux, d’être agressés par des élèves ou leurs parents, mécontents de la note obtenue ! Autant, dans ces conditions, maintenir en l’état ce « monument » délabré qui coûte au total (rémunérations des jurys, frais de déplacement et d’organisation, mobilisation des salles de cours, fermeture des établissements en moyenne deux semaines pour cause d’examen) environ 200 millions d’euros, soit environ 5 000 euros par élève recalé, soit un peu moins que la dépense annuelle consacrée par la France à un étudiant à l’université (6 700 euros) !
Si la France se classe au-dessous de la moyenne des pays de l’OCDE pour ses performances éducatives, elle se classe en revanche aux tout premiers rangs pour les dépenses qu’elle lui consacre. C’est dire qu’il n’y a guère de corrélation entre les « moyens » consacrés à l’éducation et les performances qui en découlent.

La rémunération au mérite n’existe pas et la progression des salaires est beaucoup plus lente en France que dans la plupart des pays développés.

Xavier Darcos préconise aujourd’hui une remise à plat sans tabou du métier. Permettra-t-elle enfin de sortir de ce « toujours plus » de moyens qui a servi à acheter - mal et au prix fort - la paix syndicale, menant le système scolaire à un immobilisme qui n’a en fait abouti qu’à creuser la fracture scolaire et qu’à accentuer la ségrégation sociale ?

Comment, en effet, se féliciter que 62 % des effectifs d’une génération obtiennent le baccalauréat et que la France compte désormais 2,2 millions d’étudiants quand, dans le même temps, sur 750 000 jeunes quittant chaque année le système éducatif, près de 160 000 partent sans aucun diplôme ? Quand 40 % d’entre eux, trois ans après leur sortie - on devrait dire leur exclusion -, sont encore au chômage et quand, selon le CERC, « la moitié des jeunes sortis de l’école à 17 ans sans diplôme vit dans le cinquième des ménages les plus pauvres »…
En principe, le classement d’un établissement en ZEP s’accompagne de moyens supplémentaires utilisés notamment pour augmenter le nombre d’heures d’enseignement et pour financer une indemnité au profit des agents qui travaillent dans ces établissements. En fait, cette prime est trop faible pour faire venir les meilleurs enseignants. Comme toujours dans notre modèle social, l’éparpillement des subventions vers un trop grand nombre d’établissements, sans évaluer réellement les besoins de chacun d’eux, a été préjudiciable. L’investissement global du ministère représente 110 millions d’euros (à comparer avec le coût du bac), soit 1 % du budget de l’Education nationale, et les classes en ZEP comptent en moyenne vingt-cinq élèves au lieu de vingt-sept hors ZEP… En revanche, cette politique a largement contribué à la ghettoïsation des établissements. Une étude récente sur l’ « apartheid scolaire » dans l’académie de Bordeaux démontre ainsi que 17 établissements scolarisent 40 % des élèves étrangers ou issus de l’immigration, qui sont en outre de milieux défavorisés et en retard, alors que 81 établissements en scolarisent moins de 1 % !

On compte quatre universités françaises parmi les 100 premières mondiales : maigre bilan. La France est en quinzième position parmi les pays de l’OCDE pour le nombre de publications scientifiques par million d’habitants : triste palmarès pour un pays qui a fait de la filière scientifique le bouclier de sa ségrégation sociale. De plus en plus, le système est à double vitesse : bonnes « zones d’éducation privilégiée » dans les bons lycées des grandes villes, classes préparatoires et grandes écoles aux locaux vastes et aux bibliothèques bien garnies pour la fine fleur de ceux qui ont compris que sans sélection pas de passeport social. Vraies ZEP et inscriptions sans sélection dans n’importe quelle filière universitaire pour la majorité des autres avec, en fin de compte, 41 % des étudiants qui auront quitté la fac sans diplôme, contre 6 % au Japon et 17 % au Royaume-Uni. Des universités où les droits d’inscription sont ridiculement faibles mais les conditions de travail indignes. De 30 000 à 50 000 euros totalement pris en charge par le contribuable pour un élève de l’Ecole normale supérieure. Quinze fois moins pour un étudiant à la Sorbonne, qui dispose en moyenne de 2,6 mètres carrés, alors que la réglementation impose qu’un poulet de Bresse jouisse de 10 mètres carrés pour bénéficier de l’appellation d’origine contrôlée, comme l’écrit avec dérision Jean-Robert Pitte (1), président de l’université Paris-IV Sorbonne.

les mesures à prendre sont empreintes de simple bon sens. Suppression de la carte scolaire, qui est devenue le symbole de l’hypocrisie, réduction du nombre d’enseignants pour mieux les rémunérer au mérite (pourquoi ne pas doubler le salaire de ceux qui se déclarent volontaires pour aller enseigner dans les zones sensibles ?), réduction forte des options au lycée, investissement massif dans les zones sensibles avec concentration des aides sur les enfants des milieux socialement défavorisés, augmentation massive des droits d’inscription à l’université et véritables bourses pour ceux qui en ont vraiment besoin, autonomie des établissements et émulation pour inciter chacun d’eux à améliorer ses performances, orientation véritable mieux connectée avec le monde du travail : autant de réformes susceptibles de marier liberté pour les parents et les établissements, efficacité et performance. De 30 000 à 40 000 enseignants devraient partir à la retraite tous les ans jusqu’en 2013. N’en remplacer qu’un sur deux serait sans doute le meilleur moyen d’accroître l’efficacité du système éducatif tout en améliorant sensiblement la condition de ceux qui doivent en redevenir les hussards.

en ce qui concerne les établissements qui perdraient leurs élèves, je me suis engagé à ce que leurs moyens restent constants, ce qui les aidera à remonter la pente. Xavier Darcos

plus que tout autre pays comparable, la France offre une très grande diversité de filières, d’options, de langues. Une diversité qui explique largement pourquoi le coût d’un lycéen est plus élevé que celui d’un étudiant. Il faudra sans doute modifier ce système, mieux répartir l’offre d’options sur le territoire. Reste qu’il faut examiner ce problème avec prudence. Je sais bien que, comme le montrent les évaluations internationales, il n’y a pas de corrélation entre le nombre d’heures de cours que reçoivent les élèves et leur réussite. Pas plus qu’avec le redoublement, d’ailleurs ! Mais chaque professeur défend sa discipline bec et ongles.

Nous avons fait des investissements lourds pour enseigner l’anglais dans le primaire. Or les évaluations montrent que les élèves qui ont bénéficié de cet enseignement ne sont pas plus avancés que ceux qui ne l’ont pas reçu. Pour l’instant, nous arrosons le désert !

ces professeurs qui n’enseignent pas et que la Cour des comptes estime à 32 000 ?
Soit à peu près l’équivalent d’une académie tout entière !

« Avoir l’agrégation d’anglais suppose d’être brillant, mais pas en anglais ! » résume-t-elle. Passe encore que plus de la moitié des points concerne des épreuves en français. Mais surtout l’anglais de l’agrégation n’est en vigueur que sous les somptueux et vétustes lambris de la Sorbonne : « On apprend une langue qui n’existe pas. » Pour Laurel, « il est évident que cette formation absurde explique le piètre résultat des élèves français en anglais. Mais lorsque j’ai interrogé des enseignants, des membres du jury ou des inspecteurs, pas un seul n’a évoqué ce problème. Les étudiants français que j’ai croisés à la Sorbonne savent que rien de ce qu’ils apprennent ne leur sera utile dans leur pratique, mais pas un ne se révolte : ils n’ont pas le temps, puisqu’ils préparent l’agrégation ! Je suis sûre qu’inconsciemment ceux qui ont été sélectionnés si durement reproduisent en classe ce qu’ils ont subi » Laurel Zuckerman

En France, 38 % des élèves de 15 ans ont redoublé au moins une fois, alors que la Finlande, dont les élèves affichent de très loin les meilleures performances, enregistre un taux de redoublement de 2,8 %. En Finlande plus qu’ailleurs, quand les élèves échouent, on estime plutôt que les enseignants n’ont pas été assez performants, non que les élèves étaient mauvais ! Là, surtout, on a compris que l’estime de soi était la pierre angulaire de la réussite, alors que l’étude Pisa montre une forte corrélation entre les mauvais résultats des élèves français en maths et leur trop forte anxiété. En effet, dès qu’un exercice suppose une réflexion et une expression écrite personnelles, les jeunes Français sont pénalisés et, lorsqu’ils évaluent eux-mêmes leurs performances, ils sont plus pessimistes que les élèves d’autres nationalités. Ils sont aussi les plus nombreux à préférer s’abstenir de répondre pour ne pas risquer de donner un résultat faux.

Mais le faible taux de redoublement s’explique aussi par la grande autonomie dont jouissent les établissements. Le nombre d’heures d’enseignement dispensées aux élèves de 7 à 14 ans est en Finlande de 5 523 heures, contre 7 544 en France, mais les professeurs sont libres d’enseigner ce qu’ils veulent et comme ils veulent, pour peu qu’ils respectent des objectifs fixés au niveau national. Cette plus grande souplesse permet d’adapter les cursus en fonction des difficultés des élèves. En France, c’est tout l’inverse : la liberté pédagogique des enseignants, inscrite pourtant dans la loi Fillon, se réduit en réalité comme peau de chagrin du fait de programmes scolaires de plus en plus précis et tatillons. Résultat : un moule unique où l’on s’acharne à faire entrer tous les élèves. Epouvantable gâchis budgétaire et humain.

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